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[RP ouvert]..." L'Imaginarium"...

Zeze5
Cali avait apporté un objet qui en disait long sur le couple.

- Aqua manile ?! étrange comme nom. Si je comprend bien, on le remplit d'eau par la tête de la femme et c'est l'homme qui la verse !! ... en fait symboliquement, la femme a les idées et l'homme s'en lave les mains !! ... hum ! je vais peut-être trop loin pour expliquer la chose !

Les étagères se remplissaient, bientôt la place manquerait. Zézé se demandait comment ils avaient fait pour mettre toutes ces choses dans leur carriole et se disait qu'ils avaient bien fait de lui donner le nom de "Carriole Magique".

Les visiteurs, après avoir dis quelques mots restaient muets, surement la surprise de choses exposées. Il en restait encore, L'objet que Zézé dévoile en dépliant un tissu est spécial. Elle le trouvait beau, mais n'avait jamais réussi à savoir comment on s'en servait.




"Astrolabe"

Après avoir déposé l'astrolabe, c'est un tout autre objet que la gitane pose sur une étagère.




"Lodoicea maldivica, plus communément appelé Coco-fesses"
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Carne
Penché à son tour sur la représentation du monde nordique, Carne, perdu dans sa contemplation, n'entend qu'avec retard les propos du marchand.
- C'est fascinant! Puis se redresse et regarde tout autour de lui l'accumulation d'artefacts étranges.

- Excusez-moi, Messire. C'est que j'admirais vos trésors et j'en suis resté sans voix.

Il s'incline légèrement :
- Carne Pizeto est mon nom et certes pas Odin.
Il cligne de l'oeil....
- ou alors c'est que Sagesse et Connaissance s'en sont enfuies au loin de mon crâne percé sur leur ailes bleues et que j'ai bradé mon oeil pour tripette.

Je ne suis qu'un voyageur. Notre famille parcourt la France et l'Empire en quête de trésors qui, quoique moins fantastiques que ceux que vous avez là, n'en sont que plus précieux à nos yeux,.... enfin, quand je dis nos yeux, j'inclue ceux de mes cousins qui en ont un ou deux.... car évidemment ... pour ce qui me concerne....

Je doute cependant que vous ayez en stock ce genre d'article ou alors..... Il inspecte l'étagère de crânes étiquetés avec un frisson... pas dans l'état qui convient....

- Pour tout dire, nous recherchons nos cousins, nos frères et sœurs, nos oncles et nos tantes, nos vieux, nos enfants égarés.
... Vous vous dîtes sans doute que nous sommes bien négligents pour perdre ainsi nos ouailles....
- C'est que le destin, s'alliant aux éléments a tendance à les éparpiller ça et là... au détour des chemins. On dit que l'homme du vent se trouve en marchant. Et que c'est lorsqu'il s'arrête qu'on le perd...


Il embrasse du regard l'étonnante échoppe et demande :
Vous avez manifestement parcouru le monde, peut-être auriez-vous connaissance d'un endroit où je pourrais trouver certains d'entre eux?
Quelque ambuleur, troubadour, camp-vilant dans la région?
Des Forains peut-être ou des saltimbanques? Quelque atypique, reclus chichement à la périphérie de la ville?
N'êtes-vous pas vous-même gens du voyage? Résidez-vous ici à demeure ou bien s'agit-il d'un comptoir commercial?
Sandino
.
…Livré à lui-même bien que toujours observé du coin de l’oeil par Zézé, le premier visiteur du cabinet de curiosités a mis à profit cette liberté surveillée pour faire le tour complet de ce qui est exposé, et c’est quelque peu impressionné par ce qu’il a vu, qu’il s’en ouvre à Sandino qui l’a rejoint.

Sur les propos du visiteur le bohémien aurait bien à dire, certaines des formules employées l’ont fait sourire mais avant-tout il veut clarifier un point qui pour lui est fondamental.


