Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Pendant ce temps, la maison du lac...

Hildegardeii
Hilde se tourna vers la ville en contrebas, puis son regard se perdit vers l'Ouest et les montagnes qui écrasaient le lac.

Loin la Touraine.
Loin le Maine.
Pas si loin la Franche Comté.

On apercevait le port, calme depuis quelques mois, le marché et la halle où quelques charrettes venaient livrer leurs marchandises quotidiennes.

Appuyée contre la balustrade de la terrasse qui donnait sur cet ensemble, Hildegarde appréciait le calme de la colline qui surplombe Genève. Ni trop près, ni trop loin. Elle prit une profonde inspiration et savoura l'air pur des montagnes si hautes qu'elles semblaient à portée de main.

C'est comment déjà le nom de ces montagnes Poum ? .... et cette rivière là ?


Jamais les Cobradèches n'avaient envisagé de s'installer nulle part. Leur vie commune, jusque là avait été faite d'auberges, de relais mais surtout pas de maison fixe.
N'allez surtout pas croire qu'ils s'encroutaient ou avaient décidé de devenir sages. J'crois que ce jour là c'est au cimetière qu'ils prendraient résidence si jamais ça arrivait.
Non.
Tout simplement, après avoir passés ces derniers mois dans la ville assiégée et renoncé, momentanément, à ce voyage en Egypte, ils avaient réalisé qu'il étaient dans la ville depuis plus longtemps qu'ils n'étaient restés nulle part et que, ma foy, ça leur convenait.

Hilde avait même fini par accepter d'acheter une parcelle pour y faire pousser des légumes, ce qui faisait bien rire Cobra et Poum, plus tournés vers la production intensive de maïs. Fallait bien survivre !

Le promoteur, rescapé de la guerre, aurait presque filé des écus pour vendre ses maisons. Tout le monde avait déserté la ville et on pouvait acheter des bâtisses avec jardin et dépendances pour une bouchée de pain.

Hilde se retourna et fit face à la maison. Suffisamment spacieuse pour loger la famille, la maison semblait saine et bien distribuée. Il y avait même des dépendances où on pourrait mettre les bêtes, ce qui, avec la ménagerie qu'ils trimballaient, était appréciable !

Hilde replaça distraitement, une mèche derrière son oreille tandis qu'elle posa sur Cobra et Poum un regard interrogateur.

Qu'en pensez vous ? Celle là vous plait ?

_________________
Cobra.
L'idée d'acheter une maison sur Genève, avec vue sur le lac Leman, juste une plaisanterie entre nous, les trois Cobradèche. Même avec le marché noir auquel se livrait ma femme il était impossible de l'envisager.
Alors quand en ce beau début d'après midi ma femme nous annonça avoir trouver notre paradis Genevois, je deviens blème, voir verdâtre subitement.
L'air se faisait rare dans la taverne. J'étais à l'agonie, la gorge serrée, la langue sèche.
Ma fille faisait des bonds de cabri sur son comptoir, ma femme était dans la broderie, rien de bon !


Yéééééééééé j'vais avoir ma chambre de Princesse ! Et mon poney Rose !


Oh mon Serpent une bonne affaire j'ai le promoteur in the Pocket "comprenez dans la poche !"



Combien.....?

Rhaaaaaaaa et Amandine pourra dormir dans ma chambre !

Euh....regarde comme ta fille est heureuse !!! Pis j'ai pris un crédit sur .....10 ans avec un seul paiement dans le mois m'a dit l'type ! Imagine ca aurait pu être deux !

Com........bien ............? Vous l'sentez pas là mais je peux vous dire que j'en mène pas large et que les pires conneries verbales de ma femme sont loin de me détendre. J'suis accroché à ma table, mes jointures blanches !

Papa papa !! Tu vas devoir être le mignon du promoteur !!

Ah non non non non non non non !! Poum non non non !


Ca alors là HORS de Question !! Je repète Hilde ! COmmmmmmmmmmmbien ?

Je suis trop trop trop contente !!! J'ai ma chambre de Princesse ! Ma tour !

Cobra....j'ai j'ai ....euh......promis Poum au promoteur quand elle aura 30 ans et la maison leur reviendra !

Là ! Oui là !!!!!!!! Ben tu respires mon couillon crois moi et tu es même super heureux !

Poum tu as quel âge déjà ??

20 ans papou !! J'suis une vieille fille hein ?

Mais non.......mais non la plus belle du canton !!


Pile poil l'artiste !! 20 ans et 10 ans l'crédit est un pur chef d'œuvre car si vous avez suivit on arrive à 30 !!!

Oubliée ma peur ! Il est venu l'temps de visiter !


On y va !! Hop !! Hop !!! Meme que je vais te peindre ton joli poney ma Poumette !! En rose !!
_________________
Poum
Mon poney rose !!!! ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

PAPA MERCI ! MAMAN MERCI MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

J'ai mon poney, j'ai mon poney
Elle saute de tous les côtés.... Amandine sous le bras, qui perd quelques plumes.... encore....

Dans la tour c'est MA CHAMBRE ! avec MES affaires.
Elle précise bien la chose.
As-tu vu les écuries ? elles sont magnifiques et juste quelques réparations. ça ne devrait pas te prendre trop de temps à toi mon papou qui sait tout faire.


Elle parle elle parle elle passe de la poule à l'âne.... ne pouvait passer du coq à l'âne, amandine étant une fille.......
Elle cours, grimpe dans la tour, Amandine toujours en train de perdre ses plumes, ce qui permettra à se chers parents de la retrouver.


PPPAAAAAPAAAAAAA MAAAAA...MMMAAANNN ANNNNNNNNNN JE SUIS LÀ
par la fenêtre....

On voit les deux fleuves qui se joignent depuis ma fenêtre. comme c'est beau !

Elle galope vers ses parents.


Viens papa on va teindre mon poney viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite ! je veux 50 nuances de rose, ça ira bien avec ma nouvelles cravache.

Elle se voit galopant sur son poney rose accompagnée d'Amandine plumes dans le vent.
Sourit à ses parents et les serre fort.

_________________
Hildegardeii
J'ignorais toujours pour quelle raison ils avaient besoin d'acheter une maison à nous sur Genève.
La notion de possession en matière immobilière m'avait toujours parue cocasse et en général, ça me faisait plutôt rire quand je voyais ces gens installer leur pénates dans une bicoque qu'ils choyaient comme si leur vie en dépendait.

Je deviens mémère.... Pute borgne, tout ce que je déteste : investir à perte.

Cependant, voir l'enthousiasme de Poum à la découverte de la maison faisait plaisir à voir et je ne pus m'empêcher de rire en la regardant investir les lieux.

Ce que ma mario ne savait pas en me faisant acheter cette barraque, c'est que l'idée de reprendre la route pour filer jusqu'au delà de la mer de Crète et atteindre les rives d'Alexandrie, ne m'avait pas quittée. Je ne disais rien à personne, taisant ma frustration, mais à vrai dire, je ruminais mon envie de voyage, de Sud que je ne connaissais pas, d'embruns chauds (et pas les sal0peries bretonnes qui vous font choper des rhumes à répétition).

Je laissais Poum s'installer dans la maison, arranger ses affaires pendant quelques jours et rodais de mon coté, entre les tavernes et le lac, jetant un œil attentif aux alentours, des fois qu'on aurait des informations sur les gens qui avaient tenté d'enlever Cobra quelques jours avant.

