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[RP ouvert]L'hôtel de Culan.

--Bacchus
Norf de norf ! Berrichon, et mécréant, en plus ! Bacchus se lisse la moustache. A-t-il bien fait d'embaucher cet homme ? La demoiselle ne va-t-elle pas lui en vouloir ? Il parle des anciens Romains. Tout le monde sait bien que c'était pas aristotélicien, ces gars-là. Un dieu du vin ! Non, mais, je vous demande un peu ! Il n'y en a qu'un, de dieu, et c'est le Très-haut, tout le monde sait ça.

Bacchus prend un petit air supérieur, et montre la direction de la cuisine.

C'est par là. Pis va pas falloir m'appeler Baptiste, vu que c'est Bacchus qu'on m'dit. Pis la soupe, t'as intérêt à la trouver goûteuse si que tu veux que la Flamenque elle t'en r'donne une louche. Allez zou ! A table. Ma, j'm'en vais là-haut dire à la demoiselle qu'elle a un nouveau bricolin.


Laissant Baptiste aux bons soins de la cuisinière, Bacchus retourne à l'étage.
Bsg59
Assis sur une table miteuse, Bsg se fit servir un bol de soupe, en but une gorgée et réprimanda une grimace.

Norf de norf mais qu'est que vous avez fourtu dans cette soupe !
Anne_blanche
Dans la grande salle, Anne allait et venait toujours. Son regard croisa celui de Terwagne, et elle s'arrêta, surprise. La dame la contemplait avec ... fierté ? Oui, c'était bien cela. Décontenancée, Anne fit mine de s'intéresser à ses doigts tout poissés de miel.

Vous êtes... surprenante, Anne!

La jeune fille se tourna pour plonger ses mains dans le bassin d'eau tiède apporté avec la collation, puis attraper une toile tiède à laquelle elle s'essuya longuement les doigts.

Je ne sais si ce Messire Legueux est niais, mais une chose est certaine il est bel et bien manipulé par ce gredin de poussin poilu.

Anne se retourna juste à temps pour voir Terwagne les yeux clos. Elle détourna le regard ; elle ne voulait pas que sa tante se sentît gênée d'avoir été surprise en plein désarroi.
Autant pour couper court à une situation qu'elle sentait glisser vers un terrain trop intimiste à son goût que parce qu'elle ne voulait plus perdre la moindre minute d'un temps précieux, elle requit l'aide de Terwagne pour poser sa coiffe. L'instant d'après, elle était dans son coche, filant vers l'abbaye St-Antoine.

Quelques jours plus tard

La messe du passage à l'an neuf venait de s'achever. La page 1457 était tournée, 1458 s'ouvrait sur une nuit glaciale, piquetée du dur éclat des étoiles. Frissonnant malgré sa cape doublée d'hermine, Anne quitta le parvis. Elle n'avait que quelques dizaines de toises à parcourir pour rentrer à l'hôtel de Culan. Bacchus la suivait à cinq pas, suant malgré le froid, tant le pas de sa jeune maîtresse était rapide.
Anne monta dans la grand-salle, où les braises luisaient encore dans la cheminée. Le front appuyé au linteau, elle prit le temps, avant d'aller se coucher, de se remémorer les événements des derniers jours.

Elle avait démissionné du Conseil Ducal et de la Chancellerie. Nul, pas même sa tante, ne semblait en avoir admis pleinement les raisons. Mais, avec le recul, elle savait qu'elle avait agi en accord avec sa conscience, et cela lui suffisait.
De St-Antoine, elle avait rapporté le témoignage de Mère Wilgeforte. Monseigneur Tully, trop pris sans doute par sa toute récente charge d'évêque, n'avait pas pris le temps de répondre à sa missive. Tant pis. Anne n'en pouvait plus, d'attendre. Elle avait monté son dossier en appel, l'avait fait parvenir au Primus inter pares. La Pairie statuerait.
Elle ne pouvait rien faire de plus.

Au cours de la messe, elle avait beaucoup prié, beaucoup réfléchi. Elle avait fini par admettre que la situation lui échappait. Il ne restait plus qu'à attendre.
Vignol vint se frotter à ses jambes. Le chat dans les bras, elle monta à sa chambre, bien décidée, maintenant qu'elle n'avait plus grand-chose à faire de ses journées, à s'offrir la première grasse matinée depuis des mois.

