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[RP] Hôtel de Cetzes

Jean.de.cetzes
Au claquement de langue, crois comprendre que le Matou s'offusque de ne pas avoir été présenté au dog. Qu'à cela ne tienne ! Je vous présente ma chienne. Querelia. Un dog de Bordeaux pugnace mais aimable si l'on sait si prendre.

L'Andorran propose donc une opération boursière. Intéressante. Avec possibilité d'OPA ?

Un proche parent... C'est qu'à part le pater familias il n'y avait personne. Et aux dernières nouvelles... il s'était fait curé ! Le con ! Et pour le coup la dissolution du mariage ce n'était pas trop dans les moeurs du tyrannique de Cetzes. Car oui, il y en avait un mais ce n'était point Jean. C'était François ! Vous m'honorerez dites-vous ? Pouah... Des moeurs souples en Andorre. Je ne sais si je dois comprends bien la chose. Toujours est-il que l'avenir je n'y crois guère. Nous avons bien vu ce qu'ils ont fait par le passé. Quiproquo ? Oui, mais volontaire.

Qu'entendez-vous par bien la doter ?
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(Impossible de lire mes mp IG...)
Natale
Il jeta un nouveau regard à la chienne, chienne de vie hein !
- Vous honorer... Enfin, vous faire profiter de mes largesses est une formule plus appropriée.
Le ton de la voix s'était à nouveau fait plus rond et plus agréable.
- L'avenir, Messer, l'avenir, n'est justement point celui que l'on a connu jusque-là. Fort heureusement d'ailleurs. C'est un autre de mes objectifs justement, de pouvoir avoir foi en l'avenir. Ah ! ah ! ah !
Quelques exclamations d'un rire machiavélique vinrent ponctuer la fin de ses propos.
- Vous comprendrez bien assez tôt je l'espère si nous pouvons unir nos forces vous et moi.
Et pour revenir aux détails de l'affaire...
- ... La doter, une terre, un domaine, un patrimoine, une seigneurie... un fief quoi. Ttttttt...
Il mit la main devant comme pour stopper toute opposition, avant de la rabaisser sur sa cathèdre.
- Je sais ce qu'un Héraut tel que vous peut me rétorquer face à cela, tant de tracas dont on voudrait m'accabler... J'en fait mon affaire et, s'il vous plairait d'admirer la puissance mon lignage je vous invite à un petit voyage pour le Premier jour de Novembre. Vous serez étonné je l'espère.
Ouais, c'était un homme plein de surprises.
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... et baron de Saint-Jean-de-Luz
Jean.de.cetzes
Couchez se.. Querelia ! Couchez ! La belle remuait frénétiquement la queue et commençait à lui lécher la main ce qui était à proprement dit dégoutant vu la taille de la goule de la bestiole.

Pardon cher ami. Que disiez-vous déjà ? Et de boire histoire de ponctuer une question purement inutile. Ah oui, m'honorer, me doter, et me faire admirer votre lignage. C'est décidément confusant comme dirait Pignon.

Et bien j'accepte avec plaisir votre invitation. Cela me changera d'air pour quelque temps, et puis j'ai toujours aimé les voyages. Le turban s'abstiendra de tout commentaires sur les fiefs vu l'état du dossier.

Quant à votre nièce, il me faudra la rencontrer, vous vous en doutez, avant de me prononcer.
Natale
Bien que Natale sourit, il voit bien que son hôte se méfie, qui plus est il voulait vérifier l'état de la marchandise. Vas-y hé ! C'est de la bonne quand même !
- Hum
Natale huma donc afin de s'éclaircir la voix face au spectacle du chien baveur. Le Bourgeois semblait avoir une relation des plus particulière avec sa bête. Certainement l'effet du turban, maintenir le cervelet trop au chaud vous fait prendre de ces lubies parfois.
- Hum, donc... ...mais bien entendu. Ce sera un plaisir que de vous recevoir aux Trois renard pour vous l'y présenter, ainsi que de faire route en votre compagnie.
Si le Blond se faisait un expert en truanderie et autre mirages hypothétiques, il savait que là il pourrait lui en mettre en plein les mirettes. Ce sera Végas !
Il ne restait plus qu'à s'occuper du cas Andréa. Et ça c'était pas une mince affaire.
L'Andorran se releva, le sourire affable regagna son visage lumineux.

