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[RP] Hostel de La Suerte ( En travaux).

---fromFRMadelon
Quand la tension devient chose palpable, frontière, tel mur dressé entre les protagonistes d'une histoire qui n'en est qu'à ses balbutiements. S'il faut définir les atmosphères, celle-ci se trouve alourdie par les mystères dont ils aiment à se parer. Chacun court à son but, en voies parallèles qui ne sont point faites pour se rencontrer.

Trêve accordée par l'arrivée du nécessaire à combler un appétit naissant, sourire en salut au visage renfrogné qui vient compléter le tableau. Un enfant pour faire ses courses, pourquoi pas après tout. Il détourne l'attention vers ses provisions de bouche, permet une respiration dans le jeu qui se met en place.

Les silences se doivent de souligner la reprise de la partition, porter l'écoute à son point culminant, soutenir les suites de notes, fussent elles dissonantes. Une teinte de surprise contrariée accueille son intrusion sur son appui de fortune, vite chassée par ce masque d'impassibilité dont toujours elle se fait écran. Il faut découvrir dans ces yeux là à quelle profondeur s'ancre la détermination, quelle est la marge de manœuvre, où se situent les bornes à franchir. Car il est vrai que les limites ne valent que pour être dépassées.

La phase d'apprentissage commence pour chacun d'eux. Les leçons a étudier se dévoileront au fur et à mesure. Nous n'en sommes qu'aux fondations. Le temps se trouvera être un allié ou celui qui chaque fois manque. Leurs évidences réciproques s'élèveront vers la surface au moment venu, en voici une qui affleure.


Vous avez payé fort cher, mais la confiance ne s'achète pas. Ne demandez pas ce que vous n'avez pas les moyens de vous offrir.

L'associer à ses projets n'est tout simplement pas envisageable. Pas encore, pas tant qu'elle ne saura pas qui il est. Et même comme cela en sera t-elle capable, omettre une seule fois ses réticences à partager ses pensées. L'instant n'est point encore venu de solutionner cette question. La décision était déjà prise, il ne fait qu'en accélérer la mise en application et aura droit à un peu plus d'explications que prévu au départ. Le corps s'anime, elle saisit sa main et l'entraîne à sa suite, le déjeuner attendrait.

Suivez moi.

Sortie des cuisines, retour en surface. Quelques instants d'hésitation sur la direction à prendre, cela ne dur pas. A gauche. Il faut mettre en volume le plan établit, tracés en pointillés sur un parchemin crasseux. Remontée de couloir à pas pressés, jupes d'une main relevées pour défaire l'entrave.

Je connais votre demeure bien mieux que je n'ai connu la mienne, c'est qu'au prix exigé, vos affaires sont devenues miennes. C'est aussi que je ne laisserais pas la marchandise négociée entre les mains de n'importe qui. Vous me concèderez que j'y porte attention.

Là, objet de ses recherches, se montre bibliothèque ou étagère sertie dans le mur. Les doigts interrogent le bois. Elle recule, l'emmenant à la suivre dans ces trois pas en arrière. Pas un bruit quand le battant pivote pour livrer la vision de marches s'enfonçant dans l'épaisseur du mur.

Pas un mot, quand elle les fait entrer dans le passage dévoilé, tirant le battant à leur suite. Etroit goulet tout de pierres, aux marches brutes. Un doigt vient se poser sur ses lèvres en bâillon.


Ecoutez ...

...chaque craquement de bois dans la demeure qui vie, l'écho que toujours le vide produit et le bourdonnement étouffé de la rue au dehors. Tout est dans la gestion de la circulation d'air avait dit le Maître. Un murmure, comme imposé par le noir profond qui sert de lumière à cet échange. Il lui aura manqué le temps de prévoir les torches nécessaires à une visite plus éclairée.

Et maintenant, imaginez votre hôtel plein de monde, bruissant des secrets des autres et laissez vous aller à envisager les possibilités ...
Truffian
Il écoute. Bien plus qu'il ne le laissera entendre. Le battement du sang, sous la peau appuyée à sa bouche, le menu froissement de l'étoffe d'un corsage, animé par souffle régulier, la fragile résonance de son dernier mot, imperceptible tentateur de significations multiples.

Furtives sonorités, renvoyant néanmoins au silence les bruits amplifiés de la Suerte, de la bruyante déglutition de son écuyer au barouf des ouvriers.

