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[RP] La fête des fous

Williamss
[Stand Mort Subite. Yoh, Déa, Umbra, Gilly, et arrivée d'Ansoald]


Vous connaissez l'adage, "peu importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse"?
Et bien, Gilly était plutôt beaucoup, de ceux qui le suivaient!
Le brun tenait le verre à la main si naturellement, quelles que soient les conditions, que même la H, qui aurait pu lui couper le bras pour se balader plus facilement avec, ne l'avait pas vu en choper un, au dernier vendeur à la sauvette croisé.
Faut dire qu'il était discret, le bougre, quand il s'agissait de se distraire le palais, et que la femme parlait tellement, qu'elle ne pouvait pas prêter attention a tout, si elle était là pour le chaperonner...
Il avait bien hésité au moins deux secondes sur ce gobelet crado, que lui avait tendu la raclure édentée.
La première, lui confirmant qu'il avait grand soif!
Et la seconde, pour environ 1m50 de jalousie qui lui arrachait déjà l'épaule dans cette direction...
Car si certains avaient besoin de lunette, lui avait déjà repairé depuis longtemps, la vendeuse du stand suivant, qui avait l'air bien plus attrayante que son collègue, et son étal bien plus soigné!
Ce n'était peut être pas plus mal que ça, que le hasard, l'ait fait être accompagné ici ce soir.
Le Comte sobre, avait déjà bien du mal à se refuser un amuse gueule par ci par là... Alors une fois saoul, avec ces donzelles fréquentant le quartier, le côté sombre aurait vite fait d'attraper toutes sortes de cochonneries, à lui faire partager après...

Pourtant, si on aurait pu jurer qu'il ne l'écoutait pas, se contentant de hocher la tête pour donner le change dans son monologue, la brune avait bien attiré son attention sur deux trois mots...

Blablabla.... joueuse de carte....blablabla... pioche....blabla...la garce...

Et si pour beaucoup, ce charabia n'aurait pas été plus limpide que cette boisson trouble dans sa chope. Pour son esprit tordu, tout était clair!
D'un côté, la Baronne lui présentait cette femme interdite, sous peine de la perdre elle... De l'autre, Une Reyne qu'il ne pouvait pas plus toucher, sans en perdre un membre...
Les choix de notre coureur de jupons étaient donc multiples et variés, et même si elle lui avait déjà passé de petits écarts, plus le temps s'écoulait en sa compagnie, plus elle les réduisait à sa triple personne.
Yohanna, Hache et Baronne... trois femmes bien différentes, réunies en une seule pour le combler lui, et ses différentes humeurs...

Alors si une carte avertie en valait deux, et partant du principe que la situation lui allait bien ainsi dans l'immédiat... et bien la brune venait surement d'augmenter sa main... mais à leurs gamineries, l'homme se prêterait il?
Tord boyau bien vite ingurgité et son contenant abandonné à la hâte sur le premier truc qu'il avait trouvé (oui, le problème du poivrot, c'est qu'il abandonne toujours son verre dès qu'il est vide pour s'en trouver un plein), Gilly s'était tout de suite montré plus attentif en arrivant au jeu de la mort subite, mais vous l'aurez compris, sans aucun rapport avec des règles qu'il ne connaissait pas...
Alors oui, il les avait écouté toutes les deux se lancer leurs petits mamours et sous-entendus.
C'était mignon, elles étaient presque touchantes...
Mais la laisse devait être trop souple, ou bien le clébard mal dressé, car rapidement, le Comte ne put s'empêcher de s'en mêler.

Sa main était venue stopper dans sa course le bras de sa compagne, quand le verre allait toucher ses lèvres.


Alors, on trinquerait sans moi?
Et sans me présenter en plus...


Ses doigts, pendant qu'il parlait, étaient remontés sur l'avant bras féminin, jusqu'au verre qu'elle tenait dans la main, pour le lui subtiliser en douceur.

Le brun était souriant, sûr de lui, et un peu fier aussi, en appui sur sa canne improvisée.
Amateur de vin, son premier réflexe fut d'attirer le gobelet sous son nez.
L'odeur forte d'alcool à 90, aurait pu couvrir tout autre parfum plus subtil, alors en portant ses ébènes sur la dénommée Andréa, il ajouta...


On boit quoi?

S'apprêtant surement à s'envoyer le godet cul sec, à la manière de l'homme qui venait de se glisser comme une ombre entre eux, pour s'incruster avec plus de subtilité que l'avait fait la Baronne..
_________________
Eudoxie_
"L'habit ne fait pas le moine" (pape Grégoire IX)

Am ? Stram ? Gram...


Stand du Chamboul' Tout
(Yap, Dési, Minah, Stain, Gérard, Soren, Jenifaël, Eudoxie, victime, Catalyna)



Une éclipse, moui... possible même si... Le regard noir observant le moutard en train de brailler, se plissa au couinement du gamin, revenant vers Gérard qui s'offrait le luxe personnel de lui donner gage s’il touchait sa cible, boire chez Déa ça tombait bien elle comptait s'y rendre.
Prête à lui répondre, l'agitation se fit plus présente autour du stand d'une femme qui ressemblait méchamment à la lépreuse et bien connaitre l'aube. Suspicion ? Uhm observation plutôt...

L'ouïe de la petite brune attirée par une femme, qui semblait très bien connaître son compagnon pour rejoindre la folie pure, qui ne devait pas être beaucoup plus vieille qu'elle d'ailleurs, à moins qu'elle affiche réellement l'âge qu'elle renvoyait car si on donnait aisément à Eudoxie une vingtaine bien tassée, il en était tout autre, alors les apparences quant à l'âge des uns et des autres, elle s'en méfiait, et en même temps fallait bien dire ce qui était-elle s'en foutait.
La voix était froide, enjôlant peut-être même le visage diaphane et la clarté de la chevelure, une beauté glaciale en somme, et qui semblait avoir un sérieux contentieux avec le blond prévôt qui s'était foutrement jeter dans la gueule du loup, c'était pourtant pas faute de l'avoir prévenu, mais allez faire entendre raison à un danois, pfiou bon courage, alors un danois accro du breuchingue... peine perdue.

Mais en soi, c'était ses bidons, la brunette avait bien ses propres démons à fouetter, l'un d'eux se matérialisait au moment où elle entendit le bruit des os se briser sous le boulet de fer, fermant les yeux en grimaçant, évitant bien de regarder, les craintes qu'elle avait en le laissant partir d'Angoulême étaient justifiées, mais l'entente avec la lépreuse était jusque-là tenue, il était "entier".
Quant au second... Deux options, demander à Desi, qui avait rejoint le grand brun, de lui désigner une des raisons de sa venue ici ou attendre l'illumination ou des cheveux blanchis et un regard aussi noir que le sien, et peau burinée du sel marin, bref ça allait être coton entre une lépreuse très demandée, et foule brassant toutes sortes de quidams.

Suivant de ses sombres l'opalescence de son complice, bien peu d'attention fut portée au gaillard qui venait de s'agripper à la donzelle qui avait harponné l'attention de Soren, comme quoi on pouvait penser à un truc et le zapper en moins de deux secondes en retrouvant un ami pas vu depuis un moment, combien même aurait-il cédé au côté obscur de la force (bah quoi on fait comme papa avec le Sith non ?).
A moins que ce soit l'entreprise de la paluche danoise sur sa cuisse, qui allait lui faire hausser sourcils quand Eud croisa les topazes et tout ce qu'elles disaient (vachement doué le mec quand même, voyez pas un peu tout ce qu'il fait dire à un regard ??? Pis elle qui comprend tout ??? Fortiches franchement, bon reprenons).

