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[RP] Beaumont - Renart mais pas goupil !

Ptronille25
La porte s'était enfin ouverte, à la grande satisfaction de Pétronille. Satisfaction de courte durée puisque ce fut pour livrer passage à deux gardes qui l'empoignèrent manu militari pour lui faire opérer un demi-tour direction la grille du domaine.

Mais enfin ! Que cela signifie ... ?
Elle se débattait pour leur faire lâcher prise quand une tornade familière vint violemment bousculer l'un des deux hommes, avant de toiser méchamment l'autre, toutes griffes dehors, prête à mordre comme une vraie louve.
Ca va marraine tu n'as rien?
Tolaine, son incorrigible fillotte, la prit par le bras et passant outre les ordres de son oncle, tenta de faire entrer dans la demeure sous l'oeil d'abord stupéfait, puis franchement courroucé de celui qui semblait être le maitre de maison.

La veuve commençait à se sentir dans ses petits souliers - enfin, ses chausses mais p'tites chausses, ça ne se dit pas -
"Tonton" ! Tolaine l'appelait tonton et osait se comporter ainsi devant lui ... Pétronille mesurait pleinement combien elle avait failli à sa mission de marraine. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir mille fois répété à la jeune fille qu'elle se devait d'apprendre à maitriser ses impulsions, de témoigner respect aux ainés et obéissance à sa famille, que la réserve était marque d'éducation ... Mais Dieu soit loué, sa fillotte n'avait ni brandit sa massue ni lancé de pommes pourries comme jadis elle se plaisait à le faire. Finalement, peut-être avait-elle engrangé quelques uns des sempiternels conseils de sa marraine.

Quoiqu'il en soit, la situation était fort gênante. Et voici que l'oncle maintenant réprimandait vertement sa nièce devant elle, chose bien méritée, avant de s'adresser à la veuve pour s'enquérir sèchement du motif de sa présence.

Maintenant, si la Dame veux bien m'expliquer qui elle est et pourquoi elle est là, je saurais me faire pardonner de ma méprise, mais j'espère qu'elle retiendra la leçon.

Pétronille rougit de se voir ainsi rabrouée et traitée en intruse alors qu'elle ne cherchait qu'à honorer la promesse d'une visite faite à son amie Della. Se faire annoncer ! C'était la meilleure ! Justement elle n'avait cessé de réclamer depuis la grille qu'on veuille bien l'annoncer ! Néanmoins, il eut été particulièrement malvenu qu'elle étale ses griefs. Elle ravala donc sa fierté, prit son courage - ainsi que jupes et jupons- à deux mains pour plonger en une respectueuse révérence. Elle espérait ainsi adoucir le maître des lieux et s'attirer sa bienveillance, ou du moins éviter de ce faire chasser comme une gueuse.


C'est donc d'une petite voix tremblante rendue quasi inaudible par la gêne d'être en si pénible posture qu'elle répondit à sa demande.
On me nomme Pétronille, Messsire. Je suis la marraine de votre nièce que voici, ayant réussit l'an passé la prouesse de la trainer sur les fonds baptismaux devant son Eminence Lodovicus, alors curé de Verneuil. Je suis ici sur invitation de ...
Tu ne mérites pas d'être ce que tu es ! Je suis ici chez moi ...
Pas le temps d'achever sa phrase. Della venait de surgir, apostrophant le "tonton" et le remettant sèchement en place.

Soupir de soulagement. Pétronille se laissa volontiers conduire par son amie jusqu'à un petit salon douillet où elle put enfin s'assoir au chaud. Là, ce fut profusion de joyeux sourires, embrassades et menus potins lorrains avec l'ancienne conseillère de Nancy.

... et oui, en effet, c'est assez désolant. Il a réussi à se faire élire au Conseil Ducal en août et depuis s'accroche à son fauteuil. Tu imagines ? un sorcier pareil ?
Soupire désabusé de la veuve tout en piochant un gâteau à la cannelle sur le plateau qui venait de leur être apporté. Parce que grignoter n'a jamais empêché un pie de jacasser, pas vrai ?
Chinon, che pourchuis mes ch' études ... Délichieux che gâteau ...
La veuve prit une gorgée du vin que Della avait présenté comme issu de ses vignes, puis le trouvant fort à son goût, une deuxième.
En fait, je m'ennuyais de plus en plus là-bas, aussi ai-je décidé de naviguer ... Je suis allée à Cosnes pour trouver un bateau qui m'emmène à l'Ouest par la Loire, mais la chose est plus difficile qu'il n'y parait, les capitaines sont rares.
D'ailleurs Della, j'ai écrit à ton frère comme tu me l'avais conseillée mais n'en ai point réponse. Peut-être serait-il bon que je le rencontre ? Qu'en penses tu ? Est-il en Bourgogne présentement ? Accorde-t-il audiences ?