L'obscurité est absolue, fluidité opaque, un univers où le noir prends sa véritable texture, un grain de satin, tiède, voluptuaire oraison aux nuits primordiales, d'avant les étoiles. Fermer les yeux serait se priver d'un spectacle inhabituel, précieux, se voir offrir la lumière par sa parfaite absence, infime caresse de son sourire sur la pulpe d'un index discret.

Ses pensées affleurent, sphères vaporeuses, à ses sens, évanescentes, la confiance ne se demande, ne se questionne, ne s'achète, et les possibilités ne s'envisagent pas, elles se découvrent, pour un funambule affamé de liberté. Il laisse les mots à leurs mystères, abandonne ses réflexions au néant, et respire. Lenteur.

Odeurs. Poussière délaissée par le vent. Douce. Pierre privée de soleil. Froide. Piquante. Et, se mêlant discrètement à l'haleine de la demeure, une senteur de sauge et de badiane taquine ses inspirations.


Les secrets partagés ont une autre saveur... Délicate, imprudente, impudente...

Phrase chuchotée, étouffée, à un doigt de la déraison.
---fromFRMadelon
Lors Madelon est à ses affaires, jamais la bagatelle ne vient frôler son esprit. On ne peut être rouages et chatte en même temps. L'un perturbe fatalement l'autre, dans quelque sens qu'on le prenne. Hors, situation inhabituelle entraine réaction inaccoutumée.

La voilà qui se trouve à recompter les jours, les semaines durant lesquelles pas un homme n'a posé ses mains sur elle. Le service de Monseigneur n'offre pas l'occasion d'assouvir ses désirs. Quand le corps a ses exigences et impose ses commandements. Tant de promiscuité à elle seule procure trop de chaleur, réveille des envies que la raison enfouie. Rien à voir c'est encore pire, laisser le souvenir d'une image se jouer de votre esprit. La mémoire de l'épiderme ... les souffles mêlés, une main qui caresse, la brûlure de ... les reins se rappellent et la sagesse chancelle.

Trop près, trop vivant, trop présent.

Partir, s'enfuir, se rappeler qui, retrouver le pourquoi, une main fébrile fait jouer un mécanisme, la lumière revient à flot faire éclater le charme. Elle s'écarte, sort comme on reprend de l'air. Oublier, faire taire ce frémissement qui hurle, maintenant ! Quand on n'est pas femme à priver ses appétits, il faut se faire violence pour ne pas consommer alors que la saveur est déjà à vos lèvres.

Quelques pas pour éloigner ce corps du sien. La frustration ne sera pas épargnée. Enchaîner, dire n'importe quoi.


Celui là monte jusqu'à l'étage. Il y en a d'autres. Chacun son secret et son utilité.

Elle se retourne, lui fait face, stabilité retrouvée si ce n'est ce reste de regard voilé. Elle se rappelle qui et pourquoi.
---fromFRLancelöt
Une soudaine joie m'avait envahi. Marlowe's était rentré dans la cuisine -MA cuisine- visiblement en colère. Et puisque la seule personne présente était son amoureuse, il devait être en colère contre elle. Et il était venu ME voir après s'être engueulé. C'est ce qu'il arrivait à ceux qui envoyaient leurs écuyers faire des courses pendant les rendez-vous amoureux, et qui ne les prévenaient pas.
Mais la joie dura très peu, et la colère qui disparaissait de chez mon maitre, reparaissait chez moi dès que la cocotte aux milles robes entra.
Invasion de propriété privée!
Qu'est-ce qu'elle foutait encore là, elle?!
Oust, dehors, dégage! Et puis en plus je ne te donnerait même pas de MES vivres que j'étais allé -MOI- chercher au prix de ma vie.
Car il faut pas croire, hein, les gros méchants marchands, ils attendent pas la milice pour faire justice eux-mêmes!

Et voilà qu'elle le ramenait en dehors de la cuisine. Avait-t-elle senti la rage d'un écuyer totalement mégalomane, égocentrique? J'étais pas toujours comme ça pourtant, mais je m'attendais à une félicitation de mon maitre, à un rire, un mot. Rien. Un regard. Et ses yeux perdus dans ceux de la femme. Hors de question!
Si ça continuait, j'allais vraiment faire la grève, la fuite, j'allais aller les balancer a Walik, retourner a Embrun. J'allais retourner chez Rhuyzar, j'allai devenir chevalier, té!
Pffff... Franchement, ces adultes qu'y s'y croient tout permis!

En plus nan, aucune envie qu'ils s'embrassent, na, na, na!
Alors de le suivre.
De les suivre dans le silence le plus complet...
De la voir toucher le mur et de la prendre pour folle.
De sursauter devant la magie de la Suerte.
D'attendre que ça se referme, de tout toucher, le mur...
Pendant un long moment.

