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[RP] Le Lion est mort ce soir

Sanctus
[Campement, aux pieds des remparts]

On leur fit bon accueil. Il reconnut des visages qu'il ne pensait plus revoir. Mais de bonnes âmes, guidées certainement par Deos, étaient venues le tirer de sa retraite pour ce projet insensé et inutile. Et comme disait l'autre dont il avait oublié le nom "c'est encore plus beau quand c'est inutile".

Il mangea de bon coeur avec certains des siens, sicaires comme lui. Il partagea le pain avec des frères républicains qui n'avaient toujours pas compris que la foi prime la politique. Et il avait aussi vu la femme dont on lui avait dit qu'elle était prisonnière, cette Lothilde qui croisait bien trop souvent son chemin. Il ne manquait plus qu'Armoria pour que la fête soit complète.

Il se demanda un instant si le pal serait un bon supplice pour toutes ces gueuses qui usaient de leur or et de leurs fesses pour se maintenir au pouvoir. Il pensa intérieurement que oui.

Il inclina la tête lorsqu'il vit la Comtoise qui semblait mal à l'aise avec son garde. Et il sourit intérieurement.

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Préfet du Prétoire du Lion de Juda (Pépé)
Graoully
[Presbytère d'Autun, mardi au petit matin]

Graoully avait mal dormi. Lui qui d'habitude arrivait à dormir malgré l'agitation nocturne habituelle, n'avait presque pas pu fermer l'œil. Non qu'il n'ait pas eu confiance en le Très-Haut, mais à cause de l'agitation populaire qui s'était répandue. Et comme à chaque fois qu'il n'a pas assez dormi, le voilà d'humeur exécrable.


Tonnerre ! Voilà qu'on m'empêche de dormir maintenant. Maintenant que me voilà réveillé, et pour de bon je le crains, allons voir sur le clocher.

[Saint Lazare d'Autun, même moment avec quelques minutes de plus]

Après une traversée sans encombres des vingt mètres séparant le presbytère de la cathédrale, Graoully était monté au clocher directement. Là, il put se rendre compte de la situation.

Mais la journée commence bien dis donc, tu ne risques pas de t'embêter mon vieux !

Un pigeon s'était posé là. Il déplia la missive et lut une déclaration de guerre.

Bon bon bon nous y voilà. Alors retrouver la corde de cette fichue cloche... Là voilà ! Alors allons-y.

Graoully tira plusieurs fois sur la cloche, faisant ainsi sonner le tocsin sur toute la ville. Et qu'on n'aille pas lui dire qu'il avait réveillé des gens ! Toute la ville était déjà debout tandis qu'il dormait, ou plutôt tandis qu'il essayait de dormir. Laissant là la cloche s'immobiliser toute seule et battre ses derniers coups, il regarda au loin le campement. L'affrontement ne tarderait plus. Il marmonna.

Puisse le Très-Haut nous accorder ses grâces.
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Ylalang
[Sur la route de Sémur à Autun, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet]

Une bougie éclairait chichement la table, ou étaient assises trois personnes. Tout d'abord Ylalang, avec trois dés devant elle. En face, Aristote, avec sa longue barbe blanche, était à moitié dissimulé derrière un grand vélin rigidifié ou des lettres sibyllines étaient inscrites : « MJ RR ». Puis à coté, une entité de fumée noire peu sympathique, ça devait être le Sans-Nom surement. Aristote regarda les dés jetés à l'instant par la vicomtesse.

Ah, échec critique ma ptite dame...

Comment ça échec critique ? Mais c'est pas possible !

Vous auriez du mieux vous renseigner, on a mis un évènement « armée hérétique » sur votre chemin, et croyez qu'a dix contre un, c'est peine perdue !

Et ma compétence « officier royal » ? Avec mon bonus héraldique ?

Désolé, pas de bonus en compétence « survie »... Vos blasons ils servent pas à grand chose dans ce genre de situation...

Et mes XPs en gestion d'armée à Compiègne ? Non plus ?

Secouage de tête négatif d'Aristote.

J'peux pas relancer les dés ? Allez, siouplé, soyez sympas quoi les gars ! Personne le saura !

Le regard d'Aristote se fit un peu moins amène, et la vicomtesse, même si elle devait être morte, décida de la boucler. Elle grommela un vague :

C'est fumeux votre truc...

Grognement du Sans-Nom au mot « fumeux »...

Oh bah désolée, le terme était pas bien choisi... Et j'ai pas des Points de Destin, ou un Miracle en réserve ? Rhoo allez quoi, j'ai pratiquement pas fait de bêtise depuis ma dernière confession ! J'ai même pas commis le péché de chair hors-mariage ! Si c'est pas de la piété je sais pas ce que c'est !

