Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 11, 12, 13   >   >>

Aphrodite Acte 2 réouverture: Willkommen, Bienvenue, Welkom!

Cassandre_
[De la porte au Grand Salon avec Edouard et Gysèle]


Ce qu'il y avait de bien avec Edouard c'est qu'il ne se vexait pas - à priori - pour un rien. Cassie se remémora un instant leur rencontre au Mans, à la façon dont les espiègleries fusaient. La Blondinette se souvint aussi de cette fragilité qu'elle avait ressentie chez lui et ses pupilles le détaillèrent un instant, comme pour sonder si cela était toujours le cas. Mais elle fut bien vite déconcentrée par les paroles masculines qui la firent rire.

J'ai haste de vous voir pousser la chansonnette !

Puis avec une moue de fausse coupable, poussant le vice jusqu'à lisser nerveusement un pli de sa robe en soie damassée rouge, bordée d'or.

Que voulez-vous, il faut croire qu'abuser honteusement de vostre costé chevaleresque m'amuse. J'ose d’ailleurs espérer qu'ouverte ou non, vostre humeur n'aurait pas l'indélicatesse de me laisser dans l'embarras d'un méfait non achevé. Mesme si c'est bizarre de me dire que vostre humeur est... ouverte.


L'Orléano-Mainoise pouffa de plus bel avant de reprendre son sérieux pour saluer respectueusement Lucas, quitte à paraître un chouia coincée.

Merci pour vostre accueil.

Elle replaça une mèche rebelle derrière son oreille, puis enroula soigneusement son bras autour de celui du Prime Huissier.


Avec joie, après tout je suis vostre invitée clandestine.

Une façon simple de lui faire comprendre, qu'il pourrait la larguer telle une vieille paire de chausses pour trouver meilleure compagnie quand cela lui chanterait. Cela allait peut-être arriver plus vite que pensé, la dénommée Gygy s'approchant d'eux, le grand salon à peine découvert. La jeune noble l'accueilli chaleureusement.

Enchantée, je suis Cassie.


Et ce serait tout pour l'instant. Puisque pour ne pas s'imposer outre mesure, la blonde se contenta de jeter un petit coup d'oeil discret au brun, lui laissant ainsi le loisir de choisir la suite.

_________________
Bakhtan
[Dans le bureau de l'Aphrodite.]

Si il est une pièce de l'ancienne maison de passes qui est quasiment restée intacte, c'est sans nul doute le bureau. Tapisseries et fauteuils ont bien entendu été remis au goût du jour, mais le mobilier dans son ensemble est demeuré le même.

Si Justin a confié énormément de tâches à Flavien, il s'est mis un point d'honneur à remettre de l'ordre dans les notes de l'ancien propriétaire. Il a classé sans trop s'y attarder les livres des comptes, à ensuite lu en diagonale quelques vieux dossiers qu'ils vaudraient mieux éviter de voir tomber entre de mauvaises mains.

Dans cette mine d'informations sur les clients de l'établissement, il est tombé sur sa propre fiche, il était en effet par le passé venu à l'Aphrodite, si on lui avait dit à cette époque qu'il en serait un jour devenu le propriétaire. Il ne l'aurai plus que probablement pas cru.

Quand dans son rangement, il était tombé sur sa fiche, il l'avait classé sans même la lire comme si ils ne voulaient pas déranger des fantômes de son passé.

En ce jour d'ouverture, seul, pimpant dans ses nouveaux atours, il se dirige vers le feuillet soigneusement rangé et le lit non sans sourire.

En plus du sien, deux noms sont annotés, le premier est mort depuis un moment, la seconde, il se demande ce qu'elle a bien pu devenir, la Hache, tout un poème à elle seule. C'était son idée que de l'amener ici, et qu'avait elle en tête, il ne l'a jamais véritablement appris...

Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, ils avaient plein de projets en tête, tous un peu plus fou les uns que les autres! Que la vie est étrange parfois, il se souvient de son quotidien de l'époque, ils étaient toujours sur les routes, souvent sans le sous, et quand ils en avaient, ils ne les gardaient jamais longtemps en poche, ils faisaient la fortune des taverniers. Puis il s'est mis en tête de devenir quelqu'un, de faire de la politique. On perd de vues les gens, on en rencontre d'autre et on finit par se marier.