Je croisais très peu de monde, la ville étant en léthargie complète depuis l'invasion barbare des empourprés. J'eus la confirmation de la mort d'Edaine, ce qui finit par me saper le moral et je décidais que la coupe était pleine.

Il fallait partir.

Je voulais pouvoir me dire qu'on pouvait partir sur un coup de tête, au claquement de doigts comme par le passé. Me dire que c'est pas une grossesse de rien du tout qui allait me clouer chez moi, que j'avais le temps de penser à tout ça et que non, non et non je ne suis pas plus fragile qu'avant ! Merde !

Je me dirigeai vers la capitainerie où je savais pouvoir trouver les registres des ports du royaumes et entrepris de relever les noms des capitaines de navires mouillant en rade Méditerranéenne.
Une fois fait, je roulai le parchemin et fis demi tour pour rentrer chez moi (je ne m'y fais pas...) et m'installai à mon secrétaire pour envoyer une lettre à tous ces marins.


Citation:

Bonjour,

Nous sommes à la recherche d'un capitaine qui nous mènera, cet été, vers Alexandrie.

Nous sommes trois et arrivons de Genève où nous habitons.

Vous pouvez, à toutes fins utiles vous renseigner sur notre compte, vous pourrez ainsi constater que nos intentions sont aussi honnêtes que sérieuses.

Voici nos noms :
- Hildegardeii
- Cobra.
- Toutpm

Nous acceptons volontiers, de voyager avec d'autres personnes, dès lors qu'elle seront dans les mêmes dispositions que nous, à savoir la quête d'un dépaysement et l'achat de produits locaux.

Si vous faites ce trajet, merci de nous dire à combien s'élève le billet et quels sont les mesures à prendre pour voyager dans de bonnes conditions.

Dans l'attente de vous lire,

Bien à vous,

Hildegarde Cobradèche



Je fis une pause entre deux, le temps de voir un type lire l'avis de recherche que j'avais placardé pour trouver la geôlière de Cobra, et je le suivis du regard un moment, pensive, la plume caressant ma joue.

Dans l'après midi, je reçu une première réponse en provenance de Marseille. Un des capitaines de la compagnie des Vadrouilleurs, ami de Starkel sans doute et de son engeance nuisible, me répondit.


Citation:
Expéditeur : Zlatan
Date d'envoi : 01/07/1462 - 15:49:30
Titre : Re: voyage Alexandrie

Bonjour,

Nous n'avons pas prévu d'aller sur Alexandrie cet été, désolé.

Cordialement,

Zlatan



Foutre Dieu ! Voilà qui méritait réponse de ma part. Rien que pour l'anecdote, même si je savais qu'il n'y aurait pas de suite favorable.
J'me faisais chier je vous ai dit....


Citation:

Bonjour,

Ah, je vois. Vous êtes trop occupé à regarder la coupe du monde de soule que vous ne me lâchiez pas trois lignes en guise de réponse !

Pute borgne, vous auriez pu au moins faire un dessin, il reste plein de place sur le vélin, c'est gâcher ! Vous ne m'en voudrez donc pas si je vous réponds juste en dessous de votre charmante réponse.

First, je me fous bien que vous n'ayez pas prévu d'y aller vous, à Alexandrie. Ce qui compte c'est moi. Je suis La Cliente oh ! et au pire des cas, je sais conduire un bateau toute seule. Vous m'auriez passé la clef, on se débrouillait...

Segundo, je ne vois pas où est la cordialité dans votre lettre. J'ai beau relire, tenter d'inverser les lettres ou de faire le poirier pour mieux m'irriguer la cervelle, je ne vois pas l'once de la moindre cordialité dans vos propos.

треће (troisièmement en serbe, j'traduis pour votre compréhension hein), vous avez un nom à coucher dehors. Sans rire, vous y jouez à la soule vous ? Dans quelle équipe vous êtes, j'ai pas souvenir avoir entendu parler de vous...

Si jamais votre équipe fétiche perd en quinzième de finale, vous aurez le temps de revenir sur votre décision et vous réfléchirez mieux avec l'esprit un peu moins embrumé.
J'accepte de vous donner une bouteille de Jack si vous changez d'avis. Mais c'est mon dernier mot.

Hildegarde Cobradèche

_________________
Hildegardeii
Les pigeons déboulaient de partout. Des gris, des bruns, des tachetés. Même des colombes, mais celle là, je la garde pour la fin.

Le sieur Zlatan ne répondit pas. Sans doute attendait il le résultat de la soule pour ne pas être ridicule dans sa réponse, préférant se taire que l'humiliation d'apparaître en perdant si son équipe était catapultée dans les limbes de l'échec foutebalistique.
... Par contre, je me disais que si jamais il gagnait, j'allais me prendre un avoinée, j'sais pas pourquoi..... L'instinct !

Donc, le deuxième pigeon arriva au moment du thé (rallongé, je vous rassure, on sait vivre).
Je dus m'asseoir quand même ...

Citation:
Expéditeur : Etarcos
Titre : Re: voyage Alexandrie

bonsoir
Désolé je ne suis ni le propriétaire ni le capitaine du Caprice de Ceb II

je ne suis qu' un pauvre meunier qui ce trouvait au bonne endroit et le bon jour c est comme ca que je suis devenue l armateur du bateau

pour tout renseignement s adresser a Socrate86 en fait c est lui le véritable propriétaire

du bateau

Cordialement

Etarcos meunier de son état




Que foutait ce type dans la cabine du capitaine. Et surtout, pourquoi avoir foutu son nom à la place du proprio officiel ?
Un meunier ? Ce bateau était il équipé d'une roue à aube ? A la limite pour faire du pédalo sur le lac Léman, je veux bien mais pour traverser la Méditerrannée.... Foutre Dieu ! Je vous dis pas les mollets et les cuisses qu'on aurait eus !
Ceci dit ce système m'aurait permis de faire semblant de forcer pour laisser Cobra et Poum pédaler comme des forcenés pendant que j'aurais siroté des mojitos en prenant le soleil, mais je doute que le trajet aurait été bouclé en moins de six mois.... Dans de bonnes conditions hein, sans compter les courants contraires.
Et puis un bateau qui s'appelle Caprice, on ne peut pas dire que ça sonne rassurant.
La lettre fut jetée sur la première.

Un thé et demi plus tard, j'ouvris la fenêtre pour prendre l'air du début de soirée, quand je m'aperçus que deux nouveaux volatiles roucoulaient dans le pigeonnier.
Aussitôt vus, aussitôt attrapés pour en retirer les messages et en prendre connaissance.

Citation:

Expéditeur : Vroqu de London
Titre : Re: voyage Alexandrie

Bonsoir,

Je suis navrée mais je suis revenue d'Alexandrie il y a à peu près un mois et ne projette pas d'y retourner dans l'immédiat ayant d'autres projets en cours.

Cordialement

Vroqu


Vroqu de London ? Fichtre, une anglaise. C'est que ça attire les touristes ces destinations paradisiaques. J'espérais juste que la bourgeoise n'aurait pas écumé les marchés là bas et les spécialités locales. Il parait que pas loin du port d'Alexandrie, il y avait un petit marché où on pouvait trouver des filets de pêche équipés d'une maille si fine qu'aucun poisson ne pouvait passer et que ça assurait facilement un ou deux poissons par jour.
Sympa hein ? Bon, je vous accorde que pour la protection de l'environnement, le renouvellement de l'espèce tout ça, c'est pas l'idéal mais on s'en fout non ? A l'époque où l'on vit, on n'a pas encore inventé de moustaches assez grandes pour qu'un José Bové vienne nous chier dans la sciure donc, à nous les pépettes et la pêche miraculeuse !

