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[RP] Allégeances à Antonio Licors – la cérémonie

Ingeburge
        CEREMONIE D'ALLEGEANCE – MANDAT D'ANTONIO LICORS
        DUC DE BOURGOGNE
        MERCREDI 27 MARS 1461


Citation:

    D'Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dite Montjoie, Pair et Roi d'Armes de France,
    A la Noblesse de Bourgogne,
    Salut.



    Le Conseil ducal de Borugogne ayant reconnu Sa Grâce Antonio Licors comme duc régnant à l'issue des dernières élections ducales et celle-ci ayant vu son allégeance à la Couronne de France acceptée par Sa Majesté Eusaias Blanc-Combaz, roi de France :

    Qu'il soit su que la cérémonie d'allégeances à la Couronne de Bourgogne se tiendra le mercredi 27 mars de l'an de grâce mille quatre cent soixante-et-un en la Salle du Trône du Château des ducs de Bourgogne à Dijon et que les vassaux bourguignons sont aimablement invités à ladite date à venir renouveler leur allégeance à la couronne bourguignonne et à présenter leur serment à leur suzerain ainsi reconnu;
    Qu'il soit également su qu'en cas d'empêchement, missive datée, scellée et signée doit nous être mandée afin que celle-ci soit présentée au duc au soir de ladite cérémonie;
    Qu'il soit pareillement su que tout noble ne remplissant pas ses devoirs dans les temps se verra être signalé à la comtesse qui pourra, le cas échéant, demander destitution du ou des fautifs;
    Qu'il soit enfin pris en compte par ceux qui ont beau jeu de menacer et de s'agiter au prétexte que la cérémonie d'allégeances n'a pas encore eu lieu et conséquemment de prétendre à se délier de leurs obligations de leur propre chef, que le lien avec la Couronne de Bourgogne est perpétuel jusqu'à ce que les nobles lui étant attachés trépassent ou commettent acte de félonie et que la reconnaissance royale faisant le feudataire, les mêmes nobles sont d'ores et déjà tenus de répondre aux demandes du duc de Bourgogne actuellement en place, duc tributaire des possibilités de la Hérauderie de France en matière d'organisation des prestations de serment.


    Recevez, nobles de Bourgogne, nos humbles respects.


    Donné le vingt-sixième jour de novembre de l'an de grâce MCDLXI.






Citation:
Précisions sur l'allégeance

Les nobles doivent l'allégeance à la province en laquelle tiennent leur fief. Adoncques ils vont par-devant le comte ou le duc régnant en ladicte terre, lequel, ayant été élu et ayant recognu le Roy nostre seigneur comme son suzerain légitime, les accueille et reçoit leur hommage.

L'allégeance sera prestée à la province par un hommage au comte ou au duc régnant ès dictes terres. L'allégeance à la province sera renouvelée tous les deux mois, à l'accession au trône comtal ou ducal d'un nouveau comte ou duc élu et ayant recognu le Roy nostre seigneur.

Les barons et vicomtes jurent à la province, en la personne du comte ou du duc, fidélité (obsequium), aide et service armé (auxilium) et conseil (consilium).

Le comte ou le duc leur accorde, pour la durée de son règne, protection, justice et subsistance. Il leur accorde subsistance en leur accordant fief, à eux et à leur descendance, ou en ne leur retirant pas fief déjà accordé. Icelui fief est représenté par un gant, un anneau, un fétu, une poignée de terre, ou tout austre objet propre au fief, que le comte ou le duc offre à son vassal.

Semblable cérémonie se tiendra entre le Roy et ses comtes et ducs.

L'allégeance est cérémonie publique et obligatoire pour tout vassal possédant fief. Elle est scellée par le baiser de paix, et vaut contract. Elle doit estre prestée sous un mois après l'avènement du nouveau seigneur, qu'il soit comte, duc ou roy.

Faict le treizième de mars de l'an de Pasques mil quatre cent cinquante trois, par Jehan de Malpertuis, maréchal d'armes de France.


LLyr di Maggio a écrit:
Exemple de missive si empêchement

Par la grâce d'Aristote,
nous, [NOM du NOBLE], humble[RANG] de [FIEF] en Bourgogne

à vous, [NOM du DUC], Duc de Bourgogne par la grâce des urnes,

salut.

Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, [NOM du DUC], Duc de Bourgogne par la grâce des urnes.

Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),

Que si un conflit venait vous opposer vous, [NOM du DUC], Duc de Bourgogne, notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.

Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter, que nous sachions que nous encourrerions l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.

Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.

nous [NOM du NOBLE], humble seigneur de [RANG] de [FIEF] en Bourgogne, a écrit et ratifié,

Date en l'enceinte du château de [LIEU], le [DATE].

Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.


Citation:

    ANNEXE HRP

    - La cérémonie se déroule sur une journée RP, celle du 27 mars, du matin jusqu'au soir
    - * Un topic sera ouvert le 26 en soirée, sur le forum I, en gargote, La gargote Bourguignonne > http://forum.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=28
    - Cette journée RP correspondra à une période HRP s'étalant du 27 mars au matin au 27 avril, 23h59 heure française, heure à laquelle je posterai qu'Ingeburge fait fermer les portes de la Salle du Trône.
    - Les lettres doivent être datées du 26 mars au plus tôt et du 27 mars au plus tard.
    - Pour éviter toute tricherie ou contestation ou usurpation, l'utilisation de personnages secondaires (PS) est conditionnée à la confirmation du joueur du personnage joué (PJ) concerné qu'il est bien au courant de l'intervention du PS; la confirmation sera adressée au joueur du héraut par message privé.

    Danke.

_________________
Ingeburge
Citation:

    NOBILIAIRE DE BOURGOGNE


  • Aimbaud de Josselinière & Clémence de l'Epine [Aimbaud & Clemence.de.lepine] – 7
    Ducs de Corbigny (Aimbaud)
    Seigneurs de Decize (Clémence, SIM du Nivernais)
    Marquis de Nemours (Clémence, Ile-de-France)
    Seigneurs de Saint-Robert (Aimbaud, Limousin & Marche, SIM d'Arnac-Pompadour)

    > Serment prêté


  • Angelyque & Enguerrand Perceval de la Mirandole [Angelyque & Flex] – 15
    Ducs du Charolais (Angelyque)
    Barons de Cruzy-le-Châtel (Angelyque)
    Seigneurs de Soirrans (Flex, SIM d'Auxonne)
    Pair de France (Angelyque)
    Vicomtes de Mussidan (Flex, Périgord-Angoumois)
    Barons du Fleix (Flex, Périgord-Angoumois)

    > Présente dans la salle


  • Armoria de Mortain [Armoria]
    Duchesse de Saulieu
    Princesse de Chantilly & douairière d'Etampe (Ile-de-France)
    Duchesse douairière des Dombes (Lyonnais-Dauphiné)
    Baronne d'Ath (Flandre)

    > Disparue
    [Dernière connexion à l'envoi : 7 juillet 2012]

  • Charlemagne von Frayner-Castelmaure [Charlemagne_vf] – 6
    Duc du Nivernais
    Vicomte de Chastellux
    Baron de Chablis & de Laignes
    Duc de Bolchen (Lorraine)
    Vicomte de Baudricourt ( Lorraine)
    Baron de Thuillières (Lorraine)

    > Serment prêté


  • Le beau Cardinal [Cardinal] – 11
    Duc de Beaujeu
    Baron de Nuits-Saint-Georges
    Pair émérite de France
    > Présent dans la salle


  • Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg [Ingeburge]
    Duchesse d'Auxerre
    Baronne de Donzy
    Pair de France
    Duchesse impériale de Namur
    Marquise de Dourdan (Ile-de-France)
    Marquise de La Roche (SRING, domaine royal de Lotharingie)
    Vicomtesse de Durbuy (SRING, domaine royal de Lotharingie)
    Chevalier de l'Office militaire, dit d'Isenduil, de l'Ordre de l'Etoile d'Aristote (Rome)

    > Présente dans la salle, forcément


  • Niall de Rivien & Maud Saint-Anthelme [Niall & Maud] – 3 & 2
    Ducs de Montréal (Niall) > prime allégeance
    Vicomtes de Sennecey (Maud) > prime allégeance
    > Double serment prêté


  • Theodomir de Hennfield [Theodomir.]
    Duc de Louhans
    Baron de Château-Chinon & de Ciel

  • Vaxilart de la Mirandole & Erwelyn Corleone [Vaxilart & Erwelyn]
    Ducs de Saint-Fargeau (Vaxilart)
    Barons d'Auxonne (Vaxilart)
    Barons d'Evron (Erwelyn, Maine)
    Seigneurs de Saint-Antoine-de-Rochefort (Erwelyn, SIM de La Ferté-Bernard)

    > En retraite
    [Dernière connexion à l'envoi : 17 janvier 2013]


  • Asclepiade de la Boissière Sainte Foy [Asclepiade]
    Vicomte de Quincy
    > Serment épistolaire


