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[RP] L'Antre des Encapuchonnés, sur la rue Saint-Martin

Eikorc
Une ombre s’avance à travers les ruelles sombres, les bottes renforcées agressent la pierre des pavés qui parsèment le chemin alors que le cliquetis des armes résonne à chaque pas… L’immense silhouette dissimulée sous une cape, le visage complètement masqué derrière une capuche, comme des années auparavant, seuls ses yeux percent intensément à travers l’obscurité du vêtement… Et il avance promptement, sans hésitation, c’est à peine si un œil aguerri pourrait se rendre compte du boitement qui déséquilibre la longue foulée.
Et les gens qui s’approchent peuvent entendre quelques grommellements, voir des grognements, alors qu’il ne cesse de lever un parchemin à ses yeux pour y parcourir inlassablement les lignes qui y sont écrites. C’est cette lettre qui l’a arraché à ses expériences, à ses terres angevines… Tout ça pour le mener ici, à Paris, à chercher la porte qu’on lui a indiqué…

Une semaine, c’est le délai qu’il a pour retrouvé l’associée qui l’a invité. Il se rappelle des mises en garde, des avertissements qu’une autre brunette lui a envoyé. Tous les courriers ont été mémorisé par le colossal mercenaire qui s’impose dans les profondeurs de la ville, la curiosité l’ayant arraché à son ermitage.
Un long soupir s’échappe dans l’ombre de la capuche quand il arrive enfin à la porte qu’elle lui a indiqué et il grommelle en voyant la foule de gamin désœuvré qui traîne dans les parages… Les sourcils se froncent et la missive est repliée lentement entre ses doigts puissants, avant de la glisser dans un coin de sa cape… Alors lentement il se redresse, il se déploie totalement avant de repousser sa capuche pour dévoiler son visage buriné et balafré, si jamais quelqu’un doit l’attendre pour le guider, il le reconnaîtra forcément.


« J’espère que t’as choisi un gamin avec une bonne mémoire la fourmi, parce que j’ai pas envie de tous les secouer pour trouver le bon… »

Un murmure à peine audible qui s’échappe entre ses mâchoires serrées alors que l’attente commence… Son regard parcourant la moindre petite silhouette approchant de lui, ses doigts venant par moment caresser la lame de la hache pendue à sa ceinture. Son esprit s’égarant quelques instants sur le massacre qu’il pourrait faire avec cette arme, si seulement il pouvait retrouver un adversaire qui en valait le coup…
Trois petits coups sur sa manche l’arrache à ses pensées alors que sa main libre claque légèrement dans l’arrière du crâne du gamin crasseux qui s’est approché trop discrètement à son gout… Et il fronce les sourcils alors que le mioche gémit en commençant à déblatérer une suit de mots quasiment incompréhensible parlant d’une fourmi qui voulait le voir au plus vite.


« Ta gueule ! Ça t’apprendra à pas utiliser ta langue avant de t’approcher. »

La voix claque agressivement alors que la montagne de muscles se penche en avant, cherchant le regard du garnement pour le fixer intensément… Et d’un signe de tête lui montrer le chemin, avant de lui coller une bourse remplie dans ses petites pognes crasseuses.

« Bouge toi. Plus vite on sera arrivé, moins t’auras de chance de te faire tabasser pour ça. »

Ni une, ni deux, le gamin part en courant en serrant la bourse contre son torse, obligeant le mercenaire à lui emboiter le pas en grommelant. Sans même prendre le temps de rabattre sa capuche sur son visage, il accélère même pour rattraper le mioche. Et à nouveau les ruelles défilent pour le mener à bon port, dans quelques instants il débouchera là où l’attend pour mettre le destin en marche…
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Fourmi.
Les étoiles commençaient à poindre dans l’obscurité naissante du ciel, brillant d’une lueur limpide quand elle était arrivée et avait pris place pour une autre nuit probablement identique aux précédentes.

Le sol détrempé de la ruelle luisait sa sirupeuse souillure à la faveur des reflets d’une lune tirant sur le roux. Le nez relevé, elle songeât qu’il allait geler dans les campagnes environnantes et que les paysans crieraient le lendemain au maléfice de l’astre pourtant innocent. Un sourire pâle s’esquissa furtivement avant de disparaitre puis elle passa en revue les moindres détails de la rue.
De la féline carcasse ne subsistait nulle trace ; la vermine avait rempli son office de déblai. A moins qu’un affamé n’ait disputé leur pitance aux rats. Qu’importait après tout quelles panses avaient trouvé contentement.

Un petit craquement se fit entendre… Carapace d’une blatte grasse et juteuse qui venait d’exploser sous la semelle de sa botte. Un léger soupir lui échappe alors qu’elle essuie le reliquat collant sur un pavé avant de s’intéresser une pierre légèrement saillante dans le mur sous le porche qui lui sert d’abri. Du bout des gants, elle en gratte les contours de badigeon qui s’effrite, tire en douceur sur la pierre prête à être descellée avant de la remettre en place.

Ses diverses occupations ô combien passionnantes pour tuer le temps sont soudain interrompues par des bruits de course et l’apparition au coin de la rue d’une petite silhouette. Quelques secondes suffisent à reconnaître le messager. Les deux suivantes à décrypter la mine affolée sur le visage du gamin. Sans doute que la notion de ne pas tirer sur le messager échappait à son si subtil associé…

Fourmi qui s’extraie donc de sa cache, glisse un regard compatissant sur le môme qui détale, sûr d’avoir rempli sa mission et surtout peu enclin à rester pour la suite et d’autres si délicates attentions. Plantée au milieu de la rue, elle ne se retourne pas sur l’ombre immense qui s’avance et se contente d’en jauger l’approche du coin de l’œil.
Dans son crâne, les pensées se bousculent, contradictoires, parfois même incohérentes… Elle aurait parié sa main au feu qu’il ne viendrait pas. L’échec, le désaveu n’aurait surpris personne. Pas même elle. Elle avait même fini par trouver cette option rassurante. Les yeux fixés sur la grande porte de Saint Martin, elle efface toute trace d’émotion de son visage. Il est trop tard pour reculer.


Après tout… Audaces fortuna juvat…

A peine plus qu’un murmure dans la nuit, les mots lui échappent. Puis elle tourne à peine la tête dans sa direction sans pour autant lever le nez et croiser son regard.

