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[IG/RP] La Vouivre et le Pholcus -La vie Ducale

Falco.
Chateau Ducal - Bureau Ducal

Il reste quelques jours de mandat au Duc aveugle, alors il a demandé à Evidence de gérer les affaires courantes pour se consacrer à une synthèse des deux mois écoulés.

Le buste du Fou est parsemé de notes accumulées consacrées aux aspects militaires et défensifs.
Le buste de Kilia de gribouillis sur l'économie et le commerce.
Le saladier de noisettes est rempli de débris sur le bureau presque vide.
Sa servante affairée il a loué les services d'un copiste quelconque.
Le bonhomme au lutrin a la plume nerveuse.
Falco lui ayant signifié qu'il devait mettre en phrase ses mots éparses mais que toute erreur en faussant le sens sera sanctionnée d'un stage de randonnée en fond de Loire avec des bottes en fer.
Mais avant de résumer ce riche mandat il dicte un feuillet destiné aux Carnets de Cartel.





Carnet de Cartel- Automne 1463
Être Duc en Archiduché d'Anjou.
Analyse de soirée hautement prunique.

Sur le papier les Angevins divisent le pouvoir en deux parts avec le Consistoire de la noblesse en gardien légal.
Au Duc et son conseil la gestion économique et la défense intérieure.
A l'Archiduc la diplomatie et les armées et bien sur définir le chemin d'un duché Indépendant.
Dans les faits j'ai constaté une réalité bien différente.
Car à ce binôme s'ajoutent les Compagnies Privées.
L'Archiduché est un triumvirat ou chaque part à son rôle.
Aucune part n'a d'intérêt à dominer les deux autres, ni même la capacité de le faire durablement tant à terme elle régnerait sur des cendres et serait vraisemblablement vaincue.Du dehors ou du dedans voire les deux.

Quand l'Anjou va mal il est presque certain qu'un déséquilibre est en court.
Les récentes crises politiques ont été due en partie à des désaccords entre ces trois pôles.

De même il est dangereuse de ne faire du Conseil Ducal qu'une administration
presse bouton aux ordres d'un ou des deux autres.
Car de part sa fonction celui ci est de facto le représentant de la société civile du duché .
Aucune politique durable et audacieuse ne peut se faire sans avoir certitude que les institutions ducales et municipales jouent pleinement leur rôle dans ce triumvirat.

Au départ la Noblesse et son Consistoire auraient du former garde fou à toute dérive tyrannique ou monarchique.
Mais le temps et la porosité entre chaque part ont fait que la noblesse est distribuée également du Conseil Ducal au Conseil de l'Archiduc ou au sein des Compagnies et ne peut plus prétendre à être instance indépendante ou arbitre.

Ainsi je pense qu'être Duc en Archiduché demande à ne pas mésestimer ses responsabilités et veiller à ce que les prérogatives ducales , dans leur cadre défini, participent sans faiblesse ni velléités malvenues à cet équilibre triumviral.

Un Duc d'Anjou doit savoir rester à sa place, mais aussi la préserver entière.



Un long silence s'installe.
Le scribe relit.
Silence à nouveau.

Cela ne sera que mon point de vue mais les archives de Cartel n'ont pas vocation à être impartiales ou infaillibles. Cela ira bien.Pouvez prendre congé...

Il se lève, faisant craquer une épaule raide.
Dans le chateau bien peu de bruit, l'heure du souper à sonnée et les affaires ducales sont calmes en fin de semaine.
Mais il sait que quelqu'un sera encore à son bureau.
Tout simplement parce qu'il lui demande beaucoup et à toutes heures.
Sa Baronne.
Combien de fois s'est t'elle plainte à demis mots de n'avoir qu'Evidence comme interlocutrice et non lui même?
Et c'est vrai qu'au sein du Chateau il a souvent ravalé le désir simple d'être en sa présence. Alors qu'en taverne ils ont souvent oeuvré de concert avec une complicité intime.
Alors quoi? Sauvegarder des apparences inutiles en ce lieu symbolique?
Au diable ce semblant de convenance ce soir en castel désert.

