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[RP] Le chemin obscure procurant la vissitude.

Leonne
Un nuage de brume semblait séparer Léonne du reste du monde. Le manque de sommeil l’avait transformé en une sorte de fantôme. Elle, pourtant de nature si rieuse et bavarde, marchait derrière ses compagnons de route comme si ces derniers la tirait avec un fil invisible. Elle fournissait des efforts inouïs pour se concentrer sur les événements en cours pour ne pas sombrer dans un profond sommeil. Mais si son cerveau s’emblait pris par la torpeur, son corps lui continuait de fonctionner pour son propre compte comme si la fatigue ne savait l’atteindre.

Que s’était-il passé au juste ? Pourquoi étaient-ils à présent quatre en marche vers Rodez. La jeune fille se remémorait les événements, tentait de les mettre bout à bout. Queen semblait penser que le boucher était le fameux brigand mais une fois détrompée elle avait décidé de partir avec eux pour Rodez à fin de poursuivre sa proie. Quant à la présence de Zev… à dire vrai Léonne avait perdu l’enchainement et la logique des événements qui expliqueraient sa présence ici. Mais peu lui importait, car si elle avait du renoncer à la rapidité d’une course à cheval vers Rodez, au moins elle se consolait en se disant qu’à quatre la route serait plus sure, et la présence de ses deux amies la rassurait quelque peu.

Le chemin longeait le lac puis s’enfonçait dans la foret. Déjà les dernières masures d’Espalion avaient été dépassées pour faire place aux derniers champs puis au premier raidillon grimpant sur le haut plateau qui séparait Espalion de Rodez. Elle suivait l’Homme qui tenait son cheval par la bride, Zev dessus… Tien pourquoi Zev était-elle sur le cheval ? Encore un morceau de l’histoire qui avait du échapper à notre petite zombie brune. Léonne songea soudain quel ignorait le nom de cet homme. Elle n’avait pas pris non plus la peine de se présenter. Elle l’avait suivit ou plutôt entrainer vers Rodez sans en savoir plus sur lui. Ils étaient ainsi devenus alliés pour un instant et, s’ils ne partageaient pas le même but, ils partageaient le même itinéraire. Léonne avait la sale habitude de toujours offrir sa confiance aux gens qu’elle rencontrait, et ce, sans jamais se poser la moindre question. Ezio la grondait souvent pour cela et, même si cette habitude l’avait entrainé bien des fois dans des situations guères plaisantes, elle ne montrait aucun signes de vouloir en changer.
Elle décida d’entamer la conversation avec l’Homme, plus pour se réveiller que par réelle curiosité. Après quelques petites foulées au pas de course pour se porter à sa hauteur, elle s’enquit de son nom et se présenta à son tour lui tendant la main avec un sourire.


Messire nous ne nous sommes même pas présentés tout à l’heure je me nome Léonne et vous ?
J’espère sincèrement que vous parviendrez à arrêter ce fichu brigand.

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Serregill.
Nous passons enfin la porte. Ma poigne se resserre nerveusement sur la bride qu'elle tient, geste bien futile. Je suis tendu mais essaie de n'en rien laisser paraître. Nous sommes 4 voyageurs, plongés dans la masse des paysans et commerçants qui entrent ou sortent de la ville, la râleuse juchée sur mon cheval.
Les gardes nous regardent distraitement passer, sans vraiment s'intéresser à nous. Est-ce dû au fait qu'ils ne savent pas qu'un brigands se promène dans les parages ou bien qu'ils connaissent les jeunes femmes et ne se posent donc pas de question? En tout cas, je n'irai pas leur demander.

Nous voilà enfin hors des murs. Nous évoluons maintenant plus vite, la foule se dispersant sur la route plus large. Rapidement, nous dépassons les quelques masures qui bordent les murailles, puis les champs qui s'étendent autour de la ville.

Nous nous enfonçons finalement dans la forêt, la cité disparaissant enfin derrière le mur d'épineux qui se fait de plus en plus dense à mesure que nous continuons d'avancer. Il fait sombre, le soleil ne pouvant pas toujours traverser l'épais feuillage des pins.

Je me retourne brièvement pour vérifier que les deux jeunes femmes à pieds suivent la cadence. Elles suivent, sans mots dire. Pour l'instant.
Je dois rapidement trouver un moyen de m'enfuir. Je ne peux pas me rendre à Rodez, c'est bien trop dangereux. Chaque garde, chaque villageois, chaque mendiant doit m'y chercher.
Il faut que je fausse compagnie à cette petite bande avant. Si je me débrouille bien, j'arriverai peut être même à repartir avec une partie de leurs écus, et ainsi, rendre encore plus rentable cette petite excursion en Rouergue. Finalement, les choses ne tourne pas autant à mon désavantage que ce que j'avais pu penser.

Le bruit de pas courant vers moi me fait émerger de ces pensées. L'amie de l'Italien se porte à ma hauteur et se présente à moi, me tendant la main ainsi qu'un jolie sourire, que je ne peux m'empêcher de lui retourner. Je lui sert la main avant de lui répondre.