C'est vrai, c'est vrai, mais navré, vous avez utilisé la plupart de votre réserve pour l'accouchement de votre fille.

La vicomtesse continua de ronchonner.

Bon c'est pas tout ça, mais faut que je m'occupe des autres. Allez circulez ma p'tite dame, et à la prochaine !

Ylalang se sentit disparaître de la scène, avant d'entendre un dernier murmure du Sans-Nom :

Votre époux vous transmet ses salutations, Leah.

Les cahots de la route réveillèrent la vicomtesse qui s'était endormie dans son carrosse. Elle espérait vivement rejoindre le Lyonnais Dauphiné pour former son poursuivant d'armes, mais elle avait oublié à quel point les routes de Bourgogne étaient mauvaises.

Parbleu, c'est quoi ce rêve à la c...

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un autre cahot fit valser les coussins qui la soutenaient, et elle manqua choir à terre. S'agrippant à la banquette, elle ouvrit la petite fenêtre qui lui permettait de parler au cocher. Avant d'avoir pu prononcer un mot, il lui beugla :

Navrée m'dame, on est attaqués !

Pas le temps de sortir du carrosse, ou de s'armer, ou quoi que ce soit, que le carrosse versa, se fracassant et des morceaux de panneaux de bois s'éparpillant sur la route. Au premier choc, Ylalang perdit de toute façon conscience, ce qui valait mieux pour la suite des évènements...

[Plus tard à Sémur]

Un peu dans le brouillard, Ylalang se réveilla alors qu'on l'avait rapatrié, dans un hospice de fortune. Des gens semblaient s'affairer autour d'elle. Sa tête bourdonnait comme si elle avait entendu Coluche brailler à son oreille, sensation beaucoup trop déplaisante pour vouloir l'expérimenter longtemps. Une voix provenant de ce brouillard se distingua...

Ah elle reprend conscience...

Un visage s'imposa alors devant ses yeux.

On vous a ramené à Sémur, vous avez été attaquée par une armée de brigands... vous ne devez plus bouger, votre jambe droite a été sévèrement blessée, rouvrant une ancienne blessure apparemment... Si cela s'infecte, nous devrions alors vous amputer... Et vous avez pas mal d'autres blessures dont il faudra prendre soin aussi...

C'est vrai que finalement, elle ne se sentait pas vraiment en forme... Peut-être qu'avec un peu de chance, elle pourrait faire sa convalescence à Boiscommun ou à l'Hotel Saint Paul... Elle commençait à apprécier de moins en moins la Bourgogne avec tout cela.
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Asdrubaelvect
[Dans la bonne ville d'Autun, quelque part]

Depuis la veille, le Duc avait vu une petite armée encercler la ville et interdire le passage d'une manière des plus horribles à tout passant.
Il avait cogité, il avait médité de longues heures durant sur la teneur de l'engagement qu'il avait pris de longs mois auparavant, celui de ne plus faire couler le sang... A force de réflexions et de raisonnements plus ou moins biaisés, il en était venu à une conclusion "ces hérétiques ont-ils du sang, ou est-ce une mixture gluante de leurs erreurs et de leurs idées diaboliques ?

Le reste du temps avait été passé entre une forge désaffectée ou il avait aiguiser son épée déjà terriblement bien effilée et la mairie d'Autun où il avait discuté un peu avec Sorane.

Abrégeant ses réflexions, il vint sur la place d'Autun. La détresse et la peur se lisait sur les visages des personnes présentes pour défendre la ville. Lui savait, il avait vécu ce genre de situations de nombreuses fois, de ce côté de la muraille ou de l'autre.
Il se convainquit alors d'afficher un sourire de confiance -non pas qu'il n'était pas sincère, mais plutôt qu'il n'était pas dans son habitude de sourire sans cesse- pour réconforter ces courageux défenseurs.


N'ayez crainte mes amis. Ne craignez pas les créatures du Sans-Nom. Ne craignez pas ce mal incarné.

Voyez nos bras, voyez nos puissantes murailles. La seule chose que nous pouvons craindre, c'est de perdre notre Foi !
Mes amis, tant que nous serons braves en nos cœurs, Autun ne tombera point.

Mes amis, ce jour ils ne nous attaqueront pas, ou ce serait pour eux une grave erreur. S'ils venaient à tenter de pénétrer notre ville avec de tels effectifs, nous les broierons sans peine.

Croyez moi, gardez confiance, je vous assure qu'ils n'attaqueront point cette nuit !

