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[RP] Hôtel de Cetzes

Jean.de.cetzes
La dona était décidément toute en rictus et en raclement. Gageons que toutes ses lèvres et gorges ne soient pas emprunt de la même fluxion sinon bien mal avisé serait celui qui tenterait de les baiser.

Me tirer hors du lit ? Oui-da. Mais c'est un désagrément qu'on s'impose pour accueillir une dame en sa demeure. Remarquez il reste à prouver que dame il y ait.

Ca c'est fait.

Ah et je vous en prie, asseyez vous donc, et mangez à satiété. Bien que si vous préférez quelques mets plus consistants et plus juteux je vous conseille d'attendre le maitre-queux qui ne devrait tarder.

Elle avait pris ses aises, autant l'y conforter.

Quant à votre promptitude je la crains car il faut, madame, savoir se faire lent le moment venu. Le sauriez-vous ?

Deuxième banderille. La joute s'annonçait tauromachique, à qui piquerait et percerait le mieux la chair de l'autre. Mais à la fin de l'envoi, qui touchera de la pointe de son ... nez ?

Avez-vous réfléchi à votre gage ou plutôt à mon souhait, qui selon vos dires, s'imposera à vous, qui comme un bon, ou mauvais génie - cela reste à voir -le réalisera.

Troisième, moins affutée. Une bête fauve se pique et se flatte. L'estocade ? Il faut attendre. A ce jeu le plus amusant est encore la passe.
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Astana
La première pique sonne creux. Fausse touche. Les mots jaillissent brutalement et tombent à plat. Blondeur ne les rattrape pas. Tout juste la réflexion est-elle faite qu'elle se voit balayée aussi vite qu'elle est apparue. Force est de constater qu'on ne la changera pas, et qu'à toujours se voir offrir les mêmes provocations, on finit par ne plus les entendre. Astana n'a rien à prouver.

Elle se sert un verre de vin. Bien vite entamé par une moue assoiffée.
Harponnée de la sorte, elle accueille la seconde raillerie avec plus d'entrain. En témoigne la grisaille légèrement rieuse de ses yeux.


- « Du moment que vous ne confondez pas lenteur et indolence... »

Gorgée.

- « Car si la première est souvent nécessaire, comme la patience, la deuxième est aussi insupportable que source d'ennui. »

Coup d'oeil jeté au plafond, en guise d'illustration, avant d'en revenir à l'enturbanné mis à nu. Elle le toise un moment puis se fend d'un rire franc. Il est bien mal pensé que de chercher à renverser la situation, le pourquoi de cette visite. Hélas, l'animal nordique est insensible à la flatterie. Tends-moi la main et je te prends le bras.

- « Une énigme, vraiment ? Vous faut-il donc deux cerveaux au lieu d'un pour trouver un simple gage ? »

Déçue ? Si fait, si fait.

- « J'ai rempli ma part du contrat, à vous de remplir la vôtre. »

Ma parole est d'or, mais je n'attends pas indéfiniment.
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Jean.de.cetzes
Voilà qu'elle se sert à boire. Bientôt c'est elle qui demanderai son gage. Le taureau qui demande la mise à mort à peine la muleta agitait. Ce serait bien un comble !

L'indolence n'est que peu fréquente en Toulousain, et généralement dans le sud. Je suis en revanche surpris par votre impatience. Vous piaffez comme un oisillon point encore sorti du nid et mort de faim. Je vous rassure de suite. Vous n'avez pas à vous en faire. Je ne manquerai pas de vous donner de quoi sustenter votre appétit.

Arrivant à la bonne heure le maistre-queux, suivit par quelques pages, apporta le petit déjeuner. Copieux il était et les quelques plats furent annoncés par le cuisinier.

Les moules farcies à la chaire à saucisse. Une spécialité saintongeaise. Miam. Le saucisson brioché - spécialité lyonnaise. Hmm. La saucisse de Toulouse et ses oignons confits. Spécialité d'ici. Ouchhh ca va être difficile de bouger après ca, et pourtant il faudrait bien s'activer.

