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[RP] L'Antre des Encapuchonnés, sur la rue Saint-Martin

--Azazel_l_encapuchonne



Le chandelier rebondit sur la literie provoquant effrois et cris d'orfraie de la part des jouvencelles l'occupant.
Adossé au chambranle dans une pose nonchalante, Azazel se mire les ongles. Rien de tel pour agacer géant encoléré.

" Joli tir, mon frère, mais niveau incendies, on a déja donné, non?"

Le tête se tourne nonchalamment vers l'intérieur de la pièce, où les filles ont promptement dégagé le lit, balançant au passage, une carafe d'eau sur les bougies grésillantes, tout en gémissant et pleurnichant.

" Paix, jeunes grues! "

Sous la réprimande, les filles baissent la tête, se tenant coites. Il n'est pas besoin de hurler pour se faire obéir.
Rentrant dans la pièce, il se vêt rapidement. Braies, bas et bottes rejoignent la bure soigneusement réajustée, de même que le masque. Il y adjoint sa canne. D'un doigt délicat, il suit le dessin gravé dans le pommeau tandis que son regard sombre soupèse le trio toujours immobile.


" Vous passerez la journée dans la rue. Je ne veux vous voir rentrer que demain à l'aube, avec une bourse pleine."

Un hoquet étouffé se fait entendre. Il se plante devant la brune aux traits délicats dont les yeux sont agrandis d'horreur.

" Les journaliers sont trop bien pour toi, Comtesse? Leurs mains crasseuses et leur haleine parfumée à l'oignon te révulsent? Ou bien, c’est l'idée de te faire payer ce que tu dispenses si libéralement?"

Il prend le menton de la jeune femme dans sa main, levant le fin minois vers son masque. Elle acquiesce en tremblant. Le pommeau la frôle en une caresse légère, à peine esquissée, descendant jusque à sa gorge, frôlant les seins, dont les tétons se tendent.

" Tu iras et tu aimeras.
Et, demain tu me raconteras."


Un faible " Oui, Maître." pour toute réponse. Il la relâche, les couve toutes trois d'un regard approbateur, la noble, la nonne et la veuve irréprochable devenues jolies marionnettes tout à lui dévouées, prises dans une spirale de désir et d'horreur, toujours plus soumises à ses caprices. Joli bouquet, jolis trophées. Il n'est, ma foi, pas mécontent de lui et de ce qu'il a fait d'elles.

" Faites moi honneur, Mesdames."

Il tourne les talons et quitte la pièce de sa démarche de prédateur. Il descend les escaliers en chantonnant sur un air guilleret:


" Réunion, réunion, réunion..."

Il pénètre dans la salle et glisse plus qu'il ne marche jusque à un siège vacant.

" Mes frères, bonsoir..."

Il s'installe, légèrement de biais, les mains croisées sur le pommeau de sa canne, le menton sur celles-ci, l'oeil malicieux sous le masque.

" Au fait? C'est quoi déja l'ordre du jour?"


--Septime_l_encapuchonne


Dans l'ombre Septime faisait l'appel.
Bélial l'Encapuchonné, présent.
Asmodée l'Encapuchonné, présent (et sale).
Léviathan l'Encapuchonné – en retard, et fout le dawa dans les couloirs.
Lucifer l'Encapuchonné, présent (mais fume en présence des collègues, dans un espace confiné, ça n'est pas très chic).
Un instant, il oscilla sur son fauteuil, histoire de réveiller sa fesse gauche (la droite se portant à merveille, merci bien). Il posa son épée contre le mur, et fit craquer son genou. Quand enfin un nouveau Frangin apparut, il eut d'abord du mal à s'assurer de son identité. C'aurait encore pu être Léviathan, qu'il avait entendu brailler dans les couloirs... mais non. Celui-ci était trop content de lui, trop satisfait, trop... jouasse.
Pas Belzébuth, donc. Probablement pas Belzébuth. Et Septime n'oubliait pas que s'il devait en manquer un, il y avait de fortes chances que cela soit Belzébuth... celui dont, après tout, il portait la bure.

Allons, allons, pas de précipitation, Septime. Tu n'es que le Septième, laisse les Six Autres passer devant.
Il y avait la canne, et puis cet air satisfait. En d'autres circonstances, Septime eut pu opter pour Bélial... mais il ne doutait pas un instant que Bélial était l'ombre qui trônait sur le trône surélevé.
Satan... Azazel... l'envie ou la luxure, ha ! la belle affaire, Lucette ! me voilà con.

Hem.

Septime leva vivement la tête. Une frêle silhouette se tenait dans l'embrasement de la large porte, inquiète, tremblante. Elle n'osait pas entrer, ni parler, mais se tenait là, immobile.

Un larbin, pensa Septime. Pas de Prince sans larbin, c'est la règle. Et il a une missive à la main... Allons !