Il en est là dans ses réflexions quand il se dit qu'il est grand temps d'aller rejoindre sa futur épouse. Il la sait dans une des chambres voisines au bureau. Il regarde une dernière fois le bureau, et se dit qu'un autre après lui viendra s'assoir là, arrivera t'il seulement à mettre son empreinte à l'endroit et faire oublier son prédécesseur. Il hausse les épaules car à vrai dire, il n'en a cure, il attrape un petit écrin et va à sa rencontre.


[Dans les coulisses avec Axelle]

Il frappe et rentre dans la chambre, si elle était en train de se préparer, il n'y a pas pensé une seule seconde. Il a décidé qu'il était temps qu'ils fassent leurs entrées et quand Justin décide de quelque chose, il est difficile de le faire dévier de ses plans.

Votre Grâce d'Aunou le Faucon, je pense que nous sommes attendu.

Elle n'est pas encore son épouse, il le sait, mais pourquoi pas commencé dés à présent à s'habituer au titre qu'ils partageront.

Si nous étions un couple tout ce qu'il y a de plus conventionnel, je devrais me mettre un genoux au sol et te dire belle Axelle, que je tiens de ma mère une babiole que je suis heureux de t'offrir.

Mais nous ne sommes pas un couple tout ce qu'il y a de plus banal, puis ma mère n'est pas du genre à se défaire de ses babioles. J'ai cru comprendre que le rouge était ta couleur, alors j'ai cherché partout après des camélias, et j'ai fini par en trouver un.


Il lui tend la petite boîte de la broche qu'il a fait faire spécialement pour elle, avise sa tenue et se dit que pour le coup, il aurait peut-être du lui offrir autre chose. Au pire, elle portera cette broche une autre fois et si elle ne lui plait pas, elle en fera de toute façon ce qu'elle veut.

Si vous êtes prête, à moins d'une petite hésitation, car il est encore temps de nous rétracter, nous faisons ce soir notre entrée officielle.

De lui tendre le bras...
_________________
Elysandre
[Dans le grand salon]

Debout, ses noisettes arpentant l'endroit pour en orner les moindres détails, la jeune femme ne faisait presque plus attention qu'elle se trouvait isolée à une réception. Aussi, fussent-elle les arrivées de nouveaux convives qui la ramenèrent à la réalité. Les mains jointes, son regard observait les allées et venues et son esprit tentait de retenir les noms annoncés dans l'espoir de ne pas faire d'erreur si l'un ou l'une des convives viendrait à sa rencontre. C'est donc sans mal qu'elle réussit à reconnaître le Dauphin de France pour qui elle avait eu l'honneur de coudre et ce, depuis quelques temps déjà. Malheureusement, aucun signe d'autres visages connus. Il faut dire que la soirée venant tout juste de débuter, il était certain que d'autres feraient leur entrée et sans doute, serait-ce des personnes qu'elle connaîtrait. Après tout, elle était également ici pour faire de nouvelles connaissances.

De son poste d'observation, la jeune femme ne put s'empêcher de constater qu'en dehors des personnes habituées des lieux, qu'elle avait reconnu par leur accueil, chaque convive s'était présenté accompagné. Aurait-elle fallu qu'elle demande à Glorim de venir avec elle ? Nul doute qu'il aurait accepté, ne serait-ce que pour vérifier si personne n'osait l'importuner. A l'idée de le voir marmonner et sans doute lui faire quelques scènes de jalousie, un sourire se dessina sur son visage.

Mais sa rêverie ne fut que de courte durée car un homme vint à sa rencontre, pour lui proposer de l'aide. Légèrement honteuse de se montrer si discrète dans pareil endroit, la Renarde se présenta alors :


Bonjour. Pardonnez moi, je manque à tous mes devoirs... Je me nomme Elysandre. Je suis couturière à l'Atelier des Doigts d'Or et sa Grâce a convié l'Atelier à nous rendre à ces festivités.

Elle marqua une pause avant d'ajouter et de répondre à sa demande :

Je vous remercie de vous soucier de ma personne mais je n'ai besoin de rien pour l'instant. Je patiente attendant de faire de nouvelles connaissances. Je n'ai jamais été très à l'aise pour être franche, il va me falloir quelques minutes.