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Eikorc
Le gamin est vif, très vif même, et le colossal mercenaire n’arrive à le suivre que grâce à ses longues foulées qui avalent les mètres pour ne pas le perdre de vue… Et il commence à grogner, en se demandant s’il ne s’est pas fait avoir par un mendiant qui tente de s’échapper avec son butin. Le regard se durcit même quand le mioche disparait soudainement. Les sourcils se froncent et il s’apprête à beugler, quand une autre silhouette apparait devant lui.
La caboche se penche sur le côté et les lèvres se referment alors que la Fourmi apparaît dans le milieu de son chemin. Ainsi il ne s’était pas planté et elle n’est pas morte comme semblait le craindre Sorianne. Pourtant, les sourcils restent froncés alors qu’il s’approche, sans un mot, les yeux parcourant la jeune femme qui se tient droite et muette. Alors lentement, il tourne le visage vers la porte qui semble l’hypnotiser.

Il entend un murmure, l’oreille se tend pour en capter le sens, mais son esprit est trop occupé à analyser cette porte qui lui fait face pour réellement y prêter attention. Et les mâchoires se crispent et se décrispent avant de lâcher d’une voix basse, vibrante.


« Alors c’est ici que tout commence ? »

Juste une question lancée dans l’air, avant qu’il ne repose l’azur de son regard sur le visage figé de son associée, le masque de la Fourmi bien endossé. Alors l’immense pogne se lève et vient passer sur le visage balafré, juste avant qu’il ne secoue la trogne pour chasser les quelques gouttes perdues dans ses cheveux. Et lentement il redresse les épaules, déployant sa carcasse pour affronter cette porte qui semble soudain être un défi.

« C’est là-dedans qu’on est attendu ? »

L’air de rien, les doigts viennent caresser le manche de cette hache qu’elle lui a forgé il y a des mois de ça. La pulpe glissant sur les gravures alors qu’une étincelle s’allume au fond de son regard toujours plus sombre. La nuit tombe de plus en plus et son manteau d’obscurité recouvre peu à peu la ville, bientôt ils n’y verront plus rien… Alors il s’approche un peu plus de son associée et souffle d’un ton déterminé.

« Allons-y, je t’ai fait perdre assez de temps comme ça. »

Une pause, le temps d’inspirer profondément, pour laisser les yeux s’habituer à la noirceur ambiante, et aux muscles le temps de se détendre, avant de lâcher, comme si de rien était.

« Sauf s’il y a quelque chose d’important à savoir avant ? »
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Fourmi.
Un sourire affleure un court instant en le voyant se déplier et repousser les ombres avoisinantes en leur opposant la sienne, immense. Ses yeux retournent sur la porte avant de revenir sur lui, en relevant le nez pour lui répondre.

Oui, ils t’attendent…

Aucune impatience ou hésitation dans la voix. Elle les avait suffisamment titillés pour savoir qu’à l’intérieur la volonté était là aussi. Elle laisse la pâle lueur de la lune parvenir jusqu’à son visage et dessiner dans l’obscurité le relief de ses traits fins, esquissant un nouveau sourire en le voyant jouer des doigts sur l’acier torsadé de la seule arme qui avait eu sa première trempe dans le sang lors de sa fabrication.

Ceci dit… Tu devrais pas avoir à t’en servir… normalement…

Et au moment même où elle s’entend prononcer ces mots, elle les regrette, imaginant déjà que le fait de les avoir prononcés allait forcément engendrer un cataclysme. Comme lorsque l’on dit qu’une situation ne peut être pire et que la vie s’arrange immédiatement pour vous prouver le contraire.

Aux mots qui suivent dans la bouche de son colossal associé, Cym fronce les sourcils, cherchant à les comprendre, mais son pragmatisme l’emporte. Le sujet écarté, elle passe à la suivante… Un sourire en esquisse, ses mirettes viennent braver le regard du grand quand elle lui répond, presque amusée :


Tu sais tout ce qu’il y a à savoir, n’en doute pas…

Elle aurait pu choisir d’entrer par la même porte que la fois précédente. Mais l’idée paraissait… Mesquine. Aussi, le pas assuré, la Fourmi rejoint la marche devant l’antre, s’arrête devant l’huis et le geste lent vient saisir le heurtoir, avant d’arrêter son geste, le laissant en suspens pour se retourner vers lui, un air insolent au visage…

Prêt ?...

Tandis que la seconde qui suit le heurtoir vient frapper le bois et résonne dans la ruelle. Alea jacta est comme dirait l’autre...

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Belial_l_encapuchonne
Ô Miroir, Miroir...

Doucement enfin misérables rampants! Je vous ferai payer la moindre écaille!

Bélial guette.
Personne n'abimera la glace qu'il s'est offerte...
La voilà qui se pose doucement.
Comme il est Beau.

Bourses closes, ardoise pleine?
Qu'à cela ne tienne.
Orgueil a plus d'un tour dans son sac.

Les écus cliquettent de mains en... Lancer.
Il ne s'abaissera point à risquer toucher l'une de ces vermines.
Les ouvriers sont chassés, et Morgue est heureux de la nouveauté.
O Miroir, Miroir qui orne la Grande salle...

Les bottes résonnent sur les dalles quand Bélial s'approche.
Gestes augustes ou plus discrets.
Tête haute, penchée, pensive, menaçante.
L'Ombre s'entraine et se mire.

Et il rit, bien heureux de sa trouvaille.
Dire que ses Frères ratent tout ceci.
Bien autre chose que ces rebus laissés à crever dans leurs caves.
Il en renifle de dégout.

Oh... Et cet éclat dans les pupilles...
Et cet ivoire éclatant...
Et ce noir, si profond...
Et ce cuir, si brillant...

Ô Miroir, Miroir!
Orgueil se retire.
Demi-tour, menaçant!
Un fauve... Un Lion.
Il gronde.
Ah qu'il est Beau.


Ahahahahaha..... *keufkeuf*

Le bruit à la porte l'a distrait.
Le heurtoir a fait son office...
Manquant le tuer au passage.

Regard autour de Lui...
Droite...
Gauche...
Demi-tour...

Fichtre...
Ne lui avait-on pas déjà fait le coup??
Servir de portier aux Frères arrivant à la queue.

Personne.