Jouons le jeu du Mac Fadyen... Pourquoi celui-là plus qu'un autre ? ça, elle lui demanderait après en complétant sa petite collec perso, ou pas... et une main eudoxienne de se glisser sur la sienne, quand le barbu prononça son prénom alors qu'elle le connaissait ni d'Eve, ni d'Adam et que de mémoire personne ne l'avait interpellée sur le stand.
Uhm ?
Et d'ajouter son patronyme à lui avec la phrase qui va bien dans une hésitation "ton... géniteur"... Foutredieu, bordel à cul et tout ce que vous voudrez, le voir ouais !!!! Mais là comme ça de but en blanc et fin... ouais...

AH AH ??? L'étonnement semble ne pas être que pour elle vu la réaction de la blondinette, alors que finalement l'ancrage du prévôt sur ses cuisses va devenir le sien la main se resserrant sur la sienne alors que son regard cherche bah... une poule sans tête, ouais tiens vous auriez pas ça dans le coin, histoire qu'elle prenne la place de la petite brune ????
Bon alors Am Stram Gram, Pic Pic Colegram ??? Nom de... Brun, blond, blanc, y'avait le choix pour le coup... ah et blondie aussi parce que fallait pas l'oublier de l'idée d'Eud, parce qu'en prime ça avait l'air d'être la... bah la nana de son père tout connement, même s’il avait jamais évoqué de femme dans ses lettres mais bon, vu ce qu'elle avait pu apprendre sur lui hors de ses missives... rien d'étonnant.

--> Stain

Bonjour Stain... Tout arrive finalement...

Nan mais oui hein, la brunette était pas contre rencontrer son père mais bon ça restait le mec qui l'avait laissé en plan avec sa mère quand même quoi.
Relevant regard vers l'aube, lèvres pincées, inspire en posant sa main dispo contre la sienne.

--> Gérard

Je vais devoir te faire attendre pour aller gouter les délices de Déa... Mais comptes sur moi pour t'offrir ça, j'ai... un "père" à "rencontrer" là...

Gérard savait... Le sujet avait déjà été évoqué entre eux, d'ailleurs faudrait qu'elle lui demande où s'en était de son côté tout ça, depuis qu'il baroudait avec miss entourloupe et sa clique.
Mais pour l'heure fallait qu'Eud gère tout ce joyeux bordel, et le volume sonore de la tenancière du stand commençait à lui vriller sacrément les oreilles, mais c'était vraiment obligé de brailler comme un porc qu'on égorge franchement... OUI Eudoxie avait le tympan sensible et alors ????

Bise déposée à la joue de son complice, retour au géniteur, zappant même un temps les phalanges qui parcouraient son haut de cuisse, onyx balayant les traits du visage buriné lui faisant face, la description faite dans ses missives était juste, et elle savait maintenant de qui ce regard noir lui venait avec certitude.
Lèvre inférieure mordue un instant, sombres vacillèrent du pirate à blondie, fallait engager la conversation à un moment donné, mais entre tension d'une rencontre père-fille et de retrouvailles euh... prévôt-Corléone, ça s'annonçait pas jojo, allez tentons.

--> Stain

Vous me présentez votre compagne Stain, parce que nos deux "cavaliers' semblent se connaître mais je n'ai pas souvenir que vous m'ayez parlé de cette "charmante" personne dans vos courriers.

Charmante, ouais, comme toute la faune locale ici lieu, et Eud n'aurait tourné le dos à aucun d'eux à ça pour sure que non, un léger sourire s'affichant sur son faciès en apercevant une vieille connaissance du coin de l'œil, à qui l'inénarrable n'aurait pas non plus montré dos au risque d'y découvrir une hache ancrée.
Un contentieux ? Pas qu'elle sache, mais promesse de rendre son minois plus attrayant par quelques cicatrises avaient été faite alors surveiller ses arrières oui oui c'était pas plus mal ici, à bien y réfléchir, la gueule du loup elle y avait foncé tête baissée tout autant que le blond prévôt, deux fous à la fête des fous en somme.... Bienvenue donc à la fête des FOUS !!!!


_________________
Don.
[Avec Théodrik, au beau milieu de la rue.]


Coup de sang. Un langage des plus fleuries vient éclore au bord des lippes soudainement décolorées par la peur. C'était à prévoir, seule, la proie donnait envie à qui voudrait bien se servir.

Pourriture ! Doué, mais bouge ton derch' !

L'équilibre se fait sûr et l'attaque rapide, sans hésitation l'effrayée tente de renverser la situation d'une main pourtant incertaine. Les entrailles garnies sont à protéger alors la dextre de fer délaisse ces dernières et tente de s'abattre sur le voleur dont la face ne semble pas inconnue.
Il est trop tard pour faire cesser toute action, et l'agressivité libérée vient accabler le corps annexé au sien.


Merde, c'est bien lui. La trogne est connue, reconnue, loin d'être méconnue ! Et ça lui lance. Ça lui lance dans le crâne, dans le ventre et aux jambes aussi.

Qu'on subtilise sa besace aurait peut-être été favorable car le reflet des onyx colériques ne laissent rien présager de bon. Et pourtant, même si en l'instant, le Géant lui refourgue une trouille bleue, son obsession de lui, outrageante pour la pudeur, lui arrache un sourire. Un étirement facial tout d'abord timide, qui vient à s'étendre plus encore lorsqu'elle réalise qu'il a très certainement eu peur pour sa peau, à elle. Et pour celle du petit.

T'as gagné, j'aurais dû t'écouter. Et maintenant quoi ? C'est bon ? A retenir, voici là une nouvelle leçon : "Quand le grand dadais dit non, c'est qu'il a ses raisons.
"

Pok din 'ta...
Et allons-voir ce que nous réserve cette fête.


Espérant que la demande puisse passer, le reste tente d'être éludé.
De toute façon, plusieurs têtes sont repérées. Si la bretonne est désormais en partielle sécurité, rien ne lui dit que cela va durer, il faut se déplacer. Se mouvoir pour bien moins risquer.

Avance Jay, je te suis de près.




Doué : Dieu
Derch" : Vous devinez ?
Pok din 'ta : Embrasse-moi.

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Minah
[Au stand du CHAMBOULE-TOUT – avec : plein de monde (j'ai perdu le compte !)]

Il y avait de plus en plus de monde au stand, et Minah dut faire un pas de côté pour que Philémon garde une bonne vue sur le pestacle du lancé de boulet sur marmaille, et le rassurer d'une main apaisante. Elle aurait aimé pouvoir lui boucher les oreilles : certaines conversations paraissaient embarrassantes. C'est qu'il était très sensible, ce décédé volatile.

Dès que le gamin s'écroula avec un bruit rigolo, La Sainte Patronne des Bestioles Crevées reporta son attention sur Yap.


Comment ça, c'pas d'la bonne came mon mulot ! Tss ! Du ratounet d'première qualité, à peine décomposé... La tête d'poney, donner c'donner, r'prend' c'est voler ! L'est à moi !

Comme s'il y avait de quoi chatouiller la fibre morale de c'te sale bête yapesque. Mais la manchote avait plus d'un truc mort dans son sac. Elle se pencha vers sa comparse d'un air conspirateur.

Mais s'tu veux, j'ai une pièce rare de rare ! Un roi des rats, un vrai ! Sept petits rats qu'il y en a, crevés la queue entrelacée ! De l'art décomposé ! Promis, juré, ça fait sensation c'truc-là !

Ses mirettes noisette étincelaient, attestant d'un émerveillement sincère quant à la... chose.

Le temps que la foireuse décide ou non que cela ferait une prime honorable, N'a-qu'une-patte choisit son projectile – un boulet de canon, évidemment. Elle n'allait pas faire pareil affront à une tête de chèvre ! Le faisant doucement sauter dans sa paume, elle en apprécia le poids, la prise en main.


M'a l'air bon. Même 'vec une seule patte, j'vous bats tous les doigts dans l'n... Attends, quoi ?!

