Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>

[IG/RP] La Vouivre et le Pholcus -La vie Ducale

Alatariel
Toute noble qu'elle est, écumer les bas fonds saumurois est aussi naturel pour la baronne que coudre. Elle s'y sent bien, dans cette ambiance chargée de vapeur de gnôle, de mauvais vin, de sueur et de sang.
Elle n'a pas toujours été noble et n'a pas toujours fréquenté que le beau monde. Sa tendresse pour les éclopés en tout genre vient probablement de là. Et puis dans ses veines coule un sang Penthièvre.

Lorsqu'elle sort de la flamboyante au bras de Falco, la prune offerte tantôt par Alessandro finit encore d'infuser dans ses veines. Joyeuse, heureuse, amoureuse, les bas fonds lui offre un théâtre où l'inconvenance de leur situation n'a pas d'importance.

Au moment où ils pénètrent dans l’hôtel, l'appréhension la gagne quand même. Tout cela n'est que folie. Mais au point où elle en est.

Falco est conduit jusqu'à une grande salle, chauffée pour l'occasion, et éclairée de bougie de cire, luxe que la baronne fauchée ne se permet que rarement.

Un baquet de taille conséquent trône au milieu, des draps de lin au naturel en couvre l'intérieur pour plus de confort. Avoir son propre baquet est déjà un luxe, en avoir deux, c'est improbable. D'où la gêne de la baronne.

Même si en cette époque, prendre des bains est chose courante et fort recommandé par les médecins, même si la nudité n'a pas le caractère indécent qui lui sera prêtera plus tard, et même si le vicomte est aveugle et la baronne frigide, il y a comme une incongruité.

L'eau sent légèrement la rose, caprice de la baronne. Sur un buffet meuble oh combien moderne, Hildegarde a disposé quelques produits d'hygiène dont des onguents à base d'abricots dont la baronne tient la recette d'Artémisia, première baronne de Montreuil Bellay. Quelques fioles de parfums précieux et notamment de cèdre avait été trouvé par miracle par la servante sur le marché.

- Ce n'est pas une étuve chaude, mais après le Maine je crois que même un bain dans la Loire m'irait. Vous aurez besoin d'aide pour délacer votre brigandine ?
Car oui il est manchot et certaine choses simples peuvent être une corvée. D'un geste assuré et professionnel, elle dénoue les quelques liens qui tiennent la tenue du réformé puis s'en va s'occuper d'elle même.

Le voile, la guimpe, le mantel, la surcotte, la cotte tombent comme des feuilles mortes à l'automne. Il ne lui reste que la chainse de lin, qu'elle appréhende d'enlever.
Les orbites de Falco sont vides il ne peut voir ni son corps décharné, ni la montreuse cicatrice qu'est devenu son ventre
La baronne dégrafe une broche qui ferme l'amigaut et la chemise glisse jusqu'à ses pieds. Mal a l'aise malgré tout, elle se dirige vers le baquet et s'y plonge prestement.


La chaleur lui fait rosir les joues à moins que cela ne soit la gêne. Mais encore il ne peut pas voir.
Le Fou lui a fait un bien beau cadeau en enlevant la vue à Cravant.

- Si vous avez faim Hildegarde a préparé une collation : noix, biscuits à la cannelle et aux raisins...

-------------------
pour tous les curieux sur la question des bains au moyen âge :
http://domaineduboisdore.actifforum.com/t76-les-bains

_________________
...
Falco.
Saumur en sueur

Bien sûr qu'il a besoin d'aide pour sa brigandine!
Bras droit sans main, son flanc gauche dépend d'Evidence habituellement, de même que de fouiller sous les spalières pour tirer les boucles serrées.

Alors il se laisse décoquiller comme il y a peu pour essayer sa tenue d'apparat.
Goutant à nouveau la sensation agréable d'être entre des mains attentionnées qui pourraient l'être encore demain et le jours suivant..
Cette fois dans un contexte bien différent.
Chez elle, dans son obscurité à lui, la finalité est de dévoiler leurs corps.
Comme un écho de noce.
Troublante image qui s'incruste, profitant d'un instant de flottement.

La pièce sent l'eau fumante, la rose et d'autres fragrances.
Si elle a vécue en veuve inconsolable, la Baronne semble avoir conservée un goût certain pour les petits(et parfois couteux) plaisirs féminins.
Qu'elle ai prise soin d'elle tant d'années en dit long et dans un sens contraire à ce qu'elle arbore comme armure habituelle.
Il se rabroue, faisant éclater ces pensées comme bulles de gaz des marais.

Bruit des étoffes qui s'effondrent au sol. Tour à tour infime ou plus appuyé selon le vêtement. sa matière, il peut imaginer sans peine leur nature et ce qu'ils découvrent un à un.
Il sait que ni elle ni lui n'offriraient un quelconque ravissement à ce jeu d'éffeuillage, mais le rythme singulier de ce dernier se joue de la raison.
L'idée s'impose au dessus de la scène fort banale d'un bain comme il s'en déroule tant chaque jours et partout en france (sauf dans les contrées barbares et chez certaines buses cracra)
Une femme envers laquelle il éprouve de l'amour, il faut bien l'admettre, se dénude à deux pas de lui.
Rien de stratégique dans ce déshabillage , elle se débarrasse, voila tout.
Mais là ou l'homme sautille, se tortille, la femme se dépouille comme buisson d'automne. c'est ainsi.
Un cliquetis de broche, un chuintement ténue, elle est nue.
Un clapotis brusque révèle un ressac de pudeur aprés une audace qu'il n'aurait pas cru possible ici et maintenant.


Si vous avez faim Hildegarde a préparé une collation : noix, biscuits à la cannelle et aux raisins...

Hum?................Plus tard....

Il retire bottes et gambison de laine feutrée, ceinture et braie..La première chemise, de lin tissé en double lui pose quelques problèmes passagers, la seconde plus longue l'aurait accompagnée dans les flots si la Baronne avait conservée la sienne.
Il use d'une fibule de bronze pour qu'elle tombe.
Un phasme coureur de fond se dresse sous le plafond.
Le regarde t'elle ? Il l'ignore, portant à ses dents le lacet qui noue son moignon il tire pour en défaire l'entrelac.
S'asseyant au rebord de la cuve, arborant un dos aux épaules colorées par une giclée de brulure, il déroule la lanière protégeant une de ses abominations des chocs et salissures.
Avec la lenteur de l'habitude du geste.
Une jambe aprés l'autre, il se glisse dans le bain.
Longtemps silencieux, s'abandonnant aux eaux chaudes. Cet instant pourrait être gênant pour ces deux débris romantiques, il le trouve , aprés son errance mentale, d'une tranquille normalité.
Il fallait bien tôt ou tard que cette réalité la advienne.
Son attachement pour lui a passé le stade de ce crâne déchiqueté, il sait que les vaguelettes ou surnagent quelques pétales adouciront le reste.
C'est à dire qu'il posséde un corps de soldat des plus classique, avec un nombre normal de cicatrices, de chocs et autres avanies.
Il à le visage qui tourne un peu, comme pour la contempler.
Un sourire.

Dans un vaste marais aux roseaux battus par le vent vivait la Vouivre tant redoutée.
Sinueuse dans les flots froids, elle dévorait les hommes l'ayant vue sous la lune.
Car la nuit la Vouivre se fait femme aux méches d'argent.
Inattention de sa part, coup de chance, j'ai trouvé dans la tourbe son escarboucle.
Ce coeur- joyaux qu'elle dissimulait de tous.
La Vouivre n'est plus, chaque soir je retrouve ma belle aux cheveux blancs.



