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[RP] Le Lion est mort ce soir

Sanctus
[Devant Chalon]

Ils avaient décidé de partir. Gromukus avait donné les consignes pour que le départ se fasse de nuit afin de créer un état de surprise total pour les défenseurs d'Autun qui, c'était certain, en perdraient leur latin.

La marche avait été longue mais sans encombres. Ils étaient au petit matin devant les murs de Chalon. La ville était forte mais pas imprenable. Et tout était à refaire : monter les tentes, mettre en place les rares engins de siège disponibles avec l'armée, organiser les patrouilles et le ravitaillement. La routine de la guerre. Ca manquait toutefois de gueuses pour satisfaire l'appétit de la troupe. Par pour Sanctus qui avait fait voeu de chasteté jusqu'à la victoire.

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Préfet du Prétoire du Lion de Juda (Pépé)
Gromukus
[Autun, 3 juillet]


Le soir, après quelques tournées de la "spéciale" cuvée 143?, Grom sortit de la tente, se percha sur sa charette et sonna le rassemblement de sa douce voix.
La stratégie était tombée, y'avait plus qu'à.


ALERTE ! RANGEZ LES TENTES ! PLIEZ LES CHARRETTES ! A L'ATTAQUE, C'EST LA GUERRE BORDEL !

Il agitait la bannière le plus haut possible, ça sert à rien mais ça fait joli. S'en suivi un brouhaha et en une heure ou deux ils étaient partis.
Pas vraiment bien rangés en ligne comme des soldats ducaux, mais rapides et efficaces.


C'est bon tout le monde est là ? Personne n'est reparti déféquer ? La prisonnière s'est pas sauvé ?
On en a b'soin hein, bonne besogneuse. La laissons pas s'échapper. Tant pis pour la mule et ses culs bénis, on les aura bien tôt ou tard.


Ils ne rencontrèrent pas un chat sur la route, ça se cachait. Pas fous ces bourmignons.



[ A Chalon, cette fois c'est pour de bon]



La petite troupe pensait avoir surpris son adversaire. Ne jamais rester statique ou alors bien caché derrière un mur, règle essentielle. Sur le campement en formation, Grom prit le vieux moine hérétique par le bras.


Dis moi l'ami expert es miches rassies, tu pourrais pas nous faire cuire un cochon pour ce jour ? Sers toi dans mon chariotte, un ou deux hein, j'te laisse gérer. Ah et si tu pouvais aussi m'aider à distribuer quelques manches, j'ai vu que les épées de certains étaient vieilles et émoussées. Ils seront équipés au cas où ça casse.


Sur le chemin du stock il entendit le dit Tks se plaindre à sa rombière. Le bougre avait du dormir toute la nuit dans la charette, pour débarquer de la sorte.

Ola bleu bite. Pas de geignard par chez nous, ou c'est pas l'ennemi qui te pourfendra mais bel et bien moi.
Tu es libre de partir si tu as peur, mais si tu restes cesse de chouiner.
Marjeline
Dans la nuit trouée de lueurs foisonnantes, embuée de crainte Grom suivi de près par une bande éméchés, braillards, surgit sur la place.. Ils avaient dû vider tous les tonnelets et cruchons, pichets et pour se distraire un peu, s’étaient transportés vers une autre ville qu’Autun, à travers la cité, vers l’autre rive. En un rien de temps et malgré leur allure titubante, ils eurent vite encerclé les chalonois..

« Puisqu’on est libre d’aimer à sa guise en ce doux mois de juillet, s’écria un grand échalas à la silhouette dégingandée qui n’était autre que Gromukus lui-même, ne nous en privons pas, amis, fonçons.. »


Donnans l’exemple, il s’élança vers une femme qui se trouvait être la plus proche. La horde le suivit. Commencé dans les gros rires, l’assaut tourna vite à la mêlée les chalonois présents ne trouvant pas à leur gré cette manifestation d’ardeur amoureuse.. On commença à crier, puis très vite on en vint aux coups.. Coups de poings, coups d’épées.. De manches… Zipp zipp… zipp… Bing.. Bang.. Une sorte de noir géant s’en était pris à marjeline qui se défendait comme une lionne… Lelldorin se rua sur lui Ce fut très bref. Quelques instants plus tard, le trouvère gisait dans une marre de sang par terre au milieu des piétinements.

« Eh bien ! La belle, voilà ce qui arrive aux freluquets qui se mêlent d’intervenir entre moi et une femme qui me plaît. A bon entendeur, salut ! Dans mes bras ma poulette »


Grom prenant pucelle de force s’était trouvé face à un goliard. S’il n’était pas aussi grand que lui il était cependant, de haute taille, bien découplé, entraîné à tous les exercices du corps et large d’épaules. Ce ne fut pourtant pas son aspect qui impressionna le Grom. On le sentait capable de toutes les violences, de tous les assauts..