Minah venait de comprendre qu'on pouvait tirer sur Desi.
Elle avait toujours trouvé quelque chose de déplaisant chez la deuxième sœur Terreur. Un je-ne-sais-quoi qui la mettait mal à l'aise. Un truc familier. L'odeur. C'était la même odeur. Que. Une main tordue serrée sur sa gorge. Son moignon la démangeait furieusement. Les dents plantées dans sa chair. Elle ne se souvenait pas. L'acier froid contre le sang chaud. La hiboutée de la cervelle secoua la tête pour s'éclaircir les idées, faisant danser Philémon sur sa tête.
Au Sans-Nom ces conneries sans queue ni tête qui lui encombraient la caboche ! Si elle savait quelque chose sur Desi, c'est que cette raclure de fond de fosse à purin l'avait vendue à la Hachette pour du fric en Anjou. Et qu'elle n'avait même pas partagé ! Minah esquissa un sourire aussi carnassier que peut l'être une bouche aussi édentée.


Et on gagne quoi, si on la dégomme, ta frangine ?

Déjà, elle visait.
À la fête des fous, soyons-le jusqu'au bout.

_________________

Modo au Challenge RP !
Diego_corellio
[En observation devant le stand d'entartage]


Je réprime un haut le cœur en voyant ce qui attend le pauvre bougre et me détourne avant que ça n’empire. Mes yeux cherchent un endroit sain, là où la mort n’est pas, pour se poser. C’est un échec et la panique commence à me gagner.
J’ai grandi dans les bas-fonds de Milan. Je sais ce que c’est que de fréquenter des gens louches qui ne pensent qu’à une chose, voler le premier crétin qui passe trop près. Je me suis toujours fondu dans ce paysage un peu glauque. J’ai toujours eu conscience de cette part d’ombre qui sommeillait en moi, et qui, des fois se manifestait quand ça n'allait pas. Souvent refoulé, mais jamais oublié.
Les derniers mois je l’avais particulièrement écouté. J’étais descendu un cran en dessous.
Là ou traine le gratin de la misère, surement là aussi ou couve la violence la plus ignoble et les êtres les plus abjectes. Je m’étais taillé un costume des plus ajusté pour me glisser à leurs côtés. J’avais trop bien réussi. Parce que j’étais venu les trouver pour crever et j’étais ressorti vivant et mauvais. Quatre meurtres et un viol à mon actif, à gagner des écus dans une cave à l’odeur âcre de sueur, et de sang à laisser un pauvre type me cogner, pour la satisfaction des parieurs.
Durant ces mois-là, l’obscurité ne m’a jamais effrayé. Mais ce soir, au milieu de ces gens se délectant de la douleur des autres, j’ai peur que la nuit tombe. Parce que je ne me sens pas bien avec ces personnes qui ne me ressemblent pas. Ils sont trop mauvais. Trop fou. Trop noirs. Moi je me cache seulement dans l’obscurité car je sais que la lumière n’est pas trop loin.

Je tourne les talons étourdis par la foule. J’ai besoin de boire. De fumer aussi. De me libérer, d’arrêter de penser et de repartir loin. Tout oublier le temps d’une soirée. De tout envoyer se faire foutre. C’est pour ça que je me suis trainé dans cette fête ou la mélodie douce fait écho au glas qui sonne en sourdine. Une soirée sanglante. Mais une fois encore, je le sens, la mort ne me frappera pas. C’est une certitude. Je ne mourrai pas aujourd’hui. Ni demain d’ailleurs. Mais pour l’heure, je vais seulement me perdre un peu plus, descendre plus bas voir les démons qui s’agitent en moi.
La pipe allumée est glissée à nouveau entre les lèvres italiennes, surement aussi impatientes que la caboche de s’embrumer dans les bouffées salvatrices. Le palpitant se calme tout comme la tension dans mes membres se relâche.
Serein. Je suis à nouveau serein. Et il est temps de trouver à boire. De cesser de jouer au spectateur et de passer à l’action.
Un coup d’œil est jeté au stand de la mort subite louchant avec envie sur les verres et sur la tenancière. Son visage m’est vaguement familier. Alors que je me débats avec le brouillard qui encombre mon esprit, les lumières italiennes s’allument soudain : bien sûr ! La femme croisée à Limoges un peu barrée, qui m’avait battu au jeu de « celui-qui-s’est-marié-le-plus-de-fois ».
J’hésite un instant, mais devant le monde, passe sans faire halte. J’ai soif et je veux boire tout de suite. Je lorgne avec envie le verre que tient un type, m’avance vers lui d’un pas décidé, le lui arrache sans ménagement, le descend d’une traite et lui rend son godet avant de tourner les talons. Répète le manège à plusieurs reprises. Récolte, laissez-moi compter hum… trois droites et deux gauches ?
Pourtant je ne sens pas la douleur. Aucune. La seule réalité des baignes que j’ai pris m’apparait quand le carmin dégouline à mes lippes. Le sang est essuyé du revers de la manche et je constate que la pommette gauche est en train d’enfler légèrement. Probablement que d’ici une petite heure, elle sera d’une jolie couleur bleuté. Un coup contre un verre, moi je trouve ça plutôt raisonnable comme deal. Tellement que j’y reviens, jusqu’à ce que je me sente raisonnablement plus sobre pour partir en quête d’une activité. Maso l’italien.


[Au stand de la belle à la pomme avec Maryah ]

Mes pas me conduisent à nouveau vers la belle à la pomme. Prévisible. J’aime les femmes, c’était logique que je finisse devant cette donzelle qui vit son dernier jour. L’instinct primaire du séducteur s’éveille devant les courbes de la demoiselle. Pourtant elle n’est pas à séduire, elle est déjà offerte. Sans vraiment réfléchir, un couteau est saisit. La réalité du bois polit m’apparait au contact de la peau. J’ai l’impression de le sentir vivant entre mes doigts. Ceux ci se resserrent autour de l’objet de malheur, je perçoit la vie pulser au creux de ma paume. La sienne. Mon regard est fixé dans le sien et j’y lis le reflet de mes propres angoisses. Ce soir, son destin, c’est ma main qui le commande.
Je me recule de quelques pas, vers la ligne de lancer, mais aussi pour mettre de la distance entre elle est moi. Je ne veux pas voir ce que diront ses yeux quand elle mourra. Parce que ce n’est pas la pomme que je vise mis bien son cœur. Ce soir je veux me libérer de mon désir pour les femmes. Et quoi de mieux pour expier ses passions que de tuer le mal par le mal. Si Eve n'avait pas croqué la pomme, est ce que les femmes apparaitraient aux hommes comme tant de tentations auquel ils doivent résister ?
La lame est saisit entre le pouce et l’index. Elle est froide, pourtant, j’ai la sensation qu’elle me brule les dermes, comme si le métal était en fusion. Je me demande ce que ça fait de contempler celui qui se fait ambassadeur de la faucheuse. Mes doigts appuient sur le plat de l’acier à m’en faire blanchir les phalanges, quand le bras se relève lentement vers mon oreille me préparant au lancer.

Ci scusi… Scusatemi per ciò che mi preparo a fare...*
*Je suis désolé...Pardonnez-moi pour ce que je m'apprête à faire...
Uno.
Due.
Tre.


Mon bras se détendra jamais pour lâcher son projectile mortel, car une main se pose sur mon épaule. Aucune peur. Il n’y a plus de place pour ce sentiment-là, ni dans mon cœur, ni dans ma tête, trop encombrés par les vapeurs de l’alcool et de l’opium. La lame glisse rapidement entre mes doigts pour que la main se referme sur le manche au contact rassurant. Je ne savais pas que j’avais de tels réflexes, surement un instinct enfoui très profond en moi et qui ne se révèle que lorsque mon bon sens disparait. Je me retourne vivement, couteau en main, bien décidé à planter celui qui vient m’importuner dans ma tâche.
Pourtant, l’arme au lieu de cueillir la chair de l’adversaire glisse au sol lentement, tombant dans un bruit sourd. Les prunelles italiennes, se plongent dans leurs consœurs bridées que je connais trop bien pour m’y être souvent noyé. Le palpitant s’affole, comme si l’organe était neuf. Ce qui m’entoure s’efface et, au milieu de cette foule, je ne vois plus qu’elle, comme s’ils n’existaient plus.