Et il bondit – peut-être un peu impatiemment. Mais puisqu'il ne pouvait plus être Lucifer... la chance était trop belle. La chance d'intercepter un message. De le lire avant ses nouveaux frangins. D'en savoir plus qu'eux...

Oui ?

Sa voix était assurée, ce qui le surpris presque. Sa voix était profonde, contrefaite... mais derrière ce masque, on s'y attendait presque.

Un mess... mess... trembla le jeune garçon.

Donne.

Il faisait sombre, et il portait un masque aux fentes étroites, pourtant il parvint à lire le message. Et sous son masque il eut un sourire terrible. Il y avait là une opportunité... prendre la place de l'absent... trop risqué. Non. Cependant c'était une bonne nouvelle. Oui.
Septime poussa un soupir soulagé, et fit signe au larbin de se retirer, ordre auquel le gamin obéit sans demander son reste.
L'apprenti démon pianota un instant sur la missive qu'il venait de recevoir, hésitant. Puis il jeta un regard en biais au dernier entré... avant de finir son appel.

Azazel l'Encapuchonné, présent.
Belzébuth l'Encapuchonné, excusé.
Satan l'Encapuchonné...

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Satan_l_encapuchonne


Présent.
Ha ! Enfin, on y est. Satan, Satan ! Formidable.

Mes frères,
fit-il, l'Avarice est retenue... Nous sommes donc au complet, et je propose que nous commencions...

Sans attendre de réponse, Satan clôt la lourde porte, qui claqua comme le tonnerre. Et il reprit sa place... oubliant, dans sa fébrilité, que la Colère ne les avait encore rejoints.
Allons ! va-t-on reprocher à l'Envie sa hâte ? En trois pas, il avait rejoint son siège, et Lunaire, son épée bâtarde. Dans l'obscurité elle luisait, rouge de la lueur des torches, et sur la base de sa lame l’œil exercé pouvait lire la devise : "Ubi Volo, Quod Volo, Quando Volo".


Allons, Barnabé ! pensait l'Envie. « Où je Veux, ce que je Veux, quand je le Veux »... quelle meilleure devise pour le Prince de la Convoitise !

Et il rit. Le Concile pouvait commencer.


[HRP] Les voies du Seigneur sont Impénétrables, et celles des Princes sont Secrètes. Que le commun des mortels en soit averti : la porte a été close, et les délibérations du Concile ne seront connues que de ses membres.


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Leviathan_l_encapuchonne


Bousculé par Azazel, qui trottinait avec l'énergie du cerf en rut, Léviathan manqua de s'emplafonner sur les fesses d'un troubadour grimaçant sculpté sur les corniches, exactement symétrique à l'autre gargouille précédemment citée. Il arrêta la surface de son masque à un poil de cul de la sculpture, dans un freinage d'urgence qui fit baver tous les pores de sa peau et dévaler sous son menton des trainées de sueur en petits ruisseaux. La surprise passée, sa peau rouge et moite tremblota doucement sous l'effet de la colère. Les veines de ses paupières gonflèrent et verdirent. Il retroussa une babine noire qui sentait le cadavre en faisant un gargarisme avec ses glaires. Mais...
Mais il se contint.

Il ravala la bile qui se pulvérisait en petits jets acides dans sa rate, comme un spray pour le nez. Il desserra ses dents jaunies et craquelées aux gencives saignantes qui avaient commencé à se broyer les unes les autres en faisant crisser leur émail... Il préféra garder sa hargne, son précieuuuuuux caca-nerveux bien enfoui et compacté au fond de son âme, en sécurité... À lui.. À nous... ILS NOUS L'ONT VOLÉ ! Non. Non, Léviathan ne veut pas de mal à ses frères. Léviathan les aime.

Et c'est ainsi qu'il descendit les marches de l'antique maison. Son pas était on ne peut plus calme, mesuré, et si l'on omettait le craquement des genoux, la démarche claudiquante, et les mains torturées recroquevillées contre un torse trop maigre et nerveux — si l'on omettait ça donc — on pouvait presque parler d'élégance. La semelle des mules rencontra chaque marche avec douceur, laissant parfois racler sur le bois un orteil crochu, échappé par un trou dans le cuir. Léviathan atteint enfin le rez-de-chaussée, environs un quart d'heure plus tard, et s'astreint à tourner la poignée de la salle du Conseil tout en ayant le menton haut (ce qui était très difficile, car on ne voyait pas ce que l'on faisait). En temps ordinaires, il aurait défoncé ladite porte avec l'os de son épaule, mais désormais tout était différent. Il allait expérimenter une nouvelle forme de Colère... une colère... sourde.

Clic... Clac... Crick...

La poignée était bloquée.


Geuh.... Ils ? Non. FERMÉ ?