Gardez-vous du Mal, faîtes de votre conscience et de votre Foi des remparts contre l'hérésie et l'ignominie de ces barbares et de ces animaux.


Asdru, épée conservée bien au chaud dans son fourreau, monta en haut des remparts et tenta de détailler les assaillants. Tâche bien difficile en l'état...
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Sieurfernand
Il avait fait descendre Lothilde de cheval et l'avait conduite auprès des autres qu'il alla saluer.
Il lui avait détaché les poignets, ce qui était risqué vu l'énergie de la dame, mais elle était sans doute aussi fatiguée que lui, il faisait nuit et elle ne fuirait vraisemblablement pas. Pas sans vouloir se battre à nouveau il en était presque certain. Plus tard sans doute...

Ivori arriva et mit tout de suite de l'ambiance :
Citation:
Je vois qu'on nous a amené un cadeau. Aura-t-on le droit de jouer avec ou c'est pour votre usage personnel ?

Allons bon il n'avait pas ramené une otage pour qu'on la lui abîme dés le premier soir ...
Il pensa faire un signe discret à Galovert mais remarqua que son ami s'était déjà déplacé imperceptiblement pour occuper le côté droit. Il eut une réminiscence de leur numéro à Luxeuil et sourit.


- Tiens salut Ivori. Désolé rouquine, il te faudra trouver un autre amusement. Mais je suis sur que Lingus te trouvera une occupation, un joujou extra ... quelque chose de gouleyant quoi...

Puis il pris Lothilde par la manche et l'entraina plus loin vers un feu bien nourri où se trouvaient Sanctus et Zarathoustra

- Allez, venez je vais vous présenter deux amis.
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Ingeburge
[Autun main de là il est tard, ksss - soir du 1er juillet]


Depuis quelques heures maintenant le soleil s'était couché sur la cité quasi assiégée.

Elle n'était pas sortie de tout le jour, terrée dans la chambre où elle dormait depuis plusieurs nuits déjà. Elle ne se cachait pas, non. Elle était juste en proie au doute, à ces doutes même qui l'assaillaient depuis des semaines. Elle ne doutait point de sa foi, elle la sentait d'ailleurs grandir chaque jour mais elle ne savait quelle décision prendre. Elle avait donc ressenti le besoin de rester seule, de réfléchir, de méditer, de prier. Elle s'était plongée dans son Livre des Vertus qui jamais ne la quittait, elle avait noirci des vélins, elle était restée inactive.
Puis, à la faveur du jour déclinant, elle s'était attelée à la rédaction de plusieurs missives, espérant, n'y croyant qu'à moitié, que les rouleaux atteindraient leurs destinataires, par-delà les murs, par-delà cette bannière ennemie qui flottait en contrebas, par-delà les monts et les vallées. Une lui tenait particulièrement à cœur même si elle ne savait pas trop pourquoi elle l'avait écrite. Un élan pour une fois non contrarié...

Le temps de la prière était passé, le temps du labeur épistolaire était révolu, l'heure était venue de décider.
Mais elle ne savait toujours pas.

Elle finit donc de se vêtir, passant un surcot noir sur sa chemise de la même teinte, la tunique retombant à mi-cuisse sur des braies couleur ébène. Elle chaussa des bottes de cuir et s'attela ensuite à natter ses cheveux en deux longues tresses qui lui retombaient sous les reins.

Puis, elle alla ensuite devant une longue boîte oblongue qu'elle ouvrit et ses yeux restèrent accrocher sur ce que le couvercle révélait : une épée. Et pas n'importe laquelle, c'était la sienne, celle qu'elle avait reçue à Rome lors de son intronisation en tant que Chancelier Militaire et Chef des Saintes Armées. L'arme, d'une facture remarquable, lui avait été remise par Leg di Cesarini.
Ses doigts effleurèrent la lame, avec respect, tandis que ses yeux s'attachaient à déchiffrer l'inscription gravée et qu'elle n'oublierait jamais :
" Par la sainte volonté de Dieu ".
Elle retira sa main, comme brûlée tout d'un coup, alors que le dépit se lisait sur ses traits marmoréens. A quoi lui servait cette arme puisqu'elle ne pouvait s'en servir? A quoi servait-elle elle-même puisque son rôle se limitait à donner les directives et à envoyer ses hommes au massacre sans qu'elle ne participe au combat?

Elle s'éloigna du coffre, un peu chancelante, repensant à tus ceux qui s'étaient sacrifiés puis regarda ses mains diaphanes. Elle retint un cri, croyant y voir des taches de sang et se mit à marcher fébrilement dans la pièce.
Elle entendait maintenant les objections, les remontrances, les rebuffades, le mépris. Elle revivait les refus, les admonestations, les conseils dispensés d'un air suffisant.
Tu ne battras pas, tu n'en as pas le droit.
Tu ne combattras pas, ta requête est illégitime.
Tu ne guerroieras pas, ton attitude s'apparente à un blasphème.