Se guidant à l'échos de ses pas et la mémoire secondée par les grelots carillonneurs il va donc à elle. Sa Dame.
Tel le vautour moine sautillant de rocs en rocs sur sa falaises, le Duc arrive dans le bureau, la houppelande marron comme ailes repliées, la tête curieuse et mobile.
Un échos de chant empli la pièce, venant du dehors...

Comment vous en sortez vous avec le bilan final du mandat, ma Dame?
Oh..Votre fenêtre est ouverte, j'en sens l'air doux, parfait.


Il s'attache à rester imperturbable à l mélodie extérieure. Diantre il avait commandé plus pieux...Si la Baronne est maline elle va songer à embuscade courtoise dans le meilleur des cas..Grivoise dans le pire.

Hum..Ahem..Ma visite concerne Craon, en plus du plaisir à vous imaginer et entendre écrivante à contre jours en ce beau décembre.

Pensez vous que faire dotation ducale serait opportun?
Assez d'écus pour payer une milice quelques jours, et peut être de quoi approvisionner la taverne pour que la Mairie récolte quelques écus grace à la solidarité Craonnaise y venant manger?
Bien sur j'imagine que bois et fer seront nescessaires aussi..Et assurer la jeune Titia de notre soutien, l'inviter en Salle des Maires, etc..

Oh...Et notre Archiduchesse se plaint de maigrir à vue d'oeil en Armée..Si vous pouviez faire quelquechose en attendant qu'elle retrouve des Gouters au Chateau?


Désirez vous quelque chose de ma part pour vous rendre ces derniers jours ici plus agréables?
Elle est la, tout prés, mais il ne sait où avec précision.
Le parfum de chévrefeuille est diffus, nul bruit ne la trahie.
Mais elle est la.
Est ce son souffle à l'instant?

_________________
Linexiv
Visite touristique, premier arrêt: les forges ducales.


Noël en Anjou, aimable retraite et douces vacances au pays de l’abominable manchot au cœur gelé. Du reste, un réformé au milieu des pires créatures jamais imaginées par Déos, cela restait un spectacle immanquable pour fêter la fin de l’année. Tout ceci constituant le principal motif du séjour des trois tourangelles de l’autre côté du fleuve : un repos bien mérité après les accoutumées chevauchées aux résultats incertains. Inutile de mentionner la désespérance qui avait manqué de les emporter à la seule perspective de s’attarder dans le morne cimetière tourangeau.

Quelques ronds dans l’eau au port de Chinon plus tard, munies d’un précieux laisser-passer ducal, Line avait franchi avec joie les portes de Saumur aux côtés d’Othilie et de sa sœur Bertilde pour se voir aussitôt rattrapée par la lassitude accumulée. C’était à dire qu’elle avait si bien profité du confort et de l’hospitalité angevine que les jours avaient succédé aux jours sans que les jeunes femmes ne trouvent le temps de se rendre au palais ducal. Inutile non plus d’envisager un brin de frayeur à l’idée de mettre un pied en enfer. Tous les contes tourangeaux possèdent un chapitre sur l’antre des Buses où on n’entre peu nombreux et où on ne ressort jamais. Et plus sûrement encore, Line ne parvenait pas à se débarrasser totalement de l’emprise de la diplomatie tourangelle et de ses obligations. Un carcan que la trahison à laquelle elle faisait face ne suffisait pas à détacher. Une bêtise supplémentaire qui la conduisait à craindre sa prochaine entrevue avec Cartel. Il lui était de plus en plus difficile de réfuter la vérité.

Un mandat ducal n’étant pas éternel, arriva le matin où Line n’eut aucune excuse pour remettre à demain sa visite de courtoisie. A vrai dire, les rumeurs contradictoires venant s’échouer sur ses oreilles avaient eu raison de ses aprioris. Non pas tant celle des conseillers privés de chauffage, ni mêmes les sucreries interdites mais plutôt la perspective du seigneur de guerre assiégeant une forteresse de glace. D’une place forte rendue et de fleurs nouvelles inespérées écloses en retour. Tout autant de péripéties à laisser aux troubadours, Line en conserverait pour sa part la curiosité. La guerre l’avait séparée des épousailles, elle s’était nourrie de cette excuse au point de l’estimer juste et Cartel fiancé à sa lame l’avait confirmée, nonobstant son mariage de raison. Le nom de la dame détournait la perspective d’un simple égarement. Line finissait par penser qu’à l’égalité avec Touraine, l’épée n’accordait aucune union de consolation.

