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[RP] Beaumont - Renart mais pas goupil !

Della
Le rose s'imposa à nouveau sur les joues, de joie, de bonheur et de fierté aussi.
Keltica appréciait le cru Beaumont, c'était pour moi, comme une petite victoire qui en appelait une autre. Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la Bourgogne entière réclamer à corps et à cris, ce fameux vin !
Oh, bien sûr, j'exagérais un peu mes envies mais bon, autant voir loin...

Je suis heureuse qu'il vous plaise, Keltica. Comme je vous le disais, c'est l'oeuvre de beaucoup et c'est aussi l'avenir de Beaumont.


Nous devisâmes encore un peu et puis, l'heure du départ sonna.
Dame le Procureur Keltica était arrivée chez moi mais c'était une amie qui repartait. Cela n'avait pas de prix...Il allait sans dire que ma démarche m'avait apporté bien plus que je ne l'espérais. Au final, même si mes offres d'achat de voix était un peu limite au point de vue moralité, l'histoire se finissait bien et je mentirais si je disais que cela ne m'amena pas à réfléchir sur la leçon reçue.
Quant aux fruits de cette réflexion...on verrait plus tard !



Plusieurs jours plus tard, après les élections.

Les résultats étaient tombés depuis deux jours, maintenant. La Bourgogne serait dirigée par un Cardinal !
Cela m'avait, vulgairement parlant, sciée d'apprendre ça.
Surtout, je regrettais que mon amie ait dû s'incliner ainsi pour quelques petites voix de plus ou de moins. Enfin, c'était ça, la politique ! Et je me souvins soudain pourquoi j'avais déjà refusé d'en faire...jusqu'à maintenant.
Bref...pour l'heure, j'avais pas mal de retard dans mes affaires courantes et je me mis donc à ma table d'écriture.

Je ressortis la lettre de son Eminence, Princesse, Grâce...enfin d'Ingeburge, quoi. Je l'avais laissée sciemment de côté, je voulais attendre le verdict des urnes.
Je la relus et ne pus m'empêcher encore de ressentir une grande joie.
Si je me souvenais bien des leçons de catéchisme, je pêchais à qui mieux mieux de ce péché d'orgueil tant décrié par le Livre des Vertus.
Mais peu importait ! Mon orgueil se portait bien et du coup, moi aussi.

Je choisis avec soin une plume bien taillée, un vélin neuf, une fois encore et de ma plus belle écriture, répondis à sa Grâce, Princesse, Eminence...Ingburge.



Citation:
Votre Eminence,
Votre Altesse,
Votre Grâce,


Croyez bien que je suis enchantée de savoir que ma livraison vous ait ravie. Cela est pour moi, un grand honneur de me dire que vous dégustiez le vin de Beaumont.
Prenez votre temps, pour cela. Le moment n'en sera que meilleur, de même que le vin.
Lui et moi sommes dotés d'une patience compréhensive et surtout, bonne conseillère.
Le temps, pour le vin, n'est pas un ennemi mais un précieux allié.
Le jour où vous consentirez à me donner nouvelles, ce jour-là sera certes attendu, mais attendu dans une sage patience.

Pour répondre à votre question concernant ma parenté avec le Père Eldwin de Volvent, en effet, il est mon très cher frère aîné. C'est grâce à lui que j'ai pu m'installer à Beaumont et faire prospérer cette terre, la faire fructifier.
Je ne manquerai pas de lui transmettre vos salutations. Je vous remercie pour lui.

De même, je vous remercie pour votre attention et l'attention portée au cru de Beaumont.

Permettez-moi de profiter de cette lettre pour vous féliciter également, pour votre élection à la tête de notre Bourgogne.
Sachez que je la sers, de mon mieux, en tous lieux et que si le besoin s'en fait sentir, je suis à votre disposition, avec les modestes moyens qui sont les miens.


Que le Ciel vous garde, votre Eminence.
Que la Bourgogne prospère !

Avec mes plus humbles respects.


Della de Volvent.


Je fis venir Louis, cet homme à tout faire y compris porteur de messages, et je l'envoyai prestement délivrer ma lettre à Ingeburge.

Cela fait...Qu'avais-je encore sur les bras ?