- signor Pizeto siete benvenuto, je suis Sandino de Vérone, Italien comme vous devez l’être à l’écoute de votre patronyme… avant toute chose je veux rétablir la vérité concernant cet endroit, s’il vous a semblé que c’était là une boutique vous vous êtes trompé, ce lieu se nomme l’Imaginarium, tout ce que vous voyez là exposé, l’est pour le plaisir des yeux, pour satisfaire la curiosité, pour apprendre et que sais-je d’autre qui ne soit pas mercantile, pour l’heure la plupart des pièces sont des souvenirs de voyages qui ont appartenus aux membres de notre famille dont une partie est ici.

Tour à tour il les lui indique.

- Zézé ma gitane assise à la table qui fait briller le trésor et qui vous a surveillé pendant que j’expliquais à sa sœur Cali ce que j’attendais d’elle, là-bas dans le coin c’est Paim, notre frère.

Les présentations faites Sandino refait face au borgne.

- pour en revenir à vos questions, oui nous sommes bohémiens, tout du moins nous vivons comme tels, même si au sein de notre clan aucun ne peux jurer l’être complètement par le sang , ceci dit comme cela nous est parfaitement égal vu que pour nous seul l’esprit et le cœur comptent, l’est celui qui en a le cœur et l’esprit.

Laissant le temps à son interlocuteur d’intégrer ses paroles, le bohémien fixe son œil unique puis reprend.

- pour ce qui est du reste, à part Cali qui est sédentaire et fait notre fierté en ayant réussi des études de médecine, nous sommes une famille de voyageurs et de saltimbanques, théâtre, chansons, musique et tutti quanti, du genre que vous semblez chercher si j’ai bien compris, par contre je n’ai pas saisi ce que vous attendez des gens que vous cherchez.


.
Sacha
Ce qui était pratique avec le couple de gitans, c'est qu'il n'y avait généralement pas beaucoup de mal à se donner pour réussir à mettre la main dessus. Que ce soit à cause du bruit ou à cause de la foultitude d'amis, plus rarement d'ennemis, qu'ils se faisaient partout où ils passaient, il n'y avait qu'à demander pour retrouver leur trace.

Ce que Sacha fit. Certes, elle aurait pu attendre de guetter et faire le tour des tavernes en fin de journée, mais elle était pressée. Très pressée.

C'est ainsi que la fille prodigue, même si elle n'avait pas grand chose de fille et encore moins de prodigue, fit son entrée à son tour dans le... c'était quoi d'ailleurs ? Une fois écoulée la séance de maudissage du carillon qui venait de fusiller une entrée discrète qu'elle affectionnait tant, la question précédente gagna en ampleur et se multiplia à proportion du nombre d'objets emplissant les lieux. C'était quoi ? Et ça ? Et...

Elle aurait du dire bonjour surement, ou un grommelement approchant, mais les étrangetés environnantes lui avaient fait oublier ce qu'elle oubliait déjà si facilement ces derniers temps : ouvrir la bouche. Peut-être n'était-ce pas plus mal d'ailleurs.

Le parcours découverte se stoppa finalement devant le dragon en conserve. Songeuse, la brune l'observa attentivement. Il lui rappelait vaguement quelqu'un mais ne voulait pas y penser tout de suite. Pour l'heure il fallait juste retenir dans l'ordre : des trucs bizarres, à l'abri, avec eux, ce qui devrait l'empêcher de faire n'importe quoi pendant au moins une heure... Mission accomplie.
Paimbohe
Ben dis donc ! Y'en avait du monde à visiter l'imaginarium ! Qui l'eut dit ? Et en plus, tout n'était pas encore déballé !
Vite ! Il fallait ajouter une article à la curiosité des chalands !

Paimbohé salua les visiteurs à sa manière :

Visiteurs, Visiteuses, Poitevins, Poitevines, Voyageurs, Voyageuses, Assoiffés de culture, Assoiffées de culture, le bonjour à vous !

Et il s'empressa d'aller poser une petite boite à musique qu'il avait échangé à des moines lors d'une précédente retraite spirituelle.
Oh, c'était une affaire, pensez donc ! Il l'avait troquée contre la recette de la tête de veau ravigote. En plus, le gros bonhomme n'était pas certain que çà soit la bonne recette ! Il avait sûrement encore omis de noter le bouquet garni et les oignons cloutés.