Toutes ses bonnes résolutions se dissolurent (ou dissolvèrent) au vent d'une bouffée de chaleur. Un cri de faucon résonna dans le vestibule, avec un volume sonore à vous faire saigner des tympans, suivit immédiatement d'une attaque digne d'un maître kung-fu, puisque le poing du Prince Démon passa au travers de la surface boisée en projetant à la ronde des copeaux de hêtre et de chair à vif, laissant dans la porte un trou béant par lequel le Furieux agita ses phalanges ensanglantées pour trouver la clef à tourner.

Sa main détruite voleta ainsi par l'ouverture comme un papillon écrabouillé, faisant trembler les gonds et l'huis au rythme de ses jurons.

Un petit tintement lui appris que la clef venait de tomber sur les carreaux de faïence.


Aaaaaaah.... aaaggrrrhhhh....... ggrrrggnii... OUVREZ, BANDE DE CONS !

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Satan_l_encapuchonne


Oui, oui j'arriiiiive !

Encore mal remis de ses émotions, le Prince de l'Envie se précipitait vers la porte. C'était une chance que son masque cachât son teint blême est ses yeux dilatés. Un instant, à entendre brailler ainsi à la porte, et à voir cette main sanglante pénétrer dans la pénombre de la salle du Conseil, il avait cru...
Il secoua la tête.

Enfin, Satan, quoi, c'est impossible ! Même les Princes Démons ne se recomposent pas ! Tu l'as bien vu, allons... ça n'est plus qu'un tas d'os et de loques mangées par les vers.
Arrivé à la porte, il se pencha pour ramasser la clé. Et soudain, il se dit que ça n'était pas forcément une très bonne idée d'être celui qui allait ouvrir cette porte et se trouver le premier devant un Léviathan plus Furibard que jamais. Il resta ainsi un instant, à demi-accroupi, une clé dans la main, une porte défoncée sous le pif, un fou-furieux de l'autre côté.
Lucifer, peut-être ? Oui, il pourrait peut-être le calmer... mais allez ! celui là aurait la flemme de se lever de son siège. Et puis bran, Satan, t'es Prince Démon ou bien tu tiens un salon de couture ?
Il mit la clé dans la serrure.

Léviathan, mon cher frère, ta force n'a d'égale que ta... heu... ténacité.

La Colère de son côté, ignorant de la douleur (laquelle le faisait enrager de plus belle), luttait pour dégager sa main — ou disons plutôt le bifteck plein de bouts d'os apparents qui lui servait de main — de l'étau de bois qu'il s'était lui-même constitué. Il agitait ses articulation en envoyant sur son frère une pluie de petites gouttes carmin et de cassures d'ongle.

Vas-tu OUVRIR, tête de fion ? Ouvre. Ouvre. OUVRE.

Et tout à son énervement, il enfonça un peu plus son bras dans la trouée, tentant d'attraper quelque membre que ce soit de son frère, pour le griffer, le tordre ou le frapper.

Si tu ne... attends... rha !

Ouvrir une porte, oui, c'était dans les cordes de Satan. Mais ouvrir une porte doublée d'une grosse brute de tête de mule qui s'était démerder pour s'y emboîter, c'était plus compliqué. Alors oui, on pouvait couper la main qui dépassait, mais ça risquait de ne pas plaire à la dite mule.

Mais enlève ton bras, corniaud, tu vois bien que j'essaie d'ouvrir !


Et pendant que la Colère s'agitait, l'Envie tentait de repousser la main à travers la porte, dans l'autre sens. Bref, la Colère voulait que ça avance, et l'Envie que ça recule, comment voulez vous qu'ils se... ah non c'est pas ça.

Au bout d'un temps certain, entre coups de griffe et légitime défense, la patte de Léviathan fut enfin expulsée de l'ouverture tel un nouveau-né récalcitrant d'entre les cuisses de sa génitrice. Un cri déchirant fut vomit par la gorge colérique, cela lui rompit deux ou trois cordes vocales. passant sa dextre sanglante sous son masque, il la lécha douloureusement, enduisant la chair vive de salive grâce à toute la surface de sa langue violacée. Seuls quelques grognements de soulagement se firent entendre de son côté tandis que la clef tournait dans la serrure.
Et Satan put enfin pousser la porte pour laisser entrer son Colérique Frangin. Il avait du sang plein ses beaux gants de cuir noir (et heureusement que le noir ça tâche pas !) et il était épuisé. Il était sûr que les autres frangins se moquaient d'eux, derrière. Enfin, il en avait presque oublié sa peur, jusqu'à ce que Léviathan, Prince Démon de la Colère, apparaisse dans l'encadrement de la porte, masqué et tout vêtu de noir, et là, pour un instant, il s'attendait presque à l'entre dire, d'une voix d'outre-tombe : "Je suis ton père"... et en fait, non.