Pétronille couvait en même temps sa fillotte du regard comme si c'était sa propre fille d'un air de dire "l'est belle ma gamine".
Toujours pas mariée Tolaine ?
_________________
Pétronille veuve d'Astutus
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Tolaine


Je fus entrainée avec Marraine par Tata à l'intérieur, m'évitant ainsi la cuisante humiliation des excuses au garde de mon Oncle (je dois être plus respectueuse dans mes dires, c'est ce que m'a demandé marraine), la chaleur du petit salon était bien plus agréable que la froideur de l'extérieur. Ma Tante pensait vraiment à tout pour mettre ses invités à l'aise, petits biscuits et coupes de vin du domaine avaient été amenés, c'était toujours un délice de pouvoir déguster le précieux nectar issu des vignes de Della.

Les deux amies installées chacune dans un fauteuil, l'une en face de l'autre et moi sur le côté, un peu normal je suis ici dans ma demeure et Pétro non... Il me faut mettre mon orgueil et ma fierté de côté, tant pis je ne jouerai pas les pies et ne me mêlerai à la conversation que si j'ai un plus à y apporter. J'ouvris de grands yeux lorsque ma "Mère-poule" aborda les embrassades et menus potins lorrains avec la sœur de Godefroy. Heu c'est quoi ces histoires de sorciers ? On m'a pourtant assuré que la très Sainte Inquisition adorait jouer avec des allumettes, de sorte que les flammes avaient léché bon nombre de corps appartenant à des personnes accusées de sorcellerie...celui-ci ne l'avait-il pas eu collée au fondement ?

Tient Môman qui parle la bouche pleine, je n'avais pas encore eu l'occasion de contempler ce charmant spectacle...n'apprend-on pas aux jeunes enfant à ne pas le faire car c'est un manque de politesse envers les autres. Hé be, on se permet de me faire des réflexions sur mon comportement comment dire...hum, de gamine oui alors que l'on est pas fichu de se tenir soi-même à certains de ses préceptes. j'affiche en conséquence une belle moue boudeuse à ma petite Pétronille, enfin petite...elle est encore un peu plus grande que moi de quelques centimètres mais j'aime bien l'appeler comme cela.

D'ailleurs Della, j'ai écrit à ton frère comme tu me l'avais conseillée mais n'en ai point réponse. Peut-être serait-il bon que je le rencontre ? Qu'en penses tu ? Est-il en Bourgogne présentement ? Accorde-t-il audiences ?

Je pouffe de rire en entendant ces mots et me dépêche de camoufler cette réaction quelque peu puérile, j'en conviens, de ma part. Quel effet cela lui fera-t-il d'apprendre que le frère de Della, elle en a déjà fait la connaissance dehors et que c'était la personne encline à la faire jeter vite fait bien fait devant notre portail ? Je tendis le bras pour m'emparer de l'un des gâteau présent sur le plateau afin de faire comme si de rien était et portai la nourriture à ma bouche. Diversion ratée, Tata et Marraine avaient tourné la tête et me fixaient de leurs prunelles, je venais de mordre dans le biscuit quand des lèvres de Pétro fusa :

Toujours pas mariée Tolaine ?

Sous le choc violent de la question, j'en tombai de mon siège, me faisant avaler de travers ma bouchée...

Kof...Kof...kof... ! Aîe mes poumons, ça fait un mal de chien et j'ai du mal à respirer.

Je tousse encore un peu, essayant de déglutir, après plusieurs minutes à tenter de me ré-oxygéné me voila devenue rouge comme une pivoine. Mon Dieu j'ai failli passer l'arme à gauche à cause d'une stupide question qui m'a prise au dépourvu et conduit la bouillie de gâteau dans le mauvais tuyau... Nan mais je la retiens Ptro d'avoir balancer ça comme une fleur dans la conversation, j'en avais discuté avec Della il n'y a pas longtemps mais ce n'est pas le genre de sujet que j'aime évoquer, c'est ma vie privée et je n'ai nulle envie de l'étaler devant elles.

Euh...non toujours pas...
Si je l'étais, tu sais bien que je t'aurais avertie puisque je voudrais que tu sois présente lors de mon mariage.


Bon espérons que cette réponse ne fasse pas déferler sur moi une vague d'interrogations, sinon je finirai surement par me griller sur la vie que j'avais menée à Verneuil, je n'avais pas l'intention d'avertir ma Tante que malgré mon jeune âge j'avais connu la passion dans les bras d'un homme et qu'en était un petit démon qui est mort à mes côtés dans une embuscade. Et dire que c'était à cause de cela que j'avais décidé de renouer contact avec les de Volvent, mais maintenant je dois aller de l'avant pour me trouver un époux qui sera digne de moi car je ne veux pas d'un mariage arrangé.

Halala, si elles décident de m'assaillir de questions sur ce sujet, ça va être un terrain glissant sur lequel je peu facilement m'emporter et je ne voudrai pas montrer cette façade de ma personnalité à Tantine et Ptro. Je pense que je choisirai la fuite plutôt que de rester dans cette pièce à pleurer de rage si je ne répond pas avec des invectives que je pourrais amèrement regretter par la suite.


Prépare toi mentalement ma petite Louve/Renarde à prendre tes jambes à ton cou si ça tourne au vinaigre, tu n'as pas le droit d'être méchante avec ta famille qui t'a accueillie à bras ouverts quand tu es revenue auprès d'eux, ce serait paraitre ingrate à leurs yeux pour le bien qu'ils t'ont apporté, pensai-je.