Êtes-vous gourmande dona ? Dois-je faire préparer la suite ? Où vous contenterez-vous de cette frugale collation ? Provocation ? Oui. Il fallait toutefois, avant de gager, savoir si elle avait solides entrailles. Pour sa part il se fit servir une large portion de moules qu'il mangerai avec les doigts, parce que c'est meilleur ainsi, la langue dans la coquille, les doigts entre la coque et le mollusque. Et demanda à ce qu'on apporta du vin de Retsina.

Et vous dona, quel vin boirez-vous ? Peut-être préférez-vous l'eau-de-vie ?
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Astana
Avec le froncement de sourcils naît l'étrange impression d'être considérée comme un vulgaire gibier que l'on chasse et traque jusqu'à épuisement. Que l'on pousse jusque dans ses profonds retranchements avant d'incendier sa tanière. Or Blondeur n'est pas une proie, ou plutôt ne veut pas l'être. Mais vous savez ce qu'on dit : rien n'est indélébile, personne n'est irremplaçable. Le lapin qui tue le chasseur, etc. Situation aisément renversable, donc. À l'infini. Ton glacial.

- « Pour me sustenter encore faudrait-il qu'il y ait un quelconque appétit. »

L'envie n'est pas là. Pour le moment. D'un geste, la danoise intime au page venu la servir qu'il s'est dérangé pour rien. Elle ne touchera pas aux diverses spécialités présentées.

- « Vu l'heure, je préfère manger liquide. Je vous laisse volontiers la gourmandise. Je prendrai de ce Retsina que vous avez là. Gardons l'eau-de-vie pour une occasion plus significative que celle d'un petit déjeuner. »


Non mais franchement...

On ne touche pas une viande dont on ne connait guère la provenance. Allez savoir où elle a trainé. Il faut la sentir avant de la goûter.


- « À moins, bien sûr, que vous n'ayez quelque chose à fêter... ? »

Le verre tout juste resservi est porté à ses lèvres.
Ainsi se dévoile la Bête. Versatile à souhait.

Elle sème le Doute.

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Jean.de.cetzes
Il l'observe tout en mangeant goulûment les crustacés. Un affligeant spectacle que celui d'un homme mangeant seul. Mais au fond ça ne le dérange pas. La blonde choisit de faire sa mijaurée, tant pis pour elle. JdC n'est pas du genre à se formaliser pour pareille broutille n'y à s'arrêter pour un ton plus froid qu'un autre. Il trace son sillon droit, quoi qu'il arrive.

L'eau de vie ? *slurp* pour une occasion spéciale ? Voilà curieuse manière. *slurp*.

Ici on en boit pour toute occasion et la fête n'est qu'un prétexte pour en boire d'avantage. Néanmoins il y aurait bien quelque chose à fêter. *slurp*. Puisque j'ai planté hier ma dague et que vous êtes là ce matin.


Sourire en coin, nouveau *slurp* graissant ses lèvres qu'il essuie avec aisance dans la nappe sous laquelle disparait le sourire, qu'il contient la voyant la coupe aux lèvres.

Savez-vous comment est fait ce vin ? Ne lui laissant pas la parole il assène la réponse. C'est un vin blanc auquel on ajoute un liquide blanc et poisseux, que l'on nomme résine, et ici il s'agit de celle du pin, lors de la fermentation. Cela conserve parait-il.

Aimez-vous cette mixture ?

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Astana
- « Mmh. Différence de culture. »

Réflexion balayée d'un revers de main aussitôt faite.
De toutes façons, vous les Sudistes vous êtes tous bizarres.
C'est comme votre foutu accent, je m'y ferai jamais.


- « Mais je constate que vous avez le prétexte facile, mon cher. »

Chez nous, l'alcool fort se mérite.

Elle lève son verre à son adresse, reprend une gorgée et fait mine d'écouter. Les hommes aiment déballer leur prétendue science, et les femmes savent parfaitement rendre le change. Ce qui est valable à l'inverse. Mais faire la leçon à l'Astana sur la Maitresse Boisson - meilleure des amantes qui soit - s'avère être une épreuve ardue. Mijaurée et roide sûrement, certainement pas inculte en la matière. La blonde fait claquer sa menteuse contre son palais. Non pas en signe d'impatience, mais plutôt d'un agacement teinté d'une pointe d'amusement.