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Astaroth94
Une année passée, une autre qui commençait. Ce matin la, Astaroth se leva de bonne heure, faisant attention de ne pas reveiller sa Douce Jehane. Depuis son passage éclair à l'Hotel de Culan, il n'avait toujours pas essayé d'y retourner pour saluer la maitresse des lieux. Cette personne qui malgré la distance n'a pas cessée de le soutenir dans ses choix et ses actes lors du conflit qui detruisait le Berry. Ce soutien moai chaque jour le confortait dans ses choix à chaque lecture des pigeons qu'elle lui adressait.

Cette fois, seul, il prit la direction de l'Hotel, esperant avoir une réponse lorsqu'il toquera à la porte. Lors de se trajet, il manqua à plusieurs reprises de se briser les reins en gliassant sur les plaques de verglas qui s'etaient formée, resultat d'une succession de pluie et de grand froid.

Non sans mal, il arriva finalement devant l'entrée de la batisse.
D'une main tremblante, il actionna le marteau de la porte pour avertir d'une arrivée, puis il attendit, pensant à sa douce qui avait surment dut se reveiller et qui devait se demander ou se trouvait son homme.

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Anne_blanche
Il était écrit que la grasse matinée n'était pas faite pour Anne. A l'aube, elle ouvrit un oeil, resserra frileusement autour de sa tête son oreiller de plume, et referma résolument les paupières, bien décidée à se rendormir.

Bam ! Bam ! Bam !

Combien de temps s'était-il écoulé ? A en juger par la grise lumière qui pénétrait à peine dans la chambre, sans doute pas plus de quelques minutes. Le marteau de la porte cochère insistait. Bacchus devait cuver sa bière de la veille dans la stalle de l'écurie qu'il préférait à toute autre lieu pour dormir. Quant à Matheline... La foudre elle-même ne l'aurait pas éveillée.
Anne se leva, pas si mécontente d'avoir un bon prétexte pour quitter le lit, mais ronchonnant pour la forme. La Dame de La Mure ouvrant elle-même aux visiteurs, voilà qui ne laisserait pas d'étonner. Tant pis ! Si c'était un familier des lieux, il ne s'en offusquerait pas. Si c'était un inconnu ... eh bien ! elle s'amuserait à se faire passer pour une servante !


Riant toute seule de ce tour bien innocent qu'elle s'apprêtait à jouer, Anne se vêtit en toute hâte, et descendit ouvrir.
Elle reconnut immédiatement le parrain de Terwagne. Voilà qui était bien ennuyeux : ce n'était ni un habitué de l'hôtel de Culan, ni un parfait inconnu... Il la connaissait, cependant, l'ayant croisée à plusieurs reprises en taverne lors de son séjour précédent. Impossible de jouer les servantes, ne restait plus qu'à trouver un prétexte.

Messire Astaroth, le bonjour ! Je vous croyais à Sancerre. Entrez, je vous prie, il fait un froid d'enfer, ce matin.

Elle le précéda dans l'escalier de la grand-salle, tout en forgeant son petit mensonge.

Les serviteurs ont eu congé, hier soir, pour la nouvelle année. Il faut vous dire qu'ici, en Lyonnais-Dauphiné, nous changeons d'année le premier de janvier. Je crois qu'en Berry vous vous en tenez toujours à l'an de Pâques, n'est-ce pas ?


Elle n'irait tout de même pas jusqu'à allumer elle-même le feu. Avec un peu de chance, Matheline, toujours curieuse comme une vieille chatte, se présenterait en entendant une voix inconnue. Anne sonna cependant, pour plus de certitude.

Prenez place, je vous prie. Avez-vous fait bon voyage ?
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Astaroth94
De toutes petites minutes passèrent avant l'ouverture de la porte. Quelles fut pas sa surprise de voir la maitresse de maison elle même prendre la peine d'ouvrir la porte. Etait il un privilégié?...

Bonjour Dame Anne, ravit de vous revoir

Il ne se fit pas prier pour entrer et suivit Anne dans la grande batisse.