_________________
Della
Réjouie et heureuse !
Voilà, j'étais aux anges, simplement heureuse de partager de bons moments avec Pétro.
Pétro, pareille à elle-même, comme je l'avais laissée là-bas, en Lorraine.
La voyant dévorant -sisi, elle les dévore- les petites gourmandises faites pour ça, je la trouvais extraordinaire de force et vitalité.

Lorsqu'elle parla de rencontrer mon frère, je ne pus retenir un petit rire.
Oh mais tu l'as déjà rencontré...là, dehors...le vilain qui ne voulait pas te laisser entrer...Et je ris franchement de la situation. Mais pour apaiser mon amie, posant ma main sur la sienne, je continuai : T'en fais pas...Il se calmera. Et moi aussi, pensais-je.

Puis, la conversation en vint à Tolaine qui elle aussi, semblait savourer les gâteaux. J'en pris un à mon tour...Hmmm c'est vrai qu'ils étaient bons...

Mais Tolaine avala de travers. Vite, je me levai et allai prendre de l'eau fraîche que je lui apportai dans un gobelet.

Hé bien, Tolaine...ne va pas t'étouffer pour une si simple question, voyons.
Regardant Pétro, sourire aux lèvres, je repris : Tolaine est encore bien jeune pour être mariée mais...il est vrai qu'il va falloir y songer. Regard attendri sur ma nièce...N'est-ce pas, ma belle ? Et retour vers Pétro. Peut-être, en tant que marraine, as-tu une idée derrière la tête, Pétro ? Clin d'oeil complice à mon amie et verres remplis de Beaumont, encore.
Un autre verre...à notre santé, les filles !
Tandis que je levai mon verre, je posai un regard affectueux sur Tolaine, lui trouvant une petite mine, soudain.
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Tolaine


Ça y est, Della vient de révéler à Marraine qu'elle a fait la "douce" rencontre de son frère devant l'entrée et ne manque pas de la faire rire, il est vrai que la situation est comique.

Hé bien, Tolaine...ne va pas t'étouffer pour une si simple question, voyons.


Elle en a de bonne...c'est pas une "si simple question", mon futur mariage n'est pas un sujet à prendre à la légère, pis franchement c'est pas un avenir que j'ai envie d'aborder pour le moment. Pendant que je bois mon gobelet d'eau, le regard de ma tante glisse sur Pétro, avec un sourire aux lèvres, elle reprend :

Tolaine est encore bien jeune pour être mariée mais...il est vrai qu'il va falloir y songer.

Tout à fait je suis encore bien jeune pour être mariée à qui que ce soit...et il n'y a pas de mais qui tienne, c'est à moi d'y songer, non?


Tata pose un regard attendri sur moi puis enchaine :

N'est-ce pas, ma belle ?

Et de retour face à Pétro :

Peut-être, en tant que marraine, as-tu une idée derrière la tête, Pétro ?

J'aperçois le clin d'œil complice à ma Mère poule avant que Della ne remplisse les verres de Beaumont à nouveau. J'en profite pour leur répondre sur ton que je tente de maîtriser afin qu'il soit le moins agressif possible :

Je veux bien que l'on me chaperonne pour certaines choses...mais pas quand il s'agit de choisir l'homme avec qui je vais vivre le restant de mes jours, il n'appartient qu'à moi de trouver la perle rare.
Il est vrai que certain se bouscule à mon portillon alors qu'ils m'ont juste vu ou entendu parler...je suis pourtant pas une sirène qui charme par son chant.


Halala, j'aurais su je serai rester en bas faire des excuses aux stupides gardes de mon oncle...ça m'aurait au moins éviter d'entendre des inepties pareilles, namého j'ai beau bientôt avoir 21 ans je n'en demeure pas moins une jeune fille parfois capricieuse et très têtue. Que voulez-vous, je crois que c'est de famille, une fois que c'est dans les gènes on est fichu et on le reste à tout jamais, mon Dieu je plains celui qui me prendra pour épouse et pourra supporter mon caractère.

C'est bizarre, Tantine a les yeux braqués sur moi et je me sens pas très bien...y aurait-il un aliment que je ne supporte pas? J'ai l'impression d'avoir la nausée, une boule au creux du ventre, j'ai le cœur qui a quelques ratés... houla j'ai un haut le cœur, je me lève précipitamment, ouvre la fenêtre pour faire un appel d'air. Zut ce que je viens d'avaler ne veut pas rester là où ça se trouve... je plaque ma main sur ma bouche, dans l'espoir de contrôler le flux, je me force à inspirer lentement de grandes bouffées d'air frais, mon autre main posée sur mon ventre.

Calme toi...tu es capable de tout garder et de ne pas commettre un acte déplacé, de plus tu ne sais pas qui pourrait se trouver juste en dessous. Tu ne voudrais pas que ton oncle reçoive de la nourriture à l'état liquide sur le sommet de son crâne, non? me serinai-je pour m'empêcher l'irréparable sottise qui pourrait malheureusement arriver si je ne retrouve pas rapidement un état serein. J'espère que ce ne sont pas les dires de Della et Pétro à propos de mon futur mariage qui m'ont mis dans cet état...sinon cela voudrait dire que je suis très sensible sur certains points et cela me rendrait malade...

