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[RP] Couronnement de Sa Majesté Angelyque

Gnia
Effectivement oui, Deedlitt n'avait jamais rencontré la marmaille de la Saint Just, tout autant qu'Agnès n'avait jamais vu celle du Flamand Rose, elle s'était arrêté au truc violacé et tout fripé que Deedlitt avait expulsé lors de ses premières délivrances.

Elle indiqua donc d'un coup de menton discret accompagné d'un index accusateur mal dissimulé la direction de Lonàn et de la dinde suspendue à son bras.


Là.

Elle capta alors le regard de son cadet, son silencieux salut.
Auquel répondit l'incontournable haussement de sourcil saint justien accompagné d'un regard peu amène, de ceux qui présagent qu'il va falloir à un moment ou un autre affronter un entretien fort peu agréable avec Môman.

Pas tellement le temps de prolonger le contact visuel que Deedlitt accueillait Zelha. Agnès la salua avant de retourner au sombre plan qu'avait fait naitre la vision de son sang avec une perdrix non identifiée.
Pour l'heure !
Elle releva le minois, se haussa sur la pointe des pieds pour tenter de voir où Siméon avait filé, car elle avait besoin d'un associé pour ce qu'elle projetait de faire. C'est là qu'elle avisa Maleus flanquée d'une jeune Malemort - 'fin de deux Malemort, visiblement, et vu que normalement Agnès était pas encore pintée, c'est que c'était deux Malemort différentes quoique très ressemblantes et non pas deux fois la même.
Bref, elle avisa Maleus, la doublette Malemort, et non loin Astana au bras de Lemerco.

Elle eut un étrange sourire, pour un peu elle se serait frotté les mains de contentement même. Elle fit signe à Maleus. Un index qui se se replie et qui veut dire "Venez par là, faut que je vous parle !"

Puis trop pressé par la future réalisation du plan machiavélique que son esprit tordu avait fomenté, elle s'excusa auprès de Deedlitt, Grégoire et Zelha et fit quelques pas pour s'approcher.


Je reviens.

Elle salua la doublette Malemort, puis son borgne de vassal.

Maleus, je suis fort aise de vous voir.

Vint le tour de la Danoise.

Astana, il y a long que je ne vous avait pas revue. Salutations.

Puis celui du Grand Duc.

Votre Majesté.

Puis elle revint sur Maleus.

Vous tombez à point nommé, j'ai un contrat à vous proposer.

Elle baissa la voix, jetant un oeil soupçonneux à gauche et à droite avant de le reporter sur le Borgne, pour vérifier qu'elle avait toute son attention.
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Maleus
Le cyclope se renfrogna légèrement puis soupira. Le breton avait osé l’appeler " chouchou " et l’envie de lui faire bouffer la couronne de la reyne absente fut pendant quelques secondes très forte.

" Doue… Vous ne vous fatiguez jamais Lemerco… "

Mais il n’eut pas le temps de grogner plus que cela. N’était-il pas coutume que lorsqu’on parlait du loup, on en voyait généralement la queue ? Cela va de soi, loin du borgne l’idée de comparer sa suzeraine avec un loup, (animal des plus surfait depuis que les trois quarts des guignols du royaume nommaient leurs troupes ainsi) mais on était dans l’idée quoi.

Il la laissa saluer tout le petit monde puis tendit l’oreille quand elle revint à lui. Un contrat tiens ? La suz’ voulait-elle qu’il dégomma l’un de ces fichus courtisans qui peuplaient la salle de réception ? L’idée ne lui aurait franchement pas déplu.

Un maigre sourire paru sur le visage balafré du pasteur.

" Je suis tout ouïe Agnès. Et vous pouvez compter sur ma cousine aussi cela va de soi. "


Puis, attrapant le bras de Mélusine pour la rapprocher d’eux.

" Mais avant cela, permettez moi de vous présenter son Altesse Mélusine de Malemort. Une.. Ma petite protégée depuis peu. "


Oui, oui, ils avaient bien entendu. Le borgne, plus généralement connu comme hors la loi et zélé ponantais durant ladite guerre, s’était attaché à une Malemort.