« Quelle fureur, messire le nobliau ! S’écria t'il en rompant devant un adversaire si déterminé. Rassurez-vous, je ne vais pas forcer cette jolie chose il s’agit d’un jeu, non d’un attentat ! Un baiser que je sache n’est pas chose défendue en un jour comme celui-çi..! »
Et dans une grand rire sorti son épée et souffla d'un geste précis la tête de l'homme qui vint rouler aux pieds de la donzelle..

Il tourna les talons pour se porter à la rescousse de ses camarades. La mêlée s’achevait par la déroute des Chalonois.. Quelques baisers volés, quelques filles éffarouchées, avaient suffi à satisfaire l’humeur grivoise des assaillants que le vin assagissait. Attaqués de tous côtés les nobliaux s’enfuyaient non sans brocarder pour sauver la face devant leurs adversaires...

Après avoir pourfendu un racé avec vigueur, trop rapidement pour lui opposer la moindre parade pour l'un, un coup assené en pleine mâchoire par un autre.. Etendu sans connaissance pour celui-là.. Les épées sifflaient dans la nuit parmi les cris des villageois qui peu habitué à se battre et devant tant de complexion délicate, n’étaient pas fait pour ce genre de confrontation..

Ils tombèrent comme des mouches.. Plus rien que le sang ne comptait pour les assaillants, la bagarre, la foule, les cris, les rires rien ne les atteignaient.. Ivres de cadavres de victoires ils jouissaient d’une puissance acquise qui aurait fait rougir exquisément une nonne..
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Angie9278
Citation:
[matin du 04 juillet]

Sa y est nous partons... Tks en resta presque stupéfait. Tout ces morts, tout ces assauts répété pour quoi en fin de compte? Pour partir comme des voleurs! Tks ne comprenais pas... pourquoi alors toute cette mascarade? Pourquoi on ne savez jamais ce qui se passait? Qu'avions nous a gagner ici? Tout ce que nous avons perdu ce sont des hommes et des femmes courageux... qui ne méritaient certainement pas de mourir!

Tks alla chercher sa belle pour le départ. Point positif ils changeraient de décor... c'est déjà sa se dit il.


Angie regarda son homme arriver sur elle et lui sourit

-Eh bien ma belle Angie... que se passe t-il? pourquoi est ce qu'on lève le camp? je ne comprend pas a quoi sa rime... Aurions nous fait tout sa pour.... rien?

Elle l'embrassa tendrement sur la joue

"Non mon cheri, on ne fait jamais rien pour rien, si gromu a decidé que nous devions partir c'est qu'il le fallait amour"

Elle allait lui dire autre chose quand elle entendit derrière elle, le Gromu parlé à son homme

-Ola bleu bite. Pas de geignard par chez nous, ou c'est pas l'ennemi qui te pourfendra mais bel et bien moi.
Tu es libre de partir si tu as peur, mais si tu restes cesse de chouiner.


Angie le lorgna du coin de l'oeil

"Dit moi le Gromu, qui te parle de peureux ? N'avons nous pas le droit d'avoir nos propres opinions sans que cela soit pris pour de la peur ?"

Elle se mit face a lui et posa ses mains sur ses hanches

"Personne a peur Gromu, sinon nous ne serions pas la à te suivre et à tués tout ceux qui viennes se frotter à nous"
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La route des enfers est façile à suivre, on y va les yeux fermés.
Tks27
Tks se retint de partir d'un grand rire en entendant Gromu mais laissaquand même laisser échapper un petit rire ironique.

-Peur Gromu? mais peur de quoi dit moi? Je n'ai pas peur rassure toi. Seulement j'aimerais qu'on m'explique... enfin qu'on sache pourquoi on a fait tout cela. Nous te suivons aveuglément depuis le début et j'estime, peut être à tort selon toi, que nous devrions savoir et pas être mis devant le fait accompli. Et quitte à changer de ville j'espère que les prochains défenseurs que nous rencontrerons auront plus de hargne et de courage que les derniers... parce que jusqu'ici c'est plutôt d'ennui que j'ai failli mourir!
Edouard.degaulles
[Sous les murs de Autun, 3 Juillet 1457]

Le temps passe lentement, sur le campement de l’armée. Après avoir conté à qui voulait l’écouter leur superbe traversée du campement de l’armée bourguignonne, il ne restait plus grand-chose à faire au géant.
Une partie de son temps fut consacré à la taverne de campagne, qui fut installée pour boire tranquillement et papoter entre eux, quand les hommes et femmes n’étaient pas dans leurs tentes ou à leur « tour de garde », terme employé à la rigolade par les héros de cette histoire pour désigner les parties de chasse qu’ils organisaient tout autour de la ville, à la recherche d’éventuels voyageurs imprudents ou de Bourguignons qui tenteraient de sortir de Autun.