Les serviteurs ont eu congé, hier soir, pour la nouvelle année. Il faut vous dire qu'ici, en Lyonnais-Dauphiné, nous changeons d'année le premier de janvier. Je crois qu'en Berry vous vous en tenez toujours à l'an de Pâques, n'est-ce pas ?

A non, il n'était pas privilégié. Derrière elle il esquissa un sourire pensant à son anerie puis repris.

Oui en effet, en Berry c'est toujours l'an de Pâques, mais vous savez, je m'adapte toujours en fonction du lieux ou je suis. On pourra dire que 1457 sera l'année la plus courte de ma vie...

Il prit place dans un des fauteuils à la proposition de Anne. Bien que les serviteurs soient en congé, elle fit appelle à l'un d'entre eux, mais son attention se detourna de ce detail pour repondre à la question.

Oui, malgré le froid hivernal, ce qui ne m'a pas empeché de traverser l'Helvetie, l'Italie, la Provence malgrés toutes les histoires qui s'y deroulent. Mais la compagnie fut bonne...

Et vous alors, depuis nos derniers enchanges, comment allez vous?
Justement je venais vous remercier pour ce que vous avez fait, ce soutiens moral m'a vraiment aidé.


Il regarda ensuite de tous les cotés, personne n'arrivait, il se leva alors.

Vous voulez que j'allume le feu?
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Anne_blanche
L'Helvétie, l'Italie, la Provence... Anne écoutait, la tête soudain emplie d'envies de départ. Elle avait appris le matin-même le rattachement de la République de Gênes au Marquisat des Alpes Occidentales, et distinguait clairement toutes les implications que cet état de fait aurait sur le Lyonnais-Dauphiné. Peut-être devrait-elle proposer ses services pour se rendre sur place ? Ce serait une bonne occasion de mettre en pratique l'enseignement reçu du Père Comis dans la langue de Dante.

Et vous alors, depuis nos derniers enchanges, comment allez vous?
Justement je venais vous remercier pour ce que vous avez fait, ce soutiens moral m'a vraiment aidé.


Je n'ai pas fait grand-chose, Messire. Et croyez-le bien : la seule perspective d'avoir contribué, même de fort loin, à la chute de Messire d'Aigurande me remplit d'aise. Figurez-vous que mon cher grand-oncle n'a rien trouvé de mieux que de faire destituer mon frère. Culan n'est plus à nous. J'espère que la Pairie, que j'ai saisie de l'affaire, se montrera moins obtuse que le Roy d'Armes quant aux raisons réelles de ladite destitution.


Le visiteur regardait autour de lui, semblant chercher quelque chose ou quelqu'un. Dame Terwagne, peut-être ?

Vous voulez que j'allume le feu?

Ne prenez pas cette peine, Messire. Matheline ne saurait tarder. Le congé donné hier soir ne court pas sur aujourd'hui.

Elle sonna de nouveau, un peu plus vigoureusement, et la servante fit enfin son apparition. Sa bouche s'ouvrit comme celle d'une truite hors de l'eau quand elle découvrit le visiteur. Anne la rappela assez sèchement à ses devoirs.

Le feu, je vous prie... Et une collation pour Messire Astaroth et moi-même.


Elle se tourna de nouveau vers le Berrichon.


Mon oncle d'Angillon est resté à Bourges, depuis cette malheureuse affaire. Je n'ai plus guère de ses nouvelles, mais j'ai su par un huissier de la Cour d'Appel qu'il se portait à merveille. Messire d'Aupic est rentré à Vienne, quant à lui. Mais il vit reclus en sa chambre, je crains fort que vous ne le rencontriez point. Restez-vous quelques jours en Lyonnais-Dauphiné ?


Il avait évoqué une agréable compagnie, mais Anne n'osa lui demander où il avait laissé ladite compagnie, ni s'il s'agissait d'une épouse ou d'amis. Après tout, elle ne le connaissait guère, ce Messire Astaroth. Certes, il était le parrain de sa tante. Elle avait pris soin de ne point évoquer Dame Terwagne. Le terrain lui semblait trop glissant. Mais elle avait beau former des voeux pour que le visiteur ne lui demande point de nouvelles de la dame, elle se doutait qu'ils ne se réaliseraient pas.