_________________
Eldwin


Beaumont ... La Bourgogne ... A l'heure du départ il avait été étreint par l'impatience, celle de retrouver la terre de ses ancêtres mais aussi celle de son enfance, et puis aussi l'impatience quitter Lyon et le Lyonnais-Dauphiné, où il ne reviendrait sûrement pas de si tôt. Puis petit à petit il avait été rempli par divers inquiétudes, toutes aussi futiles les unes que les autres. Et lorsqu'enfin ils avaient atteint les frontières du Grand Duché d'Occident c'est une grande joie qui l'habitait. Cynil et Elinor s'étaient demandés pourquoi leur père, d'habitudes si froid, renfermé et peu enclin aux effusions de sentiments, semblait aussi fébrile à la simple idée de traverser une frontière. La Bourgogne, de tous temps, avait été une terre modèle pour lui. Terre des grands seigneurs de guerre et de paix. Terre de grands hommes de foi et de saints. Terres d'hommes et de femmes forts et libres. Terre d'idéaux et de rêves. Terre de sa famille qui y avait habité depuis des générations.

Le soleil jouait à cache-cache avec les nuages lorsque le carrosse aux armes du Renart et sa famille apparu sur la route menant au château de Beaumont. Il avançait tranquillement, bien qu'à l'intérieur Eldwin bouillait d'arriver rapidement chez lui. Lorsqu'il fut à quelques mètres du pont permettant l'accès au château Eldwin ouvrit un des rideaux et pencha légèrement la tête pour admirer la demeure familiale qu'il avait quitté il y avait bien des années, avant même la mort de ses parents, pour étudier à travers le Royaume. Il fut amusé de voir qu'on avait repéré le carrosse et ses armes et que l'effervescence gagnait la maisonnée. Della allait certainement être très rapidement prévenue de l'arrivée imminente de son frère ...
Della
En pleine rédaction d'une lettre.

Votre Altesse,
Ah zut, la plume griffe ! Changement.
Il m'est agerable
Et flûte, une faute ! Gratter, proprement, pas trop fort mais ça, c'est pas assez fort et...crac, un trou !
Recommencer.

Votre Altesse,
Il m'est agréable de vous écrire pour vous remercier de me faire confiance en me permettant

Permettant quoi ? Comment je vais dire ça ? Ah oui !
Continuer.

d'égayer les palais lors de la fête prochaine à Ménessaire.
Je vous promets le meilleur vin


Della ! Dellaaaaaaaaaa !!!! Della, où es-tu ?
Je sursaute, fais une belle tache d'encre au beau milieu du vélin et je lâche un : Crénom, j'y arriverais jamais !
Excédée, je continue sur un ton dur, répondant à la voie criarde de Jullius.
Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Un rat mort dans la cuisine ?
Ma porte s'ouvre. Je n'ai pas donné l'autorisation, bon sang !
Un Jullius rouge apparaît comme une tornade :
Ton frère, le père Eldwin...il arrive !
Hein ? Quoi ? Comment ça, mon frère arrive ?
Je regarde Jullius comme s'il revenait de la Lune. Aurait-il trouvé les bouteilles de dégustation que j'ai laissées dans le garde-manger ?
Si si, viens voir.
Et le voilà qui me tire par la main, m'oblige à quitter ma table de travail et me pousse à la fenêtre.

Tiens, regarde, c'est pas ses armes, ça ?

Toute mauvaise humeur est balayée, je souris à Jullius, je lui colle un énorme bisou sur la joue, je file devant le miroir, arrange ma robe, espère qu'Eldwin va apprécier le changement au passage, rentre quelques cheveux sous ma coiffe et...

Je suis devant la porte en moins de temps qu'il n'a fallut pour le dire, faisant un grand signe en direction du carrosse.

Eldwin...Enfin...
_________________
Eldwin


Le carrosse, à la même allure tranquille, traversa le pont donnant accès au château de Beaumont. Les portes étaient grandes ouvertes, la herse relevée, et les gardes se tenaient bien droit pour accueillir le seigneur des lieux. Il les salua, reconnaissant certains visages, des vétérans, qui étaient déjà là lorsqu'il était jeune. Le carrosse pénétra dans la cour d'honneur et fit un petit tour avant de s'arrêter. Sur le perron du château Della, avec Jullius à ses côtés, attend en souriant son frère. Toute la maisonnée ou presque, bien que discrète, observe le retour du chef de famille.

