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[RP] Beaumont - Renart mais pas goupil !

Ganju
Godefroy était dans son bureau, il posa les yeux sur ces terres. Celles des Volvent, celles où il avait grandi, où il s'était fait à lui même la promesse de naviguer, celles où était enterrés ses ancêtres.

Et aujourd'hui à cause des actions d'un homme chacun dans ce domaine se demandais jour après jour si ce n'était le dernier passé ici, à Beaumont.

Beaumont, c'était un domaine mais aussi un vin, un vin qui comptait tant pour les Volvent, s'il leur plaisait de dire qu'il est le meilleur de Bourgogne, ce qui n'est peut être pas faux, mais peut être pas tout à fait vrai non plus, il faisait parti des meilleurs de Bourgogne. Et lui aussi allait peut être disparaitre.

Son regard se perdit dans le lit du Serein, laissant Godefroy à ses pensées.

Elsaria
[Retour en Bourgogne]

Une mission terminée. Elsaria, partie pour l'Ouest, avait appris la démobilisation. Ainsi elle avait demandé l'autorisation de s'en retourner chez elle, à Sémur afin de retrouver sa famille et mettre en place certains projets qu'elle avait actuellement en tête.

La route allait être fort longue, fort heureusement son parrain devrait l'accompagner. Lui aussi, natif de Sémur, avait une telle hâte de rentrer. Les départs étaient souvent épris d'un grand enthousiasme de découvrir autre chose que ses terres. Pourtant le déchirement de vivre loin de ceux que l'on aimait rattrape vite notre envie de la découverte.

C'est donc en compagnie de son parrain que la jeune femme avait effectué le chemin du retour. Epuisée et la gorge sèche, Elsaria n'espérait qu'une seule chose, retrouver les remparts bourguignons. Il était de plus en plus difficile pour Elsaria d'avancer, mais elle ne laissait paraître aucune souffrance, seule la lenteur de ses pas aurait pu la trahir.

Alors qu'elle était prête à s'arrêter sur un rocher au bord du chemin, Elsaria vit au loin des étendards. Elle n'eut aucun mal à reconnaître ceux de la Bourgogne. La douleur se transforma en un sourire.


*Enfin... Te voilà !*

Elle se redressa et rattrapa son parrain quelques mètres devant elle. Une hâte de se rafraîchir et de se reposer. Il faudrait repartir le soir même.

_________________
Ascheriit


Ascheriit avait fait la route depuis Joinville pour voir comment se portait la famille. Il n'avait pas vu sa cousine Della depuis longtemps...

Le temps passait mais il pensait tout de même à elle bien qu'il ne donnait que peu de nouvelles, il enfourcha une monture noir magnifique avec une crinière digne des plus beaux chevaux. Il espérait qu'il soit à la hauteur de sa beauté car il se devait de faire la route rapidement.

Le chemin se déroula sans encombre et il découvrit un domaine qui semblait un peu oublié, les servants ayant été laissé à leur propre tache sans personne pour les motiver.

Il rentra dans la demeure où il espérait y voir Della mais il n'y avait vraiment personne, il passa saluer chaque servant un à un pour leur dire que la grandeur du domaine dépendant également de leur travail et pas que sur celui de la maitresse des lieux ! Que cela se devait d'être une fierté pour eux de rendre le prestige qu'avait cette maison jadis et que chacun avait un rôle important.

Il s'entre-tenu avec le jardinier pour rendre de l'éclat aux jardins et de faire en sorte pour qu'au retour de Della le jardin resplendisse et que le vert sa couleur préférée soit à la fête ! Tout se devait d'être digne de sa cousine et de cette maison qui a connu plusieurs deuil au cours des derniers mois.

Il leur fit la promesse de repasser au plus vite pour voir si les consignes avaient bien été prise et que la paresse s'en était allé pour redorer le blason familiale. Sachant pertinemment que si le travail était bien fait Della serait fière d'eux et qu'eux-même le seront de servir un domaine prestigieux.