Las, elle cessa d'arpenter sa chambre en vain et tenta de se calmer. Elle savaient qu'ils ne refusaient pas tous mais elle ne pouvait s'empêcher de voir s'inscrire en lettres de feu un verdict possible qu'elle redoutait tant... Défroquage. Apostasie. Excommunication.
Son regard dénué d'expression accrocha de nouveau l'arme qui étincelait étrangement sous la lumière des bougies. L'éclat de la lame occulta les craintes et masqua les doutes alors qu'elle entendait son ami, le cardinal florentin Profeta Pucci Guerra lui confier :

— Secondo me dovete prendere la spada, salire a cavallo e guidare le vostre armate.

La décision en fait était prise depuis plusieurs semaines déjà. Elle ferait comme l'avait murmuré l'Italien, elle sortirait son épée, sauterait en selle et guiderait son armée.
Certes, pour l'heure, elle était seule. Mais cela importait peu.

Et puis... elle n'aurait pas dû se trouver à Autun, elle avait perdu une journée à Nevers, afin de voir Namaycush et sans cette armée aux portes de la ville, elle serait déjà arrivée à Chalon.
N'était-ce pas là une manifestation qui la dépassait? N'était-ce pas là un signe? N'était-ce pas qu'elle devait être là?

Elle retourna alors devant le coffret et y récupéra son baudrier de cuir. Elle le passa autour de la taille et ceignit ensuite son épée.
Elle termina quelques derniers préparatifs et sortit.


Certes, cette nuit, elle ne conduirait pas son armée, elle ne serait pas aux côtés de ses hommes mais il n'était pas dit qu'elle resterait à attendre, comme de coutume.
Cette nuit, elle participerait à la défense d'Autun... et rien ne lui interdisait.

C'est donc épée battant contre la jambe, anneau cardinalice toujours glissé à son annulaire droit et chapelet enroulé autour du poignet qu'elle se rendit sur les remparts.

Par la sainte volonté de Dieu.

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Lothilde
Dans d'autres circonstances, elle aurait sans doute trouvé cette arrivée dans le campement follement chevaleresque, la vicomtesse. Malheureusement, l'art de soulever une dame de son cheval ne semblant pas être parfaitement maîtrisé par le bouclé aux yeux bleus qui lui servait de geôlier, son arrivée au sol fut il faut bien le reconnaître assez apparentée au déchargement d'un sac de maïs. Et surtout, beaucoup trop près d'une flamboyante dont elle se souvenait fort bien et pas forcément agréablement...

Tendant ses poignets ligotés au coutelas du bouclé elle soutint le regard métallique de la belle sans ciller, ne s'étonnant pas d'y voir briller une petite envie de meurtre et savait que le danger viendrait d'elle plus que des quelques soudoyers qui veillaient au dessus des murailles.

La prudence lui commandait de la boucler, et c'est ce qu'elle fit. Mais qu'est ce qu'elle aurait aimé lui dire son étonnement...qu'une républicaine de son envergure ait pu soutenir le pire représentant de la noblesse, le plus morgueux assurément..le plus méprisant pour le pauvre peuple martyrisé. Mais après tout, que la rousse pose son séant sur ses convictions, qu'est ce que ça pouvait bien lui faire, à elle.

Elle se contenta d'un mince sourire en coin à son aimable accueil. Plus tard, avant de lui couper la gosier car elle espérait bien avoir ce privilège, elle lui dirait qu'en dehors de ses propres illusions, elle, Lothilde, était rarement le jouet de quiconque et surtout pas d'une femme. Mais elle se contenta de jeter un regard appuyé à l'homme qui l'accompagnait et qui à première vue, semblait correctement armé pour la remplacer avantageusement dans le rôle du bilboquet

Enfin libérée de la corde de chanvre qui avait durement entaillé sa chair, elle se frottait les poignets et pour la première fois, lança un regard de reconnaissance à Sieurfernand qui avait eu la très bonne idée de dire tout haut et beaucoup moins vulgairement qu'elle l'aurait fait elle-même, ce qu'elle avait pensé tout bas et abandonnant sa future victime et son jouet qui devait faire crac boum huuue, suivit Boucles d'argent agrippé à sa chemise en grommelant


Vais pas m'envoler..Pouvez me lâcher..nous ne sommes pas très présentables et autant le reconnaître avec vaillance, nous puons le bouc..J'aurais aimé passer aux étuves avant d'aller rencontrer vos amis, n'est-ce pas..Non ? Ah, soit..ils puent aussi, j'aurais du m'en douter..il faudra un jour que je vous montre une étude que j'avais faite sur les moeurs des fauves, vous savez, c'était passionnant à observer..Vous ne m'écoutez pas..pas d'importance. Je vous suis, je vous suis...allons comparer la qualité de la vermine qui nous grouille sur le corps..