Enfin ! Maintenant que l'objet du marchandage trônait sur la bonne étagère, les curieux pourraient toujour passer le doigt dessus pour entendre la musique de moines. (Cliquez sur la boite à musique!)


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Zeze5
Zézé regardait son gitan du coin de l'oeil, des deux même, car un seul ne suffisait pas à la gitane pour surveiller Sandino. La bouteille contenant la poire étant assez haute pour éviter sa convoitise, elle pouvait en toute tranquillité finir d'astiquer le reste des objets pour les exposer à la suite des autres.

Elle tenait une lampe à huile dans les mains. Lampe qui venait d'Orient et d'après le vendeur Vénitien qui leur avait donné et non vendu trop rapidement était magique, " elle contient un génie et quand on la frotte il sort pour exaucer trois voeux" qu'il disait le vendeur.

- Ma ché un génie ?! comme si on avait besoin de ça chez nous ! Avait dit Sandino

Mais la lampe était belle et peu commune, ils l'avaient prise et c'est celle là que Zézé s'apprêtait à nettoyer. Elle suspend son geste et repose la lampe avec un "aux cas où !"



"Lampe Daladin"


Le vendeur ne savait pas ce que voulait dire Daladin, mais comme on disait en Italie, "faut rendre à César ce qui est à César", alors autant donner le nom exact à cette lampe.

Un nouveau visiteur entre ... ou plutôt une visiteuse, Sacha. Zézé la laisse in instant découvrir l'expositions avant de se placer derrière elle.

- Bonjour Sacha ! alors comment tu trouves l’Imaginarium ?!! ... étrange, hein ?! je nous savais conservateur, mais pas à ce point, quand on pense que tout ce que tu vois là tenait dans notre carriole ... enfin presque tout, pour le Dromadaire, il était vivant il y a peu, mais n'a pas supporté le climat ! ... au fait ! tu veux reprendre l'objet que tu nous as confié ?!

C'est juste à la fin de la phrase que Paimbohé fait entendre sa boite à musique.

- Très jolie la chanson, Paim ... tu l'as faites écouter dans tout les monastères que tu as visité ?!
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Sacha
La vie était curieuse... ou joueuse... ou juste cruelle. Elle venait de se taper des jours et des nuits de cheval pratiquement sans interruption pour arriver ici au plus vite. Enfin ici... auprès d'eux déjà, ce qui rendait l'ici passablement aléatoire. Elle avait pensé qu'une fois arrivée, elle pourrait, non pas oublier, mais mettre de côté, pour quelques heures. Une au moins.

Et c'est ainsi qu'en un objet et une phrase somme toute anodine, ce fol espoir lui explosa à la figure.

En contrepartie, la chanson de la boite à musique tomba à point nommé, détournant pour un temps l'attention de la gitane, ce qui laissait le temps à Sacha d'encaisser et de recomposer son masque.


Etrange oui... finit-elle par répondre une fois la musique terminée Quant à ce que je vous ai confié, je veux bien, si tu l'as ici.

Porter sa croix donc, puisqu'il le fallait.

Comme aimanté, le regard de la jeune femme se posa de nouveau sur le dragon. La blessure était trop récente et le parallèle trop proche pour qu'elle puisse l'esquiver plus longtemps.
C'était comme ça qu'elle le voyait. Un dragon, redoutable cracheur de feu et de flammes, sous un monceau d'écailles, capable de voler... mais noyé dans son bocal. Peut-être qu'elle voyait mal. Peut-être qu'elle se plantait sur toute la ligne. Peut-être qu'il l'aimait son bocal. Ou peut-être qu'elle n'était pas à la hauteur tout simplement. Ce ne serait pas la première fois.

Indiquant la conserve d'un signe de tête à son interlocutrice, elle demanda :


Tu crois qu'il peut être bien la dedans... malgré tout ?
Paimbohe
Citation:
Très jolie la chanson, Paim ... tu l'as faites écouter dans tout les monastères que tu as visité ?!


Si fait, Zézé ! Même que nombreux sont ceux qui voulurent en faire un chant sacré ! Mais les autorités religieuses n'en ont voulu que traduite en latin. Ceci donna un titre du genre : «  De profundis, Morpionibus ».
J'ose croire qu'ils en ont gardé le sens des paroles.


