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[RP] Hostel de La Suerte ( En travaux).

Ilmarin
Rares instants de lucidité, elle se secouait, secouait ses cheveux, son visage aux traits tirés et pensifs, revenait à la réalité, voulait aider les mômes, leur parler, les rassurer. Ce ne sont que des mômes, après tout, même le dernier arrivé, pourtant de la stature d'un adulte, semble encore perdu dans les lambeaux de l'enfance.
Et puis replongeait dans la berceuse de ses pensées. Chantonnait-elle parfois? Ou était-ce juste ses rêveries qui pulsaient plus fort à ses oreilles? Elle accroche son bras à celui de Lancelot, se laisse aller, se laisser guider, détaillant d'un regard distrait son environnement. Finalement, une chose de sûre: si M était installé ici, il était certain qu'il avait du goût et l'art de s'installer dans le goût. Malgré les travaux. N'est parfait saltimbanque errant que celui qui a un chaud foyer derrière ses pas.

Assise, enfin. Elle en prend conscience au cri de soulagement de son dos qui se cale contre le bois dur et bienvenu. C'était peut-être cette douleur-là qui la tenait loin dans ses pensées, pour ne pas, plus, y prêter attention. Soupir de soulagement qui s'envole, yeux mi-clos trahissant un instant proche de la volupté. Enfin, se poser… Le parfum de la part de tarte et du verre grenat posé devant elle chatouillent ses sens et surtout son appétit. Certes, il est tôt. Voire très tôt. Mais elle n'a rien avalé depuis… Depuis… Depuis quand? Oula, si elle ne se rappelle pas, c'est qu'il est temps de ne plus se poser la question et d'attaquer le tout avec appétit.
Elle sourit au page qui l'embrasse doucement, pose sa main sur son épaule avant qu'il ne disparaisse et se rue sur la patisserie.

Ah… Les grondements satisfaits d'un estomac comblé… A la deuxième part, elle lève les yeux, sourit au rouquin qui préfère s'occuper d'une pomme. Sourire étonné mais complice d'une rêveuse qui revient doucement sur terre.
Nouvelle bouchée, elle attrape le verre, s'appuie à nouveau sur le dossier, bascule sa chaise pour poser ses bottes sur la table – oui, ça se fait pas et alors? – hume le parfum du verre avec délectation avant de laisser la gorgée rouler sur sa langue puis embaumer sa gorge frétillante des saveurs mélangées.


Moi c'est Ilmarin. Je ne me rappelle pas te l'avoir dit. C'tait la bousculade… J'espère que tu me pardonneras mon impolitesse…

Aie… Plier le dos pour attraper la gourmandise et la croquer à nouveau.

Merci de m'avoir aidé pour le Gris. Et Mange. T'as pas dû tout comprendre c'te nuit, je me trompe?

Ponctuez ces phrases de "miam", de "scrontch" et de "gloups", de mèches un peu folles glissant devant les yeux d'une jeune femme ne cachant ni ses formes dans le corset adroitement serré – pour son dos -, ni ses armes, gardant sur ses genoux une belle boîte en bois et vous aurez un aperçu presque fidèle de ce qu'il avait sous les yeux.

T'es un des nouveaux de la Cour pour sûr… Elle a tellement changé… J'aurais jamais dû m'éloigner. Je crois. Je pense. J'en sais rien en fait. J'en veux à Mange pour ce qu'il a fait. Mais j'comprend son idée. Ca pourrait se respecter, sans cette tuerie.

Soupir, son regard émeraude glisse à nouveau sur la boîte précieusement gardée. Malheur à celui qui veut y toucher…

C'quoi ton nom? Et ton histoire? On a largement le temps de bavasser, s'tu veux. M doit soigner le loupiot, le jour se lève à peine et on est au chaud…

Oui, elle revient à la vie. La Boucle d'Or libertadienne, bavarde et curieuse, est de retour, sourire étrange aux lèvres dans ce regard perçant qu'elle plante sur lui. Non pas qu'elle le juge. Elle attend de se faire son idée. Elle scrute, observe. Faussement détendue, encore un peu perdue, là-haut, sur le Mont Hurlant, dans ces derniers mots qu'il lui a adressé.
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---fromFRDimytri
Le trognon de la pomme vermeille était sur la table… le bazar manifestement ambiant ne l’intéressait pas... bien que Le Rouquin n’arrivait toujours pas à donner un nom à ce qui n’avait rien d’une auberge…

La jeune femme mange une pâtisserie… elle lui a sourit… sourire amicale… presque complice… elle était belle… très belle pendant une longue seconde, les yeux de Dimytri s’attardèrent sur ses rondeurs épicuriennes… croyant s’être trahit il relève la tête… le visage angélique de cette femme le fascinait…

« Isa… »

La rougeur des yeux revient… les larmes montent…

« Non… il ne faut pas… »

La jeune femme pose ses bottes sur la table…

« Moi c'est Ilmarin. Je ne me rappelle pas te l'avoir dit. C'tait la bousculade… J'espère que tu me pardonneras mon impolitesse… »

« Elle était surtout paumée… »

Craignant à nouveaux que ses sentiment paraisse en son regard, il se passe la main ganté de cuire brun dans les cheveux…

« Merci de m'avoir aidé pour le Gris. Et Mange. T'as pas dû tout comprendre c'te nuit, je me trompe ? »

Il la regarde sans vraiment comprendre… tout les gens était aussi amicales ici ? on l’invite, on lui parle… on le nourrit... c’est touchant…

« Je suis ridicule… reprend-toi imbécile ! »

Il lâcha la pression de sa main sur sa chevelure flamboyante et affronta finalement le regard de son interlocutrice…