Maryah…


Quand elle cause je reviens à la réalité. Je cligne des paupières plusieurs fois et de me ressaisir. C’est bien, au moins elle est lucide l’épicée. Comme si je ne savais pas que c’était un coupe gorge. Je ne suis pas naïf quand même. Un peu con. Passablement suicidaire aussi. Et surement très fou. Mais je savais très bien ou je mettais les pieds et je ne m’attendais d’ailleurs pas a y trouver des enfants de cœur. Et puis d’abord, elle aussi je pourrai lui demander ce qu’elle fait ici. En guise de réponse, j’agite devant son nez l’invitation.

J’pourrai t’poser la même question hein ! T’fais quoi là ? Je te croyais en Anjou..


Le regard se fait inquisiteur, c’est seulement maintenant que je réalise qu’elle m’a surpris à deux doigts de tuer une innocente. La dextre passe nerveusement dans mes boucles sombres. Je ne voulais pas qu’elle me voit ici. Je ne voulais pas qu’elle me voit comme ça, au fond. Pourtant, pour rien au monde je ne voudrai qu’elle parte.
La colère quelques secondes plutôt encore présente dans mes yeux a déserté. A sa place de la douceur. Pour cette ancienne ennemie qui a réussi à se tailler une place dans le cœur italien. Une grande place d’ailleurs.
La main vient écarter le tissus qui dissimulait son visage et la paume vient cueillir, silencieuse la joue halée. Un frisson à son contact. Elle est peut-être la plus forte des drogues et surement la meilleure aussi. Tellement d’épitres échangées, de mots pour évoquer le manque et le vide de l’absence. Combien de fois à s’écrire que la hâte de nous voir nous gagne ?
Et ce soir elle est là…

Derrière elle j’aperçois soudain une chevelure qui me rappelle quelqu’un. La rousse russe ou la russe rousse il me semble ou un truc comme ça. Les méninges italiennes turbinent pour la replacer dans le contexte, dans lequel je l’ai possiblement croisé. Une ville s’impose ainsi que le visage de mon ami blond. Nevers et Niallan. Nevers et Calyce. Nevers et Eliance. Je crois même assez justement me souvenir qu’elle ne pouvait pas me blairer. Qui sait, ce soir, elle pourrait finalement être moins teigne au milieu de toutes ces pestes.
Un sourire à l’épicée quand je reviens à elle.

Te voir là…Ce soir…Finalement, aller à cette fête était une grande idée…

Je souris de plus belle, réveillant la douleur dans ma joue meurtrie. Je sais que je ne devrai pas. Parce que je suis marié. Parce qu’elle est dans son milieu. Elle est chez elle ici et que surement des gens la connaissent. Mais je m’en cogne.
La main toujours sur son visage, je me penche vers elle, cueillant ses lèvres dans un baiser éperdu de tendresse. Je l’ai savouré. Parce que je sais qu’après elle va me repousser et dire un truc du genre « non pas ici ».
Pourtant, nous sommes bien ici.
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Ban : JD Calyce
Lemerco
[Lemerco et Lapetitelulu, l'histoire d'un accident]

C'est l'histoire d'un duc de Bretagne et d'un écuyer qui doivent se rendre au Sacre de la Reyne, plus par formalité protocolaire et nécessité diplomatique que par franche adhésion; et qui avaient pour envie de rendre visite à quelques gredins en la Cour des Miracles, le premier servant du guide initiatique à l'autre. Seulement l'ours est vieillissant, et même si physiquement on ne perçoit pas encore franchement l'effet voûtant du poids des années sur ses épaules carrées et ses genoux solides, dans sa tête, parfois, cela tergiverse. Il faut dire, à son corps défendant, que Paris se transforme chaque saison, évolue et mute, perturbant ainsi les petits provinciaux qui n'y mettent les bottes crottées qu'une fois dans l'an. Ils arrivaient de l'ouest, après avoir remonté en barge la route fluviale du sel. Guérande et ses marais alimentent la capitale en or blanc depuis des lustres, commerce profitable finançant grandement l'indépendantisme breton. Ça, et les pillages de la Normandie. Ils avaient débarqué sur les quais de Seine, snobant royalement la délégation bretonne partant faire des ronds de jambe devant une couronne qui aux yeux de l'ours avait perdu bien de son éclat depuis le terme du règne d'Angélyque.

T'es déjà venue à Paris, Lulu?


Oui, il tutoie les gens maintenant. La préséance de l'âge, et un certain laisser-aller au jemenfoutisme qui trouve ses sources dans le désir de frivolités qu'apporte le soleil brûlant dans un ciel d'été. Il avait, à ce sujet, troquer ses apparâts des trois autres saisons, à savoir son mantel rouge, ses braies noires, et sa chemise jaunâtre pour des frusques plus aérées et surtout plus légères : autant l'ours était paré pour l'hiver avec sa toison foisonnante et luxuriante, autant l'été s'avérait un calvaire pour lui, obligé qu'il était de revêtir des oripeaux permettant une pénétration de l'air frais par chaque interstice de tissus possible.

D'une manière générale, je déteste Paris.
Trop grand, trop étroit, trop guindé, parfois.

C'est une ville pour les jeunes, qui arrivent encore à tolérer la vie en communauté carcérale, surpeuplée et compressée.


Ce qui est drôle, c'est que quelques siècles plus tard, le discours sera toujours le même.

Cependant, la vie à Paris, c'est comme une boite de caramel breton. On ne sait jamais sur lequel on va tomber. Et pour une raison que j'ignore, on a autant de chance de rentrer dans le buffet d'un royaliste que dans ceux de vilains, de brigands jetés des entrailles de la Bretagne, de l'Anjou, du sud du Royaume de France.

Je crois que nous devons prendre à droite.


Lemerco pointait du doigt une rue, qui débouchait sur une sorte de cours. Son ouïe aurait dû l'alerter, autant que ses yeux généralement alertes et à l’affut du moindre détail, sur l'erreur qu'il venait de commettre. Car quand on vient de l'ouest, qu'on bifurque vers le nord, pour finalement tourner à droite, on pointe vers l'est. Aussi ne se retrouvaient-ils pas du côté de l'actuel Réaumur, mais rue de la Mortellerie.

Le spectacle était saisissant. Ca beuglait dans tous les sens, ça criait, chantait, huait.
Les personnes présentes remplissaient le pavé, et dans cette cohue doublée d'un brouhaha abrutissant, Lemerco commençait à avoir des doutes sur ses capacités de navigation en pavé trouble.


Mais putain, c'est quoi ce bordel!?!

Ce bordel était manifestement une sauterie typiquement parisienne organisée par les piques, et nos deux protagonistes bretons allaient bientôt l'apprendre à leurs dépens, alors que des personnes les rejoignaient pour leur demander... une invitation qu'ils n'avaient pas.
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L_aconit
[Invité, curieux]

Derrière l'épaule du Marquis de Dol, il écarquilla les mirettes, se hissant sur la pointe des pieds pour profiter du spectacle. Et il poussa un peu Lemerco de l'épaule pour accéder aux portes du paradis ou de l'enfer, selon le point de vue et l'humeur.

- Moi! Moi je l'ai!

Pour sûr que s'il l'avait reconnu, il aurait été vaguement confus. Un breton en appelant un autre, loin était le temps où il s'amusait à péter à volée de cailloux les carreaux de Dol par maladresse ou par ennui quand son Maitre le Prince de plus rien s'entretenait de sujets trop sérieux avec le Marquis et qu'il avait ordre de rester dehors. A attendre que ça passe.