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Coldtracker
Le Duc de Rhuys surveillait tranquillement Lemerco, il dut se retenir de rire parfois.

Tout au plus une esquisse de sourire se ficha sur les lèvres du colosse.

Pas d'incident diplomatique en vue.... C'était parfait voir même ennuyeux.
L’accueil avait été meilleur chez les angloys.

Il regarda la Chambellan qui devait aussi s'ennuyer à mourir.
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Astana
- « T'as de l'humour que lorsque ça t'arrange Lemerco, c'est fou. Mais fais-moi signe le jour où tu tomberas sur une truie aussi fine que moi. T'auras peut-être découvert une nouvelle espèce ! Du profit à se faire là-dessus. Quoique je doute qu'il y ait grand chose à grailler dessus, du coup. »

Astana perd rarement le nord quand il s'agit d'écus sonnants et trébuchants.

Peu après, noyée sous un flot continu de paroles, la danoise rame sévère pour en placer une. Tout va trop vite, entre Lemerco qui ne veut plus la boucler et Maleus en plein excès de sociabilité, elle grincerait presque des dents. Et quand le museau aperçoit venir Agnès, Astana enfonce légèrement son coude dans les côtes du breton pour le faire taire. Elle sourit franchement à la Saint Just, ravie de la voir là, ne pouvant s'empêcher de chercher le faciès de Lonàn à sa suite. Des longes qu'elle n'avait plus vu ce gosse à qui elle donnait jadis des leçons sur le maniement des armes. Gosse qui aujourd'hui devait avoir bien poussé, et s'illustrait par son absence aux côtés de sa mère.

- « Agnès, c'est un plaisir de vous revoir. Par chance, Lonàn serait-il dans les parages que je puisse le saluer ? »

La grisaille effectue un bref tour de reconnaissance, laissant ses compagnons à leurs messes basses, avant de retomber sur Maleus et la jeune Altesse. Elle cligne des yeux. C'était donc ça, tous les sourires et le miel. Le borgne s'était choisi une protégée durant son absence. Plutôt que de grimacer jalousement, elle presse le bras du marquis et vient murmurer à son oreille, avec un air qui fleure bon la connerie :

- « Tiens, je ne savais pas qu'on adoptait dans la famille. »


Un temps passe. Astana finit par rire sous cape et relève le nez en direction du breton.

- « Dommage. Si tes parents ne t'avaient pas bercé si près du mur, et que tu n'avais pas été si vieux, je t'aurais adopté. »
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Melusinedemalemort
Elle était restée là, plantée à côté d'Astana lors-qu’avait surgit un rustre à barbe. Il fallait toujours se méfier des barbus, combien de fois avait-on été obliger de lui répéter avant que la leçon ne soit apprise ? -Des dizaines sans doute- Pas l'air commode. Elle le détailla sans trop d'insistance, il ne suffisait pas là de créer un incident diplomatique, juste s'assurer qu'il n'avait pas l'air affable et qu'il ne valait mieux pas traîner dans les parages trop longtemps. Qui se frotte à la barbe s'y pique.

Pas fin monsieur gros sabots avait entamé avec la cousine de Maleus une conversation des plus suspecte dont elle ne saisissait qu'un mot sur trois… Culotte- bah voyons - Lapin, carotte -Pour les amateurs d'émotions jardinières- Rapports pré-coïtaux - QUOI ?!- Son regard se fige sur le Grand Duc et la mine déconfite en dit long sur l'émotion qui traverse la Malemort avant qu'elle ne lève le nez pour se fixer au plafond… Une poutre, deux poutres, trois… Et sentir cette pression sur son bras la porter vers d'autres visages. Redescendant un peu la vision tomber sur le borgne et respirer à nouveau en laissant s'échapper un petit soupir de soulagement.

Mais ça c'était avant.

Placée devant son Altesse Agnès de Saint Just, presque mélancolique de n'avoir assisté à la fin du film Breton-nordique. Elle déglutit oscillant entre Maleus et Agnès. Elle avale de travers ce qui lui arrache une petite toux qu'elle vient étouffer derrière son gant, au moins cela aura eu le mérite de lui éclaircir la voix.


Votre Altesse, c'est un honneur.