Désolé !… Ce n’était rien… malgré le fait que l’on m’ait obligé… [Sourire ironique] et… c’est vrai que je suis un peu perdu…

Un rapide coup d’œil au alentours… un regard s’efforçant de paraître calme… un sourire forcé…

Ilmarin reprend…

« T'es un des nouveaux de la Cour pour sûr… Elle a tellement changé… J'aurais jamais dû m'éloigner. Je crois. Je pense. J'en sais rien en fait. J'en veux à Mange pour ce qu'il a fait. Mais j'comprend son idée. Ca pourrait se respecter, sans cette tuerie. »

« Cette « tuerie » m’a parut nécessaire et je pense que chacun des deux belligérants était près à mourir pour ses idéaux… »

Mouai…

« Elle est vraiment belle…mais vraiment paumée… Et son jugement est altéré par son affection pour le vaincu… »

Il avait remarqué quelle tristesse se trouvait dans ses yeux sur le Mont-Hurlant…

« C'quoi ton nom? Et ton histoire? On a largement le temps de bavasser, s'tu veux. M doit soigner le loupiot, le jour se lève à peine et on est au chaud… »

« Elle s’intéresse ou elle fait semblant ? »

Mon nom c’est Dimytri… j’veux bien bavasser mais c’est toi qui commence… tu me raconte ton histoire et si elle me plait, je te raconte la mienne… On a jusqu’à demain Soir… [Sourire en coin]

Il prit un air amusé, enfantin…

Marché conclut ?
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Dimytri, 18 ans, taille moyenne, cheveux roux,

Dimytri, pensif, étranger, perdu,

Seul...
Ilmarin
Ses yeux se plissent délicatement, sur la dernière bouchée, étudiant sans l'air d'y toucher le jeune homme qui lui fait face. Un petit sourire subtil, et mutin, regarde sa timidité flamboyer, l'éclat vert brille en essayant de deviner ce qu'il tait. Le laissant la détailler, sans se froisser, toujours aussi amusée par les réactions à ses tenues provocantes. Que pense-t-il, ce gamin au corps d'adulte? Que tait-il pour ne pas la froisser? Pourquoi aurait-il peur de la froisser d'ailleurs? Elle n'est qu'une inconnue, un fantôme en ces murs enfermant Paris et la Cour dans les mêmes Enfers.
Déroutante et amusante, cette retenue dont il fait preuve.


Dimytri… Dim? Ou tu préfères vraiment Dimytri?

Les bottes sévèrement harnachées, dont l'une des boucles révèle rapidement le pommeau d'une arme, s'abattent à nouveau sur le sol. Le bois glisse sans bruit sur la table alors qu'elle part à la conquête des placards et des boîtes où elle a vu fouiner Lancelot. Le sucré appelle le sucré et la tarte, bien qu'un peu séchée par la nuit, creuse son appétit. Et puis, le gamin doit avoir soif aussi, il n'y a qu'un verre… Ah, parfait, en voilà un autre, glissé dans un tintement presque cristallin devant lui. Que boit-il? L'eau de la neutralité attentive? Le lait du jeune âge soignant sa moustache? Le vin parfumé des adultes? Bon, il choisira quand la soif le tenaillera.
Et puis, si elle doit tenir jusqu'au lendemain, si elle doit enfin parler à M, elle a intérêt à s'éclaircir les idées. La bouteille est peut-être pas un bon plan en fait… Elle hausse les épaules avant de se verser un autre verre. Pas un verre ou deux qui lui feront perdre les pédales.


Raconter mon histoire? Je doute qu'elle intéresse un jeune homme comme toi…

La chaise bascule à nouveau, les reins se calent dans le creux encore chaud et la boîte retrouve son nid, caressée du bout de doigts tremblants qui semblent se rassurer à la sentir là, sous la peau. L'autre tire l'assiette contenant la demi-tarte qu'elle y a posé, grignotant de petits bouts.

Chaime pas trop me raconter… Par contre, chi tu as des quechtions, héchite pas.

Grand sourire malin alors que la part de tarte laisse ses traces sur ses lèvres, délicatement essuyées d'un petit coup de langue.
Hum… Ce parfum délicat chatouillant les narines, l'épaisseur grenat du liquide glissant sans traces sur le verre. Petite gorgée, comme si elle le goûtait à nouveau. Le mariage est étrange mais pas désagréable. Elle ne serait pas si mince, au point de frôler avec la maigreur plus souvent qu'à son tour, qu'aucun doute ne serait possible sur son appétit.


Moi en tout cas, je ne vais pas hésiter. Une conversation se fait à deux et j'ai des questions pour toi.

Par-dessus le verre, la couleur forêt aux feuilles brillantes après une pluie d'été scrute son regard, avec intensité, cillant à peine.

Tu as dit que t'avais été obligé? Par qui? Pour quoi? Pourquoi t'es-tu senti obligé? Tu ne connaissais personne, t'avais sûrement une autre raison pour te plier à cette contrainte.

Elle laisse le silence s'installer un instant, buvant lentement une autre gorgée au son du bois craquant dans l'âtre, avant de reprendre d'une voix douce contrastant avec la fermeté de sa voix.

Mange a tué un Libertad, Vvarn, dit le Gris. Je pense que tu l'avais compris. Mange se veut Rey de la Cour, maintenant que M, tu sais, le grand au masque blanc et à la larme rouge, lui a laissé les clés du Palazzo.
Vvarn est un défenseur de la Liberté, de chacun, de tous, parce que l'ordre naît de la Liberté. Or royauté et Liberté s'opposent. Tu vois?

Petite bouchée de tarte, sourire fugace pour le rassurer, espérant ne pas le perdre en route.