J'avais visiblement rêvé...
Et pis Nan d'Abord, je les avait bien vu disparaitre derrière le mur, j'étais quand même pas fou!

La sorcière!

Et je me souviens avoir frapper très très fort sur le mur, très en colère... De m'avoir fait vraiment mal, d'avoir poussé un gémissement sourd -pas question qu'on entende ma faiblesse!-
Et d'avoir vu au même temps un mur s'ouvrir et une lumière s'allumer.

Et deux visages pas si ravis de me voir...

J'acquiesçai un énorme sourire et me grattai la tête.
Avec l'air le plus naïf et innocent dont j'étais capable.


Euh... Vous v'lez quoi comme ti'déj?
Truffian
Le mouvement de Madelon est par trop brusque pour qu'il n'ait l'intuition de clore les paupières, évitant la lumière d'un battement de cœur. Il choisit les ténèbres, toujours. Et ce qu'il préserve, c'est l'amorce, fugitive, cristalline, d'un gémissement.

Partagé, peut-être.

Imaginé, peut-être.

Aussi, il ignore et le regard enroué et la fausse naïveté, s'attache aux timbres des voix.


Mon hôtel est un gruyère, une souris me demande les clefs du garde manger... Je vous préviens, mon testament n'est pas fait.

En fait, il n'a aucune envie d'ouvrir les yeux, ni de chercher à comprendre pourquoi. Alors, il se dirige au jugé, un brin en zig, un zeste en zag, se guidant à l'odeur d'un fantaisie de plats mijotants par avance. Un gratin de courgettes au roquefort en entrée chaude, une marinade de poivrons au thym finement salée pour patienter, un velouté de potimarron à la crème d'asperges, juste pour éveiller l'appétit, une croustade de blancs à poularde, ornée en champignons rissolés, pour l'odeur des sous bois, qui sait, tout est possible.

...et le dessert, pour satisfaire pleinement le désir des papilles. Allons découvrir si mon écuyer sait choisir le vin. Il agrémentera la conversation du piano, entre autres, les affaires ne nous priverons pas du plaisir. Lancelot, tu a posé les affiches ?

Marlowe's, un jour, devra desciller son regard, mais la manière lui importe.
---fromFRMadelon
De chute libre en déséquilibre, de surprise en incompréhension. Elle avait pourtant préparé la visite, déjà décidé de rendre le trousseau de clés. Il lui aurait suffit de deux mots : où et comment. Mais il ne demande rien, perdu dans son monde, enfoncé dans ses rêves. Comment joue-t-on des songes des autres ... Soit, elle ne dira rien puisqu'il ne voulait pas savoir.

Un froncement de sourcil, un pincement de lèvres posent la question de l'être. Elle qui n'est que raison et calculs, mots et décisions fermes, se trouve démunie face au vide qu'il lui présente. Le corps finit de se taire, muet, étouffe la pulsation, alors que l'esprit cherche à cerner les contours du personnage. A la fin, qui est-il ! Peu importe le patronyme, on peut en avoir cent et pas un qui ne soit réel. Peu importe l'apparence, la vue toujours est une menteuse. Ce qu'il faut saisir c'est ce qui le compose, ce qui le fait, qui le construit. Le pourquoi de l'homme, le comment de la source, les motifs de ses jours.

Personne n'est une impasse, chacun a ses chemins, ses sentiers plus ou moins tracés et mis à découverts. Où faut il poser ses pas pour remonter les siens ? Tirer l'échevaut de laine, mettre le doigt sur le fil de départ et jusqu'au bout le suivre. Le hasard ne fait guère parti de sa vie, la dérive n'est pas prise en compte dans ses fonctionnements, il lui faut une ligne de conduite sûr. Alors se raccrocher à ce qu'elle connait. Revenir en terrain ferme, se sortir des sables mouvants. Le peu qu'il donne et qui soit concret.


Le piano allons enfin, contez moi cette histoire.
---fromFRLancelöt
Affiches...?

Je me demandais quelles affiches. C'était moi, ou mon maitre devenait fou? Je cherchait dans mes derniers trois jours, le mot affiches. Et il n'y apparaissait pas. Affiches?
PARCHEMINS!!!
Je me donnai un coup derrière la tête, discrètement pour ne pas être vu en détresse, mais assez fort pour punir ma tête de son manque de mémoire.
Les parchemins, bien sur! Je les avait complètement zappés, oubliés, enfouis dans le rien.
Et je devais en répondre à mon maitre.


Les Affiches... tu parles des parchemins?