Elle rend le salut avec respect, les apprentissages de savoir être n'ont pas été vains.
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Blanche_de_malemort
Un couronnement et pas un Sacre... la nuance était faible, inexistante peut être aux yeux des dilettantes, pourtant, un jour ou l'autre, cet affaiblissement officialisé de la Monarchie se paierait chérement, l'Altesse Royale en était persuadée. Comme elle l'était en cet instant que le page ayant la charge de la conduire s'était mal orientait à la sortie de l'escalier principal... de son enfance passée au Louvre, d'abord en tant que fille de Grand Officier de la Couronne, Pair de France et autres fonctions officielles permettant de jour d'un appartement au Palais Royal et d'y loger une suite conséquente conforme au rang et dignité de la Haut Noblesse de France, puis, tout simplement, en tant que fille de la Souveraine, officielle et authentique Princesse du Sang, Blanche de Malemort, du haut de quelques années avait appris à marcher en des lieux que d'aucuns des mortels considéraient comme des chimères... s'endormir sur les marches de l'estrade du Trône Royal, faire ses premiers pas à l'Hostel de Sainct Paul ou encore... jouer à cache-cache derrière les tapisseries du Salon des milles lys, nommé ainsi par sa mère, alors Grand Chambellan de France, en écho aux lys dorés ornant les volutes du plafond et dont la restauration, à l'époque, avait, selon les "on dit" couté à la couronne la vie d'un Surintendant aux Finances... En vérité, et pour ce qu'importe la vérité, la chose était hautement exagérée, le dict Surintendant aux Finances avait seulement fait une toute petite syncope de rien du tout, suivi d'une crise de nerfs pratiquement insignifiante et d'une cuite à la prune de Chabrière parfaitement légitime...

Il était donc évident, pour la Princesse, que l'itinéraire emprunté n'était pas le mieux indiqué, en tout cas, pas le plus rapide, mais peut être était-ce lié aux nécessités du service, en ce jour particulier, aussi garda-t-elle le silence, son visage d’albâtre hermétique à toute manifestation d'impatience ou de joie... Elle était venue faire son devoir en honorant la Couronne de France, en présentant ses respects, par sa présence, à la Reyne, sa Suzeraine, pour qui elle offrirait sa vie sans la moindre hésitation, ainsi que le devoir de sa naissance le lui commandait, sans qu'elle ne trouve de raison d'y voir un déplaisir. Servir et faire son devoir, rien d'autre ne comptait, rien d'autre n'avait compté, rien d'autre ne compterait jamais désormais et, puisque les années passant se chargeaient de vider son coeur de toute autre destinée, au moins se pourrait elle consoler en sachant avoir assurer, la tête haute et avec excellence, à ne pas déchoir, à défaut de pouvoir jamais exister autrement.

D'un pas à l'autre, elle était arrivée à destination, puisque son escorte saluait et se retirait dans les méandres des couloirs secrets du Louvre, la laissant prête à faire son entrée, calme et digne, droite dans sa robe de cours, d'un bleu royal brodé d'or et étincelante sous les diamants et les saphirs ornant sa gorge généreusement dévoilée pour l'occasion... si l'intérieur dépérissait, bien qu'elle ait recouvré l'usage de ses jambes à présent, l'extérieur serait conforme à la formalité du jour... une Princesse tellement qu'on la concevait, une Princesse puisqu'il le fallait, une Princesse à jamais.

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Zoyah
[Avec Kro…kinou. Quand on s’emmerde, ben… ça ne dure jamais bien longtemps. Logiquement.]

Un sourire en coin releva la lippe pourpre de la régente qui se pencha alors vers le Duc, lui faisant profiter des fragrances fleuries et agréables de son parfum florentin… « Vous n’avez pas remarqué qu’on était en plein dedans ! » ... l’emmerdement.