Vanité gronde de nouveau.
... Nullement pour le plaisir cette fois...
Le trajet jusqu'à la massive porte est effectué d'un pas rapide.
Les mains dans les manches de sa magnifique bure.
La tête haute, le dos droit.
Il est Maître en son Royaume.
Fi des autres lâcheurs.
Bélzébuth en serait bon pour paver la salle de Miroirs.

Coup sec.
Le judas est tiré.
Masque blanc dévoilé.
...
Et vite refermé.

Oh la voilà.
Oh elle est de retour.

Et Il est là.
Bélial pour hôte.
Lui même a la primeur!!

...
...
Quel verrou, Nom de...

La lourde porte finit par s'ouvrir sur un Frère ne laissant rien paraître.
Juste un ronronnement de satisfaction à l'idée d'être le premier.
Le masque est porté sur la petite chose...


Ainsi, Fourmi...

Hôte de qualité, il se retire, invitant la jeune femme à entrer.
Main offerte pour la guider?
Tandis que l'ivoire se tourne vers la Montagne.


Voici ton Roy?

Le sourire en coin sous le masque est décelable.
L'invitation à entrer toujours là.
Entre, entre, Colosse.
Morgue est fébrile.
La Cour est à eux.
Délicatement le panneau se referme...
Emprisonnant le Futur à St Martin.

En connaisseur, le Prince tourne et tourne.
Scrute et détaille, fait le tour du mercenaire...


Ton nom...?

Avant de trouver la brunette.

Je ne perdais pas espoir... Savais que tu reviendrais. Je savais que tu le conduirais à nous.

Il se redresse.
Appelle.


Frères!! Vous qui osez laisser BELIAL (bande de mécréants) ouvrir les portes! Venez donc, et VITE!

Et indique la tablée croulant sous les victuailles, vins et autres boissons de qualité...
Brave Asmodée.


Voulez vous faire votre choix en attendant mes Frères?
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Le diable en rira demain.
Belzebuth_l_encapuchonne



Dans l’opulence de ses quartiers, le Prince Démon de l’Avarice fulmine, recompte chaque pièce, chaque coffre entreposé là. Lui, gardien de la bourse, garant des dépenses, cherche comment son orgueilleux petit Frère a bien pu trouver les moyens de s’offrir son nouveau et si dispendieux caprice.

Les couvercles claquent, les piles d’écus alignées sur les tables en tremblent et chancellent sous la violence des gestes. Rien ne manque à son compte.



Rhaa !!!....


Un mouvement agacé de la main gantée accompagne ce râle de dépit et le tintement des pièces sur le sol résonne dans la pièce. D’une volte Belzébuth se détourne et va poser un regard assassin sur l’esclave tremblant attaché à son service. Trop proche, il subit sa colère et reçoit un revers cinglant sur la joue qui le fait vaciller et chuter au milieu du trésor échoué au sol.

Range… et qu’il ne manque rien !

Pas un mot de plus avant de quitter ses appartements et d’arriver au grand balcon intérieur qui court au dessus de l’immense entrée de leur domaine.

Là, le Prince Démon marque une pause et observe l’objet de son courroux qui se dirige vers la porte. Il envisage déjà de le vilipender sur ses odieux frais en frivolités voire même lui interdire de gagner la sortie afin de préserver ces biens si âprement gagnés puisque l’Orgueil ne sait se débarrasser de ces vils fournisseurs qui viennent rogner SON or.

Mais comme son Frère jette un regard par la lorgnette, il en suppute de la visite et se moque en lui lançant depuis sa position qui le surplombe :



Petit Frère… tu joues les esclaves… belle preuve d’humilité que voilà…


Il en ricane grassement sous le masque en commençant à descendre l’escalier tout en écoutant son Frère… En un instant la situation change pour Avarice. L’instant se fait plus sublime. A lui faire courir un frémissement le long de l’échine. Le pas se presse, mais pas en direction de l’entrée, ni de la table lourdement chargée de mets dispendieux. Un couloir plus étroit, un escalier, un autre couloir humide, sordide, et enfin LA porte. Vermoulue, branlante, et pourtant… Le verrou en est tiré et les princières narines pincées sous le masque, offusquées de cette putride odeur qui vient soudainement les agresser. Pourtant le sourire est là, cynique, quand il contemple la surprise qu’il réserve à leurs hôtes.

Levez vous vermines…

De la quinzaine de formes qui jonchent le sol de la cellule une partie se met en mouvement. Des morts plus que des vivants. Corps décharnés aux visages éteints, émaciés, pas la moindre petite lueur dans le regard.
Belzébuth tient la porte grande ouverte avant de s’approcher, à peine, et distribuer des coups de bottes dans les dépouilles encore inertes. Il avait prévu les pertes, les faiblesses si humaines… Mais se réjouit de voir que d’autres ont développé un instinct de survie au-delà de son espérance en se nourrissant sur les dépouilles rognées.


Bien…


Suivez-moi… Mes petites mouches affamées…


La satisfaction dans la voix, il fait chemin inverse d’un pas vif, la main négligemment posée sur le goupillon à sa hanche et dont les cliquetis des boules hérissées suffisent non seulement à nourrir la peur chez ses esclaves mais aussi à affirmer son emprise totale sur eux.

Nous avons aujourd’hui des… invités… Vous voulez manger ?... Votre survie dépend d’eux… L’un est immense et musculeux, mais son sang doit être riche et nourrissant, quant à l’autre… Elle a de savoureuses rondeurs, dont le goût doit être délicat et raffiné…

D’un doigt méprisant il prend tout juste la peine de leur indiquer quelques bâtons et coutelas rouillés abandonnés dans le couloir, alors qu’il s’amuse à aiguiser leurs appétits en tout genre… Et de rejoindre l’entrée pour laisser les mouches se disperser.

Un petit test amusant, mise en bouche d’un festin espéré… Que le spectacle commence…
Belzébuth, Prince des Mouches, adossé à un pilier croise les bras pour s’en repaître.




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Bien mal acquis profite... Mais plus à la même personne, voilà tout !
Leviathan_l_encapuchonne


Je m'en branle... Huk huk... Je m'en branle avec des gravillons... Ouh ouh ouh, huk huk... Tout pourrit, tout croupit. Et je m'en branle la verge à la soude, buhuhuhu hu hu hu hu hu... Qu'est-ce là qui court sur mes doigts de pied ? Ooooh. Joli joli, joli. Combien as-tu de pattes, toi ? Par où te fais-tu fourrer, petite putain, avec cette anatomie ? Que la nature est moche, elle shlingue, et grouille, et je m'en branle avec du sel. HIHIHihihihi.