Bientôt, il rencontra une jeune femme en taverne, avec laquelle il finit sous une tente. Bien qu’épuisés par leurs jours de marches et, dans son cas, pour la nuit de combat à Dijon et la marche forcée sous les murs de la capitale, les jeunes amants se laissèrent aller, emportés par leurs jeux loin des combats et des tracas de la guerre.
Malheureusement, leur nuit d’amour fut interrompue en plein cours, bien avant le lever du Soleil, par les hurlements de Grom, qui appelait au rassemblement.

Quelques instants plus tard, les amants étaient levés, habillés et avaient récupérées leurs armes, et s’affairaient à ranger la tente qu’ils avaient occupée, avant de se joindre à la colonne pour se rendre vers la cible suivante…

[Sous les murs de Chalon, 4 Juillet 1457]

La route n’avait pas parue aussi longue que celle d’allant de Dijon à Autun, peut-être parce qu’il n’avait pas eu à voir la femme qu’il aimait et qui a présent semblait le haïr, comme dans la nuit de cette surprenante sortie.
M’enfin, bientôt, la troupe atteignit les murs de Chalon, et on s’installa, juste hors de portée d’arc des remparts, pour disposer les tentes sans ordre particulier, si ce n’est la taverne, qui avait été transportée comme on avait pu et installée au centre du campement. Alors que certains s’affairaient encore à installer les tentes, une douce odeur de cochon grillé monta aux narines de tous, et le repas fut des plus joyeux.
Un instant, après s’être repu tant qu’il le pouvait, le géant leva les yeux au ciel… Angel… le voyait-il de tout là-haut ? Et que penserait-il de tout ce foutoir que lui, pauvre arriéré énorme physiquement, été parvenu à faire dans un Duché réputé puissant ? Etait-il fier de son frère ? Le jeune Eddy l’espérait de tout son être abruti, car après tout, il fallait venger Angel, et toute cette guerre n’était que le début d’une longue suite d’actions sanglantes…
Aujourd’hui, le plus jeune des DeGaulles était parvenu, sur simple demande et à l’aide de discours maladroits, à réunir une énorme quantité de brigands, mercenaires, Républicains et autres, dans un Duché, pour le mettre à feu et à sang. Tous avait des causes différentes, et pourtant, le géant était parvenu par l’intermédiaire d’une nouvelle amie, à les faire venir ici…
Lingus
[Chalon, 3 minutes d'arrêt]


Lingus s'affairait à dresser un nouvel abri de branchages, l'avantage avec la Bourgogne c'est que c'est boisé, y'a qu'à se baisser. Peut-être pour ça d'ailleurs qu'ils ont le bûcher facile... faut bien faire tourner la filière!

Une fois la hutte montée, il se recula pour admirer son œuvre. C'était tout de guingois et le toit n'en avait que le nom, mais la pluie se faisait désirer et ils ne risquaient rien de ce côté-là. 'Pis avec un peu d'chance, ils n'auraient pas même le temps de dormir. Un étendard aux couleurs de l'Orléannais flottait non loin.

Lingus vit sa rouquine affalée à l'ombre d'un arbre, la tronche en biais. Il décida de ne point troubler une si belle gueule de bois et fit signe à Calyps de le rejoindre. La gamine interrompit ses jeux d'enfant et rappliqua à toute vitesse.



Viens avec moi Calyps, on va préparer un bon banquet, ce soir c'est cochon à la broche.
'Pis y'a des bâtons à distribuer à tout l'monde, tu m'aideras à porter.



La môme sur ses talons, il se dirigea vers la charrette de Grom en se demandant comment il allait amener la chose. Il finit par se jeter à l'eau tant bien que mal.


Tu sais ce qu'on est venus faire là Calyps?

Non, j'te parle pas des cochons. J'veux dire ici, en Bourgogne.


Regard interrogateur de la brunette.

On travaille pour l'Unique...

Deuxième regard, réplique du premier.

Celui qui tire les ficelles... Mais non pas Andrew, j'te parle pas des marionnettes! Tu sais, celui qui a fait le monde, qui fait les petites filles comme toi, celui qui fait tomber la pluie, qui met des nuages dans l'ciel...

Rahh!!! Laisse-moi parler on va jamais y arriver... et puis j'sais pas pourquoi il est bleu l'ciel...
J'disais donc on a une mission... très importante... et très dangereuse.
Et il s'pourrait bien qu'le caillou magique puisse pas m'protéger cette fois.
(*)

Si un jour je n'reviens pas...