Je n'avais même pas le besoin d'attendre un signe, je m'étais trahit. J'aurais du venir directement lui dire, qu'ils n'existaient pas. Ou alors peut-être j'avais mal cherché? Et dans ce cas, j'étais mort, il allait m'en vouloir, et la femme aurait plus d'intérêt à ses yeux que moi.
Mais non, c'était impossible, j'avais cherché dans tous les endroits possibles de chez Sans Nom.


Jamais vus.

Je levai les épaules, comme quoi, les affiches étaient sans intérêt. Comme quoi elles y étaient pas, c'était SA faute, moi, j'avais rien oublié, nan.

Bon, changer absolument de sujet. Les affiches, elles attendraient bien. Ou Marl's les referait. Pas se faire gronder. Je vous rappelle que j'avais volontairement décidé de ne pas l'en embêter avec cette histoire de parchemins inexistants...


Moi j'ai demandé le meilleur vin au gros. 'Près, si c'est pas bon, c'ça faute. Mais j'doute. Il avait peur de la réputation de Monsieur le Blanc.

Petit clin d'oeil. Pour sur qu'il avait oublié cette histoire d'affiches. Je lui avait fournit suffisants détails pour qu'il s'intéresse à mon épopée au lieu d'à ses parchemins... nan? Je l'espérais très très pieusement.
Bon, au cas où, lui donner d'autres sources de conversations.


Quel piano?
Truffian
Il ouvre les yeux sur un sourire. S'engouffre dans la cuisine, vérifie le feu, débouche une bouteille, cherche des verres, en trouve un, élancé, tout juste poussiéreux, le pied en naïade, considère sa chemise avec un froncement de sourcil, faudra résoudre ce soucis un jour, l'essuie délicatement, verse le liquide grenat le pose devant Madelon, farfouille, récupère un bol de bois, nouvelle rasade, lorgne le reste de moustache laiteuse de Lancelot, se juche sur un plan à découpe, cale son menton sur son genoux, et, le crépitement des flammes en fond, commence.

Il y a peu de temps, pas très loin d'ici, un bateleur bretteur pouilleux se prit des idées de grandeurs. Il fit ça tout seul, point de fée déguisée en vieille grincheuse, point de reinette taquine à sauver, ni de mage crochu l'envoyant en quête, simplement l'envie de se marrer.

Il eut envie d'un cirque, voguant sur les pavés, toiles déployées aux puanteurs de la ville, un théâtre à mirages, coulisses en trompes l'œil, un filet, ravaudé en rayons de lune, à pêcher les illusions.

Il trouva, sur les chemins creux, des mécènes prodigues, convaincus à la justesse pointu de ses arguments aiguisés, et manda une sienne amie, harpiste solaire, de lui dégoter le lieu de ses rêves. Un endroit où sa chance assouvirait ses envies de danse.

Elle s'acquitta de la recherche avec diligence, et vint l'instant pour nôtre crevard innocent de rembourser sa dette. Le prix fut fixé. Un refuge luxueux à vie réservé, un crédit du montant estimé de l'achat, et...


Il lampe une gorgée de vin, incline un peu la tête.

...un piano. Vénitien par exemple, sans oublier que ce lieu est un coffre à chimères bien sûr.

Mhm, ce conte n'a pas de morale, si ce n'est que de nos jours, un hôtel parisien vaut le prix de son ameublement.


Marlowe's étouffe un sourire de sale gosse dans son bol.

Bien, je pourrais vous narrez comment nôtre héros confia les clefs à secrets de sa demeure à une astucieuse djinn, où ce qui arriva à son écuyer lors il oublia une tache de prime importance, mais, nous avons des choses à régler précisément et un repas à faire.
---fromFRMadelon
Une chaise qui traine accueille les jupes de Mademoiselle. Le verre tourne entre ses doigts alors qu'elle considère un funambule qui s'offre un peu de hauteur. Tout à fait cela, au-dessus de la mêlée, survolant le monde quand d'autres s'y cramponnent des deux mains. Quand une vision apporte un commencement de réponse. Voltigeur ... faudra t-il tendre les cordes où devront dévier ses pas ?

Suffit ! S'il faut, cela sera. Plus de travail pour elle, et bien soit, elle y consacrerait le temps qu'il faudrait. Il n'est plus temps de reculer, trop de choses ont déjà été amorcées, et la certitude du trésor découvert reste entière. Elle ne s'est pas trompée, juste a t-elle sous estimé la part d'irraison. De la raison elle en a largement pour deux, elle donnera ce qu'il manque. Reste qu'il ne s'agit pas que de cela, que d'autres gouffres s'ouvriront sous ses pas, qu'elle en est consciente et qu'ainsi, en toute connaissance de cause, elle prend la décision qu'il sera ce qu'elle veut en faire. Parce que cela ne peut qu'être lui ou personne.