- « Si je n'aime pas, en manderez-vous un autre ? »

Effrontée. L'espace d'un instant.
En même temps que la question suivante lui traverse l'esprit : demande-t-il par curiosité, ou par envie de satisfaire l'Invitée ?
Tsss. Au placard, ce genre de questionnement foireux.


- « Le Retsina est goûteux. Mais je lui préfèrerai toujours un vin rouge. Plus de caractère au rendez-vous. »

Et que Déos m'en soit témoin : tout est une foutue question de caractère.

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Jean.de.cetzes
Qu'à cela ne tienne.

Faites monter du vin rouge ordonna-t-il au dernier serviteur dans la pièce. Du Bordeaux, du Bourgogne, du Toscane et du Rioja. Laissez l'Anjou à la cave, elle n'y tient pas.

Si vous aimez déguster vous pourrez boire tout votre soul.

Etouffe un bâillement - et oui 6h du mat', couché à 3h... - et se passe la main dans les cheveux lorsqu'il s'aperçoit qu'il porte encore son bonnet de nuit... Damned ! L'enlevant, il grince des dents. Se lève et laisse la femme seule pour aller mettre son turban. Celui avec de la fourrure, histoire d'être raccord avec le peignoir.

Ne bougez pas, je reviens.

Lui s'en va, trainant ses pieds nus sur le sol. Le page revient, deux pichets dans chaque main.

Tout ça pour vous ?

Ouais un page mal poli qui parle aux convives... Enfin, quand le patron n'est pas là ! Et qui s'en va sans attendre la réponse en plus. Un pécore de la pire espèce en somme qui abandonne l'invité, seule au milieu d'une salle à manger vide, à l'exception des quatre pichets de vins et de deux calices. Celui d'Astana et celui de JdC.
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Astana
Fla... Non, honorée. C'est le mot. Honorée rien qu'à l'idée d'avoir autant de vins à portée de palais. Vous voulez conquérir une Danoise ? Inutile de chercher bien loin. Offrez-lui suffisamment de vin pour qu'elle s'y noie, et elle est à vous. Enfin presque. Disons plutôt que c'est une tendresse qui se monnaye. Faiblarde que tu es.

- « Oh, mais j'y compte bien. »

Bois sans soif. Dans quelques verres elle aura retrouvé toute la puissance de son accent natal, et tout ira pour le mieux. Ou le pire - pour les esgourdes de monsieur. Laissant le Comte à ses affaires urgentes de turban, notre exilée se concentre plutôt sur le cas des pichets. La grisaille torve s'illumine presque à l'arrivée de ces derniers, qu'Astana accueille chaleureusement sans un regard pour le pinailleur de service. C'est franchement con, s'il était resté elle lui aurait offert un verre dans le calice du maitre des lieux. Ne jamais sous-estimer le potentiel du personnel de maison, jamais. Pour les ragots surtout. Ainsi esseulée, la scandinave vide les deux coupes - oui, les deux - avant de remplir l'une de Bourgogne et l'autre de Bordeaux. Coupelles qu'elle chérit et entoure d'un bras quasi maternel.


La mercenaire en est là, à zieuter chacun des récipients pour choisir lequel elle attaquera en premier, quand la vision d'un Maleus sortant un "Averroës de poche" s'impose à son esprit. Grognement. La siphonée du bulbe roule des yeux, et se balance à elle-même, se foutant bien qu'on puisse l'entendre :

- « Oui, oui, je sais : « L'ébriété corrompt l'âme et affaiblit le corps. Elle prédispose au pêché. » Livre deux, verset quatre. »

Gna. Gna. Gna.
Hein. Bon. Voilà.

C'est pas aujourd'hui qu'elle va se mettre à respecter cette règle à la lettre non plus. Encore moins en si bonne compagnie.
Tout ça, c'est de la faute de la Rousse et de ses tonneaux de contrebande à la Cité des Saules, de toutes façons. [...] Que tu dis.

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Jean.de.cetzes
Tiens ! Laissons la mariner un peu dans son vin pour voir ce qu'il en restera !