Comment ça où j'serais? Bah... ça c'est une bonne question, j'suis pas sûr d'la destination mais si tout va bien c'est l'soleil. Bon, maintenant arrêtes de m'interrompre et écoutes.

*S'rait temps d'faire son éducation religieuse à celle-là!*
Si j'reviens pas tu diras à ta mère que tu m'as vu partir avec une belle blonde...

Quelle blonde? Mais y'a pas d'blonde, c'est juste c'que tu diras à ta mère... tu lui diras que c'était une blonde avec des hanches comme ça et une poitrine comme ça... et qu'on s'tenait la main... ça l'aidera à s'trouver un autre homme. Un qu'a les reins solides... 'fin les bourses pleines...

Nouveau regard de la gamine, nettement moins interrogateur. Côté religion ça laisse à désirer mais pour le reste elle semble en avance pour son âge!

... Un riche, avec tout plein d'écus quoi! L'a des goûts d'luxe ta mère...



(*) cf Les aventures de Lingus et Calyps tome 3 "Le caillou magique"
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Vassilissa
[nuit du 1er au 2 juillet, dijon]

... Enfin !

Ils avaient franchi les murs de Dijon de nuit et en catimini... et Vass se sentait mieux. L'air pur de la campagne bourguignonne était mêlé de souffre et de fumée, et elle adorait ça. Plusieurs fois, ils avaient rencontré cadavres sur le bord de la route, sans doute décimés par les premières lignes... Quand ils les dépassaient, sans leur accorder beaucoup plus qu'un regard, elle portait la main à sa lame. Quand le temps sera venu de tuer, que fera-t-elle ?

Le coeur battant au bord des lèvres, elle avançait sans bruit.
Elle laissait derrière elle les affres de l'attente, et ses nuits passées à rompre la routine.
Tant de passer à autre chose.
La guerre.
Elle n'y avait jamais pensé, et aujourd'hui, elle était là...
Et l'espace d'un soir, il avait fallu choisir. Renoncer à une p'tite vie tranquille, quelque part avec Dran... Le champ, la maison, les enfants et le chien...
Sans une arrière pensée, elle avait dit non à tout ça.

Et quelques adieux plus tard, sa vie était de nouveau simple, belle, et appétissante. Croque-villes en salade, mairies sur un plateau, surprise pour le dessert... Le tout accompagné d'une bouteille de Bourgogne.

À peine une pointe d'amertume, celle de savoir son compagnon de route resté en arrière, sans moyen de savoir, minutes après minutes, s'il serait toujours là quand tout serait fini.
Délicieuse angoisse d'un cœur qui s'en va se battre, et dont elle n'avait pas voulu se séparer. Pourquoi mourir libre, s'il faut ne pas aimer ?


[2 juillet, sous les remparts d'autun]

Ses yeux s'étaient écarquillés en voyant le campement. Fourmilière vivante, bruyante, tellement enthousiasmante...
Et parmi les fourmis, Nénu. Sa pot', sa raison d'êt'là. Commérages de dernières minutes, observation attentive des ténébreux partis en présence... Le temps passait si vite.
On en aurait presqu'oublié qu'il fallait se battre. Mais les morts se trouvaient là pour le leur rappeler.


[3 juillet, sous les remparts d'autun]

C'est toujours impressionnant, une première fois...
Même quand on sait à quoi s'attendre, en fait.
Et quand les yeux de son premier cadavre se voilèrent de brume, Vass se promit de ne plus jamais regarder un homme tomber. Sa bouche avait un goût de sang, celui de sa naïveté qu'on avait dépucelée. Ce n'est pas beau, la mort, même pour des idées...


- ALERTE ! RANGEZ LES TENTES ! PLIEZ LES CHARRETTES ! A L'ATTAQUE, C'EST LA GUERRE BORDEL !

Heureusement, il y avait du monde, ici, pour enterrer les questions sous des tonnes de matériel... Et, sans faire attention à ses muscles et son dos qui lui demandaient grâce, Vass se mit, comme les autres, à replier le camp. Plus trace de Nénu. Chacun pour soi, tous pour chacun. Ils avaient tous quelque chose à faire.
Une pensée pour Dran et l'enfant, et ils étaient repartis, vers on ne sait où...


[4 juillet]

- Hep, ma Vassi... On est à Chalon.

Par Tristote que c'est bon de se réveiller avec cette voix...


- Casse-toi de ma tente, Vaga !

Elle se retourna pour cacher son sourire et enfouit son visage dans ses bras, comme pour prolonger de quelques heures encore le peu de sommeil qu'ils s'étaient accordé en fin de nuit... Chalon, alors. Que faisaient-ils là ?