- Messer, ce fut un plaisir que de prendre langue avec vous sur ce sujet important pour nos deux Maisons. Vous êtes un homme d'honneur et j'ai bien fait de venir chez-vous.
Blabla, vas-y que je te passe la pommade.
- Ce n'est pas la peine de me raccompagner, je connais le chemin.
Un coup d’œil au chien...
- Passez une bonne journée. Oui ! A ce soir ! Nous vous invitons au souper.
Un petit signe de la main pour conclure et tourner le dos pour faire face à une destinée qui se poursuit par la descente des escaliers de la demeure des Tzetze.

Devant le logis du Maitre de Toulouse il s'entretient avec Spok qui l'a attendu jusque-la.

- Bien, va trouver ma femme et dis-lui de prendre ses robes et ses plus belles parures, quand à moi j'ai une petite course à faire avant de m'en aller retrouver ma nièce. Allez !
Un petit coup de talons et Ferrari embraye pour une destination que seul le Blond connait... Une petite surprise pour le Maitre, yerk.
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... et baron de Saint-Jean-de-Luz
Philippe.de.cetzes
    Le 13 octobre, lendemain de la mort du Roi.

Arrivé dès potron-minet*, le petit Philippe découvrit l'hôtel de son père. Celui-là même, où, la veille, il s'éteignit. L'équipage qui l'avait menait ici chemina toute la nuit, transportant dans une assez luxueuse voiture le très jeune Prince qui rampait encore plus qu'il ne marchait, sauf à lui tenir la main et à le faire léviger juste au dessus du sol, ce qu'il faisait avec bien peu de grâce, lui qui était fort enrobé, comme il se devait. De grosses joues, un bon petit ventre rond, des ovales en guises de bras et de jambes, il avait tout de la réplique miniature du bibendum qui serait l'effigie d'une marque de pneu. Signe de sa bonne santé physique et mentale, sa nourrice était fière de sa réussite. La juvénile altesse était pleine de vie et animé d'une bonhommie rafraichissante. Humeur qui se manifestait non par la parole dont il n'était pas encore maitre, mais par d'agréable babillage lorsqu'il voyait passer oiseaux ou papillons, qui n'avaient pas encore déserté un monde frappée d'une infâme pollution post-moderne. Sa joyeuseté, ses sourires et son pétillant petit regard faisait le bonheur de toute une maisonnée. Il n'avait pas les tendances de certains enfants à la méchanceté. Lui n'écrasait pas, pas encore, à satiété, tout ce qui passait proximité de lui. Les fourmis, il les prenait dans sa main pour les observer. Il était en fait curieux de tout et exprimer tout cela avec joyeuseté. Un babillage par là, une succession de consonnes par-ci. Tout un langage guère compréhensible des êtres doués de raison mais qui exprimait pourtant tout une batterie de sentiments divers et variés.

Las. L'allégresse ce jour là ne fut que celle du levée. L'arrivée face à l'hôtel en deuil, drapé de noir, ce qui avait couté fort cher. Mais ça le petit ne le savait pas et seul un sentiment de peur l'anima en voyant ce bel immeuble assombri par une parure tristement sombre. La mort de son père prenait forme, là, devant ses yeux. La symbolique de la couleur parlait davantage à ses yeux que tous les discours que ses oreilles avaient entendu et guère assimilés. Son père, le Roi, était mort. Oui. Mais que cela pouvait-il bien dire ? Aujourd'hui il le savait. Il le comprenait. Il le sentait en son coeur et en son âme. L'instant était au drame. Les mines tristes qui l'entouraient, les vêtements aux couleurs foncés qui habillaient la Cour présente autour de lui et dans la maisonnée, comme le silence assourdissant qui le nimbait, ne laissaient aucune place au doute. La mort avait frappé. La même mort qui avait frappé l'oiseau qu'il avait trop serré contre lui et qui d'un instant à l'autre s'était trouvé inanimé. Ainsi donc son père s'en était allé, sans vie, sans mouvement, sans parole. Il n'y aurait plus alors qu'un corps sans mouvement, sans entrain. Cet homme qu'il n'avait que peu vu et connu, mais qui était présent tous les jours par la bouche de son entourage, n'était plus.