Il tendit l'invitation qui dormait depuis un siècle dans sa poche, pressé d'entrer. La fête des fous annonçait des réjouissances fabuleuses et un jeune androgyne comme lui, créature sortie tout droit d'un comte - mais on ne vous dira pas lequel - y trouverait sa place. Du moins le croyait-il, loin de se douter que la fête des fous aurait été royalement mieux baptisée la fête des morts.

Nicolas était un être encore bien naïf, guidé dans les bas fonds de paris par la dévorante curiosité du danger. Il fêtait aujourd'hui ses dix huit années, n'était-ce pas une bonne raison de faire la ... Fête? Il était de passage pour trouver Messey et récupérer son dé, dans une des maisons de jeu qu'abritait la grouillante capitale. L'Aconit s'inséra parmi les fous, ouvrant grand la gueule d'hébètement, sursautant parfois au cri d'une personne, heurtant ici quelqu'un, là quelqu'un d'autre, et lentement mais sûrement , rasant les murs de plus en plus près.


    Ha c'est... ça la fête des fous?


Et il avait été assez fou pour répondre à l'invitation...

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Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, Exorciste de Rome
(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Laptitelulu
[Avec Lemerco et L'Aconit, pas encore rentrée, à l'insu de son plein gré et sans invitation]

En terme d'invitation, la seule que Lulu a reçue, c'est celle de papa ours, Lemerco de son vrai nom, avec comme motif, grosso modo, le sacre de la reyne. Il n'a pas précisé laquelle et la rouquine, pas forcément maline, a oublié de se méfier. Pourtant, une ou deux fois, elle a bien entendu une rumeur circuler : "les plans de Lemerco ? souvent foireux".
Et là, confirmation.
Celui-ci allait l'être, indubitablement.

Déjà été à Paris? Bah...

Non, jamais.
Par contre, les caramels, j'aime bien.


Pourquoi avec elle, d'ailleurs ? Hein, pourquoi ? Les questions finissent par pointer leur nez, tardivement mais surement, sous la tignasse de feu. En principe, mieux vaut tard que jamais, mais là ... A l'heure eut été mieux.
Et au fur et à mesure qu'elle chemine à ses cotés, le doute s'insinue en elle.
Les rues deviennent ... un peu glauques, un peu étroites, de plus en plus glauques et de plus en plus étroites même.
Flippantes.

Z'êtes sûr qu'on est pas paumés, là?
Parce que ... j'imaginais pas le sacre dans ce coin là de la capitale. Ça manque un peu de classe, j'dirais. Et de ...
Tu sais où tu vas au moins?


Du vouvoiement au tutoiement, une fraction de seconde, deux peut-être. Involontaire. Mais les circonstances, l'environnement, les immondices puants dans lesquels ils pataugent de plus en plus alors qu'ils entrent dans un monde dont l'existence même était inimaginable pour Lulu rendent le vouvoiement terriblement ... surfait.

"Je crois que nous devons prendre à droite."
Alors, non, il est pas perdu. Ou pas complètement. Enfin, il croit ... et visiblement, c'est pas suffisant pour aller au Louvre. Parce que le Louvre, c'est pas de ce coté de la capitale.
Et à droite ... Lulu se trouve face à l'Inconnu, avec un grand I. L'Inimaginable, l'Impossible, aussi.


Gast! Tu crois pas que c'était à gauche plutôt?
Pas étonnant que des fois tes bateaux coulent ... ton sextant est foutu nan ?


Parce que ... quand on vient du Grand Ouest, pour aller au Louvre, c'est facile. On prend direction porte de Clignancourt ou ... porte Dauphine ou ... Porte d'Orléans. Y'a beaucoup de portes à Paris. Bref, on regarde le plan, on va jusque Châtelet. Quoi qu'il se passe, toujours viser Châtelet, on est rarement à coté de la plaque comme ça et puis on se concentre un peu pour partir du bon sens, on change de voie et on arrive au Louvre. Easy.
Et là... comment dire.... On y est pas.
On sait pas où on est, mais va falloir faire genre on y est bien. Sourire mais pas trop, baliser mais sans que ça se voit.
On est plutôt à l'entrée de l'enfer, vu les cris et l'odeur qui entourent la scène où évoluent nos deux bretons et un homme ? une femme ? qui leur passe devant, brandissant le sésame garantissant l'entrée à une fête dont Lulu risque de se souvenir des siècles durant. Si elle y survit.


Une invitation ?
C'est pas cette lettre que tu m'as donnée hier ? J'l'ai pas lue, j'sais pas. Alors j'l'ia balancée. Tu m'as pas dit qu'il fallait la garder...


Nul hein. Ouais. Tu crois que ça va se voir ?

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Soren
     

    «  Au Chamboul’Tout, quelque part entre Eudoxie, Yap, Jenifael et Stain »


Elle ne le savait pas mais Corleone était une bénédiction. Bah non, je ne suis pas de ce genre de personne qui prend son pied en se faisant couvrir d’injures et d’un déferlement de haine. Non. Mais pendant la donzelle en noir et blanc me faisait sa déclaration d’amour, mon esprit ne s’égarait pas du côté du Chamboul’Tout et de ses victimes. Pas de scène de membres disloqués, de gerbess de sang qui inonde le sol ou de visages défigurés par la douleur ou par la rencontre impromptue avec un morceau de fonte.

     « Tu veux mon avis? Je pense qu’elle a un faible pour toi. »

- « Tu veux dire que c’est sa dague qui a un faible pour ma couenne. »
     « Aussi oui… Mais elle, tu ne lui as jamais fait de mal, tu ne l’as jamais mis en geôle, tu n’as même jamais refusé de l’embrasser ou de la culbuter…et pourtant elle te hait. Tu ne trouves pas ça bizarre toi? Tu sais ce qu’on dit n’est-ce pas? Que l’amour et la haine sont deux sentiments qui sont parfois très proches l’un de l’autre. »

- « Tiens, c’est aussi ce que me disait ma mère quand elle m’a renié. Tu es sur que tu n’es pas sa réincarnation? »
     « Qui sait? Je possédais peut-être son esprit quand elle s’est fait prendre de force par ton père?. »

- « Aaaark! J’espère bien que non! Ça ressemble de l’inceste mental ce que tu es entrain d’imaginer là. Posséder la mère et ensuite violer l’esprit du fils, c’est assez dégueulasse! »
     « Tu sais en même temps, je ne suis pas du genre à raconter des histoires de princesses nubiles qui rêvent de leur preux chevalier. »

C’est qu’il est en forme le petit. On dirait que l’air du coin lui donne des idées. Pendant qu’Eudoxie rencontrait son paternel, moi, je devais me dépêtrer de la belle-doche…

- Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, ce n’est pas moi qui porte des vêtements noirs dentelés…

C’est vraiment étrange: d’habitude les femmes sont les premières à remarquer ce qu’une autre belle femme porte. Hum…elle doit être jalouse. Jalouse de la tenue de la brune orthézienne. Han! Jalouse de sa propre belle-fille! For fanden Ça pourrait faire un conte à succès ça. La jolie et riche Eudoxie passe des jours paisibles auprès de père mais celui-ci décède, la laissant entre les mains de sa belle-doche qui jalouse comme veuve noire l’affecte aux tâches ménagères, la forçant à nettoyer la cheminée en robe de bure brune. Ouais…On pourrait même en faire une chanson… Écoutez ça…

     « Je voudrais vous raconter l’histoire d’une p’tite fille
    qui s’est un peu laissée aller sur ses contes de fée…

    Eudoxie pour ses vingt ans 
    Est la plus jolie des enfants 
    Son beau papa, le marin errant 
    La prend sur son bateau blanc 
    Elle oublie le temps 
    Sur ce rafiot d'argent 
    Pour ne pas voir qu'un nouveau jour se lève 
    Elle ferme les yeux et dans ses rêves 
    Elle part, jolie petite histoire