Mais bon, la belle n'y retournait pas.

La lettre suivante était plus longue. Un dénommé Pégase de Grenade.
Rien que le nom faisait résonner en moi une foultitude d'images fabuleuses. Je me voyais déjà chevauchant une figure de proue en forme de cheval ailé qui m'aurait emmenée, cheveux aux vents et le visage offert aux embruns salés des chaudes mers du Sud, jusqu'aux rives d'Egypte où des parfums musqués, de patchouli piquant et de jasmins entêtant, seraient venus enivrer mes sens et émoustiller mon esprit...

STOP !!!!

La lecture de la lettre donna un terme brutal à tous mes fantasmes.

Citation:
Expéditeur : Pegas de Grenade
Titre : Re: Voyage Alexandrie

Bonsoir dame Hildegardeii,
Je vous pris d'excuser mon retard, je tiens d'abord à vous remercier pour la confiance de m'avoir choisi pour vous conduire en Alexandrie, mais je suis navré de vous annoncer que hélas je ne puis le faire, du moins pour le moment. Comme vous le savez, le chemin maritime qui mène vers cette terre est long et dangereux en même temps, et moi, ne possédant qu'une nave génoise de commerce, je doute fort qu'on puisse y aller et revenir sans avoir de problèmes de piraterie, d'ailleurs tous les capitaines y sont restés dernièrement, dont un ami arlésien qui avait lui aussi une nave comme la mienne.
Pour aller la bas, il faut partir en flottille de navires assez puissant, une flottille formée de deux caraques de guerre au moins pour réduire les risques d'attaque surprise.

Par contre je pourrai me renseigner pour vous, s'il y a un voyage vers l’Alexandrie je vous recontacterai. car il y a souvent des expédition de ce genre ici, organisées par un groupe de capitaine qui partent ensemble.

Je vous conseil aussi de ne pas prendre le risque en recherchant un autre capitaine surtout s'il accepte de partir seul avec un seul navire fragile, ce serait un suicide, le plus judicieux comme je vous l'avais dit, c'est d'être nombreux à bord de navires puissants.
Voilà...

Cordialement
Pégase



Mon étalon s'avérait être une rosse.
J'eus, l'espace d'un instant, envie de pleurer et je ne retins mes larmes que grâce à une ventilation aussi frénétique qu'impétueuse de mes mains face à mes yeux grands ouverts. Cela sécha l'eau qui menaçait de déborder mais ne m'encouragea nullement à continuer la lecture.

Je jetais la lettre par dessus mon épaule et elle fut emportée par une soudaine bourrasque jusqu'au lac où elle flotta un moment, avant de s'imbiber et couler définitivement. Pégase devint Hypocampe minuscule.

Un dernier pigeon attendait, perché sur le petit perchoir de bois. Celui là était tout blanc et tordait sa tête pour me regarder de son regard con.

Dans un soupir, je l'attrapai et détachai le tout petit rouleau lié à sa patte.

Citation:

Expéditeur : Alexiadrie de Montpellier
Titre : Re: voyage Alexandrie
Bonsoir,

Je suis allée 2 fois à Alexandrie

La première fois on a coulé mon rafiot

La seconde fois j'ai été obligée d'attendre un bateau d'escorte pendant plusieurs semaines.

Si j'ai CINQ mariniers sérieux et un second navire qui m'accompagne je ne dis pas non

@ + peut-être

Alexiadrie


Pute borgne ! Celle là a du culot ! Enfin un capitaine suffisamment couillu(e) pour faire le trajet ! Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion.
Je ne pus retenir un cri de joie et une danse de la victoire ! La volaille autour de moi, effrayée par mon soudain enthousiasme, s'affola dans des battements d'ailes désordonnés qui leur fit semer des plumes tout autour de nous.
Je sortis du pigeonnier et me jetais sur mon écritoire pour répondre à la capitaine Alexandrie...heu... Alexiadrie (erf... dur à dire... et pire à écrire).

Citation:
Très chère Dame Alexiadrie,

J'aime l'énergie qui se dégage de votre lettre ! Ca me change des réponses que j'ai eues jusque là, croyez moi !
Cinq mariniers ? Parfait ! Nous sommes le bon nombre !


Foutre Dieu, j'allais pas lui dire qu'on était que trois péquenots, elle m'aurait pas prise au sérieux...
Et puis, elle était de Montpellier, ville réputée pour ses bordiaux à bas coût, Cobra nous dégoterait bien une costaude ou deux pour compléter l'équipage...
Citation:

Un navire d'escorte ? Pas de problème ! On en fera venir un de Chine s'il faut !


J'envisageais de ré-écrire à Pégase. Le sire serait peut être enclin à s'allier qui sait. En envoyant Poum comme appât, j'étais sûre de convaincre même un inverti impuissant. J'étais su-per confiante !

Citation:
Nous prenons une culotte propre, chargeons notre bourricot et envoyons du paté pour arriver dare dare chez vous (le paté est joint dans un petit paquet à part, à cause du gras).
En guise d'appéritif et pour vous faire patienter, je vous fais parvenir une bouteille de genépi, boisson locale de chez nous, piquée chez une des meilleures tavernières de notre ville. Servez vous sans retenue ! On en amènera d'autres !


Bon compromis pour virer cette merde de genépi que personne n'aime hormis ladite tavernière dont je tairai le nom par politesse.
Citation:

Je ne vous embrasse pas, mais le coeur y est !

Hildegarde


Hop ! Paté emballé, bouteille itou, colombe renvoyée à son expéditrice, c'est le coeur plus léger que j'abordai mon monde.


Hé ! J'ai peut être trouvé un bateau pour la robe d'Alexandrie ! Poum !!! Réveille ton père, on se casse !!!

_________________
Phonya
Hilde lui manquait.
Elle était ce tourbillon qui lui évitait de sombrer.
Elles avaient échangé peu de choses, mais tout avait été sincère... Et si la Genevoise n'avait pas été si accrochée à son bout de lac, elles auraient certainement pu visiter l'orient ensemble et revenir pour un prochain tournoi.




Bonjour toi,

Tu n'es pas revenue, donc j'imagine que tu ne rôtis pas au bout d'une lame traitresse.
Ici, rien n'a changé, sauf que Gut cueille des fleurs et me les offre ... à des prix raisonnables.
Marieke continue ses allers retours en FC pour le bois.
D'avoir essayé à 14 écus, elle les brade maintenant à 5.
Dois-je lui dire qu'elle est idiote ?

J'ai des envies de tatouages aussi ... Un arbre ou du moins une branche.
Les enfants sont sages, un peu trop.
Les aînés surtout.

Et toi ?
Comment va ton ventre?
Il va faire chaud, n'oublie pas les bains de pieds dans de l'eau fraîche .
Et l'huile sur le ventre, cela évite les traces disgracieuses ...

Je t'embrasse

Phonya

PS: Prends soin de toi ... De tout toi.

_________________
--Ward




Ward avait il le choix ? Depuis qu'il avait reçu ce pli, il tournait comme un lion en cage dans sa petite masure.

Il avait tourné l'affaire dans tous les sens. Il était impossible qu'il ait été démasqué par le couple. Ils lui seraient tombés dessus avant de partir.
Mais maintenant s'il faisait l'autruche et refusait de s'acquitter de ce "service", cette femme, Hildegardeii, se méfierait. Il ne fallait pas éveiller les soupçons, sauver les apparences, jouer les voisins serviables...

Il lui retourna donc une courte réponse.