Résistant à son envie d'écraser quelques corps vautrés dans l'herbe, Lothilde réfléchissait à la meilleure façon d'échapper à la surveillance de ses ravisseurs..Amadouer le frisotté était une option, mais elle redoutait celui qu'elle apercevait maintenant de l'autre côté du feu.
Instinctivement, elle accrocha à son tour la manche de Sieurfernand. Il lui avait épargné quelques envies sadiques de la rousse, de celui-là, c'était les mots qu'il fallait redouter.Bravement et en remontant le menton elle prit la pause vicomtesse qu'elle savait tellement agaçante et approcha du feu

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Ivori
[À Autun, toujours sur le campement - Soirée du 1er Juillet 1457]

La petite ne dit mot, voilà qui lui coupa l'herbe sous le pied à la flamboyante Ibère. Lothilde ? Pas un mot ? Une fois de plus, il y avait anguille sous roche, il ne fallait guère en douter, mais elle ne s'en souciait pas présentement.

Ivori observa le minois de la Comtoise, gracile, fin, des traits harmonieux, bien que trop nobliaux à son goût, des yeux vifs, le poil soyeux (la noblesse encore) élégamment peigné, même si son voyage en compagnie de Fernand avait quelque peu souillé cette œuvre de perfection.
Lequel tua dans l'œuf ses espérances secrètes. Non qu'on ne ferait pas mumuse avec la petite poupée de chiffon... Non qu'on pourrait pas lui refaire le portrait, aussi beau soit-il... Non qu'on lui ferait pas sauter un p'tit globe oculaire... Juste un quoi ! Allez ! Eh bah non...

La rouquine prit un air faussement boudeur, car ce n'était que partie remise. Et elle attendait cela avec impatience depuis la mort de Sirius. Le Vicomte de Saulx... Être abjecte dans son arrogance... Oui... Mais elle avait salué son courage, juste avant qu'il ne parte mener ce dernier combat fatal face à cet imbécile de Greenwarrior et à la Vicomtesse des nabots. Ô elle avait bien dit à son amant qu'il fonçait au casse-pipe, mais il n'en avait que faire. L'honneur, l'honneur...
Soit, elle le vengerait et non pour ses airs hautains et méprisants, mais pour son hypocrisie et sa fourberie envers tous les autres mécréants de la noblesse. Au fond, il ne s'agissait que d'un petit caprice de l'Andalouse ; si cela n'avait point été Lothilde et les autres chiens de Lec', c'est bien elle qui aurait fini par le tuer. Mais on ne fait pas n'importe quoi avec ses joujous !! Qu'on se le tienne pour dit !

L'air empreint de dépit et de lassitude, Ivori leva ses grands yeux bleus vers Lingus.

Tu l'as entendu, l'aut' hé ?! Qu'on peut même pas ni jugar ni luchar con la vicondeza ! Pffff... J'avais commencé une collection de vicomtes et vicomtesses...

La belle rousse gonfla les joues et laissa aussitôt l'air s'en échapper, avec une tête de sale morveuse contrariée.

Bon bah puisque c'est comme ça, j'vais aller faire joujou avec ma Sica ! Y a bien des pauvres gredins qui vont passer près des remparts. Y en a toujours... À croire que l'oriflamme n'est pas assez voyant. M'enfin... c'est à mon avantage, ça m'fait encore plus de joujous à me mettre sous la dent... et à la pointe de mon épée. ¿Quieres venir conmigo, mi amor?

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur les lèvres de son amor, puis laissa glisser sa main sur son postérieur avant de le pincer.
Luego, me ocuparé de ese juguete del que Fernand habló...
D'un geste vif et le regard brillant de sadisme, Ivori sortit sa Sica de son fourreau et, après un sourire saupoudré de malice, la belle rousse s'éloigna dans l'obscurité d'un pas nonchalant...
*Petits, petits, petits, venez jouer avec maman...*
Et voici comment ça s'termine quand on accepte de jouer dans la cour des grands : Ivori - 5 / Bourguignons - 0. Même joueur jouera encore... jusqu'aux confins de la nuit.

