Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>

Le retour du fils prodigue ?

--Pierrot


[ A l'intérieur de la maison]

Pierrot mal à l'aise et un peux en colère. C'est quoi ces manière. Parbleu!L'homme qu'ils soient roi, reine, ambassadeur ou gueux n'as point la religion à être goudja. A mon époque les gradés était poli.

Hein! Msieur vous me demandez pas mon nom?
Et le pourquoi de ma venu?


Il n'eut pas de réponse. Il n'aurait jamais la lapine d'Eloras pour reproduction. Il devra se contenter de navets et de choux pour l'hiver. Morbleu! Qui lu crut?Au lieu d'une rencontre entre vieux, il tomba en pleine guerre de cent ans. On apprend pas au vieux singe à faire la grimace. Ils complotaient les deux azimuts. Puis d'un coup d'un seul on le poussa à table.

Mais...mais...

J'aimerai rentrer chez moi manger. Ma truite péché à 6 sabliers m'attend.Non mais oh! Et puis j'uis d'un certaine age aussi. Ou on lui à appris ça?Respect aux anciens non mais! Mais ne voulant paraître louche. Il se mit à table ne perdant aucune miette de la conversation et du repas. Le mal est fait pour son poisson celui ci n'est plus comestible. Il aimait les poissons frais. Mais on le leva d'un coup d'un seul, le fit tournoyé et direct la porte. Wharf.On le convia à Arkaryne. Ah vla un gaillard avec qui jvais causé. Ah non! Grrrrrrrrrrr. Il rentre avec les deux marauds.

[A l'extérieur]

Le vla avec la jeune femme. La source de tous ceci. Mais il ne l'emporteront pas dans la tombe. Fois d'un vieux! La regardant comme un père admirativement. La pauvre eu un glas , et vola qu'une odeur au fond de sa gorge sort et surgit dans les narines de la belle.Il s'excusa en baissant la tête bien bas. Il ne faut rien lui dire de ce que j'ai eu vent. J'ai un plan de sauvetage. Elle ricoche sur une marche cette grenouille et la voilà dans mes bras. Que faire? Hop réflexe! Il la regarda et puis dit.

Ma pauvre fille! Comment va tes gambas?

Il lui sourit. Cela remonter à loin ce sentiment de servir et d'être proche de quelqu'un. Il se prit pour son père. Il ne dit rien mais ses sentiments le trompèrent. Une larme coula de son œil, le dissimulant aux autres. Ceci pourrait révéler qu'il n'est pas un vieux gate. L'angle fut adéquate à cette supercherie. Mais Noéline voulait posé la question. Il lui mit bien vite le doit sur la bouche.

Chut ce n'est rien!
Akaryne
akaryne trouva bizarre ce renversement de sentiment envers Noëllie de la part de Charles. Et ce petit sourire.... il n'avait encore jamais sourit.

Que se trame t-il?.... pensa t-il.

Enfin bon, pourquoi pas. Puis il appela Noëllie à rejoindre Charles


Bien Charles, il en sera ainsi. Je vais raccompagner Pierrot.


Akaryne rejoignit Pierrot près de l'acacia.

Messire Pierrot!! Je suis Akaryne, je vais vous raccompagner jusqu'à chez vous.

Puis tout deux firent route vers la ferme de Pierrot
Noëllie
Noëllie regardait encore partir Pierrot et Akaryne sans trop bien suivre ce qu'il se passait au juste.
Le vieillard s'était exprimé de façon bizarre et la jeune femme n'avait pas tout compris.
Ses gambas... Que venaient faire des crustacés dans l'histoire ?

Elle secoua la tête puis observant Charles, elle hésita un instant avant d'entrer dans la maison.

Vieux hibou !
Le petit sourire qu'il affichait au coins des lèvres ne présageait rien de bon, moins encore que ses bras ouverts en guise de bienvenue...