Le campement s'éveillait déjà, au premier chant des oiseaux. Longue journée que celle qui les attendait, encore...
Vass s'étira, se secoua, et sortit de sa tente.
Accrosenseo


[ Chalon campement ]

Une taverne dicte de fortune était installée là, surement pour atténuer les douleurs futures de cette guerre, on noyait donc le poisson avant.. un peu! m'enfin les poissons savent nager alors on y allait gaiement de se remplir le gosier..
Tisanes! encore et toujours!


Un p'tit duel avait démarré! une soirée qui démarrait bien, si bien.. il avait fallut qu'elle la ramène sa fraise! l'épée ne sortait pas assez, voulait du rab! tout ca pour sauver la vie de deux donzelles qui sétaient barrées avant la fin la laissant du même coup sur sa faim! et l'autre qui partait en claquant la porte..

Bah oui quoi n'avaient même pas fini leur détente musculaire!

Des mauviettes ces Bourguigons quand ils s'y mettent!

Elle pestait! c'est qu'il l'avait agacé l'autre! la marche rapide elle regagnait son coin. Dormir ! prendre quelques forces avant qu'une vilaine troupe leur tombe dessus!

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--Reginae.




[Jardin des Délices]

Demain est un autre jour, jour des évidences, jour des agonies.

Here's to you Sanctus and Izaac
Rest forever in your heart
The last and final moment is yours
And that agony is your triumph.


Cette nuit, nuit sanglante, sanglante agonie, agonie de vérité, vérité promise.

Promesse, Ivresse en cadence, Dénie de la décadence.

Observation du champ de bataille.

Ah merdum ça marche pas..Izaac n'est pas là, talentueux marionettiste. L'agonie sera pour les ennemis.


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Sicaire du Lion de Juda MORTE, reposant en paix avec Ernestine

Marjeline
Dehors, bien que le temps fût gris, marjeline se sentit joyeuse, réconfortée.
En elle, la lumière avait été ravivée, les tentations repoussées, le courage affermi.. Elle avait pour Déos fait voeu de chasteté jusqu'à la fin de cette foutue guerre dont elle participait avec foi et conviction.. Chastetée.. Pour gagner en force..

Au sortir de la taverne, tout était calme, la foule et le bruit du camp s'étaient atténués.. La pluie menaçait, le vent soulevait les voiles des tentes, des manteaux, des surcots,..

Le vent commençait à se faire sentir plus fort plus près, faisant voler des brins de paille, des feuilles..

Demain ... Demain un autre jour... On avait eu de la viande.. la bonne idée cela changeait de la souplette.. Cela réchauffait les coeurs.. Marjeline avait hâte.. hâte de pourfendre les oies.. Dans un rictuss elle alla rejoindre lell près de l'arbre où il s'était endormi.. Elle le regarda longuement puis vint s'allonger près de lui.. Tout était silence.. Le ciel était beau...
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Ardath
[Devant Chalon]

Les murailles de sa ville natale se dressent devant.
Pas une pierre qui a bougé, pas une pierre qu'elle a envie d'aider à bouger.
Donner un coup de main à la DTC pour rendre hommage à Eilith c'est une chose, donner un coup d'épée à ses amis d'enfance ça en est une autre.
Trop de Lions, pas à sa place.

Du Sud elle entend le fracas d'armes plus familières.Elles lui manquent.
Cartel ! Bourgogne en Cartel …
Gromokus chasse la taupe.
Se demande qui ça peut-être, pas elle. Oh, pas qu'elle aurait le moindre remords à vendre la DTC au faucon mais il ne lui a pas demandé.
Une autre fois peut-être. Ils finiront bien par se recroiser.

En parlant de personnes qu'elle aurait bien recroisé il y a le Tam' et la Loe' mais ils sont sagement derrière les remparts. Elle aurait bien été se recueillir sur leur tombe mais elle se voit mal demander au douanier un laisser-passer jusqu'aux ruines de l'Auberge du bon temps pour aller fleurir une tombe.

Paraît qu'ils bougent à Dijon, le commandant a sûrement dit ça pour faire autre chose au final.
S'en fout. Elle dort le jour et vit la nuit.

Quand viendra l'appel elle y répondra.

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Juliuz said : Ardath qui sait être cinglante sans être méchante, la seule tata floodeuse.
Lothilde
[Autun…départ vers...elle ne sait pas ]


Consternation, révolte, résignation … . Deux jours avaient suffi pour faire d’elle un animal docile et même si elle ne se reconnaissait pas dans ces brutes avides de sang, elle finissait par en avoir l’aspect. Elle avait lutté, pourtant, au début. Elle s’était acharnée à démêler ses cheveux de ses doigts et les coiffer, à se décrasser comme elle pouvait même dans l’eau saumâtre de la seille ou quand elle avait le droit d’approcher des chevaux, dans les seaux qu’on leur remontait de la rivière... Tant qu’on a encore allure humaine…Elle ne l’avait plus.