Puis se tournant vers Sacha, la dernière visiteuse entrée dans le lieux de culture.

Tiens, en avant première ! Regarde moi çà !


Mais où c'est-y qu'ils sont passés ? S'était demandé, toute la matinée, le gros bonhomme.

Des heures durant, il avait retourné le contenu de la charrette rouge pour les retrouver ! Enfin, Ô joie ! Il avait remis la main dessus.
Faut dire que depuis le temps qu'il avait récupéré cet objet, plus d'un pont s'était écroulé à force que l'eau leur passe dessous, et parfois dessus lors de forte crues. Et, dans ce bric à brac qui n'avait rien à envier à celui de la carriole magique de ses gitans d'amis, pas facile de retrouver un bout de ferraille rouillé par le temps et le jus de poisson.

Le revers de la chemise suffit à redonner un semblant de clinquant à l'ustensile et Paimbohé afficha une note explicative avant de mettre à la vue, la fameuse paire de ciseaux.



Et de donner l'explication:

Ce sont des ciseaux à escoucougner les cigales dict aussi, outil à zlatanner.
Fort probablement d'origine viking.
La Légende raconte que le Roi viking : Cétoikétenthor, las d'entendre les cigales le réveiller dès le printemps polaire encouragea la castration physique des insectes en promettant la main de sa fille à celui qui lui ramènerait le plus d'attribut cigalien.
La méthode dût être efficace car on n'entend plus guère le tsitsitsi stressant au nord de la Loire.


Et c'est encore une trouvaille extraordinaire qui allait prendre place sur les étagères !
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Cali
- Guapa vu que tu es là tu vas me remplacer un moment pendant que je m’occupe de notre visiteur, vieni con mé !!

La guapa c'était elle, Cali. C'est comme ça qu'il l'appelait, entre autres. Et elle appelait Sandino, guapo. D'ailleurs il n'y a que lui qu'elle appelait ainsi.
Il lui est était arrivé de lancer des " Bello" occasionnels, mais un seul " guapo" et c'était à son beau-frère.
Parfois c'est Sandinausore qu'elle lui lançait tellement il avait l'air d'être recouvert de la poussière du temps qu'il secouait adroitement en racontant les pays qu'ils avaient traversé avec Zézé.
Cali se demandait parfois s'il n'avait pas eu plusieurs vies, comme les chats.
Sa petite participation au cabinet des curiosités avait l'air de lui plaire.
" Vieni con mé" qu'il lui disait.


- Si si , je viens!

Curieuse, le nez rehaussé en l'air, la jeune femme le regarda déballer d'une malle en osier encore d'autres curiosités. D'abord un foetus de dragon que Cali regarda avec les yeux écarquillés, grimaçant à l'idée de boire une gorgée du jus de chaussettes dans lequel il baignait rien que pour gagner l'immortalité. Pour ceux qui auraient survécus à cette affreux breuvage!
Et après il sortit une ratapenade dont le nom faisait penser à une spécialité gustative du Sud mais qui avait l'allure d'une chauve souris du Nord.
Visiblement la chose suivante ravit tellement Sandino qu'il l'embrassa. Enfin, pas elle Cali, mais l'autre poire baignant dans sa gnôle.

- Bon allez tu la rangeras aussi, mais assez haut pour que personne ne s’en empare, la savoir à la portée du premier poivrot venu me glace le sang.

Ce que son beau-frère venait de lui expliquer sur l'histoire de la poire du sir William était très édifiant mais son surnom la laissa perplexe et pendant que Sandino rejoignait le visiteur borgne, Cali ne cessait de se répéter en grimpant à l'escabeau pour placer en hauteur la précieuse carafe.
- Chekspiiire, j'iiiinspire...chekspiiiire.... ah! J'arrête de le dire, j'arrive plus à respirer normalement. Foutu nom.