De ses tracas nouveaux et anciens, elle n’eut pas l’occasion de ressasser, au premier pas dans la cour, il leur fut signifié que le duc les recevrait à la forge où il usait de toute son habilité à contenter ses conseillers. Au grand détriment de ses derniers, par ailleurs : ceux-ci espérant davantage des flammes dans leurs cheminées plutôt que s’étirant le long du mur jusqu’à gagner les toits. Dès lors, Line tomba sur le spectacle assez cocasse des compagnons forgerons rivalisant d’empressement pour seconder le duc tout en écrasant discrètement toute flammèche en vadrouille. Toute à sa lubie, Cartel ne s’embarrassa pas d’une quelconque conversation et lui ordonna de mettre la main à la pâte. Et parce qu’on ne refuse rien à un duc aux manches fumantes, Line accepta de bon gré ce retour en enfance qui avait l’avantage d’évaporer les noires pensées.

_________________
Evidence


Anjou - Ellipse temporelle

Baronne et Duc plutôt sereins assistèrent à l'installation de leurs successeurs.
Autre équipe, autre style, mais un Anjou s'enrichissant d'une nouvelle fournée de volontés de fer.
C'était la Noêl, elle alla à ses occupations d'enlumineuse couturière, il rassembla troupaille saugrenue pour chevaucher à toute blinde en Poitou rapporter quelques centaines de stères de bois.
A la forge il avait rencontré Line alors qu'en artisan dilettante il mettait dernière main sur une lame damasquinée.
Evidence eu à résumer l'échange pour les archives de Cartel...
Alors qu'une épée polie au sable tamisé de Loire scintillait devant les braises avant d'être plongée une dernière fois dans une eau gelée.





De la noblesse de Loire
Décembre 1463

Anjou et Touraine ont cela de commun que son conseil des nobles , aprés des années dorées, est tombé en ruine. Anjou pour certaines raisons, Touraine pour d'autres.
Il n'en demeure pas moins que la noblesse , j'en ai conviction, doit continuer à donner du sens aux choses du monde.
Ses valeurs ont une importance pour éviter que les bas instincts ne soient seuls guides du bras des lors qu'il tient l'épée.
Les guerres sont devenues machinales, faites de hordes indistinctes se mouvant tels des troupeaux furieux.
Les populaces sont levées et lancées à la mort aux ordres hautains de chefs confondant honneur et fierté.
Dans ces tourmentes je garde l'espoir que noblesse sache conserver la tête froide et agir toujours comme elle aimerait qu'on agisse contre elle.




Loire- Angers à Saumur


Il avait juré de ne jamais remonter sur un navire. Ayant sainte trouille de la noyade.
Mais une affaire d'importance associée à l'envie d'être proche de sa vassale aprés que la vie les ai maintenus éloignés l'ont convaincu.
Il a tenu à monter sur le pont à cheval.
Affirmant qu'ainsi en cas de pépin la monture le sauverait.
Cela a pris la nuit au lieu de quelques minutes.
Faut dire que le palefroi fut rétif et le cavaliers peu assuré.

Aux aurores du lundi 4 Décembre le navire quitta la balle Angers pour filer vers Saumur.
Ce qui allait suivre allait être froid comme une miséricorde glissée entre deux plaques d'armure.
Evidence sur les quais de Saumur assiste au spectacle.
A un promeneur attiré par les cris elle explique.


Le Valois est une Nave Génoise, agile en mer mais un peu lourdaude sur la Loire.
Messer de Cartel a demandé à sa vassale Estainoise d'éperonner le foncet la bas.
Il appartient à Kirke de Penthièvre..
C'est par ce navire que sont venus 19 et Bazin ainsi que Mortymer.
Il a dit, je crois:
Quand ils quitteront l'Anjou, cela sera à pied, comme des bouses.
Messer de Cartel a une trés ancienne vendetta contre les Penthièvres.
Et même épris de la Baronne Alatariel, il ne laissera jamais une buse Penthièvre voleter prés de lui sans qu'elle ne perde des plumes.