Citation:

De: Ward
A: Hildegardeii
Posté le: 15 Juil 2014 1i:28
Sujet: Re: messager
Dame Hildegardeii,

C'est avec plaisir que je me chargerai de votre courrier et de celui de votre famille.
Entre genévois, il est tout naturel de se rendre service.
Comment dois-je m'y prendre ?

Votre dévoué,

Ward
Equarisseur à Genève


La réponse ne se fit pas attendre et l'après midi même, un nouveau pigeon vint se poser sur sa fenêtre.

Citation:

De: Hildegardeii
A: Ward
Posté le: 15 Juil 2014 18:25
Sujet: Re: re: messager
Cher voisin,

Je vous remercie de votre gentillesse.
Si vous pouviez simplement vous rendre chez nous et m'avertir du courrier arrivé et ensuite y déposer les plis destinés aux genévois, ce serait fort aimable de votre part. A moins que vous connaissiez l'adresse des destinataires et que cela ne vous ennuie pas de leur remettre en mains propres.

Ce sera selon vos disponibilités.

Nous vous en remercions chaleureusement et n'oubliez pas de vous servir au potager. C'est le moins que nous puissions faire pour vous remercier.

Hildegarde Cobradèche


Il tourna le pli destiné à cette Phonya entre ses doigts. Il n'avait aucune idée de l'endroit où elle habitait. Autour de la place près de la halle, il n'avait pas souvenir d'avoir vu une échoppe à son nom.

Il se rendit à la demeure des Cobradèche puisque c'est ainsi qu'ils s'appelaient.
Il y avait effectivement un potager entretenu, la bougresse n'avait pas menti.Il pourrait assurer ses prochains repas. En ces temps où le moindre épi de maïs coutait une fortune, manger des légumes frais était une aubaine.
La porte d'entrée n'offrit pas de résistance lorsqu'il la poussa et il pénétra dans leur maison.

Il jeta un coup d'oeil méfiant, n'osant pas s'aventurer plus loin, saisit un guéridon proche de l'entrée sur lequel tronait un vase, le tira jusqu'au milieu de l'entrée pour ne pas qu'on puisse le manquer en entrant et plaça le velin ouvert contre la poterie.

Cette Phonya connaissait les lieux et ne pourrait manquer la lettre.






      Phonya, Pho,

      Ca me fait drôle d'écrire Pho. De le dire aussi. Je me suis suprise à le prononcer à haute voix tout à l'heure en lisant ta lettre et quand je m'en suis aperçue, tout un tas de gens me dévisageaient dans la taverne. Je me suis sentie un peu con sur le coup.

      Comme tu l'as si bien remarqué, nous avons réussi à franchir les portes de la ville sans encombres. La suite a été un peu plus cahotique, le temps que tout le monde se mette en place. Un peu avant Dié, on a même croisé Metalpark et sa clique qui remontaient. Ils sont passés si vite qu'ils ne nous ont pas vu. C'est dommage, on les aurait bien dépouillés des vivres qu'ils devaient sans doute trimballer dans leurs sacoches.
      Ce n'est que partie remise. Le hasard fait souvent bien les choses et je suis de nature optimiste.

      Pour nous tout va bien. Cobra bosse comme un forcené, enchaîne les heures de mines dans les villes que nous traversons pour subvenir à nos besoins. Le reste du temps, il dort au fond de la charrette.
      Poum papillonne, se fout un peu de ma gueule dès qu'elle en a l'occasion et moi je tente, tant bien que mal, de trouver un simplet qui voudra bien la marier. En vain.
      Pour les bains de pieds, on attendra d'arriver à la mer. J'ai hâte d'y être, je n'ai jamais vu cette Méditerranée qu'on dit si bleue. Si ça se trouve, ça ressemblera à notre lac ?

      Je suis très étonnée que Gut t'offre quoi que ce soit ! Deviendrait il dépressif ? Un retour de sentimentalité ? Ou alors il vise ta fortune !
      Trichse est un peu nostalgique elle aussi et a décidé de s'arrêter en route. Oui, déjà. Moi aussi j'ai été surprise. A moins que ce soit une fausse excuse pour rentrer et épouser Hobb en douce, va savoir ! Ou alors elle avait juste la dalle et a voulu trouver une escorte pour sortir de la ville et s'acheter un steak ? Va savoir...

      Pour le tatouage, tu comptes attendre le retour de Ob' ? As tu des nouvelles ? J'avais écrit à Ignace mais ma dernière lettre est restée sans réponse. J'espère qu'il ne leur est rien arrivé de grave.

      Mon ventre s'arrondit vraiment maintenant. Ce qui est resté en latence jusqu'alors semble se précipiter d'un coup et mon bidon prend de la place désormais. Je me cogne parfois, oubliant l'envergure à prévoir pour mes mouvements et je me demande si je ne vais pas continuer sur la banquette de la charrette plutôt qu'à cheval. J'ai beau monter un hongre calme et avancer au pas la plupart du temps, je fatigue plus vite qu'autrefois. C'est quelque chose qui m'énerve, je n'aime pas me sentir trahie par mon corps ainsi, alors que le mental fonctionne à plein régime.

      Enfin. On verra la suite. Je compte sur Cobra pour me mettre le holà quand ce sera nécessaire... et pour me passer de l'huile sur le ventre aussi ! Pour l'heure, il est l'heure de nous mettre en route ! Je cachète le pli et l'envoie chez nous. J'espère que le gars à qui j'ai demandé de jouer les coursiers ne me fera pas faux bond...

      Embrasse bien Léandre et Anthelme pour moi et salue ceux que j'aime.

      Hilde



Il tourna les talons ensuite, non sans passer par le potager pour cueillir une belle botte de radis et d'une salade pour son repas du soir.
Phonya
Phonya avait trouvé le pli en venant arroser les fleurs, laissant à ses enfants la joie de faire la poussière d'une maison qu'ils ne connaissaient pas. Et c'est assise sur la première marche de l'escalier qu'elle s'installa pour le lire, un sourire s'épanouissant au fur et à mesure ...
Hilde et elle étaient profondément différentes.
Mais ...
Un coup de chiffon trop virulent et c'est un vase qui chût...

... C'est bien plus tard -une fois que la colle fût sèche - que Phonya vint déposer le pli soigneusement cacheté d'un poisson cireux à l'endroit sus-cité.






A toi, celle avec deux II.

Pardonne moi ces nouvelles tardives, mais tu imagines bien combien je suis … occupée.
J’ai ravaudé les braies de Léandre pour qu’Anthelme les porte. Et je décuple d’imagination pour qu’Aube s’imagine princesse dans ce qu’elle hérite de ses frères.
Il suffit de quelques rubans et de coutures décousues, recousues pour qu’elle sourit d’une nouvelle tenue.
Pas que je manque d’argent pour acheter du neuf, mais en bonne genevoise, je sais économiser.
Et tant que Schmurtz pratiquera des prix impossibles, il ne fera qu’espérer me voir dans sa boutique !

La vie est ici morne.
Eteinte.
Celle que tu connaissais quand tu es partie.
Sauf, un événement.
Maethor et Cameliane ont réussi à revenir, alors que dans le même temps, autre se faisait découper.
Il parait que Déos a à faire avec cette histoire.
Pour l’avoir cotôyé plusieurs fois. Je doute.
Mais bon …

Je réfléchis de plus en plus à un ailleurs.
Lointain. Et si proche.
Tu vois ? Même Gut arrive à me manquer.
Et du coup … je maigris. Mes fils me traitent de squelette !
Peut-être pour équilibrer ?