Hem... si tu veux prendre place...

Et la Convoitise d'indiquer son siège à la Fureur. Cette dernière arque-bouta un sourcil en pointe de flèche en examinant son frère des orteils au chef, puis pénétra la pièce après avoir marqué le seuil par un cracha méprisant. La porte enfin, se referma.

Rédigé en collaboration avec Léviathan_l_encapuchonné©
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Ellana...
Un sentiment étrange titilla Ella au matin, il manquait quelque chose pour que tout soit à sa place. Elle baissa instinctivement les yeux vers les vêtements qu’elle portait, tout était au bon endroit de côté-là apparemment...en clair elle était sublime ainsi vêtue. Elle sourit une fois de plus de sa modestie légendaire mais il était rare qu’elle prenne le temps d’enfiler une robe, trop rare. Par flemme généralement, pour éviter tout encombrement superflu le reste du temps.
Elle s’approcha de la fenêtre pour observer le reflet qu’elle lui renvoya, tout aussi charmant qu’elle, et c’est d’ici qu’elle put voir Asmodée sortir. Une lueur mauvaise brilla dans un regard aussi bleu que la robe quand elle discerna une antenne fantôme se balader sur son épaule, une antenne qu’elle aurait reconnue entre mille.

Les marches menant a l'entrée furent dévalées à toute vitesse, une cape fut négligemment jetée sur les épaules diaphanes de la Bleue au passage et elle sortit dans la rue, poursuivant son frère sans vraiment savoir où elle mettait les pieds, à part dans la boue : ca elle le voyait très bien, elle le sentait même. Splash splash que ça fait la terre mouillée quand elle rencontre une botte. Une chose est sûr il allait lui repayer une robe, et des bottes aussi donc. Un supplément pour le déplacement était peut être envisageable… Une vraie radine celle-là.
Ella le suit d’un pas déterminé, écartant de sa rame tous ceux osant se mettre en travers de son chemin. Elle est contrariée, on n’emmerde pas une femme contrariée.
Son ignoble frère avait osé kidnapper Bobby! Elle pouvait maintenant apercevoir le fantôme de son escargot de compagnie, elle remarquait très bien son air paniqué depuis l’épaule de ce même frère. Le pauvre Bobby qui avait déjà tellement souffert...le délicat pied d'Ella aussi a souffert quand il a brutalement interrompus la vie de l'adorable mollusque dans un craaaac retentissant un beau matin d'automne. Relativité..

Il aimait sa cuisine, très bien, c’est la bas qu’elle le couperait en morceaux pour en faire des grillades. Ou peut être qu’une purée pourrait avoir meilleur gout... Brûler. Faut tout brûler. Lui dedans! Mouahahahahah! Bref. Arrêtant de tergiverser aussi rapidement que cet égarement mental avait débuté, elle prit le temps d’observer le coin ou elle se trouvait avant de rabattre le capuchon de la cape noir sur ses cheveux d’ébène.
Un hôtel donc. Insensible au climat ambiant, elle abattit plusieurs fois une main gantée contre la lourde porte, n’étant pas réputée pour sa patience la Bleue cru bon d’ajouter quelques mots, autant pour elle-même que pour les étranges habitants qui hantaient ces lieux.

C’est dans un bordel qu’il va passer ses journées…
Je vous ordonne d’ouvrir. Elle avait adopté ce ton majestueux qui n’accepte aucun compromis, sans pour autant élever la voix, contre une porte c’était inutile après tout. Elle n’était pas encore énervée, pas tout à fait.

Ca y est, elle l’était. Sa rame servit la seconde suivante pour donner un autre coup contre la porte. Tout de suite ! Inutile de préciser qu’elle s’apprêtait à crier au feu pour obliger quelques malheureux villageois à défoncer la porte, espérant secrètement que le postérieur imposant d'Asmodée s'était bien réfugié dans cette maison et pas dans celle d'à coté.

Merdouille...qu'est ce que c'est calme pouah
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Leviathan_l_encapuchonne


La réunion terminée, Léviathan se trouvait désormais enfoncé dans un ancien fauteuil de torture que l'on avait dé-clouté et sur lequel on avait jeté un tapis. Cela faisait une bonne demie-heure qu'il s'acharnait avec une bande de lin pour enrubanner sa main. Sa main... disons plutôt l'assemblage noueux de veines et de tendons aux ongles cassés et aux phalanges crouteuses, tracé de sillons sanglants. Il triturait donc le bandage, l'enroulant maladroitement comme du PQ, le déchirant avec ses canines en grognant des :

Gnniarrffff..gnrrrh...mmmffgggrrrnngnii.. aargggrr... aggrhh...