L'ombre accroupie de Léviathan promenait son cul sur les pierres brisées en morceaux au sommet d'une mezzanine, un échafaudage centenaire qu'un peintre avait élevé dans la salle des festivités de l'Antre, à l'époque où les six frères avaient cassé la gueule de Belzébuth, pour voter à l'unanimité la restauration des plafonds. Ces plafonds autrefois couverts de chaux vive trempée de pigments, représentant avec crudité les plus belles scènes de damnation des Écritures. Des cuisses ouvertes, des tripes à l'air, des ronces tressées de corps ensanglantés, et des visages pécheurs dans la désolation des enfers de rocs... Le tout cerclé de lettres latines qui disaient... qui disaient...

Léviathan passa sa main moite sur la surface de grès. Les miettes de pierre tombèrent sur le bois vermoulu, et s'encastrèrent sous ses ongles cassés, et noirs. Autrefois les murs étaient peints, et cette coupole resplendissait d'or et de pourpre, à l'image des Princes. Aujourd'hui la pierre était blanche, elle avait le goût des fils d'araignées et de la poussière, lorsque Léviathan y promenait les dents, pour ronger sa colère, et y lécher sa rancoeur, à grands coup de langue acide et mousseuse qui sentait le rat mort.

Oui, sur un coup de tête, il avait enfoncé une lance dans le crâne du peintre censé rénover tout ce patrimoine, quelques décennies auparavant... Et Belzébuth avait pu récupérer l'or dans les poches de l'artiste. On s'était servi du cadavre comme siège d'appoint pendant les semaines qui avaient suivi, puis comme les entrailles s'enfonçaient sur elles même et finissaient par noircir, il avait fallu l'emmurer sous une dalle, pour éviter la puanteur.

Léviathan se remémorait cet événement, en arrondissant la nuque, sous la voûte de pierre, rentrant dans ses épaules sa tête couverte de la plus miteuse capuche des sept, blanchie de tâches et mise en charpie sur les bords. Il était, à son habitude, hors de ses tempêtes, telle la gargouille aux desseins amers, qui contemple le silence du monde du haut de son perchoir, en macérant la création d'un nouvel ulcère, le ventre écrasé sous le poids de sa méditation.

Il parlait désormais à un mille-patte, qu'il tenait par un bout, à en observer les gigotements illogiques, et les reflets répugnants de sa carapace. Après l'avoir mangé, il referma les bras sur ses genoux, et se prostra comme en prière, le front bas, et la langue chercheuse, entre ses canines, des restes de sa collation...

Quelques gouttes tombèrent au travers des lattes de l'échafaudage, nourrissant une flaque en contre-bas. Les gouttes devinrent une fine cascade. Et puis plus rien. Dans cette flaque, on pouvait voir le visage d'une damnée, en mosaïque dépoussiérée sur le carrelage.

Si Léviathan se pissait dessus, c'était peut-être à dessin de laver un peu le parterre... Qui sait.


Qui parle ?

Éructa-t'il soudain d'une voix caverneuse.
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Eikorc
Les secondes défilent alors qu’il continue à observer cette porte, cogitant à toute allure en se demandant qui pourrait bien se cacher derrière… De ce qu’il sait, la Fourmi était en danger en venant à Paris, plusieurs courriers l’ont mis en garde sur le fait qu’elle risque sa vie en allant rencontrer quelques personnes à la Cour… Mais qui ? Qui pourrait être dangereux à ce point pour que la brunette soit en danger ? Il la connait, il l’a vu se battre, alors il plisse les yeux encore plus quand elle lui répond.
Normalement… Le mot résonne dans son crâne et les doigts cessent de caresser la lame aiguisée. Pas la peine d’attirer l’attention de ses futurs hôtes sur son arme, au contraire même, il laisse un pan de cape reposer sur le métal luisant.

La caboche pivote vers la Fourmi qui le regarde, le provocant autant de ses mots que de son regard insolent… Et pour toute réponse, il esquisse un sourire en coin, accompagné d’un léger clin d’œil quand le heurtoir retombe sur la porte.
Le bruit résonne dans toute la ruelle autant que dans son crâne… Comme si le glas venait de sonner et que la mort était proche… Mais au lieu de l’effrayer, ce bruit le fait sourire un peu plus largement alors que les muscles se tendent légèrement, toute son attention désormais portée sur la porte, pour surveiller ce qu’il va en sortir…

Les secondes défilent, peut-être même les minutes, avant qu’il n’entende un léger claquement venant de la porte, il n’a même pas le temps d’apercevoir quoique ce soit à travers le judas qu’il est refermé… Pour mieux laisser les gonds grincer et dévoiler une silhouette enveloppée de noir.
L’azur du regard parcourt le Prince de la tête aux pieds, fronçant à peine les sourcils en détaillant l’ivoire qui masque le visage de leur hôte… Et au fond de son crâne, les souvenirs affluent. Des décennies auparavant, les rumeurs fusaient ici et là, sur ces Princes démoniaques qui terrifiaient et sacrifiaient les habitants de Paris pour des rites innommables.

Le nez se plisse quelque peu, il ne les connait pas personnellement, eux. Libertadiens et les In Ténébris sont les deux seuls troupes qu’il eut approché durant ses passages à la Cour des Miracles. Jamais il n’avait eu la chance-ou malchance- de rencontrer ces Masques… Etaient-ils pire qu’Halleck et les autres sbires des IT ?
Les mâchoire ses crispent à cette idée, surtout que le Prince les invite à entrer en apostrophant l’insecte, sans pour autant donner l’impression de lui prêter une quelconque attention… C’est presque à contrecœur qu’il s’engouffre à l’intérieur, laissant la porte se refermer dans son dos avant d’emboîter le pas à cette étrange ombre dans les longs corridors…

Devant ses yeux une grande salle s’ouvre, une table recouverte d’une multitude de victuaille lui fait hausser un sourcil, alors que le Prince lui parle… Son nom… Il veut connaître son nom. Un ricanement lui échappe et il lâche comme pour lui-même.