Adossée à l’arbre où elle était enchaînée, les yeux fermés, Lothilde ne dormait pas. Elle sombrait dans la mélancolie
Elle avait connu des champs de bataille, et des campements de militaires, elle aimait le frisson des combats, mais ici, on ne respectait pas son adversaire, c’était le royaume de la barbarie, la jubilation d’avoir les mains couvertes de sang , la boucherie aveugle et toute la tripaille qu’on ne se donnait pas la peine d’ensevelir répandait sa pestilence partout…Une bouffée de haine lui fit ouvrir les yeux et se redresser pour chercher du regard un de ces républicains à qui elle pourrait cracher au visage les beaux discours…le philosophe du premier soir, tiens, il était où, lui. Maintenant, elle savait et si elle sortait indemne de ce guêpier, elle irait trouver le Vieux en Helvétie. Elle lui dirait à quel point il se trompait. A quoi bon.

Elle appuya à nouveau la tête au tronc d’arbre et allait refermer les yeux pour échapper au spectacle de la violence ordinaire quand le cor retentit..On levait le camp.

On lui aurait dit que des hordes de cancrelats en armes se pointaient au bout du champ que ça lui aurait fait le même effet et c’est d’un œil aussi brillant de vivacité que celui d’un bœuf bourguignon qu’elle suivit le grouillement des cloportes autour des charriots. Elle aurait juré qu’ils allaient partir à l’assaut d’Autun, et non…Petit contretemps, sans doute. Si elle avait eu le cœur à rire…Mais elle ne l’avait plus, elle était une chose posée contre un arbre, qui avait du avoir une vie avant à laquelle elle n’avait plus le courage de s’accrocher

Boucles d’argent grimpait déjà la petite butte. D’habitude elle se remettait à respirer normalement et cessait d’avoir peur à son approche parce qu’il était le seul à lui parler et qu’elle avait fini par s’y attacher comme un chien à son maître. Mais là, elle n’était plus oppressée, elle n’avait plus peur, et si il l’avait poignardée là, sur le champ, elle n’aurait même pas poussé un cri.

Libérée de ses liens, elle le suivit jusqu’à l’enclos des chevaux, tête basse, chien fidèle, insensible aux ronces qui déchiraient la peau à travers sa chemise


- Prenez ce casque et dans la cohue, personne ne fera attention à vous. Prenez votre monture et chevauchez devant-moi. Je vous suis comme votre ombre... et le soleil est haut dans le ciel!!!

Elle tendit la main sans répondre et posa le casque à ses pieds avant de se redresser pour passer lentement la main le long de l’encolure de son cheval. Et retrouvant sous sa paume quelque chose de vivant et doux elle sentit les larmes descendre sur ses joues et glisser le long de son cou . Lui peut être, son cheval, il lui redonnerait envie de se battre…
Tournant la tête vers Sieurfernand sans le regarder


Un ami m’a dit un jour…Il faut transformer un échec en victoire…Vous venez de faire l’inverse, vous, les Républicains…Vous avez trouvé dans les Lion de Juda un allié qui vous échappe..pire, qui vous domine... Vous avez assis votre idéologie en vous servant de ces barbares, maintenant vous êtes définitivement associés à eux dans l’esprit des gens…Penser républicain, c’est penser massacres, crimes odieux, bains de sang…ce n’était pas ce que vous défendiez dans vos discours…Ouvrez les yeux..dites moi que je me trompe..Rien, RIEN ne s’obtient par la violence et la cruauté. Vos idées étaient grandes, la façon de les imposer est…pitoyable et digne de Satan. Vous n'êtes pas de cette race...je le sais, moi.


Sortant de sa poche un morceau de lard, elle le passa à la commissure des lèvres de son cheval, là où le mors avait attaqué et blessé et reprit d’une voix sourde

Quand un chien a la rage, il faut l’abattre… j’espère que vous serez vaincus…que NOUS serons vaincus, puisque je suis votre prisonnière…je défendrai ma peau, mais ne comptez pas sur moi pour défendre celle d’un de ces monstres que vous vous êtes attachés…et qui vous emprisonnent ..Je ne vais pas chercher à fuir. Je veux voir de mes yeux cette défaite vers laquelle nous allons. J’en ai besoin pour avoir le courage de vivre après..