Et c'est un Eldwin rayonnant, enfin, selon lui, pour les autres il témoigne seulement d'une petite joie avec un léger sourire, qui descend du carrosse et s'avance vers Della. Réellement heureux de retrouver Beaumont et sa chère petite soeur il la rejoignit, celle ci venant à sa rencontre également. N'étant pas familier des effusions de sentiments, surtout ainsi entouré, il la prit malgré tout légèrement dans ses bras et l'embrassa sur chaque joue avant de se reculer et de l'admirer en souriant.


Quel plaisir de te revoir ! Tu es magnifique !

Regardant autours de lui puis reportant son regard sur sa soeur il ajouta, sur le ton de la plaisanterie, là encore un exploit:

Et ma foi, le château n'est pas en ruine, tu as du faire du bon travail, mais nous parlerons de tout cela plus tard. Pour l'heure je souhaite marcher. J'apprécie les voyages en carrosse mais à la longue l'on se lasse de rester assis. Comment vas-tu ma chère soeur ? J'ai eu bien peur suite à ce qui vous arriva après avoir quitté Lyon.

Il posa alors son regard sur Jullius. Il adressa un léger signe de tête à l'enfant accompagné d'un très léger sourire. Il était encore là, car il l'avait accepté. Et puis après tout, il ferait un compagnon de jeu à Cynil et Elinor, durant un temps, au moins.
Della
Je sentis, autour de moi, comme une grande inspiration de la part des gens de la maison qui s'étaient rassemblés à l'annonce de l'arrivée d'Eldwin.
Si j'avais pris la responsabilité du domaine, il n'en demeurait pas moins le chef de famille et donc...de Beaumont.
Pourtant, je ne voyais pas son retour comme une ombre mais bien comme une nouvelle extraordinaire.
Je ne pus que me sentir fière lorsqu'il me dit avoir fait du bon travail.
Oh, j'aurais sans doute peut-être pu faire plus encore mais...on peut toujours faire mieux.

Pour l'heur, le retour de mon frère, chez lui, me mettait le coeur en joie.

Je lui collai, moi aussi, un bisou sur chaque joue et m'amusai de voir son visage se figer sous cette effusion de tendresse.

Je vais bien, mon frère, je vais même très bien ! Et je suis contente de te revoir, ici. Tu sembles en forme, toi aussi !
Il faudra que tu me racontes...tout ce que tu as fait depuis que j'ai quitté Lyon !


A son invitation à marcher un peu, je lui pris le bras et l'emmenai admirer l'étendue des terres, au delà des murs épais.
Regarde...je ne connais rien de plus beau.
Portée par l'émotion, je serrai un peu le bras fraternel auquel je m'accrochais, y trouvant une délicieuse protection.
_________________
Cynil
Derrière tout cela, une vieille femme à la figure austère et aux formes néanmoins rondelette s'affaira. Elle déposa au pied du carrosse un tout jeune homme, puis s'en retourna à l'intérieur pour se pencher sur une silhouette endormie.

Loin du sommeil de sa sœur, Cynil de Volvent, dict le renardeau, agitait ses petites jambes et observait le spectacle qui s 'étalais devant lui. Des serviteurs de tous âges qui grouillaient avec empressement lorsque le carrosse arrivait dans la cour, faisait désormais un rang d'honneur, comme autant de piquet, devant Eldwin et une femme qui l'avais accueillit...

La jeune femme, aux cheveux plus blond encore que les siens ou ceux de sa sœur, devait être sa tante Della, l'intendante des lieux. Ils s'étaient vu à Lyon, mais Cynil, plus jeune encore à l'époque, n'en gardait aucun souvenir...

Le petit regard se braqua sur son père, qui marchait paisiblement sans se retourner. Ravi, l'enfant compris qu'il n'était pas temps pour lui d'être introduit officiellement, et qu'il pouvais donc se détendre jusqu'à ce que le dict "Renart", du nom du célèbre personnage qui devais nommer sa race, se souvienne de son existence. Maria avait d'ailleurs compris la même chose: elle prenais tout son temps pour réveiller avec délicatesse la petite Elinor. C'est que le voyage avait été épuisant de bien des façons.