L'entrée dans l'hôtel fut lente, ponctuée de gestes de compassions qui l'amenèrent, de porte en porte, à celle de la chambre du défunt. Là une odeur d'encens baignait le couloir où les lumières vacillantes de quelques bougies éclairaient à peine l'endroit où la lumière naturel n'accédait plus. Tous les contrevents étaient clos et seul quelques fenêtres laissaient passer un mince filet d'air pour aérer la bâtisse, pour que les vivants puissent, eux, respirer. À ce moment là le garçon eut envie de s'enfuir. Son coeur semblait sécher à mesure qu'il avançait vers ce lugubre endroit. Serrant contre lui son doudou que l'on prit la peine de lui arracher tout en le raisonnant sur l'inconvenance de se présenter ainsi devant le Roi son père, il était désemparé. Devrait-il se présentait seul ? Oui murmurait-on derrière lui. Les adultes affirmaient que c'était une épreuve qu'un futur Grand du Royaume devait affronter seul. Sa nourrice réussi toutefois à convaincre, in extremis, de commettre une entorse à ce protocole, pour qu'elle accompagne, le Prince. Comment pourrait-il se présenter devant le Roi autrement qu'en rampant sans son aide ?

C'est ainsi que le pauvre enfant entra dans la pièce, aidé par sa protectrice du moment, et que derrière lui se refermèrent les battants de la double porte. Comme toutes les femmes qui s'occupent d'enfants aimables, les liens fort des mères de substitutions se tissent, et la volonté de protéger et d'aimer se fait comme celle des mères biologiques. Celle-là, l'impératrice, ne devait d'ailleurs pas être bien loin. On lui avait dit au rejeton que sa mère était présente. Mais à vrai dire il la connaissait encore moins que son père qui était maintenant à proximité, étendu, là, sur son lit de mort. Restant interdit devant la royale dépouille, le jeune duc d'Etampes, fut tristement touché par celui qui lui semblait, plus grand mort que vivant. Au sens littéral. Le corps sans vie semblait d'une longueur effarante, davantage encore lorsqu'il s'en approcha. Celle qui l'accompagnait l'aida à se hisser sur un petit marche pied posait à son attention, au bord du lit et sur lequel il pu se pencher pour voir une dernière fois le visage paisible de son père. Celui qui lui resterait en mémoire le reste de sa vie. Celui de son "papa", qu'il articula pour la première et sans doute dernière dois, à défaut d'un homme à qui le dire.

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« Zelhaborons notre avenir ensemble. »
Philippe.de.cetzes
Voilà longtemps lui semblait-il que son père n'était plus et qu'il avait fait de cet hôtel très bourgeois le sien. Les souvenirs omniprésent de son géniteur avaient ainsi laissé place à une vague & fugace tristesse. L'hôtel avait retrouvé, peu à peu, une activité normale et une vie agréable voir joyeuse. La cave, qui faisait office de grenier & de cellier, n'avait en revanche guère changé et conservait son caractère gargantuesque. Même, elle s'était agrandie grâce à l'acquisition de l'hôtel voisin qui permettait de presque doubler la surface de la demeure. Et, comble de la satisfaction, l'achat fut réalisé pour rien grâce aux bons soins, intéressés, de l'intendant, en faveur de la veuve qui y vécu jusqu'à sa mort. La bonne affaire assurée que le viager signé in articulo mortis ! Comme à l'agréable pouvait se joindre l'utile, l'agrandissement ne serait pas sans destination compte tenu du nombre d'habitants potentiels de la bâtisse. Car outre les membres de la famille, les suites de ceux-là et leurs serviteurs respectifs occupaient grand place et il fallait pour tout ce monde trouver à la fois de quoi conserver les denrées, et en permettre le couchage ce qui n'était pas une mince affaire au quotidien. Heureusement de bons intendants, aidant le brave Réginalde, s'activaient d'Etampes à Toulouse, à pouvoir la mesnie où qu'elle se trouva. Et, ce jour, c'était bien ici, à l'hôtel de Cetzes, que Philippe logeait, à l'occasion des allégeances à la nouvelle comtesse de la province. Il s'y rendrait dès le lendemain pour accomplir son devoir. Mais pour l'heure, sur le souvenir de la pièce de théâtre qui fut donnée à Castelnau, il espérait un jour redonner une grande fête comme son père avait pu le faire autrefois, à Toulouse, belle cité trop endormie.
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« Zelhaborons notre avenir ensemble. »
Diatessaron
[Un jour ou deux après la pièce.
Je suis pas pointilleuse ]