J'm'appelle Micum. Z'inquiétez pas, j'suis sûr qu'il va finir pendu s'malandrin. En tout cas, j'frais tout pour.

Eh bien, me voilà en train de fraterniser avec d'éventuelle futur victimes?
Queen
    La jeune femme avait complètement délaissé son boucher. Elle se concentrait désormais sur ce qu’elle allait faire subir au brigand quand elle le retrouvera à Rodez, réflexion qui fut coupée par l’arrivée de Zev. Bizarrement, ils s’étaient tous donné rendez-vous semblerait-il. La brune s’enquit de réponse sur le départ de la rousse. D’quoi elle’s’melle elle ? C’est ce que l’inconscient de Queen, vous savez, le côté méchante fille aurait répondu, sauf que la partie de bon en elle, aimait bien la Zev, seule personne qui pouvait la comprendre sur certaines lignes.

      On va chasser du brigand.


    Puis, elle ajouta.


      D’puis quand je garde les secrets, moi ?


    Et sans plus d’explication, sous le joug, presque, de la demande du seul homme en présence, elle avait suivi le petit groupe désormais composé de bric de broc et de bras cassé, pour entamé une randonnée acidulée.
    Le soleil déclinait, et les compagnons d’un soir sortait par la grande porte, sous le regard distrait des gardes, qui eux aussi cherchaient le brigand. L’un salua d’un signe de tête la rousse, qui ne le lui rendit pas, bien trop occupée dans ses pensées.
    Contre les murs, les ombres déformées par les lueurs tremblantes, dansaient avec fureur sur des parois stridentes... Le groupe s’enfonçait sur la route, de moins en moins fréquentée, Queen, toujours muette, suivait sans un mot, n’écoutant rien des conversations qui se passait plus haut, restant à l’écart et ne faisant pour seul bruit, que le cri aigre de ses fines dagues se frottant l’une contre l’autre pour s’aiguiser.

    Le fait que Queen ne parle pas, était étrange. De la rousse, comme le fait de ne pas fumer, cela n’annonçait jamais rien de bon. Surtout pour l’être qui occupait ses pensées. Elle c’était fait une image mental de ce dont à quoi ressemblait son voleur. Elle ne voulait plus perdre son temps à se battre contre des hommes, aussi innocent fûtes-ils. Quand elle arrivera à Rodez, elle osait espérer voir de ses propres yeux les descriptions qui avaient été faites, pour être certaine de l’attraper. Dans un passé pas si lointain que ça, elle avait fait quelques filatures du type, avant des attaques. On ne savait jamais à quel camp elle appartenait. Tantôt elle aidait des prévôts et gardes a attraper des fouines, tantôt elle transférait des informations capitales à des brigands. Mais généralement, elle allait au plus offrant. Dès lors que là, bien que la récompense existe, elle n’intéressait pas la Rouquine. Elle avait un soif de vengeance pour Ixia, et ne serait repu que lorsqu’elle aura l’occasion de boire le sang de celui qui serait sa victime. Rien que la sensation suffisait à lui couper sa soif. Quelqu’un avait touché à ce que dorénavant Queen avait de plus précieux, et cela en coûtera. Avec elle, on ne perd pas de temps en stupide procès, pas assez belliqueux au goût de la Peste. Pour le brigand, si elle venait à enfin le trouver, il serait préférable qu’il se rende de lui-même à la justice que de passer directement avec elle, car elle serait tel un bourreau, sans pitié et sans cœur.

    Oui, le silence peut en dire beaucoup plus que des mots sur une situation. Queen qui ne dit mot, il faut s’en inquiéter. Et, si on est concerné, courir. Vite.

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Cewenne
Quand elle sortit de la taverne, l'attroupement qu'elle avait entre aperçu avant d'y entrer s'était dissipé. La bagarre ou autre devait être fini.

Elle regarda à droite puis à gauche. Bon sang par où aller ? Toujours indécise, elle s'avança un peu puis pris la direction contraire au marché afin d'éviter le monde.

Elle boitillait mais elle fit l'effort de courir quand même, grimaçant de douleur. Au détour de la ruelle, elle se cogna à une masse qui se trouvait en face d'elle et chuta à nouveau sous le choc.


GRRRRR !!!!!!! Ca fait mal !!!!

Elle allait se mettre à aboyer sur l'individu en question quand, en levant la tête, elle le reconnut. Pour le coup, un sourire enfin si on pouvait appeler ça comme ça se dessina sur son visage.

Lervia !!!! Je suis bien contente de te voir !!!

Toujours au sol, souffrant encore un peu, elle lui dit.

Le brigand, je l'ai vu !!! Il faut le rattraper !!!

Etait elle claire ? Elle réfléchit un instant. Si le vieux n'était pas au courant, elle pouvait toujours lui parler du brigand à attraper il ne comprendrait pas. Non, il fallait qu'elle lui explique correctement.