Elle franchit le seuil et pénétra à l'intérieur de l'immense cuisine. Il y faisait bien meilleur que dehors. En d'autres circonstances il aurait été bien agréable de s'installer près de la cheminée.
Le délicieux fumet de la soupe lui rappela soudain qu'elle n'avait rien dans l'estomac depuis le matin.
Un gargouillis sonore vint confirmer sa pensée mais pour l'heure, elle ne saurait avaler une seule bouchée tant sa gorge était nouée.

Ne rien laisser paraître de ses émotions et affronter bravement l'ennemi .

La jeune femme se campa solidement sur ses jambes et bras croisés sous sa poitrine, elle toisa Charles.
Elle lui rendit son sourire de faux-jeton et entra dans le vif du sujet. A quoi bon tourner autour du pot ?


De quoi désiriez vous m'entretenir ?
_________________
Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

--Pierrot


Pierrot avait son plan dans la tête.

Tout dabord je veux la lapine de se bougre pour avoir des petits robuste pour l'hiver. Allez allez. Je suis venu pour ça et pas pour rien.

Il prend le bras d'Akaryne et le tire vers la poulardise.
Marchant d'une patte décider avec une vieille canne.


C'est loin pressont pressont.
J'ai d'autres choses à faire!


Il surveille que personne ne les scrutes.
Il joue la comedie parfaite en chemin du vieux et de son lapin.


Monsieur Akaryne rentrez dans cette poulardise et prenez moi si vous plais cette lapine.

Il surveille que la poulardise sois assez loin des oreilles et des yeux.
Quand messire akaryne essaille d'attraper la lapine le bougre vieux ferme et verouille la bascure.

Nous devons parler...
--Mariotte



Allons dépêche-toi mauvaise fille, je peux peut-être encore la rattraper

La tête basse la Mariotte suivait Arkadien qui pressait le pas. Sa colère était palpable et la jeune femme n'en menait pas large. Elle soupirait de loin en loin se disant qu'il faudrait bien qu'il croit ses paroles quand il verrait. Tout le long du chemin l'esprit de la servante vagabonda : elle s'imaginait déjà à la tête d'une escouade de servantes servant son idole et l'allant rejoindre en sa couche chaque nuit...

Il arrivèrent aux abords de la maison. Akaryne s'éloignait en compagnie du vieux Pierrot et Noëllie s'apprêtait à rentrer à l'intérieur de la ferme, accueillie par le vieux soldat.

La Mariotte marqua un temps d'arrêt puis dépassant Arkadien, déversa son fiel...


" - Vite ! Z'allez voir qu'ils l'ont surprise dans les bras d'l'autre qui s'ensauve maintenant ! Vous verrez qu'j'avais pas menti ! Il les lui faut tous à votre garcelette là ! J'attends ici moi... Not'Mait' voudra pas que j'rentre maintenant qu'j'lui ai dit c'que j'pensais..."


Les lèvres pleines s'affaissèrent en une moue qu'elle voulait triste, et les mirettes se levèrent vers le visage d'Arkadien en une pressante supplique...

" - Faut pas m'en vouloir... j'ai fait qu'dire ce que j'avais vu moué !"
--Charles_guydo


Charles ne peut rêver meilleure configuration. Spontanément la donzelle, à peine le seuil franchi, s'est retourné vers lui, ignorant superbement Eloras en lui tournant le dos. Il regrette de ne pas avoir eu le temps d'enclencher la chevillette alors qu'elle pénétrait dans la pièce, mais le faire sous son regard risquerait d'éveiller sa suspicion.


De quoi désiriez vous m'entretenir ?


D'un air mielleux qui lui coute bien plus qu'il n'en laisse paraitre, Charles tempère ses propos le plus courtoisement possible :


- Il est certaines femmes, qui dans votre situation, accepteraient de renoncer à leur passion, pour peu que l'on veuille bien leur assurer une rente en espèce sonnante et trébuchante !

Mais pas vous n'est-ce pas ?
Charles lui lance le plus hypocrite des sourires

- Non, je vois bien à votre air offusqué, que si je me risquais à faire une pareille offre vous refuseriez avec un air outragé !
C'est pourquoi, j'ai pensé à une autre solution.