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Astaroth94
Culan n'était plus à eux... Ce haut lieux de réunion de tous ceux qui ont tant voulut oeuvrer pour le Berry malgrés les calomnies de ce Georgepoilu. Ce lieu appartenant à la famille qu'il, malgrés ce qu'il à put dire par le passé, respecte tant. Mais comment cela pouvait etre possible? Le Poilu n'avait il pas été lui même perdu toutes autorités sur le Berry le jour même ou il en perdit les rennes en demissionnant? N'etait ce pas ThomasdeClerel l'actuel duc qui avait autorité au sujet des vassalités...
Astaroth se lença dans une reflexion personnelle qui,faut bien le dire, le depassait quelque peu. Lui et la noblesse, il n'avait jamais vraiment compris le sens tous ces titres.
Matheline arriva chargée d'un plateau contenant deux tasses de tisane fumante et des petites choses à grignoter. Il se saisit de la tasse qu'elle lui tendit tout en la remerciant chaleureusement et soufflant doucement sur la tasse ne put s'empecher se questionner Anne.


Dame Anne, savez vous que votre grand oncle demissionna de son poste quelque temps apres que le Domaine Royal annonça son entrée en guerre contre le Berry? La cause m'est encore un peu flou, mais parraitrait que ce soit le silence de George sur une entrée d'armée Bretonne en royaume de France qui serait la cause...
Le Berry a changé de main et c'est maintenant le Duc Thomas qui "dirigeait" le duché, sauf bien sur quand le Bourbonnais Auvergne avait prit le chateau, mais c'est autre chose.

Comment ce fait il alors que votre grand oncle puisse encore destituer quelqu'un d'un quelconque titre?


Il laissa à Anne le temps de repondre sirotant lentement sa tisane pour se rechauffer en attendant que les flammes dans l'âtre rechauffe la grande piece.
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Anne_blanche
Les propos d'Anne semblaient soulever chez son visiteur mainte réflexion, à en juger par son silence et sa concentration. Anne respecta l'une et l'autre, jusqu'à l'arrivée de Matheline, à qui elle fit signe de disparaître sitôt le service fait. A son grand dam, la servante n'eut d'autre choix que d'obéir, mais l'oreille exercée d'Anne percevait nettement, derrière la porte toute proche, des frôlements bien révélateurs.

Les nougats de Montélimar apportés par Matheline n'étaient pas ce qu'on fait de mieux pour rompre le jeûne du matin, mais Anne adorait cette confiserie. Aussi ne lui en fit-elle pas grief.


Dame Anne, savez vous que votre grand oncle demissionna de son poste quelque temps apres que le Domaine Royal annonça son entrée en guerre contre le Berry? La cause m'est encore un peu flou, mais parraitrait que ce soit le silence de George sur une entrée d'armée Bretonne en royaume de France qui serait la cause...
Le Berry a changé de main et c'est maintenant le Duc Thomas qui "dirigeait" le duché, sauf bien sur quand le Bourbonnais Auvergne avait prit le chateau, mais c'est autre chose.


Elle hocha la tête. Tous ces faits, elle les avait appris à Paris, lors de ses fréquents voyages à l'Académie.


On m'a fait part de tout cela, Messire. Mais d'une part, la destitution a été demandée alors que Messire d'Aigurande était encore duc de Berry. Il était donc parfaitement habilité à le faire. Quant à en appeler à Messire de Clérel...

Elle eut un sourire sans joie en se remémorant le surnom dont sa mère affublait l'actuel duc de Berry, et le reprit à son compte.

Cette face de carême, tout Pair et ami de Son Altesse qu'il est, n'est autre que le héraut chargé d'instruire l'affaire. Vous imaginez donc sans peine qu'il ne fera rien pour réhabiliter mon frère. Je me suis laissé dire que, à la lointaine époque où il était Conseiller Ducal en même temps que mon père et ma tante, ces deux derniers n'ont jamais laissé passer une occasion de tourner en ridicule sa sotte avarice et ses prétendues compétences juridiques. Il ne leur a jamais pardonné...

Elle but une gorgée de tisane, avala sans y penser quelques nougats.


Mais vous savez probablement tout cela, Messire, mieux que moi. Je n'étais pas née, à l'époque.
Laissons ses sordides règlements de comptes de côté, voulez-vous ? Des êtres aussi vils que d'Aigurande et Clérel, qui reportent sur la seconde génération leur haine de la première, ne méritent point tant de discours.
Que vous semble du Lyonnais-Dauphiné ? Appréciez-vous votre séjour ?