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Petronille, incarné par Tolaine
Pétronille prit de bonne grâce le verre que lui tendait son amie Della.
Merci ma mie. Alors ainsi, c'est ton frère que j'ai croisé tantôt ... Par Aristote, je ne sais pas ce qu'il va penser de moi. Il n'avait pas l'air d'apprécier outre mesure ma présence. Il faudra pourtant bien que je puisse lui parler pour arrêter les détails de ce voyage vers l'Anjou. Enfin ... nous verrons plus tard.

La veuve se tourna à nouveau vers Tolaine qui bataillait ferme contre une miette de gâteau et enchaina, un sourire dans la voix.

Quand au devenir de cette jeune fille ... ma foi non, je n'ai pas d'idée particulière. Je te fais toute confiance à ce sujet, Della. Qui mieux que toi est plus à même de juger de ce qui est bon pour elle ? Elle a beau dire qu'elle est trop jeune, d'autres qu'elle seraient déjà mariées depuis cinq ou dix printemps !

Sa fillotte se mit alors à protester avec véhémence que c'était à elle de choisir. Quelle originale décidément ! Comme si les filles de famille choisissaient ... Pétronille leva un sourcil amusé qui se transforma subitement en un froncement soupçonneux lorsqu'elle vit Tolaine se précipiter à la fenêtre, main sur la bouche et coeur au bord des lèvres, subitement blanche comme un linge.

Della ...
Le regard qu'elle adressa à son hôtesse en disait long sur ses pensées. Pour sûr, ça n'était pas le vin de bourgogne qui rendait malade, ça se saurait ! Donc soit Tolaine était atteinte d'humeurs qui l'affaiblissaient, mais de cela Pétronille doutait compte tenu de l'énergie déployée peu avant par la jeune fille contre les deux gardes de son oncle, soit .... il était grand temps de lui trouver un époux.

Della, je crois qu'il serait bon de ...
Soudainement, une odeur caractéristique envahit la pièce, probablement portée par le vent depuis la rue. Ces relents de détritus moisi mâtinés de carogne, cette bouffée de miasmes, ne pouvaient avoir qu'une seule origine : Corniaud ! Et qui dit Corniaud dit Bulle , la seule à supporter dormir nichée contre ce sac à puces-tiques-vermines-en-tout-genre.
La mère poule se souvint alors qu'elle avait charge d'âmes, en quelque sorte, et que les filles attendaient "sagement" dehors qu'elle ait fini sa visite pour repartir à Cosnes. Il allait falloir songer à regagner la charrette, et auparavant tenter de convaincre le Conseiller Godefroy de Volvent de la laisser escorter le futur capitaine jusqu'au bateau.

Pétronille finit son verre , savourant la rondeur du Beaumont les yeux fermés pour mieux s'en imprégner et pouvoir le vanter en Anjou, puis se leva.

Della, ma chère amie, Tolaine chérie, je dois vous quitter maintenant. J'ai encore de la route à faire avant que la nuit ne tombe et je crains les mauvaises rencontres si nous tardons trop. J'ai été infiniment heureuse de vous revoir toutes deux.

La veuve, émue, les serra tour à tour dans ses bras.
Je sais que ma fillotte est en bonnes mains et rien de mieux ne pouvait lui arriver. Tolaine, je compte sur toi pour me faire honneur et montrer le minimum d'éducation que j'ai tenté de t'inculquer à Verneuil. Obéis à ta tante, elle est sage et saura trouver celui qui te convient et te rendra heureuse devant le Très-Haut.
Puis elle embrassa le front de sa filleule
Que Dieu te garde, charmante louve.

Pétronille promit, sur la mémoire de son époux, de revenir. Le serment serait aisé à tenir tant la région lui avait plu. Et s'il n'y avait eu cette attirance pour le fleuve, elle serait restée encore pour visiter les autres villes de Bourgogne. Mais l'appel du navire était trop impérieux pour qu'elle y renonce. Après une dernière étreinte, elle quitta la tante et la nièce, les laissant régler cette histoire de mariage, pour de son côté reprendre sa quête d'un capitaine capable de prendre la barre du Burgundia et susceptible d'être agréé par le Conseil.

Projet fou ? Peut-être ... mais elle n'abandonnait jamais, et n'abandonnerait pas !
Della
Pendant que je serrais Pétro dans les bras, l'espace d'un instant, je revis Nancy, le verger, maître Astutus, Duke, les sorciers...et Bulle et Corniaud. Mais j'aidais aidée par l'odeur nauséabonde qui venait nous chatouiller les narines en l'incarnation même de ce chien porte-puces.
Ces souvenirs me firent monter les larmes aux yeux et je clignai plusieurs fois pour assécher cette source indésirable.

Alors que je laissai mon amie s'en aller, je me promis qu'un jour, moi aussi, je voguerais. Oui, prendre un bateau et partir...Un jour. Parce que là, j'avais encore pas mal de choses à faire.