Ah, voila...La Nave est lancée....Son étrave est haute, le foncet est bas sur l'eau.
Du bois va voler dans tous les sens, devriez vous éloigner.

[i]

A bord du navire , alors qu'Estainoise est à la barre, l'équipage est sourire au vent au bastingage.
Même l'aveugle vissé sur son cheval dont les sabots glissent sur le pont.
Kayhan
[Oh ! Mon bâteau-ô-ô-ô]


C'est la mééééérdeuuuuh.... !

Sur le pont, c'est la chienlit.

Déjà, y a le cheval du patron, et le patron avec, qui pédalent dans la semoule.
La pauvre bête a du grimper dans la nave, et n'en avait visiblement pas plus envie que Falco.

Tout le trajet, la nave a tangué.
Tout le trajet, Marcel, le familier de Kay, un genre d'énorme campagnol dégoté dans le Berry, a vomi partout sur le pont.

Kay est donc à quatre patte, tentant tout à la foi d’attraper Marcel pour endiguer le flot, et de nettoyer le plus gros avant qu'Estainoise ne s'aperçoive du désastre, et ne vienne lui en claquer une dans le pif.

Derrière elle, elle entend piaffer le canasson du chef.
Devant elle, elle voit s'étirer une longue traînée brunâtre.
Un peu plus loin, elle voit Marcel avoir des soubresauts derrière un tonnelet de vin.

Pas là, bon dieu !

Et d'y balancer le torchon souillé avec lequel elle tente de sauver le pont.
Le vin. C'est sacré.

Le temps de voir Marcel déambuler vers la cabine, elle sent la nave faire une embardée.

Ah !

Nous y voilà.

Ce qui est merveilleux avec Falco, c'est qu'il y a toujours un petit bonus quand il participe à un voyage.
On part juste récupérer un rafiot, et ça devient l’occasion de faire de la sciure avec un autre.

Un sourire idiot, les genoux dans une flaque made in Marcel, Kay attrape le premier cordage qui traîne à proximité, histoire d'être sûre de ne pas aller à baille au premier choc.

Chef ! Z'allez regretter de pas avoir voulu qu'on vous encorde au canasson !
_________________
Othilie
La Loire est loin d'être un grand fleuve tranquille en cette saison.

Il faudrait attendre l'été pour distinguer les bancs de sable où l'herbe se développerait offrant gites et abris à de nombreuses espèces animales.
Pour l'heure , elle était haute et tourbillonnante et ne manquerait pas d'engloutir le moindre quidam s'il venait à y choir.

Pourtant Othilie se trouvait à bord de la nef pilotée par Estainoise avec à son bord ces anciens tourangeaux dont elle avait partagé quelques instants de vie , de bataille ou de commerce de bois, invitée par Kay qu'elle connaissait de longue date.

La Dame d'Ingrandes songeait que le Très Haut est parfois bien malicieux et devait rire sous cape en voyant cet équipage pour le moins curieux.

Le tourisme en Anjou a l'avantage de toujours surprendre ses visiteurs:

Un banquet se termine par un lancé de chouquettes, un pas d'armes par une filouterie, une cueillette de champignons par une récolte de Mainois.

Pour l'heure la croisière touchait à sa fin avec un manchot aggripé aux rênes de son bourrin, une Kay pataugeant dans le dégueulis du ragondin et Othilie voyait le port de Saumur arriver vite... Oulà.... Bien trop vite!...

Mais qu'est ce que je fais dans cette galère?...
Estainoise
Enfin de retour à Angers, elle avait pu récupérer son navire.
Il était flambant neuf et venait à peine de quitter la cale sèche qui était son infirmerie.

Tous ceux qui l'accompagnaient repartiraient avec elle, sauf son époux...qui a du retrouver ses entrepôts. Les affaires sont les affaires, à c'qu'on dit...

et elle son affaire était de rejoindre Saumur...depuis le temps qu'elle souhaitait pouvoir y accoster.
Elle était heureuse, non navire était beau et un nouveau ponton avait été construit au port d son village...elle pouvait donc voguer sereine...