    Λprès la prière du matin, Laüstic s'était occupée avec ferveur à s'échapper de l'hotel pour aller fureter dans les marchés toulousains avec la populace matinale, tache de domestique qui ne lui incombait évidemment guère, mais dont elle s'acquittait avec assiduité dans l'espoir éternel de choper au passage une des premières pommes du jour et dénicher quelques merveilles d'artisanat. Il faisait encore froid, de sorte qu'elle portait toujours de lourdes jupes de samit doublée et un épais mantel ouvert sur son bliaud, dont elle pouvait rabattre le capuchon de vair sur son visage lorsque cela était nécessaire. Pour le reste, elle avait déjà dévoré une bonne moitié de sa matinée et rayé de sa liste deux activités; et voilà qu'elle se retrouvait presque inactive. Mais il était tôt, encore - elle était diaboliquement matinale. Pas question d'aller sauter sur le lit de qui que ce fut. De retour dans l'imposante batisse, Laüstic se réfugia donc dans une salle à l'étage, tandis qu'un domestique à sa demande faisait flamber du petit bois pour son bénéfice, puis déplaça tout près son tabouret et l'écritoire en bois qui devait supporter son livre.

    Цne fois installée, elle choisit soigneusement le passage qu'elle souhaitait relire - c'était à la vérité bien inutile puisque, le connaissant par coeur, elle se mit tout naturellement à le fredonner, en douceur d'abord, puis à le chanter. De sorte que bien qu'elle fût arrivée au bout de la page, elle n'éprouva nul besoin de la tourner. Au contraire, elle occupait ses mains d'une quenouille et d'un mouchoir de chainse qu'elle s'appliquait à broder en personne, partageant son esprit tant entre sa chanson que l'usage qu'elle en ferait. Et tandis que ses doigts rendus agiles par l'entrainement allaient et venaient, piquaient et tiraient, elle se perdait en rêveries aimables : L'offrirait-elle en gage d'amitié à son cousin, ou peut-être à d'autre membres de son entourage dont elle n'avait poinct encore vraiment fait la connaissance ? Elle vivait auprès d'eux depuis maintenant quelques semaines. Ou la vaillante Maï, qui demeurait à son côté depuis déjà une poignée d'années ? Ou bien ferait-elle parfumer le tissu, afin de le donner en faveur à un chevalier afin qu'il defendît ses couleurs aux joutes à venir de Castelnau...

    t tandis qu'elle chantait ses évangiles de quenouilles, trouvant dans le geste machinal le réconfort de l'absence de pensée sérieuse, la voix du Laüstic se déversait dans la pièce et les couloirs, d'une douceur toute bienveillante, gorgée de jeunesse et de confiance joyeuse. Le chant ne fut interrompu que par un sursaut de surprise; une simple exclamation, doublée d'un mouvement de la main comme si elle cherchait à chasser la douleur rien qu'en l'éventant; d'inattention en rêverie, elle s'était piqué l'index avec la quenouille, de sorte que trois gouttes de sang rouges étaient venues souiller le tissu blanc. L'affaire était cocasse, la douleur plus aïgue que véritablement terrible, le présage bien mauvais. Diatessaron fronça les sourcils, demeurant bêtement à observer la grosse goutte ronde qui se formait sur la pulpe du doigt pour bientôt venir rouler diligeamment le long de la phalange, tandis que le mouchoir demeurait dans sa paume gauche. Elle n'osait pas même crier; elle était abasourdie. Enfin elle se leva, abandonnant là le feu et l'ouvrage, et sortit en trombe par la porte et dans les escaliers à la recherche de quelqu'un avec qui partager sa vision; comme dans un rêve elle progressait sans logique, les cheveux épars et le souffle court, serrant sa dextre rouge contre sa poitrine de sa senestre et les pans de son bliaud flottant autour d'elle, jusqu'à éventuellement finir par se heurter à quelqu'un qui aurait eu l'idée bien saugrenue de se trouver sur son passage.