Libertad est né des convictions d'amis, dont le faisceau commun pourrait être grossièrement résumé par ce que pense Vvarn. Et chacun, surtout en ce groupe, suit sa voie et ses convictions. Libertad...
Sauf que l'idée de Mange heurte, bouscule. Vvarn n'a pas supporté cette revendication, il est toujours le plus extrême, le plus ardent, le plus fougueux.
Mange n'aurait pas dû s'imposer, ainsi, par la force… Mais par la conviction… Toute idée née dans le sang, appelle le sang, vit par lui et meurt ainsi…Le sang noie la Liberté, noie la vie…

Murmure tendre alors que ses yeux se sont posées sur la boîte. Nouvelle pause de la Blonde échevelée, nouvelle gorgée.

J'adapte ton marché. Une question pour une question. J'en ai posé une, j'ai répondu en partie à celle que je pense deviner. Si j'ai tort, j'attend une plus directe.
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---fromFRDimytri
Dimytri était maintenant avachi sur sa chaise, il fixait ses genouillères en cuire usé… un regard vide… celui de quelqu’un d’absent… de quelqu’un qui fouille dans sa mémoire… qui trouve et qui n’aime pas ce qu’il a trouvé… alors il revient…

« Dimytri… Dim ? Ou tu préfères vraiment Dimytri ? »

« Dim… »

Encore des souvenirs…

« Tu ne m’as pas oublié Dim ? Hein ? Tu ne m’oubliras pas ?… »


Dimytri, c’est très bien…

Le rouquin n’était plus assez fort pour retenir ses larmes… une ou deux perlaient sur son visage jusqu'à sa fine encolure…

"Raconter mon histoire? Je doute qu'elle intéresse un jeune homme comme toi…"

Elle mange sa tarte sans se douter de rien…

"Chaime pas trop me raconter… Par contre, chi tu as des quechtions, héchite pas."

Il voulait juste s’endormir, bercé par le son d’une voix qu’il avait tant écouté dans ses plus jeunes années…

« Moi en tout cas, je ne vais pas hésiter. Une conversation se fait à deux et j'ai des questions pour toi. »

Il aurait voulu s’élever, se rebeller, crier au monde que NON ! Il ne l’avait pas oubliée ! Que NON ! Il ne l’oublierait jamais ! mais elle n’était plus là… mais il n’avait plus la force… il sombrait

« Tu as dit que t'avais été obligé? Par qui? Pour quoi? Pourquoi t'es-tu senti obligé? Tu ne connaissais personne, t'avais sûrement une autre raison pour te plier à cette contrainte. »

« Obligé… ou non… plus rien n’a d’importence… il fait un peu froid… »

Le rouquin s'enroula dans sa cape

« Mange a tué un Libertad, Vvarn, dit le Gris. Je pense que tu l'avais compris. Mange se veut Rey de la Cour, maintenant que M, tu sais, le grand au masque blanc et à la larme rouge, lui a laissé les clés du Palazzo.
Vvarn est un défenseur de la Liberté, de chacun, de tous, parce que l'ordre naît de la Liberté. Or royauté et Liberté s'opposent. Tu vois? »


Dans un effort desespéré pour fair entendre sa voix…

Je… Je ne suis pas d’accord… Il faut lui laisser une chance… Le Gris savait ce qu’il faisait dis-tu ? alors il ne faut pas en vouloir au gamin… Tous le monde peut comprendre le geste de Vvarn… mais je pense aussi comprendre le geste de Mange… les deux ce battaient pour leurs idéaux et l’un d’eux à gagné… je pense qu’il à aussi gagné le droit… le droit d’avoir une chance de montrer ce qu’il peut faire…

« Une chance… Il faut lui laisser une chance… »

Les yeux mis-clos, il écoute encore d’une oreille…

"Toute idée née dans le sang, appelle le sang, vit par lui et meurt ainsi…Le sang noie la Liberté, noie la vie…"

« Il faut apprendre à pardonner… il faut apprendre…c’est dur mais j’essais aussi… »

Entre tristes souvenirs et culpabilité pesante, Dimytri ferme les yeux…
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Dimytri, 18 ans, taille moyenne, cheveux roux,

Dimytri, pensif, étranger, perdu,

Seul...
Diane_w_a
Un petit page courant laisse ce pli scellé là où on se doit de deposer courrier...Il s en retourne en Margency. Galopant dans sa livrée de couleur vive. Il n aime pas vraiment le pavé et l air de l intra muros Parisien.


Citation:
Marlowe's,

Par la presente lettre t affranchis de toute dette.
Ni piano, ni suite, ni compte en reserve, garde tout, je le refuse.
Et si vraiment cela t ennuies, même si j en doute, tu n auras qu à donner aux pauvres, ils ne manquent pas.
L Hotel est tien, considere que c est... cadeau.
Que la Suerte prospere contigo.

Wiatt Diane d Azayes
Comtesse de Brantôme
Plume Libre




Ni plus ni moins...Une Comtesse met de l ordre dans son Ordre et dans sa vie.
Epurant, faisant defaisant des liens.
Elle peut se le permettre...C est voulu aussi, de ces gestes plein de grandeur. Aucune importance vraiment.
Nul doute que l endroit prendra essor plus facilement sans etre plombé...
Marché de dupe, Wiatt n aime pas le preté pour un rendu...
---fromFRCordoba Marloë
Machinalement il agrippe la gouttière, prêt à se hisser sur les toits de la Suerte, plisse une fossette, se ravise, repose pied à terre, s'écarte et contemple l'hôtel dans le petit jour, sa demeure, sa main en caresse aux flancs de pierre, gravit les degrés du perron tel un marin embarquant pour sa prime course au vent du large, Paris rengorge de galions aux panses pleines, de rades discrètes à louvoyer entre les écueils, et ce navire est apte à faire rendre gorge aux multiples flottilles de corsaires croisant dans les parages.