La brune plaça ensuite le bocal du dragon mort né à portée de vue en le tenant à bout de bras, des fois que par inadvertance quelques gouttes s'en échappent et lui tombent dessus, l'envoyant dans les langes comme pour une cure de jouvence trop poussée. Avec ces diableries on ne savait jamais.
Un peu plus loin elle casa sur une étagère, la ratapenade en transe dans son bain d'eau de Lourdes. A la voir elle comprenait bien que Zézé n'ait pas voulu en manger. Mais qu'il avait de drôles d'idées parfois Sandino!

Pendant que sa soeur continuait à déposer d'autres objets étranges, Sacha la discrète fit son apparition. Elle aussi avait quelque chose d’un chat, les yeux à se balancer dans tous les coins, la démarche silencieuse sur le coussinet de ses pattes, marquant à chaque pas le territoire inconnu avec méfiance.
Cali sourit en la voyant et attendit qu’elle fasse le premier pas. Comme les chats quoi!
Et pendant ce temps, Paim leur fit entendre un chant de moines bien gais lurons sortant d’une boiboite à musique. Ce qui fit pouffer la Thouarsaise qui imagina aussitôt ses nonnes chantant comme ça en agitant leurs gambettes sous leurs tenues austères.

Quand Sandino les présenta au visiteur n’a qu’un oeil mais le bon apparemment, Cali le salua en levant la main.
Intriguée par l'objet que Pambohe était en train de placer, elle en écouta l'utilisation.


Ce sont des ciseaux à escoucougner les cigales dict aussi, outil à zlatanner.
Fort probablement d'origine viking.


- Ahem. Je me demande si ça marche aussi pour l'homme.
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Sandino
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…A l’imaginarium, si l’on ne peut parler d’activité fébrile, on peut affirmer dues aux arrivées de Cali, Sacha et du borgne taiseux, que l’ambiance a monté d’un cran.

Les étagères se remplissent petit à petit, y voisinent l’étrange et l’inattendu, les œuvres de la nature et des créations humaines, des vestiges du passé et des témoins du présent.

S’adaptant au rythme du visiteur qui manifeste des absences répétées, Sandino, sans trop s’éloigner pour ne pas manquer les propos laconiques de celui qu’il a décidé de baptiser Odin, déballe ce qu’il trouve à sa portée.

A Sacha, qui discrète a fait son entrée sans qu’il l’ait remarqué, occupé qu’il était par son visiteur, le bohémien fait un signe de loin en joignant ses mains ouvertes devant son torse, témoignage à la fois d’affection et de gratitude chez lui. Puis, l’oreille tendue écoute Paim qui explique l’usage d’un objet qu’il est allé chercher dans le fouillis du fond de sa charrette rouge.

Un œil sur ses familiers, l’autre sur le visiteur, Sandino écoute les commentaires que suscitent le nouvel objet en souriant, se frotte les yeux après pareille gymnastique oculaire et se concentre sur l’objet qu’il a en main depuis un bon moment, objet qu’il s’apprêtait à remettre dans la besace d’où il l’avait tiré un moment avant.



C’est un plateau à décorations animales que l’on vend aux visiteurs à Venise qu’il observe et met de coté, un souvenir populaire produit dans la lagune qui connaît un franc succès.

Maintenant penché sur une caisse, il en extrait un poisson sec et son support en bois, sur lequel on peut lire écrit sur un bout de parchemin collé sur la tranche, le nom savant et le nom commun de l’animal.



Puis c’est un livre avec son marque page en peau de rat avec tête et queue qu’il tire de la besace et installe sur l’étagère, veillant à ne pas oublier de poser à coté du livre qu’il a recouvert de la dépouille, le squelette du crâne de l’animal.


Miana
Depuis le temps que la rousse voulait visiter l'Imaginarium dont ses amis et son Paim lui avaient parlé, elle décida ce jour là de laisser la vaisselle, la lessive, le coupe de bois, le dîner, le bain des jumeaux, enfin tout ce que fait une femme quoi, , farfouilla dans un vieux coffre où elle entassait pêle mêle toutes sortes d'objets et en choisit deux qu'elle glissa dans sa besace puis attrapa ses deux rejetons par la main et partit d'un pas alerte.