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Diatessaron

    La douleur irradiait tout son organisme.

    De franchement pâle, la meschine était devenue livide, tirant presque sur le jaune; elle s'était réveillée fièvreuse et faible, et lorsqu'elle tentat de prendre un déjeuner, ne sut le garder dans son estomac. Elle craignait la maladie de toutes ses forces et tomba aussitôt dans un état de ferveur religieux profond, adressant au Ciel cinq prières quotidiennes à la fois pour se repentir de ce qui lui avait valu pareil état, et demander sa guérison. Eût-elle été à Lévis, elle serait allée se jeter auprès de leur bonne Léanore ! Mais ses activités de tribun l'avait retenue à Toulouse, en l'ostal familial, et elle craignait maintenant de sortir en public. C'était d'ailleurs, quoiqu'elle n'osât l'avouer, autant par crainte d'être contagieuse que par crainte d'être vue alors qu'elle était au plus mal. Ce n'était guère digne d'une demoiselle; alors Laüstic gardait le lit, se nourrissant tant bien que mal de bouillie de maïs, de prières et de récits courtois. Elle avait défendu qu'on fît prévenir son cousin, craignait qu'il n'accordât à l'affaire plus d'importance qu'elle n'en avait; mais la prévenance qu'avaient certains domestiques à son égard l'empêchait de savoir qui était informé ou non de son état précaire.

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Aryanna
    " Refuser la rencontre avec autrui, c'est s'appauvrir "
      - Pietra Viva, Léonor de Récondo


[Le 12 Juillet, en fin de matinée]

La noire était arrivée en Tolosa la veille. La priorité de son arrivée, avant de débuter toutes choses était de voir un médecin et de se soigner. En effet, elle ne pouvait décemment pas aller à la rencontre du Coms malade - et atteinte de deux maladies, de surcroit -. Et ainsi risquer de le contaminer ou de contaminer sa mesnie. L'oiselle avait donc préféré jouer la prudence, et elle avait ainsi suivit les instructions du médicastre Cumluna à la lettre et au petit matin la vie était plus belle.

C'est donc en fuxéenne guérie qu'elle pu se rendre en l'Église Saint Sernin assister à la messe. Et c'est à l'issue de celle-ci qu'Aryanna se rendit jusqu'à l'hostel particulier del Coms Philippe de Cetzes, pour le rencontrer.

Arriver au devant de l'hostel, la noire eut un momet d'appréhension. Elle ne savait comment tout cela se passerait. Elle avait accepté de répondre à la requête du Coms, étant donné qu'elle souhaitait s'impliquer davantage. Toutefois, elle espérait qu'elle serait à la hauteur. Les leçons d'ambassade donnée par l'ex-Chancelière et amie, Manga, pourraient - de nouveau - avoir leur importance. Elles avaient servi lors de sa visite en Espagne, il était de faire bonne figure.

Après avoir passé les premières portes de l'hostel de Cetzes, la donzelle se présenta à celui qui semblait chargé des visites, le maitre majordome sans doute :

"
Bonjorn Sénher.
Aryanna. El Coms Philippe a été informé de ma visite, ce jour.
"

Elle l'avait ensuite laissé aller quérir son maitre et était restée dans l'entrée de l'hostel, son regard ayant glissé vers l'extérieur, tout comme ses pensées.