Le soir de la veille, tous avaient embarqué..enfin tous, non justement...il en manquait un.
C'est en guettant sur le pont du bateau les quais du port qu'elle vit falco et son cheval approcher de la nave et ….hésiter à monter...
la passerelle n' était pas bien large, le cheval rétif et Falco, aveugle...

c'est à force de patience, alors que le jours allait s'installer que le cavalier, accroché à son cheval, arriva sur le pont du navire.
Esta, aussitôt, donna l'ordre à Zito de larguer les amarres...
Ils partaient enfin...pas bien loin, juste à coté, à Saumur.

Pour une fois la Loire n'est pas capricieuse et la nave file comme le vent....à tel point que...sur le pont le seigneur s'accroche à l'encolure de son cheval et kay court après son Marcel avec une serpillière à la main....

Esta ferme un peu les yeux du haut de sa cabine en soupirant...quelle équipe....
Mais elle a mieux à faire alors qu'elle arrive déjà au port de Saumur....

Il faut bien trouver sa place dans ce petit port qui espère des visiteurs...

Esta crie du haut de sa cabine....


Préparez vous!!!!!... On va se débarrasser de ce joli foncet, ordre de Falco...sus aux bateaux ventouses des ennemis de l'Anjou!

...La nave fonça tout droit dessus et ....

ça a fait..CRrraaCcc.....
C'est en se dégageant du dit foncet qu'elle se rend comte que le foncet est déjà bienabimé....


Houla demi tour....Il résiste...On va prendre de l'élan
s'écrie Esta....

Ca va sur le pont ? Lance t'elle ….bien qu'elle reste concentrée sur ses manœuvres , à orienter les voiles de son navire pour reculer et mieux revenir.
Elle penche la tête en dehors de sa cabine, aperçoit Falco qui s'agrippe un peu plus encore à l'encolure de son cheval et une Kay qui finit par sauver son vin de son Marcel tout en s'accrochant à un cordage...

Mais Esta ne se laisse pas déconcentré et elle s'époumone de son coté pour donner les directives à ce moussaillon qu'elle vient de recruter pour pas un rond et qui visiblement n'y connait rien....
.


ZIIITOOOooooo..... mais c'est quoi c'bordel ?





Elle vérifie la coque de son navire...rien même pas une éraflure....

Il aura fallu s'acharner en plusieurs aller retour, pour enfin trouver sa place dans ce port....
et la coquille de noix finit par sombrer....


Ah ben comme ça....forcément...c'est bien plus facile pour accoster....

alors qu'elle regarde le petit navire s'enfoncer dans le port elle dit enfin....

Kay, ton bain du solstice que t'as raté...c'est l'moment de le rattraper....

et elle montre l'épave engloutit pas la Loire et qui rend son dernier soupire....


Glouglouglou....


04/01/1464 12:01 : Votre formation inflige 1 points de dégâts aux bateaux suivants : Le Cob'a Hilde.
04/01/1464 12:01 : Votre bateau s'est déplacé dans la direction voulue
....
04/01/1464 22:01 : Le bateau Le Cob'a Hilde a coulé



(Modification du RP pour cause de cohérence avec les posts des camarades)
_________________
Abraxes
Pendant ce temps, sur terre.

…ristoteneveutpasdemoiristoteneveutpasdemoiristoteneveutpasdemoiri…

Cette litanie courant muette en boucle sous son crâne était comme le seul lien qui l'amarrât encore au monde des vivants, providentiel filin sans la force duquel la nave de son âme serait partie à la dérive sur les flots du grand Rien. Dans la nuit noire, l'Amiral récitait sans fin, lèvres closes, avec ténacité la prière à St Coué qui le tirerait de la paralysie de la mort.