Leurs chevilles se cognent fugacement, il se rince le visage avec sa main en coupe.

Nous nous aimions puant le crottin, je crois qu'il en sera de même une fois propres ,
ma Dame.


Qui a été en telle intimité avec elle depuis toutes ces années à part la vieille gouvernante?
Il la sait proche de ses derniers proches, de ses rares amis, guère plus.
Décidément cette femme lui offre beaucoup sous le couvert de la simple hospitalité entre gens bien élevés.

Merci pour tout cela..Alatariel.

_________________
Alatariel
Le problème de la baronne, n’est pas tant qu’elle est frigide qu’elle n’a côtoyé son époux que quelques nuits. Les choses du corps et de l’amour lui sont étrangères et l’effrayent comme une pucelle.
Quand il finit de se dévêtir, elle détourne le regard par pudeur. Parce que lui est dans le noir, et parce qu’elle ne veut pas savoir. La vérité c’est qu’elle vieille fille ou tout comme.

La curiosité l’emporte malgré tout. Son regard se porte sur lui assis sur le rebord du baquet. Elle ne voit que le dos, brulé, et le moignon se révéler. Elle voudrait avoir pour cette infirmité de la tendresse, mais l’horreur la saisit quand même. Le bras musclé et sec finit trop abruptement, la blessure est trop vilaine. Le regard se détourne encore pour fixer l’âtre qui réchauffe la pièce.

Soudainement la mélancolie la gagne. Son esprit divague pour retrouver celui qu’elle a perdu. Elle a aimé un homme simple, poète doux et mélancolique. A quelques centimètres d’elle se tient un homme de guerre plus connu pour le viol de ses victimes que pour sa tendresse. Elle a définitivement perdu la raison. A la pensée de la violence de son compagnon, elle frissonne puis se secoue la tête chasser ses pensées absurdes.
Elle n’était pas femme qu’on conquière par la force, lui avait-il dit. Il a déjà eu de nombreuses occasions pour réclamer son dû sans jamais le faire, souhaitons qu’il ne fasse pas à l’instant.

Elle dénoue ses cheveux blancs d’un geste machinal et se sert d’une sorte d’écuelle en étain pour se verser de l’eau sur le visage et les cheveux. La chaleur s’attaque enfin au corps de la baronne et lui impose un peu de relâchement. Les immenses cheveux blancs flottent autour d’elle et l’habillent pudiquement.

Seule ou à deux, qu’importe, tant elle a désirée se délasser dans l’eau chaude, un soupire d’aise lui échappe ainsi qu’un sourire.

Il rompt enfin le silence qui devenait pesant. Aristote ait pitié, il a fait du croquemitaine un poète doux et éduqué.

Ses yeux se portent à lui et s’attardent sur les séquelles qu’elle ignore encore. Son corps est meurtri, amputé, brulé, ravagé. Et elle l’aime. L’évidence s’impose plus violement qu’à l’accoutumé.

En abandonnant ses vêtements, elle a abandonné son armure sans s’en rendre compte. Elle est femme et elle n’a plus rien pour le dissimuler. Le contact de sa cheville lui donne l’impression d’avoir été frappé par la foudre. Sa respiration s’arrête le temps de quelques battements de cœur. L’envie de fuir la prend soudainement. Qu’avait-elle escompté en l’invitant à venir prendre un bain chez elle ?

A la place de la fuite, elle décale ses jambes et glisse entière dans l’eau, recroquevillée sur elle-même. Les remous de l’eau dansent avec ses cheveux et la chaleur vient apaiser son angoisse.

Elle ressort quelques instant après, dégoulinante et piteuse. Ils sont là pour purifier leur corps malmené par une campagne aussi rude qu’ennuyeuse. Qu’importe donc s’ils ressemblent à deux animaux lessivés par la pluie.


- Le chèvre feuille est un parfum qui sied mieux à ma condition.

Elle a ses obsessions, le chèvrefeuille en fait partie. Oui, peut être lui offrira-t-elle une de ces fleurs. Il la remercie, mais l'esprit ailleurs elle ne saisit pas tellement la tendresse de son propos. Un ver lui échappe dans un murmure tendre.

- Il fleurit aussi à Montreuil,
Éternel attachement


Elle rit aux éclats, sans aucune raison apparente qu’une joie brulante.

- Il me tarde de rejoindre Montreuil. M’accompagnerez-vous demain jusqu’à là-bas ?
_________________
...
Falco.
Saumur - Romance sanitaire

Elle s'est immergée abruptement.
Il range ses longues jambes, ayant vaguement deviné que l'équilibre était précaire dans ce baquet.
Le visage trempé il s'adosse droit contre le drap cachant le bois.
Tendant le bras à l'horizontale au ras de l'eau il en brise les vaguelettes de l'index.
Algues filandreuses, une méche de chevelure se colle à lui.
Il s'en débarrasse en traçant des courbes de l'ongle.

Quelques bulles chatouillent son poignet annonçant une remontée, il se retracte lentement.
Main suspendue à hauteur des orbites vides.
Il observe en dedans les traces de ce qu'il n'a pas touché.


Tu n'es plus jeune, Baronne, ton visage que j'ai appris en raconte sans doute long sur ton corps.
J'ai senti tes cervicales en caressant ta nuque et le creux de ta taille en dansant, tes mains sont noueuses et cependant douces.
Comment sont tes épaules, ta gorge toussante?
Tu as la poitrine menue, ta hanche n'est pas des plus évasée.
Tu m'as dit avoir le ventre dévasté.
Le grain fin de tes poignets, tes pas assurés en Basse Danse.
Souvent c'est toi qui vient chercher ma main, ma bouche et pourtant..
Ton désir peinera à rompre ses solides barreaux..
Ce n'est pas grave, je ne suis pas pressé par cela.
Mais..
Je ne verrai jamais à quoi tu ressembles, Bois Doré,
Mais à cet instant je l'aimerai.
Comme je me demande qu'elle amante tu ferais.


Jaillissement dans le bain, elle se jette dehors.
Il se rend compte qu'il s'est décrassé machinalement.
Imitant la Baronne il se noie et se rince.

Elle enfile quelquechose, sa chainse sans doute, quand il sort à son tour.
Sa main sur pose sur un drap plié prés des flacons.
Odeur de cèdre, elle a parlé de Chèvre feuille.
Sa voix enrouée d'un secret déballé de son passé.
Dos à elle il chasse les gouttes avec une économie de geste propre au soldat habitué à
vite lever le camp.

Quelques vers, un rire qui éclabousse comme eau sur pierre bouillante.
Il s'est passé quelquechose dans ce bain qui lui a echappé.
Quelquechose de bien il semblerait.
Aveugle autonome il se rhabille de l'essentiel.

Il me tarde de rejoindre Montreuil. M’accompagnerez-vous demain jusqu’à là-bas ?
Il a le sinistre lacet en main à cet instant.
Le gambison déboutonné, un pan de chemise sortie.
Evidence, Evidence n'est pas la.

Anjou à message de fer à dire. ma Dame.
Je me dois de chevaucher avec mon Capitaine..Afin que ces mots angevins pésent plus lourd dans le coeur du Lys.
Je vous reviendrai..Et..