Il se tait, marque un temps d'arrêt captant toute l'attention de la jeune femme intriguée. Il la fixe intensément dans les yeux, comme pour l'hypnotiser afin qu'elle ne regarde que lui.

Oui, une solution ...
Comment dire ...
Beaucoup plus ...


Il a laissé tout le temps souhaitable à Eloras de s'approcher en douce, par derrière la jeune femme, alors il donne le signal de l'assaut :

... Radicale ! achève-t-il martelant de son poing droit la paume de sa main gauche, son sourire faux tordant sa bouche.
Arkadien
Arkadien est soulagé de voir que contrairement à ce que Mariotte lui avait laissé entendre Noëllie est en train de rentrer dans la ferme. Mais voilà qu'elle lui barre le passage renouvelant ses accusations. Arkadien soumit à tant de sentiments contradictoires, craque et laisse exploser sa colère :

- Tais-toi ! hurle-t-il Tu es stupide ! Tu n'as pas le droit ... Faisant crisser ses dents de rage, il lève le poing et l'abat violemment sur l'épaule de Mariotte qui s'effondre à terre.
Pauvre bécune ! l'injurie-t-il en lui décochant un coup de pied dans le ventre.

La voir gémir en se tenant les côtes, le dégrise instantanément. Il prend alors conscience de l'horreur de son acte et d'un même élan, tombe à genoux, redresse le buste de Mariotte et presse sa tête contre son torse en caressant ses soyeux cheveux roux, bredouillant des excuses :

- Oh Pardon ! Pardon !
Je ne sais pas ce qui m'a pris !
Mais si tu veux rester mon amie, il ne faut plus dire du mal de Noëllie. C'est la plus merveilleuse des femmes. Tu verras lorsque tu la connaitras mieux.
Pardonne-moi !

_________________
--Eloras
Dans la grande salle




Aucun plan ne résiste aux premiers instants de la bataille. Il le savait mais ça commence à dater dans sa caboche de crouton rassis.
Sa main tortueuse, veinée comme un bal de lombrics, avait accepté la connivence avec Charles.
Sans amourette, Arkadien allait se plier à son destin en brave garçon.

Sa main s'était donc refermée sur un pichet d'étain portant en ronde bosse le blason de Dié.
Dommage pour le joli crâne de la joliette, mais il imagine mal deux vétérans émoussés l'emporter de façon chevaleresque contre l'alerte Noëllie.

Mais Akaryne faillit tout mettre à terre.
Charles fit ce que tout chypriote de palais sait faire à la perfection : Mentir par omission pour se débarrasser avec tact d'un ami devenu encombrant.

Noëllie est un fort joli brin de femme. Musclée mais ayant des rondeurs préservées.
Laissant Charles jouer la couleuvre face à l'alouette, il s'est fondu dans les tamisés de la grande piéce pour se glisser, dos à la porte, pour lui couper toute retraite.

Au bout de son bras, le pichet a un poid certain. A la réflexion, il songe qu'un godet de bois aurait suffit.


Radicale !

Charles a tonné l'halalli ! Le vieux soldat devenu tueur de vaches léve son arme d'étain pour la faire tomber au dessus d'une oreille (bien mignonne d'ailleurs) qui dépasse des méches brunes, avec un grincement de clavicule mal à propos !

Bong !

Comment ça "Bong" ? L'étain ça fait "Ponk" ou "Bonk"... Foutu colporteur ! C'est de la gnognotte son authentique pichet de Dié 1421 !
Cependant il y est allé à muscles mesurés et poids des ans, mais de bon coeur !
Noëllie
Si Noëllie avait eu deux canons à la place des iris, nul doute que Charles serait mort à la minute même où il commençait à lui parler d’argent et son regard sans équivoque l’avait bien vite renseigné.
Elle n’était pas femme qu’on achète, elle n’était ni vénale ni cupide.