  • Athanase Serwane Damase Basile Maathis [Maathis] – 16
    Vicomte de Mellecey
    Seigneur de Pisy
    > Présent dans la salle


  • Edwen de Blanc-Combaz [Edwen]
    Vicomtesse de Rouvres
    > Serment épistolaire

    [Dernière connexion à l'envoi : 17 février 2013]

  • Esyllt Catarina de la Louveterie & Arnaut de Malemort [Esyllt_catarina & Arnaut_de_Malemort]
    Vicomtes de Vitry-sur-Loire (Esyllt)
    Comtes de Turenne (Arnaut, Limousin & Marche)
    Seigneurs de Moncoutour (Esyllt, Touraine, SIM de Vouvray)

    > En retraite
    [Dernière connexion à l'envoi : 6 mars 2013]

  • Lenada de Valmont [Lenada]
    Vicomtesse de Chamilly
    Dame de Tanlay
    > Serment épistolaire


  • Lionel Cristos Parfait de Blanc Combaz [Lionel.Blanc.Combaz] > Tutelle de Jusoor
    Vicomte de Digoine
    Baron de Mâlain
    > Serment prêté


  • Saxaltesse & Saxotenor de la Clairière-Chantante [Saxaltesse & Saxotenor]
    Vicomtes de Ligny-le-Châtel (Saxaltesse)
    > Disparue
    [Dernière connexion à l'envoi : 24 mars 2013 / connexion le 30 mars 2013]

  • Uruk de Margny-Riddermark [Uruk] – 13
    Vicomte de Bourbon-Lancy
    Baron d'Antigny & de Beaune
    Prince de Condé (Ile-de-France)
    Comte du Hainaut (Flandre)
    Baron de Jussey (Franche-Comté)

    > Présent dans la salle



  • Aryanha [Aryanha] – 1
    Baronne de Grancey > prime allégeance
    Dame de Chenôve
    > Serment prêté


  • Athos de la Bronze [Olivier1er] – 5
    Baron de Châtillon-en-Bazoys
    > Serment prêté


  • Casanier de la Forge d'Antan [Casanier]
    Baron de Lormes

  • Cuche de Fronsac [Cuche]
    Baronnie de mérite > prime allégeance
    Seigneur de Fulvy (SIM de Cruzy-le-Châtel)
    > Présent dans la salle


  • Della de la Mirandole & Keridil d'Amahir-Euphor [Della & Keridil]
    Barons de Seignelay (Della)
    Seigneurs de Railly (Della, SIM de Chastellux)
    Pair de France (Keridil)
    Ducs de Chartres (Keridil, Orléanais)
    Vicomtes de Montpipeau (Keridil, Orléanais)
    Seigneurs de Bréméan (Keridil, Orléanais, SIM d'Alluyes)

    > Serment épistolaire


  • Etienne Morkar [Morkar]
    Baron de Mervans
    Pair émérite de France
    Duc d'Evreux (Normandie)
    Seigneur de Marray (Touraine, SIM du Lavardin)

    > Disparu
    [Dernière connexion à l'envoi : 14 mai 2012]

  • Jehanne Elissa Raphaëlle de Volpilhat [Jehanne_elissa] – 4
    Baronne de Malpertuis
    Vicomtesse de Cauvisson (Languedoc)
    > Serment prêté


  • Jusoor de Blanc-Combaz [Jusoor] – 8
    Baronne d'Uchon
    Dame de La Guiche (SIM de Digoine)
    > Serment prêté


  • Yrysbleue Voiturienvenir & Willaparis de Virloinval [Yrysbleue & Willaparis]
    Barons de Brandon & de Couches (Yrysbleue)
    > Serment épistolaire



  • Dnapo [Dnapo] – 10
    Seigneur de Thury
    Seigneur de Lavault-en-Frétoy (SIM de Saulieu)
    > Présent dans la salle


  • Keltica de Chancelley & Amorri de Cluny – 9
    Seigneurs de Salives (Keltica)
    Seigneurs d'Artus (Amorri, SIM du Charolais)
    > Présente dans la salle


  • Lunkos de Vivans [Lunkos] – 12
    Seigneur d'Hurigny
    > Présent dans la salle


  • Mallory [Mallory]
    Dame d'Estours
    Dame de Saint-Martin-des-Champs (SIM d'Auxonne)
    > Disparue
    [Dernière connexion à l'envoi : 19 mars 2013]