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Astaroth94
Il écoutait avec attention ce que disait son hote. Certaines choses s'eclaircissaient dans son esprit, certaine chose dont il avat eut vent, mais sans aucunes precisions.

Il est vrai que j'ai souvent entendut parler des relations houleuse entre votre famille d'un coté et votre grand oncle et ses marionnette de l'autre, mais sans réellement connaitre tous les details.
Mais j'y vois beaucoup plus clair, et je me rends compte que le Poilu n'a aucune pitié, même pour les membres de sa propre famille, si jeune soit ils. Si je peux faire quelque chose pour me rendre utile auprès de vous et Votre Grande famille, faites le moi savoir...


Il appuya bien le mot "Votre" afin de lui faire comprendre qu'il parlait de la famille de Culan uniquement. Puis il deriva également, voulant laisser de cotés ces histoires qui ne font que raviver un sentiment de haine envers ceux qui se disent defenseur du Berry...
Defenseur du Berry, il fallait le dire vite, tèrs vite même. Ceux la même qui n'ont pas hésiter à vider les caisses du duché avant que le BA s'en empare et laisse donc le duché sans aucun moyen de produire un seul morceau de viande pour nourir la population...

Mais l'heure n'etait pasà repenser à ça...


Si j'apprecie mon sejour? Je dois dire que l'accueil fut chaleureux. La Douane pour m'avertir que je devais partir... mais bon, cet état de siège fut terminée le lendemain même de notre arrivée, alors nous avons put continuer notre route. Sinon à part ça, j'ose esperer revoir certaines personnes, HdB, vous même également, parmis tant d'autre qui m'ont laissé un bon souvenir de ce duché, et aussi Terwagne... D'ailleur comment se porte t elle?

Il s'arreta un instant, sentant un malaise apparaitre lorsqu'il commença à la questionner sur Terwagne, avant de reprendre.

Euuuuuh... J'ai également entendut dire qu'une amie de votre famille si je ne m'abuse aurait atterit ici? Aliénor de Flore. Cela fait un sacré bout de temps que je ne l'ai point vue, et ça me ferait plaisir de la revoir

Il termina alors sa tisane et la deposa sur la table ou étaient déposés les nougats. Il se saisit d'un et l'avala goulument.

Pour le moment, je n'ai croisé que vous, mais je ne desespere pas de voir tout ce beau petit monde.
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Anne_blanche
L'offre d'aide de Messire Astaroth fut accueillie d'un sourire poli. Anne ne savait que trop bien l'inutilité de toute aide, en cette matière. L'assemblée des Pairs statuerait, et elle n'aurait d'autre choix que d'accepter la sentence. Qu'on lui accorde la réhabilitation de Gabriel, et elle se retrouverait baronne de Culan, forcée de rendre hommage à un duc qu'elle détestait, et qui n'aurait de cesse de tenter de la prendre en défaut. Qu'on ne la lui accorde pas, et elle perdait tout espoir de remettre un jour les pieds à Culan, tout espoir de sauver le témoignage de l'oeuvre de son père.
Mais au moins, il y avait eu proposition d'aide. En Lyonnais-Dauphiné, bien rares avaient été les témoignages de soutien, et encore plus rares les actes. L'amertume n'avait pas fini son oeuvre destructrice...


Je dois dire que l'accueil fut chaleureux. La Douane pour m'avertir que je devais partir...

Le sourire d'Anne se fit un peu plus joyeux. Le sens de l'humour de son interlocuteur lui faisait du bien.


Que voulez-vous, Messire ? Toutes les provinces se protègent comme elles peuvent des brigands de grand chemin. En Lyonnais-Dauphiné, ça nous a plutôt bien réussi, jusqu'à présent.


Sinon à part ça, j'ose esperer revoir certaines personnes, HdB, vous même également, parmis tant d'autre qui m'ont laissé un bon souvenir de ce duché, et aussi Terwagne... D'ailleur comment se porte t elle?
Euuuuuh... J'ai également entendut dire qu'une amie de votre famille si je ne m'abuse aurait atterit ici? Aliénor de Flore. Cela fait un sacré bout de temps que je ne l'ai point vue, et ça me ferait plaisir de la revoir


En plein dans le mille... Anne reposa précautionneusement son gobelet de tisane, comme s'il se fût agi d'une porcelaine précieuse, cherchant une réponse qui ne froisserait pas Messire Astaroth.