Les monologues intérieurs de la demoiselle se terminent toujours de la sorte, décision franche et tranchée en point final. C'est le gage de ne pas reculer ou pire tourner en rond. Allons voyons son histoire. Soulagée du poids de ses incertitudes, elle profite à loisir autant de la vision que de l'audition. Elle n'est plus qu'écoute et regard attentif, confortablement calée contre le dossier de son reposoir. Un sourire souligne ses rapines, un autre ses entourloupes et de mots en virgules, la voici coude sur la table, menton dans la paume à savourer le récit. Un éclat de rire pour les meubles de prix, un regard voilé pour le petit génie et un coup d'oeil moqueur à l'écuyer oublieux.


Faut-il que je comprenne à vos mots qu'un instrument à corde est à ajouter à ma prochaine liste de course. Ainsi nous avons donc : oignons, poireaux, fèves, quelques parchemins donc ... une citrouille, navets et un piano ... vénitien.

Les engrenages reprennent leurs habitudes sans qu'il soit besoin de leur donner le départ. Y'a t-il cela en stock à la boutique ? Hmm, peu probable, il faudra se fournir à la source. Lui faire payer ou faire un don, fidéliser en quelque sorte.

La provenance a-t-elle quelque importance .... je suppose que non ...

Où va t-elle trouver cela ? Joie étrange que celle qu'elle éprouve à devoir fouiller au fond d'elle pour débusquer des solutions. Certains diraient du vice, elle s'en fiche. C'est très exactement à cause de ce frisson qu'elle est à cette table à l'instant. La voici vivante, riante, vibrante.

Pour le repas, il vous appartient, pour les choses précises, dîtes moi quand il faut vous livrer ce que déjà vous avez payé et quand arrivera le paiement.
---fromFRLancelöt
Position prise par habitude dans cette cuisine qui semblait être désormais la mienne. A terre, dos contre le mur, un genoux relevè, une main pendant de celui-ci, une bouteille à l'autre. De lait. Rien que du lait pour les petits écuyers. Quoiqu'en fasse Marl', quoiqu'il me nettoie moustache, mon lait restait mon lait. Autant que le vin était sien. Et de l'autre m'dame.
Mes doutes s'apaisaient. D'abord le vouvoiement -comment? On ne vouvoie pas une amoureuse!-, et ensuite l'espèce de sourire mal imité à Marlowe's.
Peut-être que si elle avait de l'humour, je pourrait accepter quelques unes de ses visites... mais il faudrait parler au maitre. Plus d'au revoir pour dire bonjour à quelqu'un d'autre. J'allais quand même pas le trahir, il pouvait me faire confiance! Et la trahir à qui, d'abord? À personne.

J'écoutai l'histoire.
Une histoire, cela me rappelait un soir, dans une fôret, une dite Mara.
J'avais envie de lui demander ce qu'il avait fait de ses amies. De Mara, d'Ederlyne, de Wiatt...

Mais l'histoire était plaisante, et c'est surement les yeux écarquillés de joie que je fini de l'écouter.


Je vais devenir saltimbanque!!!??!!!??!!!

C'était quand même fort, inespéré, quel mijotage, quelle soupe!
Je devais sans doute avoir aux lèvres ce sourire béat et agité des enfants en extase.
Les affiches importaient peu, le piano encore moins, le lait était tombé de ma main, mon UNIQUE bouteille venait de se briser, et moi, je m'étais levé d'un bond, et sans une pensée, j'avais sauté au cou de Marlowe's.


Ça serait tellement bien!!!

Et je m'étais souvenu de mon rôle. Et je m'étais séparé de lui avec un certain sourire de 'je n'ai rien fait'. Puis j'étais allé faire un semblant de baisemain a la compagne dont le nom me restait encore inconnu, et j'avais sauté, partit, en mille pirouettes, vers les escaliers.
Un besoin d'être seul un instant.


J'étais monté, à tout allure, et j'étais rentré dans la première chambre vide.
J'étais heureux, j'avais trop de joie en moi, toute la joie en moi.
J'avais envie de crier, de hurler, de rire, de pleurer.
Mais j'avais un doute.
Et je croyais en une seule chose. Je croyais seulement dans un cadeau que j'avais eu, d'un vieil homme, dans mon pays.
Et c'est ce cadeau que je sortis du fin fond de mon seul sac.