Oh la la excuses moi, je vais t'expliquer. Voilà Ixia et Ezio se sont faits brigander et j'ai reconnu le voleur suite aux affiches laissées sur le panneau d'affichage de la mairie. Il était dans l'auberge plus loin et il parlait avec Leonne. Elle a demandé si des personnes, présentes dans celle ci,allaient à Rodez et il avait l'air intéressé. Je pense donc qu'il va s'enfuir par la porte ouest pour l'accompagner.

Elle reprit sa respiration puis continua.

Je me suis cassée la figure quand je me suis aperçue de mon erreur en courant pour le confondre mais je suis arrivée trop tard. Ils ne sont plus dans la taverne. Il faut se dépêcher.

Un peu moins étourdie et ayant moins mal, elle tenta de se relever en attendant la décision de Lervia.

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Serregill.
Nous continuons d'avancer, la nuit nous enveloppant, de plus en plus épaisse. Rapidement, j'allume une torche pour y voir un petit peu, les rayons de la lune ne passant presque pas à travers la cime des pins.
Des bruits émergent des ténèbres, tout autour de nous. Des craquements de branches, des feulements, des grognements... Ne rien voir les rends encore plus inquiétant, particulièrement pour quelqu'un n'en ayant pas l'habitude. Je jette un rapide coup d’œil aux femmes qui m'accompagne. Aucune ne semble particulièrement effrayée. Celle juché sur mon cheval me semble même à moitié assoupie.

La torche n'éclaire pas bien loin, mais la lumière est tout de même rassurante. Elle permet de voir ou on met les pieds, et surtout, le feu effraye les bêtes sauvages. Surtout les loups. J'ai horreur de ces créatures. Avec un tel hiver, ils ont faims et n'hésiterais surement pas à s'attaquer à un homme par désespoir.
Je frissonne à cette idée, resserrant ma prise sur la torche, faisant blanchir les jointures de mes doigts sous la pression.

Mais un courant d'air froid me fait oublier ces animaux. Je ressers mon manteau de fourrure sur mes épaules. C'est une idée ou il fait plus froid d'un coup? En quelques minutes, le vent se lève, sifflant et grondant entre les branches des pins qui s'agitent. Au loin, un bruit sec et fort retentit. un arbre vient d'être abattu sous la violence du vent. Je prend peu à peu conscience du danger. Nous sommes au milieu d'une épaisse forêt, en pleine nuit, une tempête se lève et nous risquons à tout moment de nous prendre une branche, voir un arbre sur la tête.
Nous devons trouver un abri. Et rapidement.

Comme si cela ne suffisait pas, la neige commence à tomber. Quelques flocons d'abord, puis c'est une vrai tempête qui s’abat sur nous. Nous continuons d'avancer difficilement, contre le vent, la neige fouettant douloureusement nos visages. La torche finit par s'éteindre sous l'assaut des éléments, nous plongeant dans l'obscurité.
Voilà que nous n'arrivons même plus à voir ou nous allons. Nous risquons à tout moment de nous perdre ou de nous faire écraser par une branche. Et il fait froid. Un froid humide, le pire de tous. Je déteste avoir froid. Presque autant que les loups.

Je me retourne vers les 3 femmes et crie pour couvrir le vent:


Faut qu'on s’abrite. On va s'perdre par s'temps. Ça sert à rien de continuer c'te nuit.
Leonne
Etre déraisonnable… Ne pas attendre sagement au coin du feu que la mort vienne vous chercher…

Croire en l’amour… Avoir envie de s’y jeter à corps perdu, à cœur perdu…

Provoquer le destin… Faire la nique aux mauvaises augures… Ne plus les écouter…

Croire en cette histoire… Vouloir le revoir tout simplement…

Se blottir contre lui enfin et ne plus avoir peur.

Oui mais voilà, il fait froid, il fait noir et Léonne est fatiguée, terriblement fatiguée.
Elle regarde avec envie le chaud manteau de fourrure que porte l’homme à ses côtés. Elle regarde avec envie Zev qui somnole tranquillement sur le cheval enroulée dans une couverture. Une cape ! Une pauvre cape bien trop légère. Et puis ces bruits, tous ces bruits autour d’elle. Des grognements, des bruits de pattes dans la neige. Et la bourrasque, le vent glacial qui lui gèle les os.

Léonne ne veut pas montrer qu’elle a peur. Elle fait la bravache surprenant le regard du sieur Micum dans la lueur de la torche, elle lui sourit pour lui signifier que tout va bien.

Mais tout va mal…

Un pas de plus serait un pas de trop et Léonne s’écroulerait dans la neige pour y dormir enfin abandonnant son corps à la morsure du froid pour toujours.

Mais l’homme prononce les mots qui sauvent. Il les crie dans le vent. Il faut qu’on s’arrête ! Mais oui bien sûr qu’il faut qu’ils s’arrêtent. Qu’ils trouvent un abri pour la nuit, qu’ils fassent un feu surtout pour se réchauffer. L’espoir renait en Léonne. Demain il sera là. Elle sera avec lui. Ils rentreront ensemble.