Par porte dérobée de service, trio de ladres entrainent un nain défait vers les cales profondes, Cordoba Marloë gage qu'ils useront judicieusement des atours de son hospitalité. Il reste peu de temps avant la livraison, si Mademoiselle tient les délais, un vin chaud meublera l'attente, dénouera ses pensées, aux amis perdus, à l'enfant en devenir, à tout ce qui risque de lui tomber sur le coin de la tronche et dont il ne sait rien.


Sur des mers plus ignorées...

La gueule de l'hydre, sculptée en relief sur la porte, crache une missive à ses doigts, le cachet est connu, sa lecture, dans le vaste vestibule vide, l'emplit de rage froide, camouflet cuisant à sa reconnaissance, il remet le pli entre les mains de son écuyer, voix blanche.

Mes échéances sont toujours honorées. Fut-ce à ma façon. Conserve cela...

Une pause, un abime, un sourire, caresse la joue de l'enfant ensommeillé.

J'imagine que tu as moult à me conter, voyons cela devant un encas.

Volte rapide, s'engouffre dans le couloir menant à la cuisine, manquant de peu la mine soudain effarée de Lancelot, et découvre, outre un marmot assoupi sur la table, guerrière pensive, se balançant sur une chaise. Les paroles du Mont Hurlant revienne en écho, une requête...

Moue légère, il se cale près du feu murmurant, la considère avec attention, la fatigue se lit sur les traits de la jeune femme, la fatigue, les expériences de l'existence, les mois, où est-ce les années, à son propre visage existent-ils semblables traces, sans doute.


Ilmarin... Serais-je en dette avec toi aussi ?

Il s'empare d'un verre, se rince la bouche de raisins assoupit, calme attente, crépitement des braises, l'insomnie donne le roulis du mouillage, la Suerte a encore les voiles ferlées.
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Ilmarin
Elle sourit à l'enfant qui s'endort devant elle. Oui, l'enfant. Elle ne pouvait, à cet instant, le considérer comme un jeune adulte. Malgré la justesse de certaines remarques, qu'elle ne pouvait entendre, réaction épidermique de protection de la mémoire de son Gris. Mais encore un enfant...

Qui était-elle pour juger de cela? Jeune femme perdue? Jeune? Dans un rictus, elle se moque de cette image qu'elle garde. La jeunesse de son corps s'éloigne pas à pas, flambée par les deux bouts. Quant à sa féminité, dans un monde où souvent la seule reconnaissance dévolue à sa condition est d'être une poule pondeuse, elle était bien malmenée.
Perdue est seulement et sûrement ce qui la qualifierait de mieux en ce nouveau jour impavide, ignorant des vicissitudes risibles des mortels qu'il contemple.
Qu'est-elle... Depuis ces longs mois, elle se perdait sans se retrouver, maintenue en ce monde par la présence patiente de ses proches. Encore adolescente errante dans ce passé si peu enterré, si brûlant. Patiemment entourée, guidée. Ce lot de retrouvailles difficiles et de pertes insupportables.

Comme un esprit flottant à la lisière de ces mondes, son verre tenu inconsciemment, elle allait pour se relever, pour sortir de la pièce et laisser le "petit" prendre un repos bien mérité.


Ilmarin... Serais-je en dette avec toi aussi ?

Ses yeux clignent, papillonnent comme une chouette qui se serait pris une lanterne en pleine face. Serait-il... Déjà? Ici? Avait-il oublié? Avait-elle oublié?

- M... Murmure brûlant d'un nom qui lui était cher. Lui avait-elle seulement dit? Même seulement laissé entendre? Ombre bienveillante de Libertad.
Il lui manquait... Et seulement en cet instant elle en prenait réellement conscience...

Je n'aurais pas dit en dette. De vieilles connaissances peuvent-elles avoir des dettes l'une envers l'autre? Tout au plus... Peuvent-elles se parler...

Observation mutuelle. Quel est donc cet éclat dans les yeux du funambule? Elle se retirait si loin, de tout, de tous. Devenant chaque fois plus ermite pour ne plus infliger cette Présence insupportable, même pour elle.
Pourquoi s'isolait-elle toujours ainsi? En le contemplant, en le redécouvrant, elle mesurait la hauteur des murs qu'elle dressait, chaque fois plus épais, chaque fois plus lisses. Ne laisser aucune prise, aucune entrée. Jusqu'à l'explosion qui laisse pantois car invisible et imprévue.


J'aurais aimé qu'on se croise dans d'autres circonstances tu sais. Je... Oui, boire une gorgée devrait finir d'embrumer les idées et ce serait pas du luxe. Je voulais te parler. Mais... A quoi bon? C'était il y a des mois - ou des années? - que j'aurais voulu le faire. Et j'en étais incapable.

Dans un crissement du cuir de sa ceinture large sur le tissu de son corset, elle s'extirpe de sa chaise, retenant une grimace née dans ses reins, pour se rapprocher, sans le quitter des yeux. L'insomnie ravageait leurs traits, comme un deuxième visage prenant la place, insidieusement, du premier.

Comment va le Rey? Bien, je pense. Sinon, tu ne serais pas si. Calme.
Une nouvelle page s'est tournée. Je veux savoir comment tu vas.
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---fromFRMartel est Cloche
Bonjour, lecteur, cela faisait un moment, non ? Pas vraiment, en fait, nous sommes fidèles a nous même parcourant les lieues dans leurs musiques internes, les mots son des heurts, chacun le définissant comme il veut. Nous ne sommes passé qu’en coup de vent dans la cuisine, antre sobre s’il en est encore, juste parfumée d’épice et de la créativité de l’hôte. Face à cela, nous ne pouvons rien d’autre, sauf imprimé la fraîche chaleur qu’il sied des murs à nus, Lui laissant place. Une empreinte juste peu être, alors que fausse note tinte dans nos esprits. Douleurs qui aime à être endolorie, plainte, aimée pour ses travers obscurément.