Piteuse et à demie guerrière asperge, il s'approche d'elle, débraillé.
Jusqu'à sentir toute proche sa nouvelle odeur.
Adieu Tilleul du Maine, voici Chèvrefeuille.

Et..Vous me ferez toucher tout ce qu'il y a voir de vous.

Les échos de ses pensées récentes se sont invitées dans sa réponse, il se mord la lèvre, réprimant un sourire d'auto dérision.
Soudaines, des frappes de phalanges sur la porte qui s'ouvre aussitôt aprés à demie.
Evidence se tient dans l'embrasure, en laine et mailles d'acier.

Messer...On vous mande..Ma Dame..Vous aussi, mais en vos bureaux..

Il a le bras qui retombe, le lacet pendouillant. L'envie d'aller chercher dans un cou la fragance inédite brusquement douchée.

Un flottement dans la pièce, car Evidence a faite beaucoup et souvent mais la situation est inédite. Elle cherche le regard de la Baronne, esquissant un geste vers le harnois et le reste inachevé. "Vous ou moi"?
Il est difficile d'avoir romance au même moment que d'endosser le rôle de Duc.

_________________
Alatariel
Elle tente de garder un semblant de dignité dans des gestes cents fois répétés, mais sa présence la perturbe plus que de raison. Séchée dans un épais drap de lin, mais toujours nue, elle prends soin d'appliquer quelques onguents sur sa cicatrice et au creux de son cou.
Une chainse propre, brodée finement de fil blanc l'habille enfin.

Leur promenade devait prendre fin à Saumur, mais elle ne voulait pas savoir. Elle espérait que malgré tout, le temps s'arrêterait pour eux, un peu.
Lorsqu'il répond, piteux, elle se tourne vers lui, puis ferme les yeux.

Sa présence lui fait rouvrir les yeux. Il est si proche, l'attitude si tendre. L’effarouchée baronne aurait du se reculer, mais elle n'en fait rien. Elle reste là, immobile et paumée. Déos soit maudit de lui avoir donné ce pouvoir sur elle. Il l'a déjà vaincu en Maine. Il l'a déjà vaincu à Craon, la voilà vaincu dans sa propre demeure. Qu'importe demain au fond puisqu'il est là.

Il aura sa peau.

Mais comme dans les contes, la magie prend fin à minuit. Il redevient Duc, elle, baronne, tous deux au service d'une Anjou rebelle.

La baronne lâche un juron rageur. Dans sa chemise fine, la femme a disparu, le port redevient altier. Elle remercie la fidèle de la tête, elle s'occupera de lui, quelques instant volés encore au reste du monde.

- Merci Evidence...
Les mains de la baronne se tende vers le Duc. Le métier qui revient, mais teinté d'une tendresse nouvelle. Ses doigts ajustent le col de la chemise s'égarant sur le cou si proche. Le gambison est serré puis lacé. Elle lui tend une manche de la brigandine, puis l'autre et ajuste les lacets. Dans la bataille de chiffon elle s'est rapprochée de lui un peu plus. Les mains accrochées au dernier lacet elle lui murmure.
- L'Anjou est une maitresse terrible...
Elle attrape enfin le moignon, d'un geste qui ne souffre pas de contestation et lace de capuchon de cuir avec douceur. Ni trop lâche ni trop serré, la tension d'un lacet est une chose qu'elle interprète comme d'autre le fil d'une épée.

Il lui faut maintenant se préparer. La chose est moins aisée... Elle ne peut paraître en son bureau les cheveux en bataille, habillée d'une simple cotte.

Une houppelande de laine au naturel, fourrée de renard l'attend. L'ample vêtement est fait pour tenir chaud. La main habile ferme la ceinture de velours vert de gris, pendant que l'autre amorce de tresser ses cheveux humides.
Il lui faudra tout de mêmes quelques minutes pour les rassembler dans un chignon rigoureux. Elle s'apprête à sortir, mais s'arrête nette à la hauteur de Falco qui ajuste encore sa ceinture. Elle effleure à peine ses lèvre d'un baiser léger comme un courant d'air avant de continuer sa course.

- Hildegarde ? sort moi mon chaperon et mon mantel fourré. Le bain est encore chaud, si tu veux en profiter... Je ne rentrerais probablement pas pour manger.
_________________
...
Falco.
Saumur - Eau tiède

Et s'il rangeait l'épée, dictant sur vélin une histoire de Cartel destinée à rester inachevée sur une étagère? Prenant le soleil avant d'étudier les Livres de Grec et de Latin, allant faire le Lecteur sur la place les jours de marché? Ils se diraient beaucoup en quelques mots, elle raconterait le monde, il lui dirait comment il l'entend.
L'esprit divague quand encore une fois elle vous épaule, vous seconde dans cet habillage où il est à merci. La dépendance fut un acte de Foi important pour lui.
Encore maintenant il croyait cela difficile et ce n'est que depuis peu qu'il se rend compte du don que c'est.
Chasser la contrainte, la défiance. Devoir faire confiance sans desseins ni craintes.
Il divague beaucoup chez la Baronne.

...Une Maitresse terrible..
Il sourit alors qu'elle lace son bras écourté.
Que disait elle déjà d'elle?

je reconnais une flamme qui n'a jamais cesser de bruler, c'est l'Anjou
Puis
elle là me dévore encore jusqu'au tréfond de l'âme
Il avait répondu, taquin..
Alors je suis heureux d'en porter ses couleurs
Elle avait eu ce silence qui signifiait qu'elle rougissait.

Un baiser léger,elle disparait.
L'abandonnant ici.
Pas n'importe où. Chez elle. Comme si cela était naturel, que c'était un foyer où elle était certaine de le retrouver.
Divagations qui ne sont pas si désagréables, mais quelques peu déraisonnables.
Evidence toussote .
Dehors c'est nuit noire avec vent de bruine en travers.
Il marche aux cotés de sa servante idéale, se guidant aux timbres de ses pieds.
Jusqu'aux porte de la cité où l'attend le Capitaine de cette armée au nom infâme.
Petit Poney.
N'en sera t'il jamais débarassé?
La troupe est mince mais acérée.
Duché D'Anjou va pratiquer le meurtre légal.
Nuit de soldat, préparatifs lents qui permettent de traiter quelques affaires du Duché.

La Bas une Armée pousse comme un champignon en criant "Surprise".
Un Maréchal confond liens personnels et devoir Ducal
Gennes, comme d'habitude, parle en brutasse des Miracles
Des ego se piquent.
Des lumières se font sur quelques réalités non dites.


Oui, ma Baronne, Anjou est maitresse terrible.
J'apprend à l'aimer..A ma façon, même si elle déplait.

La Vie Ducale...
_________________
Alatariel
Elle s'était enfuie dans la nuit avec une précipitation inutile. Son cœur battait la chamade, le rouge lui montait aux joues.
Le bain avait été une idée stupide. Il n'y avait pas deux mois que leur duel avait commencé. Tout allait trop vite et la baronne aimait la lenteur. Probablement que vingt ans plus tôt ils auraient déjà consommé leur passion en quelques étreintes condamnables, mais elle ne peut conclure 25 ans de deuil en deux mois.

La baronne arrive aux entrepôts, une histoire de stocks à régler. Une broutille, qui aurait pu attendre le matin. Le Très Haut soit loué, il vient de sauver sa virginité son honneur.