Elle crie elle aussi pour se faire entendre des trois autres


Oui arrêtons-nous ! Mais où ?
Il nous faut un endroit abrité du vent pour faire un feu et se réchauffer.


Malgré son enfance vagabonde Léonne n’est pas très pratique en matière de campement, mais les feux de camp, ça, elle sait faire. Il faut trouver du bois à peu près sec sous les grands arbres.

Je me chargerai du feu.
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Queen
    Notre rousse était perdue dans le méandre de ses sombres pensées. Dans son esprit résonnait en cadence avec les bourrasques de vent qu’elle n’entendait presque pas sous le doux cri de la cloche que l’on fait tinter lorsqu’on amène un condamné à la pendaison. Les troncs qui s’arrachaient ne pesaient pour elle rien de plus que les nerfs qui se déchirent dans son imagination.
    Elle était silencieuse. Depuis bien trop de temps. La douleur du froid, et l’humidité de ses vêtements ne lui faisait guère de mal, tant qu’elle s’imaginait les membres de celui qu’elle recherche se disloquer les uns des autres.
    Oui, silencieuse.
    Si Queen n’est pas réputé pour ses longues réflexions, ce n’est pas qu’elle est stupide, non. C’est que ses pensées prennent toujours des tournures disproportionnées dans la cruauté et la méchanceté. Pour elle rester dans cet d’ignorance, était aussi bien que pour les autres. Les choses ont faites qu’elle est ainsi.

    Elle songeait trop, il fallait qu’elle retourne à la réalité.

    Elle n’entendit pas les cris. Le vent n’était que le carburateur de ses idées malsaines et la tempête qui s’abattait, elle ne la remarquait même pas. Pourtant, elle portait haut le menton, et avançait toujours quelques pas derrière le reste du convoi.

    Elle suivait. Jusqu’au moment où il n’y eu plus rien à suivre. Et là, Queen se réveilla. Elle avait froid, et elle était trempée. Elle n’eut pas vraiment le temps de le réaliser que ses jambes étaient fouettées par des feuilles et des branches qui par la vitesse et les rafales de vent, prenait l’aspect d’outils de flagellation, ou de lame.
    Elle ne voyait rien devant elle. Les autres n’étaient pas là. Elle avança à l’aveuglette dans cette tempête digne d’une apocalypse pour qui n’y était pas habitué –Et c’était le cas de la Peste. – elle n’eut pas a avancer longtemps, que dans une « semi » accalmie elle reconnue la voix de Léonne. Elle ne comprit pas ce que disait sa brune, mais elle l’avait entendu.
    Chouette, elle n’était donc pas vouée à mourir de froid après avoir failli à sa tâche.

    Elle ne courut pas car une épaisse couche de neige c’était déjà formé, et que ses muscles étaient congelé, et donc que de toute évidence ça lui était impossible.

    Au travers du blizzard, elle gueulait :


      Léonne ?! Mais t’es où bon sang ? Ce n’est pas que je me pèle l’séant mais un peu ! Je sais bien que le froid conserve tout, même les cons et qu’ils servent parfois, mais je propose qu’on BOUGE DE LA !

    Ah, bah voilà, elle les avait retrouvés. Fallait pas paniquer, ils n’étaient pas loin et apparemment, ils avaient eu la même idée qu’elle. La Peste ne connaissait pas trop le coin. Et a vue de nez…
    Ah bah non, on ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, en fait.


      Je hum… Vous suis. Oh et bougez-vous hein, on va finir en bonne femme de neige ! Fin lui, il aura la carotte, veinard.


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Serregill.
Le vent faiblit par moment, mais dans le seul but de pouvoir reprendre ses assaut quelques secondes après, plus bruyant, plus douloureux. La neige qu'il emporte fouette le moindre centimètre carré de peau à découvert, le rendant douloureux comme une plaie à vif. Le froid engourdis les membres et les sens. J'ai l'impression de bouger au ralentis. Je ne cesse de remuer les doigts sous mes gants de cuir pour que le sang continue d'y circuler. Après avoir éviter si longtemps qu'on me coupe la main pour vol, ce serait quand même dommage de la perdre aussi bêtement.

Le cheval renâcle, devient nerveux et tire sur la bride, cherchant surement à s'enfuir. Je le tiens fermement. Manquerait plus que je me retrouve piéton...
Tout le monde à l'air d'accord pour s'arrêter. Ça ne m'étonne pas. Mais nous ne pouvons pas dresser le camps ici, en plein vent. Nous ne pourrions même pas allumer un feu. Sans un mot, je continue d'avancer, toujours ralentit par le vent. On ne tiendra pas longtemps comme ça, il faut trouver un abri rapidement.

La chance finit enfin par nous sourire. Après quelques centaines de mètres, nous arrivons au pieds d'un promontoire rocheux. Haut d'une dizaine de mètres, la roche grise se dresse presque à pic comme un bouclier naturel entre nous et le vent qui nous assaille. Je m'avance et m'arrête au pied de la roche. Le vent n'y souffle presque pas, bien qu'on l'entende rugir contre la pierre, comme furieux que nous ayons pus nous soustraire à son étreinte.