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"Hasta la muerte..."
Edouard.degaulles
[Dans la nuit du 1er au 2 Juillet, Dijon]

Il est temps, le petit groupe se réunit, ayant quitté les tavernes et auberge. Eddy a laissé les 2 mômes chez la même nourrice chez laquelle Sara a laissé Alwin, puis il a pris ses affaires à l'auberge, toutes ses affaires : épée, bouclier, dague et barda, sans oublier sa petite réserve de nourriture.
Enfin, le géant arriva à la porte Sud, par laquelle ils allaient partir. Là, il retrouva le reste de sa lance, puis lorsqu'il sembla que tous étaient là, on se dirigea vers la poterne, qu'on avait découverte en contrebas des remparts : pendant que l'un guettait à l'intérieur qu'aucun garde n'arrive, le petit groupe se faufila dans le corridor minuscule, non sans difficultés pour le géant.
Enfin, les voilà dehors, hors de ces remparts étouffants et de cette foutue ville, enfin ils pouvaient respirer l'air frais de l'extérieur, car en ville l'ambiance était des plus désagréable. A quelques dizaines de mètres seulement, le géant aperçut le campement de l'armée qu'il savait à présent Bourguignonne, dont les quelques feux éclairaient les tentes dressées. Quelques instants plus tard, le petit groupe fut rejoint par un second, passé lui par une autre poterne. Enfin, tous étaient réunis, et ils commencèrent à marcher le long du sentier, en direction du campement. Eddy se plaça en tête du groupe, tenant dressée haut vers les étoiles la bannière noire de leur armée...


[2 Juillet au matin, quelque part sous les murs d'Autun]

Le soleil avait déjà commencé à faire son apparition lorsque, enfin, le groupe parvint sous les murs d'Autun, la bannière toujours dressée fièrement par la brute qui ne se lassait pas, visiblement peu éprouvée par la marche et le barda à transporter. Bientôt, ils atteignirent le campement de l'armée de Gromukus.
Beaucoup d'hommes dormaient encore, et le petit groupe s'installa donc, Deg' prenant place près du feu de camp pour s'alimenter un peu. Bientôt, ils furent entourés par quelques hommes, auxquels Eddy raconta, fier comme dieu-sait-quoi, comment lui et ses compagnons avaient traversé, victorieux, bannière dressée, le campement de l'armée Sursum Corda à Dijon, sous les regards lubriques des soldats dont le chef n'osa même pas sonner la charge...


En somme, résuma fièrement la brute, c'est c...comme s'ils étaient làpour d..défendre l'Duché mais qu'ils avaient peur des brigands, hein! Y'a pos d'bière ici?
Accrosenseo


[ Dans la nuit près des remparts de Autun - 3eme jour ]

Un petit feu de camp, l'odeur de viandes et poissons grillés montaient à ses narines, des rires, des conversations et étrangement peu d'alcool comme si les esprits devaient garder le plus de clairvoyance possible.
Comme s'ils étaient dans un autre lieu, un autre temps, comme si rien ne se passait, comme si les nuits précédentes s'étaient envolées dans les méandres de la fin du jour..
Elle était distraitement ce qu'il se disait, une mélodie comme une musique funèbre d'une mort annoncée, la fin certainement bientôt ferait son arrivée, elle essayait de refuser ce destin car elle avait encore des épreuves à passer, des comptes à régler et une épée à briser dans les flans de quelques uns.
Deos est grand, il sait ce qui adviendra de tous, il guide les pas des hommes et aux hommes d'ouvrir les yeux.

Tout paraissait si calme, anormalement calme mais une nuit de repos étaient la bienvenue, les muscles durçis et endoloris de deux nuits de survie, son corps devait s'adapter et son esprit grand ouvert guettait la suite..

La nuit se passa pour elle des plus paisible, elle avait même piqué un somme, l'ennemi était-il déjà épuisé?.. peut etre attendait-il autre chose.. comme quoi la rumeur raconte bien ce qu'elle veut..

Un petit rire s'échappe de sa gorge, elle se laisse aller sur le sol, allongée sur le dos, s'étire comme une chatte au soleil puis n'y tenant plus se lève et fait le tour du campement.. la nuit faisait enfin place au jour! et la faim arrivait!

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Nenuphar
[1er juillet - campement de l'armée DTC - le soir]


Oh Wimoweh
Oh Wimoweh...


Elle essayait de dormir mais elle sentait ses tempes douloureuses, et cet air qui lui trottait dans la tête, lancinant... deux jours que ça tournait en boucle.
Son mal de crâne, allait empirer, c'était inévitable....
Il faisait lourd. Même la fraîche n'en avait que le nom.