« Tu m’appelleras Colosse comme tous les autres tant que tu ne te seras pas présenté toi-même… »

Une légère provocation sans doute, alors que l’inconnu hurle à ses frères de les rejoindre. Les Princes démons sont sept se rappellent-ils. Un pour chaque pêché que connait l’humanité… Et le sourire s’étire plus largement encore, parce qu’il les connait tous ces pêchés… Dans tous, il a baigné et dans certains il plonge encore sans retenue.
Mais le sourire est de courte durée quand un raclement étrange se fait entendre… Des plaintes aussi, semblant arriver de tous les côtés… Alors il abandonne l’ivoire qui semble plus attiré vers les victuailles que par ce qu’il se passe dans sa demeure. Le colossal mercenaire pivote légèrement sur lui-même, pour observer les alentours obscurs, trouver d’où viennent ces gémissements, ces râles qui attirent son attention… Pour mieux pousser un grognement quand un pouilleux muni d’un coutelas à peine plus grand qu’un cure-dent jaillit de l’ombre pour se jeter sur lui.


« C’est quoi ce bordel ?! »

Les mots jaillissent d’un coup, comme un avertissement pour la Fourmi et leur hôte alors que son énorme poing vient fracasser le nez de son agresseur, l’envoyant s’écraser le crâne violemment au sol dans un craquement… Alors qu’un mouvement habile et rapide fait jaillir sa hache immense au creux de sa main libre… Et le regard affuté parcourt la moindre parcelle d’ombre, pour surveiller, pour ne pas se faire surprendre par un prochain assaut, parce que la pièce grouille de ces êtres qu’il ne reconnait même pas… L’odeur immonde qui s’en dégage lui agressant juste les narines et les fait plus ressembler à des morts-vivants qu’à autre chose…
C’est donc ici l’Enfer qui sied à El Diablo ?

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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Fourmi.
Au vu de la suite des évènements, nul doute qu’elle aurait peut-être du se faire plus concise dans le choix de ses mots…

Mais pour l’instant la porte s’ouvre sur un des Princes. Les sens en éveil analysent rapidement avant même qu’il n’ouvre la bouche. Les détails de la vesture, l’absence d’odeur familière… Un léger sourire se dessine sur ses lèvres pâles alors qu’elle reconnait sa voix, la gestuelle précieuse si particulière à l’orgueilleux. Elle accompagne la main offerte sans pour autant ne serait-ce que l’effleurer et pénètre dans l’obscurité relative de l’antre en soufflant à Bélial avec cette provocante insolence pourtant empreinte de respect qui la caractérise.


Prince… Voyons… Il est là pour devenir le vôtre…

Elle avance, le pas lent d’une prudence toujours de mise tandis que prince et roy se jaugent, scrutant la grande pièce aux colonnades comme autant de pièges. Même si au départ, elle n’en attend aucun. Après tout, ne sont-ils pas là sur invitation, un accord tacite, aussi honorable que les Princes Démons puissent l’être ?... Puis Fourmi répond à nouveau à leur premier hôte :

Pas de flagornerie je vous prie… Cela n’a aucune emprise sur moi… Je pensais que vous l’av…

Le reste est interrompu quand il se met à brailler et qu’elle se retourne sur lui, un sourcil en hausse. La bouche reste close, le regard suffit. Moqueur. Il a cependant détourné son attention et elle ne voit alors les formes surgissant tout autour que lorsqu’elle effectue un nouveau pas en direction du banquet.

"Mwahahahahah…" Ce rire qui résonne dans son crâne la crispe encore plus que tout le reste. "Va-t-en !" Il lui faut chasser l’intruse au plus vite. Surtout que la voix de son associé résonne à son tour, à laquelle elle fait bientôt écho :


Bélial… Une idée à vous le comité d’accueil particulièrement… chaleureux ?

"Dégobille pas cocotte…" Comme si la situation n’était déjà pas assez contrariante, il fallait que River s’en mêle et tente de la déconcentrer en la forçant à une lutte intestine.

"TA GUEULE !!!"

Ne manquait plus qu’un crescendo du martèlement dans ses tempes et ce serait le pompon.

Elle s'efforce de reporter son attention sur ces êtres, ces pathétiques résidus d’humanité qui s’approchent et les cernent. Mais si elle cherche encore à comprendre le pourquoi, sa main a saisi d’instinct sa masse et le bras s’arme déjà alors qu’un craquement sinistre derrière elle annonce le premier déchu. Lentement, la petite carcasse fourmiesque fait mouvement et va machinalement se placer dans le dos de son associé… Puisqu’elle s’est toujours donné mission de protéger ses arrières. D’autant qu’elle se sait responsable de la situation bien qu’elle ne saisisse pas le but de la manœuvre… Mais le pragmatisme est là et l’urgence est de régler ce détail avant de réclamer les explications.

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Belial_l_encapuchonne
Une voix résonne dans les couloirs.
Colère beugle.
L'un des serviteurs revenu est attrapé au cou.
La main Vaniteuse se serre, empoigne la nuque.
Misérables cloportes qui lui ont fait ouvrir la lourde porte.
La remarque d'Avarice tourne encore autour de Bélial.
La réponse du Roy en devenir...
La réponse de l'Insecte...
Le gant se ferme davantage.
Pauvre petite chose passée trop proche.


Ainsi vous vous cachiez, toi et les autres vermines?

Maigre créature à genoux, Morgue domine.

Va voir mon Frère Coléreux. Dis lui donc que son Maître l'attend avec impatience. Que sa pourriture est demandée pour ployer devant son Roy.

L’œil brille derrière l'ivoire.

Et prie pour qu'il mette fin à tes jours, sans quoi je me devrais de le faire, et tu regretteras qu'il ne s'en soit pas chargé. Va!

Le rampant repoussé avec un dégout non dissimulé.
Orgueil frotte doucement son gant de son autre main.
Crasse invisible.
Œil avisé en voit partout.

Retour à la Montagne.
Retour à la Petite Chose.
Regard porté de nouveau à cet homme venu là.


Il ne sera Roy que si nous le voulons. Il ne sera mon Roy, que si je le juge bon à l'être.

Ô sourire.
La Cour est à eux.
Ô joie.
La puissance s'en va revenir.
Il le sent.
Il le sait.


Il ne sera mon Roy que s'il prend en compte l'état des Princes.