On va s’arrêter là hein. J'ai pas envie d'mourir de froid hein. Faut qu'on trouve du bois pour s'réchauffer.

Nous sommes relativement à l'abri, mais nous sommes trempés et le froid est plus que mordant. Nous devons allumer un feu au plus vite. J'attache étroitement la monture à un morceau de roche, puis fouille dans les fonte de la selle. Je finis par en sortir un morceaux d’amadouvier, un silex et mon briquet.

Je prend le temps de réfléchir, et finalement, la situation tourne plutôt à mon avantage. Je n'ai plus qu'a attendre que ces donzelles s'endorment pour filer discrètement. La tempête effacera même mes traces... Mais avant, il faut que je me réchauffe, et que je me repose un peu, ou je n'irai pas loin. Patience.
Queen
      Eh ben tant pis! Tu dormiras à la belle étoile.
      A la belle étoile? Quel joli nom. C'est une auberge du coin ?
      Non mais... Tu le fais exprès ? On te parle de dormir dehors abruti !

      Dehors ? Non mais c'est horrible ! Et s'il pleut ?
      Ben ça te lavera un peu la gueule pardi !

      Non mais s'il vente ?
      Entre un courant d'air et ton air con, tu devrais craindre le second.
      *


    Ça, c’est la conversation qu’aurait eu Queen avec les autres en d’autres circonstances. Pourtant loin d’elle l’idée ce jours-là de faire dans l’humour. Mais elle ça se contenta d’un :

      On va s’arrêter là hein. J'ai pas envie d'mourir de froid hein. Faut qu'on trouve du bois pour s'réchauffer.
      J’approuve.


    Mais pas pour autant qu’elle se serait bouger pour braver la tempête à la recherche de bois. Elle est bizarre mais pas encore folle. Elle suivit donc l’homme qui semblait bien informé de l’endroit où il allait. Surement que c’était un marchand. Elle ne s’était pas encore une fois interrogée sur son compte à lui. Pendant qu’il tente de faire un feu, Queen s’adosse aux parois, et le dévisage avec son air de sale garce habituel. Il porte une épée, des gants, un manteau de fourrure. Comme l’homme qu’elle recherche.
    A cette idée, elle serra les poings, ce qui fit craquer quelques jointures d’os. Mais dans son esprit, elle se dit que ça ne pouvait pas être lui. Ce serai suicidaire de s’enfermer dans cette « grotte », surtout avec elle.

    La rouquine se détendit un peu en y songeant. Mais elle l’interrogea quand même, il savait peut-être des choses.


      Dites-vous là. V’z’êtes marchand c’est ça ?


    En fait, elle n’en savait rien.


      Si vous êtes marchand… L’est où v’tre marchandise ?


    Lui lança-t-elle dans l’espoir d’obtenir plus amples information sur sa présence avec ces dames.

      En tout cas, vous n’êtes pas un garde du corps, ni un quelconque membre de l’armée. Alors pourquoi cette épée.

    C’est qu’elle est curieuse la petite. Mais après tout, elle n’avait pas tort. Quand elle l’avait appelé à l’aide alors qu’elle se faisait agressée par le boucher/violeur/brigand, il n’avait pas daigné lever le petit doigt, ne serait-ce qu’il n’avait même pas eu une once d’intention de venir l’aider.

    Il fallait toujours être suspicieux, et même s’il n’était pas son homme, il avait participé à l’entrainer dans une tempête et l’avait laissé se faire dévorer les lèvres. Donc, elle ne l’aimait pas.
    Bon… A dire vrai, elle n’aimait personne. Ces raisons étaient surtout des excuses pour pouvoir dire ce qu’elle voulait.


      Ah, non, je sais. Vous aussi vous chassez l’brigand ?


    Pourquoi n’y avait-elle pas pensé tout de suite ?! La vengeance d’Ixia ne touchait pas qu’elle c’était évident. Pourtant c’est ce que la Peste semblait croire. Elle là, elle c’était à la fois trouvé un collègue, et à la fois un rival.
    Car elle voulait avoir le mérite d’arracher les tripes à ce brigand de ses propres mains.


      Si on le croise, promis, je vous en laisse un morceau.



*Reflet d'acide

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Serregill.
Je m'affaire avec les autres pour ramasser une quantité de bois conséquente. Enfin, avec les autres... J'ai beau regarder dans toutes les directions, je ne vois la rouquine nul part. Ou s'est-elle fourrée celle là? J’espère qu'elle ne s'est pas éloigné et perdu en allant chercher de quoi allumer le feu... Parce que si c'est le cas, je n'irai surement pas la chercher.
Je continue de m'affairer, quand un mouvement attire mon attention. Je jette un regard par dessus mon épaule. Elle est là. Derrière moi. Elle me suit. Elle est vraiment bizarre celle là.