Elle avait donné son premier coup d'épée mortel ici, sous les remparts d'Autun. Il fallait se faire une raison, c'était une question de survie. Nénu avait frappé la première, tant mieux pour elle, tant pis pour la victime. La guerre était déclarée!
Et il faut croire que l'information n'avait pas été reléguée par les autorités Autunoises, puisque toutes les nuits, des défenseurs idéalistes, ou naïfs, ou inconscients (ou les trois) s'aventuraient aux abords de leur campement,... toujours est-il qu'elle n'en était pas restée à son premier coup d'épée et que ça avait recommencé encore la nuit passée et sûrement qu'il ne s'agissait que du début.
Est ce qu'on s'habituait à ça?

Le chaleur était étouffante, l'ambiance orageuse, elle se sentait crasseuse...
Combien de temps encore à rester au pieds de cette ville? A trucider les imprudents?

Oh Wimoweh
Oh Wimoweh...


Et puis Fernand était revenu sans le curé, mais avec un nouvel otage.
Remplacer les prêches et les sermons d'un curé par une étude scientifique sur le comportement et la vie des fauves en société par une comtesse. Soupir amusé.
Elle haussa les épaules... Pas ce soir, elle n'avait pas le courage... Fallait qu'elle dorme, ou qu'on lui coupe la tête... Galovert était là, il lui ferait la conversation, à la Comtessa, lui qui avait un penchant naturel pour la noblesse!
Il avait des drôles d'idées Fernand parfois... P't'êt' que la prochaine fois, il leur ramenerait Levan en personne!


Dormir... au moins une heure ou deux, avant la suite inéluctable des événements.

Oh Wimoweh
Oh Wimoweh

Grrrrrrr.........

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Bastienz
Sous les Remparts d'Autun! 2 juillet!



Après un réveil brutal, du aux cloches sonnées à Autun, Bastienz se leva rapidement et enfourna son épée, plaça son bouclier dans son dos et sortit de la chambre. Il parcourut des ruelles plongé dans l'obscurité. Les habitants commençaient a se réveiller, ont entendait deja quelques cris dans la ville. La mairie était en vue. Les gens attroupés, étaient en train d'organiser la défense de la ville. Cela faisait 2 jours que les reformés et les brigands étaient la. 2 jours passé sur les remparts. Quand allaient ils attaqué? Tel était la questions que tous le monde se posaient. Bastienz se rapprocha du maire. Apres avoir un peu discuté, il se fit attacher a un groupe. Il partit donc rejoindre ses camarades.
Apres quelques politesses échangés, ils s'assirent a coté des murailles et attendirent l'attaque. La plus dure épreuve était la! L'attente! L'angoisse!
Lingus
[Au matin du troisième jour]


Grâce aux louables suggestions de Fernand, la nuit avait très bien débutée pour ce vieux Lingus. C'est donc béat de contentement qu'il émergea de la cabane de branchages qu'il s'était confectionnée pour l'occasion lorsque retentirent les premiers cris. Une sentinelle hurlait "Des espions sur le camp'ment!"

Habituellement, un tel réveil matinal aurait mis le sicaire de méchante humeur, mais ce jour -ou plutôt ce lendemain- il se sentait magnanime et charitable. Il n'engueula pas la sentinelle, après tout c'était son boulot à ce pauvre homme de brailler pour réveiller les gens. Il ne courut pas après les deux voyageurs surpris d'être annoncés de la sorte, cela il aurait eu bien du mal. Il mit bien une petite mandale à la dame, mais plus pour la forme, rien de bien méchant. Son unique oeil perdu dans le vague, il tapait mollement mais le coeur n'y était pas. Son esprit errait toujours dans d'extatiques brumes. Y'a pas à dire, la paix dans les chaumières viendrait des femmes! Un fanatique comme lui y perdait le goût de faire passer de vie à trépas des mécréants!

Voyant que Zarathoustra mettait, lui, beaucoup plus de coeur à l'ouvrage, Lingus, pour faire bonne figure, prit tout de même la peine de frapper plus fort sur le bonhomme. Il savait que depuis les fortifications, de nombreux spectateurs n'en perdaient pas une miette, et qu'ils courraient rapporter le spectacle à qui de droit, et sans lésiner sur l'exagération théâtrale. Il fallait que l'éminente Ingeburge se le tienne pour dit, les fiers combattants de Deos ne la laisseraient pas colporter ses mensonges. Elle ne sortirait pas de la ville de sitôt!