Il les rassembla tous pour leur dire au revoir, espérant que le message avait été bien compris de tous. Il s'était toujours senti proche de sa famille et des personnes la servant sachant que tout le monde avait un rôle à jouer dans la famille et que c'est ainsi qu'il fallait agir à savoir tous ensemble et dans la bonne humeur. Alors qu'il s'apprêtait à reparti en guise de cadeau une charrette arriva bien chargé de nourriture à fin que tout le monde retrouve son allant.

Il reparti sur son fier quadrupède en direction de Joinville, il n'aimait pas être loin de sa douce Melisende et le temps pressait avant que la nuit ne tombe.
Della
C'était au début de l'automne.
Della avait pris une décision qui lui avait déchiré le coeur mais qui devait être prise puisque la roue de la vie avait tourné dans ce sens-là.
On n'y pouvait rien.
Le Très Haut savait ce qu'il voulait faire d'elle. Elle Lui faisait confiance.

Elle savait que son frère, ce cher frère Eldwin disparu bien trop vite, aurait désapprouvé cette décision.
Mais il n'était plus là depuis longtemps et de sa mort, Della avait fini le deuil. Seuls lui restaient des souvenirs.
Dans chacun de ses souvenirs, Eldwin avait le front plissé et le regard dur.
Jamais il ne s'ouvrait et ne se laissait aller à l'amour fraternel. Della souvent le lui avait fait remarqué car elle souffrait de cette rudesse, regrettant de ne pouvoir ouvrir plus son coeur à ce frère tant aimé.

Elle quitterait donc Beaumont, cette année.
Son prochain mariage serait une raison qu'elle avancerait comme officielle même si la vraie raison était ailleurs.
Elle laisserait Beaumont aux soins de ceux et celles qui auraient la force de tenir ce domaine au bout de leurs bras. Elle, elle ne l'avait plus.
Sémur serait son nouveau point de vie.
Elle venait d'y acquérir une très belle maison de ville et elle se réjouissait de s'y installer.

Alors qu'elle allait quitter le bureau, elle vit une lettre non encore ouverte, aux armes de son amie Constance.

Vite, elle l'ouvrit !

Citation:
Très Chère Della,

Je suis très inquiète, j'espère que cette missive vous parviendra. Je pense que s'il vous était arrivé malheur je l'aurais su... Ma missive de début juillet est restée sans réponse, elle s'est perdue? Vous vous portez bien?

Vous me direz sans doute que je mets du temps à m'inquiéter et bien je vous répondrai que je prends des résolutions d'automne et que je les mets en application le premier jour du mois d'Octobre. J'ai décidé d'attendre jusqu'à ce jour pour recevoir votre missive.

Je me demande où vous en êtes de vos amours. Vous semblez avoir changé depuis que nous nous sommes vues. Votre coeur se mettrait-il à fondre? Le mien est on ne peut plus froid... Le tendre ami que j'avais et de qui je me rapprochais de plus en plus est allé rejoindre le Seigneur... Je me retrouve donc une fois de plus seule... si seule dans cette grande Lorraine. Lorraine où ne règne que la loi du sang, pour pouvoir accéder à un quelconque poste ou pour être un peu écoutée il faut avoir une puissante famille. La famille c'est ce qui m'a toujours fait défaut... Quelle idée j'ai eu de m'installer en Lorraine, je ressens encore plus le poids de l'absence de famille. Pensez-vous qu'à mon âge je puisse me faire adopter? Si ce n'est pas malheureux d'en venir à penser de telles choses...

Oh et votre frère que devient-il? Toujours Seigneur de Beaumont ou... les "têtes pensantes" de Bourgogne en ont décidé autrement?

Je me retire un peu de la politique... par manque de moyens financiers mais aussi par lassitude dirons nous. Tout le temps que je n'aurais pas un époux d'une grosse famille noble lorraine ou que je ne serai pas adoptée dans une telle famille et bien je crois que je n'aurais aucune chance donc je baisse les bras.