Je m'agenouille devant le petit tas de bois. J'y dépose le morceau d’amadouvier et vient frapper le briquet sur le silex. Quelques étincelles. Le champignons s'embrase, allumant par la même le petit bois. Parfait.
Je me relève et me retourne. Je remarque alors que la rouquine est toujours derrière moi. Adossée à la parois, elle m’observe d'un drôle d'air. Un air qui, étrangement, ne me plait pas.

Et en quelques secondes, sans aucun avertissement, me voila enseveli. Enseveli sous une avalanche de question relativement dérangeantes pour quelques un se trouvant dans ma position.


Citation:
Dites-vous là. V’z’êtes marchand c’est ça ?
Si vous êtes marchand… L’est où v’tre marchandise ?
En tout cas, vous n’êtes pas un garde du corps, ni un quelconque membre de l’armée. Alors pourquoi cette épée.
Ah, non, je sais. Vous aussi vous chassez l’brigand ?
Si on le croise, promis, je vous en laisse un morceau.


Je ne peux retenir un petit rire narquois. Un marchand? Est ce que je ressemble à un marchand? La plupart des marchands que j'ai croisé jusqu'à maintenant étaient bedonnant, habillés de riches vêtements et parfaitement incapable de tenir une arme. Voilà que je me sentirai presque insulté par la question.
J'ai un moment l'envie de ne pas répondre. De faire celui qui n'a pas entendu. Mais je dois endormir sa méfiance. Cette méfiance envers moi qu'elle montre ostensiblement. Je le dois si je veux pouvoir m'enfuir facilement.


Vous trouvez vraiment que j'ressemble à un marchand? Non, j'suis ni marchand, ni soldat, ni même garde du corps. J'suis garde de caravane. Les marchands, j'les escortes. J'les protègent contre c'te racaille d'brigands. V'l'a pourquoi une épée. Pour vous dire qu'je sais m'en servir.

Et oui, j'chasse le brigands. J'vous accompagne pas par bonté de cœur. C'pas pour venger les victimes, c'meme pas pour le plaisir. Si vous vl'ez l'étriper, j'vous l'laisse. Tout c'que j'veux, c'est la récompense. Point barre. Le reste, j'men fout comme de mes première chausses.

Saleté d'accent. Je déteste parler comme ça. Je vais encore en avoir pour une semaine à m'en défaire. C'est comme parler avec une gomme coincée entre les dents.
Zeviking
Zev, comme à son habitude, et parce que c'était le moment le moins propice, s'était endormie. Endormie sur ce cheval qui la berçait délicieusement, endormie et tirée par ce brigand malhonnête et trompeur qu'elle prenait pour un bourru désagréable mais sans plus, endormie alors que ses amies suivaient avec peine à pied, endormie alors que le vent se levait, que les flocons tourbillonnaient, que les branches grinçaient, que les loups, au loin, hurlaient.

Zev avait pu, malgré les insultes que lui avait injustement jetées à la figure le goujat inconnu - Zev, une asperge ?- et après quelques rouspétances bien subtiles et tranchantes, du genre "Euh... ben... c'est bon hein...Je suis pas une asperge d'abord.... Et puis... Mpf... Susceptible, vous... Mpf... Hum... Vous allez voir que j'vais bien m'tenir... Non mais.. mpf..." qui n'eurent de terme qu'au bout de très longues minutes, Zev avait pu, dis-je, grimper sur ce grand destrier. C'était une grande première pour elle, et c'est avec une joie naïve qu'elle se hissa.


"Roooh. Vous êtes un rustre, hein, mais au fond, il se pourrait que vous ayez un bon coeur. Je ferai honneur à votre rosse, soyez-en certain. Et puis, si vous gardez la bride bien en main, il n'y a pas de raison que je tombe, n'est-ce pas ?"

Les heures passèrent. Si Zev était râleuse, peureuse et candide quand elle le voulait bien, avare et bavarde, elle n'en était pas pour autant moins ferme et moins habile. Elle comprit rapidement comment s'installer confortablement sur cette selle étroite et, en un tournemain, la voilà somnolante, bercée comme je vous le disais, par les mouvements doucement saccadés du canasson.

Un ange passa.

Sacré nom de Dieu, qu'est-ce que c'est que ce ... ?

Une bourrasque soudaine de vent glacial fit taire notre Zev réveillée en sursaut. Le froid, l'humidité, la tempête qui se levait... Après un temps de réflexion, elle comprit ce qui se tramait là.


Citation:
Faut qu'on s’abrite. On va s'perdre par s'temps. Ça sert à rien de continuer c'te nuit.


Zev regarda alors ses amies. L'une transie de froid et de fatigue, l'autre d'abord évaporée comme d'habitude et bientôt inquiète également... Si Zev en avait été capable, elle se serait sentie coupable d'avoir ainsi monopolisé l'unique monture confortable disponible. Rah. Fichu sommeil. Mais, alors que ses pensées vagabondaient intelligemment de cette façon-ci, l'encapuchonné trouva de quoi faire un abri et accrocha le canasson. Queen disparut, Leonne s'affala sur le sol, l'inconnu se consacra à la recherche ardue de bois sec.