    Eudoxie pour ses trente ans 
    Est la plus triste des galantes 
    Le beau papa a foutu l'camp 
    Avec la Belle au bois mordant 
    Elle a vu cent chevaux blancs 
    Loin d'elle emmener ces méchants 
    Elle commence à boire 
    A traîner dans les bars 
    Emmitouflée dans sa dentelle 
    Maintenant elle veut tuer son marin

    Elle part, jolie petite histoire

    Dix ans de cette vie ont suffit 
    A la changer en junkie
    Et dans un sommeil infini 
    Eudoxie veut voit finir sa vie 
    Les lumières dansent 
    Dans sa petite lance 
    Mais elle tue sa dernière chance 
    Tout ça n'a plus d'importance 
    Elle part 
    Fin de l'histoire *»


Ouais. Tout ça à cause de la belle-doche? Si ça finit comme ça, mieux vaut qu’elle évite la famille… Surtout que la belle-doche, elle n’a pas l’air vraiment commode commode! On dirait une tigresse prête à sauter sur tout ce qui peut mettre en danger sa couvée..ou à s’approcher un peu trop près de son mâle.

- Soyez heureuse de ne jamais avoir vu mon côté sombre en action. On dit qu’il laisse des traces peu reluisantes derrière lui…

     « Luisante? »

- « J’ai dit ‘reluisante’. »
     « Ah…Au fait? »

- « Hum?. »
     « Elle ne me connait pas? »

- « Faut croire que non… »
     « For fanden de for fanden! Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire?!?!?! Elle ne me connait pas?!?!?!? Laisse-moi lui montrer… »

- « Ici?!?!?! Pas question! Et puis, pour l’instant je sens que tu n’es pas en mesure de prendre le dessus. Alors…bonne journée! »

J’avais assez à faire avec cette Corleone qui cherchait manifestement à attirer l’attention sur moi pour prendre en considération les désirs de l’Autre. Le pire, c’est que je ne comprends toujours pas pourquoi elle m’en veut. Oui, je sais je me répète. Juste parce que je suis procureur? Enfin prévôt maintenant… For fanden! Elle a de ces préjugés! Et ça continue. Au coin de l’oreille maintenant! Elle veut me tuer? Ici, elle n’aurait même pas besoin de se retenir, de se cacher ou de donner une pseudo raison de le faire. Alors mieux vaut trouver une façon de calmer ses humeurs de femme enceinte et de…

     « Comment tu sais qu’elle est enceinte? »

- « J’en sais rien. »

… de passer le bras autour de sa taille, de la basculer vers l’arrière en se penchant vers elle comme si j’étais le plus fougueux de ses amants ayant envie de lui plaquer un suçon dans le cou.

- Fallait pas t’approcher trop près de moi ma belle. On est vulnérable quand on est trop près…que ce soit d’une brigande… ou d’un prévôt.

La maintenir serrer. Ne pas lui laisser une chance de se débattre avant que j’ai fini de jouer ma carte. Plaquer sa main d’arme dans son dos pour éviter de voir une dague pointer sur mon estomac…et aussi parce que ça rentre pile-poil dans la scène que je suis entrain de jouer pour la cour.

- Maintenant, tout le monde ici va croire que je n’ai pas résisté à mon côté sombre en plaquant mes lèvres dans ton cou…enfin…sauf peut-être ton mec et sa fille qui sont trop près pour être leurrés par la comédie que je joue… mais maintenant tout le reste de la cour se demandera si tu ne te tapes pas le vieux… en venant quérir ton plaisir le plus intime qui soit dans les bras d’un jeune prévôt blond à l’accent scandinave…

Relâcher l’étreinte…Je ne pouvais la tenir plus longtemps sans que mon petit jeu soit découvert. La relever à la verticale. La saluer d’un simple hochement de tête satisfait, histoire de lui dire « Tu veux jouer avec moi? Tu vas trouver à qui parler…même si je joue dans ta cour. ». Étape numéro deux du plan « Faisons dix versions » : prendre sa main et la mettre dans celle d’Eudoxie…

- Et puisque l’on est à la fête des fous…

En m’adressant à Stain…

- Prenez la main de votre maitresse.

Compléter la chaîne en happant la dextre de la dentellière d’Orthez…et tenter d’impliquer tout ce petit monde et d’autres dans une danse au gout du jour.

- Et c’est parti pour la ronde de l’amore!

J’avais déjà vu ce genre de danse lorsque j’avais débarqué en France. Je faisais partie d’une bande de mercenaires composée de têtes brulées. Ils tournaient en rond au son d’une musique entrainante. Leur chef se mettait au centre du cercle et se choisissait une victime. Celle-ci ne pouvait refuser. Elle se présentait devant son bourreau qui prenait ce qui lui faisait envie. Cela pouvait être charnel, violent, un gage futur… Les baisers s’échangeaient autour que les coups de couteau ou les humiliations publiques…

Librement inspiré de : Téléphone - Cendrillon

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Jenifaelr
    [Avec Soren, Stain, Eudoxie ... ]

    Visiblement. Corleone était méconnue. Nulle jalousie, pour celle qui était terrible veuve noire, à dix-sept ans. Pour elle qui s'étirer longuement, devant l'amant souhaiter avant de se jouer de lui. La dentquoi? Dentelle ? Non, elle ne connaît pas non, passementerie, et encore, en voyant avec un peu d'avance. Elle, qui porte blanc et rouge sang, se trouve la taille prise, dans un bras, qu'elle, veut voir longuement craquer, entre ses doigts, entendre chaque os se briser, l'un après l'autre, puis découper dans la partie la plus tendre et rester des heures, devant la perle de sang, qui coulerait alors de là. L'esprit de la Corleone est déjà plein d'idées, pour le blond. Et qui la connaît un peu, sait une chose : jamais blond ne sera dans le lit de celle-ci. Qui qu'il soit. Néanmoins, elle reste docile, laissant l'homme emprisonné sa droite, bien qu'il ne semble pas au courant, que si la belle à deux dagues dans ses manches, en temps normal, c'est qu'elle sait user de l'arme avec dextre ou senestre, en fonction de celle qu'on lui immobilise. Aujourd'hui, elle a laisser l'autre, pour se contenter de celles présentes à gauche, mais elle reste capable de se défendre, face à celui-ci. Aux mots, elle ajoute.

    "- Ici, on n'est pas à la Cour, mais dans l'autre Cour. Tu as oublié ? Ici, personne ne pensera rien. "

    Et l'œil d'aigue-marine brille d'un feu vengeur, lorsqu'il la relâche et elle abat le poing. Serrer, elle, l'a gardé serrer pendant la durée de l'échange et maintenant la dextre formée s'abat contre la mâchoire de ce blond. Le poing est plutôt solide, le bras peut soulever une épée assez lourde seul. Comme quoi, la souffrance à du bon.
    Elle avait promis à Stain, de se relâcher, de le laisser faire certaines choses, notamment l'aider, si elle avait un souci, mais là, c'était hors de question. Corleone attrapa le prévôt par le col, approchant son visage du sien, furieuse et ajouta.


    "- Ne reste jamais seul. "

    Elle le promet, à demi-mot, elle promet la mort. La Florentine se souvient de Jurgen, la maintenant fermement main dans le dos, dague dans le cou, marquant celui-ci d'une cicatrice. La Vénitienne est plus sournoise, elle plus fine que le pirate, mais à ne pas douter, ce prévôt, devra surveiller les alcools qu'il boira à l'avenir, certains avaient déjà fait les frais des mélanges que préparer la belle. À fumer, bien sûr ... Ou à boire.
    Et pour s'éloigner de ce blond, elle écrase son pied, s'attarde sur la pointe et prend la main de la fille de Stain, d'Eudoxie, qu'elle serre, fort. À en écraser les doigts. À y penser, si elle savait, elle serrerait moins fort en la sachant Béarnaise, comme elle, était Tarbaise à une époque. Elle fait signe à la rousse Russe aussi, de prendre la main du pirate.