L'affaire réglée elle s'enfonce dans les bas-fonds Saumurois manger un bout, rire, discuter et s’enivrer. Elle ne rentrera qu'au petit matin, l’haleine fraîche du pilier de comptoir. Le regard d'Hildegarde, partagé entre la tendresse, l'inquiétude et la moquerie, froisserait presque la baronne.

- Ah ça va, ça va, hein.
- J'ai rien dit, madame. Une camomille et je vous démêle les cheveux ?


-----------------------
Aléas ducaux.
-----------------------


La vie de la baronne au conseil ducal consiste principalement à signer des mandats. Ces papiers permettent de conclure des transactions avant que les denrées ne soient disponibles.

Quand il s'agit d'accorder des marchandises ducales elle doit apposer son sceau, s'il s'agit d'écus c'est au bailli de donner l'autorisation. Et toute la journée des coursiers arrivent et repartent avec des parchemins, les denrées transitent entre villes et entrepôts ducaux dans une mécanique bien huilée.

Ce jour elle doit faire un mandat pour le Gobelin. Une histoire qu'elle n'aime déjà guère, ayant dû signé de son sang et en qualité de témoin. Le Duc ne comprenait rien de la gravité de la chose et n'avait surtout aucune idée de ce qui hantait la baronne.
"Vous êtes attentionnée envers Gobelin, voilà pourquoi j'ai pensé que vous feriez un bon témoin". Attentionnée oui, mais pour autant elle n'avait pas l'intention de lui laisser une goute de son sang. Pas à elle.
Il avait pris sa main et baisé le doigt qu'elle avait piqué d'une de ses aiguilles d'or dans une légèreté qui agaçait la baronne. L'affaire en elle même était insignifiante, alors elle avait laisser courir, priant pour que Gobelin n'ait pas quelques idées tordues derrière la tête.

Super Shiwan, Cam/bailli, avait reçu le droit de sortir de son bureau pour aller remplacer Padbol. Le mandat était prêt et contenait une petite somme d'argent, il lui fallait juste inscrire une quantité de pain et de viande et mettre son sceau.


- Bon par contre je veux vérifier l'état du pain et de la viande avant qu'on lui transmette.

Gobelin n'avait pas que des amis, et la baronne ne voulait pas qu'un serviteur un peu trop rancunier n'aille lui filer de la viande et du pain avarié.
Une heure passe, rien. L'homme chargé du mandat revient, mais sans la viande, pour prendre un autre mandat.


- Dites, j'ai bien demandé à contrôler la viande du précédent mandat ?

- Oui madame, c'est Robert qu'est parti avec. Il est repassé en disant qu'il avait bien montré la viande et que c'était bon.
- J'ai rien vu du tout, faites-le venir;

- Il a fini son service, Madame la Baronne,

- Comment ça il a fini son service ? Mais je m'en cogne, allez le chercher, et remontez-moi d'autre viandes, qu'on en finisse.

Les minutes passent, Robert arrive, l'air contrarié du serviteur qui comptait se la coller en taverne avec des amis et qu'on rappelle pour faire des heures sup'.
- Elles sont où, les viandes que j'ai demandé à voir ?
- Ah mais je les ai données à Plextrude, parce qu'elle m'a dit qu'elle voulait faire un peu de rab pour se faire bien voir et avoir le droit de prendre un jour de congé pour aller au mariage de sa soeur.
- C'est dommage je les ai pas vues. Si je ne les vois pas dans 5 minutes, vous serez affecté au courrier à destination du Comte de Gennes.
5 minutes passent, le premier valet, Robet et Plextrudent reviennent, la mine penaude, et sans viande.

- Elles sont où les viandes ?

- On sait pas, elles ont disparu, les 10 que vous avez demandées. Je vous jure m'dame, que je les ai prises et que je les ai posées sur votre bureau. Là, voyez, tout devant vous. Gilbert il a dit que vous étiez partie voir les réserves de coteaux du Layon et d'armes et que c'était pas la peine que j'attende. C'est d'la magie moi je vous dit. La Gobelin elle vous aura volé les miches avec ses tours.

- M'enfin c'est pas bientôt fini ces conneries ?! Gobelin est pas là, elle est pas dans mon bureau. Et j'ai pas bougé mon cul de la chaise.

Les quatre serviteurs blêmissent.

- PUTE BORGNE ! RETROUVEZ-MOI CES MICHES ET CETTE VIANDE OU JE VOUS FAIS BOUFFER PAR LES RAGONDINS.

Deux heures après, un serviteur informe que le contenu du mandat est introuvable, plus personne ne veut le chercher. Il parle d'exorcisme. La baronne se lève. L'homme panique.

- Je crois que Falco a raison, je vais vous supprimer le vin et les chouquettes à vous aussi. Si je les trouve, vous allez vraiment passer un sale quart d'heure.

Pour un peu, elle est inquiète la baronne. Et au moins aussi superstitieuse que ses valets. Mais parce qu'elle s'est convertie il y a 35 ans, elle ne veut rien en laisser paraitre. Médaille d’Aristote dans la main, elle descend aux entrepôts avec le mandat. Elle cherche, méthodiquement.

Elle vérifie les mandats qu'elle a fait préparer juste avant.

RIEN.

Elle fait vérifier les entrepôts, presque vides, difficile d'y perdre quelque chose.

RIEN.

Elle s'apprête à remonter quand elle croise un vieux monsieur tout voûté, le responsable des entrepôts. Un homme qui est là depuis 50 ans au moins et qui connait tout par cœur.


- Vous cherchez quelque chose m'dame la baronne ?
- Ouais, le contenu d'un mandat. Tout a disparu. Ça fait deux fois que je fais remonter de la viande et qu'elle arrive jamais. Robert et Plextrude pensent que le mandat est maudit.

"Et moi aussi." Sauf que le vieux monsieur voûté éclate de rire.

- Vous êtes sûre qu'ils se sont pas emmêlé les pinceaux et qu'ils ont pas livré la viande à votre connétable ? Il est en train de préparer un mandat lui aussi.
- M'enfin vous savez bien qu'on a le droit de préparer qu'un seul mandat à la fois ! Justement pour pas qu'un serviteur aviné affecte les marchandises au mauvais mandat.
- Tututu ma jeune Dame, les mandats du connétable ils sont pas gérés par le même service. Vous le voyez pas dans vos listes. Allez donc voir Messer Cheeky, je suis sûr que c'est lui qui les a.
- Ah heu, voui, je vais aller voir. Merci.
Décontenancée, la baronne ? oui, complètement. Tout était censé être simple pour que même avec plus de prune dans le sang que de sang, elle puisse pas se faire de nœuds au cerveau. Sauf qu'il y a toujours une exception qui confirme la règle.
- MON LAPIN ! CHEEKYYYYYYYY rends-moi mes viandes !

Toute l'explication est ici

_________________
...
Cheeky
La même. Mes répliques en noir, mon laquais en rouge pas beau. Alat' garde son vert reconnaissable.
Alat', pour comprendre l'humeur, je pense que tu auras lu le dernier post dans les allégeances.