Car mort il était, pour sûr, depuis que cette terrible douleur entre les omoplates l'avait foudroyé à l'improviste, lui faisant lâcher sa pelle et le plaquant face contre terre, ô ironie, dans le cimetière directement : le cimetière où il était en train de gratter le sol dans l'espoir de découvrir une relique pour la Quête. Cherche et tu trouveras ! lui répondait un Aristote moqueur. Ou bien n'était-ce qu'une hallucination post mortem ? Toutefois l'idée le titilla, jusqu'à ce que par association elle finît par prendre un sens pratique, très angevin : cherche et tu boiras. Cherche la gourde au vin divin. À tâtons, étendre le bras - douleur douleur – et de la main heurter, quoi ? le rugueux tissu d'une besace. Chance, le voleur ne l'aura pas prise… Dans la besace, la gourde.

Nouvel effort pour relever la tête. Quelques gouttes du nectar d'Anjou revigorent Abraxes. Suffisamment pour qu'il retrouve un peu de souffle, et donc de voix :


Purée !
geint-il faiblement.

Mais oui, excellente réflexion : purée, purée de châtaignes. Comme l'onguent qu'il conserve toujours dans son gousset.

Et voilà comment, après quelques heures d'efforts et de souffrances pour extraire le petit pot de ses braies et s'en appliquer le contenu sur la nuque et les reins, le moribond vaguement requinqué parvint à s'asseoir. L'aube pointait, pluvieuse. Il tenta de comprendre ce qui s'était passé. La flaque de sang ne laissait guère de doute : on l'avait assassiné. Mais qui ?

Là-bas, vers le camp, son oriflamme ne flottait plus.


Alerte ! voulut-il hurler, mais son appel ne portait guère plus loin que ses lèvres.

Et le port, qui s'en occuperait ?

_________________

Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Kayhan
[Sur la nave d'Eta]

CRRRRRRRR

Ouh ! On a fait touchette !

La nave manoeuvre encore un petit coup.

Hey Estaa ! tu connais la chanson ?!

Et prenant son plus bel accent ibère...

♫ Si touuuu avaaance quand yééé recouuuule, ♫ ♫ comment veux touuu, comment veuuux tuuu, qué yééé... ♫


CRRRRRRAC

Kay se remet debout pour contempler, un visage souriant sous sa crasse, les bouts de foncet, flottant par ci par là.

Son sourire est vite effacé, lorsqu'elle entend Estainoise :

"Kay, ton bain du solstice que t'as raté...c'est l'moment de le rattraper...."

Euh.......


Kay, c'est deux bains par an. Précisément, c'est un bain chaque nuit de solstice.
Gamine, un vieux sage (comprendre clodo) du village lui a expliqué que plus de bain que ça, ça tue.
L'eau rentre, et on finit par pourrir de l'intérieur.

Certes, elle a raté 4 solstices, et vient à peine de remettre le nez dehors, après deux ans de black out.
Certes, Zito lui a reproché tout le long du voyage de renarder si fort qu'il en avait des hauts le coeur.
Mais l'idée d'un bain, là tout de suite, ne la réjouit guère.

Il est vrai que par contre, Kay est vénale, et qu'il faut bien fouiller l'épave du foncet.
S'il est probable que son propriétaire l'a laissé vide de tout au port, quand même, ça se tente. On sait jamais.

Ça bout, dans la cervelle de la brune : l'eau qu'elle a en horreur et une potentielle caissette pleine de sous. Dilemne.

Grmblblblbl...


De mauvaise grâce, Kay enlève ses bottes. A ce moment là, Esta doit bien le regretter, si jamais elle se tient trop près, et si les vents lui sont défavorables.
Dans la foulée, elle tombe sa vieille cape, son bustier en cuir éliminé, ses affreuses chausses à rayures, ainsi que son gilet de fourrure mitée.
La voici en simple braies et chemisette.

Sauter à l'eau fut sa première idée.
Idée courageuse. Mais débile.
Heureusement néanmoins qu'un éclair de génie lui rappela qu'on était à quai, et accessoirement, entre deux autres barquasses.
Elle opta donc in fine pour l'échelle de corde, non sans avoir au préalable lancé à la capitaine :

T'as intérêt à venir te geler les grelots avec moi dans la flotte Esta !