En deux bonds, l'enfant récupéra une petite malle sous le siège du carrosse. Il l'ouvrit pour sortir son jouet du moment préféré... Une petite carriole fabriqué par un gentil moine lyonnais, avec les armoiries des Volvents peintes sur le côté. Puis il s'en retourna discrètement, afin de prendre une poupée de porcelaine, jouet préférée, mais de sa sœur cette fois. Les enfants sont ainsi fait, que leur jeux reproduisent la réalité, il en était ainsi pour Cynil que le grand voyage, depuis Lyon jusqu'à Beaumont avait impressionné... Sans mots, il mit la poupée dérobée à sa sœur dans la carriole minuscule, et entreprit de tirer le petit attelage... D'un œil il surveillait sa vieille gouvernante et sa sœur, qui pouvait se fâcher de la prise sans autorisation de la poupée, et l'autre il le garda sur son père et sa tante, afin de tenir son rang dés que cela serais nécessaire....

Eldwin


A la réponse de Della à son salut Eldwin resta un moment immobile, le visage mi-étonné, mi-agacé. Della savait bien qu'il n'aimait pas ça, mais il savait lui aussi qu'il ne pouvait empêcher sa petite soeur de laisser ses sentiments s'exprimer. Au contraire de lui elle les dévoilait très facilement. Trop à son goût, mais ce qui faisait en partie le charme de cette charmante tête blonde. Alors qu'elle lui disait vouloir savoir ce qui s'était passé à Lyon il leva les yeux au ciel. Le récit serait court et tiendrait en quelques lettres: rien ! Mais il chassa bien vite ces pensées de son esprit, alors qu'ils marchaient vers les remparts, Della s'accrochant au bras de son frère. Ils gravirent quelques marches et Eldwin put alors admirer les terres de Beaumont qu'il avait quitté il y avait bien longtemps. Il apercevait non loin de là la chapelle où il avait été baptisé, tout petite, et juste derrière le bois où il avait appris à monter à cheval et chasser. La prairie s'étendait à l'ouest, seulement coupé par une étendue bleue, le grand étang, où petit il avait si souvent joué en famille. Puis l'étendue herbeuse s'arrêtait et laissait place aux vignes, verdoyantes. Un sourire s'épanouit sur les lèvres du Renart alors qu'il regardait cette beauté et se rappelait des tas de souvenirs.

Tournant la tête vers Della il retrouva son air sévère, bien qu'en présence de sa soeur celui ci soit plus adouci. Il l'observa un instant avant de lui demander une chose qu'il s'était empêché de lui demander plus tôt, bien que cette chose lui tienne beaucoup à coeur.


C'est magnifique, en effet. Comme ces terres m'ont manqués. Que de souvenirs ici ... Mais dis-moi. Quand est-il de la première récolte ? Tout s'est-il bien passé ? Les résultats sont-ils satisfaisant ?

Il attendait beaucoup des vignes de Beaumont. Fut un temps où le vin qu'elles donnaient était aussi bon et reconnu que d'autres grands noms de Bourgogne. Mais lui-même n'avait pas connu cette époque, c'était bien avant qu'il quitte ces terres, du temps de ses aïeuls. Il souhaitait refaire de ces terres depuis trop longtemps délaissées le terreau fertile d'un grand vin bourguignon. Et puis, son grand projet pour Beaumont ne se concrétiserait pas sans la reconnaissance de ce nom grâce au vin notamment.
Della
Alors que nos regards glissaient sur les alentours, je perçus dans celui de mon frère, une certaine émotion. Je comprenais la raison.
Parti depuis bien longtemps d'ici, il y revenait avec sans aucun doute mille et un souvenirs.
Lui et moi avions été arrachés à cette terre mais nos racines étaient restées là. Il nous était impossible de l'oublier.

Oui, la récolte a été très bonne. Le raisin a donné un nectar doux. Mais le vin qui en est issu est un vin de caractère et...Je posai un regard pétillant sur mon frère...Il plaît ! Figure-toi que la Princesse Armoria m'a demandé d'en fournir lors d'une fête qu'elle donnera sur ses terres. J'en ai fait envoyer aussi à notre Duchesse...et elle m'a remercié. Par contre, j'attends son avis sur le vin. Dame Keltica, une amie m'a aussi assuré qu'il était délicieux ! Tous ceux à qui j'en ai offert sont unanimes...c'est une réussite.
Oh, il faudra encore un peu de temps pour qu'il soit parfait...mais c'est prometteur !