Difficilement supportable. Alors sans réellement fuir de se maelström vague de question, nous nous permettons, d’y ajouter forme. Nous vous avions déjà dit que nous ne voyons pas très clair. Là s’était l’impression d’aveuglement qui précisément nous donnait l’impression d’y voir plus clair. Nous mesurions sur l’échelle des douleurs présentes, celle physique étant la plus supportable, celle mentale qui était tout bonnement astronomique. Car soir sans étoile est néant, et nous en mesurions le vide. Nous étions véritablement chargés d’énergie négative. Il ne nous fallait plus peindre, là. Une salle d’arme peut être, ou le rouge serait sur tout les murs, d’éclats rubis en tâche hémoglobine, dirigeant les coups d’épée sur nous même alors, saigné à blanc, à l’image de l’incomplétude assise là.

Mais nous avions toujours sagesse de mettre a profit douleur dans le positif.

Lui être complet. Toi pas. Toi venir faire chose utile.

Nous tirions donc sur la chaise, calmement.

Toi souffrir, toi pas obligée.

Nous mettions l’être incomplet, entre nous, ou autour, la poussant vers la salle de bal. Nous lui offrons un pinceau, lequel de nous sourit, lequel de nous parle, nous avons trouvé la manière d’être complet. Figure d’horreur, oui, nous sommes conscient de notre laideur, mais elle n’as pas d’importance. Nous rendons à la vie. Le beau est suggestif, n’est ce pas ?

Toi mettre couleur. Toi donner vie. Toi un peu arrêté détruire. Toi aller mieux après.
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Comment s'entendre sans parler
Comment se comprendre sans s'écouter.
---fromFRMadelon
Oubliée la fatigue, les heures de sommeil chapardées, les carrioles roulent au labeur des chevaux vers le terme d'une transaction. Les femmes, toutes à la confiance de la conduite d'Hector, mènent discussion serrée où s'accrochent les pointes d'agacement de Mademoiselle. Elle s'est ménagée place à l'arrière, laissant Babette et Verdun sur le siège, cernée de ses livres, tellement présents dans ses journées qu'elle finirait par se sentir seule si on devait lui soustraire. L'inventaire des meubles enrichi des annotations de Joseph, agrémenté des commentaires du Maître. En pattes de mouches s'étale la vindicte des deux compères. Fleurissent les jeux de mots douteux, caricatures faisant fioritures au coin des pages, remplaçant lettrines d'ors. Les yeux parcourent les lignes pendant qu'une fois encore elle ressasse l'argumentaire.

Arrête donc un peu Babette, il suffit de geindre. Ton Monseigneur n'est pas un homme gentil et bon, s'il savait où te trouver crois bien qu'il préparerait ton extrême onction et que la fosse commune serait toute prête à t'accueillir. Là-bas tu seras en sécurité, anonyme sous tes habits de soubrette.

C'est au tour de Babette de tenter encore une fois d'éviter la corvée de l'emploi, elle développe son thème et Mademoiselle continue sa lecture, fronçant les sourcils sur une note de bas de page, maîtrisant tant bien que mal le tressautement du volume à ses genoux.

Hector sera là, de quoi te plains tu à la fin, ce n'est pourtant pas si terrible et tu as fait bien pire dans la vie. Nourrie, logée, dans une demeure qui vaut plus à elle toute seule que l'accumulation de celles que tu as traversées.

Le dit Hector entre dans la danse, jouant de mots caressants et si Mademoiselle ne lève les yeux sur la scène elle ne doute pas un instant qu'il n'y a pas que les phrases qui s'enroulent et font le jeu de la persuasion. La conduite y perd en efficacité, le ballotage se fait plus sec, les minutes s'égrainent aux gloussements travaillés qu'ils échangent et lors enfin la charrette arrête sa course lente il lui faut réclamer qu'on veuille bien lui tendre la main pour rejoindre le pavé.

La Chique passe une tête hirsute au coin de la bâche à la recherche de ce qui n'est pas là et devrait y être. Une fois n'est pas coutume, le regard de Mademoiselle est à l'unisson du questionnement. Où peuvent ils bien être ? Penser qu'il ait pu leur arriver du vilain lui fait moue disgracieuse, à l'orée de l'inquiétude, le Chicard ne dit rien, chose rare, dans l'expectative tout comme elle mais plus certain de son Joseph, chien fidèle, il sait lui qu'ils arriveront à temps, il ne peut en être autrement.

Huit heures commencent de naitre.

L'ébranlement des cloches ramène le mouvement, il ne servirait de rien d'être tous en retard, geste rapide, elle croise les doigts puis réajuste sa mise. Une main à la porte, un ordre.


Attendez moi là.

Pas d'argent, pas de meubles, les termes exacts et précis. Elle goûte le trac de la reprise de la pièce alors qu'elle traverse l'entrée , instant grisant dans lequel viennent s'agglutiner les incertitudes,. Au couloir qui part sur la gauche le spectacle étonnant des peintres en escorte à une femme, l'information glisse, elle ne pensait guère trouver du monde en dehors d'eux pour l'échange. Voici qui la contrarie, un témoin potentiel n'est jamais une bonne affaire.