A cela, elle adressa un chaleureux sourire à l'homme qui lui faisait face, signe de reconnaissance et de remerciement.
Edouard_de_noireterr
[De la porte au salon, Cassandre et Gygy]

Le bâtard se tourna vers Cassandre et prit un moment pour la détailler sans vergogne. La robe était belle, et le minaudage de la blonde n'était pas pour lui déplaire non plus. Il sourit et s'inclina bien bas, et se releva ponctuant son geste d'un clin d’œil.

Et bien soit Ma Mie, faîtes moi boire plus que de raison, et vous m'entendrez chanter. Mais attention ! J'espère que vous vous souviendrez alors que je vous avais prévenu que le résultat ne serait pas à la hauteur de vos espérances. Sauf si ces dernières sont basses!

Nouveau sourire sincère. Finalement, il était parti pour chercher la bagarre et l'ivresse, pour oublier et noyer un peu son chagrin immense, mais bon. La soirée s'annonçait finalement mieux : une jeune fille plutôt jolie, très amusante. Que demander de mieux me direz-vous ?

Diable, comme vous avez raison cependant ! Quand on a la chance comme vous de pouvoir profiter d'un chevalier si preux, si... Galant, et si peu vantard ! Mais il faut sauter sur l'occasion non ? D'autant plus quand il est aussi beau et bien habillé. Et surtout, pour finir, quand son humeur est ouverte. Bien que cela ne veuille rien dire.

Petit moment de stress au moment où il tend le bras, c'est le moment où tu te dis, vais-je me prendre le râteau du siècle, celui de la décennie, de la journée? Bon, non. Bonne nouvelle du coup. Et puis une Rousse plutôt pas piquée des hannetons se ramène et propose aux deux amis de se rendre agréable. Ce qui, convenez en est agréable. Avec un sourire, il se tourna vers Cassandre et ajouta :

Enchanté, je suis Ed. Et pour m'être agréable, je vous demanderais si vous aviez deux verres de vins pour ma captive et moi-même. Il ne faut pas encore le révéler, mais il se pourrait que d'ici la fin de la soirée j'enlève cette jeune personne ci présente à mon bras. Je compte sur vous pour la confidence non?

Manière de dire que lui, il n'avait pas encore envie de changer de paires de chausses, et que cette petite blonde lui convenait fort bien. Il intercepta le coup d’œil discret, et en profita pour lui adresser un sourire en coin.

Evidemment « Cassie » Je ne fais que vous donner la monnaie de votre pièce, la dernière fois que nous nous vîmes, je crois que vous aviez été un peu... Taquine non ?
Après un petit silence, et une moue sévère il précisa :

Sachez que j'aime cela.
_________________
Calico
[Au bras de Julien accompagnée aussi de sa Suzeraine Ishtara de l'autre bras]

Axelle avait envoyé une invitation à la Sauterelle. Cette dernière n'était pas en extase car elle fuyait les mondanités mais malgré tout, contente d'être sur une liste. En général, elle était souvent dans la liste des personnes à éviter, surtout quand elle n'aimait pas les gens.

Habillée en femme, pour une fois...Calico se demandait où elle était invitée? Un truc genre salon de thé ? ou peut être un défilé de robes? Un endroit "m'as tu vu" où tout Paris se presse pour se montrer?
Avec Ishtara, elle rejoignit Julien pour ce rendez vous.


Mes Dames, vous êtes superbes, je vous promets que vous ferez sensation….vous me gâtez !

Merci Julien, profite de ma tenue. En général vers minuit je me transforme en porcasse, je pète et je bave partout. Ma marraine la fée n'est pas douée.

Elle voulait mettre un peu d'ambiance car Julien n'avait pas l'air tout feu tout flamme, ce qui ne rassura pas le Chevalier.

C'est quoi la dedans? On va voir une comédie? Un cirque? Un défilé?

Le jeu des questions pour un morpion commençait. La brunette se demandait pourquoi venir de si loin, ça devait être une réouverture exceptionnelle, de quoi d'ailleurs? La pauvre et naïve Calico, n'avait jamais entendu parlé de l'Aphrodite, et n'avait pas la moindre d'idée de l'ancienne échoppe d'une maison close.

En entrant, elle huma l'air et retroussa son nez.


Ca sent pas le cul?