_________________
Ingeburge
[Salle du Trône du château des ducs de Bourgogne]


Sur le seuil, Ingeburge demeurait indécise et ses atermoiements n'étaient nullement liés à ce qu'elle allait accomplir ce jour mais bien au sentiment confus qui était en train de sourdre en elle alors qu'elle observait de ses yeux pâles un endroit bien connu. Depuis combien de temps n'avait-elle plus mis les pieds dans la salle d'apparat du château des grands ducs d'Occident? Voilà la question qui la taraudait et voilà la question à laquelle elle tâchait de répondre. Les dates, les noms, les événements fusaient de toutes parts et après avoir éliminé tous les faits, elle en vint à la conclusion que la dernière fois qu'elle avait prêté serment en personne, c'était lors du mandat d'Edwen Blanc-Combaz, plus d'un an auparavant. La faute à ce foutu Languedoc où elle avait séjourné bien trop longtemps, la faute aussi à la guerre. Nul regret cependant dans ses réflexions, elle était de retour et certainement parce qu'elle serait témoin héraldique des allégeances à venir. Encore. Pour changer. Comme si elle n'avait jamais vraiment quitté sa défroque de maréchal. Un nouveau tour en Bourgogne après avoir supervisé en Languedoc – trop de fois –, en Touraine – une fois de trop –, en Poitou – une fois bien calme. Et ensuite, où les missions en plus qu'elle s'assignait allaient-elle la mener? En un endroit improbable? En un lieu où tout irait bien? Avec la Bourgogne, elle ne savait pas trop à quoi s'en tenir, ne préférant pas y songer, ayant simplement eu des échos, à son retour de l'abbaye saint-Germain-d'Auxerre que certains de ses comparses nobles locaux s'agitaient au prétexte que la cérémonie d'allégeances ne se tenait pas et que ces mêmes acolytes s'estimaient déliés du feudataire en place. Eh bien, non seulement elle se tiendrait cette cérémonie, mais en plus, les vassaux l'auraient elle Ingeburge en prime.

Il y eut alors un temps de pause, tant en son esprit que dans la grande salle où s'affairait une valetaille qu'elle connaissait plutôt bien et avec laquelle elle s'était mise à l'ouvrage dès son arrivée après les premières lueurs de l'aube. Tierce sonnait et durant un temps, l'activité cessa. Ingeburge, elle, troqua hypothèses sur la cérémonie à venir contre oraison psalmodiée à mi-voix à défaut de pouvoir suivre l'office comme elle le suffisait d'ordinaire. Quelques minutes s'écoulèrent et elle se projeta aux jours précédents, ceux durant lesquels elle avait passé des heures à genoux à prier, les autres étant consacrées à la méditation et à la contemplation, elle avait tant apprécié ce retrait dans les murs de cette abbaye citadine sis dans les murs de la capitale de son duché auxerrois. Le retour en arrière vola pourtant en éclat, l'instant de grâce était passé et elle avait maintenant juste sous son nez, ce qui la fit reculer de trois pas, un valet qui venait au rapport. Tandis que l'homme parlait, elle pouvait examiner les lieux et confronter ce qui lui était dit à ce qu'elle voyait. Au fond, contre le mur qui lui faisait face et du haut de l'estrade sur lequel il était placé, le trône des ducs de Bourgogne dominait la salle. Entouré des armoiries ducales, il était tourné vers des rangées de sièges. Matérialisant une allée centrée, de confortables fauteuils réservées à la noblesse du cru et à leurs invités se répartissaient en plusieurs lignes de part et d'autre du chemin en question, ils étaient ensuite suivis de sièges de moins bonne facture, destinés eux au tout-venant. À droite du trône, un degré plus bas, un pupitre avait été installé pour elle. Enfin, à gauche des travées, une longue table à tréteaux avait été dressée et recouverte d'une nappe immaculée. Fruits de saison, confiseries et petits pâtés à la viande épicée avaient été disposés et puisqu'elle était de retour, le tout serait arrosé de vin rouge de Chitry.