Du bruit.
Des pas sur les dalles.
Bélial se retourne et rit doucement.
Fourmi prononce son Nom.
Un murmure lancé au colosse.


Ainsi tu sais qui je suis.

Et Morgue se retire.
Il lâche un rire amusé.
Se tourne dans un ample mouvement de tissus sombres.


L'idée est des Princes, Petite Blanche! Aimes-tu le présent fait là? Montrez nous donc, nous les ferons blanchir par Asmodée et ce soir le pâté sera plaisant et aura goût de Grandeur!!

Ou de pourriture...
Comme il s'est emporté, Vanité se calme.
Mains dans les manches, il avance.
Regard brillant, il passe devant Belzébuth.
Rejoint le miroir.
Ô Miroir.
Un gant glisse sur la bure.
Époussette un grain imaginaire.


N'est-il pas magnifique, mon Frère?

Miroir? Colosse?
Retour auprès d'Avare.
Regard posé sur les cloportes agonisants se ruant sur leurs hôtes.
Dents en avant.
Griffes recourbées prêtes à saisir.
Œil vitreux, vide et fou.
L'énergie décuplée de ceux qui n'ont rien à perdre.
Le sang de leurs congénères dévorés les maquillant de manière grotesque....
Des bêtes sorties de l'Enfer.


Nous allons renaître.
_________________
Le diable en rira demain.
Belzebuth_l_encapuchonne



Adossé à son pilier, Belzébuth savoure à sa juste mesure ces instants précieux dont il ne sait quelle issue lui apporterait le plus de satisfaction. D’ailleurs Colère n’est-elle pas venue aussi se repaître ?


Nous parlons tous mon cher Frère !!!... Joins toi à nous… C’est divertissant…


Déjà un premier crâne qui explose avec violence sur le sol pavé de l’antre, petite mouche trop empressée pour se montrer maligne. Il regarde le délicieux encerclement, l’envol concerté de sa volière. Les plus malins ont bien compris qu’il fallait travailler de concert pour avoir la moindre chance ou une chance moindre de survivre quelques minutes de plus.

Un premier trio pique conjointement sur le géant, ou plutôt dans ses jambes, toutes griffes et crocs dehors, lame rouillé et bâton en fer de lance au moment où l’esclave renvoyé par Bélial s’approche de lui en tremblant, la lippe frémissante sans arriver à articuler un mot. Tout au plus quelques balbutiements sans intérêt et auquel le Prince Démon de l’Avarice ne prête aucune attention.



Va donc mériter ta pitance immonde vermine…


Le geste joint à la parole, l’ersatz d’homme est repoussé vers la lice d’un coup de botte tandis qu’un grognement sourd répond à l’orgueilleux qui se gausse et s’attribue fraternellement le mérite de la surprise.


Petit Frère… Qui ne supporte que le spectacle soit donné par d’autres…Tu admireras ton reflet plus tard… Et chanteras mes louanges pour avoir sacrifié nos précieux écus à tes caprices vestimentaires…


Un second groupe passe enfin à l’action, plus sournois, plus vifs, ils s’attaquent à la Fourmi de part et d’autre. Trois contre le colosse c’était trop peu, tout juste réussiront-ils peut-être à goûter un morceau de mollet. Mais le même nombre sur elle, et les voilà revigorés les quasi morts à l’idée de chair tendre et moelleuse.


Parions Bélial… sur l’issue…

...

Et misons ta garde robe.



Il a le sourire cynique l’Avare en s’adressant à son Frère venu le rejoindre pour admirer la vue, alors que dans la pénombre les quatre derniers affamés se préparent à leur tour à se lancer dans l’inégal combat.



____________________________________
Bien mal acquis profite... Mais plus à la même personne, voilà tout !
--Lucifer_l_encapuchonne



Un fauteuil en coin de salle, Lucifer fume à son habitude.
La pipe écume, les volutes comme les mouches volent, il ricane comme grince l'escalier menant à ses quartiers.
Une immobilité nonchalente, la pause distraite du penseur, une attitude dans le retrait.
Ses frères s'animent, l'Acédie elle, a tout son temps, le masque accroche les ombres et lumières que font les mouvements des présents.

Il fume, et ses nuées s'elargissent, diantre quel raffut, lui qui aime tant le calme, le silence.
Une volute encore allonge son cercle, planant, comme la détente qui serait dans l'air qu'on respirerait.

Sous le masque son regard ne cille, il observe, spectateur des entrées, du ballet des damnés, d'un roi en devenir. Peut etre...

Les appels condescendants des uns, la gestuelle empressée d'un autre, le reflet orgueilleux d'un Belial cherchant son avantage Oh Miroir!
Les voix et leurs grains particuliers l'interpellent, de bures en bures, le souci du détail toujours.
Le plan derrière le plan, le Casus Belli, le truc insolite, ce qu'on dissimule.

Lucifer voit clair. Il ne dit rien. comme le serpent à sa garde d'épée, il patiente, les uns parlent, il écoute.
Il soupçonne aussi mais laisse courir...

Ce roi donc.. il ne s'arrete pas aux apparences, cette derniere tient d'ailleurs son homme debout, le pas sûr, l'épaule solide, la hauteur qui ne fait pas le meneur.
Il ne s'attendait certes à un mignon endimanché.
Il a la gueule de l'emploi, le poing direct, peut être même trop.

Une dent perdue vient rebondir sur sa botte.

Lucifer ne cille et ricane encore.
Ses lèvres bougent lègèrement sur son souffle tranquille, relachant sa fumée âcre à un visage émacié venu atterrir à ses pieds.

Sa dent l'aura précédé.



Dors..vos gesticulations me fatiguent.


Le ton est laconique, apaisant aussi. Froid pourtant. Une mouche touche le fond, ferme ses yeux hagards.

Et dort.

Lucifer grinçant ricane encore. Taciturne. Ce n'est pas de voir L'avarice tenter la sournoiserie pour rentrer dans ses frais en piquant l'Orgueil.
Ni le comité d'accueil d'un goût douteux mais à St Martin cela n'est pas surprenant.Le seul tapis rouge qui vaille c'est celui gorgé de la poisse du sang.
Ils sont ce qu'ils sont, vils, sournois, diaboliques, mal intentionnés, chacun leur vice, fétides et noirs jusqu'à leurs âmes éclairées.