Des cartes.
Très exactement 22 cartes.
Je cherchai, et je n'en pris que deux.

Je les mélangeais, bouche vers le bas.
Elles semblaient identiques.
Je fermai les yeux en mélangeant.

Et j'en pris une.
l'Empereur, toujours.

Je ne connaissais pas les vrai sens. Je savais juste qu'il existait un empereur et une impératrice. Un homme et une femme.
J'étais Empereur.


Mais je ne m'y contentai pas.
Je mélangeait toute les cartes.
La question changeait.
Je voulait savoir en quelque sorte l'avenir.
Le fou.

C'était bien ce à quoi je m'attendais.
Et ma joie fut encore plus grande.

Le fou, le saltimbanque.
C'était exactement ce que je voulais!

Envie d'air à mes poumons.

La fenêtre était ouverte, l'air frais rentrait. Je m'y accoudai.
Le sol, plus bas, était à à peine un saut de cette même fenêtre.
fenêtre de ma désormais chambre -ben oui, je venait de la baptiser mienne!-

En temps normal, j'aurai réfléchit. Mais depuis quelques mois, depuis la rencontre avec un fou en maquillage, rien n'était normal, et encore moins, moi.
Après un équilibre presque parfaitement mortel sur le rebord et un saut, j'étais à terre. Sur mes pieds, tel un chat. Et tout fière, je riait. Ha! J'avais déjoué le marl'!
Qui sans doute ne viendrais même pas me chercher, m'peu importait.

Et d'une course libre je courrai.


J'VAIS FAIRE DU CIRQUE!!!
Truffian
L'enfance a cela de merveilleux que le monde est sujet à l'interprétation des désirs. D'un geste négligent, il attrape un cruchon d'eau, sort sa timbale de la besace, la rince et le clair liquide est versé à ras, elle ne goûte le vin, c'est un choix, il lui laisse néanmoins le godet, peut-être Madelon en apprécie la couleur, voir l'arôme, puis, elle sait tenir un verre, un point d'importance. L'évolution dans la société se joue sur minces détails, une simple façon de se déplacer change tout, suivant les lieux, être un prince dans une taverne ou un soudard dans un salon, ça se travaille, et l'inverse tout autant, il lui a fallu six mois de frustrations pour l'apprendre, en normandie, l'été de ses quinze ans, cette châtelaine était d'une perversion absolue, un moyen comme un autre de sortir de l'enfance justement, après un an de guerres et de boue, et se rendre compte, neuf ans plus tard, qu'on en sort jamais vraiment, que Lancelot sera un artiste, oui, si il survit, et sans doute pas tel que le mioche l'imagine à l'instant même. Qu'importe.

La livraison au plus tôt, je dois repartir, la Touraine d'abord, le Maine ensuite, d'autres affaires... Payement à vôtre guise, écus, marchandises ou lettres de changes, point de joyaux encore, l'avenir en apportera sans doute. Pour le reste, voyons...

Leur premier repas sera rustique, il hache un chou en délicate pousse primeur, sel et poivre, filet d'huile, rehausse la crudité croquante, un fromage affiné sans façon, simplement ceint de basilic tendre et odorant, fourre deux poivrons en coriandre, roquefort frais et touche de crème épaisse, un filet de miel, les laisse caresser de la tiédeur des flammes, une poignée d'olives, et du pain, croute craquante, mie à s'y endormir.

J'ai quelques idées pour l'inauguration, mais encore un peu jeune pour en causer, excepté... Oui, il me faut la bénédiction d'un évêque, un curé serait léger, et un cardinal trop onctueux. Quoi d'autres... mhm... Un soupir de menthe bien sûr...

Il farfouille à loisir dans les paquets, s'arrête étonné sur un sac contenant des sortes de fèves brunes, joliment tournées, dégageant une odeur amère, agréable, il hausse un sourcil, cela lui rappelle une histoire de Gunther, comment donc Lancelot a-t-il dégoté cela, et à quel prix, il remise la promesse inaudible du plaisir des sens, réservée à moment choisis.

Voilà, nous sommes parés. La Suerte est notre. Mangeons, la suite est laissé à votre imagination. A son heure.

Face à elle, il est prit d'une soudaine curiosité, d'où vient elle cette demoiselle ne s'étonnant de rien, acceptant ainsi ses demandes, sans un sourcillement, semblant même y trouver du plaisir... Marlowe's pique une olive, esquisse un sourire, un noyau se découvre en son temps.
---fromFRMadelon
Quelle énergie cet enfant et quelle jolie imagination. Il n’y a point à douter que son maître lui lègue une part de lui-même. Seulement, les grandes personnes qui jonglent avec des jeux de mômes se doivent de laisser les enfants rêver pour aller flirter avec des considérations plus terre à terre.