J’imagine ton ventre gonflé, la chaleur qui t’oblige à jouer la baleine. Je t’envierais presque . Ce ne sont que quelques semaines difficiles… Le reste sera bonheur.
- Sauf la liaison entre les deux. Là où il faudra que tu pousses, souffles, te déchires. -
Si je pouvais .. je recommencerais demain pour ce moment indicible.

Quoiqu’il en soit.
Prends soin de toi , et surtout ne change pas. Et dis à Cobra qu’il doit veiller de plus en plus.

Je te souhaite tant …

Pho

PS: Merci pour ces quelques moments où j’ai souri en t’écrivant.

_________________
--Ward



Quelqu'un était entré...

La porte était ouverte et des feuilles jonchaient le sol de l'entrée.

Quelqu'un est entré....


Il était pourtant certain d'avoir tiré la porte.
Certes pas fermée à clef mais vu le désert qu'était devenu Genève, c'était inutile.
Ou alors il l'avait laissé ouverte ...?
.. Ou alors était ce la femme, cette Phonya à qui était destiné la lettre de la propriétaire qui était passée ?

L'équarrisseur avança prudemment dans l'allée envahie par l'herbe jusqu'à monter les trois marches du perron. Tendant la main, il poussa la porte qui s'ouvrit lentement sur le guéridon où trônait toujours le vase... cassé !
Une longue veine serpentait tout le long du ventre rebondi, partageant en deux la tête de la biche dessinée sur le vase. Il fit un pas pour s'en emparer et mieux voir, lorsque son pied vint se poser sur un pli qui était tombé au sol.

...Qu'est ce que...

Un pli. Le cachet en forme de poisson. Une lettre !
Reposant le vase sur le guéridon il examina la missive.
Un sceau réformé.
Pour sûr, il ne lui était pas destiné, son nom ne figurait pas dessus.
Ward porta la lettre à son nez, tentant d'y déceler un indice. Aucun parfum particulier...
De qui provenait elle ?
Un questeur envoyé par la mairie peut être ? Un avis d'expulsion suite au remembrement dont la rumeur faisait état depuis quelques temps ?
Combien de temps ça faisait il que cette lettre était là ? Au vu des débris qui jonchaient le sol, il aurait dit, au moins depuis le précédent orage... C'était quand déjà...?

Brusquement pris d'un coup de chaud, Ward s'empressa de repousser les feuilles mortes vers l'extérieur du bout du pied et tira la porte en emportant le pli. Dès ce soir, il renverrait le pigeon des Cobradèche, qu'il avait gardé chez lui depuis la dernière foi.

Il referma la porte en prenant soin de bien tirer le loquet, passa par le jardin pour ramasser une grosse poignée de framboises et s'empressa de regagner sa masure.
--Ward



Elle n'était pas contente. L'équarrisseur s'en était pris une par courrier interposé.

Elle m'emmerde celle là. Elle me prend pour un domestique ou quoi ? J'vais foutre le feu à sa barraque.

Ce qui le retenait c'était plutôt le mari. Il était sûr que c'était sa nièce, la petite Fauvette, qui avait libéré ce Cobra quand Ward l'avait enlevé. Ca avait tout fait rater et il n'avait rien pu tirer de leur combine. Adieu la rançon. Adieu la fortune.

Les écus se faisaient rares à Genève. Les salaires chiches, même pour les gens du cru comme lui. Il en était rendu à prendre tous les boulots, les producteurs de cochons ne lui donnaient plus de travail. il bossait même pour ces gens qui s'étaient installés en ville depuis le printemps et ne semblaient pas décidés à partir.

La femme lui avait renvoyé une nouvelle lettre à poser à nouveau chez eux. L'équarrisseur posa le portillon, serpenta entre les herbes folles en tapant bien fort des pieds pour effrayer d'éventuels serpents.
La porte était toujours fermée, comme il l'avait laissé cette fois, personne n'était entré et il l'ouvrit dans un grincement de gonds.
Ca sentait le renfermé cette barraque.
Il posa la lettre sur le guéridon contre le vase cassé et recollé puis poussa jusqu'à la cuisine.

Une fine couche de poussière recouvrait la table et la cuisinière. En ouvrant un placard, il découvrit un bocal fruits au sirop. Il le glissa dans son sac et s'en retourna, satisfait de son larcin.
Un petit crochet par le jardin dans lequel il déterra une demi douzaine d'oignons bien ronds et il regagna la masure, salivant à l'idée de déguster ça tranquillement.






Chère Phonya, gardienne des vestiges,

En confiant le soin de lever mon courrier à ce Ward, je me disais bien que c'était un peu risqué. L'homme avait l'air farouche et un peu cabochard et je ne me suis pas trompée. Ta lettre m'est parvenue il y a peu et dans un état épouvantable. Je n'ose pas imaginer dans quoi il l'a laissé trainer.

Enfin... je m'étais promis de faire travailler un gars du cru pour remettre notre courrier et il s'est trouvé que je n'ai croisé personne d'autre sur Genève au moment où nous sommes partis, donc... je vais bien devoir continuer ainsi. Il ne pourra jamais être pire qu'un papiste, pas vrai ?

Nous sommes toujours en Arles.
On a enfin trouvé un bateau. Il doit venir nous prendre ici et nous rejoindrons ensuite une flottille avec des navires de guerre pour nous accompagner.
Pas qu'on soit si importants, c'est un coup de bol. Poum nous a dégoté ça en rôdant du coté du port, au bureau de frêt.

On a prévu un peu court, niveau pépettes. En bon genévois d'adoption, nous avons mis notre magot au chaud (même s'il mettait la maison à l'envers, Ward ne pourrait pas le trouver hé hé...) et sommes partis légers de Genève.
Disons qu'on ne s'attendait pas à ce que les prix du marché arlésien soit aussi élévés ! On se croirait chez nous !
Du coup, tels des Harpagons, nous économisons chaque sou, pour pouvoir acheter cette robe à Poum et peut être un filet de pêche.

On devrait pouvoir partir bientôt maintenant, le temps de réparer le navire qui nous embarquera et zou !

Je n'ai aucune nouvelle de Trische. J'ignore si elle est rentrée à Genève. Des rumeurs courent comme quoi certains auraient pu regagner leur maisons à Genève. Est ce que c'est vrai ?

Gutemberg est il revenu de chez les moines ? Dis lui bien que Poum pense à lui souvent mais d'un air soulagé. Je ne sais pas ce que ces deux loustics traficottaient dans sa taverne mais elle m'a vaguement avoué qu'il lui demandait de pisser dans les futs pour remonter le niveau des tonneaux et en vendre davantage aux italiens qui n'y connaissent rien en bibine.
Parait que ça donne un gout pétillant...

J'espère qu'à notre retour, tout sera rentré dans l'ordre et qu'un de ces satanés papistes ne se sera pas installé chez nous.
J'ai beau poser la question à ce Ward, il ne me dit rien. C'est un taiseux, voire un acariâtre celui là.

Embrasse bien les enfants pour moi, je tenterai de leur trouver des babouches, il y a une communauté de maures à Arles. Ils se trimballent en robes longues et les filles ont des grelots autour des chevilles pour avertir quand elles arrivent. Comme ça elles sont sûres qu'on les remarque et qu'on s'extasie sur leur passage. Vrai qu'elles sont belles, toutes dorées. Dommage qu'elles arborent un voile qui leur mange tout le bas du visage. Mais les yeux.... Mamma ! Des éclairs ! Ah si j'étais un homme...