Si certaines princesses avaient eu la grâce en cadeau, Calico, elle, avait eu la classe incarnée.
_________________
Loyse.
[Comté de Meulan j'y vais ou j'y vais pas ...]

La brunette se regardait dans le miroir. L'invitation avait été lancée et la jeune fille avait hésité puis accepté pensant être accompagnée.
Point d'homme pour lui tenir le bras mais la Cetzes ne se sentait pas en peine.
Néanmoins le regard fixe sur son image reflétée, elle n'arrivait pas à passer le pas. On lui avait parlé de l'endroit, on avait voulu la dissuader mais ses yeux s'étaient baissés plusieurs fois sur le petit bijou en argent accroché à son poignet. Celui qui savait lui rappeler que pour entrer dans ce monde il fallait savoir forcer les portes.
Ce soir de taverne elle ne l'oubliera jamais, bousculée par la manouche qui avait réussi à lui ouvrir les yeux, mais chassez le naturel et il revient au galop et de temps à autres la jeune fille se repliait sur elle même loin du monde et des regards.

Ce jour là ne serait pas un de ceux où elle allait se cacher mais son allure n'était plus du tout celle de l'écuyer bouffé par sa timidité et son côté sauvage ressurgissait à peine : Une robe, quelques bijoux, et ses longs cheveux noirs tombant en cascade sur ses épaules.

Un soupir et elle appela le valet qui avait fait préparer son déplacement.

A l'Aphrodite je vous prie
L'Aphrodite, Comtesse, vous êtes sure ?

Ses yeux se posèrent sur lui, le regard déterminé.

A l'Aphrodite ...




[A destination ...]

La brunette entra dans l'établissement et se présenta avant d'être annoncée dans le grand salon. Elle observa la pièce et les convives déjà présents. Bouillon était représenté et Loÿse s'avança vers eux voyant la Sauterelle en grande conversation avec la Blanche et Julien.


"Ca sent pas le cul?"


Un haussement de sourcil et un reniflement reflexe incontrôlé sans vraiment comprendre le sens de l'interrogation de Calico.
Ses émeraudes passaient de Julien à Tara puis Calico avant d'oser un ...


Je peux me joindre à vous ?
_________________
Ysaoth
[Précédemment, dans le petit salon d'un hôtel particulier à Paris]



Le courrier du jour. Il en avait déjà lu une partie, mais il restait le meilleur pour la fin. Il avait respiré le papier, l'encre, analysé le sceau, s'était remémoré quelques souvenirs, ce qui lui donnait l'air pensif devant le feu qui crépitait. Il caressait le papier, alors qu'il venir de prendre connaissance du message, en découvrant le grain de qualité. Rien n'était laissé au hasard. De mémoire deux de ses connaissances pouvaient être liées à l'Aphrodite. Le message venait donc assurément de l'une d'elle. Et vu où le courrier avait été apporté, une seule en était capable, notamment par l'opportunité qu'elle avait de côtoyer Ysa chaque jours dans le même Grand Office. Le goupil avait toutes les circonstances contre lui.

A demi allongée sur une méridienne, propice à l'alanguissement, la brune l'observait entre ses longs cils. Entre ses doigts était apparu un parchemin qu'il lui tendait.
Elle le prit de sa main fine sans poser de question. Le scel de cire écarlate était déjà brisé. Elle déplia le vélin et lu ce qui était une invitation.

Rien que l'entête au nom de "L'Aphrodite" était évocateur. Si elle n'avait jamais trainé ses jupons jusqu'à ce lieu, elle en connaissait la réputation pour le moins sulfureuse.
La lecture plus approfondie lui amena un sourire en coin sur ses lèvres. C'était bien écrit, avec intelligence, sans en dire trop peu pour piquer la curiosité mais point trop non plus pour laisser place à l'imagination aux termes bien choisis de "bain romains aux fragrances envoutantes", "chambres luxueuses" ou encore "satisfaire vos désirs".
Tout était réuni pour promettre une soirée pleine de surprises inattendues.

Elle se redressa, repliant ses jambes sous elle pour lui laisser de la place, réajustant la robe de chambre dont elle était simplement vêtue dans leur intimité.