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Le sang se lave par les larmes et non par le sang. [Victor Hugo]
Philippe.de.cetzes
Le jeune Comte était bien en son Hôtel en la matinée du 12 juillet. Qu'y faisait-il ? IL écrivait ? Quoi ? Non pas ses mémoires, il était trop jeune pour même y penser et l'époque n'était pas à la précocité de ce genre là. Le temps n'était pas venu où l es post-adolescent traumatisé écriraient le vide intersidéral de leur courte vie. Il écrivait simplement quelques missives comme Figaro aurait mesuré l'espace nécessaire à l'installation de son lit. Une activité simple et presque triviale à laquelle il ne rechignait pas, aimant tant le contact du parchemin que l'odeur de l'encre fraiche. Il attendait vaguement de la visite, mais il n'avait pas la date du rendez-vous pris un peu à la volette, autrement dit à la volée, sans véritablement de raison, ne connaissant guère celle qu'il invitait que de nom. Invitait-il le Sans Nom, un assassin ou une exquise créature du Divin ? Aucune idée, il prenait un risque et au fond, il aimait l'idée de la nouveauté. Ses gens lui avaient déconseillé la rencontre, mais il n'était pas parti en Sicile âgé pour braver le danger à peine haut comme trois pommes pour s'inquiéter d'une féminine rencontre, bien que d'aucun dirait que les plus dangereuses créatures sont féminines !

Vous dites ? Ah. Oui. Et bien faites la entrer, je vous en prie. Et laissez-nous que nous discutions en paix. Merci.

Philippe abandonna alors sa correspondance à la faveur de l'immente rencontre et jeta un coup d'oeil sur la pièce qui l'abriterait. Tout semblait à peu près en ordre dans ce bureau assez bien garni de tapisseries estivales et décoratives - celles d'hiver parant le froid ayant été remisée depuis le joli mois de mai. Quelques confortables assises siégeaient face au large et long bureau en bois massif et un haut meuble composé d'étagères emplies de parchemins achevaient la sobre décoration de l'espace consacré à l'étude et au travail.

Je vous en prie ma dame, Son Altesse Royale le Prince de Cetzes va vous recevoir. Suivez-moi.

C'est ainsi que fut emmené la doña jusqu'à son hôte et fut annoncée à lui selon le protocole. Qu'alait-il maintenant advenir ? Tout était à écrire, enfin, à vivre.
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« Zelhaborons notre avenir ensemble. »
Elisa44

Enfin j'arrivais a Toulouse a peine ai je posé mes malles dans une quelconque auberge et prit un bon bain que je demandais l'adresse de la demeure du Comte et Prince de France. On me l'indiqua et je me mis en route. J'avais revêtue une belle toilette de couleur sombre au vu du deuil de la Reyne Angélyque.
J'arrivais enfin devant la demeure l'hotel particulier du Prince de France. Je passais les grilles et me fis annoncer a un majordome


Le bonjour sieur je suis Elisa Adéle Bernadotte de Gotland Son Altesse Royale Le Prince De Cetzes attends ma visite

Je patientais le temps que l'homme m'annonce auprès de son Princier maitre et je vérifiais que ma tenue n'est point de plis disgracieux et que les méches blonde soient bien a leur place. J’espérais beaucoup du Prince, après avoir servit deux Impératrices je priais le Très Haut de servir un Prince de France. J'avais laissé derrière moi un champs une belle et jeune Duchesse et en Bourgogne mon père mais il fallait que j'avance. Si je pouvais je servirai et la Couronne de France et le Prince. J'attendais beaucoup de Son Altesse Royale
Aryanna
[Toujours le 12 Juillet]

L'oiselle était resté un cours instant les yeux perdus au dehors. Regard ensorcelé par la faible agitation de ce dimanche matin et esprit vagabondant sur les pavés toulousains. Elle réfléchissait à cette future entrevue, ne sachant réellement ce qui pouvait l'attendre au-delà de ces portes, de ces escaliers, quelque part dans une des pièce de cet hostel particulier. Plus ses yeux longeaient les pavés et plus la donzelle repensait à cette missive, arrivée un midi alors qu'elle se trouvait en dehors de la ville d'Albi, avec ses compagnons d'armes. Ce pigeon l'avait intrigué tout d'abord, réponse avait été donnée ensuite et rencontre avait été plus ou moins prévue ensuite. Après qu'on lui ai donné congé militaire, la noire était donné partie pour la capitale, en informant le Coms. Et voilà où elle était aujourd'hui, au sein de cet hostel de Cetzes, attendant le retour du maitre majordome.

Et comme elle songeait au loup, un instant après, il était là et l'accompagnait jusque le Coms. La fuxéenne tâchait de ne pas laisser son esprit vagabonder outre mesure, alors qu'elle passait dans les couloirs, à la suite du sénher. L'appréhension grandissait doucement en son for intérieur et elle tâchait de recouvrer son calme avant d'être introduite dans la pièce. Après tout, cela ne pouvait être si complexe, à moins que le Coms Philippe de Cetzes soit aussi froid et implacable que son prédécesseur, Julian de Calderon, elle pouvait être un peu plus détendue. Toutefois, le doute demeurait, ne l'ayant encore jamais rencontré, elle ne savait à quoi s'attendre, mais savait au moins qu'elle pourrait tirer partie des leçons d'ambassade reçues.

Une fois annoncée auprès du Coms, Aryanna avait été introduite dans le cabinet de travail. S'avançant lentement vers lui, elle s'arrêta à bonne distance pour effectuer la révérence d'usage et ouvrit la bouche dans le même temps : "
Vostre Grandeur, Bonjorn ". Puis elle s'était tut, laissant au Coms le soin du reste : la faire se redresser, commencer la conversation, lui demander de sortir, etc.
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Le sang se lave par les larmes et non par le sang. [Victor Hugo]
Philippe.de.cetzes
La première doña attendue fit son entrée, et Philippe ignorait que ce jour il en recevrait deux en ce calme dimanche d'été. Au dehors, il est vrai qu'on entendait peu de bruit. Les charretiers étaient à la messe ou à l'abris dans leurs maisons de pierres. Les travaux de reconstructions de la capitale avait cessé le temps d'une journée. Les poissonnières n'interpellaient plus les passants pour leur refourguer leur marchandise. Une agréable journée, en somme, pour ce jeune homme qui n'aimait guère la dense activait de la ville. Quoi qu'il aimait la contempler, mais guère y prendre part, préférant le calme de ses fiefs au bourdonnement sourd de la cité.

Lo bonjorn doña. Lo bonjorn. Soyez la bienvenue en mes appartements. Le jeune Comte par courtoisie trouva normal de se lever de sa chaise et de quitter le confortable coussin de plume qu'il avait sous les fesses pour accueillir la Toulouse qui avait accepté son invitation. Il alla même au devant d'elle, contournant la lourde table. Mais, à la politesse des grands, la jeunesse venait ajouter son lot de maladresses, celui du silence gênée de ne trop savoir quoi dire, celui de l'observation de l'interlocuteur qu'il découvrait pour la première fois. De contempler la jeune femme à la vingtaine, et donc plus âgée que lui, d'en découvrir la noirceur de ses cheveux et de ses yeux dans la pâleur du bureau calfeutré de la trop vive lumière du soleil et de sa chaleur. Il posa alors ses fesses contre l'avant du bureau, face à elle, avant d'essayer de reprendre, ou plutôt d'entamer, la conversation.

Je vous remercie d'avoir répondu à mon invitation, même si je vous avoue ne pas trop savoir pourquoi je l'ai envoyé, ni pourquoi vous l'avez accepté. Autant être franc, cela pourrait promettre quelques échanges. Tenez, oui, pourquoi êtes-vous venu à ma rencontre pour cette invitation personnelle. Seriez-vous une impénitente curieuse ? Lui l'était, alors pourquoi pas les autres ?