Hem... ça c'est les hormones qui me travaillent. La grossesse sans doute, ou Cobra que je vois peu ces temps ci : il pêche comme un acharné pour nous nourrir pendant le voyage.
.... A moins qu'il ait trouvé une maure à grelots... mmh.... j'vais le faire suivre pour voir.

Je t'embrasse fort ma Pho.
Salue bien Gut pour nous et puis tous ceux que j'aime et qui ont pu rentrer à Genève.

Hilde, les pieds dans l'eau.
Maryah
Fermée !
Put*** de sal*** %% --- *** //// de porte fermée ! Vindiou ! Tout ça pour ça. Déjà qu'elle en a sué à grimper au d'sus du muret du jardin pour découvrir discrètement la maison des Cobraderches ... nan ... Cobradèches ... p'tain c'est l'cas de le dire, c'est la dèche !

Bah vous inquiétez pas, c'pas une porte close qui va lui résister hein. On passe pas quelques années à la cour des miracles, sans avoir croch'té une porte ou voler une grand-mère. Le B.A.ba quoi !
Du coup, elle regarde de ci de là, personne ? personne qui la voit ? Elle se baisse prend un caillou, le jette dans la direction opposée. Pas de réaction ? ... Non. Pas de réaction, hein. On est à Genève. Genève la belle, la mystérieuse, et en c'moment, la cachotière ! Tout l'monde s'cache de tout l'monde, et elle aussi va s'cacher d'la vue du monde, en s'la coulant douce dans la bicoque.

Hier soir, elle s'était carapatée pour s'cacher dans l'auberge de Ober. T'parles que ni une ni deux y a un trouffion qui s'est ram'né, qu'y est v'nu la tirer du lit, pour les consignes du jour ! C'te galère. Bah oui quand on passe la journée à boire en taverne, avec une Mad qui vous identifie clairement, bah l'Vieux il sait où vous trouver. D'façon, elle a bien compris qu'ils la repéraient à l'odeur d'alcool. D'où l'idée du bain, faut mettre de la lavande ou de la menthe, ça couvre tout !

Du coup, faut décamper ... bah ouais l'campement, les latrines volantes, les tisanes du vieux qui vous piquent le nez, les trouffions qui s'lèvent toutes les deux minutes pour pisser ... c'pas pour elle. Fini l'temps de la sanguinaire, de la torture, des complots, d'la baston en taverne, ...mer...de !!! mais qu'est c'qu'y a changé comm'ça ?! Ah ouais, un détail ... un tout p'tit détail ... de 5 printemps. Son fils, son trésor, sa raison de vivre.

Et ploc ... la porte cède. Sal'té de loquet. Elle entre, fouille sa besace, sort les bougies, le silex, et la lumière fut ! Ohhhhhh c'est joli chez HildeCobraPoum ! Merci les amis de prêter la maison pour le repos d'la guerrière ! Elle avance et visite, découvrant le mobilier en tirant sur les grands linges. La jolie salle que voilà, tout confort, sans compter l'balcon et sa terrasse. 'tain c'est ça qui est chouette quand on a une vraie famille, on ramène des sous, on s'soutient, et on vit dans des endroits un peu plus grand qu'une cage à lapins ! Grand bien leur fasse, enfin pour le coup ... lui fasse. Tout ça pour elle toute seule.
Et puis le doute ... elle sort sur le balcon, scrute les alentours. Suivie ou pas suivie ? Et là ... c'est le drame ! Elle tombe raide dingue amoureuse du paysage qui défile d'vant ses yeux ! La belle Genève, libre et fière, et son lac Leman ... ça lui rappelle sa nuit d'noces. ça lui rappelle qu'elle est veuve surtout. Et deux fois trahie. Jamais deux sans trois ... Tsssss ... pourriture de destin.

Bon alors la visite ... les chambres ... bizarre, la chambre de CobrHilde lui fait un peu peur ... mouais, mieux vaut pas forcer l'destin et trouver tous les trucs bizarres qu'ils doivent cacher. Pis bon la chambre de Poum ça doit être pire encore. Par contre !!! la salle d'EAU ... le baquet ... et là bas la ch'minée, la peau d'ours hummm ...
Et commence le bordel. Elle est chez elle. Elle rend service après tout ! Et cachette !
Le feu d'abord, puis le puits, l'eau chauffée, le linge dans le baquet, les huiles et parfums de Hilde versés goutte par goutte, de l'eau, de l'eau et encore de l'eau. Puis des bougies tout autour, et la fenêtre qui s'ouvre sur le joli décor de montagnes. Hummmm ... Les habits tombent au sol, sa flasque de vin atterrit dans ses mains, et son corps nu se glisse dans l'eau aux délicieuses fragrances.

Voilà, elle pourra le dire à Cendres : le bonheur n'est pas dans l'pré, il est dans l'bain. Le bonheur n'est pas rose comme un trou d'fion, le bonheur est un parfum de rose loin des trouffions ! Lumière tamisée, vin, bain ... faut qu'elle écrive à Hilde ! Elle ronronne encore un peu, se lave, frotte ses cheveux, se détend, se délasse, rit en imaginant la vie au campement, s'assoupit un peu, puis s'extirpe enfin des eaux apaisantes. Elle s'enroule dans le premier linge, allure de romaine comme critiquerait surement Maethor et s'en va s'allonger près du feu, sur la peau d'Ours.

Matériel d'écriture : Un courrier pour son trésor, un courrier pour ses hôtes, le tout à la lueur d'un bon feu.




Ma chère Hilde,

Comment te remercier ?
Je savais que la solidarité habitait le cœur des Genevois, mais tant d'hospitalité me touche. Votre maison est très agréable, un confort inégalé enfin pour moi qui ne suis pas habituée.
Le bain était divin, le feu chaleureux, et les peaux ... Par Déos ! J'ai du en faire des choses bien pour mériter tout ça. Et la vue ! Oh oui ! la vue ! Un grand moment, excellent, moi qui adore le Léman ! Léa m'avait invité pour une croisière, et les savoyards faisaient de la natation synchronisée. C'était grandiose, t'aurait aimé à n'en pas douter ! Si, si ... on leur avait renvoyé leurs boulets.

Bref. Me voilà donc installée chez Vous. Pour le meilleur et pour le pire. En fait, j'suis censée être au campement. Je suis dans l'armée du Bonheur, de Cendres. Mais le plan stratégique, appelé plan Q, destiné à libérer la Jeune Eve, a chié ... Et c'est rien d'le dire. Fichue maladie ! T'inquiètes j'ai rien, j'vomirai pas ni rien hein. J'sais me tenir. Du coup, on attend. Mais moi l'froid et tout ça, c'pas mon truc. La Provence, le Royaume de Majapahit, Grenade ... tout ça fait chaud.
J'ai cherché à faire mon QG, c'est mon plan Q personnalisé en fait. Bah c'est vous mon plan Q ; ça fait bizarre d'dire ça comme ça. Mais j'vous en remercie.

Dis-moi si j'peux t'faire quelques petites choses dans la bicoque, autant que ça serve tant que je suis là. Ah je dois vous dire que Gut a beaucoup de prétendantes, et si tu te magnes pas à rapporter la dot, j'crains qu'il en choisisse une autre que Poum. ça s'rait dommage quand même, surtout qu'si le deuxième arrive, faut penser à caser la première et faire de bonnes affaires.

Allez, à ton tour maint'nant. Dis moi comment ça va dans vos contrées ? Y sont aussi sympa que moi les étrangers ? La traversée pas trop houleuse ? Et ton ventre continue à pousser ? Han .... il me tarde de te savoir Maman. Tu verras, y a pas de plus beau moment ... que celui où il sera là.