Sur le pas de la porte, je fis signe à Pétro, sourire aux lèvres mais coeur serrer.

Bonne route, mon amie et que le Très Haut te garde !


Puis, prenant Tolaine par le bras, je la ramenai de force ou presque au salon.
Là, après lui avoir adressé un fauteuil où prendre place, je le regardai, droit dans les yeux.

Dis donc, Tolaine...c'était quoi, ce malaise, là, tout à l'heure ?
Est-ce que par hasard, tu ne supporterais plus le Beaumont ?

Je plissai les yeux, sans la quitter du regard, mains sur les hanches, genre belle-mère acariâtre.
Ou as-tu autre chose à digérer ?
Si elle m'annonçait encore un bâtard, c'était certain, elle et le mioche passaient dans le puits !
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Constance_de_cleves
[Dans une auberge dijonnaise.]

Constance était arrivée à Dijon depuis bien des jours à présent et elle se décidait à retourner à Sémur après des mois d'absence. Elle espérait pouvoir y retrouver des connaissances. Avant de faire ses paquetages elle se mit à écrire.

Citation:
Ma chère Della,
J'espère que vous vous souvenez encore de moi. Votre frère Godefroy, ou comme j'aime encore l'appeler Ganju, c'était chargé de nous présenter.
Je prends la plume ce jour pour vous informer que je suis en Bourgogne, je séjourne à Dijon depuis quelques semaines mais j'avoue m'ennuyer un peu. J'ai alors décidé de me rendre à Sémur dans l'espoir d'y revoir mes connaissances, dont vous faites partie. Etes-vous bien à Beaumont? Avez-vous un peu de temps à m'accorder?

Respectueusement,

Vicomtesse de La Fère, Dame de Maintenay,

En ce jour du 22 février 1458 à Dijon


Une fois la lettre rédigée, elle rangea son nécessaire à écrire et chercha un pigeon pour porter le courrier à son destinataire.
Elle espérait qu'elle pourrait revoir un visage familier qui la ferait sourire pas comme la veille au soir.


[Considérer que le sceau est rouge , je ne l'ai pas sous la main là...]
_________________
[img]A venir... mais Constance est Doyenne Universitaire et Ambassadrice en Provence[/img]
Si vous aimez ma bannière cliquez dessus...
Tolaine


Je m'étais retournée pour dire au revoir à ma marraine, l'air pur dans mon dos me faisait du bien et avait fait taire mes nausées venues de je ne sais où, c'était bien ma veine...il avait fallu que j'en ai devant elles, bonjour les idées que ça peut leur donner. Aïe, aïe, je crois que je suis bonne pour avoir une remontée de bretelles par Della si elle croit que je suis enceinte et surement pareil pour Pétro même si celle-ci ne devait pas partir... Je sortis de mes songes car un mot venait de me faire tiquer, surtout venant de la part de ma Marraine précédé d'un bisou sur mon front :

Que Dieu te garde, charmante louve.

Depuis quand Pétro me désignait par ce nom ? Il me semble que c'est la première fois qu'elle l'emploie à mon égard...sinon je suis sûre que je n'aurais pas oublié cet instant, très peu de personnes font référence à moi en disant La Louve ou tout simplement louve. Je répondis à celle que je considérais presque comme ma mère vu qu'elle avait tenté de m'inculquer les bonnes manières que j'avais perdues :

Ne t'en fais point pour la charmante louve que je suis, Aristote doit bien veiller sur moi, même si parfois il me fait éprouver énormément de tristesse et de douleur. Il le fait afin de me montrer que la vie est loin d'être un long fleuve tranquille.

Tata et moi avions accompagné Marraine jusque sur le pas de la porte, nous lui fîmes un dernier signe d'au revoir puisque c'était loin d'être un adieu, nos chemins se croiseraient de nouveau car nous nous le sommes promis. Après ceci, Della m'empoigna le bras et me ramena presque de force au salon, puis me fit asseoir dans un fauteuil avant de me regarder droit dans les yeux et d'ajouter :

Dis donc, Tolaine...c'était quoi, ce malaise, là, tout à l'heure ?
Est-ce que par hasard, tu ne supporterais plus le Beaumont ?


Je la vis plisser ses yeux mais qui ne me lâchaient pas, elle avait les mains sur les hanches, je ne sais pas pourquoi mais dans cette position Della me faisait un peu peu peur, peur que e me prenne une de ses mains dans la figure... mais elle enchaîna :

Ou as-tu autre chose à digérer ?

Halala il faut que je me sorte très vite de cette impasse où je me suis précipitée par inadvertance à cause d'un petit malaise dû à ... à quoi au fait ? Ha si, je me souviens, une affreuse odeur des plus désagréable m'était venue aux narines, il faut que je lui explique correctement sans me mélanger les pinceaux ou ce sera la catastrophe assurée.