On dit qu'une vengeance est un plat qui se mange froid. Mais ce que l'on sait moins, c'est que si l'attente est longue, très longue, on le prend en revers, le coup de froid. Aussi avait-il vu, lu et entendu, triple peine, le pire des message concernant le plus amical de ses ennemis. Il avait promis de se venger, ressassant cette idée sur toute la route le ramenant en Anjou, telle une obsession. Il avait promis de ne pas trop se venger en entendant la réputation de son ennemi. Un bras, une jambe en moins, c'est pas si terrible. Il avait promis de ne plus se venger du tout, tant d'égards envers Tiss pouvait choquer, mais l'Histoire ne dit pas tout et heureusement. Il avait promis d'en rigoler, de cette vengeance, avec l'Archicalyce. Il avait tant promis. Et pour surmonter cette histoire, tout était prêt. Mais le plan ne prévoyait pas un enrôlement dans le Conseil Ducal, un enrôlement dans la gestion de la capitale. Mais peu importe, cela lui avait changer d'air, laissant son esprit vagabondé entre les diverses missions, laisser le temps faire son affaire.
On dit que le temps efface bien des choses. Mais ce que l'on sait moins, c'est que le temps peut aussi faire grandir les choses. La baronne serait la dernière à s'en plaindre, se disait-il. Mais le ressentiment était trop jeune et le coup de malchance - car l'ennemi le méritait. Quoi ?, Tout - trop violent. Il se rappela vaguement sa jeunesse, son histoire. Il se rappela ses salles qu'il avait parcouru, les grincheux qu'il avait affronté, la réputation qu'il l'avait dominé, à son plus grand étonnement. Et puis ses histoires, de passion, de combat et de diplomatie. Ses histoires ... Son domaine. Machinalement, à son bureau, sa main dessina ses quelques traits géométriques. Quand il posa ses yeux sur le parchemin, un quelconque papier traitant de l'était d'urgence, rien de bien important en somme, il se rendit compte du petit dessin. Quelques secondes passèrent pendant lesquels il resta immobile, impassible. Il rempli les cases, alternance de couleur jaune et bleu. Ce blason était beau. Ce blason était le plus beau. Son crayon s'arrêta au moment d'en dessiner la couronne. Seigneur ? Baron ? Vicomte ? Il l'avait vu, dessiné, recopié, signé et apposé ce blason. Il y a bien longtemps, ce blason était tout pour lui, ce blason était lui.
Il raya son dessin, chiffonna son papier et l'envoya à l'autre bout de la pièce. Ecoeuré.



- Retour aux affaires ducales - Bureau du Connétable -


Une demi journée passa avant que le conseiller ne daigne reprendre cours à ses activités. Une affaire l'agaçait depuis plusieurs jours. Il prit un papier, griffonna le mandat qu'il devait faire depuis bien longtemps. Exit les prérequis sur les mandats, exit la réflexion avant d'agir. Il sonna, quelqu'un vint.

- Mandat pour messire Agravain sur Saumur. Magnez-vous ! J'ai pas envie d'attendre encore un siècle ! Demandez l'argent au bailli. Il est normalement au courant de l'histoire. Et s'il ne l'est pas, forcez lui la main.

- Bien mon sieur.
Mon seigneur ? Il se retourna pour voir son interlocuteur mais celui-ci était déjà parti. Non. Non il avait dit mon sieur. Les laquais et leur verbage de mainois. Sous espèce.

... Quelques heures plus tard (parce que j'ai la flemme de décrire ce qu'il se passe pendant quelques heures et que de toute façon, Cheeky ne fout jamais rien et tout le monde le sait) ...

- Messire, le mandat est prêt mais il y a peut être un souci.
- Je m'en moque. S'il est prêt, faites le partir. Donnez-moi le document que je le signe.
- Tenez messire, mais assurément, vous m'aviez demandé de l'argent et c'est des...
- JE M'EN CONTREFOUS DE VOS HISTOIRES ! FAITES LE PARTIR BORDEL !

Le laquais bloqua. Les personnes qui passèrent dans le couloir adjacent aussi. Le conseiller était charmeur, doux, froid par moment. Mais la colère ne le caractérisait pas. Le silence eut raison des envies de chacun d'ajouter le moindre mot. Le conseiller apposa son cachet. Le laquais parti. On en aurait reparler mais mieux valait ne rien ajouter. Aujourd'hui, tout aurait pu être pire.

... Quelques heures plus tard (idem) ...

Des gens s'agitaient dans les couloirs. Ça courait, ça s'inquiétait. Bref, ça flippait grave !
Le laquais arriva, le même, la mine sombre et surtout l'envie de fuir ce lieu. Aucun document dans ses mains, il n'y avait donc rien à signer.


- Quoi ? répondit le conseiller toujours aussi froid.
- Le mandat pour messire Agravain. Il ...
- QUOI !
- Plusieurs mandats se sont mélangés. Le bailli a affecté des denrées et non de l'argent. Comme plusieurs mandats étaient en cours, votre collègue avait demandé à bien vérifier avant de tout valider. Et ...
- Qu'ai-je signé ? Le ton plus doux, déconfit, blasé.
- Du pain et du bois sont partis. Aucun écus. Pour faire court, pour partir vite.
Le conseiller envoya voler tout ce qui était sur son bureau.
- ...
Le laquais attendit que la dernière feuille atteignit le sol.
- La Baronne vous cherche. C'est ces denrées qui sont parties.
- ...

Silence et regard froid entre les deux. Le laquais voulait partir, que dis-je, fuir et courir hors du château. La nuit commençait à tomber et la journée, du coup, avait été longue pour bien des gens. La grande voix (caverneuse ?) commençait à s'entendre au fin fond du couloir. Toujours aussi droit devant la porte, l'assistant se demandait à quelle scène il aurait encore le droit de subir.

- Vous voulez voir la suite ?
- ... Pas vraiment messire.
- Barrez-vous ! Sur un ton bien plus doux que les mots ne laissaient croire.

Le laquais n'osa sourire ni remercier. Il fuit, littéralement. Les cris se firent plus audibles. Le conseiller sorti une bouteille de vin, seule parade. Et la baronne débarqua dans l'encadrement de porte :

- MON LAPIN ! CHEEKYYYYYYYY rends-moi mes viandes !
_________________
Triora
Et elle attendait patiemment qu'on la livre du précieux mandat qui l'aiderait dans sa quête putride et néfaste. Le derrière assis a même le sol. L'être voilé dans les fripes brunâtres et malodorante s'agitant au rythme du vent qui faisait claquer un pan de la cape qui n'était pas coincé par la carcasse grotesque et difforme. Ses mains s'agitaient lentement. Battant l'air de ses griffes. Sa langue humaine tranchée en deux donnant un résultat bicéphale exerçait un sifflement reptilien entrecoupé d'hideux croassement de corbeau impatient.

Combien de temps attendait elle ? Beaucoup trop longtemps d'après elle. Cela la retardait dans sa quête néfaste et putride de corruption. Son pied commençait a tapoter le sol comme une pioche rageuse le ferait pour la pierre. Cela faisait un jour qu'elle attendait son colis. Bien sur elle partait lorsque sa patience fugace lui échappait des mains pour aller importuner être et bêtes. Poursuivant parfois les vaches pour que le lait tourne dans leur pie. Et oui, voila d'ou vient la légende du lait qui tourne dans leurs pies lorsque la bossue rôde.

Elle pouvait aussi reprendre ses expériences en cours et tenter de découvrir de nouvelles choses toujours plus extraordinaire dans son laboratoire sommaire. Nécromancie, démonologie, alchimie. Nombre de noire secret séjournait dans ses notes et prenaient vie la nuit de minuit jusqu'au troisième son du clocher nocturne.

Et chaque fois qu'elle revenait au lieu ou elle devait recevoir son bien, rien ne venait.