En vot'honneur, j'vais tenter de me préparer ton fameux cas fée.

Remercie Cobra et Poum de ma part,
Assure les que je ne toucherai pas à leurs affaires, (et même pas que je touche à Gut !)

Amicalement,


Maryah,
qui ne t'oublie pas ...


PS : dis ... tu le ranges où ton panier à salade ?! et ton balai ???


Elle relit. Oui c'était assez précis. Une bûche dans la cheminée, et une nuit dans les bras de Morphée ...
Sont sympas les Cobradèches, sont prêteurs les Cobradèches ... allez tous en chœur !

_________________

Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
--Ward




Nu, planté dans sa cuisine vide, Ward mange une pomme tout en contemplant la ville par la fenêtre de sa masure. C'est alors qu'un pigeon se pose sur le rebord de la fenêtre, un pli attaché à la patte. Nonchalamment, l'équarrisseur s'empare de l'oiseau et détache la missive pour en prendre connaissance.


Hildegardeii a écrit:
De: Hildegardeii
A: Ward
Posté le: 15 Juil 2014 18:25
Sujet: Re: re: re :messager

Ward !

Que se passe t il ?
Je reçois une lettre de Maryah, vous savez, la bridée débridée ....
Elle serait chez nous à Genève !

Que branlez vous bordel ?! Je vous avais dit de nous avertir si ça bougeait !

"longue et profonde inspiration, puis tentative de relâchement progressif de l'air...
Relaxation tantrique selon Cobra,
Sophrologie gastrique selon Poum...
Perte de temps inutile selon moi"


... Pouvez vous me dire... s'il vous plait.... ce qu'il en est... et s'il s'avère exact qu'elle est chez nous, lui remettre le pli joint à la présente.

Merci d'avance.

Hildegarde Cobradèche et famille
Vos voisins qui comptent sur vous.




Les mains de l'équarisseur tremblent un peu. Non pas de peur, le genévois n'a peur de rien depuis qu'il a manqué se faire butter par erreur lors d'une révolte foirée. Mais de colère contenue.

Quel culot... quel culot...!

Qu'est ce qu'il en a à foutre de la maison des Cobradèches et des donzelles qui y prennent leurs quartiers d'automne ?

Les donzelles, depuis que Fauvette est partie, il n'en a pas croisé une potable. Il y a bien eu celle qui voulait refaire le cadastre et qui doit toujours sécher, la tête en bas, à faire le poirier contre un arbre en haut de la colline.
Il y a bien eu la mairesse tyranique qui est, elle, déjà sèche de partout.
Pas de quoi allumer le feu du phare !

Je vais y aller chez elle... Il n'y a personne de toutes façons. Je laisserai sa foutue lettre sur le guéridon comme d'habitude et ça suffira bien.
Qu'elle aille au diable et toute sa famille avec !


D'un geste rageur, il enfile ses braies, chausse ses bottes, attache sa ceinture de couteaux qui tintent sur sa hanche et part, d'un pas décidé, en direction de la maison des voisins tout en passant ses bras dans les manches de sa chemise qu'il laisse bailler. Pas le temps de la fermer.
Lorsqu'il aperçoit la maison, il ne peut que constater qu'une lueur ténue éclaire par les fenêtres...

Merde.... Il y a quelqu'un........... Et si cette bécasse avait dit vrai... ? ou pire, s'ils étaient revenus le temps que le pigeon arrive chez moi ?

A pas de loup, il s'approche de l'entrée, constate que la porte est entrouverte, le loquet sauté...

Ca pue la donzelle ici, on se croirait à Paris, quartier des parfumeurs.

Il n'a qu'à suivre l'odeur et le bruit des crépitements du bois. L'intruse doit être dans la pièce principale inutile de monter aux chambres.

Sans qu'aucun bruit ne le trahisse, il se glisse dans le séjour.
Lui tournant le dos, affalée dans le sofa, une brune est endormie face à la cheminée. Un rapide coup d'œil lui confirme que ce n'est pas une Cobradèche.

Dis donc la donzelle... faudrait voir à pas trop prendre tes aises... . murmure t il

Puis plus fort :

Debout là dedans ! Qui es tu maraude ! Une gitane échappée de la cathédrale ?!!!
Maryah
Non mais quand on vous dit qu'y a pas moyen d'trouver la paix à Genève ! C'est quelque chose hein ?! Même une jolie petite nuit de sommeil dans la maison d'ami peut tourner au drame. Faut qu'ils arrêtent le dramatique les genevois, ça fait trop !

Il n'empêche que se faire prendre par surprise au pied du lit, enroulée dans un drap, les ch'veux en bataille ayant séché aléatoirement ... bah ça fait pas très guerrier. Maryah sort de son sommeil, d'abord coléreuse parce qu'on l'a encore réveillé, convaincu qu'le Vieux l'a fait suivre et l'a vu s'échapper du campement ! Mais après quelques minutes, c'est sa méfiance qui revient au galop, du genre "p'tain c'est qui c'ui là ? Où qu'j'ai foutu mes armes ?". Retenant le drap sur sa poitrine, elle se décide enfin à se redresser lentement et faire face au gars.
Un brun, menu, dégingandé, le r'gard d'un fou et de toute évidence pas un Cobradèche !
Quant à la seconde question ... bah ses armes ... super guerrière que voilà ... elles sont restées dans la salle d'eau, avec ses vêtements.
La Poisse !


Qui je suis moi ? Ah bah ça c'est la meilleure !!!
Et t'es qui toi pour entrer icy ?
Parc' que moi j'suis chez mes amis qui m'ont d'mandé de veiller sur leur baraque. J'comprends mieux pourquoi !

Disons qu'j'vais être claire, gars : d'un tu me réveilles, deux tu m'traites de maraude et gitane, ... et on l'sait tous que jamais deux sans trois. Alors avant qu'l'idée de la troisième gaffe arrive et que j'm'énerve très très très fort, t'vas tourner les talons, r'tourner d'où tu viens, et on va faire comme si on s'était jamais croisés !
D'accord ?!


Et oui, on innove toujours et les menaces avec un drap autour de la poitrine et les marque du canapé sur l'visage, bah ça fait partie des menaces douceurs. On en a toute une gamme étendue.

Elle se redresse lentement, et va remuer le feu dans la cheminée, veillant à ne jamais lui tourner le dos. Et voyant qu'il est toujours là :


T'as compris ou j'développe ?, gentiment dit, tisonnier en main ...
_________________

Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
--Ward





Avalanche de mots avant l'hiver. Elle n'arrête pas. Elle s'agite, galope partout. On dirait Fauvette en plus maigre, en plus vieille aussi. Elle a une sale tête de gitane à moitié basanée. Ca sort d'où ce genre de donzelle ?

... Ah bah ça c'est la meilleure !!!

L'autre avait dit "bridée débridée". Bingo. A tous les coups c'est celle ci. On va la laisser s'épuiser toute seule, la maison semble en ordre même si ça pue le parfum à en attraper des allergies.

Disons qu'j'vais être claire, mon gars.... bla bla bla...

Ward arrange le col de sa chemise d'un geste machinal et termine tranquillement de la lacer. Il laisse la fille piailler tout son saoûl, elle va bien finir par se taire.

T'as compris ou j'développe ?