« Ils auraient pu prévoir des jongleurs et des nains acrobates pour nous faire passer le temps. Oh ! Flûte, nous aurions dû emmener Jacky Kye et sa légendaire discrétion ! »…à deux doigts de grogner, la jeune femme trouvait le temps bigrement long. Mais qu’attendait-on m’enfin ! Hein ? La reine ? Ah oui... c’est important la reine. Son regard se déporta de l’Ornon vers le Clichy. Juste un regard qui en disait long mais qu’elle éteignit très vite en baissant le museau et en replaçant une mèche de cheveux derrière l’oreille. Oh ! Elle aurait été beurrée ou complètement inconsciente, elle aurait bien levé le bras et agité frénétiquement la main en donnant du « Youhouuuuuuu Sanctichou… nous sommes là !!! » Mais non, elle se contentait d’œillades discrètes et sans insistances. Parfois un sourire lorsque l’acier croisait le lapis. Mais pour l’heure son attention se reporta à nouveau sur son cavalier.

« Vous avez vu… ils sont classes et lumineux ces Espagnols.. » alors qu’elle observait la délégation étrangère, un rien admirative. Et c'était partie pour les instants ragots.
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Sancte
[À contresens ... auprès de Poupoule & Krokinou]

Heureusement que son poste à la Garde Royale lui permet d'en mettre à gauche. Seigneur, comme ces cérémonies peuvent être éreintantes. Mais qu'attend donc Angélyque pour pénétrer aux mille Lys et placer contre son front cette Couronne pour laquelle elle s'est donnée tant de mal ? Pour l'heure, Capitaine de la Garde, il se sent dans la peau d'un officier condamné à perpétuité à attendre désespérément la fin d'une journée qui ne vient pas. Aussi, pour tromper l'ennui, il rejoint le couple de commères pour partager l'actualité de leurs accusations en tout genre. Mauvaise langue ! Car lorsqu'il arrive à portée, miracle. C'est d'un compliment que la Novotny se fend.

« En même temps, sans vouloir me montrer médisant, n'importe quel étranger paraît classe & lumineux au côté de nos amis Bretons. »

« Ailleurs qu'en Bretagne, en tout cas. »
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Angelyque
Toute l'agitation qui avait entouré la préparation du couronnement avait épuisé la reyne, et une lueur de satisfaction avait illuminé le regard d'e la souveraine de France quand Crézus vira sans ménagement tous les courtisans qui se pressaient autour d'eux tels des papillons autour d'une flamme.

Son regard croisa celui de son époux et elle se leva, enfin parée de la plus sublime robe qu'il ne lui ait jamais été donnée de voir, pour aller à sa rencontre
.



Un sourire complice sur les lèvres de la Mirifique, elle se rapprocha de Crezus et l'embrassa délicatement, le moment étant mal choisi pour une sieste crapuleuse.

Oui! enfin!

Il était inutile d'en dire plus. Le couple terrible avait un lourd passif et avait du briser de nombreuses chaînes et éviter des obstacles pour parvenir à être uni.

Le prenant par la main, elle l'entraîna sans plus tarder en direction de la salle de réception où se déroulerait la cérémonie du couronnement.

Droits et fiers, le couple royal se dirigea sous le dais , impassible devant la foule dense présente pour assister au Couronnement.


Bon, elle est où cette couronne? On ne va pas y passer la journée!

En plus d'être en retard, c'est qu'elle était pressée et peu désireuse de supporter tous le tralala lié habituellement au couronnement.
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Lahire
L'avantage d'être nain, si il en est, c'est la petitesse... Qui s'en douterais... Mais l'avantage à la cours des Grands d'être petite, c'est de passer inaperçu. Enfin pour qui ne regarde de plus près. Mais qui ici en cette noble assemblée regarde au delà de soi-même et surtout s'abaisse à baisser les yeux...

De plus, le Mestre Pintor avait toujours sur lui le parchemin certifiant sa charge de Peintre Royale. Sait on jamais... Les gardes étaient fort impressionnant et Lahire était assez près du sol pour ne pas vouloir en connaitre plus de détails.

Enfin, il était arrivé de justesse, sortant in extrémiste d'un bouge de la capitale - pris d'une secousse de lucidité et surtout sans plus un écu pour payer ces Dames à la cuisse légère et ces choppes de vin qui coulait a flot. La source tarie, il fallait retourner aux affaires et quoi de mieux qu'un couronnement pour se remplumer.