Zev, quant à elle... resta coincée sur le haut cheval quelque peu énervé. Peu sûre d'elle, elle lui murmura avec douceur à l'oreille :


"C'est bien mon grand, voilààà. Ca va aller trèès bien... On est à l'abri ici, tu vois ? Bon, alors maintenant voilà ce que tu vas faire. Tu vas te mettre à quatre pattes...euh... Euh oui, certes, je comprends le problème. Alors, t vas plutôt t'incliner, baisser ta tête et ta croupe, et laisser tata Zev glisser au sol, d'accord ? Allez, je compte sur toi."

Alors que le brigand malhonnête tentait, avec brio, de dissimuler sa véritable identité, que Queen, loin de la vérité mais naturellement hargneuse et suspicieuse, le toisait du regard, et que la discussion traitait enfin de la dite récompense -seule raison qui pourrait motiver Zev à risquer éventuellement sa vie-, le canasson, fatigué et nerveux à cause des conditions pénibles et déplorables, rua et Zev tomba à la renverse, en laissant échapper un petit cri de stupeur. Malgré le choc, elle tâcha d'être discrète en se relevant, mais ce fut peine perdue... Tous la dévisageaient...
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-La nature aime à se cacher-
Serregill.
La rouquine n'a pas le temps de me répondre qu'un boucan du diable couvre même le vent. Le cheval hennit violemment et la jeune femme pousse un cri de stupeur.
Je me retourne rapidement, et je vois la jeune femme allongée par terre, le cheval s'agitant à coté d'elle.
Je ne met pas longtemps à comprendre ce qui s'est passer. Le cheval, énervé par les conditions climatiques, et peut être par les jérémiades de la cavalière, a finis par la mettre à terre.

Je remarque que tout le monde l'observe se relever en silences, interloqués. Puis j'éclate de rire. Pas discrètement. Un grand fou rire, puissant et sonore, comme seul un bon gag peut en produire. Toujours en riant je m'avance vers la jeune femme, comme pour l'aider....mais continue ma route jusqu'à mon cheval.


J’attrape la bride et amène sa tête à mon niveau, le caresse un moment pour le calmer. Je me retourne vers la cavalière.

Eh bien bravo, vous v'la une vrai cavalière. J'vous avais dit qu'vous alliez tomber...

Je calme le cheval et l'attache plus fermement. Je finis par me retourner vers les jeunes femmes.

Bon c'est pas tout, mais faudrait s'coucher, histoire d'être en forme pour demain. Si on tombe sur l'brigand dans c't'état, on risque pas d'lui faire bien peur...

Bien sur, ce n'est pas ce qui me pousse réellement à dire ça. Je n'ai qu'une hâte, que chacune d'entre elle s'endorme pour que je puisse enfin m'évanouir dans la nature.
Leonne
Installée sous l’abri salvateur du rocher le dos appuyé contre la paroi humide, Léonne se reposait enfin. Elle n’avait pas eu la force d’aider les autres à ramasser du bois mort ni à allumer ce feu qui lentement avait commencé à prendre devant elle lui procurant sa chaleur bienfaitrice. Elle n’était plus tellement présente dans ce campement de fortune son esprit vaguant quelques instant à la frontière entre le monde réelle et celui de ses songes. Elle écoutait encore, tout au plus, d’une oreille distraite les questions que proférait Queen au Sieur Micum, une partie des réponses lui échappant déjà par manque de concentration. Peu de temps c’était écoulé, ou beaucoup difficile à dire quand l’esprit prend le dessus sur le corps brouillant ainsi les repères temporels, lorsqu’un bruit sourd la tira un instant de sa torpeur. Elle tenta d’en identifier la source en vain ses yeux se voilant à nouveau sous ses paupières lourdes.

Cherchant une position plus confortable elle s’enroule dans sa cape et s’installe en chien de fusil non loin du feu sa besace sous la joue pour s’isoler du sol.



Elle marche à présent sur un chemin à l’orée d’une forêt. La bourrasque a cessé et elle procède ainsi lentement les pieds dans la neige tirant ce qui doit être la bride d’un cheval. Etrangement cette neige n’est pas froide bien au contraire elle lui réchauffe agréablement la plante des pieds à travers ses chausses. Elle se retourne et ne voit plus aucun cheval. Dans sa main la bride s’est transformée en une poupée de chiffon. La neige à ses pieds est une épaisse couche de cendres grises… Un élan de lucidité lui permet une dernière fois de chasser cette vision. Pour combien de temps…