Tout en chantonnant et tirant doucement ses enfants qui grognaient car ils auraient certainement préféré gambader par ci par là de leurs pas encore incertains au lieu de la suivre, elle arriva devant l'étrange bâtiment.


Elle poussa la porte du pied, ses mains étant occupées et alla hurler un bonjour tonitruant comme à son habitude, mais l'atmosphère particulière de la pièce lui cloua le bec. Et pourtant, il lui en fallait pour lui clouer le bec.

Et c'est dans un petit souffle qu'elle dit

Ohééé y'a du monde ici ??

Puis elle reconnut la voix de Sandino, Zézé, Sacha, Cali et une autre voix qu'elle ne connaissait pas. Et enfin la grosse voix de son Paim qui à son habitude donnait de claires explications sur un objet incongru.

Elle rejoignit ce petit monde et en profita pour embrasser son époux et lui laisser avec soulagement les petits pour pouvoir profiter de tout ce qui s'étalait sous ses yeux.

Elle parcourut les étagères, les yeux grands ouverts étonnés.


Mais on s'croirait dans une caverne au trésor !! V'savez celle d'Ala Bibi ou un truc comme ça ? Tous ces objets sont... comment dire... v'nus d'une aut'planète ?

J'ai apporté deux p'tits objets à rajouter sur les étagères. Z'étaient enfouis au fond d'mon coffre.


Elle les sortit aussitôt de sa besace et les posa sur la table. Sandino et Zézé les placeraient où ils voudraient.


Alors v'là l'premier




ça c't'un Bézoar. C't'une guérisseuse qui m'l'a donné. Elle m'a expliqué qu'c'ette espèce de boule vient d'la digestion des chèvres, des vaches, des ch'vaux. C't'un mélange de c'qu'ils mangent et d'poils. Bon j'sais pas comment elle récupère les Bézoars mais en tout cas elle le met en poudre et elle s'en sert en cas d'poison ou d'piqûre d'vipère et aut'chose mais j'm'en rappelle plus. Paraît même que nous on en a dans l'ventre qu'elle m'a dit mais les nôtres sont tous mous.


Bon et v'là l'deuxième



Et là j'sais pas comment on s'en sert. Jamais compris moi ! J'ai essayé mais j'renverse tout à côté ou alors j'me brûle les mains.
S'ra mieux ici c't'ustensile, trop dangereux?

Feront bien sur l'étagère non ??

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Zeze5
Après avoir rendu à Sacha l'objet confié quelques temps plus tôt, Zézé va accueillir Miana. Devant les objets qu'elle apporte, la gitane reste perplexe. Le premier, une boule qui ressemblait plus à un boulet de canon que le résultat d'un mélange alimentaire avec des poils.

- Moi non plus Mia, je ne veux pas savoir comment on récupère ce truc, quant à cette cruche ... hum ! c'est vrai que c'est étrange, en tout cas ils ont tout à fais leur place ici !!

Les yeux des visiteurs passaient d'un objet à l'autre et les mimiques qu'ils faisaient en les observant prouvaient que l'idée de Sandino d'ouvrir l’imaginarium était vraiment une idée lumineuse, comme lui seul pouvait en avoir. En plus de la découverte ça permettait de faire de la place dans la carriole, ce qui n'était pas pour déplaire à la gitane.

Sous une pile de livres anciens, Zézé dévoile une étrange chose, le dépose à un emplacement encore libre. Dessous elle y met un bout de parchemin.

- Cette tête a été découverte dans une grotte d'Egypte, mais personne n'a su dire à qui elle était, surement à un homme dont la femme avait de nombreux amants !!



" Crâne sans non"
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--Salvador.


Dans les rues de Poitiers, beaucoup se sont retournés sur le passage d’un homme peu ordinaire qui arbore de longues et fines moustaches recourbées que l’on n’a pas l’habitude de voir. Hormis cet attribut peu banal, tout dans l’attitude de l’homme semble étrange, sous le masque du sérieux il se comporte parfois de manière curieuse. Au coin d’une rue il lui arrive de se planter et de rester un bon moment à observer la perspective des maisons, celle que font les venelles et les rues plus larges, celle des corps d’églises aux pieds desquelles il se colle pour avoir la vision qu’il souhaite.