J'étais capable, on le sait, de parler des heures de Beaumont, de ses terres, de son vin, de ses gens...Mais je me retins, me disant qu'Eldwin aurait bien le temps de découvrir tout ça, bientôt.
D'ailleurs, il faudra que tu le découvres, notre vin.
Je ris, heureuse. Puis, tout d'un coup...je me rendis compte que...Mais où sont les enfants ? Ils sont là, j'espère !
Et me retournant, je découvris un adorable petit garçon affairé sagement non loin du carrosse, avec son jouet. Mon coeur bondit puis devint comme du beurre devant cette frimousse pleine de vie.
Ohhhhhhh...c'est Cynil ! Comme il a grandi...
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Eldwin


Eldwin écouta avec attention Della lorsqu'elle lui répondit. Il fut d'abord surprit en apprenant que sa soeur l'avait goûté à d'aussi éminents personnages que la Grand Maître de France et à Ingeburge. Et en plus la princesse d'Estampes avait aimé ! C'était un excellent début qui ravissait Eldwin, même s'il gardait tout cela à l'intérieur et ne laissait transparaître qu'une légère satisfaction à l'extérieur. De plus, ce prochain événement, où il y aurait très certainement du beau monde, permettrait de faire connaître un peu plus le vin de leurs terres auprès de la noblesse. Un Beaumont n'égalerait sûrement jamais un Nuits-Saint-Georges, mais il pouvait s'en rapprocher.

Et bien ma foi, tout cela est prometteur, j'en suis ravi.

Alors qu'elle était toute à sa joie de la réussite du vin de leurs terres Della s'arrêta soudainement et lui demanda où se trouvait les enfants. Il tourna immédiatement le regard en direction du carrosse et aperçut Cynil jouant non loin, Elinor quant à elle étant encore à l'intérieur, avec Maria auprès d'elle. Elle avait visiblement beaucoup moins bien supporté le voyage que son frère jumeau. Della aussi avait repéré le jeune garçon et déjà s'émerveillait de le revoir. Ah ! Comme les femmes, et surtout sa soeur, pouvaient être attendries par les enfants. Enfin il était vrai que Cynil et Elinor, avec leurs petites têtes blondes, étaient vraiment de beaux enfants, ils tenaient assurément cette beauté de leur mère.

En effet, ils grandissent à vu d'oeil. Mais viens plutôt les voir.

Ils retournèrent près du carrosse. Eldwin fit signe à son fils de les rejoindre et lorsqu'il fut devant eux Eldwin lui présenta Della.

Cynil. Voici ta tante Della. C'est elle qui s'occupe de Beaumont depuis quelques temps. Tu ne t'en souviens peut-être pas mais elle nous avait rendu visite à Lyon. Mais tu étais plus jeune.
Cynil
Maria avais déjà expliqué à Cynil ou ils allaient, et qui était Della.

Beaumont était la-demeure-de-ses-ancêtres, Cynil sentait confusément que ces quelques mots ne devaient en formé en fait qu'un seul vu comme ils étaient répété toujours ensemble et avec solennité. Della était sa tante, et gérais Beauont en l'absence de son père...

Aussi Maria l'avait t'il préparé à la présentation à sa tante, comme elle l'aurais fait pour une personnalité...


Le Bonjour ma tante Della. Vous me semblez plus radieuse que dans mon souvenir

Il ponctua sa phrase d'une courte révérence...

C'était proprement ridicule pour un œil extérieur: l'enfant récitait le salut et le compliment comme une leçon apprise par cœur, ce qui était le cas, et aucun de ces mots n'étaient de lui... Maria avait preuve d'une naïveté confondante en pensant crédible le fait qu'il se souvienne de la rencontre lyonnaise... Toujours est t'il que l'enfant attendais la réponse de la grande dame blonde, qu'aussi étrange que cela puisse paraitre, il jugeait fort intimidante.
Della
Aux paroles et devant la révérence de Cynil, je ne pus m'empêcher de rire. Gentiment, bien sûr, je ne me moquais pas, non, je le trouvais adorable !
L'enfant était magnifique. Blond, comme une partie des de Volvent, certains traits de son père se révélaient dans le sérieux du petit visage mais un petit quelque chose, venant sans doute de sa mère, rendait les traits plus fins et moins rudes.