Quand on a un pti talent et que le pinceau pour subvenir à ces besoins, il fallait trouver mécènes et commandes pour mettre les couleurs sur la palette. Peut-être trouverait il encore un visage connu de haut lignage qui condescendra à le prendre sous son aile malgré ses vices et ses errances.

Dans la grande Salle, tous le grand monde était là ou presque... Lahire malgré une toilette faite à la va vite, se sentait bien sale au milieu de ses parfums et tenues luxueuses.
Mais sa taille d'enfançon lui permis de passer à travers et il faisait peur aux vrais enfants...
Alors il arriva sur le bord de l'assemblée et levant les yeux, pu voir l'entrée de la Reyne... Il sortit son carnet et son fusain, commença à croquer. La buée sur sur ses lorgnon trahissait son émotion... Des souvenirs lui revenant, des dessins, il rougit...

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Tristan.de.cassel
A première vue - et même à deuxième voire à troisième -, le Louvre n'était pas le lieu que l'on associait volontiers avec le mot "embuscade" dans ce Royaume. Trônant à l'image de son locataire, le vieux château était un peu comme le grand-oncle auquel on rend visite une fois par an : il est là, c'est rassurant. Parce qu'on s'embêterait sacrément sans lui ! En vérité, la comparaison investissait parfois le domaine du réel, quand les pierres décaties croisaient les tapisseries miteuses, tels les chicots et la peau fripée. D'un autre côté, le pauvre vieux avait vu de tout et, surtout, de n'importe quoi entre la névrosée du macaron et l'obsédée du martinet... Alors qu'il ne demandait qu'une chose : sa mémère.

En parlant de mémère (paie ta transition), Tristan sursauta franchement quand l'agnelle parvint à le choper - à défaut de le pé-cho - sans qu'il n'ait le temps de s'agripper lui-même à Melissandre. Qué ? Quoi ?! Ses ébènes écarquillées, le Cassel effectua un rapide droite-gauche afin de réperer les gros bras de la duchesse de Vertu alors que sa main cherchait machinalement un objet contondant.
L'espace d'un instant, il eut envie de lui sortir un "qu'est-ce qu'il y a mémère, t'es sous tension ?", mais se ravisa, estimant que ce serait légèrement maladroit et excessivement inopportun à en juger par l'entourage de la blonde. Aussi opta-t-il pour un bien plus sobre :


Euh.

Deux interminables secondes s'écoulèrent avant qu'il ne rajoute un pathétique :

Salut.

Auquel aurait, effectivement, dû se greffer un "comment ça va, vous ?*". Quoi qu'il en soit, Aemilia décida finalement de s'expliquer, ce qui eut pour unique conséquence de provoquer un perceptible haussement de sourcil chez Tristan. Pas que c'était plus ou moins mort avec l'égérie de Chasse, Pêche, Nature, et Traditions, mais bon... A choisir, une ristourne sur la prochaine commande au Manoir aurait probablement convenu.
Peuh ! Pov' type.


C'est d'accord. Je n'avais de toutes façons rien de plus intéressant au programme...

Et de lui décocher un timide sourire, se voulant vaguement compréhensif.

Aemilia
Salut? Wouhou... Loquace, le peut-être futur de sa blonde lyonnaise. Ou dauphinoise. Car à ce moment, l'agnelle est loin de se douter ce qui s'est joué entre le Périgourdin et sa Diane. Elle en est restée à ces étranges chasses, où l'Amahir avait compris que l'homme courtisait sa pote de chasse au trésor. A l'accord du triste sire, la jeune femme chuchota tout en glissant sa main dans la sienne, prenant fortement sur elle alors qu'elle n'aimait guère qu'on la touche et vice-versa.

Le bon jour à vous aussi. Je vous remercie... J'écrirai à mon amie dès demain si vous le souhaitez...

Et l'action fut entreprise juste à temps, puisque le briseur de coeur s'approchait déjà d'eux. Venait-il la narguer, lui faire à nouveau mal en lui présentant son nourrisson? Il venait à peine de la laisser tomber qu'il était déjà marié et père. Peut-être était-ce pour cette raison qu'il était parti? Lui pour qui elle était prête à tout quitter... S'était-il joué d'elle... Déjà, son coeur ne faisait qu'un bond dans sa poitrine, alors qu'il passait derrière elle... Un frisson la prit, avant qu'un léger tiraillement ne se fasse sentir dans ses boucles d'or.