La présentation achevée, Ingeburge entra dans la salle, parachevant l'inspection d'un dernier tour. Des cierges en quantités suffisantes avaient été prévus et l'on pouvait admirer dans des pots disséminés çà et là des jonquilles au blanc éclatant et au jaune vibrant. Ne manquaient en fait, hormis feudataire et vassaux, que les oriflammes des fiefs tenus et de quelques mots, elle demanda à ce que l'on suspende les drapeaux aux couleurs riches et chatoyantes, installation qui était sa marque de fabrique et qui concluait toujours les préparatifs d'une cérémonie d'allégeances :



Le dernier morceau d'étoffe avait été accroché. Ingeburge d'un pas lent gagna son pupitre près duquel se tenaient deux de ses Lombards. Elle ne s'assit pas encore, du fait des longues heures qu'elle passerait son divin fessier vissé dans son fauteuil. Elle resta là, songeuse, serrée dans une houppelande de velours noir à col carcaille et manches longues évasées et voilée de sombre. Le tabard de Roi d'Armes, comme de coutume, avait été jeté sur un autre siège, histoire de rappeler à quel titre elle était présente; il reposait négligemment sur son manteau de pair de France.

EDIT : relecture
_________________
Antonio
C'est en ce vingt-septième jour de mars que se tiendrait la cérémonie d'allégeances au Duc de Bourgogne. La journée s'annonçait donc longue et chargée pour le Duc, journée entièrement consacrée aux allégeances, car après la cérémonie il devrait répondre aux allégeances par courrier.
Fraize avait assisté à plusieurs cérémonies d'allégeances en Bourgogne, quelque fois pour le plaisir d'y croiser certaines personnes qu'il ne voyait que dans ce contexte, parfois pour porter le courrier d'allégeance de sa suzeraine au Duc de Bourgogne. Mais aujourd'hui à coup sûr, ce serait bien différent. Cette fois-ci, c'était lui le Duc, et il allait recevoir ses vassaux.
Le Duc avait donc demandé à son personnel de ne le déranger aujourd'hui que si la Bourgogne était attaquée. C'était la seule raison valable pour justifier toute interruption de la cérémonie.

Durant toute la journée, il serait regardé, détaillé, dévisagé, touché, et même embrassé, aussi il se devait d'être irréprochable sur sa tenue et sa présentation.
Aussi, c'est à l'aube que le Duc avait quitté son lit pour se préparer. Il avait revêtis son plus bel apparat aux couleurs de la Bourgogne, commandé pour l'occasion et tout fraichement livré. Une fois prêt, il déposa sur sa tête sa couronne de Duc de Bourgogne qu'il ajusta avec attention, et en profita pour redresser sa cape bleue foncée. Il était fin prêt pour des heures et des heures de cérémonie très protocolaire.

C'est en compagnie de deux gardes bourguignons et d'un employé ducal qui portait un sac rempli de plumes de colombe qu'il prit la direction de la Salle du trône de son Palais. Une fois arrivé, un garde se positionna à l'entrée et l'autre se positionna à côté du trôné où non loin se trouvaient déjà deux gardes du Roy d'armes qui officierait la cérémonie.
Le Duc de Bourgogne se présenta devant Montjoie qui était debout et il salua d'une inclinaison de tête accompagnée de quelques mots.


-Montjoie, le bonjour à vous. Voilà un moment que je n'avais pas eu le plaisir de vous revoir. Vous êtes toujours aussi ... froide ? jeune ? ravissante ? et finalement... gracieuse.
Quoi qu'il en soit c'est un honneur de vous voir mener la cérémonie.
Nous n'avons plus qu'à attendre mes vassaux, j'espère qu'ils ne tarderont pas.


Bavard le Duc ? Oui sans doute beaucoup trop pour la Duchesse d'Auxerre. Et puis il fallait qu'il garde sa salive il en aurait besoin même s'il ne prononcerait pas de grande tirade, il aurait à parler toute la journée.
_________________
Niall
Il ne s'était pas pressé.
Niall n'aimait pas être en avance déjà, et en plus il ne voulait pas arriver dans une salle vide et se faire remarquer, bien que ces allégeances ça faisait des semaines qu'il les attendaient voire des mois.

Et le voilà qui se présente en salle du trône, persuadé qu'il était que la salle serait pleine à craquer.
Il passe les gardes, pénètre dans le lieu .. et là c'est le drame ... Personne ... Pas un rat.
Enfin personne à part Antonio et Ingeburge ça faisait déjà deux , mais question discrétion dans l'arrivée on repassera.

Bon maintenant qu'il était là il allait pas repartir pour revenir quand il y aurait du monde ça ferait mauvais genre. Niall s'avança donc un peu plus et alla saluer les deux.


Montjoie, bonjour à vous. C'est un plaisir de vous voir en tous temps.

Puis de se tourner vers Antonio.

Votre Grâce ... Bien le bonjour, vous voilà bien vêtu pour l'occasion.

Le temps qu'ils lui répondent il cherchait du regard la meilleure place pour être bien tranquille dans un coin et passer des allégeances tranquille et éviter de croiser Maud.
_________________
Olivier1er
Les allégeances...arf...cela faisait longtemps.