Lucifer Prince de l'Acédie, s'étire, incline son masque vers le pugilat qui le laisse froid.
Son frère Azazel est absent, sans doute se vautre t'il encore et tant que lui permettront ses bourses en quelques tripots à plaisirs.
Ou en la couche d'une femme mariée. Ou plus vicieux encore, avec son mari.. Lucifer s'en amuse un instant, caustique.


Renaitre..c'est pour les enfançons ou les moribonds mon frère.

Il laisse le propos et son fiel en suspens comme ses épices dans l'air.
Son regard filtre du masque d'ivoire, allumé d'un feu étrange, une fièvre doucereuse qui y brille en quasi permanence.
Elle est venue, avec son roi, comme l'enfant tiendrait à son caprice sûrement, il n'en doutait pas.
Il attend la suite, sans perdre l'occasion à son habitude, de plomber encore plus l'ambiance d'un trait venineux.


La table va refroidir, autant que l'eau de la Seyne est assez froide pour s'y noyer.

Un sourire detestable etire ses lèvres. Elle est revenue. Lucifer fume.
Leviathan_l_encapuchonne


Les voix...

Léviathan les écouta encore, penchant son masque écaillé contre son épaule, pour s'y écraser l'oreille. Sous sa capuche miteuse, une infernale douleur rongeait son crâne aux cheveux arrachés, à l'ossature fendillée (où résidait même encore la pointe du fléau d'un de ses chers frères)... Il écouta cependant les râles de la créature qui était parvenue, Dieu sait avec quelle force, à gravir l'échelle de son échafaudage privé, pour venir lui souffler au visage, du bout de ses gencives édentées, les mots du PÉTEUX.

Le Prince Caca-nerveux écouta cette voix, ce petit filet de mots qui avait l'intonation d'une parole de lit-de-mort, avec les mêmes accents souffreteux, la même senteur d'agonie, et les mêmes traces blanches au coin des lèvres. Avec un sourire ému, il se mit à caresser le crâne de ce squelette encore couvert de peau, le coiffant vers l'arrière comme certaines dames le faisaient avec leur petit chien, en lui confiant :


Par les treize putes de mon père, mon ami, tu pues de la gueule plus qu'il n'est possible... Même mon souffle de fond de latrines n'égale pas ton haleine... Jouons à un jeu, avant que tu ne t'en ailles. Étranglons-nous ! Et que le meilleur gagne.

Les doigts crochus d'un côté, et les doigts rongés de l'autre, se refermèrent calmement sur les deux gorges ennemies. La voûte de grès aux faces décolorées, au dessus de leurs têtes aux yeux injectés, se mit à résonner leurs souffles, plus bas que des couinements de rats. Le grand détraquement ne dura pas cinq minutes. Les visages de saints, les yeux éteints des peintures, les blancs murs lavés par le temps, observèrent la tempête au dessous ; le visage rouge de l'esclave, devenir sang, et suer des reflets éclatants, comme une pomme mûre, tandis que l'ombre noire de Léviathan faisait blanchir ses phalanges autour de sa pomme d'Adam, épaisse comme un biscuit. À mesure que le noir serrait, le rouge voyait ses yeux s'ensanglanter, et laissait son vis-à-vis mieux respirer. Quand la dépouille écarlate n'eût plus aucun souffle, au bout de ses lèvres violettes, le Colérique le secoua un peu par le cou, pour vérifier qu'il était parti.

Puis d'un geste sec et heureux, il embrassa cette poupée morte sur le front.


Belle colère ! Très sympa. Je ferai de ton crâne mon bol de petit-déjeuner !

Puis il le poussa avec les pieds, les fesses appuyées contre le mur, pour l'envoyer s'écraser en contre-bas. Gai-luron, sautant sur ses pieds, en exécutant une sorte de gigue grotesque qui lui soulevait la bure jusqu'aux couilles, il se mit à descendre l'échelle en remuant du derrière comme une entraîneuse de cabaret. Sa voix, rendue rauque par l'étranglement, chantonnait quelques arpèges de messe latine...

Puis il courut à petits pas saccadés, les mains remontées contre son torse, qu'il bombait comme s'il avait en sa possession une énorme paire de seins à exhiber. Il pénétra ainsi dans l'allée où l'on attendait sa venue, gloussant de plaisir, grattant les dalles avec ses griffes aux doigts de pieds, et salissant encore de bave le devant de sa bure :


Huk huk huk ! Un roi ! UN ROI ! Ça faisait mille ans que j'attendais de manger du roi !

Arrivé près de Bélial, il changea de voix et de posture, pour redevenir un autre lui-même, grave et les mains jointes. Il poussa rudement sur ses intestins pour libérer un pet gargantuesque, dont on pouvait bien entendre la moiteur. L'écho fut très long, dans la salle...

Maître de mon cul.
_________________
Satan_l_encapuchonne.


Des bruits, des cris, des coups… Tout s’enchaîne dans ta demeure qui te paraissait si calme il y a quelques instants plus tôt… Un long soupire s’échappe même derrière le masque que tu portes quand tu entends les beuglements tonitruants de ton Frère Colérique. Ton regard parcourt une fois de plus les murs de ta chambre alors que tu t’arraches au fauteuil luxueux que tu as réussi à arracher à son dernier propriétaire… Tes doigts bagués caressant le cuir alors que tes semelles écrasent les phalanges de ta dernière conquête qui git au sol, si épuisée qu’elle ne laisse échapper qu’un gémissement de douleur.
Tes yeux ne se posent même pas sur elle, elle qui était un joyaux qu’il te fallait à tous prix hier te désintéresser totalement aujourd’hui… Parce qu’à travers les cris, tu as compris ce qu’il se passait sous ton toit. Et ton œil brille rien qu’à l’idée de revoir cette Blanche Colombe qui t’as autant ravi qu’agacé… Sera-t-elle ton futur joyau ? Votre futur trésor à toi et tes Frères ? Ou a-t-Elle réussi à amener ce Roy de pacotille dont elle semblait si fière ?