Tranquillement Jean met son turban, l'enroule avec amour, comme sa manman le faisait. Une fois bien disposé, il se dit que finalement il s'habillerait bien en intégralité, histoire de changer un peu d'allure. Alors enfilage de braies noires, de bas blanc, de bottes rouges, bouclage de ceinture de la même couleur. Passage du mantel jaune, et par dessus le tout, jetage de la cape. Bref, la tenue habituelle aux couleurs de Toulouse. Epée au côté, dague de l'autre, bracelet de tissu au poignet - lui il ne le quittait jamais - et tant pis pour le col puisque le turban était déjà passé. Le voilà tout beau, presque tout propre, l'estomac remplie, mais toujours crevé. 3h de sommeil c'est trop peu. Mais bon il fallait faire avec il y avait une femelle en sa salle à manger. Mais était-ce déjà l'heure du gouter ? A voir. Jean était il un badin ? Serait-il surnommé le don Jean de Toulouse ? Prendrait-il un gros vent ? Ou ferait il enfermer la danoise pour ébriété et insalubrité ? Insalubrité ? Non ca ne doit pas être ca. Quoi que ? Non.. Enfin il n'espérait pas. Lubricité ! Oui voilà ! Ebriété et lubricité ! Hop on l'entrave dans la cave, voilà un gage. Une journée avec les rats. Haha ! Non trop cruel, après on allait l'appeler le tyran de Toulouse. Beurk. Pas comme Aymercah, ça puire. Autre chose il fallait trouver. Oh ce n'est pas l'envie qui lui manquait de la flanquer sur la table, et d'en faire ce qu'il voulait comme tout homme l'aurait sans doute fait, puisqu'elle lui avait donner licence de faire ce qu'il lui plaisait. Toutefois, cela en valait-il la peine ? Le risque de la vérole, le risque de briser un serment et surtout que cela soit découvert, le risque d'être déçu par une femme aussi froide que ses origines, le risque de se retrouver avec un bâtard. Tout autant de raison pour hésiter. Oui c'est un homme avec l'outillage habituel, mais modèle de luxe, avec cerveau intégré.

Alors plutôt que de sauter sur, et de sauter tout court, la danoise, il jeta un coup d'oeil discret à travers un interstice, et non encore l'intermiche, de la porte close,. Le spectacle valait le coup d'oeil. Une véritable pochtrone en prise avec le Très haut et le Sans Nom. Boira ? Boira pas ? 10 sous qu'elle boira paria-t-il. Il les donnerai aux pauvres s'il perdait.

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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
Contrairement aux divers racontars qui veulent que l'être humain ait peur de la solitude, du face à face avec son âme, la blonde se suffit à elle-même. Ou presque. Du vin, une baraque et des coins, c'est tout ce qu'il lui faut. Ses tocs aussi. Pas besoin de compagnie. Profitant de son isolement feint, elle remet un peu d'ordre sur la table. Ce qui consiste tout simplement à virer tout ce qui traîne aux quatre coins dans l'ultime but de les laisser vides. Vacants. Pourquoi ? Parce que. C'était Johannes le Blond et ses foutus coins. Ça l'est resté. Avec les chaises qu'on n'a pas le droit de maltraiter sous peine de recevoir une belle gueulante. Depuis, la danoise laisse du vide dans les coins - ou des coins dans le vide - et ne tape plus les chaises. Voilà.

Depuis, la blonde a écopé de sept rayures supplémentaires sur le capot, s'est liée à un Régicide, a élevé des blaireaux de Bassauges par intermittence, paumé ses cheveux, rasé ceux de Gaetan et s'en est retournée dans le Sud. Tout ça en un an. Ouais, paye ton déclin. À cette pensée, un ricanement amer survient. Bien vite noyé dans la coupe de Bourgogne qui lui faisait du gringue. Blondeur s'imbibe lentement en allongeant ses longues quilles sous la table, nullement offensée par la désertion évidente du Comte.


- « Mh. »

Il manque quelque chose. Le remède, fort heureusement, est à portée de main. La sénestre enfouie dans une large poche de l'habit réformé en ressort une pochette où se trouve tout un nécessaire à fumer. La pipe est bourrée d'herbes helvètes en gestes précis, et bien vite allumée à l'amadou. Je vais envahir ton antre d'une fumée bleue, Comte.