J'ai décidé de retourner un peu vers des choses beaucoup moins noble. Jadis en Artois j'avais une forge et bien j'ai décidé de me mettre à travailler le bois pour changer et d'acheter une échoppe de charpentier, ce qui explique la fonte de mes écus.

Mon hôtel est lui aussi en attente : les tapisseries y dorment sagement en attendant que je puisse embaucher un tisserand.

Donnez moi un peu de vos nouvelles, je m'ennuie tellement...

Prenez soin de vous très chère amie,
Amicalement,
Constance


A plusieurs reprises, la Blonde sourit...Elle avait imaginé, espéré aussi que son frère Godefroy aurait choisi Constance pour épouse. D'ailleurs, elle se souvenait encore comme elle avait été rude à propos de Lison et de Niria lorsque Godefroy était venu lui annoncer qu'il avait une enfant. Della avait été triste tout autant qu'en colère car pour Constance, cela signifiait la fin de tout espoir vis à vis de Godefroy.
Mais cela aussi datait de longtemps, à présent...

Hé bien, avant de s'en aller, Della écrirait une dernière lettre sur ce bureau.

Citation:
Très chère Constance.

Mille pardons mon amie, d'avoir omis de vous répondre et de ne le faire que maintenant.
L'été m'a vue en Anjou, au front, faisant face aux hérétiques Penthivière.
Puis, je fus blessée, morte même. Le Très Haut décidant de ne point me garder à ses côtés et de me renvoyer sur terre, je vis encore aujourd'hui. Merci à Lui ! Grâce lui soit rendue.

Vos mots m'inquiètent lorsque vous parlez de votre lassitude...Rassurez-moi, aucun mal ne vous ronge l'âme, au moins ! Si tel était le cas, alors, venez, venez en Bourgogne et venez me voir.
Je viens d'acheter une maison à Sémur, j'ai décidé de quitter Beaumont lorsque Godefroy perdit la Seigneurie. Le Baron dont il était le vassal fut déchu pour cause de brigandage. Il avait brigandé un évêque...si ce n'est pas malheureux ! Un gueux, cela aurait passé mais un évêque, je vous laisse imaginer l'esclandre. Ensuite, Ingeburge décida que mon frère n'était pas digne de rester vassal de Bourgogne et elle reprit Beaumont. Inutile de vous dire que ma colère fut grande tout autant que ma déception. Mais c'est ainsi. Nous n'y pouvons rien.
Aussi, je quitte cette terre.
Je vais écrire une nouvelle page. Mais pas seule.
C'est vrai que j'ai changé.
Je vis quelque chose que je pensais illusoire et ridicule jusqu'il y a peu. Je suis fiancée et très heureuse de l'être.
D'ailleurs, je vous invite aux noces !
L'annonce officielle n'est pas encore faite, je vous la fais en primeur. Le mariage aura lieu le 15 novembre, en Orléans, au Duché d'Alluyes. J'épouse le fils du Duc Lexhor d'Amahir, Keridil d'Amahir-Euphor.
J'espère que vous serez là.
J'ai tant de choses à vous raconter.
Oh et vous resterez un peu avec nous, pour vous distraire et faire connaissance avec celui qui sera alors mon époux.
Je compte sur vous !

Depuis mon retour en Bourgogne, je reprends un peu part aux activités politiques ainsi que de l'animation. Bien sûr, il y a aussi ma tâche de Diplomate que j'aime toujours autant.

Notre cousin Désiré s'est éteint. Je ne sais si vous le connaissiez, c'était un bien gentil homme, un peu timide mais au coeur d'or. Le pauvre a été emporté dans sa jeunesse.
Godefroy a eu deux autres enfants, des jumelles et Lison est encore grosse. J'espère que cette fois le Ciel lui enverra un mâle, il faut assurer le nom quand même !
Alors que je n'avais jamais imaginé être mère, voilà qu'il me traverse parfois cette idée saugrenue que mon fils pourrait être le prochain chef de famille. Deviens-je folle ?

Je vais vous laisser, très chère amie.
J'attends de vos nouvelles et votre réponse pour mon mariage.

Que le Très Haut vous garde.

Della.


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