    "- Catalyna. Prends une main. "

    Puis elle se présente à Eudoxie.

    "- Jenifael Lisbeth Corleone. "

    Pas plus. Elle occulte son nom entier, qu'importe. Elle n'ajoute rien d'autre. Deux amis, qui se veulent du bien ? Un couple ? Des amants ? Deux parents d'un enfant ? Qu'importe ce qu'ils sont, la Pie & la Cigogne, sont deux oiseaux blanc et noir ... Et surtout deux très gros cons avec une notion du romantisme bien à eux.

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Les_gobelets
(Stand de la Mort Subite. Parce qu'il faut bien les départager.)

Les verres sont servis. Les verres se vendent. Les verres se distribuent.
Il y en a un qui est acheté par une femme. Un écu.
Il y en a un qui est acheté par l'autre. Deux écus.
Le troisième est bu par un homme qui arrive, un peu essoufflé, mais ne sait pas ce qu'il fait là.
Le second verre, lui, se fait happer par un second homme qui ne sait pas ce qu'il va boire.

Et nous, pauvres petits gobelets, on passe de bouche en bouche, n'y comprenant pas grand-chose.
Tout ce qu'on peut dire, c'est que le premier verre nous a filé un sacré mal au culot. Si on avait pu, on aurait chié partout. Mais au final, on a juste laissé les plantes y filer une sale odeur. Et une sale couleur, un peu verdâtre type vomi.
Le deuxième, une pure extase. Toutes les petites parcelles de verre se sentaient bien, on avait l'impression de devenir du cristal. Un intemporel délice. C'était un liquide sombre, on ne s'y attendait pas.
Le dernier par contre… D'un bleu lagon, avec des nuances de glace. Il nous a carrément paralysé du bocal. Si on avait pu, on serait mort sur le coup. Mais après tout, nous ne sommes que des flacons.

Laissons donc les humains vivre ça à notre place.

Résultat du lancé de dés :
1 er = chiasse
2 ème = Extase
3 ème = Mort, ou presque
Eudoxie_
"Entrez dans la danse" (Fraggle Rock)

Pic ? Pic ? Colegram...


Stand du Chamboul' Tout
(Stain, Soren, Jenifaël, Eudoxie, Catalyna)



Et c'est parti pour le spectacle... Appui d'un prévôt sans retour au moment où la brunette en aurait eu besoin pour faire face à l'homme à la crinière blanchie par les ans, main s'échappant pour compter fleurette à l'opaline qui accompagnait son père.
Ce que les deux avaient l'un contre l'autre restait un mystère, mais la haine de la Corleone était d'une évidence absolue, et le sourire en coin qui se dessinait sur le faciès de la petite brune à la mascarade qui se jouait sous son regard noir ne put que s'élargir à la mandale que se mangea le danois.

Et une de plus pour ta collection Seurn

Les laissant à leur chamaille, le regard sombre se reportait un peu alentour, sur Stain et la rousse qui était arrivée dans leur dos, Brissel était-elle aussi vivante à l'ordinaire ? La question restait entière, Eudoxie n'évoluant pas dans ses endroits d'ordinaire.
Pour l'heure ça fourmillait de partout mais son attention restait fixé sur le germain, se retrouver ici avait-il été idée judicieuse, assurément non, et la main qui venait d'être collée dans celle d'une inconnue n'allait pas être pour confirmer la chose.

Pour qui ? Pour quoi ? Blondie mit une véritable minutie à lui broyer les phalanges qui lui avaient été confiés, retenant grimace douloureuse en se mordant l'intérieur de la joue au sang, la béarnaise inspira profondément par le nez alors que sa tortionnaire se présentait.
Légère inclinaison de la tête toute en politesse, d'une hypocrisie à toute épreuve vu l'étreinte sur ses doigts, cherchant laquelle des options était à prendre en compte pour expliquer l'action de Jenifaël : - Le prévôt et leur complicité, - Stain et le fait d'être sa progéniture, - Le plaisir de faire mal ? Les trois semblaient envisageables en fait si pas les trois en même temps.

Eudoxie Castera

Et si on en rajoutait une couche pour qu'elle ait une raison de vraiment lui défoncer la main, oui l'idée était tentante, alors remuant gentiment mais surement ses digitales pour en desserrer l'étau, suite qui lui écorcha la bouche, vu le passif filial, fut ajoutée à son patronyme.

Störte... non Castera tout court

Impossible, même pour provoquer, il est des limites qu'on ne franchit pas même dans un lieu comme Brissel, même à Paris, même sous la souffrance, onyx se portant sur le pirate, tandis que le postérieur de la brune se voyait dévisser de son tonneau par un Eriksen enclin à jouer d'une ronde dans la cour.
Manquant se vautrer de son promontoire, les pieds touchèrent de nouveau terre, se faisant entrainer pour une potentielle sarabande au coeur même de l'antre Pîques, aurait-il perdu la raison ? Son moi profond aurait-il refait surface ? Le poing serré de l'opaline sur sa mâchoire avait-il déconnecté les neurones blonds ?

Pour l'heure coincée entre les deux "énamourés venimeux", l'inénarrable n'avait guère de choix que de suivre l'envolée, emboitant le pas du périgourdin, entrainant le reste de la chaine accrochée à sa main dans son sillage, pour autant que le mouvement soit suivi.
Entrez dans la danse !!! Oui bah pas trop le choix.... Les soucis n'ont pas de chance !!! Uhm oui alors ça c'est à discuter pour le coup... La musique commence !!! Ah bah oui mais non y'en avait pas non plus de musique... Ca c'est Fraggle Rock !!!! Ah ouais y'a de l'idée avec le breuchingue d'enfer et quelques Pîques par ci par là !!!


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Desideratum
    [Au stand du chamboule tout- On chamboule tout]


Ca y est c’était le bordel. Surtout au stand de sa frangine pour le plus grand plaisir de la Lépreuse.

Pour des raisons de budget la scène qui suit sera entière doubler à la bouche :


De rotule explosée :
- CRRRRAAAAAAACK

De Desi à rotule explosé :
- Ca sert à rien d’façon une rotule…

De Gérard à Desi :
- Toi ma Reyne...j'vais avoir besoin de toi pour trouver un nom à mon nouvel ami, t'as un don pour ça.

De Desi à Gérard :
- J’aime quand tu m’appelle ainsi, ca m’fait bander… Appel le Père Siffleur teins, on lui trouvera bien une Mère Souffleuse… Hinhin.

De Yap à Desi :
-Hé dis donc ça t'dirais pas d'aller avec eux là ? Une lépreuse niveau facile/débutant au chamboule-tout j'suis sûre qu'ça attirerait plus d'monde !

De Desi à Yap :
- Plus de monde ? C’est d’jà l’bordel ton stand là. Et achever moi ce putain de môme là ! Il me vrille les oreilles à gueuler comme ca, ca va c’est qu’une rotule c’pas comme si on avait enculé ta mère devant toi.

De Desi au groupe Eudoxie, Soren, Stain, Jenifael, Catalyna :
- Vous là ! Si vous vous mettez à danser, j’vous crame vous, vos mômes, votre chien, et vot'grand mere sur 5 génération c’est clair !

De Yap à tous le monde :
- ET POUR LE PLUS GRAND PLAISIR DES YEUX ET DU COEUR : DESIDERATUM, LA REYNE DES PIQUES, SE LANCE DANS L'ARENE, EN TOTAL LIBERTE ! Il lui faudra esquiver vos projectiles pour ne pas finir en kit ! MAIS ATTENTION ! Celui qui touche un des autres appâts se verra lui aussi mis dans l'arène ! Enfin, à part si vous me donnez un pot-de-vin !