Cependant elle n’était pas idiote au point de dire que l’argent ne faisait pas le bonheur, elle savait par expérience qu’il y contribuait grandement.
Mais le peu qu’elle possédait lui suffisait.
Elle travaillait honnêtement et cela lui permettait de subvenir à ses besoins.
Jamais elle n’avait rêvé d’ors ni de palais… Alors une rente… Pourquoi faire ?

Akaryne lui avait parlé des complots et des intrigues de la cour, de ses dangers… Elle lui avait presque ri au nez. Tout cela était tellement loin de son monde ! Mais il fallait avouer qu'il n'avait pas tort, elle était déjà en plein dedans alors que rien n’avait encore commencé.
L’avenir promettait d’être mouvementé

Eloras ne pipait mot… Il se contentait d’hocher la tête en signe d’assentiment, une lueur assassine dans ses prunelles noires et un rictus mauvais figé au coin des lèvres.

Noëllie se félicita intérieurement de sa perspicacité. Ces deux vieilles carnes n’avaient guère renoncé à l’évincer et elle était impatiente de connaître la solution qu’ils avaient trouvée pour l’éloigner d’Arkadien.

D’ailleurs où était-il passé celui là ? Il faisait nuit noire à présent … Ce serait-il endormi comme cette fameuse nuit où ils avaient traqué leur agresseur sur les chemins de Provence ? Et si dans un moment de désespoir il avait commis l’irréparable ?
Son anxiété monta encore d’un cran.

Le bibasson s’interrompit. Une solution plus… Plus quoi ? Quel mauvais coup préparait-il ?

Ses yeux, tels une spirale hypnotique, captèrent son attention.
Elle ne pouvait plus détacher son regard du sien et elle en éprouva un certain malaise...

Comment ça... radicale ?

Noëllie comprit instantanément.

Elle se retourna et eut juste le temps d'apercevoir Eloras le bras en l'air. Comment avait-il réussi à se glisser dans son dos sans qu'elle s'en rende compte ?
Avant qu’elle puisse esquisser le moindre geste, un objet dur et pesant s’abattît avec force sur son crâne et elle vit trente six chandelles.

Assommée par le choc, Noëllie glissa sur le sol… Inanimée…

_________________
Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

--Charles_guydo


Charles n'esquisse pas le moindre geste pour retenir le corps sans tonus qui s'affaisse comme un tas de chiffons sales à ses pieds.
Il s'apprête à ligoter les mains de la donzelle dans son dos, lorsque retentissent dans la cour, les cris de colère d'Arkadien.


- Tais-toi ! Tu es stupide ! Tu n'as pas le droit ...

Malpeste ! Ce béjaune aurait pu prendre un peu plus de temps avant de revenir !
jure-t-il entre ses dents, serrant aussi fort que possible le nœud de la cordelette.

Rapidement, il noue un vieux chiffon grailleux en guise de bâillon, sans aucun égard pour les lèvres pulpeuses de la jeune femme. Puis il redresse son buste tandis qu'Eloras la coiffe d'un sac en jute servant au stockage du blé.

Avec un regard inquiet vers la porte, il tasse les jambes pour faire disparaitre le corps entier, puis ficelle le collet et traine le sac derrière lui jusqu'à la trappe qui conduit au cellier.

Tandis qu'Eloras soulève le lourd panneau de bois, il se contente de pousser du pied, le corps sans connaissance qui dévale la raide échelle de meunier.


- Espérons que tu as cogné suffisamment fort et qu'elle en ait pour un petit moment avant de se réveiller.

Avec hâte mais sans précipitation il retourne s'asseoir à la table et se ressert un verre de vin.


- Prêt pour le prochain acte ? Il va falloir jouer serré. Je ne m'attendais pas à un retour aussi rapide.
--Mariotte



L'a pas eu le temps de réagir la pauvrette qu'un poing rageur s'abattant sur son épaule la fait tomber au sol. Elle s'affaisse et il continue hors de lui. Le coup de pied lui coupe le souffle et elle ne peut plus autre chose que gémir.