Il ne prit pas la place qu’elle lui avait faite. Il attendait la question. Il savait qu'elle allait tomber. Les mains dans le dos, comme souvent, il aurait presque pu déployer les mots en même temps qu'elle.


Tu souhaites t'y rendre?

Avait-elle vraiment besoin de poser la question? Elle était déjà presque certaine de la réponse affirmative. Mais il est bien connu que les femmes prennent toujours des chemins détournés pour avoir réponse à la véritable question qui leur brûle les lèvres, sans avoir l'air de mettre leurs deux pieds dans le plat.
Leur couple était basé sur un principe fort simple. Leurs cœurs restaient fidèles mais ils étaient libre de partager leurs corps à la condition sine qua non de s'informer l'un l'autre de leurs petits écarts charnels. La véritable question sous-jacente était donc de déterminer s'il ne faisait que l'informer d'une envie ou s'il souhaitait qu'elle l'accompagne.

Il sourit et se tourna vers elle. Plutôt que de choisir le confort de la banquette, il se mis accroupie devant la brune, une main posée sur sa cuisse. Ce serait un bon moyen de débuter leur séjour hivernal dans la ville de Paris.


Oui je souhaite m'y rendre. Avec toi si tu en as envie, bien que je ne t'obliges en rien à ....


Vu le regard lancé, il était en train d'en dire beaucoup trop. Elle avait déjà pris la décision de l'accompagner. Il se pinça les lèvres et se tue, chose qu'il savait faire admirablement bien. Chose dont il avait besoin parfois, tant sa charge lui demandait d'être bavard, alors qu'il ne l'était pas par nature. Bien au contraire. Il se penche pour déposer un baiser sur le bout du nez d'Elie et se redresse, ajoutant.


Et maintenant, tu vas entrer dans cette phase propre à chaque Dame, ce moment frénétique, de création pure, ou vous vous mettez en quête de la robe la plus adaptée à la circonstance, à vos formes, pour flatter l’œil des pauvres créatures que nous sommes, nous les hommes.

Il se plaça de nouveau devant la cheminée, cette fois-ci dans le but de faire le tri dans la correspondance. Il analysa une seconde fois le courrier reçu et, en fonction de l’importance que cela revêtait, il jeta le papier dans le feu. Il regardait la matière se consumer transformant la vacuité de certains contenu en fumée.


[Dans le carrosse parcourant les rues de la capitale]

Les roues ferrées du carrosse avançaient à vive allure sur le pavé parisien. Elienore demeurait étrangement silencieuse depuis qu'ils avaient pris place sur la banquette capitonnée de velours. Certes le bruit de la course n'était pas favorable à la discussion mais ce n'était pas cela qui la maintenait dans la réserve. Elle était un brin tendue, ne sachant pas vers quelles aventures elle se laissait entrainer. La Duchesse avait l'habitude de parfaitement contrôler sa vie et en cet instant elle était pleinement consciente qu'elle n'avait pas toutes les cartes en mains. Autre chose la chiffonnait également. Elle tourna son visage vers son voisin, rejetant le capuchon de sa mante en un geste gracieux et plongeant ses prunelles de jade dans les onyx
Il ne savait pas trop comment interpréter le silence de sa compagne sur le moment. Le bruit des sabots et des rouées sur le pavé n’encourageait pas à la discussion et le parcours n’était pas non plus interminable. Peut-être un peu d’appréhension. Faut dire que cet andouille de Chancelier lui avait fait la blague comme quoi il était très possible que la petite réception se termine en orgie. Evidemment, il ne le pensait pas, mais il n’avait pu s’empêcher de lui faire la remarque, qui l’avait grandement amusée. Pendant qu’il se remémorait cela, il regardait les façades en pierre blanche défiler devant lui, allant au-devant d’une énième aventure, la dernière que son cher Renard lui proposait. Une de plus. Et d’après les informations qu’il en avait, il devrait normalement revoir Axelle. Il n’avait pas revu la manouche depuis une paye. Principalement depuis l’Anjou. Il fut sorti de ses pensées par la remarque soudaine de la brune installée à ses côtés. Il avait sa main dans la sienne.


Sais-tu qui sera présent?