Un dernière regard pour l'eau noire du port.
Rien d'inquiétant, elle ne sera jamais aussi sale que Kay.
_________________
Falco.
Saumur - Ses Quais

Sous la belle étrave de la nave "Valois" clapotent des planches, des cordages, des lambeaux de voilure. Ce qui rend plus jolie l'eau noirâtre du port sentant ce que sent une eau alimentée par toutes les ruelles d'une ville agitée.

Avant, ce fut, pour l'aveugle cramponné à ses rênes, sur la selle de son cheval de bataille, un léger enfer.
Déjà il s'est ramassé une vague...Qui n'est peut être qu'un seau vidé à la va vite par une Kayhan débordée, allez savoir. A ses oreilles le fracas de la proue contre la coquille de noix lui a laissé croire que le pont allait se disloquer.
L'ultime freinage bord au quai a été vécu comme un séisme de craquement de membrures et claquement de voiles. Sans parler de ces machins la, les poulies, qui grincent et couinent comme des sorcières sadiques.
Le chant de Kayhan...Le cliquetis des griffes de Marcel...

Dans le calme après l'ouragan il expire sans fin.
En apnée depuis peut etre une demie journée minimum..

Estainoise crie des ordres étranges.
Jeter des grappins, fouiller les débris, vérifier que Marcel le rat sait nager...Refuser à Kayhan l'utilisation des chandelles du navire pour se rendre étanche..abscons.
Puis le silence.
Aprés quelques jurons de Kayhan, bien sur.

Ils l'ont abandonné, il en est certain!
Comme à Angers ou il a passé la nuit à gravir la passerelle avec sa monture, il doit se démerder pour quitter cet antichambre de l'enfer lunaire.


Aller cheval , je sais..Tu sors des écuries du Maine..Mais te fais pas plus bête que t'es, par Déos ...


L'animal bronche.
Oui, il vient du Maine, ayant appartenu à Thegregterror, haut officier Royal mauvais général..Deux faits importants qui expliquent que rien ne l'avait préparé à un trajet sur un pont de navire.
Par contre les bruits de la ville ça lui cause dans sa cervelle équine.
A travers ses gros yeux fous l'information trouve son chemin.
Celui d'un échappatoire.
La passerelle et au delà la liberté, les prairies, les juments, les papillons...
Il renacle, s'ébroue.Les fer claquent sur les planches
Decollage.

........................................................................
Bien plus tard..Aprés des mésaventures inutiles à décrire.
Avec une passerelle branlante, un freinage des quatre fers, un soleil Vicomtal, du pédalage dans le vide accroché à des rênes..Passons.

Dans Saumur on grogne.

L'Amiral a été attaqué!
L'Amiral à bouffé une Fraise périmée!
L'Amiral ce héros pas encore mort!
L'Amiral va se marier!


Tout et n'importe quoi.
La rumeur enfle, les guerriers passent en courant, l'épée au poing, les oriflammes s'agitent aux portes.
Les signaux hurlent dans les cors vers Angers.

Cette nuit les angevins vont jouer avec Bazin.
Comme des squales avec un bébé phoque à collerette.
Sans eux, c'est bien dommage.
Mais on ne peut pas être partout , couler des bidules et aller faire de la rondelle de nuisible.

_________________
Falco.
Intermède

La Foi étant partie intégrante du manchot , à coté de toute ces affaires Ducales, Archiducales, privées, etc...D'autres choses furent élaborées avec des gens de tout horizons.
L'heure était venue pour que cela soit diffusé dans tous le royaume de telle façon que nul Duc, Comte, Roy, Romain, Ne puisse l'ignorer.
Offensive Réformée, sans épées cette fois.





A Sa Majesté Lanfeust de Troy, Roy de France,

De nous, Falco de Cartel, Vicomte (contesté) de Cravant,
Pour la Communauté Aristotélicienne Réformée,


Peu de temps avant votre élection au trône de France, je vous avais posé question personnelle. Je souhaitais savoir si vous seriez de ces souverains qui permettent à des Réformés de postuler à toutes fonctions, charges et offices, et ainsi être jugés sur leurs seuls mérites et motivations plutôt que d'être rejetés d'emblée à cause de leur Foi. Vous m'aviez répondu par l'affirmative, évoquant même la présence de Réformés ici ou là, nommés par vos prédécesseurs, sans y trouver à redire. Ce n'est plus à titre personnel que ce qui suit vous est adressé ce jour. Cette plume est tenue par multiples mains et les phrases de cette missives sont pensées par de multiples esprits Aristotéliciens Réformés.