Ayant repris mon sérieux, je m'accroupis devant mon neveu, pour être à sa hauteur, mon regard dans le sien. Je lui pris doucement les mains et posai un baiser sur sa joue en évitant de regarder mon frère qui, sans doute, devait encore faire la moue devant ce geste tendre.
Enfin, souriant à l'enfant, je lui répondis, un peu de la même façon.

Cynil, je suis heureuse de te revoir, moi aussi. Et...toi, tu as rudement grandi...tu es beaucoup plus grand que dans mon souvenir et encore plus beau !
Sois le bienvenu à Beaumont.

Je m'approchai du jeune garçon et à son oreille, je continuai :
Il y a plein de confitures dans la cuisine, ça te plairait, une tartine de confiture ?

Relevant alors le regard, je m'adressai à mon frère.
Tu as un fils très digne. Et tout à fait adorable !
_________________
Cynil
Il est des premières impressions qui reste marqué à jamais, surtout dans les jeunes esprits. Loin de rester tout en hauteur, la tante Della se rabaissa à la sienne, et lui prit ses mains, elle lui fît également un baiser sur la joue qui le fît rosir. Le petit Cynil faisait volontiers des papouilles a sa sœur, et même à Maria, mais il avait crût comprendre qu'il y avait un temps et un lieu pour ça... Et voila que sa tante brisait les conventions. Pourtant:

Della a écrit:

Cynil, je suis heureuse de te revoir, moi aussi. Et...toi, tu as rudement grandi...tu es beaucoup plus grand que dans mon souvenir et encore plus beau !
Sois le bienvenu à Beaumont


Elle avait énoncé cette phrase avec sérieux, et presque avec la même pompe que lui même auparavant.... Le ton donné était donc bien un ton "officiel" ou il fallait se tenir et....

Della a écrit:

Il y a plein de confitures dans la cuisine, ça te plairait, une tartine de confiture ?


C'en était trop! Après un aussi long voyage... Après la faim qui le tenaillais avec cruauté son petit estomacs... Le visage juvénile se fendit d'un sourire, les yeux se firent rieurs et:

Oh oui! Oh oui! J'en veut moi de la confiture....
Eldwin


Lorsque Cynil salua sa tante puis se fendit d'une révérence Eldwin en fut fort surpris. D'où tenait-il cela ? Il ne lui avait jamais enseigné cela. C'était sûrement Maria, elle avait bien fait les choses, comme toujours. Certes c'était quelque peu exagéré vu l'âge de Cynil et le fait qu'il s'adressait à sa tante, non une noble dame inconnue, cependant cela ne pourrait que lui servir. Plus tôt il apprendrait à se comporter en société mieux ce serait pour lui. Mais bien sûr il fallut que Della rit, surprise et attendrie par son attitude, puis embrassa l'enfant. Eldwin serra un peu les dents. Malgré tout il savait bien au fond de lui que ses enfants avaient besoin de tendresse et d'amour, et lui-même, bien qu'il les aime plus que tout, était trop dur avec eux. Ils avaient besoin du réconfort d'une mère, et de tout ce qu'elle pouvait leur apporter. Maria y participait quelque peu, mais Della, une personne de leur sang, serait plus à même de leur offrir ce que leu père n'arrivait pas à leur donner.

Alors qu'il réfléchissait à tout cela Della murmura quelques mots à son neveu puis se tourna vers lui et le complimenta au sujet de Cynil. Il hocha la tête alors que Cynil s'exclamait et demandait de la confiture. Eldwin jeta un regard désapprobateur à Della.


Il suffit Cynil ! Tiens toi un peu voyons. Nous allons manger, nul besoin de te comporter ainsi.

Il se tourna alors vers le carrosse, secouant légèrement la tête, et s'avança jusqu'à la porte. Il vit alors Elinor, mal en point, et fut peiné de la voir ainsi malade. Il s'avança et lui déposa un baiser sur le front, à l'abri des regards. Puis il se tourna vers Maria.

Conduisez là directement à sa chambre et faites lui monter un repas qu'elle prendra quand elle sera remise.

Il s'écarta du carrosse et revint auprès de Della et Cynil.