- « J'espère que vous n'avez pas peur du brouillard ! »


Vlam, retour à la civilisation. Parce que quand même, faut pas déconner. Il est passé où l'enturbanné ? Regard circulaire. Personne. Tant pis. La première bouffée lui arrache un sourire satisfait, en même temps qu'elle rejette sa tête en arrière pour en apprécier les premières effluves. En dépit du plaisir procuré, elle n'oublie en rien pourquoi elle est ici - ce genre d'occupation étant tout à fait à sa portée une fois de retour au Blaireau Vérolé, le confort d'un pieu en plus. Et à trop laisser un glaçon sur la touche, il fond, et finit par se volatiliser.
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Jean.de.cetzes
Mais quelle est donc cette odeur ?? Demanda-t-il en poussant la porte. Vous délaissez le vin pour pétuner ? Qu'est-ce à dire ? Que c'est de la piquette ? Cré nom de Diou !

JdC s'approcha et lui attrapa la pipe pour la taper sur la semelle de sa botte, en faisant tomber l'herbe odorante afin de l'écraser au sol pour éviter tout incendie. C'était l'ultime bravade qui consistait à contraindre la dame qui semblait si peu habituée à l'être, et à pénétrer son cercle d'intimité. Il n'était maintenant plus qu'à un bras de la blonde, pouvant l'observer de plus près. Une assez curieuse femme dans l'ensemble, pas très belle, relativement défiguré, passablement veille, dépourvue de cheveux, une balafre dans la nuque. Mais elle avait du répondant, ultime qualité chez une femme.

Il fit un tout petit pas de plus vers elle et attrapa l'une des deux coupes, la plus pleine, qu'il vida de moitié, d'une bonne rasade de gascon, plongeant un regard provocant dans le sien, étonné que pareille femme n'ait pas encore cillé et lui tendit la coupe.

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(Impossible de lire mes mp IG...)
Astana
Ma doue... t'as pas froid aux yeux, toi.

La blonde a la main leste et n'aime pas que l'on pénètre dans son espace privé sans y être invité. Pourtant, nulle effusion sanguine prévue en réponse à l'affront de la pipe. Sans un mot, la blonde observe les feuilles calcinées être réduites à l'état de simples cendres. Et c'est toujours sans mot dire qu'elle relève les billes, glaciales, sur le jeune imprudent. Elle ne lui donnera pas d'excuse, non, pour frapper en retour. À lui qui se veut prompt à faire la leçon. Tu ne me feras pas sortir de mes gonds. Pas tout de suite.

Joignant son regard en écho et reniant la coupe tendue, la danoise lui préfère celle précédemment entamée qu'elle soulage d'une partie de son contenu. Elle toise rapidement la tenue fraîchement enfilée, trop colorée à son goût, avant de revenir à l'homme lui-même. Qu'elle voit pour la première fois. Fougue de la jeunesse incarnée, oui, certes belle à voir mais trop parfaite à ses yeux. Laide et rebutante perfection. Jean de Cetzes ne semble pas avoir été suffisamment brisé par la force des choses. Trop jeune, trop beau, trop précieux, trop... Les vrais fêlés, fissurés, savent se reconnaître entre eux. Et si tu n'en es pas, alors dans quel camp es-tu ?

N'ayant pas bougé d'un cil, d'une once, Sa Blondeur rétorque après s'être rincé le gosier :


- « Si vous n'aviez pas quitté le navire pour aller enfiler votre costume de foire, nous n'en serions pas là. »

Toujours les yeux dans les yeux.
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Jean.de.cetzes
Elle ne bronchait toujours pas, et jouait elle aussi la provocation. Bien... bien ! Elle voulait la jouer écorchée vive, genre grande victime du temps qui passe - et ça se voyait - mal traitée par ses semblables, fracassée par les ravages de la guerre, brisée par les rivages rocheux de la vie ? Soit. Allons-y gaiement. Elle préférait boire à une autre coupe que celle qui lui était offerte ? Soit. Elle aurait droit au tout, jusqu'à la lie.