Pourquoi tout d’un coup elle se sentait tellement soulagée ? Retrouvant soudain son énergie elle prit appui au dos d’Arès et sauta à cheval, et attendit, les rênes dans une main, que l’homme aux beaux yeux bleus qu’elle pouvait à nouveau regarder en face donne le signal du départ

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Accrosenseo


[ 6eme jour.. Au pied de Dijon ]

Ils avaient bougé dans la nuit, les tenants tenaient et les venants posaient leur barda devant les remparts de la capitale.
Quelques passants, quelques défenseurs peut-être aussi avaient sorti leur lame mais en vain une fois encore l'armée avait comme un rien repoussé les assauts.
La belle suivait le mouvement, avait au passage ramassé un manche abandonné là.. cela pourrait servir..
L'appel de la ripaille! Elle suivait le bruit son ventre étant aussi affamé qu'elle avait sommeil.

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--Calyps
[Autun, 4 juillet, en transit]



Accroupie dans l'herbe à observer une colonie d'fourmis qui, vu d'en haut, semblait danser la bamboula entre les pousses, la môme écarquilla ses grands yeux couleur émeraude, fronçant son p'tit nez en trompette, lorsqu'elle vit Lingus arriver.
Elle le fixait, la bouche entrouverte, l'air un peu perplexe. Elle n'arrivait jamais à savoir s'il était sérieux ou non ; le bandage sur son œil crevé lui donnait toujours l'impression qu'il plaisantait ou qu'il faisait un clin d'œil permanent. Mais Calyps lâcha aussitôt ses brindilles et, les mains serrant fermement son petit couteau, se mit en marche derrière Lingus, comme un vrai p'tit soldat.

Ça lui changeait de s'prom'ner avec son nouveau dat, comme elle l'app'lait souvent, puis sa maman n'était de toute évidence pas en état d'faire quoi qu'ce soit alors !
Mais v'là qu'il voulait causer ! Les yeux de nouveau écarquillés, s'en suivit une discussion plus qu'obscure pour la petite brune.

- Tu sais ce qu'on est venus faire là Calyps?
- On est venu pour donner des bâtons à tous les grands ! Et puis pour tuer des cochons avec des broches !!
- Non, j'te parle pas des cochons. J'veux dire ici, en Bourgogne.
- Euh... Parce qu'y a des gens qui font du mal aux fourmis...

Lingus soupira, mais Calyps ne parlait jamais au hasard et, même si c'était lui l'grand, à cet instant précis, elle se dit qu'elle aussi, elle avait tout plein d'choses à lui expliquer.
- On travaille pour l'Unique... Celui qui tire les ficelles...
- Aaaahhh le grand avec sa jupe à carreaux ! Qui a toujours les fesses à l'air !
Petit rire ne pouvant être réprimé, tant elle avait toujours trouvé ça rigolo, mais voyant la tronche dépitée d'son dat, elle mit aussitôt une main sur sa bouche pour la boucler !
- Mais non pas Andrew, j'te parle pas des marionnettes ! Tu sais, celui qui a fait le monde, qui fait les petites filles comme toi, celui qui fait tomber la pluie, qui met des nuages dans l'ciel...
- On peut mettre des nuages dans l'ciel ?! Oooohhhh... Mais, mais... Alors il travaille tous les jours !! Pour mettre les nuages... Et puis... Et puis... Comment il fait pour choisir si le nuage eh bah, il sera blanc comme là, là... Doigt tendu vers le ciel à l'est. Ou... Ou... Comme lui là... Doigt tendu vers le nord. Et puis... pourquoi le ciel il est bleu, si les nuages eh bah, ils sont blancs ? C'est pour quoi les nuages ? Pour mettre du blanc pour pas que tout soit bleu toujours ?

Lingus était au bord de l'ébullition. Si ça n'avait pas été la fille de sa future épouse, il lui aurait p'tet donné un bon coup d'bâton sur l'crâne !
- Rahh !!! Laisse-moi parler, on va jamais y arriver... et puis j'sais pas pourquoi il est bleu l'ciel...
J'disais donc, on a une mission... très importante... et très dangereuse.
Et il s'pourrait bien qu'le caillou magique puisse pas m'protéger cette fois.


Le p'tit cœur de Calyps se mit à battre très très vite. Le caillou... Elle l'avait oublié, celui-là ! Elle regarda autour d'elle et s'aperçut tout à coup qu'elle était sur un campement d'soldats qui faisaient la guerre et tout et tout... Et elle prit enfin conscience de c'que ça voulait dire... Le caillou...
- Mais Lingus, le ca... le caillou, il est...
Las de lui rappeler de s'la fermer, Lingus décida tout bonnement que lui couper la parole, c'était pas plus mal !
- Si un jour je n'reviens pas...
- Bah, pourquoi tu r'viendrais pas ? Tu seras où d'abord ?!
- Comment ça où j'serai ? Bah... ça c'est une bonne question, j'suis pas sûr d'la destination mais si tout va bien c'est l'soleil. Bon, maintenant arrête de m'interrompre et écoute.