Bien, je pense que nous avons tous faim et que le voyage nous a un peu épuisé. Le repas est-il prêt ou devons nous attendre encore un peu ? Tu verras Elinor plus tard. Le voyage l'a éprouvé.

Pendant ce temps Maria avait pris la jeune fille dans ses bras et avait gagné le château, avant de conduire Elinor dans sa chambre. La maisonnée quant à elle s'occupait des bagages et des meubles.
Cynil
Eldwin a écrit:

Il suffit Cynil ! Tiens toi un peu voyons. Nous allons manger, nul besoin de te comporter ainsi.


Voici un rappel à l'ordre des plus prévisible. Le renardeau retrouva immédiatement son sérieux sous le reproche de son père, et se tînt désormais aussi droit que si quelque méchant chien l'avait mordu aux fesses.

La voix grave et réprobatrice du renart avait toujours cet effet sur son fils, aussi ne s'attarda t'il pas à en contempler le résulta. Au lieu de cela le patriarche parti s'enquérir de la santé d'Elinor dans le carrosse.

Surpris, Cynil constata que son père se montrait nettement moins exigeant à l'égard de sa sœur... Vaguement jaloux, il senti aussi une pointe d'inquiétude lorsque Maria emmena Elinor dans le castel: la jeune enfant, dict la renarde dorée, constituait la seule compagne de son âge dont Cynil ait jamais bénéficié... Il jeta un œil sur son jouet délaissé, et constata avec honte que la poupée d'Elinor trônais toujours sur sa petite carriole... Il se retint alors de courir à la suite de Maria, n'ayant pas saisit encore quelle attitude adopter en ce lieu et devant ces gens.

Dans un mouvement de panique, il réalisa qu'Elinor avait accaparé à elle seule les soins de Maria, et que la seule personne connu en vu était son père... Tous les autres visages lui était étranger... Aussi décida t'il de suivre les traces d'Eldwin autant que possible. Ce qui impliquait de le satisfaire autant que faire ce peu. Il se permit tout de même de trainer son jouet chargé de la poupée, et braqua son petit regard sur le Renart, prêt à le suivre ou qu'il se rendrait.
Della
Et voilà, le regard chargé de reproche d'Eldwin s'abatit sur moi !
Je m'en doutais, j'avais d'ailleurs évité de trop le regarder, ce frère tant aimé mais parfois si dur.

Tandis que je laissai l'ange blond rejoindre son père en me retenant de trop lui sourire, je me sentis comme revenue en arrière, à un temps que ma mémoire avait tenté d'oublier.
Je n'avais jamais connu de réelle tendresse, à part celle de Maria. Et j'en avais souffert, bien plus que je ne le pensais, à cette époque.
J'avais besoin de dire et de montrer aux gens que j'aimais, combien je les aimais.
Cet enfant et sa soeur, je le sentais, je le savais, allaient vivre ce manque, eux aussi. Eldwin, beaucoup plus froid, beaucoup plus respectueux des traditions et des us aussi, allait se comporter avec eux comme nos parents s'étaient comportés avec nous. Et je le comprenais. Cette rigueur due à l'éducation, il m'arrivait aussi parfois, de la faire ressortir.
Mais, avec mes neveu et nièce, j'espérais pouvoir leur donner de la tendresse. Et cela se ferait, peut-être pas devant Eldwin, mais d'une façon discrète, pour leur assurer le plein d'affection.

D'ailleurs, je fus inquiète lorsque je vis Maria sortir Elinor du carrosse, elle semblait endormie mais son visage était très pâle.
J'arrêtai Maria lorsqu'elle passa devant moi, me retins d'embrasser nourrice et enfant et me contentai d'une caresse sur le front enfantin.
Maria s'éloigna ensuite, vers le Castel.


Le repas sera servi très bientôt.
Nous pouvons entrer et nous installer déjà à table.

Je t'ai fait préparé la chambre de nos parents et les enfants seront dans ton ancienne chambre. J'espère que cela te conviendra.


Le petit froid qu'Eldwin avait lancé sur moi se dissipait déjà. Je ne pouvais lui tenir rigueur de rien, il avait raison, même si je concevais les choses autrement que lui.
J'étais certaine d'une chose : nous arriverions très vite à vivre ensemble.

Je repris la petite main de Cynil, inclinai le buste devant mon frère en lui indiquant l'entrée.

Allons-y !
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