L'étape était extrêmement difficile : il en arrivait au noeud fatal qui devait faire tenir l'ensemble. Il salivait sur ses habits car il gardait la bouche ouverte, trop concentré sur sa tâche... Le tissu, à force de torsions et d'essuyages, ressemblait maintenant à un vieux lambeau de serpillère trainé dans des substances douteuses. Le noeud allait être bouclé... Les gros doigts gourds tremblotaient en contenant leur énervement. Le ruisseau de salive dévalait au bas du masque comme la pluie d'une gouttière. Les yeux par les fentes commençaient à s'injecter de sang. L'haleine senteur "bouche d'égout" se suspendit...

Un martèlement de la porte, alors, fit brusquement tout sauter.


AAAAAAAARRRRRRHHHH !... CHIOTTE DE MES COUILLES.

Il ouvrit la fenêtre avec fracas, manquant de faire péter les gonds à la volée. D'en bas, on pu voir une tête blanche encapuchonnée de noir qui s'extirpait de la façade comme une gargouille. Et comme une gargouille, Léviathan cracha. Un long glaviot filandreux, fumant de colère, fut propulsé sur la tête de l'indigente.

Va racoler ailleurs, PUTAIN !

Le tout fut suivit d'un geste vulgaire. Et la fenêtre, fracassée à nouveau.

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Ellana...
Comment il venait de l’appeler là ? Un plissement des yeux synonyme d’un agacement profond fut sa seule réaction. Respirant calmement la Bleue se baissa pour se munir d’une belle pierre bien ronde qu’elle envoya d’un geste parfaitement maitrisé en travers de la vitre. Maintenant elle était certaine qu’il allait l’entendre.
Ella et son calme Olympien.


Je t’emmerde espèce de bouffon à capuche ! Si tu ne descends pas dans la minute qui suit je jure de monter te chercher et de t’enfoncer ton putain de masque dans le fondement jusqu’à ce qu’il te ressorte par les yeux !

Avant de lui voler une bonne centaine d’écus au moins, il lui fallait une nouvelle cape. Une moue de dégoût se peignit sur ses traits délicats quand elle imagina le filet de bave qui devait dégouliner sur le sommet de sa tête. Les gens n'avaient plus aucun savoir vivre. Au point ou elle en était..une autre pierre rejoignit bientôt la première, ainsi elle était certaine que l'emmerdeur d'en haut ne l’oublierait pas.
Pourquoi il gardait un masque d'ailleurs? Faut pas que les moches se cachent comme ça, ils donnent de l'espoir au monde entier. La relativité encore.


Pas que je m'ennuie a me geler dehors mais presque...Toi la bas! Tape dans cette porte jusqu’à ce qu'elle s'ouvre! Allez dépêche!

Par précaution elle fit un pas en arrière, ce n'est pas un vieux crachat visqueux qui allait la tuer..une de ses pierres par contre.
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Asmodee
Ainsi, fin d’un nouveau concile qui aux yeux de la gourmandise aura duré une éternité. Tellement de temps perdu qu’il aurait passé en cuisines afin de confectionner un repas des plus délicieux.
Mais non, tous voulaient parler, tous avaient leur mot à dire et le sujet qui revenait à chaque fois… mince, voilà qu’il ne s’en souvient déjà plus quoi que… ça finira bien par lui revenir.
La buse tâchée de gras traverse donc l’immense demeure des encapuchonnés, se perdant ainsi dans les vastes cuisines qui sont en réalité son territoire. Il y stocke de nombreuses victuailles et autres délicieuses mixtures et rien ni personne ne peut se servir sans son accord.
Enfin, c’est une règle qu’il a fixé avec les autres mais qui sait si au moins un seul d’entre eux ne la respecte, il n’ose même plus y croire.

C’est donc une nouvelle fois plongé dans l’un de ses nombreux manuscrits de recette qu’il mijote en silence un petit quelque chose qui pourrait faire plaisir à ses frères.
Les feux sont allumés, les outils sont sortis ainsi que les plats et autres ingrédients en tout genre. Chanson qui débute tout d’abord par une simple pensée avant de se transformer véritablement en parole bien prononcée.


J’épluche, je coupe, je mélange, OH demeure des princes, remplit toi donc de ces bonnes odeurs !