Le mur écroulé de la vieille église ... Hors des faubourgs et éloigné des quartiers dense ... C'est si compliqué que cela ?

Grondant des injures dans un grec archaique, elle farfouillait ses frippes pour en sortir un vieux parchemin en peau et une encre mélangée a de l'eau pour faire "durer". S'armant d'une plume elle écrivait d'une main tremblante de colère un.

"Baronne bandelette,

Patience est mère de vertu. Mais la vertu n'est pas née d'un abus. N'abusez pas de ma patience."

Sans signature pour éviter de faire savoir que c'était elle. Même si la destinataire pourrait le devinerait aisément. Rare sont les gens qui pouvaient se targuer de faire une menace indirecte dans un cynisme a l'encontre de l'église.

Elle avait attendue le retour de son horrible animal aux plumes de goudron croassant et injuriant pour l'envoyer. Le corbeau faisait messager de nouveaux mots glacés qu'il croassait en cherchant destinataire.

ÂÂÂÂÂVERTISSEMEEEEEENT ! ÂÂÂÂÂÂVERTISSEMEEEEEEENT !
Falco.
Saumur - Armée l'arme au pied

En Armée on a du temps à perdre, toujours.
Tous le monde est paré à enfiler le harnois, prendre son arme et tuer les cibles désignées.
Mais en attendant le cri du cor, les chasseurs sont désoeuvrés.
Et puis de toute façon ce n'est pas un Duc aveugle qui ménera l'assaut.
Il est la parce qu'il aime la vie de guerrier.
Parce que c'est la place d'un Duc, surtout quand c'est lui qui ordonne qu'on assassine des gens pour l'exemple.
Parce qu'il peut parfaitement régler les affaires ducales tout en restant à 2 minutes de son cheval sellé, au chaud, au sec, à Saumur.

Bien sur il songe souvent à la situation sentimentale actuelle.
Qu'elle idée pour deux feuilles d'automnes de résister à l'hiver et se couvrir de couleurs d'un coup!
A leur âge..Ayant la quarantaine basculante vers la décennie suivante il devrait être en quête de jouvencelles délurées. Et non se découvrir un coeur battant pour une hiératique Baronne glacée de quelques ans son aînée.
Et elle? Quelles tempêtes traverse t'elle ainsi tirée de son veuvage éternel?
Il sent bien qu'entre deux élans de sage tendresse ou abandons surprenants elle tente de juguler un incendie effrayant.

La voilà engloutie dans les affaires économiques du Duché, et lui à faire ce que fait un Duc..
Claquer des masses d'écus, entre autres choses.
[i] Avant Falco Duc, la mine d'Argile c'était ça.
Trés joli, agréable, ouvert de temps en temps, quand il faisait beau.



Maintenant, prés de Saumur, ça ressemble plus à ça.


Un billet pour la CAM qui, sur ordre ducal, vit recluse et enchainée tant son talent doit pouvoir s'exercer sans aucune distraction inutile (comme se promener, voir des gens, ce genre de bétises).




Chère Cam Shiwan,

Merci pour ce bilan.
Il faudra remercier la population de Saumur concernant la Mine d'Argile.
SI vous souhaitez le faire n'hésitez pas. Usez de votre plume et des décorations disponibles à votre convenance.
La Maire Marzina adore placarder des nouvelles du Duché, hin, hin.

Dorénavant la porte blindée de votre bureau restera ouverte.
Et la chaîne vous attachant à l'interieur être allongée afin que vous puissiez vous dégourdir les jambes dans le couloir.
Chouette, non?

Bon Dimanche

FC


Ensuite c'est la Prevôte.
Tout un poême celle la. La pire des tueuses psychopathe en guerre, une coureuse de jupons selon la rumeur(oui, de jupons, mais faut dire que les célibataires mâles sont rares en Anjou tellement ils sont bourrés de sex appeal, enfin c'est l'explication qu'à trouvé l'aveugle...) et une vraie mère poule limite gagateuse avec ses maréchaux. Dualité qui ne cesse de le plonger dans de profondes réflexions sur la nature humaine et ses mystères insondables.
il tricote.
Posé devant lui, la dernière notation du Prestige.Pas moche du tout.(au prix d'une légère suée faut le dire )
Le pull pour Calamar entamé en Maine est achevé depuis longtemps.
La il prépare les fêtes.
Une cagoule à pompoms pour l'Archiduchesse afin qu'elle puisse se promener incognito en Anjou.
Louable entreprise, même si l'idée d'anonymat au moyen d'un tel accessoire est singulière.
Par contre, pas à dire, un aveugle, ça a de gros problèmes sur le mariage des couleurs...

La Prevôte vient souvent dans le voir.
Echanges nombreux, variés.
Il faut dire que la défense civile et ducale des cités est hélas restée parente pauvre d'un Anjou porté par le concept que la guerre ça se fait chez les autres de préférence.
Un gros chantier de renforcement est en cours...Et grâce à l'énergie déployée par la jeune (mais expérimentée) Prevôte, il commence à porter ses fruits.



Chère Prevôte, ce dimanche est jours de bonnes nouvelles on dirait bien...
Asseyez vous donc..

Il désigne avec une aiguille à tricoter une curule sans coussin.



Voici 15 jours que, vous,Ninon, et les autres, oeuvrez pour le Duché .
15 jours et les résultats sont la, concrets et prometteurs.
Votre Prévôté est en passe d'enrichir la maréchaussée de façon singulière.
Les villes que beaucoup pensaient moribondes se restructurent doucement.
Notre Tribunal a cloturé les anciennes affaires et est prompt à en instruire de nouvelles.
Le Bailli et ma..Notre CAC ont assainit en grande partie les stocks, multiplié les transactions..Et les liquidités ducales en sortent plus confortables pour poursuivre ce cercle vertueux.
Dommage que nous peinions tant à exporter notre Fer, L'Anjou paye la son manque d'alliés et d'amis.
Coté militaire, les oriflammes fleurissent, privés ou rattachés à l'Archiduché, les armes sont affutées,les réserves emplissent les granges.
Et Shiwan notre CAM enchainée accomplie des miracles malgrés mes appetîts d'ogre en argile.
Anjou est prestigieuse, active, réactive, grouillante.
Pour tout dire, je suis un Duc heureux.
Notre mandat en est à son quart, il reste encore beaucoup à faire, l'énergie déployée ne pas s'éteindre.
Mais j'ai confiance en vous tous.
Je tenez à vous le dire, Prevôte, et comme je n'aurai sans doute pas le temps de le dire en tête à tête à tous..Dites leur pour moi si vous le voulez bien.
Bon dimanche, Dame Ninon, puisse Deos toujours faire tomber vos tartines du bon coté.

Il sourit avant de reprendre son tricot qui pique déjà les yeux.

Non loin de la un corbeau tournoie en coissant : AVERTISSEMENT, AVERTISSEMENT..

Une sombre affaire parmis celles qui occupent ses heures les plus noires de la nuit.
Un Duc se doit d'avoir quelques secrets.
Ne pas toujours dépendre d'autrui en toutes choses.

_________________
Ninon_
Retour dans le bureau du Chef. Shiwan vient d'en sortir le rouge au front et l'air enchanté. Je lui envoie un petit clin d'oeil et lui demande si... pas le temps, Evidence me fait entrer aussi sec.