Ses haltes souvent ponctuées d’un rire bref il repart aussi sec d’un pas martial, une main sur le pommeau de sa fine épée de Tolède, l’autre occupée à lisser les deux cotés de sa moustache.

Si sa déambulation semble indiquer qu’il est perdu, il n’en est rien, ses pas l’amènent là où il veut aller, si l’homme paraît erratique, sa volonté commande et qu’importe les crochets il finit par arriver.

Devant la porte du lieu dont il a entendu parler, il n’hésite pas et pousse la porte qui arrivée au milieu de sa course heurte un carillon. Son entrée en musique fait se tourner vers lui deux femmes qui discutent, une rousse et une brune que le moustachu reconnaît avec certitude comme étant celle dont il a fait le portrait il y a peu.

La porte refermée derrière lui, il se dirige vers la femme du tableau qui le regarde fixement, quand, dans un coin de la pièce il voit Cali, celle là même qui lui a commandé le tableau. Ainsi il a les deux sœurs réunis devant lui. Souriant à cette augure il se présente.

- buenas tardes señoras, je suis Salvador de Valverde, le peintre, celui qui a fait votre portrait à Thouars señora Zézé, je suis enchanté de vous rencontrer c’est inespéré, permettez que j’aille saluer votre sœur avant de revenir.

Encourager de la main par la gitane il se dirige vers Cali tout en l’appelant.

- buenas tardes señora Cali !!

.
Sacha
La question resterait donc en suspens, comme tant d'autres. Attendait-elle vraiment une réponse de toutes façons ? La gitane aurait répondu que oui, Sacha serait sans doute restée sceptique, Zeze aurait dit que non, la jeune femme n'était de toutes façons pas en mesure de le faire sortir du bocal son dragon. Et c'était surement ça qui l'ennuyait le plus d'ailleurs.

Au prix d'un coup de pied mental à l'arrière train, la brune finit par s'arracher à sa contemplation de la conserve. Le temps de reprendre un peu d'air et de répondre au salue de Sandino d'un signe de tête. Le temps à sa compagne de ramener l'objet confié avant de repartir à son déballage.

Il était certain qu'en comparaison de tous ceux qui trônaient sur les étagères autour d'eux, ce que Sacha tenait maintenant dans sa main et couvait du regard n'avait rien de bien extraordinaire, ni même d'insolite ou de drôle. Simple petite figurine en bois. Un jouet d'enfant. Mais ô combien précieux.

Et douloureux.

Au prix d'un certain nombre de nouveaux coups de pieds mentaux, la briançonnaise releva le nez de son trésor et tâcha de suivre les conversations environnantes, ou du moins d'avoir l'air d'y prêter une attention convaincante et un intérêt poli. La main serrée autour de la figurine à s'en faire blanchir les jointures, le regard suivait les nouvelles trouvailles, la tête hochait pour signifier qu'elle suivait les explications dont à la vérité elle n'entendait rien, occupée qu'elle était à calculer le temps qu'il lui faudrait rester encore sans que cela provoque de remous. Trop de vie ici, ça allait finir par la tuer.
Sandino
.
…Certainement fatigué par le tourbillon de ce qu’il a vu, le visiteur s’est assoupi sur un banc à l’invitation de Sandino, qui ayant remarqué la baisse d’attention d’Odin lui avait conseillé de se reposer de ses émotions, lui promettant de le réveiller le moment venu.

L’homme désormais endormi, le bohémien ; qui a remarqué le moustachu en conversation avec Cali, et dont il a compris à la description qu’elle leur en a fait plus tôt que c’est là le peintre qui a laissé deux œuvres magnifiques à Thouars ; s’est approché de sa compagne à qui il explique la situation.


- le borgne roupille, et s’il ne dort que d’un œil c’est le bon.

Puis sans même le désigner, il lui dit.

- c’est bien notre peintre qui est là-bas avec ta sœur non ?

Zézé le lui confirmant d’un signe de tête, il lui fait part de son idée.

- cariña, credi ché si tu le lui demandais il nous peindrait une fresque ici ?

.
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