En senteurs gastronomiques, les pensées suivent leur voie. Il réussit en une phrase à la replonger dans les errements de leurs différences. Trop de nous, trop vite offerts. La question est de savoir s’il les pense vraiment ou si ce n’est qu’un piège à souris. Petit bout de fromage agité par un joli cœur sous le museau des demoiselles qui se croient assez malines pour le rouler. La réponse dans un sens ou dans l’autre induira beaucoup à elle seule. En attendant de la trouver, il faut jouer l’anguille. Prendre les choses dans l’ordre où elles se présentent.

En grignotage et appréciation de saveurs, les affaires sont dégrossies et mises à nues. Aplanir le matériel, écarter ce qui pourrait poser problème.


Le paiement en écus sonnants sans être trébuchants, on ne sait jamais où ils pourraient aller rouler. Le jour de la livraison, pas d’or, pas de meubles. Quant au dit jour voyons …

Pas aujourd’hui, Joseph ne lui pardonnerait pas de l’obliger deux jours de suite à s’épuiser la santé. Savoir ménager ses partenaires est le gage d’une relation durable. Lui laisser le temps de réunir la somme. L’un dans l’autre …

Dans deux jours. Nous serons à vos portes au matin. J’en profiterai pour vous présenter une partie du personnel que je vous cède. J’ai trouvé ce qu’il vous fallait.

Elle énonce sans place pour la discussion, entre chaque bouchée. En dit assez, pas trop. Les confidences ne sont pas encore de mise. A évoquer le personnel, elle se confronte à un conflit d’intêret non prévu tout d’abord au programme. Elle aurait bien un Monseigneur à proposer pour les besoins de cette histoire mais … Il faudrait jongler évidemment, cela n’était pourtant pas impossible et puis, oui, soyons joueur, un peu, pour le frisson. Retenir le sourire naissant.

J’ai un évêque à disposition si cela vous convient. Je ne garantie pas qu’il fasse cela pour rien.

Autant prévenir tout de suite, Monseigneur fait rarement les choses pour l’amour de l’art. Il y a gagné le respect de Mademoiselle d’ailleurs. Une faculté hors du commun à tout transformer en profit.

Pour le reste, il sera temps de s’occuper de tout cela à votre retour. J’y songerai le temps de votre absence.

Une rectification muette. A mon heure Messire, pas n’importe laquelle abandonnée au hasard.
Truffian
Nous y voilà, à la mention du personnel, un éclair fugace traverse ses pupilles, de qui va-t-elle l'entourer, ainsi que la teneur de leurs instructions, voilà une question dont il se délecte d'avance. Il se sait capable d'utiliser ce que d'autres nomment obstacles en atouts gagnants, mais veut-elle accompagner le mouvement, ou simplement l'utiliser en pauvre outil, cela reste à voir. Ce qu'il doit tester dans les semaines à venir, c'est les capacités d'imagination de Madelon, elle a l'intelligence vive, c'est certains, mais un intellect trop précis et ajusté peut être un frein si il est seul.

Marlowe's fait lentement tourner une gorgée de vin à sa bouche, il est capable de déstabiliser mais c'est d'un appui solide dont il a besoin, sur une intuition son choix s'est porté sur cette femme, il ne reculera pas.


L'or y sera. Vous avez beaucoup de choses à dispositions ma demoiselle, tellement que je reste étonné de votre intérêt à mon égard...

Une mèche balaie son œil, il fait soudain son age, plus proche de la vingtaine qu'il n'y parait.
---fromFRMadelon
Geste en suspens. Regard qui vole au dessus d'un verre, raideur soudaine, pas désagréable mais inattendue. Elle le considère en cherchant à retrouver la sensation de départ. Aucun mal à y parvenir. Peut être même un peu plus intéressant qu'elle ne l'avait supposé. Chat acrobate courant le long des gouttières ou se lovant sur coussins de brocard.

L'étonnement a du bon Messire, peut être serait-il dommage de vous l'ôter.

Un brin amusée ? Peut être, sûrement. Un goût réveillé pour les mots échangés, juste pour le plaisir de les formuler. Possible qu'elle ait passé trop de temps en silences obligatoires et écoutes attentives, fort probable qu'elle se soit trop souvent ennuyée en discussions de salon stériles. Il rouvre un accès qu'elle avait omis de cultiver depuis longtemps. L'art de la conversation. La jubilation toujours renouvelée de tourner autour d'un sujet sans y poser vraiment le terme qu'il faut. La futilité réjouissante de la tournure de phrase qui produit le bon son.