Non, non. Ce n'est pas le Beaumont qui est la cause de mon malaise...j'aurais honte si cela était le cas.
Je n'ai rien d'autre à digérer si ce n'est une odeur fort pestilentielle qui me chatouille le nez, chose dont je n'ai pas l'habitude... les relents d'animaux morts ne font pas partis des fumets que j'apprécie. De plus, elle me rappel celle d'un petit chien à l'hygiène plus que douteuse, s'il en a une...que j'ai eu l'occasion de croiser tantôt en taverne avec sa jeune maîtresse qui avait apparemment prévu de le noyer.
Je ne suis nullement enceinte et je n'ai pas l'intention de le redevenir avant un sacré bout de temps !


Gloups ! Je me dépêche de plaquer mes mains sur ma bouche, sous l'exaspération, suite aux insinuations de Tantine je viens de faire une bêtise et de révéler un secret que je ne voulais pas dévoiler. Quelle cruche je suis ! J'ai mis les deux pieds dans le plat...maintenant il est claire que je vais subir un interrogatoire poussé pour que ma Tante ait toutes les réponses à ses nombreuses questions. Moi qui craignais que Pétro ne lui confesse la chose, j'étais loin de me douter que je me trahirais toute seule et impossible de faire marche arrière. J'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes bottes et que je vais tomber au plus profond de la terre, au cœur de l'enfer ?

_________________
Della
Chien qui pue ? Serait-ce Corniaud et sa Bulle ?
Possible...puisque Pétro est là, Bulle traîne surement sur ses pas...

Et blablabla de Tolaine...

Oui, ben, tu n'as pas intérêt à être enceinte avant de te marier, sinon, gare à toi !
Sache, belle enfant que la virginité doit être préservée jusqu'au jour où ton époux te mènera à l'aut...

Ma réponse qui semblait aller de soi, à peine réfléchie tant elle était naturelle et évidente fut soudain interrompue.
Les paroles de Tolaine venaient de frapper mon cerveau un peu embrumé par le Beaumont...

Je ne suis nullement enceinte et je n'ai pas l'intention de le redevenir avant un sacré bout de temps !
Je fronçai les sourcils, plus encore...
je n'ai pas l'intention de le redevenir
Avais-je mal entendu ?
le redevenir

Non, pas de doute possible...
QUOI ?!?!
Pourrais-tu répéter, s'il te plait ?
Ai-je bien compris ?
...le redevenir, dis-tu ?
Comment ça, le redevenir ???


Je veux une explication.
IMMEDIATEMENT !

Mon sang dut faire trois tour en moins d'une seconde, mes yeux devaient lancer des éclairs, je tenais mes lèvres pincées, essayant de ne pas me précipiter sur la malheureuse Tolaine pour l'étrangler de mes mains !
Les bâtards, je n'en voulais pas !

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Tolaine


QUOI ?!?!
Pourrais-tu répéter, s'il te plait ?
Ai-je bien compris ?
...le redevenir, dis-tu ?
Comment ça, le redevenir ???

Je veux une explication.
IMMEDIATEMENT !


Aïe, je n'avais encore jamais vu Tata dans cet état, je crois que s'ils avaient pu, ses yeux m'auraient grillée sur place, je comprenais bien que Della me foudroyait du regard. Elle voulait en plus que je me réitère, pas question ! Elle m'avait très bien entendu, sinon elle n'aurait pas répété deux fois le mot clé de ma précédente phrase. Pour plus de sécurité, et avant de lui donner une explication, je me levai prestement de mon siège pour me poster derrière celui-ci, afin d'être à une distance plus importante des mains de ma Tante. Je ne sais pas pourquoi mais quelques mots me vinrent à l'esprit : Sonne le clairon, pour moi c'est la fin... Devais-je rédiger fissa mon testament tant qu'il en était encore temps ou laisser tomber ? Je m'emparais d'un papier et d'une plume qui se trouvaient dans ma besace et y inscris mes dernières volontés : Je souhaite que tous les biens que je possède soient légués à ma petite sœur Nabel, restée en Alençon, j'aimerais aussi que l'on brûle ma dépouille car je ne veux pas encombrer la terre d'une enveloppe mortelle sans vie. Serais-je capable de calmer la colère qui avait pris possession du corps de ma Tantine ? Il me fallait tenter le tout pour le tout et apaiser son esprit peut être un peu échaudé par le Beaumont, j'éviterais ainsi une mort certaine qui m'était sûrement promise par ma parente.

Euh...ne m'en veux pas de t'avoir caché cette période de ma vie.
Elle me fait à présent plus de mal que de bien et je n'aime pas trop l'aborder car il m'est difficile de la raconter sans...


Je ne pu finir ma phrase, mes yeux commençaient à s'embrumer sous l'afflux des souvenirs qui me revenait. J'aurais voulu lui épargner ce spectacle, la vision de sa nièce en pleure. Quand à moi je voulais oublier ce jour qui avait emporté avec lui une partie de mon bonheur.