Il est en transe le Dirlo. Il exclame, complimente, pouffe et glousse. Le Prestige mes enfants ! Ah il la fait mousser la savonnette le bougre !
Je me laisse astiquer les tympans à son sirop. Çà n'arrivera pas souvent alors autant que je m'en imprègne hein !
Evidence suit comme un métronome les moindres faits et gestes de son Patron. Impossible de savoir ce qu'elle pense. Moi j'aimerai bien en avoir une comme ça à mon service...

Bon, il désigne de son aiguille à tricoter une bouteille de Vouvray. Comme quoi le mimétisme continue de nous lier. Mon regard allumé m'apprend que ce flacon presque vide devait être naguère presque plein.

J'accepte et apprécie. Goûte. Bouquet d’acacia et de tilleul, verveine et chèvrefeuille. Vigueur et harmonie. S'fait pas chier le Duc.

Bon, il est pressé de retourner à son tricot. je me lève et remercie.

- Oh, j'allais oublier... César ! Heu... nan, Vicomte, regardez. Encore une bonne nouvelle. Craon apparemment en a marre de passer pour la vilaine petite cane. La maréchaussée retrouve son passé glorieux.

Et de fourbir devant les yeux d'Evidence les nouvelles recrues et le planning de la semaine prochaine.

Censuré

- Je vous laisse le soin Evidence de faire lecture à notre vénérable Vicomte.

Puis en douce... à l'oreille de la fidèle assistante je me surprends à lui susurrer.

- Il n'est pas très beau hein ! Plus très jeune... Vous qui le suivez partout partout et qui le connaissez dans ses moindres recoins... demandez à La Baronne si ce n'est pas le plus merveilleux des amants... je serai curieuse de savoir.
_________________
Falco.
Saumur - L'arme au pied

Evidence a jointe ses doigts et les tapotent en rythme.
Pendant que Prevote et Duc échangent.
Sur le lutrin, une pile de documents où il ne manque que le paraphe ducal.
Mais l'aveugle est pensif ces derniers temps.
Entre deux frénésies de travail il s'octroie des moments rêveurs qui laissent perplexes la servante idéale.
D'habitude quand il est comme ça c'est devant une citadelle jugée imprenable, à trouver un moyen de rendre les défenseurs verts de rage ou de frustration.
Elle lit discretement la première épreuve d'une feuille de choux à bas prix en retenant un sourire (Evidence à un budget sourire extremement serré, elle ne gache pas).





RAGO DUCO

Citation:
09/11/1463 : La mine d'or est descendue au niveau "presque parfait" car le seuil de rupture a été dépassé

Effondrement Minier Nocturne!

C'est de notorieté connue, l'Angevin adore aller à la Mine passé le crépuscule.
Une fois qu'il est certain que brandir l'épée et se ruer aux remparts est inutile.
Mais que c'est il passé cette nuit?
Selon un rescapé ,aux alentours de minuit un inconscient aurait pris le seau de minerai aurifère de Finn O Mordha au lieu du sien.
Par chance un de nos Artistes se rendait lui même sur les lieux à la recherche de pépites et à pu peindre grossièrement les résultats de la colère du Conseiller Archiducal Finn O Mordha.



L'Austérité du Duc Réformé n'a plus de limites!


La rigueur budgétaire atteint des sommets inquiétants au Conseil Ducal.
Non content d'avoir rogné sur le bois de chauffage, les goûters, les coussins sous pretexte que ces choses poussent aux pêchés de Gourmandise et Paresse, chaque denier est scrupuleusement surveillé par l'abominable chauve manchot aveugle.

Citation:
08/11/1463 17:13 : Le conseiller padbol a dépassé le seuil journalier de 1 écus que vous aviez fixé. Qu'on lui coupe la tête !


E pour Rago Duco


Sur ces entrefaits la Prevôte , sans doute assez débordée, sort en laissant quelques nouvelles fraîches.
Acompagnant le feuillet d'une question des plus incongrue.
Evidence tend le papelard frais de son encre en échange du planning et répond dans un murmure infime:

Messer de Cartel et la Baronne n'ont point ce genre d'intimité à ma connaissance.
Mais je crois que la Baronne éprouve un plaisir certain à ce qu'il lui tienne la main quand ils devisent en taverne si cela peut répondre à votre question.
Et je me dois d'ajouter que Messer de Cartel à une ouîe terrifiante......

_________________










Padbol
Pad qui tremblait déja, par manque de chauffage, dans ce grand chateau transformé en monastère entend parler que sa tête est convoitée par le tyran ducal.

Il se met donc au travail et après des heures de labeur, il trouve enfin la faille !


Citation:
09/11/1463 04:14 : Vous avez puisé dans les coffres de la province de Duché d'Anjou pour donner 1 écu(s) à Falco.. Alors comme ça on arrose ses amis avec le revenu des taxes ?
Alatariel
Le lapin de mauvais humeur finit par retrouver où sont les marchandises maudites. Après avoir envoyé quelqu'un récupéré les viandes chez le pauvre Agravain qui comprenait rien de ce qui lui arrivait, la baronne pose un baiser sur la tempe de Cheeky.
- Fait pas cette tête, c'est juste de la viande.
L'amitié de la baronne pour Cheeky a survécu même à la mort. Il est un rare souvenir de ce qu'elle était dans sa jeunesse : vive, affectueuse, joyeuse.
En attendant, elle feint d'ignorer ce qui ronge son lapin, voulait aborder la question que lors d'une prochaine cérémonie d'allégeance, entre lui et elle. A Montreuil aussi on fait du coteau du Layon.



-------------------------------------
- Scène de vie au conseil ducal -
-------------------------------------

la vie du conseil suit son cours. Des mandats, des discussions, des farces entre conseillers. Un conseil de buses et d'angevin ça devrait toujours ressembler à ça.

La baronne et le Duc se retiennent de roucouler et il n'y a qu'un mandat militaire qui trahisse la tendresse certaine de la première pour le second. Une prière et une demande de promesse : lui revenir entier de son escapade armée.

Le lendemain, une lettre l'occupe plus particulièrement. Elle rentre à pas très lents dans le bureau du Duc, toute emmitouflée dans un mantel fourré : c'est que ça caille en dehors de son bureau.

Son lapin et la douce Ninon conversent et le duc les fout dehors.

- Chère Prévôte, cher Connetable Maire, je vous invite à poursuivre votre excellente collaboration en Prevôté..Pouvez embarquer la bouteille de Vouvray.
Il arbore un grand sourire à balafre pleine de dents. Sinistre

- Mon Duc j'ai reçu une missive....

Lui lit la missive à haute voix.
Spoiler:
Citation:


Vénérable dame Alatariel,

Je suis le capitaine Tytus, baron de Chalonnes sur Loire, et vous me connaissez, comme vous connaissiez mes parents.
Il existe quelques griefs entre ma famille et l'Anjou mais cela remonte à quelques années, de l'eau à coulée dans la Loire.

Je vous écris afin de proposer les services de mon navire et de mon équipage au cas où vous auriez une cargaison à transporter.
J'ai de la place dans mes cales et un petit profit me serait très utile.

Je ne pense pas rester longtemps à quai mais certains problèmes bloquent mon équipage. (une opération chir IRL) aussi vous disposez de quelques jours pour me répondre.

Respectueusement,
Tytus



- Il semblerait qu'il soit le fils de McKagan de Montfort-Balmyr, ancienne baronne de Chalonnes sur loire. Il usurpe donc un titre de baron angevin.
Je comptais lui rappeler la chose de manière mal aimable, mais je voulais votre avis avant. Et si notre Archipaillette est dans le coin aussi...