Bien qu’il n’y est aucun rime ni quoi que ce soit d’agréable dans ce qu’il chante, au moins, ceci donne un rythme d’accompagnement dans son travail. Alors il ne cesse de chantonner encore et encore bien qu’à le regarder, l’on pourrait croire un sorcier en pleine préparation d’une mystérieuse potion.
Les bras se lèvent et s’abattent, jetant dans une marmite des carottes et autres légumes, les flammes s’agitent et dansent en fonction de ses nombreux passages.
Les cuisines deviennent alors… un véritable champ de bataille mais peu à peu, les plats se dressent enfin jusqu’à ce que…


Hm…

Leviathan, encore ce gueulard de première, ses hurlements viennent de l’étage. Asmodée espère seulement qu’il ne s’agit pas d’un nouveau concile.
A en croire ce qu’il entend… mieux vaut aller vérifier par soit même. Mais avant cela, le masque se soulève légèrement pour laisser passer une choppe grossièrement taillée dans un bois désormais presque pourrit.
Le vin vient à la rencontre de son gosier et c’est avec une légère satisfaction qu’il se permet même d’en boire tout le contenu de sa choppe qui retrouve enfin sa place sur un plan de travail.
C’est avec vivacité qu’il vient ensuite face à une des fenêtres de son domaine, l’entrebâillement des volets lui offrant une vue sur l’extérieur, c’est ainsi que ses yeux se posèrent sur… la bleue… mais que ! Sa sœur, sa vraie sœur de sang était là, devant la demeure des encapuchonnés et… en plein cœur de la Cour des miracles !


Petite curieuse…

Comme à chaque visite presque, Leviathan se permet d’offrir un petit paquet surprise aux inconnus de passage mais pour l’heure, c’est bien plus grave que ça.
Les goutes perlent déjà le long de sa nuque et c’est avec hâte qu’il prend la direction de la lourde et vaste porte d’entrée de l’antre. Ses mains agiles viennent déverrouiller le tout et c’est dans un grincement des plus horribles que l’une des deux portes s’ouvrent.
Asmodée, le visage masqué en sort enfin, certes très gêné mais aussi très mal à l’aise. Comment vont prendre les autres encapuchonnés le fait que sa sœur l’est ainsi suivit jusqu’ici… Petit regard vers une fenêtre de l’étage et des pensées bien dirigés qui s’en suivent.
*J’en connais un qui se ferait une joie de lui faire visiter sa chambrée arf !* Mais hors de question…

Ainsi, il fixe sa chaire, son sang qui se tient non loin face à lui mais il va devoir user de ruse mais aussi de comédie afin de la convaincre de ne pas rester en ces lieux.
Tentant d’adopter un autre ton de voie, il s’élança enfin sur ce chemin risqué, parsemé d’embuches car cette personne face à lui qui se trouvait être sa sœur pouvait se révéler être bien plus tenace encore que les sept encapuchonnés réunis.


ET BIEN, PARTEZ DONC, POINT DE PAIN POUR VOUS ICI !

A tous les coups, elle l’aura bien vite… démasqué…
Ellana...
A force de râler la porte s’ouvrait enfin, c’est pas trop tôt dirons-nous ! Sans grande surprise c’est un homme masqué qui en sorti…le même que l’autre grognasse ? Hum...non probablement pas celui-là avait l’air de se contrôler, c’est important le contrôle !
Redressant le nez et serrant imperceptiblement les doigts sur sa rame, Ella s’apprêta à subir une seconde flopée d’insultes. Néanmoins cette fois elle était prête à se défendre, qu’il parle et elle se servirait dans l’instant de son arme particulièrement insolite pour le faire taire.
Oh il parla en effet, mais ce fut une voix familière qui s’exprima sous le déguisement. Un sourire rusé flotta sur ses lèvres lorsque la Bleue combla d’un pas la faible distance qui les séparait, ce fut ces mêmes lèvres qui vinrent effleurer le masque à l’emplacement d’une joue pour une légère bise.
Inclinant la tête sur le côté, Ella prit le temps de l’observer dans les moindres détails avant d’ouvrir la bouche. C’est avec un air amusé que la première question franchit ses lèvres.


Mon cher, t’a-t-on déjà dit que tu ressemblais à une femme enceinte dès l’instant où l’on ne discerne plus ton visage ?

Sans attendre plus longtemps et encore moins une réponse, elle le contourna d’un pas décidé pour enfin franchir le pas de la porte, énumérant pendant ce temps tout ce qu’il allait lui falloir pour le laisser en paix.

Je t’ai fait une liste de tout ce que tu dois me payer dans les prochaines quarante-huit heures, tu ne discutes pas, tu ne râles pas et tu ne négocie pas nous sommes d’accord ? C’est parfait !

S’arrêtant dans l’entrée elle se retourna enfin pour dévisager le masque. Certes à priori sous ce masque se cachait le frangin m’enfin…si ça se trouve il avait les yeux fermés et priait pour que quelqu’un lui vienne en aide. Inutile de préciser qu'il était foutu maintenant. Vraisemblablement il devrait passer les trois prochains jours à subir un flot de questions et plusieurs tentatives d'odieux chantages. S'il se cachait sous un masque c'est qu'il faisait des trucs pas jolis jolis, se faire prendre par le redoutable ennemi qu'est une soeur n'était décidément pas le bon plan. Y'a pas à dire, ladite soeur Bleue est fière de son raisonnement tordu.