La question n'était pas anodine. Elle n'avait pas envie de revivre le même état de malaise qu'au couronnement de Sa Majesté. Si elle avait battu en retraite ce jour-là, ne voulant pas imposer sa présence qui n'était pas souhaitée auprès de certaines personnes, elle n'avait ce jour aucune intention d'agir de la même façon. Cette fois elle serait préparée à toute éventualité et ferait face que ça plaise ou non.

Il réfléchit aux informations qu’il pouvait avoir avant de répondre

Et bien, je dirais Sabaude, car je suis assez convaincu que l’invitation vient de lui. Peut-être Axelle, l’épouse de l’ancien propriétaire, avec qui j’ai combattu en Anjou. Je me suis laissé dire dans les couloirs Parisien que la Dauphine sera là. Après…c’est un mystère.

Et ça l’était. Il se posait cependant une question. Le goupil avait-il été si culotté qu’il avait invité Cassandre dans cette joyeuse fête ? Il était bien capable de réunir le père et la fille dans un endroit tel que celui-ci. Et ce sans trembler des genoux.



[A l'entrée]

Sa main se posa sur celle tendue afin de l'aider à descendre le marchepied. Son regard parcouru la façade avant de se fixer sur la porte d'entrée. On y était. Son cœur manqua un battement et elle avala une grande goulée d'air frais. Elle pouvait encore tourner les talons mais la curiosité était bien plus forte que la crainte du monde inconnu derrière cette porte. La main masculine se posait déjà dans le creux de ses reins, l'invitant d'une petite pression à avancer.
Alors que le bâtiment se dessinait devant eux, des silhouettes s’engouffraient à l’intérieur. Il en reconnu quelques-unes.
Un pas puis l'autre et l'huis était franchie, aussitôt l'ambiance feutrée et élégante était de mise. Un parfum envoutant et apaisant s'empara d'elle et c'est toute crainte évaporée qu'elle se laissa guider.
Il lui présenta les visages qu’il reconnut…la plus grande partie d’ailleurs. Quelques efforts de mémoire pour remettre un nom sur certains mais dans l’ensemble, elle avait matière à savoir qui était qui et ce qu’il faisait ou d’à peu près d’où il arrivait. Il laissa son regard appuyé sur le Premier huissier qui, manifestement se sentait déjà d’humeur à devenir son beau-fils, et maudissait Sabaude d’avoir invité Cassie dans un tel lieu. Le Chancelier était, sans que ça n'y paraisse trop, un brin protectionniste avec son aînée.
Dans cette phase ou le père était obligé de lâcher la bride et de se faire une raison a ce que l'enfant grandisse. Mais normalement, le dit père n'a pas un ami farceur qui le met dans des situations lui permettant de constater que sa fille a effectivement grandit et que tous les mâles du Royaume la trouvent résolument canon. Il détourna l'attention de la scène, préférant la voir malgré tout sourire, et épingla une note dans son esprit consistant a ouvrir par le bas ventre le Grand audiencier pour que les porcs se nourrissent de ses entrailles. Un sourire s'étira sur ses lèvres à cette pensée. Il cherchait d'ailleurs du regard leurs hôtes, Sabaude et Axelle, ne serait ce que pour les remercier de l'invitation. Mais ils finiraient bien par poindre leur museau. Peut être auraient ils droit a un discours d'accueil, une explication au but de cette soirée, dans un cadre aussi atypique. Ysa imaginait déjà une de ces soirées ou un mort est découvert en cours de réception et le seul coupable ne peut être qu'un des invités ou des membres du personnel.. ou peut être plusieurs. Un gros bourgeois étouffé par une étoffe soyeuse, retrouvé la gueule cyanosée la bave aux lèvres, lardé d'une vingtaine de coup de couteaux... Sans s'en rendre compte, il avait un sourire qui s'étirait sur ses lèvres a cette idée, tout en constatant que l'établissement était frappé du bon goût, contrairement à ses idées..



rédigé à 4 mains avec JD Elienore

_________________
Lucas.

      — À l’entrée, avec « Elle », Julien, Calico, Loyse, Isaoth et Sabaude non loin de là —


A l’annonce de leurs personnes, le regard du parisien accompagna Édouard et Cassandre jusqu’à l’intérieur du grand salon. Ceux-ci furent accueillis par la galante flamboyante qui se proposa d’être leur guide pour ce début de soirée. Ayant compris sa méprise après une discrète vérification de la liste des invités, Lucas s’était amusé de voir comment le Prime Huissier avait su saisir la situation au bond pour passer son bras autour de celui de Cassandre. Nul doute qu’Édouard avait ce qui s’appelait le sens de la réparti et savait profiter des clins d’oeil du destin. Gygy serait peut-être disponible plus tôt qu’elle ne l’imaginait, ces deux-là semblant déjà être bien dans le ton de la soirée. Le galant se promit d’aller leur rendre visite avant la fin de la soirée.