-Hum...Je suppose que la Héraute qui est en vous, Ma Dame, a signifié au Sieur Tytus ses torts et ses devoirs?
Maine..Loire..Ici et la, je trouve que trop de monde se prétend trop aisement ce qu'il n'est pas. Cela entache l'Anjou...Même si jeconnais l'amour angevin pour les familles tentaculaires qui se surchargent inévitablement de leur lot de fruits pourris.
Vous avez mon entier aval pour lui signifier que la noblesse se mérite. De la façon qui vous plaira le mieux.Selon sa réponse j'aviserai quant à la conduite à tenir.


Drame. Le sang de la baronne ne fait qu'un tour. Fruits pourris, famille tentaculaire, il pourrait la traiter elle aussi de consanguine qu'elle serait moins vexée. La tante des Penthièvre est piquée au vif.

- Mieux vaux quelques pommes blettes dans une récolte de beaux fruits, que pas de fruit du tout. La solitude ne se mange pas, mon duc.
Cela étant dit, vous supposez bien j'ai déjà pris sur moi de rédiger une réponse.


Le sourire courtois qu'elle a porte est un véritable tranchoir. Elle tends sa réponse à Évidence pour qu'elle la lui lise. Fait gaffe Turon, jamais angevine ne se rend complètement.
Dans le timbre de voix de Duc, la reddition pointe sans l'ombre d'un doute. Il ne cherche pas querelle, mais elle n'écoute déjà plus. Le pauvre bougre ne devait pas se douter qu'il s'enfonçait.


-Nous avons pourtant largement croqué dedans, Baronne.Et derrière ses amertumes Deos cache parfois de riches saveurs inespérées. [...]
Avez vous eu assez d'avis au sujet des Impôts pour passer le document aux Maires?
L'affaire est assez urgente.


Elle n'a même pas écouté tout ce qu'il vient de dire. Surtout pas quand il dit que sa réponse est parfaite. Il a décidé de creuser sa propre tombe. Changer de discussion et insinuer qu'elle n'a pas fait son travail ? Mais quelle folie.

- Vous n'avez rien croqué, mon Duc.
Évidence m’enverra la réponse de Katina dans mon bureau ? J'ai à faire avec les impôts.


Elle tourne les talons, la porte claque. La Penthièvre est vexée. Il avait simplement tenté de lui dire qu'elle était un beau fruit, il se retrouvait comme un con dans son bureau glacé, avec quelques fruits secs à picorer.
_________________
...
Falco.
Angers - Chateau Ducal

Le claquement de la lourde porte envoie voltiger quelques fins vélins. La fenêtre étant ouverte, le courant d'air est violent.
Le silence s'installe, comme chapel de maille sur les épaules d'un Vicomte aveugle en bien des choses...Y compris de l'endroit que touchent ses mots une fois lancés.

Evidence, abreuvez moi de lecture.
Me voila la gorge bien serrée.

La servante excellente racle la sienne discrétement, posant un doigt sur son lutrin et le premier parchemin.
Et la baronne de revenir, le pas rapide, le geste brusque.
Dans une explosion de documents que la lectrice jugule in extremis.
-Evidence, deux missives à lire à Cravant.

Et elle repart aussi vite qu'elle est venue.
Cette fois Evidence n'a plus de mains, l'éparpillement est entériné.

Hum...Je vais faire un tour, Evidence..Si on me mande dites que je suis avec l'armée.
Si l'armée me mande dites que je suis occupé avec les Maires..et si un Maire ..

...Vous mande je lui dis que vous êtes aux travaux de la mine d'or, j'entend bien Messer.La routine. Cela devrait vous libérer une à deux heures.

Dans le bureau, un seul mur est resté décoré. Par une tenture.
Il s'éclipse derrière elle aprés quelques cliquetis mécaniques.(faut mettre un doigt dans le trou à droite en haut, un autre en bas à gauche, le nez dans la cavité au centre et appuyer avec un genoux contre la pierre rectangulaire qu'à le parement plus foncé, trop facile).
Déambulations dans les entre murs.
Une section peu piégée par le Fou, heureusement.
Juste cette histoire de ne pas remettre d'aplomb une hallebarde sinon ya un fort risque de cagade au coude suivant.
Ecoute par un trou.
Toutes les salles du chateau en comportent.
Même celle ou l'Archiduchesse cache des secrets affreux et son coffre à Chouquettes d'Urgences.
Rien d'anormal dans le bureau de la CAC si ce n'est une plume qui griffe un peu trop fort les parchemins.
Faire pivoter le fond de cheminée est un grand classique, mais le moyen de le faire ne sera pas décrit.
En indice nous dirons qu'il implique un verre d'eau et un trés vieux squelette de pigeon.

Nul feu gênant, puisqu'il sont éteints dans tous le castel.
Mais la pièce est agréablement chauffée par un brasero et embaume le chévrefeuille.
Dans sa nuit perpetuelle il devine qu'elle est assise et lui tourne le dos.
Alors une fois debout, adossé au bandeau, il parle bas, baryton barbouillé par une vieille plaie de gorge.
Cela empli la pièce comme le vin empli un verre, naturellement, sans surprises excessive.
On ne sursaute pas à une musique, même si elle semble sortir de tréfonds.

En Touraine Cartel à cotoyé les abominations du népostisme familial , rejetons assurés des meilleures places jusqu'au Louvres sur seule foi de leur nom.
Laissant de coté bien des gens brillants mais moins bien nés.
Et Cartel observait les ravages angevins que peut causer un seul nom quand il oblige chacun à l'adopter ou crever.
Sachez, ma Dame, que c'est de vous que je suis épris malgrés votre Nom tant honni.
Car je suis Cartel.
Mais celui ci étant vous à part entière, alors,sans regrets, aujourd'hui, j'aime une Penthièvre .

La plume à cessée de martyriser la peau des parchemins.
Sans regard il ne peut être certains d'avoir été entendu.
Il n'entend pas de souffle ni de geste.
Mais il n'est pas venu juste pour un aveux dans la contrition sincère.
Il faut que cette reyne entende aussi que si elle est de sang impossible à renier, il s'est donné à l'Anjou avec dot tourangelle qu'il ne peut effacer.


Prés de Chinon un poête fauché me céda quelques manuscrits contre bourse pour monter à Paris. Je ne sais ce qu'il lui est advenu..Mais entendez ses vers sagaces.


Le boyteus mari de Vénus
Aveques ses Cyclopes nus
R'alumoir un jour les flammeches
De sa forge, à fin d'echaufer
Une grande masse de fer
Pour en faire à l'Amour des fleches.

Venus les trampoit dans du miel,
Amour les trampoit dans du fiel,
Quand Mars, retourné des alarmes,
En se moquant, les meprisoit
Et branlant son dard, lui disoit :
Voicy bien de plus fortes armes.

Tu t'en ris donq, lui dist Amour,
Vrayment tu sentiras un jour
Combien leur pointure est amere.
Quand d'elles blessé dans le coeur,
Toi qui fais tant du belliqueur,
Languiras au sein de ma mere.


Il quitte le montant de cheminée pour avancer vers elle, du moins sa direction.

Dame de Bois Doré, nous nous faisions moins mal quand par l'épée nous nous faisions la guerre..Avant de partir chevaucher, faites moi la faveur d'une paix.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)