Sandino
...Impatient de retrouver Salvador qui a été averti de leur arrivée, Sandino a quitté Dampierre au petit matin.
Ravi de constater que son ami a mis à profit son apprentissage de tailleur de pierre en sculptant un bout de la ruelle menant à l'Imaginarium, il encourage sa mule à se presser sur les dernières toises qui le sépare de l'entrée du cabinet de curiosités.
Sa mule rapidement attachée à l'anneau fixé au mur jouxtant la grosse porte cloutée, le bohémien rentre en trombe et se précipite vers le peintre, lequel à juste le temps de se lever pour le recevoir dans ses bras et lui donner l'accolade rituelle, tapes sonores dans le dos accompagnées du " Qué tal hombre !!" de rigueur.
Les salutations chaleureuses des deux hommes ne sont pas feintes et sans plus attendre, Salvador entraine le bohémien devant le tableau que Cali et lui ont réalisé. Promesse faite à Sandino avant que le clan ne parte il y a de cela des mois et qu'il est fier d'avoir tenue.
- ostia !! . S'écrit le bohémien à la vue de l'oeuvre.
La réaction de Sandino fait rire l'espagnol qui l'invite à s'approcher.
A quelques distances du tableau il sarrête et lui précise la forme et le fond. Commentaires et échanges qui vont durer, ponctués du rire des deux hommes, lesquels se retrouvent après cette longue conversation assis de part et d'autre de la grande table encombrée.
Revigorés par la boisson et le jambon de Bayonne que Sandino a ramené à l'espagnol, les deux hommes continuent à discuter de ce qui a fait leurs existences durant l'absence des Romané Chavé.
Des deux c'est le bohémien qui a le plus à dire. Les mois de mer et ses péripéties, les pays visités, la Catalogne patrie du peintre où ils ont passé le solstice, les merveilles antiques entrevues.
Pour s'aider il a déroulé une carte destinée à orner un coin de l'Imaginarium, carte qu'il a avec lui, le reste des pièces promises au cabinet de curiosités se trouvant encore dans les cales du bateau amarré à La Rochelle.
Plus bavard qu'un couple de pie, le bohémien raconte par le menu, de la construction du bateau, en passant par le passage du détroit de Messine, l'arrivée brutale dans le port d'Alexandria suivie de la disparition du capitaine et son retour inespéré, la Catalogne, le passage des colonnes d'Hercule, le Portugal et enfin la guerre à laquelle il a participé comme soldat dans l'armée loyaliste du Béarn alliée des rangs royalistes commandés par Oane.
Rangs Béarnais au sein desquels combattaient sa fille d'adoption et ses amis. Fille qui au pied levé, pour remplacer Paimbohé souffrant, a pris la barre du Romané Chavé pour les mener au plus vite à la Rochelle mais qui hélas a du vite les quitter pour rentrer en Armagnac.
Ravi de constater que son ami a mis à profit son apprentissage de tailleur de pierre en sculptant un bout de la ruelle menant à l'Imaginarium, il encourage sa mule à se presser sur les dernières toises qui le sépare de l'entrée du cabinet de curiosités.
Sa mule rapidement attachée à l'anneau fixé au mur jouxtant la grosse porte cloutée, le bohémien rentre en trombe et se précipite vers le peintre, lequel à juste le temps de se lever pour le recevoir dans ses bras et lui donner l'accolade rituelle, tapes sonores dans le dos accompagnées du " Qué tal hombre !!" de rigueur.
Les salutations chaleureuses des deux hommes ne sont pas feintes et sans plus attendre, Salvador entraine le bohémien devant le tableau que Cali et lui ont réalisé. Promesse faite à Sandino avant que le clan ne parte il y a de cela des mois et qu'il est fier d'avoir tenue.
- ostia !! . S'écrit le bohémien à la vue de l'oeuvre.
La réaction de Sandino fait rire l'espagnol qui l'invite à s'approcher.
A quelques distances du tableau il sarrête et lui précise la forme et le fond. Commentaires et échanges qui vont durer, ponctués du rire des deux hommes, lesquels se retrouvent après cette longue conversation assis de part et d'autre de la grande table encombrée.
Revigorés par la boisson et le jambon de Bayonne que Sandino a ramené à l'espagnol, les deux hommes continuent à discuter de ce qui a fait leurs existences durant l'absence des Romané Chavé.
Des deux c'est le bohémien qui a le plus à dire. Les mois de mer et ses péripéties, les pays visités, la Catalogne patrie du peintre où ils ont passé le solstice, les merveilles antiques entrevues.
Pour s'aider il a déroulé une carte destinée à orner un coin de l'Imaginarium, carte qu'il a avec lui, le reste des pièces promises au cabinet de curiosités se trouvant encore dans les cales du bateau amarré à La Rochelle.
Plus bavard qu'un couple de pie, le bohémien raconte par le menu, de la construction du bateau, en passant par le passage du détroit de Messine, l'arrivée brutale dans le port d'Alexandria suivie de la disparition du capitaine et son retour inespéré, la Catalogne, le passage des colonnes d'Hercule, le Portugal et enfin la guerre à laquelle il a participé comme soldat dans l'armée loyaliste du Béarn alliée des rangs royalistes commandés par Oane.
Rangs Béarnais au sein desquels combattaient sa fille d'adoption et ses amis. Fille qui au pied levé, pour remplacer Paimbohé souffrant, a pris la barre du Romané Chavé pour les mener au plus vite à la Rochelle mais qui hélas a du vite les quitter pour rentrer en Armagnac.