La petite gamine avait bien quelque question à poser sur cette histoire de soleil, mais elle prit sur elle pour fermer son clapet pour de bon.

- Si j'reviens pas, tu diras à ta mère que tu m'as vu partir avec une belle blonde...
- Mais... Mais pourquoi ? Quelle blonde ? C'est qui ? T'aimes plus mama ?
- Quelle blonde? Mais y'a pas d'blonde, c'est juste c'que tu diras à ta mère... tu lui diras que c'était une blonde avec des hanches comme ça et une poitrine comme ça... et qu'on s'tenait la main... ça l'aidera à s'trouver un autre homme. Un qu'a les reins solides... 'fin les bourses pleines...
... Un riche, avec tout plein d'écus quoi! L'a des goûts d'luxe ta mère...


Calyps le fixa avec un air à la fois dur et vide, comprenant parfaitement c'qu'il tentait de faire... C'était pas la première fois que ça s'produisait. Sa maman l'avait abandonnée avant de la récupérer, son papa il était mort, c'est sa maman qui lui avait dit, son autre papa bah c'était pas son vrai papa, puis sa maman l'avait planté en pleine cambrousse toulousaine et voilà que maintenant c'était Lingus qui voulait partir et les laisser !

Elle fronça les sourcils, les yeux embrumés par la colère, et mit ses p'tits poings sur ses hanches.

- Jamais je mentirai à ma maman ! Puis d'abord, maman aussi, elle a des hanches comme ça et des seins comme ça !! Maman, c'est la plus belle de toute la terre ! Et c'est ton Unique là qui lui a mis des nuages du ciel dans les yeux pour qu'elle puisse toujours être avec lui ! Et si tu t'en vas et que tu nous abandonnes, eh bah... eh bah je prend mon couteau et je fais comme les grands y z'ont dit qu'il fallait faire !

Les larmes perlaient sur les joues de Calyps. Elle s'était tue tout ce temps, mais elle savait bien des choses.

- Hasta la muerte qu'elle a dit, maman ! Elle a aussi dit que c'est l'Unique qui t'avait mis sur son chemin, comme pour les nuages, et que vous êtes unis devant Lui pour toujours ! Et si on est là, en Brougonne, c'est parce qu'y a des personnes sur la terre qui nous utilisent comme des esclaves, comme les fourmis ! Et comme les fourmis, eh bah nous on doit obéir au Roy et rien dire, et travailler et après, on meurt ! Et nous, eh bah, on est des... des fourmis qui font la guerre ! Et moi, j'ai pas peur ! Et si y a un Brougeugnon qui veut me faire du mal, comme nous quand on écrase les fourmis, eh bah je mets mon couteau là, là... Doigt appuyé sur le flanc de Lingus. Et je plante dedans comme quand je m'amuse à le planter dans la terre ! Et après, je m'écarte très vite et je pars en courant parce que les grands, ils ont des plus grands couteaux qu'moi et que j'dois faire très attention à leur couteau !

Ses yeux avaient viré du vert au noir, au fur et mesure que le flot de paroles et de larmes jaillissaient de sa petite bouche en cœur et de ses iris foudroyants.
- Mais toi ! Toi, t'as un grand couteau ! T'es pas une crevette comme y dit tonton Gromimi ! Alors toi, bah t'as pas le droit de partir en courant ! Parce que si tu fais ça, maman... Elle va mourir... Je le sais... Elle a failli le faire, avant que tu reviennes sans ton œil... Mais...
La petite s'approcha tout près d'Lingus et posa une main sur l'bas d'sa manche, en lui faisant signe de s'baisser pour qu'elle puisse lui chuchoter à l'oreille. Ce qu'il fit, bien entendu !
Je... J'ai pas le caillou ! C'est maman qui l'a maintenant ! Elle me l'a pas rendu ! Alors... Bah... J'espère que toi aussi, tu sais comment utiliser ton couteau hein... Sinon, bah j'peux t'montrer moi ! Je sais faire !

Les joues rosies par les larmes, Calyps eut dans les yeux cette lueur de tendresse pour Lingus. Et peut-être plus que sa maman, c'est elle qui refusait l'idée qu'il puisse ne plus être là. Sa maman, elle, elle savait que la Mort les attendait toujours au détour du sentier... Mais Calyps... Éternelle candeur de l'enfance... Que même la guerre ne parvient à souiller...
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