Il se trouve que j'ai bel et bien été enceinte, tu ne peux plus en voir les traces maintenant ou alors ce ne serait que la douleur que cela m'a laissé.
J'ai connu un homme il y a quelques temps, on s'est tout de suite aimé dès le premier regard. Tout est allé très vite, nous avons passé la nuit ensemble et plusieurs semaines après ce jour où j'ai pris conscience du plaisir qu'une femme pouvait ressentir dans les bras d'un homme, j'ai eu des nausées. Mes amies m'ont alors appris qu'un petit être grandissait dans mon ventre qui s'arrondissait de plus en plus au fil des mois. Au bout de neuf mois je donnais naissance à un petit garçon du nom de Sasuke, que je chérissais énormément...


J'arrêtai mon récit un instant, essayant de mettre fin aux flots intarissables que mes iris déversaient le long de mes joues. J'avais le hoquet à cause de la souffrance qui m'était involontairement imposée par Della. Je profitai de cette pose pour me moucher, afin que la suite de mon histoire ne soit pas entrecoupée par de bruyants reniflements. Je repris alors :

Cet enfant fut le plus beau cadeau que j'ai eu...
Pardonne-moi si je parle au passé de mon fils mais je ne puis faire autrement.
J'ai vécu des heures merveilleuses à ses côtés, pendant que son père sillonnait par monts et par vaux les routes qui le menaient de village en village. Et puis le temps a passé et l'amour s'en est allé, je ne pouvais plus supporter de rester seule à Verneuil, j'ai ainsi décidé de quitter le père de mon garçonnet.
Ce qui m'amène à il y a plusieurs mois, je comptais rejoindre Pétro à Nancy pour prendre de ses nouvelles et revoir à nouveau son doux visage de mère poule, mais mon projet parti aux oubliettes lorsque j'eus reçu une lettre de Nabel me disant qu'elle était bloquée à Bertincourt. J'ai alors modifié mon itinéraire afin de lui apporter du réconfort et faire en sorte que son hospitalisation soit plus agréable grâce à ma présence. Là-bas, j'avais décidé de me promener en forêt avec mon petit bout de chou, tout ce déroulait parfaitement, nous jouions tranquillement et nous avons ensuite fait une sieste aux pieds des arbres...


J'arrivais au moment critique de mon existence, celui qui plongea mon monde dans les ténèbres et qui avait laissé un vide dans ma poitrine. Je me cramponnais tant bien que mal au fauteuil de toutes mes forces, espérant pouvoir demeurer debout jusqu'à ce que j'ai achevé mon récit.

Nous avons été pris dans une embuscade, une bande de brigands qui nous est tombée dessus... Nous avons chèrement défendu nos vis, enfin Sasuke a fait ce qu'il a pu à son âge...mais ils ont réussit à le tuer alors que j'étais occupée à me frayer un passage jusqu'à lui. Si j'ai pu m'en sortir c'est grâce à l'aide de Sylvine et de l'un de ses amis, sinon je me serais moi aussi retrouvée étendue sur l'herbe verte baignant dans mon sang...

Après cette révélation, je m'effondrai à terre, dos au fauteuil, pleurant dans mes mains la disparition de mon petit démon. Les images de ce terrible jour défilaient devant mes yeux, me narguant puisque je n'avais pas pu sauver l'homme de ma vie. Je ne le reverrai jamais, sauf dans mes songes ou une fois que j'aurai moi aussi rejoins le Très Haut qui prenait soin de lui.

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Della
Que faire ? Que dire ? Comment réagir aux explications de Tolaine.
J'étais partagée, tiraillée...mal à l'aise.

Ma colère avait eu le temps de retomber.
Je m'assis sur le bord d'une table et je fixai Tolaine, un long moment, silencieuse, sans un mot pour ses larmes...moi-même bouleversée.

Puis, quittant la table, je vins m'assoir aux côtés de ma nièce, à même le sol, tout contre elle. Et j'eus pour elle, l'attention que j'aurais aimé qu'on aie pour moi, lorsque j'étais dans le trente-sixième dessous, je passai un bras autour de ses épaules, remis une mèche derrière son oreille et posai mes lèvres sur son front, en murmurant :
Pardon, Tolaine...j'ignorais...je suis désolée.
Oh oui, j'étais désolée, tellement désolée...Je venais de prendre une nouvelle leçon, ne pas se laisser emporter trop vite, trop facilement. Tristan, notre Chapelain, mon confesseur, avait raison. L'égoïsme m'aveuglait lorsqu'il s'agissait de la famille. Je voulais le meilleur pour eux, mais étais-je toujours bien certaine que c'était pour eux ?
A méditer...

Tolaine...tu dois parler de ça au Chapelain. Je devine ta peine et ton chagrin mais livre ce péché au Ciel, demande pardon, tu en sortiras plus forte. Et tu retrouveras un semblant de paix.
Je la serrai un peu plus fort contre moi, la berçant doucement.
Et nous prierons, pour l'âme de ton enfant et pour toi, pour que ta peine s'allège...Un autre baiser sur son front et...Et on va laisser ta vie suivre sa voie, plus de discussion sur le mariage...pour le moment.
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Constance_de_cleves
[Un autre jour...]

Constance avait reçu une réponse positive à sa missive envoyée à Della. Elle était à présent invitée à Beaumont, ne restait qu' à choisir le jour. Au lieu d'écrire à nouveau elle décida de s'y rendre directement. Cela lui faisait une petite sortie même en cas d'indisponibilité de la Porte Parole de Bourgogne.