Lingus imaginait déjà sa légende. Des années plus tard, un vieillard racontant aux jeunes sots pour la millième fois sa meilleure histoire :
"J'y étais moi c'jour-là! J'ai tout vu du haut d'la muraille. Un géant borgne que c'était! Et il égorgeait ses adversaires à mains nues! Et miséricordieux avec ça... il épargnait les donzelles. C'est comme ça qu'la République Réformée Universelle -il disait ça avec un trémolo de respect dans la voix- a commencé. Oh, z'en étaient pas à leur coup d'essai mais c'est c'qui a permis qu'aujourd'hui Autun soye une ville où qu'tu peux manger d'la bonne soupe comme ça... Allez, mange ta soupe... jeune con va!



*Ah oui, la soupe. C'est moi qui suis en charge de la soupe... faudra l'dire ça dans ma légende... ou pas...*


A la soupe!!!
_________________
Zarathoustra
[Deuxième jour]

Zarathoustra s'amusait de voir la vicomtesse essayer de faire bonne figure malgré sa position difficile et les quelques détails qui trahissaient un voyage long et inconfortable. Quel port quel maintien! Ce que c'est que la force des habitudes.

Eh Fernand! C'est vraiment indispensable, de s'encombrer avec des machins pareils? Moi j'ai toujours préféré voyager léger. C'est pour faire quoi? Avec ça on doit pouvoir chausser de neuf au moins toute l'armée, ou obtenir la réddition du Duc de Bourgogne.

Et bien, vous avez le teint frais et l'oeil vif, pour un otage. Je suis sûr que Fernand et Galo prennent bien soin de vous. Mieux, en tout cas, que vos amis Dolois qui tardent à pointer le nez. Manquerait-il en vos contrées d'âmes chevaleresques pour venir libérer la princesse des griffes des méchants républicains? Il semble qu'une armée d'illuminés venues du fin fond d'une vallée vaudoise soit en route, et je ne serais pas surpris qu'elle arrive avant que les Dolois aient fini de palabrer.


Il regarda son écuelle vide, qui alla rejoindre d'autres dans une bassine, et se tourna vers Fernand.

Elle fait la vaisselle?
Gromukus
[A Autun, qu'on y est bien, 3eme jour]


C'était vrai que cette traversée de la FC s'était bien passée. Comme prévu d'ailleurs, le comtois était encore plus mou que l'helvète.

Donc c'est ça la Bourgogne ? C'est touffu didonc. Bon c'est par où maintenant ?

Et ils marchèrent, ils marchèrent. Pas vite hein. Y'avait quelques charettes, chevaux, bourriques, taupes qui sait. Ils n'étaient pas bien nombreux.
De vrais asticots pour la plupart, se plaisant à manger le fruit pourri par la noblesse. Et la faim les tenaillaient.

Tuons les tous !

Scandait l'autre Gromukus même dans son sommeil. Une nuit ils longèrent la ville de Chalon. Pas le temps de s'arrêter. Arrivée à Autun, le nettoyage de printemps pouvait commencer enfin. Facile de déclencher une guerre, quelques morts dans le fossé, une ou deux armées, quelques révoltes lamentablement foirées. Pas besoin de beaucoup plus. Ils tuèrent plusieurs personnes donc, sûrement des taupes bourguignones ou des moines déguisées en jouvencelles. De nuit on sait plus trop. La vie du camp quant à elle était animée. Grom, sortit de ses réveries, et encore l'esprit bien embrumé cria dans le lointain.

Autuniens, Autuniennes,
Des nobliaux hautement recherchés par la Compagnie des Reitres Suisses dont je suis membre honorifique se terrent dans ce village ! J'ai vu de mes yeux vu Ingebourge. Livrez la nous pour interrogatoire, nous obligez pas à tout bruler. Pensez à vos champs pardi !
Et Asdrubal l'évêque aussi. Livrez nous ces deux crevettes, aucun mal ne vous sera fait. Vous avez jusqu'à ce soir, quand la lune sera au plus haut ou nous brulerons tout ! Les femmes et les enfants d'abord. Nous tuons déjà tous ceux qui osent s'aventurer par ici, nous ne sommes pas là pour rigoler. Rappellez vous, jusqu'à ce soir !

Il retourna vers le camp, écoutant les arrivés de la veille, Sanctus et Zara, sans parler du preneur d'otage et de sa victime bien mieux chaloupée que la précédente. Pourvu qu'ils nous fassent pas des p'tits quand même. Il rejoignit Lingus et prit son bol de soupe, pas fameuse d'ailleurs et sortit la carte et se mit à penser stratégie. De nouveaux groupes étaient arrivés dans la nuit, le petit barbecue commençait de plus en plus à ressembler à une véritable armée.

Bon on lance l'assaut ce soir, ça vous dit ?


Il sourit malicieusement.
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