Du temps égaré à dénicher son oiseau et l'arrivée dans les cuisines, par défaut, lors huit heures ont fini de choir. Elle y a pénétré comme on le fait chez soi et se trouve interdite devant la vision offerte. Allons donc, cette maison était pleine d'étrangers. Ce moquerait on de Mademoiselle, aurait on délaissé le rendez-vous fixé ? Un enfant assoupi et un homme jamais croisé pour tout accueil.


Excusez mon intrusion dans votre matinée mais je devais être attendue par Messire Marlowe's, auriez vous idée de l'endroit où il se terre ?

Elle note l'avancement des travaux, ici comme dans les pièces entraperçues, décidément ces peintres atypiques font des merveilles, il faudrait se donner l'occasion de contempler leur travail et peut être leur proposer engagement. L'attitude est froide, le maintien distant, visage fermé, ce froncement de nez typique qu'elle ne peut contrôler lors les choses ne vont pas comme elle le souhaite, au rouage près.
---fromFRCordoba Marloë
Les pupilles de Ilmarin s'offrent à la lecture, il en décrypte des lueurs connues, des éclairs resurgis de cieux lointains, disperse la compréhension d'un haussement d'épaules, il est possible, à chaque pas, à tous les tournants, de revenir sur son histoire, y poser nouveau regard, la décortiquer en parcelles éparses, et la réajuster, la raconter, une fois de plus, encore, et encore, et puis... La foulée suivante devra pourtant s'accomplir.

Sa chaise craque en oscillations fugaces, botte en appui, le bretteur a dégagé son espace, rapière en vipère assoupie, le funambule joue d'équilibre, au coin de sa bouche, il arrime un bâtonnet de réglisse, s'en amuse du bout des dents.


Les circonstances n'ont pas de lois. Parler ? Mhm, arpentons nous la même rive du fleuve... Et aux remparts de ce royaume, tu as choisis d'en défendre l'ordre. Irai-je jusqu'à évoquer un immobilisme moral ?

Murmure soyeux, pointe du pied battant mesure assourdie, elle se pose aux lisières de son mortel hiatus, défini par l'allonge de la miséricorde enfouraillée.

Le Rey, à la grâce du sommeil fut sauvé de l'égorgement, par ma lame. Chance ou fatigue, je ne sais, mais le même calme m'eut habité. Ainsi tu veux... Voyons... Je vais. La toile se tisse, les marionnettes gigotent, et les vers applaudiront à tombes fermées.

Les artistes font irruptions dans la cuisine, plusieurs oui, tant, si porte solitaire seulement existe, leur moindre apparition semble en créer à tout interstices, plafond compris. Martel est Cloche s'emparent de la femme, l'entrainent, l'embarquent, sans rémission, sans compromis, mission de sauvetage où l'idée principale reste bien de couler la bouée.

Complet. Marlowe's frémit, Cordoba ricane et Truffian grommèle.

Des roues cerclées de métal arrêtent leur fracas au perron de l'hôtel, partage de ponctualité, Mademoiselle la travaille, il la remet au hasard. Le vin se termine sur le frisson du dallage à la prestance de Madelon, et un sourire d'ange déchu accueille sa frimousse méfiante, par bonheur, sa phrase est suffisamment longue pour qu'une étincelle de lucidité, surgie à l'improviste, certes pas invitée, éclaire sa conscience du quiproquo généré par le remplacement du masque.


Vous fréquentez cet individu ? Fi, un minois de si cristalline eau mérite interlocuteur moins rustaud.

Est-elle adorable de la sorte fulminante, tête inclinée, grignotant la saveur de l'épice, il la contemple, si les nuits de Cordoba abondent de surprises, ses journées arborent air décidé à ne pas se laisser damner le pion.
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---fromFRMadelon
Un comique, prétentieux. La journée commençait parfaitement, absolument, tout à fait, indubitablement de façon déplaisante. Elle s’avance.

Je suppose que j’ai la grande chance de découvrir ce jour celui qui saura ce que je mérite ou non.

Sur le dormeur elle s’incline, observant les traits de l’enfant, un soupir. C’était une étrange façon de mener ses affaires que d’inviter à y prendre part un gamin point repu de sommeil. Horripilant de désinvolture. A la table, elle prend appuis, affiche son sourire de service, celui concocté tout exprès pour le client à la finesse d’un bœuf se rappelant qu’un jour il a détenu l’équipement complet.

Et bien sûr rustaud vous ne l’êtes point. Juste un accroc à vos manières, vous ne répondez pas à la question posée.

Chevilles croisées sous ses jupes, elle contient l’envie de pianoter nerveusement des doigts sur le bois, sages les nerfs manquant de repos, l’intermède pourrait permettre à Joseph d’arriver enfin.

Me direz vous où l’individu se cache ? Et si vous n’en avez connaissance faites le savoir, je n’ai guère de temps à accorder aux discussions stériles, Monsieur.

Elle l’observe, à la dérobée, joli garçon, épuisé lui aussi, le regard rehaussé des larmes bleues des nuits sans sommeil. Décidément on ne dort que peu aux abords de ces lieux. Faut-il que qui côtoie Messire Marlowe’s se condamne à vieillir vivant tel oiseau nocturne, n’apercevant le soleil qu’à travers les brumes de l’insomnie.

Monsieur comment d’ailleurs. Si vous devez être mon sauveur, celui qui m’épargnera tous les maroufles de la ville, que je sache vous nommer.

A la chaise, cuir et fer de sa connaissance. Il n’était donc pas si loin le bretteur ayant abandonné sa lame en plus de sa demoiselle pourvoyeuse de meubles et petit personnel. Allons, elle finirait bien par obtenir réponse.
---fromFRSieur Rase Crotte
Le trente-sixième ? Dessous.