A ce jour, vous avez conforté dans son exclusivité l'Eglise Aristotélicienne Romaine comme seule dispensatrice de la Foi sur vos terres du Domaine Royal, donnant le ton à vos provinces vassales, souvent soucieuses de ne pas déplaire à leur souverain. Alors qu'en est il de vos propos de campagne maintenant que vous détenez la Couronne et le trône ? Si demain un Comte de Maine ou un Lieutenant Royal de Normandie portant la croix Réformée vient à poser le genoux devant vous, serez-vous ferme lorsque Rome protestera ? Aurez-vous l'autorité suffisante pour défendre vos fidèles sujets qui n'aspirent qu'à vivre dignement la Foi Réformée Aristotélicienne lorsque Rome Éternelle Étrangère en prendra naturellement ombrage et jalousie et sermonnera à l'envie comme à son accoutumée ?

Ceci était premier point où nous souhaitons avoir réponse franche et sincère encore. Voici le second. Partout en France, depuis que le Royaume est Royaume, Rome a eu pour charge et responsabilité d'administrer les diocèses, les cures de chaque village afin que les Croyants trouvent réconfort au son des cloches et Offices pour renforcer leur Foi, remerciant la Boulasse. Pourtant, cette mission, Rome ne l'assure pas comme elle devrait la faire, évoquant des prétextes discutables tant elle est source de ses propres soucis actuels. Combien de Diocèses indolents ? De cures désertées ? Combien de Croyants livrés à eux même au sein d'une population abandonnée et tentée par les sirènes de l'Athéisme ? Or, si d'aventure un Duc et son Conseil ou une communauté de fidèles s'en émeuvent, Rome les vouera aux gémonies s'ils veulent élire par eux-même leurs Érudits pour ces postes. Rome ne fait pas, mais s'oppose à ce que l'on fasse sans elle. Le maintien de son autorité prime la bonne boulasse en le Royaume et ce n'est point juste.

En Diocèses encore actifs, Rome préfère laisser des cures vides plutôt que d'accorder à des volontaires du cru d'y accéder ; elle nomme à son bon vouloir ici et là sans se soucier des communautés locales, invoquant son monopole et son droit impérieux dès qu'il s'agit de sonner la moindre cloche ou prononcer la moindre prière. Jusqu'ici les Ducs et leur Conseil se voyaient refuser voix au chapitre, obligés de subir et de constater les manquements ainsi que les choix exclusifs décidés dans les sombres salles de Rome sans aucune concertation avec eux.

Si demain ces Ducs et Comtes, ces communautés de fidèles, prient votre soutien pour avoir droit de regard et d'intervention dans les affaires religieuses dés lors qu'elles sont défaillantes, leur accorderez-vous ? Les aiderez-vous dans ces négociations jusqu'ici interdites par seule volonté Vaticane ? Aiderez-vous les Croyants de votre Royaume, en pesant sur Rome, pour qu'elle accomplisse ses missions élémentaires alors qu'elle prétend en avoir seule droit et capacité ? Et si d'aventure Rome se montre incapable, serez-vous Roy qui apportera soutien à ses vassaux s'ils prennent à leur charge tout ou partie de cette mission essentielle qu'est la boulasse pour tous, le maintien et la propagation de la Foi en Dieu et ses Prophètes dans le Royaume ?

Puisse Déos nous épargner réponse de Normand et vous accorder bien des félicités avant votre trépas.


Izaac Dusalève
Estainoise de Givré
Kirkwood de Genf, Primus inter pares du diocèse de Genève
    Volkmar Glasmaler
Léamance d'Esclandres, Prima du Docièse de Lausanne > Amédée le Lion - Marquis d'Arlon

Sambre d'Hellequin, Prince du Valais






Le courrier et la réponse dont il est fait mention
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