Au lointain on entend le hurlement d’un loup…

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Queen
    Croyiez-vous vraiment que Queen s’intéressait aux réponses que lui prodiguait l’homme qu’elle avait décidé de prendre pour son rival ? Il lui aurait dit qu’il était poissonnier, elle n’aurait même pas prêté intention à la fiabilité de la chose.
    Queen avait appris une chose aux cours de sa vie. Bon, pas qu’une, mais celle-ci était de vigueur.
    Ne pas croire aux apparences. Ne pas croire ce qu’on nous dit. Toujours être méfiant. Les choses prennent rapidement des proportions immenses, ou tombent dans l’oubli. Il n’y a pas de juste mesure, et dans sa confiance, la rousse n’en avait pas non plus.
    Les personnes en qui elle avait confiance ce comptaient sur les doigts de la main d’un manchot. –C’est pour dire ! –
    Aussi, la Peste est obtuse. Si elle vous a dans le nez, grand mal à vous de vous dépêtrer de là. Un certain Arnault en avait déjà fait l’expérience… Et sur le moment, Queen avait décidé qu’elle ne ferait pas confiance en cet homme. D’autant qu’il n’en avait qu’après la récompense. Récompense que Queen voulait, après bien sûr le plaisir d’avoir étripé celui qui avait fait du mal à Ixia.

    Elle se souvient encore, quelques jours auparavant avoir dit à Ixia « Fait attention à toi, surtout. » chose qui de la bouche de la rouquine, était… Etrange. Et ceci mêlé au fait qu’elle s’inquiétait. Il y avait vraiment quelque chose qu’Ixia avait et qui faisait que si Queen aurait dût donner sa vie pour elle, elle l’aurait fait.

    Un souvenir, peut-être.

    Les souvenirs. De puissantes armes. Beaucoup, puise l’élixir de la réussite, de la victoire en s’accrochant à des souvenirs. Certains plus fort que d’autre embaument tellement l’esprit que la solution n’est que de vouloir qu’il disparaisse, ou s’affaiblisse en s’agrippant a d’autre chose. C’est ainsi qu’une certaine Queen qui était connu de tous pouvait en être des tas d’autres, poussé par des souvenirs.

    Elle bravada Micum du regard, et lui lança.


      Vous n’aurez pas à vous salir les mains, je m’occuperai de cette récompense.


    Puis, jetant un coup d’œil à Leonne, elle l’aperçut en train de dormir. Zev n’était pas au meilleur de sa forme non plus, et instinctivement, quand Queen la vis tomber, elle ne pus réprimander un léger sourire, ce qui mit fin à la « discutions » entre la rousse et l’homme.

    Elle ajouta seulement.


      Rendez-vous utile, prenez le premier tour de garde.


    Puis elle se posa à même le sol, adossé à la paroi, replia ses genoux contre elle pour se réchauffer. Elle tremblait. Elle laissa tomber ses paupières sur ses yeux, et tenta de trouver le sommeil.
    Mais Queen, ne dort jamais complétement.

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Zeviking
Finalement, à part quelques propos et attitudes désobligeants, et par là même peu étonnants, de la part de l'inconnu Micum, Zev n'essuya qu'indifférence et sourires. Tant mieux. Assez vite redressée, se massant discrètement le postérieur endolori, un peu honteuse d'avoir été ainsi prise en flagrant délit de balourdise et d'inhabileté, Zev répondit à l'inconnu décidément fort malappris :

"Votre circonspection me surprend agréablement, Micum. Quel plaisir d'avoir enfin affaire à un messire de bon goût, délicat, attentif, courtois, avenant, bienséant, distingué, prévenant, raffiné, affable, chevaleresque, j'en passe et des meilleurs. Mpf. Votre rosse a de la chance."

Zev soupira et, à entendre la proposition forcée de Queen, hocha vivement la tête en signe d'approbation. L'ingrat Micum pouvait bien faire le premier tour de garde, cela ne le rendrait que plus galant. Mpf. Zev s'installa près du feu, fit de sa cape une couverture, et sortit sa pipe qu'elle bourra, alluma et, comme il se doit, fuma. Puis, elle observa Leonne roulée en boule, très agitée dans son sommeil. Elle observa Queen qui s'était affalée comme une palourde. Zev rougit légèrement. Elle eut honte, si cela est possible. Honte d'avoir dormi pendant tout le trajet, honte de voir ses amies aussi exténuées, honte, étrange fait, de laisser ce messire prendre le premier tour de garde alors qu'il avait marché toute la journée... Zev prit une grande inspiration, fit un dernier rond de fumée et se leva soudainement. Elle s'emmitoufla dans sa cape, frissonna, et se diriga vers l'homme encapuchonné.

Venez, allez donc vous reposer au coin du feu. Vous êtes un rustre, mais vous le méritez malgré tout. Je n'ai pas sommeil quant à moi, et cette chute a fini de me réveiller tout à fait. Tenez, allez roupiller, je vous réveillerai dans deux ou trois heures. Si un loup vient à apparaître, je sonnerai l'alarme de cette manière.

Zev tenta tant bien que mal d'imiter le cri d'une chouette effraie. Puis, avec un grand et gentil sourire destiné au brigand, elle prit en main son bâton et commença à faire les cents pas.
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-La nature aime à se cacher-
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