Le chemin n'a pas été long, parce que, parce que ... parce que, quand on fait la route et qu'on bout irrémédiablement le nez s'écrasera, ce qui est fort prévisible en effet, contre le cul de basse fosse d'une impasse, le temps raccourci pire que les voiles des catins soirs de fournaise.

Les lépreux en haillons l'ont emmené, balloté, secoué et lui s'est démené, trémoussé, ému, tout cela dans le plus parfait silence, la leçon infligée en baffes successives avait porté ses fruits, jolies cabosses rougies, mûres à point, rotondités bombées faisant petites cornes. Ha les belles protubérances que voici. Comme chacune a su apposer la virgule voire l'exclamation gestuelle qui affirma cet ordre simple : tais toi.

Déposé sur table propre, il eut peut être été agréable d'apprendre au Sieur, tiroir caisse de ces dames, qu'il était le premier à étrenner la planche. S'il eut été honoré qu'on y adjoigne nappe blanche, brodée aux quatre coins, chemin de table lie de vin pour trancher sur l'ensemble, quoi que trancher cela se fera, il n'en dit mot. Ainsi jamais les lépreux ne surent quels étaient les goûts et préférences du convive à épancher son sang.

Mais attaché, poings et chevilles liés, lanières de cuir en épousailles à la chair, certainement il n'y consentait pas. Hors les uns pinçaient avec outils acérés, lui répondait :


Ouille !

D'autres, entêtés à faire causer, écartelaient ahanant sous l'effort, lui criait :

Aïe !

Et quoi que l'ensemble fut sur le plan phonique réjouissant pour amateur d'art contemporain, l'acoustique de la cave éprouvée à son arche, aucune occasion réelle de deviser sur les pré cités liens ne se présenta à la conversation. Eux martelaient, parle, s'équipant et usant pour appuyer leur requête de diverses tailles de ferraille, testant, changeant d'avis sur le plus efficace, recommençant, lui s'obstinait, l'immonde à n'éprouver que mal. Soyons clairs, on ne s'entendait pas sur l'affaire.

Quand pris d'une soudaine fantaisie, un désir d'agrémenter de fioritures nouvelles la question, somme toute assez classique dans son déroulement, un des ladres se mis en devoir de monter sur le ventre du nain pour en tâter le pouvoir élastique, emporter par son enthousiasme, il sauta tant et plus qu'il fallut un certain temps à notre torturé pour acquérir la certitude que ce n'était pas le plafond qui lui battait le crâne.


Canaille, tu t'effrites, te décrépis, mieux, tu te désagrèges !

Ainsi donc, si le Sieur perdait des bouts, il n'était pas le seul.
---fromFRCordoba Marloë
Point un sourire, une valse, s'achevant par pirouette, se redresse en voltige, pose nonchalante, appui léger au bois de la table, s'empare d'un radis égaré, le grignote, pensif, elle a du répondant, et camoufle fort bien son irritation latente, à peine la nuque se trouve rehaussée d'une courbure appuyée. Il s'agace la tignasse de sa main lasse, le théâtre de la vie aiguise ses sens, un bain chaud serait à propos, une passe d'arme tout autant, Cordoba repousse ces faims, en compagnie des autres, s'incline galant et accentue le voile de sa voix.

Ce malotru vous éviterait donc... Tachons de le dénicher de concert, il me tarde à rencontrer cet oiseau rare, fuyant la perfection offerte.

A l'écrin des pupilles de la dame se loge éclat de silex, il offre son rire en retour, s'empare du baudrier, tirant un pouce d'acier de Tolède.

Manifestement il aime à délaisser la beauté... Soit. Je ne puis m'emparer de votre sourire, je garde le tranchant en compensation. Il me rappellera celui de vos paroles. Croyez-vous que ce... Marlowe's... ridicule sobriquet au demeurant, m'en voudra ?

Il ceint ses hanches de l'épée, ajuste la miséricorde, retient un bâillement, indique la porte.

Voulez-vous ? Il y a une curiosité qu'il me siérait de suivre. La chance... Mhm...

Il délaisse la cuisine, emportant une poignée de radis, en remplacement du réglisse, les croquant en noisettes. Dans ce jeu désinvolte de marlou, nulles intentions blessantes, simple envie de partager d'autres limites, en moqueries communes.

Elle imprègne ces lieux non ? Votre présence en est, non une preuve, mais la consécration. Voyons, où sont-ils logés... Ah !

Le battant poussé ouvre sur le spectacle d'Ilmarin, un pinceau en main, Marlel est Cloche, tenant peinture à ses cotés, attentif, inscrit dans un présent si fugitif qu'il donne la juste note de l'éternité. Le funambule, adossé à la chambranle, se retourne vers Mademoiselle, l'invitant du geste à s'approcher.

Voilà... Certes, ce n'est point votre butor à l'imprononçable patronyme, toutefois... Quand à moi, je fus nommé Cordoba Marloë.

Un radis, d'une pichenette s'élève, termine sous les dents rieuses du bretteur. La Suerte en ronronnerait presque.
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---fromFRMadelon
La voix a fait naitre le doute, le mouvement ancré la certitude. Passant sous son nez, d'un geste elle balaie les sucreries, un détail la préoccupe plus que le sort à faire subir au plaisantin. Traversant la salle, elle salue les peintres, se refusant à la comparaison avec son rendez-vous, la dame et rejoint la fenêtre espérant qu'elle ne jette pas son regard dans la cour, derrière l'hôtel.

Le battant est tiré, au fer ouvragé elle se penche, étouffe un soupir d'agacement à la vision des charrettes attendant sagement sans avoir été rejointes par le piano et lentement se retourne, une main à la balustrade, l'autre en caresse à ses tissus. La fraicheur de la matinée, matoise, en profite pour s'immiscer dans la scène et Mademoiselle n'avoue pas qu'après tout, le sursis n'est pas si mal venu.