Tiens, elle traverse la pièce une main retenant un drap et un tisonnier dans l'autre. Elle croit quoi ? Elle est vexée à coup sûr. C'est ça les filles : ça joue toujours les effarouchées ou les tigresses. Bien cons ceux qui croient à l'un ou à l'autre.
Ward s'en tape de ses menaces. Ce n'est qu'une gitane. Dans trois mois elle sera loin et lui bien tranquille.

T'as fini ? J'ai une lettre à te remettre. Me fais pas chier et j'te ferai pas chier.

La curiosité le titille quand même et il décachète la lettre après avoir sorti le rouleau qu'il avait coincé sous sa ceinture.

A un instant, un frémissement fait remonter le coin de sa bouche et il sourit, amusé avant de la lui poser sur la table.

T'as qu'à lire, c'est pour toi, j'en suis sûr, pas besoin de me donner ton nom...


Indifférent au tisonnier et à l'air ahuri de l'échevelée, il tourne talons et sort de la maison pour passer au jardin avant de rentrer. Il attrape une paire de poires à même l'arbre et la mangera plus tard, chez lui.



Maryah !

J'écris sous la dictée de Cobra, qui est trop énervé pour ne pas faire de trous dans le parchemin.
"...et pas que des trous" me dit il.
..Qu'elle est en train de me tuer mes nerfs alors que je rêve de te prendre contre le mur de la cambuse ! Elle me fait chier"

C'est sous une plume tremblante de désir que je t'écris, mon Serpent est face à moi.
Il vient de prendre connaissance de ton installation chez nous et Poum aussi. Elle est à coté, murée dans un mutisme terrible. Les deux sont remontés. Enfin plus lui encore. Il est dur, tendu....je le vois ! hann... ça va etre dur cette lettre je le sens... Grace à toi je vais prendre cher. Merci


Voici la liste des choses qu'il me demande de te dire :

1 - Interdiction de mener les parigots du Bordel, chez nous !
2 - Interdiction que leurs dextres ou senestres des perchés parisiens touchent nos tapis ! Il sait que tu voulais me mener dans ce bordel, il est furieux !
Il sait aussi pour la voyante tu risques d'avoir le séant qui te cuit à notre retour !

Il souhaite que tu serves au moins à une chose .....non plusieurs, il s'énerve là... j'pensais que la liste était finie mais non !

3 - Surveiller Gut et éliminer toutes les prétendantes sans exception, à la manière que tu voudras : poison égorgement, hache, dague, etc... !
Il te charge de cette mission, personnellement !
Alors là je ne suis pas tout à fait d'accord, je pense à nos tapis et franchement ça me ferait chier de les sal0per alors il dit : " PAS DANS NOTRE MAISON !"

Et là je lui dit que tu allais l'envoyer chier là mais il ne l'entend vraiment pas de cette oreille ! Il continue !!

4 - Interdiction formelle d'user de notre chambre !
5 - Le balai est dans le placard de la cuisine sur la droite du poêle à bois !
Franchement je suis étonnée qu'il sache où est le balai... Tu me diras si c'est bien là.

6 - Entretien obligatoire de la maison !
Interdiction d'entrer dans la chambre ET du Labo de Poum !
Sérieux, là je rigole pas y a des dangers d'explosion, on nous a piqué tout un stock de poudre noire au printemps dernier, je me demande si c'est pas Gut ou un de ses potes qui a fait péter la cath.............non rien... Oublie.
Pas le labo donc !

7 - Paiement à notre retour d'une taxe journalière de 20 écus jour !
8 - ... Et rentrer du bois aussi pour quand on va revenir.
9 - Use du plumeau* pour les objets fragiles.

Ah ! Et il faut que je te dise, je suis maman depuis vendredi. Cobra tient à ce que je te le dise ici ! Le plus beau bébé du royaume qu'il dit, son père tout craché ! toujours selon lui.
Quand j'te disais que j'étais pas sortie des emmerdes.... Deux pour le prix d'un, je vais en crever.........

Hilde



PS : * pas celui de notre chambre !
Maryah
Rhooooooo mais quel Goujat !
Déjà qu'il pénètre chez elle ...'fin chez les Cobradèches sans même prévenir ; en plus, il la surprend en p'tite tenue, et encore faut il qu'il se paie sa tête. Parce que oui le môssieu sait très bien à qui il a à faire, puisqu'il vient lui remettre un courrier ! Mais quel niouk !!!

Inspire ... souffle ... inspire ... souffle. Une lettre ? De qui ? Cendres ? un réformé ? sa chef de lance ? qui qui peut la trouver icy ? Quoique c'est bien le genre de Léa de la faire suivre pour voir si son cœur va lâcher ou pas. Ou alors, encore une lettre de menaces de la Franche Comté ? Ou Sal ? Ou Torvar ... Han et s'il était arrivé quelque chose à son fils !

Elle attend qu'il sorte sans lâcher le tisonnier. C'est qu'elle aime pas bien ce genre de situation la méfiante. A sa sortie, elle le regarde faire dans le jardin et s'éloigner. Et ... se jette sur le parchemin. L'écriture cursive la fait sourire, la signature encore plus. P'tain ... c'est Hilde. Juste Hilde ! Pfiou ... Ralentissement du cœur et de la pression dans les veines, détente. Elle prend même le temps -avant de se faire engueuler par courrier interposé- d'aller se vêtir, se coiffer et attraper une pomme dans sa besace.

Alors ... que dit-elle ... d'toute façon elle peut pas l'attraper, même pas peur ! Nia nia nia ... Cobra ... ah bah voyons, fallait pas longtemps pour qu'c'ui là se rapplique. Elle pouvait pas se taire ! Rha la la ces femmes qui disent tout à leur mari, c'est d'un pénible ! Pis ça sert à rien, sauf à envenimer les choses, et c'est même pas réciproque. Parc'que les gars y sont malins eux, ils savent ce qu'il ne faut pas dire. Et ils ne le disent pas. Pfffffff ... faut choisir des amis homme en fait. Quoique ... Savoir qu'elle a pu énerver Cobra à distance, et repousser un peu son désir de la jolie Hilde ... c'est assez agréable au fond.

Et puis elle sourit moins ... Hilde a cafté pour la voyante et l'Aphrodite ! Rhoooooooooo mais c'te traitre de femme, c'pas possible ça !!! Faut lui coudre les lèvres ou lui couper la langue ... pis les mains aussi, comme ça elle pourra pas écrire. Bon les consignes 1 et 2, elle s'en balance. La seule chose à retenir c'est : éviter à tout prix Cobra !

Suite des consignes, elle s'assoit, la 3 ... Gut ... elle s'en tape. S'il avait même pu le marier, histoire de voir un peu d'animation et d'se régaler à un buffet, elle l'aurait fait.

Le reste ? Elle se marre ! Un peu d'abord, puis beaucoup et à la folie. La seule chose qu'elle fera, c'est le bois. Parce qu'il ne faut pas que bébé ai froid en rentrant, et parce que ça va lui calmer les nerfs de bousiller des bûches, et même d'en faire des allumettes !

Courrier roulé en boule et jeté au feu. Pomme avalée, jusqu'au trognon ... tout en pensant à Hilde, Cobra et leur folie. Haaaaaa Hilde est maman ... Hilde et Cobra ont un petit bébé. Poum doit déprimer ... ou peut être a t-elle déjà tenté de l'assassiner ... Poum ! Han ... le détail ! Le Labo !

Et voilà l'Epicée qui disparaît dans la chambre de Poum ... De quoi faire une explosion a dit Hilde, intéressant ça ... Le bois attendra. La réponse aussi. Chauffe Marcel, chauffe !

_________________

Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
See the RP information <<   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)