J’ai le droit à une visite guidée maintenant ? J’ai quelqu’un à étrangler là-dedans si tu permets...Oh et je meurs de soif tu n’as pas quelque chose à boire ? Une main pour le verre et l’autre pour la gorge de l’homme d’en haut.

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Asmodee
Ses craintes se révèlent bien vite être vraies, sa sœur répondant au nom de Ellana venait tout juste de le démasquer, sans nul doute à cause du son de sa voie. Sous son masque il grimace désormais, rien qu’à l’idée de devoir la supporter en ces lieux.
Mais au fond de lui, il ne cesse de penser à ce qui pourrait bien lui arriver si les autres encapuchonnés se décident à profiter un peu de sa personne. Elle s’approche de lui pour déposer un semblant de bise sur son masque.
Léger frisson qui parcourt alors tout le long de son dos, comme si cette personne était le sans nom en personne quoi que, elle pourrait très bien être l’une de ses disciples.

Elle entre à l’intérieur de la demeure, impossible de faire machine arrière désormais, quelle horreur pour notre prince de la gourmandise qui n’a même pas le temps de la retenir.
Se contentant de la suivre avec inquiétude jusqu’à l’intérieur de l’antre, il se contenta de refermer à la porte pour la verrouiller à nouveau. Au moins, elle ne risque plus de retourner dans les bas quartiers de la Cour des miracles ainsi.
Asmodée se retrouve d’ailleurs des plus étonnés rien qu’en pensant au fait qu’elle a été contrainte de traverser bon nombre de venelles mal famées pour venir jusqu’ici.

Les questions se font nombreuses dans sa tête, l’odeur émanant des cuisines le sort bien vite de ses rêveries. Elle doit partir et au plus vite.
Il semblerait qu’elle en est après Leviathan ce qui n’est pas une bonne idée car elle risquerait fort de se frotter à l’os certes le plus usé mais tout de même le plus dur de toute cette demeure.
D’un geste vif de la tête, il invita sa sœur à le suivre, sans un mot pour le moment, ne préférant pas attiser un peu plus la curiosité des murs qui semblent posséder des oreilles ici. Pour le reste de la demeure, il ne se fait aucun souci.
Sa sœur ne devrait pas se trouver à ses aises avec toute cette poussière, toutes ces usures, ce n’est vraiment pas un endroit pour une jeune femme.

Arrivé dans sa cuisine, il s’empresse tout d’abord de retirer les victuailles qui se trouvaient sur le feu. A point, c’est une chance pour lui que de ne pas devoir recommencer le repas tout entier. Ses frères vont pouvoir manger, Asmodée en profitera pour ramener sa sœur et faire en sorte qu’elle ne reconnaisse pas le chemin mais avant cela…


Dis-moi maintenant ce que tu fais là !

Si elle souhaite encore utiliser son frère comme bourse folle qui lui paye bon nombre de tissus et autres gourmandises alors elle se trompe car Asmodée ne tient désormais plus à assouvir tous ses plaisirs et autres caprices.
Et pourtant au fond de lui il le savait très bien, il allait craquer une fois de plus, juste pour qu’elle se taise, qu’elle ne dise plus un mot. Autant lui couper la langue, cette idée qui vient de lui traverser l’esprit le fit légèrement sourire.
Certaines en cette demeure ne remarqueraient même pas la différence entre une langue et un véritable morceau de chaire animal. Mais ça ne sera pas pour ce jour.


Et essaye de te tenir tranquille, laisse moi servir la table et j’te ramène !

Sur ses paroles, voilà que la large table de bois située au centre des cuisines fut bien vite débarrassée de tous ses encombrements. Les nouveaux plats recouverts de victuailles prennent alors place. Des pichets sont remplis d’un vin bien rouge, il ne manque plus que ses six autres frères qui semblent encore occupés à toutes sortes de choses.
Mais avant cela, il allait devoir être certain que cette créature en face de lui tout droit sortie des entrailles de l’enfer n’allait pas causer plus de dégâts…
--Azazel_l_encapuchonne



Il est des odeurs qui captivent un bon vivant encore pire que celle d'une truffe, un cochon. La cuisine d'Asdmodée étant des unes et Azazel étant des autres( non, pas des cochons, quoique...), la conjonction est inévitable.
Précédé de sa canne, la haute stature de Luxure apparait à l'entrée de la cuisine. Il se fige en apercevant la jeune fille, et l'on pourrait jurer que le masque sourit.


Asmodée, quel joli présent que voilà. Tu es donc décidé à charmer mes papilles de toutes les façons possibles....

Il s'avance et fait le tour de la damoiselle, l'inspectant sur toutes les coutures.

Joli volatile. Le ramage vaut-il le plumage?