Elle repousse l'assiette, pose les coudes sur la table. La voilà qui oublie un peu ses manières, les renvoyant chez leur mère pour le repas dominical où elle doit les attendre. Place est laissée au phrasé en divertissement de ses habituelles monologues intérieurs. Elle entrebâille la porte à un interlocuteur qui ne serait pas elle.


Faut-il vraiment tout dire ? Les parts de mystères ont leur charme, les vôtres comme les miennes. Hmm, privons nous un peu mais point trop. Vous avez l'or, moi pas. J'ai les contacts, pas vous. Des projets plein la tête, moi également. Les mêmes ... certainement pas, compatibles ... peut être.

Une pause dans les modulations de sa voix. Autant pour ménager ses effets que pour s'accorder un temps de réflexion. Elle va, pour une fois laisse filer et contre toute attente partage cet instant en division égale, sans dédommagement en retour. Une vérité crue, donner sans rien attendre en échange, juste elle quelques secondes éphémères.

Vous les dévoilerais-je ? Sans même avoir à poser la question vous savez déjà qu'il n'en sera point ainsi. Pas dans la totalité. Alors à vous de choisir et de décider si l'intérêt que je vous porte se suffit à lui même ou si nous finirons notre route ici.

Les paris de la demoiselle sont choses rares et se doivent donc d'être risqués. Celui-ci tiens du quitte ou double. Qu'il dise au revoir, même poliment et s'en était fini des rêves de grandeur. Mais bêtement, elle veut savoir, une fois, cette unique fois, s'il est possible d'être deux sans connaître la route de l'autre.

L'air a pris différente structure, vibrations inaudibles, irritantes aux nerfs, tension perceptible. Un ajout pour ne pas tout détruire sur un coup de dé par trop hasardeux.


Je ne vous nuierai pas.

Ces mots précisément à ses lèvres sont pires qu'une promesse, ils sont engagements.
Truffian
Un funambule aime la chute, pour sa frustration perpétuelle, ce frisson repoussé à l'extrême limite du déséquilibre, et si son fil est la surprise, de fait il en maitrise les chatouilles de la pointe des orteils. Et il a su, rencontres après rencontres, dominer l'éclat de ses pupilles, là où tout se lit, colère et éblouissement, embarras et saisissement, admiration et mépris, jouant du dévoilement des sensations, laissant paraitre, persiennes de l'âme, juste ce qu'il faut, en un dosage savant, afin d'assurer son emprise, maestria des relations, et un peu plus, comme par mégarde, pour placer une botte, escrime des mots, si douce que l'autre ne sente la blessure, profonde.

Et cette fois, dans les cuisines de la Suerte, il détourne un instant le regard. A peine une brève seconde, extase du vacillement, aperçu sans fin d'un abime, en refus des ailes, ni terrestre ni aérien, à la jonction précise des deux.


Vous êtes trop étonnante pour pouvoir m'en priver, même le désiriez-vous.

Il s'assoie sa hauteur, délaisse son bol de vin, l'ivresse ne lui sourit plus depuis quelque temps, cette ivresse en tout cas.

Nous pourrions dire bien plus, à loisir, mais à faire, nos talents particuliers seront mieux employés. Tout ceci est à peine une ébauche, et l'adjonction de nos projets respectifs pourrait bien construire une œuvre nous dépassant...

Oui, il va falloir apprendre à jongler au plus vite, cela au moins est certain, la tapisserie est encore ténue, quelques motifs commencent d'apparaitre, encore faut-il les relier, avec délicatesse, broderie léchée, déliée.

J'ai par trop envie de savoir si le partage est possible pour... me refuser une route. Mes idéaux ne sont que poussières, de la source du désir je veux en créer une argile, mener à naissance, au vue de tous, la forme des illusions.

Infime hésitation, le nous affleure, mais cette fois il le retient, son utilisation ne sera baguenaudé, cadeau silencieux dont Marlowe's prends à peine conscience.

Je ne vous entraverais pas.

Ce n'est pas un pacte, mais l'expression d'une volonté, sa parole l'engage, sans failles, à cette seconde, et toutes les suivantes, il est entier. Il se le permet, enfin, sans concessions, fin d'une errance, Marlowe's accepte ce qu'il est, et le rire d'un vieux ladre, approbateur, le fait sourire.
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