"Excusez-moi..."

Et là, la lame s'enfonça davantage dans son coeur. Elle eut envie de se lever et de lui crier: "Mais vas-y, achève-moi, ne te gêne pas"... Il ne semblait même pas la reconnaître... Mais heureusement pour le jeune père, le protocole, la bienséance et surtout, l'annonce de l'arrivée de la reine empêchèrent la Vernadienne de répondre. Serrant les dents tout en écrabouillant légèrement la main de son faux-fiancé dans la sienne, Aemilia ravala son désespoir, se redressa quelque peu, raide, respirant rapidement pour calmer l'ire qui remplissait ses poumons. Et se tut en réponse au Poitevin, comme elle savait si bien faire.

Au bout de quelques instants, elle se pencha légèrement vers le Cassel, plongeant ses azurs verdoyants dans les siens d'un faux air amoureux. Un "comment ça va, vous?" mais beaucoup plus subtil. Bonne comédienne? Quand la situation l'exigeait en dernier recours.


Est-il parti?

Une affirmation de sa part serait le signal pour relâcher sa proie momentanée, et essayer de se concentrer sur la cérémonie. Elle attendait de voir l'habit de couronnement qui avait été réalisé, de détailler la coupe, de juger de la qualité de l'hermine, si hermine il y avait, et de se focaliser sur la seule chose qui ne l'avait jamais déçue: la couture. A défaut d'être un jour heureuse en ménage, elle serait heureuse avec des malles pleines à craquer. Les étoffes, comme les parchemins, avaient cet avantage de ne pas parler le même langage que les humains, mais celui de l'art, une autre forme de sensibilité qui était toute aussi intense mais bien moins cruelle que l'âme des hommes.

Pour la ristourne, on aviserait.

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Image d'Anna Rettberg / Manoir des Artistes, Comptoir Parisien
Erwelyn
On n'est pas chez mamie là... on n'est pas chez mamie là... mais, mais... mais c'était elle mamie ! Décidément, Lynette avait toujours du mal à se dire qu'effectivement, elle était la grand-mère de Madeleine. Grand-mère par adoption de son fils, mais grand-mère tout de même. De quoi lui ficher un coup au moral à chaque fois qu'elle réalisait que de toute manière, elle avait vraiment l'âge d'être mamie. Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Bref, la baronne se tut un instant, encaissant sans rien dire les pensées qui l'assaillaient. Et finalement, c'est Lexhor qui la poussa à ouvrir la bouche, ne pouvant se retenir.

Elle est où la poulette ?

Un coup d’œil ensuite à Rosa, puis à Lexhor, puis à nouveau à Rosa et enfin, coupant court à toutes protestations avant qu'elles n'arrivent, la Corleone chopa son cavalier d'un bras, sa petite-fille d'un autre, fit un grand sourire à sa vassale chérie, lui tira la langue et embarqua homme et enfant dans son sillage, leur cherchant une place tout près d'Aemilia qu'elle essaya de repérer à nouveau. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle la vit accrochée au bras d'un jeune homme... Forcément, la vision, lui arrachant un sourire en coin, ne fit qu’accélérer sa marche, traînant derrière elle Madeleine et glissant à l'oreille de Lexhor au passage : Sais-tu qui est l'homme qui courtise ta fille chérie ? Lynette ou comment mettre les mains dans le plat. Franchement amusée, elle amena le duo pile aux côtés de la blondinette et de son cavalier pris en embuscade du jour.

Aemilia, le bon jour ! Vous nous présentez votre cavalier ?

Mais pas le temps de dire tarte à la myrtille que la Reine fit son entrée, plongeant la baronne en une révérence et embarquant Madeleine avec elle pour faire de même, lâchant le bras du prince par la même, se doutant qu'il saurait tout à fait se débrouiller sans elle avec le protocole. Se relevant ensuite, son attention se reporta illico sur la jeune duchesse, lueur dansante dans les mirettes.
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Aemilia
Et malheureusement pour l'Amahir, le coup de l'amoureuse transie eut l'infortune de rameuter un nouveau public, qui ne se ferait pas prier de la titiller avec ça. Et déjà, ça commençait. La belle doche, enfin future, elle qui était toute meugnonne avec ses poneys et tout... bam... commençait déjà à être familière avec la jeune femme. Enfin, familière, dans le genre à l'aise, j't'embête et caetera...