Comme je vous le disais tantôt, mon oncle d'Aupic ne sort plus guère de sa chambre.

Anne n'en appela pas moins Matheline, qui entra dans un délai trop court pour être honnête.

Allez voir si Messire Homme_des_bois souhaite se joindre à nous, je vous prie.

Ne souhaitant pas parler de Terwagne devant la servante, elle attendit son départ pour reprendre.

Madame votre filleule a été ... ahem ... malade, il y a peu. Elle va tout-à-fait bien, à présent, rassurez-vous. Cependant ... Elle a oublié tout ce qui a trait à son passé berrichon. Elle semble bien plus gaie, à présent. Aussi me semble-t-il qu'il ne serait pas bon, actuellement, de lui rappeler ce passé. Plus tard, peut-être ...


Elle enchaîna aussitôt sur la troisième personne évoquée par son visiteur.

Je ne connais pas cette dame Aliénor. Le nom me dit quelque chose : il me semble qu'elle fréquentait à Culan, quand j'étais petite. Mais c'était il y a si longtemps ! Vous pourriez demander aux services de la Prévôté. Peut-être vous diraient-ils si cette dame s'est installée en Lyonnais-Dauphiné. Je n'en ai pour ma part pas entendu parler.

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Astaroth94
Amnesique? Une amnésie partielle sur sa vie berrichonne? Il tiqua la dessus, ne pretant plus oreille à la suite de la conversation.
Ne pas lui rapeller cette époque, pourquoi pas, si elle semble bien plus gaie comme le disait Anne, mais c'est justement cette periode qui l'a construite, bien que les fondations n'étaient pas vraiment stablent. Mais qu'avait elle oublié? Qui as t elle oublié?
Il voulait en savoir plus, mais il sentit que ce sujet était à éviter. Mais cela ne l'empecha pas de poursuivre.


Si elle est plus heureuse, vous m'en voyez ravit.
Je ne tiens pas precisément à lui rendre la memoire, mais lui rendre visite me tient à coeur. J'espere seulement que ma présence ne ravivera pas sa mémoire...


Il passa sa main sur son ventre, à l'endroit precis de sa cicatrice. Cicatrice qu'il avait en commun avec sa filleule. Cicatrice qu'ils eurent le même jour lors d'une attaque sur la route entre Cosnes et Tonnerre il y a maintenant quelques années.

... Mais si jamais le fait de me revoir la replonge dans la douleur, je m'en voudrai...

Il marqua un temps d'arret, laissant sa tête tomber en arrière et plaçant ses mains sur son visage.

... Que dois je faire Seigneur

Le voila qu'il se met à parler à l'etre Divin, chose peu commune chez lui, qui d'ailleur le surpris lui même.
Il resta ainsi quelques secondes puis se redressa et s'adressa à Anne.


J'attendais une réponse du Tres Haut, mais il doit avoir d'autre chats à fouetter. Vous, qu'en pensez vous? que dois je faire?
Je ne vous en demande pas plus. Je ne tiens pas à faire plus de mal que ce que j'ai put deja faire, mais c'est ma filleule et je tiens à elle...


Il regarda fixement Anne, attendant attentivement ce qu'elle pourait lui repondre.
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Anne_blanche
Anne eut la nette impression qu'Astaroth ne l'écoutait plus vraiment. Il avait opiné poliment quand elle avait parlé de Homme_des_bois, avait paru intéressé à l'extrême tant qu'elle parlait de Terwagne, puis avait pris un air absent, bien peu engageant, quand elle avait évoqué Aliénor. Son intuition fut corroborée par les propos de son visiteur.

Si elle est plus heureuse, vous m'en voyez ravit.
Je ne tiens pas precisément à lui rendre la memoire, mais lui rendre visite me tient à coeur. J'espere seulement que ma présence ne ravivera pas sa mémoire...


Rien sur Messire d'Aupic, rien sur cette dame de Flore dont elle se souvenait à peine. Elle avait donc échoué à détourner l'attention d'Astaroth de sa filleule. Il se palpait l'estomac, et la jeune fille craignit qu'il ne digérât point le nougat. A moins que ce ne soit la tisane apportée par Matheline ? Le Très-haut seul savait ce que la servante avait pu y mettre !
Le Très-haut, Messire Astaroth semblait justement en grande conversation avec lui, à cet instant. Un rien d'ostentation dans la conversation divine, d'ailleurs... Anne détourna pudiquement le regard, pour ne pas troubler la prière de son hôte, tout en souhaitant que le Très-haut fût un peu plus ouvert aux siennes propres, quand elle lui en adressait.


J'attendais une réponse du Tres Haut, mais il doit avoir d'autre chats à fouetter. Vous, qu'en pensez vous? que dois je faire?
Je ne vous en demande pas plus. Je ne tiens pas à faire plus de mal que ce que j'ai put deja faire, mais c'est ma filleule et je tiens à elle...


D'autres chats à fouetter ... Pauvres bêtes ! Elles ne méritaient pas ça. Et Anne se trouvait de plus en plus embêtée. Qui était-elle, pour mettre le doigt entre l'arbre et l'écorce, entre filleule et parrain ? "Je ne vous en demande pas plus"... Se rendait-il compte, au moins, que c'était déjà énorme, ce qu'il demandait ? N'ayant pas obtenu de réponse du Très-haut, il questionnait ... Anne de Culan...

Hum...


Un petit raclement de gorge, dont elle usait volontiers pour gagner du temps, quand elle devait réfléchir à toute vitesse à une question ardue.


Si tant est que mon avis ait une quelconque importance, je veux bien vous le donner, Messire, pour ce qu'il est : un simple avis.


Elle gardait les yeux fixés dans ceux de son interlocuteur, et son ton était dénué de toute acrimonie. Mais elle devait bien s'avouer qu'elle lui en voulait un peu, de faire peser sur ses épaules la responsabilité de la décision, elle qui avait déjà bien de la peine à ne pas évoquer devant Tante Terwagne certains sujets.


Si vous tenez à votre filleule autant que vous le laissez entendre, ne cherchez point à la rencontrer, Messire.

Elle aurait pu agrémenter son avis de tout un argumentaire fondé sur ses observations, sur le fait que sa tante se troublait chaque fois qu'une bribe de son passé remontait à la surface de son esprit, qu'elle avait besoin de se faire une vie neuve dans un duché neuf, et bien d'autres choses encore.
Mais elle n'en avait pas envie.
Cette conversation lui pesait, et elle souhaitait la voir s'éteindre au plus vite.

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Astaroth94
Il avait attendut la reponse de Anne, pas vraiment celle qu'il esperait, mais il fit avec.

Vous avez surement raison. Je devrai surement eviter de la voir, pour l'instant, bien que cela m'en coute, mais soyez sur que je n'en resterai pas la.

Ma perseverence est connut de beaucoup de personne, et je saurai l'etre, comme je saurai etre patient pour son bien.


Voila plusieurs longues minutes que la servante était partit cherché le Baron d'Aupic, mais aucun signe de lui.
Un silence s'imposa dans la salle, à croire que leur seule conversation entre eux ne concernait que Terwagne. Il reprit un nougat, un des derniers du panier qui fut déposé. Rapidement, il chercha un moyen de rompre ce silence, sans avoir à revenir sur ce qui semblait gener Anne.


Heuuuu... sinon, savez vous que j'ai fait appel du jugement en Berry? J'ai été reconnut coupable alors que l'accusation n'avait pas finit d'entendre tous ses temoins.
On reconnait bien la une justice expeditive et non impartial. Le jugement en cours d'appel devrait pas tarder à commencer. Quitte à etre reconnu coupable de trahison, que ce soit par un vrai juge, et non par un juge incapable de se detacher de ses sentiments personnels...


Aaaaaah voila, il avait réussit à detourner la conversation. Surement que Anne se sentirait plus à l'aise en parlant de cela.
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Nefertianne95
Nef se présente devant la porte de l'Hôtel de Culan. Elle apporte une missive de Taz, bourgmestre de Vienne. Il avait absolument besoin que Anne vienne immédiatement au Conseil Municipal pour régler une question très importante.
Elle frappe très fort à la porte et attend une réponse

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