Sa fidèle Clotilde l'aida à se préparer. Elle avait longtemps hésité sur la façon de se vêtir. Finalement elle avait opté pour le vert de l'espoir. C'était de circonstance. Elle passa sa cape de voyage dorée et se couvrit la tête de la capuche avant de quitter l'auberge sémuroise où elle résidait actuellement.

Quelques temps plus tard elle se retrouvait donc devant le domaine des Renarts. Elle descendit du petit carrosse qui l'avait conduite et alla se faire annoncer.


Bonjour,
Veuillez annoncer à Della...euh... Dame Della la venue de Constance de Clèves.


Elle espérait qu'on pourrait la recevoir.Elle espérait aussi que Godefroy soit de retour puisqu'on lui avait dit qu'il était absent.
Elle attendait là silencieusement se remémorant les rencontres précédentes.

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[img]A venir... mais Constance est Doyenne Universitaire et Ambassadrice en Provence[/img]
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Della
Je fus avertie de la visite de Constance et rapidement, craignant que Godefroy ne vienne la chasser comme il avait voulu le faire avec Pétro, je quittai ma chambre pour venir l'accueillir, les mains tendues en signe de bienvenue.
Bonjour Constance...je suis honorée de votre visite.
Vous êtes ravissante !


J'appréciais beaucoup la Vicomtesse de la Fère, elle était, à mes yeux, l'exemple même d'un subtile mélange de Noblesse et de fierté.
Cette visite me réjouissait même si je craignais une rencontre avec mon frère, récemment marié. Ces deux-là avaient filé un même amour, et je pensais que Godefroy en était sorti meurtri. Je ne voulais pas qu'il vienne aujourd'hui se manifester de façon amère.

Venez, Constance, allons au petit salon, il y fait chaud.
Je donnai quelques ordres pour qu'on nous apporte les sempiternels collations sans lesquelles une visite amicale n'en serait pas une et après que Maturin ait pris la cape de Constance, j'entraînai celle-ci jusqu'à la petite pièce si confortable.

Là, une fois installées...

Quel bon vent vous amène en Bourgogne, mon amie. Il est un peu tôt pour les vendanges...
Maturin revint avec bouteille, gobelet d'argent, biscuits et fruits secs. Je le remerciai d'un signe de tête et lorsqu'il fut parti...
Puis-je vous offrir un verre de notre cru ?
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Constance_de_cleves
Constance sourit quand Della arriva pour la faire entrer.

Bonjour Della...
Je vous retourne le compliment.


C'est que notre Vicomtesse aurait donné cher pour retrouver ses beaux cheveux blonds de sa jeunesse.
Elle avait une multitude de questions à poser mais ce n'était pas encore le moment.

Elle suivit la maitresse des lieux tout en se laissant débarrasser.


C'est vraiment charmant ici.
Je suis venue en Bourgogne pour euh... Il faut que je sois polie. pour étudier. Je souhaite connaitre les matières en rapport avec la Navigation. Les cours ne sont pas dispensés en Lorraine et j'ai appris qu'ici ils l'étaient.
J'ai décidé de poussé jusqu'à Sémur et Beaumont pour en profiter pour revoir des amis dont vous faites partie. Je regrette que nous n'ayons pas réussi à nous voir en Lorraine quand vous êtes venue.


La nouvelle lorraine regarda le domestique arriver avec une bouteille de Beaumont. Elle sourit très très légèrement puis répondit par l'affirmative à Della.

Ce sera un plaisir que de plonger mes lèvres dans ce doux breuvage.

Il me semble qu'il y a du nouveau vous concernant. Si je ne me trompe votre missive était signée "Dame de Railly". Vous voulez bien m'expliquer cela mon amie?

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Della
Je versai presque avec tendresse, le vin dans nos gobelets et en tendis le premier à Constance.
Puis, prenant le second, je le levai légèrement.

A votre santé...
J'écoutai la Vicomtesse tout en savourant encore le breuvage.
Sachez que votre visite me réjouit, vraiment.

Et donc...en effet, la Duchesse de Nevers, Béatrice de Catelmaure dont j'étais la dame de compagnie m'a fait le grand honneur de me confier un de ses fiefs, celui de Railly.
Je rosis en le disant car cela m'avait vraiment profondément touchée, ce geste de confiance de ma Duchesse et encore aujourd'hui, j'en étais émue.
Je continuai...
Mais savez-vous que mon frère Godefroy est lui-même Seigneur de Beaumont depuis peu...peu après son mariage...Tout dire d'une fois était voulu. J'ignorais si Godefroy avait averti Constance de son récent mariage et de son anoblissement tout aussi récent. Je connaissais mon frère et je le savais peu enclin à se répandre en nouvelles à profusion. J'observai Constance, espérant que cette nouvelle ne la contrarierait pas trop et j'enchaînai encore, histoire de faire diversion...En effet, il y a des cours donnés sur la navigation. Avez-vous pris contact avec le Recteur ?
Je tendis le plateau contenant les biscuits à la Vicomtesse.
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