Le Baron, arrivait en tenu vestimentaire simple mais de bon gout. Il était absent de chez lui depuis le début de la régence et n'avait pas remit les pieds en sa demeure. Sa garde robe devait souffrir des mites.

Certes il s'était fait livrer à Dijon quelques vêtements...mais c'était surtout des tenues militaire.

Bref, il était dans une tenue de bon gout et pas trop ostentatoire. Son Collier de la Toison d'Or autour du cou,

A l'entrée de la Salle du Trône, il balaya du regard l'assistance déjà présente... et sourit en voyant la Duchesse de Nevers officier.

Il se dirigea vers elle.


- Bonjour Votre Grace, Quelle plaisir de vous voir céans officier a cette cérémonie. comment allez vous ?

Il lui sourit


- Afin de respecter notre rituel commun instauré depuis...Depuis...fort longtemps dirons nous,


Il plongea son regard pétillant dans ceux qu'elle posa sur lui

- me feriez vous l'honneur de me donnez votre a main a baiser ?

_________________

En Deuil d'un Grand Roy qui était avant tout un Grand Bourguignon...et un ami. Funeste jour d'une tristesse affligeante.
Charlemagne.


S'il avait cherché à baiser la main de la Duchesse de Nevers - ou du Nivernais pour les piailleurs - le baron de Châtillon-en-Bazois aurait eu à poser ses lèvres sur la main cadavérique d'une Béatrice de Castelmaure qui roupillait vertement sous son gisant de la Basilique Saint Denis.
A défaut de la défunte souveraine, ce fut son fils qui arriva ensuite, sans extravagance, dans l'austérité la plus richement affichée. Il laissa le gros de sa garde devant l'entrée du Palais des Ducs, mais se fit accompagner jusqu'en sa salle du trône par ses ombres naturelles, Fervac et Louveterie, Capitaine et Sénéchal du Nivernais qui jamais ne cessaient de graviter dans son sillage.
Pénétrant dans la pièce harmonieusement parsemée de jonquilles, le Prince laissa échapper un soupir. Il était de retour en Bourgogne pour son malheur, et rien ne trouvait plus grâce à ses yeux dans ces lieux où il avait du revenir pour marier son frère et le voir s'unir à une sombre comtesse de Toulouse. Arraché d'Anjou où il avait été retenu en otage consentant, il n'aspirait plus qu'à retourner en terres rebelles où il avait tout le loisir de s'exercer aux passions et à l'abaissement de sa condition. Condition qui, au coeur de l'Infinie Bourgogne, était résolument calculée, hautaine et méprisante. Aucune lueur ne parait plus ses yeux guiséens depuis l'abandon de Melchiore de Montmorency dans son lit de Soulanger. Se plier à nouveau au cérémonial des Cours de Bourgogne, de France et du Nivernais qu'il louait pourtant avec constance pesait à son adolescence en pleine floraison.

Apercevant la Duchesse d'Auxerre, il plissa ses yeux d'une rancoeur particulière. Si nul ne savait que la Aula Magna d'Autessiodurum avait été le théâtre de la première humiliation de l'Aiglon, auquel la Sublimissime avait refusé d'offrir sa main, lui avait été heurté dans son amour propre de plus beau parti de France. In petto, il avait juré de ne pas pardonner l'affront fait à son Altesse, qu'il comprenne ou non les raisons de la Prinzessin.
Il l'ignora avec morgue, et sans que ses iris bleu-marine ne tressaillent. Comme il ignora les autres, à l'exception du Duc de Bourgogne auquel il glissa un salut singulièrement discret, avant d'aller s'asseoir au devant. La dernière fois qu'il avait assisté à une cérémonie d'allégeance, premier arrivé, il avait été le dernier appelé. Souvenir d'un ennui mortel. Préférant la prévention à la guérison, il avait cette fois glissé un recueil de fabliaux in 12° dans les mains de Jehan.

Déjà, fixant le trône, il rêvait à son voyage de retour à l'ouest où l'insouciance lui ouvrait les bras. L'indépendance angevine avait tout un sens dans cet esprit névrosé : non-droit, anarchie, oubli de soi, détérioration identitaire. Là-bas, il s'appelait Phoebus, Cassian, "Otage", ou Prince-Royaliste-qu-on-aime-bien-quand-même. Là-bas, on ne risquait ni de le décevoir ni de le trahir, car d'un sang angevin, l'on n'attend rien. Là-bas, c'était une parenthèse au coeur du Royaume de France où, entre pseudonymes et mensonges, il évacuait les affects qu'il abhorrait en présence du monde. Et c'est ainsi qu'il pouvait paraître sévère et de marbre devant la noblesse de Bourgogne.