L’arrivée de « Elle » fut saluée à son tour par le parisien d’un léger hochement de tête. L’idée germa dans sa tête de lui envoyer un clin d’oeil mais les bonnes manières que l’on attendait de lui ce soir-là ne permettaient pas ce genre de fantaisie. Il la suivit du regard jusqu’au moment où elle vint se poster près de lui, lui prenant alors la main pour la lui baiser comme les hommes de bonne compagnie se fendent avec les dames de qualité.


- Ravissante! Absolument charmante. Vous êtes un véritable plaisir pour l’oeil!

Alors que d’autres invités se présentaient déjà l’entrée de l’établissement parisien, il prit le bras de « elle » et lui murmura en inclinant légèrement la tête pour une meilleure discrétion.

- Je vous laisse vous proposer comme guide pour accompagner nos invités si ceux-ci le souhaitent.

Un valet en livrée vint discrètement délivrer un message au Dentraigues. Cela acquiesça avec la même sobriété et poursuivit son échange avec la galante.

- … À moins que vous ne vous rendiez aux jardins. On me dit qu’il y a une dame seule qui s’y promène. Peut-être pourriez-vous s’enquérir de ses désirs et la ramener dans le Grand-Salon? Lui trouver quelqu’un pour l’accompagner ce soir?

Il n’eut pas le temps de continuer plus longtemps la discussion qu’un groupe de personnes se présentèrent sur le pas de la grande porte.

- Soyez sieurs et dames, les bienvenus à l’Aphrodite, le parangon du bon gout et des plaisirs de la vie à Paris! Je me nomme Lucas Dentraigues. Pour vous servir… Enfin…quand bien même vous pourrez trouver moultes valets pour vous abreuvez des vins les plus délicieux et de quelques en-cas qui, nous l’espérons, raviront votre palais! Souhaitez-vous être annoncés? Ou préférez-vous le charme d’une entrée plus discrète? Nous avons prévu quelques activités qui, nous l’espérons, vous charmeront. Celles-ci ne devraient pas tarder à commencer.

Tout en parlant, il se courba devant ces nouveaux arrivants afin de les saluer comme le voulait l’étiquette. Il fit un signe au chambellan de s’enquérir de leur volonté et de les annoncer à l’assemblée le cas échéant. Se retournant pour voir si d’autres invités attendaient pour entrer, il nota la présence non loin de là d’un homme vêtu de noir, guettant il ne savait quoi. Invité ou trouble-fête? Nul doute que la réouverture de l’Aphrodite devait faire bien des jaloux parmi ceux qui voulaient régner sur la vie nocturne parisienne. Le succès aiguisait les appétits, attirait inexorablement la racaille de tout genre. Cette présence fait ciller le Dentraigues et en cet instant, celui-ci se demandait si quelqu’un savait comme faire appel au service d’ordre voisin.
_________________
Axelle
[Encore en coulisses, avec Justin]

Paumée dans ses pensées, elle avait sursauté à la porte s'ouvrant pour laisser le passage à un d'Aunou aussi diablement décidé que foutrement séduisant dans cet habit qui, elle le devinait, avait dû le faire grogner tant à enfiler qu'à choisir. Mais l'honneur était sauf, il n'était pas nu. Quoiqu'à bien y réfléchir, elle se serait bien rincée l’œil au passage. Après tout, même si le mariage annoncé n'avait pas pour vocation d'être consommé, rien n'interdisait néanmoins quelques plaisirs chapardés de-ci de-là. Cependant, si un sourire se faufila aux lèvres manouches, ce n'était en rien à ces pensées, mais bien de retrouver ce rire franc, ces entrées tonitruantes et cette impression confuse de sécurité qu'il lui inspirait. Lui qu'elle connaissait si peu encore et qui, pourtant, semblait flâner dans sa vie depuis toujours. