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[RP] Vies et Péripéties au domaine d'Ytres...(Manoir d'Omby)

pnj
Se relevant de cette chute imprévue, l'archer pesta et cracha de nouvelles insanités.
C'est avec un visage déformé par la haine, qu'il tira un coup sec sur la chevelure de Nefi à terre quand il entendit un LÂCHE MA MAMAN !!! AH !!! retentissant.
Encore une femelle, qui venait de ramener ses fesses.
Cette bâtisse en était-elle remplie ?
Il n'en crut pas ses yeux devant la naïveté et bêtise de cette dernière qui pensait être capable de le mettre à mal.
Et pitoyable, car en la reluquant, un simple constat sautait à ses yeux: une vulgaire pucelle rêvant encore de doux prince charmant.
A s'il en avait le temps, lui ferait tâter de son dard à celle-ci aussi.
La voyant foncer sur lui, tête baissée, une arme certainement de pacotille, un rire méprisant sortit du fond de sa gorge.


Pauvre sotte, par les burnes du grand cornu, viens donc t'empaler sur ma lame, vulgaire asticot !


Dague en avant, sourire sadique, il l'attendit avec jubilation mais ce n'était pas en ses chairs que sa lame s'enfonça.
Un espèce de lourdaud venait de faire office de bouclier, protégeant cette sale fouineuse.
Lourdaud qui ne résista pas bien longtemps, s'aplatissant de tout son long sur le dallage, provocant l'hilarité de l'archer.
La vue du sang dégoulinant de le la chemise du minable à terre et se propageant sur le sol, redoubla son instinct meurtrier et ses yeux se remplirent de haine. Il avait soif d'en finir.
La gamine meugla encore, le traitant de méchant.


Oh oui, ouiiiiiiiii, un vilain vilain méchant (ton moqueur)qui va avoir le plaisir de s'occuper de toi et de sa garce de mère.
Alors comme ça c'est ta mère...et ben ça restera en famille tout ça. Le lourdaud devait être ton paternel, dommage pour toi, il te saura d'aucune utilité. Il vient de se faire embrocher comme un porc et en plus avec ton AIDE. Pour la peine, je serai me montrer reconnaissant, ça se fera très vite. Sache, que je ne laisse jamais de témoins à moins d'une contre partie.


Rire gras de l'homme qui démentait quelque peu ses derniers propos.
Il se rua sur elle mais ne baissa pas sa garde.
Il n'allait pas se faire prendre deux fois de suite par surprise.
Il put ainsi aisément donner un coup violent sur le nain qui venait de s'en mêler.
Il croisa le regard de la pucelle, un regard apeuré, comme il les aime avant d'ôter la vie de ses proies.
Sans avoir le temps de comprendre, une masse énorme vint le percuter, l'entraînant vers l'une des fenêtres du couloir.
--Nathy



Nathy les joues encore humides de ses larmes suivit avec difficulté le vieux coursier. Sa princesse de cœur avait été giflée. Il n’en avait pas cru pas ses yeux. Elle si pure, si douce, si… hop là, il faillit tomber à la renverse à force de ne pas regarder devant lui. Il se reprit et accéléra le pas pour rejoindre Rufus qui était déjà bien loin. Il n’avait que des petits jambes lui, pas facile de le suivre. Éclats de voix, et grands cris, au loin retentirent dans tout le corridor. Le garnement eut soudain très peur, et peur pour sa Laureline. Rufus l’aurait-il de nouveau giflée ? Malgré les diverses hypothèses qui lui traversèrent la tête, rien ne le prédisposait à découvrir ce qui l’attendait.

Visions cauchemardesques qui resteront à jamais gravées dans ses souvenirs. C’était trop pour lui, trop pour le petit enfant qu’il était encore. Une peur incontrôlable parcourut tout son petit corps, un liquide chaud peu à peu trempa le fond de ses braies. Cette peur le paralysa sur place, l’empêchant tout geste, toute parole. Corps et esprit annihilés. Des larmes silencieuses s’échappèrent, ruisselantes sur son visage dévasté par ces images atroces. Il resta là, dans la semi pénombre les yeux dilatés, rivés sur eux, le cœur battant, la sueur perlant de son front, les muscles paralysés. Ces minutes interminables prirent fin lorsqu’il comprit que ce monstre allait s’en prendre à ELLE, il se devait de réagir cette fois, dépasser cette peur qui transperçaient par tous ses pores. Des mots sortirent enfin du fond de son gosier, mots inaudibles de prime abord puis paroles qui prirent peu à peu ampleur et force. Ce nom hurlé l’arma de courage. Criant le prénom de sa comparse, il fonça sans réfléchir, tête bêche vers l’homme. Bien piètre danger qu’il était pour l’archer qui n’en fut qu’une bouchée, l’éjectant telle une simple mouche sur son passage.

Choc magistral contre le mur, insupportable douleur. Mille et un visages se bousculèrent dans sa petite tête : sa Laureline, sa tendre mère, des gens qu’il aime, qu’il a aimé, et d’autres qu’il ne connait pas. Comme s’il n’y avait rien d’autre à retenir de la vie : ni sensation ni pensée, ni objet ni paysage, uniquement des visages, puis le noir. Il ne verra pas l’arrivée du colosse, ni sa mère en larme de voir son fils gisant au sol, ni ... nan rien que le noir.
Ombeline
[Dans un des couloirs, à la sortie du passage secret]






La douleur la cloua sur place et c’est avec effroi qu’elle assista impuissante à l’agression envers son propre enfant, la chair de sa chair, et à la "mort" de son coursier. (Elle ne pouvait en penser autrement tant la violence des actes et l’épanchement de sang sur la chemise de Rufus étaient impressionnantes de là où elle était.)


Elle maudit de tout son être l’archer et celui qui était l’instigateur de ses machinations, seule chose dont elle était encore capable de réaliser... Elle se maudit elle-même. Elle, mère honteuse n’ayant pu protéger son ange des coups, ni d’une mort certaine. Son doux visage avait laissé place à un visage ravagée d’angoisse d’une mère pour son fils. Cet assassin n’avait aucun scrupule peu importe l’âge de ceux qui croisaient sa route. Nathy n’avait été qu’un simple poupon entre ses bras et la fille de Nefi en serait de même. Elle rampa avec difficulté vers Nathanaël tout en hurlant à Laureline de fuir, fuir pendant qu’il était encore temps.


Soudain, sortit de nulle part, le fameux colosse Calaisien apparut, claymore en main, Cyann à sa suite, et l’ancien Sénéchal suivant bien après. Dans son course effrénée, rugissant, Lordkiche emporta l’assassin qui riait quelques secondes auparavant. Ils traversèrent d’un même bloc la fenêtre donnant dans la cour du manoir d’Ytres. Des cris perçants de rage et de peur résonnèrent quelques secondes puis un silence lugubre, un silence angoissant ... avant d’être recouvert par des larmes et des cris vibrants dans le couloir. Attrapant son enfant, les yeux de la Baronne ruisselèrent de perles cristallines. La jeune femme le chérit entre ses bras, caressant frénétiquement ses cheveux, son visage, ses joues. Elle chercha à s’assurer de son état, gardant l’espoir qu’un souffle de vie anime encore ce petit être.



[hrp on : A toute fin utile, accord avec LJD Lordkiche pour ce rp/post fin hrp]

_________________
Lordkiche


Emporté par sa rage et la douleur de sa blessure, le coup que le géant porta à l'archer fût bien plus puissant qu'il ne l'aurait voulu. Dans un ultime sursaut, l'archer c'était un peu décalé, et bien que le coup lui fût fatal, l'immense arme, emporta aussi son porteur à travers la belle fenêtre de la chambre...
Sa vie défila t elle devant ses yeux ? Non sa seule pensée fût de frapper encore l'assaillant dans sa course vers le sol...
Puis le noir....
Nefi


une grande pression sur ses longs cheveux lui arrachèrent de nouveau un crie strident et l'éloignant encore plus de sa dague. dans un réflexe de défenses elle porta la main tentant de diminuer la pression sur son cuire chevelu, quand une autre pression l'écrasa encore plus lorsque rufus s'effondra en parti sur elle ravivant encore ses douleurs. ainsi coincé elle ne pouvait plus bouger, et ce qu elle entendait la mettait au supplice sa fille son ange entre les mains de ce montre...

elle commençait vraiment a défaillir quand un rugissement se fit entendre suivit d une masse énorme percutant l'archer et l'entraînant avec lui, un nouveau choc se fit sentir celui des deux hommes basculant contre la masse de rufus sur elle et passant par la fenêtre dans un grand fracas de verre et de bois brisé... puis plus rien, le silence, un voile noir assombri ses yeux alors qu une torpeur l'envahissant dans les méandres de l inconscience...

_________________

porte de l'"Auberja Amoreta" ouverte à tous
Laureline_squire



En l’espace de quelque minutes une suite d’événements c’était enchainé sous ses yeux la laissant la impuissante.

Pour commencer le cri de sa maman mais trop tard elle venait d’embrocher Rufus alors qu’elle souhaitée embrocher l’archer.

Elle aurait voulut obéir au hurlement de Ombeline qui lui disait de fuir alors que Nathy venait de se jeter sous ses petits yeux corps et âme sur l’homme qui en un petit claquement de doigt le fit voler contre le mur. Mais elle ne put tétanisée par la peur, la frayeur d’une par à cause de la vision d’horreur qu’elle avait du sang émanant de Rufus qu’elle venait d’embrocher et de sa maman ne bougeant plus, d’autre par à cause de l’archer qui s’approchait d’elle avec un rire et des paroles…

La seule chose qu’elle put faire c’est sentir à son tour un liquide chaud lui couler sur les jambes, plus aucun son n’émana de sa bouche, plus aucun geste de son corps rien juste la terreur.

Elle ne remarqua même pas Lord empoigné l’homme et aussitôt les deux êtres volés par la fenêtre, ni même sentit la présence de Cyann et Shazame.

Pourtant consciente mais tétanisé par la frayeur, la blondinette était comme figée, tout autour d’elle était inaudible et trouble.

Résultat de ces longues et interminables minutes, une maman, son meilleur copain, et le vieux bougon de son cœur quasi sans vie. Une Ombeline, maman de son meilleur copain en larme, et pour finir un colosse et un méchant hors du manoir.
Et elle petite tête blonde squirienne figée sur place sans aucune perception de l’audition et du mouvement, juste de la douleur dans le corps et énormément de frayeur.

Ombeline
[Des mois bien plus tard … Un vendredi soir de juillet 1457 dans la chambrée de la Baronne d'Ytres]





La lune ronde et haute éclairait les perles cristallines ruisselantes sur ses joues. La Baronne était là, assise sur sa bergère, en nuisette de dentelle, un châle sur ses épaules dénudées, et le visage tourné vers le paysage de la nuit qu’elle apercevait au travers de sa fenêtre de chambre. Elle n’avait pu trouver le sommeil tant les tourments de ses dernières journées rongeaient peu à peu son cœur, son âme et son esprit.


La jeune femme avait bien du mal déjà à se remettre du drame hivernal pour subir si vite pareille épreuve. Trop émotive finalement, trop confiante encore. La vie n’était vraiment point une sinécure.


Et ces jours-ci, elle allait de désillusion en désillusion touchant à la fois, la politicienne, l’amie et la femme, qu’elle était. Elle venait encore de faire les frais d’un constat pourtant déjà vécu, la confiance n’était pas toujours réciproque, tout comme les attentes. Était-elle devenue trop exigeante ? Trop dure ? Trop de rancœur l’avait-elle peu à peu gangrené sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle n’avait guère d’amie à qui se confier, son âme sœur étant partie si loin en quête de plus beaux pâturages. Son regard se posa sur la missive cachetée qui lui était destinée, puis de nouveau observa cette lune aux reflets argentées.







Elle avait vécu trop de revers, et coups du sort. La mort de ses deux compagnons l’avaient bien plus endurci qu’elle ne le pensait et au fur et à mesure du temps, une carapace s’était forgée, mais point imperméable à tout … Bien dommage. Elle devait encore et encore s’endurcir sur d’autres points. Être exigeante de plus en plus sur soi même, une règle qu’elle s’efforçait d’appliquer, et qu’elle s’efforcera de poursuivre.


L’image de son fils apparut à la place de l’astre lunaire. Un rapide sourire anima son visage humide. Elle ne pouvait que remercier le Ciel de l’avoir, sa présence était une bénédiction même si cela n’était point facile tous les jours. La perte de son enfant l’aurait sans doute achevée. Un léger bruissement d’étoffe interrompit ses pensées … son châle venait d’être remontée sur ses épaules… Elle reconnut aisément les menottes qui le tenaient et se pencha pour prendre délicatement son fils entre ses bras.



Alors mon Ange, tu ne dors pas encore ?
Encore un de ses cauchemars, sans doute, qui te hantent.
Je suis là, tu sais, et je tâcherai de l’être pour toujours pour toi, mon Cœur, toujours aussi bien que le Très Haut le permettra.
--Nathy
[Quelques mois plus tard, un vendredi soir de juillet, après un rêve agité … En quête de sa mère et d'un peu de chaleur ...]




Une nuit de plus, Nathanaël avait rêvé du drame, trempant comme à chaque fois, ses draps de larmes.
Larmes de peur, larme d’angoisse pour ce petit être qui n’aurait pas du en voir autant dès son plus jeune âge.
Chancelant, il s’extirpa de son lit à baldaquin. Ses petons léchèrent le dallage froid du manoir, et caressèrent ce dernier d’une allure flegmatique puis coursèrent sur ce sol glacé au fur et à mesure qu’ils arrivèrent près de leur objectif. L’enfant déboussolé, était donc parti en quête de la douce chaleur réconfortante de sa mère, elle qui savait si bien l’apaiser, elle qui avait toujours trouvé les mots tendres pour le consoler.


Une silhouette masculine tapie dans l’ombre lui fit ralentir la cadence. Il n’en eut point peur, reconnaissant aisément celle-ci. Nathy observa un court instant le vieux coursier qui jouait les gardes du corps nocturnes depuis l’absence du Calaisien à la claymore, Lordkiche. Rufus était agenouillé en tailleur dans le corridor, endormi, la tête et les paluches sur la fourche empruntée au palefrenier. Cela lui arrivait souvent depuis l’incendie, de veiller ainsi. Il errait, comme une âme anxieuse et agitée, dans les divers couloirs du manoir, à l’affût de bruits inhabituels. Lui aussi n’avait pu oublier. … et pourtant c’était un Grand, songea l’enfant avant de repartir en direction de la chambre de la Baronne.


La porte était entrebâillée. Il s’engouffra à pas de loup à l’intérieur. Elle n’était pas dans son lit mais assise près de la fenêtré lui tournant le dos. De là, où il était, il pouvait contempler les reflets mordorés de sa longue chevelure de jais, allumés par les éclats de la lune et le soyeux châle brodée parant ses épaules. Sa menotte tremblotante se tendit vers l’étoffe de sa tendre mère qui glissait peu à peu doucement à terre, découvrant au passage une épaule ronde et au teint de porcelaine. Aussitôt, les fins doigts d’Ombeline emprisonnèrent ses menottes, puis se tourna légèrement de son côté, le visage penché, et dissimulé par un rideau de boucles brunes. Elle le prit entre ses bras.

Un souffle chaud et parfumé s’échoua au creux du petit cou de Nathanaël tandis que des lèvres douces et délicates, tel deux pétales de rose, lui caressèrent le lobe de son oreille puis sa nuque juvénile. Une agréable voix rauque, lui susurra quelques notes tendres au creux de son oreille.


Alors mon Ange, tu ne dors pas encore ?
Encore un de ses cauchemars, sans doute, qui te hantent.
Je suis là, tu sais, et je tâcherai de l’être pour toujours pour toi, mon Cœur, toujours aussi bien que le Très Haut le permettra.



Plongeant le regard dans celui de sa mère, enfin révélé à lui, Nathy observa les yeux clairs qui le transperçaient, puis l’ovale délicat de ce visage familier dans son ensemble. Le sourire de sa maman n’était qu’esquisse ce soir. Ses yeux étaient bien rouges. Son attention se porta sur les perles scintillantes parsemant les joues de celle qu’il aimant tant. Il ne lui fallut que quelques secondes pour faire la relation entre ces dernières et le goût salée qu’il avait ressenti en y déposant un affectueux baiser. Des larmes…sa maman aussi avait pleuré tout comme lui … Malgré la tristesse et la fragilité nouvellement découverte, qui émanaient de ce visage, il ne put s’empêcher de penser … qu’elle était belle sa mère, oui, comme était belle…

Puis, une ride apparut sur le front de l’enfant, soucieux et inquiet pour celle qu’il admirait tant, pour cette force de caractère qui le protégeait chaque jour. Pourquoi avait-elle pleuré ?


Maman, maman !
Tu vas bien ? Tu pleures ?
Maman ? Dis, tu pleures ?


Nahty la vit dodeliner de la tête. Il sentit une douce caresse sur sa joue, puis sa mère repoussa de ses doigts l’une de ses mèches rebelles qui avait glissé sur son front.

Ce n’est rien, rien du tout.
Ne t’inquiète pas, juste le poids des souvenirs, mon Cœur, ne t'en fais pas.
L’entendit-il dire d’une voix à la fois émouvante et caressante.

Je suis heureuse de t’avoir toi, oh oui, tu ne peux savoir comme je le suis, mon Ange. Viens près de ta pauvre vieille mère.

Enserrant de ses petits bras la taille de sa maman, il s’exécuta et se glissa sur ses genoux. Son visage poupon retomba au creux de la poitrine de sa mère, en quête de chaleur pour apaiser son inquiétude.
Tout prêt de son oreille, immobile, il écouta les battements réguliers et apaisants de ce cœur, flux et reflux d’amour. Sa mère doucement enfouit son visage dans ses cheveux hirsutes, le berçant tendrement, le cajolant. Le soyeux rideau de boucles brunes caressa la joue du garnement, dégageant une douce odeur de violette. L’enfant sentit sa mère prendre délicatement l’une de ses menottes et la porter à ses lèvres.

Moment complice entre une mère aimante et son enfant.
Long silence entre eux, avant que cette dernière n’entame d’une voix mélodieuse une berceuse ... chant parsemé de tendresse et d’amour maternel. Fermant les yeux, il profita de ces instants magiques, rassuré par cette présence, et ces paroles affectueuses. Il somnola puis s’engouffra progressivement dans les bras de Morphée.
Ombeline
La jeune femme, émue, regarda son fils s’endormir entre ses bras. Elle lui déposa un doux baiser sur le front puis se leva et le déposa dans son lit. Il eut un mouvement instinctif d’agrippement, de recherche de contact vers sa mère, et attrapa le châle de cette dernière. Elle lui laissa bien volontiers. Elle le recouvrit des draps et couvertures, puis le regarda encore quelques instants. Ce petit bout d’homme était devenu sa force. Ombeline resta un instant songeuse, puis lui parla d’une voix douce, caressa la chevelure de ce petit homme.


Ahhh, mon Ange.
Je ne me doutais point que quelque chose de si petit comme toi, pouvait tant affecter ma vie.
Je ne me doutais point que je pouvais aimer quelqu'un autant, que je t’aime.
Je ne me doutais point que j'aimerais être une maman, ta maman...
Quel bonheur te t’avoir à mes côtés…



Elle s’éloigna du lit, et quitta la pièce, prenant au passage sa robe de chambre en laine. Elle avait besoin de marcher, de leur parler, de décharger un peu de sa peine auprès d’eux… eux qui avaient fait entièrement partie de sa vie, de leur vie même (en songeant à son enfant) avant de LE rejoindre pour toujours, sans retour.
Descendant à pas de loup le grand escalier de bois, longeant quelques couloirs, puis le hall d’entrée, elle arriva bien vite dans la cour du manoir et prit la direction du grand chêne. La Baronne frissonna sous la fraicheur de cette nuit, et resserra les pans de sa robe de chambre. Elle fit un léger détour près du petit jardin et y cueillit deux roses blanches.





S’agenouillant près des deux tombes, elle y déposa sur chacun d’elle, une rose. Silencieuse, elle se remémora ces deux merveilleux compagnons, certes pas toujours des plus parfaits, mais elle leur avait mené aussi la vie dure, n’étant pas elle-même des plus faciles à vivre. Ils lui avaient appris beaucoup, ils lui avaient donné beaucoup … l’un d’eux encore plus, avec le trésor né du fruit de leurs amours … Sans crainte, elle déposa ses confidences, ses angoisses, ses doutes, ses projets d’avenirs … que seuls leurs âmes pourraient entendre, que seule la brise pourraient porter, que seule la lune pourrait veiller … Des larmes cristallines scintillèrent sur ses joues, qu’elle essuya d’un revers de sa manche de robe de chambre, puis elle se souvint de cette douce prière indienne. Douce prière que l’un de ses deux hommes se plaisait à lui conter quelques jours avant de disparaître, sachant ses jours comptés par la maladie qui le rongeait de l’intérieur.


À ceux que j’aime...
et ceux qui m’aiment ...
Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,
Laissez-moi partir,
J’ai tellement de choses à faire et à voir
Ne pleurez pas en pensant à moi,
Soyez reconnaissants pour les belles années,
Je vous ai donné mon amitié,
Vous pouvez seulement deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté.
Je vous remercie de l’amour que chacun m’avez démontré,
Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelque temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
Je ne suis pas loin, et la vie continue...
Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.
Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.
Absent de mon corps, présent avec Dieu.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
je ne suis pas là, je ne dors pas,
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement
des cristaux de neige,
Je suis la lumière que traverse
les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit,
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là,
Je ne suis pas mort.




Oui, elle avait assez pleuré pour cette nuit. C’est d’un cœur plus léger, et d’une force retrouvée qu’elle retourna auprès de son enfant. La vie reprenait son cours, les jours avenirs ne seraient guère aisés mais elle serait présente et maintiendrait le cap.
Elle entrerait elle aussi dans l’arène. Dans quelques jours, une cérémonie en l’honneur de l’Ost, et du Guet allait faire grand bruit, elle y serait présente et avait bien hâte d’y assister.
Oui, demain était un autre jour.
Ombeline
[Départ pour une soirée festive en l'honneur de Dame Nature]


Après une journée bien affairée, bouclant quelques dossiers, la Baronne d'Ytres retourna en sa demeure afin de s’accorder une douce sieste salvatrice puis un bon bain. Une fois lavée, étrillée, massée avec des huiles artisanales et parfumée à l’eau de violette, il ne lui restait guère de temps pour être enfin prête et vêtue de sa tenue de bal. Elle observa d’ailleurs cette dernière avec ravissement, heureuse de l’avoir terminée dans les temps impartis.


Il s’en était fallu de peu de ne point la vêtir. Elle avait du requérir quelques coups de pouce d’une autre tisserande de renom pour parfaire cette dernière. Faut dire que la couture et broderie n’étaient point sa tasse de thé, mais elle avait mis du cœur à l’ouvrage. Ombeline y avait passé beaucoup de nuit à couper, tisser, assembler, bâtir, surfiler … les diverses étoffes et mousselines aux dégradés de teinte verte. L’idée de cette tenue était née suite aux conseils avisés d’un proche qui lui avait même esquissé quelques croquis entre deux réunions. Le résultat lui plaisait mais en la prenant entre ses bras, elle eut un mouvement d’hésitation pour la revêtir …


Peut-être était-elle tout de même un peu trop échancrée et le décolletée trop plongeant, songea-t-elle quelques secondes en rajustant de ses fins doigts, la grappe de raisin qui ornait le décolleté. Heureusement le masque de velours vert allant de pair avec cette tenue, lui permettrait de dissimuler son trouble …. si trouble devait y avoir lorsqu’elle foulera la salle de bal. Et pis, en dissimulant son identité, il était bien plus facile de jouer un personnage et d’ausculter ses premières timidités. Rooo, quelle idiote marmonna-t-elle … elle réagissait comme une jeune débutante allant à son premier bal.
Une grande majorité de la gente féminine porterait bien des tenues de cet acabit voir même certainement encore plus dénudées que cela. Peut-être même qu’une oserait tenter de jouer les Vénus de Milo. Tiens, en parlant de déesse, il fallait qu’elle se trouve une sorte de pseudonyme. Tout en y réfléchissant, elle enfila sa robe, réajusta les petites décorations en forme de feuille de vigne et grappes de raisin, sur le bas côté de sa robe. Elle noua autour de sa taille un ruban rappelant des tiges et y entrelaça la composition florale que lui avait faîte à son grand étonnement son homme à tout faire.


Il est vrai qu’elle avait oublié sa passion pour les plantes mais elle le pensait plus bercer dans le chanvre que les pétales décoratives … un soupçon de délicatesse se cachait donc sous la goujaterie débonnaire du vieux coursier Rufus … Sourire aux lèvres, elle se demanda si tout bonnement l’homme n’était pas plus sensible aux sentiments et attentions ces dernières semaines…


La jeune femme demanda l’aide de l’une de ses servantes afin de lui brossa ses longs cheveux de jais…. Chevelure relevée … chignon parfait ou chignon lâche …. Soupirs, hésitations …. La chevelure finalement encadra son ovale quelque peu hâlé par les chevauchées champêtres. Son aide s’appliqua à accrocher l’une des compositions végétales : entremêlant fleurs, feuilles et une petite grappe de raisins rouges.

Elle ne refusa les bijoux que lui proposa sa servante. Non, elle irait sans … thème de la nature, alors autant être naturelle, sans artifice, ni parure de prix ostentatoire … par contre son médaillon argenté … lui allait posa dilemme. Elle ne le quittait guère …. Hum comment le dissimuler à l’abri des regards afin que ce dernier ne révèle que trop facilement son identité… ah, elle trouva et ce dernier disparut rapidement. Elle mit ensuite son masque. Voilà, elle était fin prête pour entrer dans l’arène. La jeune femme s’admira dans son miroir, était-ce bien elle ? Elle ne se reconnut point. C’était fort drôle de voir cette étrangère face à elle, si féminine, si magnétique, si …. différente … oui, cela on ne pouvait le nier…


Elle l'avait attendu ce Bertival ! Enfin, surtout son bal. L’'idée de profiter enfin d’une piste de danse la fit rosir d'excitation. Oui, elle avait bien hâte de valser, tournoyer, virevolter. Son dernier bal datait … ah oui Péronne et le Comte de Sade, que de souvenirs joyeux. Allez, hop trop de songeries. Il était temps d’y mettre un terme. Attrapant au vol un manteau sombre à capuche, elle descendit sous un rire joyeux les escaliers.

Elle annonça à sa servante et à la Marie que la troupe ne rentrerait pas avant le lendemain pour sûr et lui donna une liste de chose à faire, puis fila en direction des écuries où déjà les autres devaient s’impatienter. La calèche prit la route, direction le bal.

Une fois arrivés sur la dicte place, ils se sépareraient pour éviter que les gens déjà présents sur le terrain décoré à merveille et aux alentours des tentures dressées, ne fassent quelques rapprochements sur leur identité.


[suite sur le rp du bal^^]
_________________
Ombeline
en cours d'écriture ^^
--Nathy
[Préparation d'une bataille d'envergure ... au fond d'une petite chambrée.]




Nathanael avait vite couru dans sa chambre tenant une petite boite, un sourire allant jusqu’aux oreilles. Il poussa la porte avec en train et se précipita vers son château de carton qui trônait au sol. … réplique de celui qui était installé dans le bureau de sa mère à l’Ost.

Quelques vieux soldats, et cavaliers étaient là éparpillés sur le tapis attendant d’être de nouveau entre les mains du petit homme. Certains avaient été bien malmenés et en porté trace …. Blessure de guerre pourraient-on dire …. Jambes en moins, morsures, zébrures ….

L’enfant ouvrit la boite apportée, présent d’un soldat de sa mère et sortit un à un, les six nouveaux petits soldats de bois qui compléteraient ainsi à merveille sa collection. Quatre avaient l’arme au bras, la tête bien droite, et comble de bonheur le surcot bleu artésien. Les deux autres vêtus aussi de ses atours, chevauchaient deux beaux destriers. Il poussa des cris de joie en les voyants et les aligna rapidement sur le sol.



Allez, c’est partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ….

Soldats, formez les rangs ! –Toi, là, un pas sur le côté ! Et fissa !!!
Et toi, zattention, rejoint le chemin des rondes avec ton kkkkamarade et montez bien la garde !

Vous, près de la porte d’entrée, personne ne doit passer sur le pont levis ; faut un laisser passer !

Les autres à vos postes, exécution !!! Ouvrez l’œil surtout
! (…)


Le garnement poursuivit ainsi ses directives … directives qu’il avait l’habitude d’entendre lors de ses journées en caserne. Très vite, il attrapa les autres soldats moins « jeunes » qui l’attendaient et encercla le château de carton avec. Sa petite cavalerie fut placée à l’est où il avait aménagée la veille des sortes de tentes avec une chemise chapardée dans la chambre de sa mère. Il était là tout à son affaire et n’avait en tête que sa future bataille … Il avait déjà tout planifié… les marauds tenteraient de passer par l’ouest, sortie moins sécurisée et pis, il y avait placé une charrette en miniature, manquait plus qu’ à bien la remplir de la paille récupérée aux écuries lors de sa visite du Fort d’Arras. Le Chef Chef Liptis, lui avait dit que c’était la meilleure de tout l’Artois.^^

Il se glissa sous le lit à baldaquin afin de récupérer le fichu qu’il avait planqué et rempli de son petit forfait. La paille fut ainsi mise dans la petite charrette de bois.