Ellana...
La lourde porte grince de nouveau et la voilà prise au piège…

Victoire, victoire! Ella est dans la place. Et quelle place ! Oui…quelle place ? A première vue il n’y a rien de bien important à observer, tout est sombre et au bout du tunnel, une lumière. Non pas de paradis terrestre, pas non plus de Dieu quelconque installé sur un siège de lumière pure, mais une cuisine. Guère étonnant quand on sait que la vie d’Asmodée se résume en ce lieu après tout.
Elle le suit de bonne grâce, respectant son silence pour mieux jubiler. Y’a pas à dire, elle se sent toute puissante la Bleue. Et elle aime ça.
Bien décidée à tirer parti de la situation, elle ne se formalise pas pour l’instant du ton de son frère et va même jusqu’à répondre d’une voix suave à sa phrase hybride, moitié ordre, moitié question.


Ce que je fais là ? Je ne sais pas. Et toi, pourquoi es-tu ici ?

Certes il y a peu de chance pour que ça marche vraiment mais pourquoi pas. Employons la manière douce avant de passer à des méthodes plus radicales.
Pour le moment elle se contente de le suivre des yeux, immobile au milieu de la vaste pièce, essayant de déterminer combien d’individu pouvait bien diner à cette table. Et Ella rit encore quand elle parvient à imaginer la tête de cousin Archidiacre s’il venait à mettre les pieds par ici. Qu’on se le dise, elle n’hésitera pas une seconde à dire que c’est chez lui qu’elle ira dès l’instant où une de ses bottes aura touché la terre boueuse de dehors. Mentir c’est mal blablablabla finir en enfer si toi mentir. Ce n’est pas grave, Ella a une philosophie bien à elle, la mort c’est surement fait pour se reposer, à choisir si elle doit se rendre quelque part, elle descendra. Descendre ca fatigue moins que monter.

En voilà un autre qui débarque ! Civilisé celui-là apparemment. Civilisé et agaçant. Résistant difficilement à l’envie de lui coller sa rame dans les jambes pour le regarder tomber, Ella préfère retirer sa cape souillée et la lui tendre.


Tenez Inconnu rendez-vous utile au lieu de tourner en rond, allez donc la nettoyer ou…mieux encore, la bruler.

Refusant de le quitter des yeux, la tête se redresse pour échanger un regard avec le masque, toujours le même d’ailleurs, et un sourire apparait.

Ellana, enchantée. Façon de parler, il a une canne. Bien sûr que ça explique tout !

Je peux rester manger avec vous? Une question pour la forme Asmodée...je reste manger avec vous. Jamais elle ne lui dira mais il excelle dans son art mais sa table sent divinement bon.
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--Azazel_l_encapuchonne


D'un geste nonchalant, Azazel envoie la cape par terre et s'avance d'un pas. Un coup de canne fait sauter la rame du poing mignon qui la tenait. Cette dernière s'écrase au sol à grand fracas.
Il s'avance encore d'un pas à frôler la jouvencelle.


Le ramage manque de délicatesse. Mais l'on pourra toujours la bâillonner.

Un doigt frôle la joue, dessinant le contour du visage.


Un hors d’œuvre. De la sorte qui excite l’appétit sans le rassasier.
Décidément, Asmodée, ton génie culinaire m'étonnera toujours.


La main quitte le visage et s'en va sournoisement pincer les fesses de la péronnelle.

Elle n'est pas très grasse. A nous partager, celà fera peu.

Ellana...
Pour le coup, la voilà muette. Se taire pour mieux rugir dirons nous.
Ella observa avec de grands yeux horrifiés son bébé, l’amour de sa vie chuter et s’écraser par terre dans un grand bruit de bois blessé. Et après c’est elle qui manquait de délicatesse tsss, c’est discutable comme opinion hein. Comment savoir ce que pensait l'homme là dessous? Impossible de dire s'il semblait contrarié ou non. Quoi qu'il en soi elle avait décidé de ne pas l'aimer, il était trop grand. Les grands l'exaspèrent, toujours cette impression d'être prise de haut...
Par fierté elle ne recula pas quand il avança, le bon sens aurait pourtant voulu qu’elle s’écarte. Par fierté encore elle le défia du regard, résistant difficilement à l’envie de mordre ce doigt qui osait la toucher. La main finit par s’écarter pour se retrouver immédiatement sur son royal popotin bleu : faut pas pousser la rame dans les orties nan mais oh.

Ella fixa ce même masque, une fois de plus, avec une moue dégoutée tandis qu’une de ses mains alla trouver la sienne et que, sans une once de remords, les griffes s’y enfoncèrent sauvagement.
Un repli stratégique s’imposa dès lors à elle, un pas, deux pas en arrière pour se rapprocher d’Asmodée. Il n’oserait quand même pas la pousser dans la fosse aux masques...n’est-ce pas ?

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