Aimbaud
Trois jours exactement. Trois jours, c'était la permission accordée au jeune marquis pour retrouver ses terres de Corbigny, depuis que les armées du Roi avaient bouté les teutons hors de la Gaule, jusqu'à cette nouvelle levée de ban, si vite arrivée, que c'est à peine si l'on avait eut le temps de briquer son armure, imbibée de crasses diverses au cours des mois de guerre... Aimbaud de Josselinière allait fêter ses dix-huit ans sur un champ de bataille, une fois n'était pas coutume, s'il n'était pas transpercé par une lance dans le mois qui venait.

Il s'était fait à ce mode de vie, mais il en coûtait à son jeune âge, nécessiteux en sommeil, en divertissements, et en double-repas. Aussi trimballait-il partout avec lui, une paire de cernes noires, un visage creusé sous les pommettes, et une mine dépressive, qui lui donnaient cinq ans de plus, et un vilain profil. Lui qui jadis, passait pour un si charmant bambin aux joues replettes, que les dames de la cour aimaient à pincer ! Pourtant dans la fleur de l'âge, il était presque laid et maladif, le suif asséchée par les soupes maigres de l'armée, et la peau juste tendue par des muscles de lièvre, forgés par l'épée et les semaines à cheval...

Ah mais c'est qu'il l'aimait bien pourtant, ce mode de vie. Pas de critiques d'épouse sur le dos, pas de bel habit à garder ficelé autour du cou, pas de cérémonies pesantes et de repas protocolaires... Il pouvait hurler comme un damné dans la plaine, courir la tête nue, roter, ne guère se laver, passer le jour à cheval, se crotter, chanter paillardes, parier aux dés, boire sans soif, rire avec les compagnons. Pourtant, une longue fatigue l'étreignait après chaque jour à dormir sur la terre froide, à se rompre le dos à sillonner la campagne, à voir les fausses communes qu'il laissait derrière, et à craindre pour l'avenir de ses terres.

Il aurait voulu retrouver le lit de Clémence, tout harpie qu'elle fut, dormir de longs jours et manger à sa faim. Ce projet avait été tué dans l'œuf, le Roi rappelant ses troupes avant qu'Aimbaud ait seulement pu rejoindre son marquisat de Nemours. Il repartait donc, le cœur mi-chaud mi-froid, l'esprit comme ensommeillé, sur le chemin des soldats, en passant par Dijon pour prêter allégeance au présent Duc de Bourgogne...

Vêtu d'un très simple manteau long, sinople, passé sur un gambison de bataille, il se présenta à la cour de Bourgogne. Dehors attendaient ses gens d'armes.

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Maud
Allons Donall, c'est votre première sortie officielle. Il faudra bien vous tenir et ne pas brailler . Vous êtes changé de frais et je compte bien à ce que vous le restiez.

Tu parles Charles devait se dire le gnard de deux mois en écoutant la voix de sa mère penchée sur lui. Il l'aimait sa mère et ses gazouillis et crrrrr... crrrrr.. à longueur de temps quand il ne têtait pas la nounou jusqu'à la moelle ou ne hurlait que pour avoir de l'attention le prouvaient jour après jour. Maud l'avait donc habillé pour la circonstance de velours vert et de dentelle avec un mignon bonnet pour parer les courants d'air et le froid. Les dernières allégeances étaient les siennes . Comme cela était loin.. Et les Primes se passeraient aujourd'hui devant le nouveau Duc de Bourgogne Antonio. Elle entra donc chargé de l'enfançon, parcourut la salle des yeux.. Salua Montjoie de la tête. Le Duc avec un sourire et même un clin d'oeil..Passa sans mot dire devant le Petit Prince. Et choisit une place près du Marquis de Nemours bien marqué de fatigue et du baron Olivier.

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Effelissianor
Effie n'aurait manqué pour rien au monde la cérémonie d'allégeance du Duc Antonio.
N'étant que roturière, elle se fit discrète , salua Maud, le Baron , le Duc puis alla s'asseoir un peu plus loin dans le coin des non Nobles.
Elle regardait Donall dans les bras de sa maman, il était si mignon....