Pendant ce temps, plus bas, à l'entrée de l'hôtel, une autre doña se présentait. Celle-ci lui avait écrit et la situation était donc inverse. C'est lui qui avait accepté l'entrevue et la doña arrivée semblait savoir ce qu'elle voulait. Néanmoins, Philippe n'imaginant pas recevoir deux personnes en même temps avait de tout temps donner consigne à ces gens de faire patienter dans pareille situation les visiteurs. Aussi la domesticité l'accueillie et l'introduit dans un petit salon de l'hôtel pour lui faire servir une collation. Lui assurant que dès que le Comte serait disponible, il la recevrait.
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« Zelhaborons notre avenir ensemble. »
Elisa44
Un domestique vient a elle l'amenant dans un petit salon et lui proposa de quoi se rafraichir le gosier lui expliquant que le Prince recevait déjà une personne mais que dés qu'il sera libre il la recevrait.

Élisa devait donc patienter. Elle demanda un jus de fruit et le dégusta dés qu'il lui fut servit
Aryanna
Au salut retourné, la noire sortie de sa révérence, releva la tête - ni trop haut, ni trop bas, pour ne pas paraître respectivement insolente ou réservée - et glissa ses onyx sur le Coms Philippe. Profitant de ce qu'il se déplaçait, contournant son bureau, pour le détailler davantage. Il était jeune, sans aucun doute plus qu'elle - puisqu'elle est vieille, célibataire et un peu folle ; un fort mauvais ensemble pour la vingtaine -, avait les cheveux sombres et la prestance d'un enfant issu d'une grande famille. Mais trêve d'examen, les grandes lignes avaient été perçues, le reste serait à apercevoir durant leur conversation si l'occasion lui était donnée.

Le laissant s'asseoir contre son bureau, l'oiselle adopta une posture moins rigide, détendant ses épaules, elle glissa et joignit ses mains derrière son dos. Position plus confortable et moins sérieuse que lorsqu'elle s'était relevée de cette révérence usuelle ; position qui se voulait également plus avenante et apaisante pour une conversation, plutôt que de ressembler à un mur de glace sans expression. Ce n'était ni le lieu, ni le moment pour paraître de méchante humeur, surtout qu'elle ne l'était jamais. Tout comme une posture qui lui empêcherait de glisser ses mains jusque sa longue tresse et de la faire et la défaire à loisir. Jouer avec ses cheveux ne l'aiderait certainement pas ici, quand bien même elle adorait faire cela en temps normal.

Restée silencieuse pour laisser à Sa Grandeur le choix de la conversation, elle ne pu qu'esquisser un sourire à l'écoute de ses remerciements et de sa double question. Double question tout à fait pertinente, qui la plongea un instant dans un questionnement personnel : Était-elle curieuse ? Et, surtout, curieuse à un tel point ? Son sourire s'élargissant lentement sur ses lèvres, la fuxéenne ouvrit donc la bouche : "
Votre Grandeur m'a, certes, intrigué en m'envoyant cette missive à laquelle j'étais loin de m'attendre. Toutefois, la curiosité n'a pas été seule maitresse de ma venue ici. Vous aviez émis le souhait de me rencontrer et on ne saurait refuser une rencontre avec son Coms, surtout quand nous travaillons pour les Institutions Tolosana ". Elle avait stoppé là sa réponse, se laissant une seconde d'attente afin de reprendre une petite bouffée d'air, puis ajouta : " Et surtout lorsque l'on s'intéresse al Comtat ". Puis elle avait conclu, simplement : " De la curiosité il y avait, tout enfant du Très-Haut en est pourvue, mais point que cela donc ". Le sourire qui avait disparu de ses lèvres alors qu'elle répondait au Coms de Cetzes, était revenu s'y glisser, et elle tâchait de ne pas répondre avec trop d'exaltation ou de fougue, de garder la bride sur ses émotions. A cette entrée en matière franche et bien trouvée, la réponse avait été toute aussi entière, honnête. Sans doute ne manquerait-elle point de lui poser la question en retour, mais un peu plus tard, alors saurait-il peut-être quoi penser de son côté intriguant. Mais pour l'heure, Aryanna ne pouvait réellement poser de questions en retour, en tant qu'il ne savait pas pourquoi il l'avait fait venir ici, ou du moins qu'il n'en savait pas davantage par rapport à sa prime missive.
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Le sang se lave par les larmes et non par le sang. [Victor Hugo]
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