De foire ? Ah oui ?

Le sang de l'enturbanné ne fit qu'un tour, comme le verre qu'il tenait en main, la boisson se déversant sur le crâne nue du gougnafier, son autre main se posant sur la dague qui avait remplacé celle qu'il avait laissé à Maleus, ou plutôt à son plafond, au cas où.

J'ai votre gage. Vous devrez vous comporter en femme au foyer durant toute une semaine, avec manières, vestures, et parlé. Pas de fumé, pas d'alcool, pas de jurons, pas de rixe, pas d'arme. Ah et vous enfilerez une perruque pour l'occasion, histoire que ça fasse vrai. A la fin de cette semaine, vous reviendrez me voir, au même endroit, mais en soirée cette fois. Vous aurez alors acquitté votre dette.

Il fit un demi pas en arrière, histoire de ne pas se prendre un coup de lame dans les roubignolles et la toisa une nouvelle fois.

Toujours iris contre iris.

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Astana
Touché. Et tant pis pour les principes.

Ainsi trempée, la danoise beugle. Fort. Et dans sa langue natale. Parce qu'il vient de gâcher une promesse d'ivresse, aussi sûrement qu'il a foutu en l'air les efforts de prime fournis. Bien que piquée au vif, la nordique ne se fait pas Ragnarok pour autant. Restée assise, elle prend le temps. Premièrement de passer la langue sur ses lèvres pour ne pas en perdre plus encore, deuxièmement de s'essuyer la trogne d'un revers de manche, les yeux toujours rivés sur le de Cetzes, et finalement d'encaisser la nature profondément humiliante du gage. Pire, c'est une insulte. Tique et vrille.

Sourire feint, et inclinaison de tête. Maigre carcasse dépliée venant se planter à quelques centimètres du tyran.


- « Bien. »

Ah ?

- « Mais puisque vous voulez faire de moi votre chienne et me confondre en soumise, permettez que je vous offre ceci. »

Et c'est le revers de main, cinglant, qui vient s'écraser sur la joue Comtale. Sans le moindre regret. Défiance, défiance.
Elle fait deux pas en arrière, termine sa coupe, l'abandonnant à son sort sur le plancher, et s'en va pour prendre la porte.

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Jean.de.cetzes
Elle encaisse. Ca se voit. Le sourire affecté qui ne trompe pas l'oeil averti, l'oscillation du crâne qui exprime d'avantage le choc que l'acquiescement non plus. Pas plus que l'approche du corps qui signifie le rejet en bloc de la situation. Seul l'honneur la liera puisqu'elle a donné sa parole. Ne lie-t-on pas les hommes par celle-ci contrairement aux boeufs qu'on lie par les cordes ?*

Clac ! On putaing ! Il ne l'avait pas vu venir celle là. Ouch. La bague noire dans la mâchoire, l'emprunte des doigts rougissant la joue heurtée, l'orgueil blessé... ça pique, ça brule, ça heurte. Et dans une certaine mesure ca excite, de différentes manières d'ailleurs. Finalement peut-être s'était il trompé de gage. Celle-là aurait bien mérité qu'il la rattrape, qu'il l'attrape, qu'il la plaque contre un mur, déposant le cerveau tel un joueur de soule mal luné, préférant à la tempérance toute aristotélicienne une réaction masculine épidermique en réponse à l'offense féminine, sorte de vengeance jouissive, unissant les corps, réconciliant les chairs meurtries et les coeurs blessés, en une complainte concupiscente. Mais déjà elle se retire en félin venant de donner de la griffe, avant même qu'une réaction ne soit possible, et laisse le Comte aux abois. Décemment il ne pouvait se porter à sa poursuite. Son orgueil l'en empêchait fermement. Si elle était resté, là, quelques secondes de plus, son sort était fait. Mais lui courir après ? Jamais. Elle attige ? Il se fige et se raidit et laisse ce cul rabat-joie se mouvoir vers la sortie.

Regard noir.

Regard sinistre et hostile que peu lui connaissent.

Tout pouvait s'y lire avec aisance, pour une fois.


*hrp : Loysel : "On lie les bœufs par les cornes et les hommes par la parole."
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