Et puis soudain la tempête s'apaise aussi vite qu'elle est venue et le voila qui demande pardon. L'aimerait-il un peu quand même malgré son aveuglement pour sa pimbêche ? Mariotte partagée entre l'ahurissement causé par la douleur et le ressentiment pour Noëllie qu'elle a bien vu dans les bras d'Akaryne, se redresse tant bien que mal, et à quatre pattes lève un visage ruisselant de larmes de douleur... Et déverse une fois de plus son fiel, histoire de se venger puisqu'elle n'aura pas obtenu ce qu'elle espérait depuis si longtemps...


" - Faites donc... humpf... comme vous voulez... J'vous ai prévenu parce que j'ai d'l'amitié pour vous... Arggghhh et même plus, j'crois... Et j'vous connais d'puis longtemps... Plus longtemps qu'elle... Allez donc... rhaaaaa... voir par vous même... "


S'éloignant par crainte d'une nouvelle volée de coup, la jeune servante rassemble ses dernières forces pour lancer à la volée...

" - Allez vite... hummmpffffff... j'vous l'dis, elle doit être en train d'compter les écus qu'ils voulaient lui donner pour l... la... faire partir !"


Et presque rampante, elle s'éloigne encore vers ce qui lui tient lieu de chambrée... Si elle ne peut avoir à elle celui qu'elle vénère depuis toujours et pour qui elle a subit la sévérité du vieil Eloras en attendant son retour, alors Mariotte préfère lui faire encore du mal et surtout à sa compagne. Et tant pis pour lui... C'est une pauvre loque suffocante qui prend appui sur un arbre en suant de douleur et après un dernier regard à Arkadien tente la traversée de la cour d'un pas chancelant...
Arkadien
Honteux de son excès de colère, Arkadien demeure à genoux au milieu de la cour, alors que Mariotte s'écarte prudemment de lui, toute confiance rompue. Il a beau répéter qu'il regrette son geste d'emportement, il sent bien que la confiance n'est plus entre eux deux qu'un fragile filament plus ténu qu'un fil d'araignée. Qu'il est donc bien loin ce délicieux baiser échangé sur le chemin il y a moins d'une heure.

Il refuse obstinément de la croire lorsqu'elle réitère ses accusations contre Noëllie. L'imaginer renoncer à lui contre une bourse bien remplie et les bras d'Akaryne ... Il frissonne à cette inadmissible idée.

Mariotte s'éloigne.

Il hésite. Il voudrait se faire pardonner et la rassurer, la consoler et soigner ses bleus. Mais en même temps le doute qui le ronge, à la fois, le pousse et le retient de rentrer dans la grande pièce.
Il redoute tant de voir les accusations de Mariotte se confirmer.

Lentement il se lève et se dirige vers la porte d'entrée. Face à la paroi de chêne, il se retourne une dernière fois vers la Mariotte qui suit des yeux ses mouvements avec intérêts. Sa main hésite un instant à faire jouer le penne.

Puis résolu, il franchit le seuil.

A l'intérieur, Eloras et son compagnon chypriote sont en train de trinquer. Mais nulle trace de Noëllie dans la pièce.

Arkadien en est tout désarçonné :
Mais ...

Où est Noëllie ?

_________________
--Eloras


Les pépés sont en guerre et l'affaire rondement menée.
La jeune Noëllie est expédiée cul par dessus tête dans un cellier où nul n'ira fureter.
Même la mariotte ne possède pas les clés du chais d'Eloras.

Se frottant le biceps ayant gouté un effort inhabituel, le vieux garde un regard suspicieux vers le soi disant étain du pichet.
Ne serait-ce pas une éraflure brillante là ? De la teinture écaillée peut être ?
Posant l'arme du crime, il lâche un grognement irrité.

C'est l'heure chypriote dans la ferme : coups fourrés et embûches d'aprés souper.
Du plat du pied il efface le désordre dans le paillis au sol. Vérifie que rien ne dépareille dans le décor et surtout pas une trace de Noëllie.