De tous le monde à Yap :
- Brouhahaaa intélegible mais qui doit surment vouloir dire ta gueule tu nous les brises a beugler comme ca.... * Note du traducteur

De Malabare un qui garde l’entrée à Desi :
- Y’a des Bretons qui veulent entrée, ils sont pas d’invité j’fais quoi ?

De Desi à Malabare un :
- Des bretons... Hum. Fait leur payer leur entrées mais fait leur le prix d'amis : 20 écus.

De Minah à Yap :
- Et on gagne quoi, si on la dégomme, ta frangine ?

De Desi à Minah :
- Mon poing dans ton cul. Mais pas de façon métaphorique...

De Desi à la lépreuse :
- On fait quoi, on y va ?

De la lépreuse à Desi :
- D’puis quand t’as peur toi ?

De Desi à la lépreuse :
- Tsss j'ai pas peur ! Puis ouais, ca peut être drôle.

De la lépreuse à Desi :
- T'es vraiment une vendu toi ! P’tain mais faut vraiment que t’apprenne à dire non à la frangine… Tu m’fou la honte Desi, j’te jure, t’es faible.

De Desi à la lépreuse :
- Mais c'est toi qui... Roooo puis j’t’emmerde la Lépreuse. C’moi qui suis au commande de toute façon… Et si t'es pas contente j'en cause à Garard...0 tu fais moins la maline là !
De parlant de Gérard d'ailleur j'aurais une bonne excuse de me faire soigner….


De la lépreuse à Desi :
- T’es une grosse perverse déguelasse Desi, tu m’fou la gerbe…

De Desi à la lépreuse :
- A tient en parlant de gerbe…

De Desi à Yap :
- J’accepte mais j’veux qu’le p’tit blond soit le premier à se lancer… Depuis le temps qu’il me promait d’me violenter un peu… J’ai les sens en émoi et l’cul qui gratte… Un peu d'action diantre !

De Desi à Søren :
- Reste pas loin Blondin, montre moi de quoi t’es réellement capable, envoie moi au septième ciel mon beau...

De la lépreuse à Desi :
- Foutu maso…
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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Ansoald
Stand piégé, gobelet empoisonné, Ansoald en PLS


Alcool amer lui poisse la gueule comme le dernier godet de la nuit, quand une lichette suffit à vous précipiter dans le néant. Sorcellerie...Là-haut, les anges jouent du clairon. Alerte au Paradis.
Que diable allait-il faire dans ce verre? Le voilà qui ne s'appartient plus, que tout se dérobe sous ses pieds flageolants. Le sol et le ciel entrent en confusion. La foule qui l'entoure se retire dans l'obscurité de l'horizon....Puis revient, pareille à une immense houle. Les gerbes d'écumes sont des éclats bruyants des conversations....Mais comme il se concentre sur ce nouveau phénomène, le silence vide toute substance aux rires. Il n'entend plus, dans sa poitrine, que son coeur frapper, tel un marteau sur l'enclume, à coups amples, désespérés. Les sables du temps épaississent le sang dans ses veines. Des fleurs de sel éclosent en sa poitrine et explosent en milliers d'hirondelles.

Que diable allait-il faire dans ce verre? Comme il suffit de peu de choses pour changer le cours de nos perceptions habituelles! Quelques pincées de folie dans un alcool de brute. Tout se mélange, encore. Le voilà qui danse avec lui-même au rythme d'une valse éthylique, qui se laisse porter avec la nonchalance de l'inconscient. Or, la mélodie, agréable au début, devient vite brouillonne, se réduit à quelques sons stridents, puis à un seul, obsédant, qui révolutionne en sa pauvre caboche. L'illusion se dissipe, révélant qu'il n'est plus que l'ombre de son corps engagé dans des élans spasmodiques...

Que diable allait-il faire dans ce verre? Le corps écope ce que l'esprit ne peut plus supporter. Il dégobille tripes et boyaux devant le stand, les deux mains perchées sur le comptoir. On ne sait comment appétit de moineau peut produire tant de déchets gastriques. Le mystère de cette alchimie digestive restera entier. Loin de vouloir le résoudre, Ansoald se couche, fiévreux, en proie à des hallucinations intempestives, sur quelques sacs dispersés ça et là. Maudissant, mais un peu tard, le nom de sa femme, sa chère et tendre épouse qu'il se promet d'étrangler, un jour.

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Yap.
Minah → -Qu'est-c'qu'on gagne hein ? C'EST QUOI QU'ON GAGNE ?! M'enfin Minah le plaisir délicieux de violenter une Reyne en toute impunité.... bon et p't'êt' un marron dans l'oeil, mais ça te rajouterait du style j'te jure ! dit-elle en lâchant à pleine gorge un de ces rires gras et sans humour que seule la gueuse pouvait faire sans qu'on lui tranche la jugulaire. De toute façon, personne n'était assez siphonné du bocal pour planter notre gueuse, car c'était un genre d'animal contagieux et le seul touché de son sang pouvait vous rendre typiquement angevin. C'est Mahaut qui l'a dit, alors c'est vrai. Elle se retourna vers sa frangine avec un de ces sourires à la con qui disait "vazi frangine, fais leur la misère". Donc, en brandissant héroïquement la main gantée de sa frangine, elle s'apprêta à annoncer le privilège royal accordé à ses joueurs, lorsque... «  Et c’est parti pour la ronde de l’amore! » .

Quoi ?! Elle adorait cette danse ! Tu te souviens frangine avec papa quand on faisait ça, une de chaque sur ses épaules pendant qu'il donnait des baffes à tour de bras ?! Il appelait ça pareil, parce qu'il disait que c'était comme ça qu'on disait je t'aime dans la famille ! En guise de souvenir, la noiraude frappa l'épaule de sa soeurette d'un poing bien secoué, la frimousse aux anges, et attrapant à pleine poigne la main de Soren pour rejoindre la « ronde de l'amore », tira la petite troupe à travers la foule en distribuant des baffes à la volée. Coucou toi, je t'aime ! Voulait-elle dire en mettant sa main dans la gueule des gens autour, provoquant dans son sillage amour gloire & beauté ou crise baston & mort, mais elle s'en foutait parce que ça lui rappelait quand elle était gamine, sauf qu'elle était pas accrochée à son borgne de père, était moins bonhomme, mais qu'elle avait juste une enclume dans le tambour qui lui disait tout haut :

-OHHH HE OHHEEEE ON FAIT LA RONDE DE L'AMORE PARCE QU'ON S'ADOOOREUUUH
OOOH HE OHEEEEE TES DENTS DANS LE DECOOOOOR !!


C'est ainsi qu'elle se reconvertit en quelques secondes dans la distribution de baffes populaires, la DBP, une sorte d'association à un but non lucratif qui distribuait gratuitement de l'amour aux gens dans le besoin en leur remettant les pendules à l'heure. Conçue pour renforcer les liens, l'organisation comptait à son actif un seul membre, une sorte de guenon aux cheveux en pétard qui chantait mal, du genre grande gueule à recevoir aussi de l'amour en tarte mais qu'était pas assez radine pour se les garder. Elle comptait aussi de manière temporaire le prévôt du Périgord, qui lui avait tendu la main au mauvais moment, et peut-être 2 ou 3 personnes qui n'avaient pas eu le choix. Alors voilà, on avait inventé la chenille médiévale, so Mortellerie.

Son stand était donc abandonné, ainsi que ses deux écus de bénéfice, à quiconque voulait prendre la relève.


[En train de faire la ronde de l'amore entre les gens !]

Etant là en pointillé j'ai préféré faire sortir Yap de son stand pour pas bloquer les joueurs, valà alors faites en ce que vous voulez !;)
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