Messire Marloë ...

Les pas résonnent dans la grande pièce vide, un tour d'horizon offre la vision de l'agencement futur. Ne manquait guère qu'une estrade pour accueillir les musiciens et la touche de couleur, murs rehaussés des fantasmagories vivantes des créateurs de chimères.

Deux doigts subtilisent un radis au sieur, le voici croqué pendant qu'elle le contemple, s'arrêtant sur les rides aux coins des yeux, les virgules de son sourire.


... force nous est de constater qu'il n'est pas là.

Lui faisant face, à reculons, elle l'entraine sur le plancher, visant la porte du fond, laissant glisser ses souliers sur la brillance cirée.

La rareté est précieuse au coeur non ? Cherchons ailleurs.

Elle prend moue inquiète, se fait le sourcil interrogateur, pare le sourire d'une teinte amusée en partage de jeu.

Imaginez qu'il soit en grand péril, comme ... tombé dans un pot de miel tout collant.

A nouveau il faut croiser l'étonnant trio formé par les ouvriers en bâtiment, gros œuvre et compagnie.
A leur hauteur elle prend le bras de son Jenesuipala, mime révérence à leur encontre et d'une montée sur pointe de pieds se renseigne à son oreille, désignant la femme d'un regard coulé.


Qui est ce ?

Oui, Mademoiselle est curieuse, d'autant plus quand on lui fait gigoter une inconnue dans ses transactions. La dame n'avait rien d'une apprentie dont le plus profond désir est d'améliorer sa dextérité dans le maniement du pinceau, il fallait donc qu'elle ne soit pas autre chose que ce dont elle avait l'air, une enquiquineuse.
---fromFRJoseph des rouscilles
Les escargots transbahutent leurs bicoques, le Joseph c’est les nains qu’il se fade. La sueur au front, la rage grondante aux guiboles, ça aide à avancer. Le piano ricane à l’arrière, la corde tendue à bloc, il tintinnabule de la touche à chaque pavé trop haut perché. Quand on a une voix de crécerelle on devrait pourtant apprendre à la boucler. Même le ciel a des allures de se payer sa poire, il le sent, le zénith rigolard, le nuage tout blanchi de joie moqueuse. La traversée de Paris, on lui en recausera, il aura des choses à raconter sur le service tourisme de la capitale.

Les funambules sont doués pour les fils il parait, celui là aurait l’occasion de démontrer que la réputation n’est pas usurpée. C’est pas les regards qui se posent sur la troupe qui le démange le mastard de la dérobe, c’est le gaillard agrippé à ses épaules. Un coup qui foire à ce point faut lui trouver un responsable, la face de péteux à larme poétique ferait parfaitement l’affaire. Y’avait de la gamme montante en préparation, du rugissement de déclaration de guerre en mûrissement, d’un dos à un do, ça allait pas durer longtemps, pas de siège, du franc qui claque. La conjoncture d’un trébuchet dans l’axe d’une arbalète chargée jusqu’à la gueule.

S’envoyer l’intégralité des halles ainsi harnaché tient de la fable pour mômes crédules, personne n’avait eu l’idée de l’agencer pour une course poursuite après le temps affublé d’un tas de bois à roulettes se prenant pour une vache, d’une rombière lestée de mamelles et d’un mini bonhomme qui vient de se raccourcir d’une paire de pilons. L’entrée dans la rue n’a rien d’un bal pour débutantes sinon les odeurs de transpirations de fin de soirée et les pieds en compotes d’abrutis sachant pas aligner trois pas sans déclarer leur amour aux yeux d’hirondelles omettant le trois dans le décompte des tours.

A la porte de l’hôtel, le calvaire prend fin, le nain est déposé sur le trottoir et le Chicard mimant les joies de la retrouvaille ramasse la première talmouse de détente.


Où elle est la donzelle ? Dedans … bien.

L’œil s’envoie la façade en lascive inspection, à croire qu’il savoure par avance. Un Joseph remonté plus serré qu’une pendule suisse, le clapet du coucou s’ouvre en basses dissuasives de demander l’heure.

Ha elle a dit d’attendre ! J’vais aller lui faire la musique de fond à la gamine, ça aidera à patienter.

Le loquet rebondit contre le battant qui retombe sur ses pas, y’a plusieurs façons de s’annoncer, il a choisi l’option qui s’ajuste à l’humeur du moment. Faudrait qu’il patiente gentiment avant de livrer les courses de Mademoiselle, puis peut être qu’il aurait à dire merci pour l’aumône si on lui glissait un pourboire dans la paluche, non mais, le monde va mal et c’est rien de le vivre faut encore le subir.

Il prend pas le temps de chercher, la crapahute, il a donné pour la journée, pour la semaine, pour l’éternité. Planté au milieu de l’entrée, même pas il s’offre de la contempler en plein jour, toute nimbée de la lumière fracturée par sa rencontre avec les fenêtres. Il se calle tout l’oxygène de la pièce derrière les poumons et lâche les vannes.


MARLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOWE’S


MARLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOWE’S

MAAAAAAAAAAAAAAARLOOOOOOOOOOOOOOOOOWE’S


Sur tous les tons, en modulant les fréquences, à exploser les cordes vocales, rien à foutre, faut qu’ça sorte, faut que le minot se ramène et plus vite que le clafoutis digéré. Un frémissement dans l'atmosphère, la voix se répercute sur les pierres, galope dans les couloirs, s'enfile les escaliers sans trébucher, frappe à chaque porte et quand elle croit que le boulot est terminé, à l'autre bout, le Joseph la repousse au turbin.
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Du silence les enfants, surtout du silence !
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