Il regarda le tout …. Il ne semblait rien manquer … Retroussant le nez, tic familial, il alla ouvrir son coffre à jouets pour en sortir ses vilains. Les petits bonshommes au mine patibulaire étaient des plus abîmés … mais ces derniers feraient l’affaire, et celui à la culotte verte serait mis en tête. Il les positionna près de la petite chaise qu’il avait retournée afin de faire office de forêt.


Ouaip, tout est prêt…. Manqu’ plus de quoi allumer tout ça.

Tout content, il se leva et quitta la chambre en direction des fourneaux de la Marie.
Killian
Un jeune garçon qui avait a peu près le même Age que le fils du Capitaine Ombeline avançait a pas lent a moitié endormis par le long chemin qu'il avait parcouru. Arrivant de Fécamp il avait forcé sa marche pour atteindre au plus vite le domaine dYtres. C'est anéantis par la fatigue qu'il s'écroula endormi au pas de la Porte de la cuisine.
--Nathy
[Suite d'une préparation d'une bataille d'envergure ... vite vite en cuisine .... direction l'antre de la Marie.]




Nathanael longea donc les corridors du manoir tout heureux et filocha en direction des cuisines d’où en émanait d’appétissants aromes. Il poussa la lourde porte et tendit le cou afin de vérifier la présence ou non de La Marie. C’est qu’il n’avait guère l’envie de tomber dans ses gros jupons. C’est qu’elle n’était guère commode La Marie, quand on la dérangeait. Un vrai dragon…Surtout quand il chapardait les pâtisseries. Le garnement balaya la pièce rectangulaire d’un regard des plus consciencieux. Il ne savait pas trop par où commencer pour entreprendre ses recherches.

Il se mit donc à farfouiller dans la cuisine, ouvrant les armoires vétustes, les placards, les tiroirs. Il mit même le museau dans l’un des chaudrons suspendus à la cheminée … pas de pierre de feu… triturant l’une des ses bouclettes brunes, il plissa le nez… Un doux arôme lui titilla les narines et le mit en appétit… Levant le nez, il grimpa sur l’un des bancs près de la table et aperçut les belles petites brioches encore toutes chaudes qui n’attendaient qu’une chose : être dévorée…. Qui plus est, plusieurs pots de confiture à la myrtille étaient à leurs côtés. Les yeux de l’enfant brillèrent d’un nouvel éclat… La gourmandise était sans conteste la raison de cet émoi enfantin.

Il tendit l’une de ses menottes et saisit avec plaisir l’une des brioches dorées. Ouvrant le pot de myrtille, il en prit une cuillerée et l’enfourna dans la pâtisserie… et en prit une belle bouchée. Hummm, que c’était bon…

Des pas dans le couloir … Oreilles à l’affut, il écouta attentivement … puis descendit bien vite de son perchoir, brioche en main, et bouche peinturlurée de myrtilles….

Vite, vite, la porte menant à la Cour… il se précipita sur cette dernière qui semblait coincer par quelque chose… C’est les mains pleines de confiture, et tout en étant obligé d’enfourner sa sucrerie dans la bouche, qu’il poussa, poussa, poussa….splachhhhhhhhhhhhhh… et trébucha sur quelque chose de mou allongé au sol.
Killian
Killian se réveilla péniblement après avoir été percuté par un truc. Il se redressa et vit un enfant un peu plus âgé que lui et bien vêtus étalé par terre. Puis il se mit a pleurer, un mélange de Fatigue et de peur certainement, les adultes a qui il avait été confié avait marché sans cesse et très vite, il avait eu beaucoup de mal a les suivre jusque devant le Domaine ou il l'avait laissé, puis il avait vu comment les enfants de paysans étaient traiter quand il faisait mal a un enfant de nobles ou de bourgeois.....
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