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Vassale d'Athos de la bronze, Baron de Chatillons en Bazoys
Adjointe à la Prévôté
Olivier1er
Le Baron sentit un frisson delicat lui monter aux joues..il les imaginait rosir... Une fois encore il avait confondu les duchés d'Auxerre et de Nevers... Si sa pensé erronée avait franchit le seuil de ses levres, assurement la main il l'aurait eut sur la figure...mais pas pour y deposer un baiser, mais une goutte de sang.

La giffle eut ete appuyée...une femme deteste par dessus tout d'etre prise pour une autre.

Cette idée qui lui traversait l'esprit en attendant la reponse d'Ingeburge fit monter l'afflux sanguin...aux joues, enfin il s'imaginait rosissant alors qu'exterieurement, il n'en etait rien. Le Baron etait souriant, jovial comme a son accoutumé et attendait avec patience la main qu'il etait l'un des rares a bizouiller sur terre.

On a ses petites manies et ses petits moments de gloire...

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En Deuil d'un Grand Roy qui était avant tout un Grand Bourguignon...et un ami. Funeste jour d'une tristesse affligeante.
Jehanne_elissa
Jehanne Elissa, Baronne de Pas-Grand-Chose, se rendit seule à la cérémonie. Elle était de mauvaise humeur, pour plusieurs raisons. La première était que, sitôt son paiement pour le ban effectué, elle n'avait plus eu aucunes nouvelles du Bailli. Aucune reconnaissance de paiement ne lui avait été remise... Et elle comptait bien le souligner à la première occasion à son suzerain, qui lui devait tant de choses, comme tous les précédents. La dette de la Couronne de Bourgogne à son égard s'accumulait, depuis le temps qu'elle ne jouissait d'aucune subsistance de sa part, en dépit de tous les serments. Et pour un paiement de sa poche, sur ses revenus languedociens, faute d'en avoir en Bougogne, on ne lui remettait même pas de reçu !

Oh, oui, elle était fâchée.
Elle le fut plus encore de constater qu'il n'y avait pas les armes de Miguaël au plafond. Ainsi donc, ainsi... C'était fait.

Elle entra, eut une révérence pour Montjoie, et ce fut tout. On l'appellerait, elle clamerait son serment, on lui répondrait du vent, elle repartirait.
Ils oublieraient encore une fois de remplir leur part du contrat. Mais pas une seule fois, ils n'oublieraient de lui rappeler de payer le ban, ou de venir elle-même en armure combattre pour eux. C'était bien la seule chose qui était sûre : l'unilatéralité de ce serment bilatéral.

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Cuche
Le Chambellan arriva à son tour dans la grande salle.
Que de fastes et décorations... Toutes ces couleurs réunies... La dernière fois qu'il en avait vu autant, c'était sur le champ de bataille. Et, malheureusement, beaucoup s'affrontaient.

Plusieurs têtes déjà connues, d'autres moins.
Sans trop s'attarder, il se dirigea vers Montjoie et le Duc afin de les saluer.


Bien le bonjour, Montjoie.
Félicitations pour l'organisation de cette cérémonie, la salle est magnifique.


Petite inclinaison, sourire et tentative de percevoir une émotion sur le visage de la Pair de France avant de se tourner vers Antonio.

Votre Grâce, soyez honoré également.
Je vous souhaite que tout se passe bien aujourd'hui.


Un paquet de nobles allaient défiler aujourd'hui et tous n'étaient pas des plus enclin à supporter le Duc... On n'était jamais à l'abri d'un incident plus ou moins grave.
Souhaitant que cela n'arrive pas, le diplomate alla se trouver une place.

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En deuil de son Roy.
Jusoor
A son tour, la Blanc-Combaz franchit les portes qui conduisaient à la salle où se tiendraient les allégeances. Pour l'occasion, elle avait quitté sa tenue des champs de bataille et enfilé quelquechose de plus mondain. Ce fut presque compliqué, elle en avait perdu l'habitude. Elle salua les uns et les autres d'une inclinaison de la tête et, sans avoir envie de courir de groupes en groupes, s'installa dans les rangs de la noblesse.
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Keltica
La blonde Dame de Salives et d'Artus se rendit à la cérémonie d'allégeance, au bras de son époux, qu'elle avait retrouvé aux abords de Dijon. Malgré la route à faire depuis Joinville et les obligations qu'elle y avait, elle se devait d'être présente, malgré les différends qui se faisaient jour. La main sur le bras de son mari, elle salua d'un signe de tête plus ou moins appuyé les personnes présentes.
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[En réfection]
NB : Que je sois Dame de Salives ne vous autorise pas à me cracher dessus... Compris ?
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