Pas de mots avec Charles, l'autre fait de même de son coté.
Puisqu'ils franchissent le Rubicon du complot autant ne pas s'arrêter à mi route.

Qu'aperçoit il par la fenêtre ? Arkadien ! Le lapereau vient au collet à point nommé.
Il donne l'alarme d'une bourrade dans l'épaule de son acolyte, se jetant sur le plus proche banc de la table.
La main empoigne le broc du crime, la face se grime d'une innocence bourrue.


- Noëllie ? Elle est partie. Ton aventurière a dû désirer aventurer ailleurs...

Derrière le godet porté en bouche, un sourire aussi étroit qu'un fil de dague s'esquisse.
Le garçon est acculé. Il sera Roi ici ou Roi bâillonné et lié puis expédié sous bonne garde à Chypre.
Arkadien
Partie ?

Mais c'est impossible !
s'exclame Arkadien incrédule. Je viens de la voir rentrer, ici !

Mais il doit bien se rendre à l'évidence, elle n'est pas dans la grande pièce. Aucun rai de lumière ne sourd de la chambre. Se pourrait-il qu'elle soit là, dans le noir ?

Sans attendre de réaction à sa protestation, il s'empare d'une lampe à huile posée sur le linteau de la cheminée et l'allume à l'aide d'un tison pris dans dans le foyer. Levant la flamme vacillante à hauteur de son front il explore la chambre dans laquelle en début de soirée, ils ont si agréablement batifolé. Le cuvier est toujours en place rempli d'eau froide, désormais, le lit encore défait lui raconte tout un feuilleton en dix épisodes ; une bouffée de nostalgie l'envahit. Sur un tabouret, négligemment posé, le bustier et la chemise qu'elle portait durant le voyage. Arkadien s'en empare et plonge son visage dedans, cherchant à retrouver la présence de Noëllie à travers son odeur.

Brandissant les fripes, il revient dans la salle et interpelle les deux hommes :

- Ses vêtements sont encore là. Quelle histoire me baillez-vous donc là ?

Irrité de voir que les deux hommes ne lui manifeste qu'indifférence, il poursuit son inspection, explorant par acquis de conscience la souillarde où Mariotte prépare la cuisine et le débarras dans lequel il a pris le baquet.
Mais pourquoi se cacherait-elle ici ?

Devant la porte de la chambre d'Eloras, il marque une hésitation ; y rentrer sans y être inviter serait comme commettre une profanation, mais son besoin de savoir est le plus fort.
Las la chambre est aussi vide que les autres pièces.

Durement, il questionne encore une fois en détachant chaque syllabe :
Où est-elle ?
_________________
--Charles_guydo


Charles regarde, sans piper mot, Arkadien fouiller la maison. Aristote soit loué, il n'a pas l'idée de visiter le cellier. Et quand bien même il le ferait, il ne verrait qu'un sac informe semblable à d'autres empli de victuailles.


- Mon prince, ce que je vais vous dire risque fort de vous déplaire, mais je me dois d'être honnête envers vous.
La bourse que je lui ai donné lui permettra sans peine de s'acheter de nouvelles nippes, bien plus luxueuses que celle-ci.

Quant à l'avoir vu rentrer ici ...
L'esprit parfois abuse nos sens afin de faire coïncider la réalité à nos désirs. Mais vous avez pu le constater vous-même, elle n'a pas voulu vous attendre. Elle n'a même pas souhaité vous dire adieu. Elle a juste dit qu'elle souhaitait ne plus jamais vous revoir.


Charles prends un air attristé, et sans doute l'est-il vraiment un peu, même si le mensonge ne lui coûte guère.


- Je suis vraiment navré ...

Allons ! Il est temps de brusquer un peu les choses !
L'art de la manipulation, patiemment acquis à la cour de Chypre devrait lui permettre de duper cet esprit naïf et ingénu sans coups férir. Il faut profiter de son visible désarroi pour pousser l'avantage.

Quand souhaiterez-vous vous mettre en route pour Chypre ?
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)