Aemilia, toujours accrochée à la main de Tristan, avec ce faux regard dans les yeux, sursauta en entendant les paroles de mademoiselle Rose - dans le petit salon avec la clef anglaise - qui la prenait sur le vif.

Tournant le chef vers celle-qui-n'était-plus-sa-copine-pour-le-moment, l'agnelle se mit bêtement à rougir d'avoir êté prise sur le fait. Jetant du coup un oeil en arrière afin de voir si celui qu'elle voulait éviter, rendre jaloux ou tout simplement remettre une bonne fois pour toute à sa place, et avisant de son absence, l'agnelle lâcha donc la main du brun.


Ahum... Je... hum... Maine, bien le bon jour...

Car elle ne savait pas encore quelles étaient les relations qui reliait la hérautique à son sage papa.

Je vous présente Tristan de Cassel, un...

Et regardant pépère - oui la jd se venge -, se demandant du coup qui il était pour elle... réfléchissant un instant...

... un ami qui vient de me sauver d'une bien fâcheuse situation... Il y avait là un homme à qui je devais rendre la monnaie de sa pièce. Mais prenez place, je vous en prie. Erwelyn, père, Tristan. Tristan, Erwelyn aussi connue comme Maine, et mon père, Lexhor.

Et tentant de changer de sujet...

Qui est cette jeune damoiselle?

L'agnelle eut le temps de répondre, mais pas de dire tarte aux myrtilles par contre. La reine entrait...
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Image d'Anna Rettberg / Manoir des Artistes, Comptoir Parisien
Tristan.de.cassel
Un fin sourire de satisfaction eut à peine le temps de se dessiner sur le visage de Tristan, enthousiasmé par cette espèce d'adrénaline vis-à-vis de "lui". D'un coup d’œil par-dessus l'épaule de l'agnelle, il s'aperçut que le Poitevin s'éloignait d'eux, probablement dépité par l'allure princière du faux-fiancé : face à un tel homme, il n'est plus possible que de s'effacer. Cela ne souffrait pas de la moindre contestation, et c'était du reste la raison pour laquelle le narrateur se croyait obligé d'insister comme un grand lourd là-dessus.
D'autant que le Cassel, lui, avait parfaitement conscience du pathétique de la situation, parce qu'après tout : comment trouver une explication autre que le désespoir au fait d'accepter le marché d'une cabossée du cœur ?

Force était de reconnaître qu'Aemilia ne jouissait pas de qualificatifs faciles en matière d'amour : agnelle, Vernou/Vertu. Deux très belles raisons de rester à jamais vierge et vieille fille jusqu'à la fin de temps. Une mémère en somme - on y revient toujours. Quoi qu'il en soit, Tristan envisageait naïvement un moment plutôt plaisant au bras de celle qui, à défaut d'être une mie, serait bien une amie le temps d'un couronnement. Envisager, seulement, car un poney rose vint perturber une machine qui n'en avait pas besoin. Et naïvement car il fallait bien l'être pour croire que Pomeyne - ahah - ne sauterait pas sur l'occasion, amenant avec lui le barbu - remarquez que le narrateur ne verse pas dans le jeu de mot facile et réchauffé "barbu barbon".

Le Périgourdin se tut, laissant Aemilia déployer un argumentaire impressionnant de clarté et de force qui aurait indéniablement pu lui valoir un premier prix au concours d'onomatopées de Rauzan-sur-Saône.


Mes hommages votre Altesse. Maine.

Mouais. Saluer quelqu'un par un nom de province, c'est plus que moyen ; mais c'est toujours mieux que balancer un "Erwelyn" dès la première fois. Non, Lynette ?
Hochant la tête à l'ultime question de la blonde, le jeune homme plissa les yeux. C'est fondamental : qui est cette jeune fille ?
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