Et alors que tu t’échappes de ton antre pour t’élancer dans les couloirs sombres d’un pas vif, tu te demandes à quoi peut ressembler le Roy d’une Fourmi. Sera-t-il aussi blanc et pur qu’elle semble l’être ? Sera-t-il aussi habile avec les mots ? Aussi horripilant ? Aussi attirant ?
Sans t’en rendre compte tu accélères le pas, parce que les cris se font plus forts, des gémissements et des râles s’échappent de la grande salle… Et tu te plaques juste à temps contre le mur le plus proche quand le Leviathan crasseux et baveux manque de percuter alors qu’il s’élance à pleine vitesse dans la même direction… Une grimace de dégoût t’échappes alors que ton regard suit la silhouette odorante… Autant tu peux Envier la puissance de ton Frère quand il laisse libre court à sa Colère, autant sa folie simple te laisse perplexe…

Le pas est ralenti, parce que tu ne veux pas donner la même impression, lentement tu entres et tu rejoins les ombres qui se regroupent dans un coin de la pièce, sans prêter la moindre attention aux autres bruits… Sans doute les esclaves sont-ils en train de se battre pour obtenir une miette du repas préparé pour leurs invités… Et ton arrivée concorde parfaitement avec le dégazage sauvage de ton pouilleux de Frère…


- Putain ! Mais qu’as-tu bouffé pour sentir comme ça ?

Ton regard parcourt les masques des autres pour finir par regarder dans la même direction qu’eux, alors que les mots s’échappent de tes lèvres…

-Alors, où sont nos inv….

Ta phrase s’arrête à l’instant où tu poses tes yeux sur le mastodonte en train de hacher menu les sous-fifres qui avaient récolté par Belzebuth… Les paupières s’écarquillent alors qu’une grimace tord tes lèvres. Ton souffle devient plus rauque alors qu’une Envie impressionnante te broie les tripes… La Blanche a réussi… Elle a amené non pas un insecte, mais un colosse.
Et ça te met en rage, qu’elle, petite Fourmi, ait réussi à mener un monstre pareil dans les griffes de tes Frères. Tes poings se crispent si fort que les ongles de tes doigts s’enfoncent dans tes paumes, tout ton corps se retrouvant tendu comme un arc alors que tu oses espérer quelques secondes que les squelettes puants arrivent à faire s’écrouler cet homme… Pour que tout ceci ne reste qu’un mauvais rêve….

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Eikorc
Le temps est comme suspendu alors que toute son attention est portée sur ce qui l’entoure… Les sens aiguisés par des années de pratique surveillent le moindre mouvement. Et pourtant, il ne trésaille même pas quand il sent la fine silhouette de la Fourmi se glisser dans son dos… Les doigts se resserrent sur le manche de son arme qui fuse à nouveau dans l’air pour aller s’abattre violement sur un bras qui se tendait vers lui… Le son claque sèchement dans la salle alors que les os craquent sous l’assaut violent, la lame tranchant et brisant sans difficulté le membre rachitique pour le séparer de son propriétaire…
Un grondement rauque monte dans la gorge du colosse, l’odeur entêtante de ces pauvres gueux lui donnerait presque la nausée tellement elle est forte… Les bottes s’ancrent dans les dalles pour stabiliser sa masse alors que sa hache danse macabrement, déchiquetant inlassablement les imbéciles qui se jettent sur sa trajectoire sans une once de réflexion…

Pas un regard est jeté en arrière, il sait que la jeune femme maîtrise sa lame avec au moins autant de talent que lui… Alors il ne s’occupe que de ses ‘adversaires’. Les abattants comme on écrase un moucheron d’un revers de main. Jusqu’à un assaut groupé qui le surprend.
Les sourcils se haussent de surprise quand l’un des gueux se jette sous sa lame pour permettre à ses acolytes de se jeter sur ses jambes… Et un grognement d’ours furieux s’échappe de la poitrine musculeuse quand il sent les chicots abimés se planter dans le cuir de s a chair… La douleur remonte le long de sa jambe et la hache s’abat d’un coup pour percuter la nuque. Le craquement sonore résonne et le faire vibrer alors qu’il pivote pour envoyer son genou briser la mâchoire du dernier assaillant…


« Bande d’abrutis… »

Les mots s’échappent alors qu’il ploie les genoux pour saisir la longue chevelure crasseuse d’un des cadavres qui l’entourent… Et sans un mot de plus, il sépare le crâne du corps d’un coup sec pour l’envoyer violemment en direction de ses ‘hôtes’. Attirer leur attention avant de cracher d’un ton hargneux…

« Le spectacle vous plait ? Vous avez assez de crânes pour refaire votre vaisselle ? »

L’azur reste sombre, presque métallique, alors qu’il les provoque volontairement. Eux les Princes Démons qui s’attroupent comme des mouches autour d’un charnier… Une légère grimace déforme ses lèvres alors qu’il parle, à l’instant ou deux téméraires se jettent dans son dos pour planter le reste de leurs crocs dans ses épaules… La hache est lâchée au sol, pour qu’elle résonne avec fracas, alors que les immenses pognes viennent enserrer les mâchoires qui se referment sur sa chair, pour mieux serrer, encore et encore… Jusqu’à déchausser les dents et faire se déboiter les mâchoires des malheureux… A quoi bon les tuer alors qu’ils ont juste faim ?
Un reniflement de mépris lui échappe alors qu’il s’ébroue, pour se débarrasser des geignards qui ne pourront plus manger que de la soupe jusqu’à leur mort, chose qui ne tardera sans doute pas… Le sang coule à peine des morsures sur ses épaules alors qu’il jette un regard à la Fourmi en plein effort. Et il soupire, avant d’adresser à nouveau la parole à ces hôtes qu’elle voulait lui faire rencontrer. Le regard parcourant les différentes robes, les différents atours alors que les mots fusent, vibrant de rage et de frustration.


« J’aurais pas cru que les Princes Démons se terreraient comme des rats flippés… Quand vous aurez fini de faire les mouches à merde, on pourra peut-être causer un peu. »

Frapper l’égo, encore. Peut-être pas la bonne façon de commencer les relations, mais l’accueil lui a déplu. Massacrer des êtres sans aucuns intérêt l’a toujours agacé et frustré… Les seuls combats qui en valent la peine sont ceux où sa vie est en danger, ceux où il doit laisser exploser sa rage pour éviter de crever… La valse macabre est terminée, El Diablo fusille les Frères du regard. Ils sont cinq, il est seul épaulé de son associée et pourtant, il n’hésite pas à les provoquer…
Ma folie vous convient-elles Petits Princes ?

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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
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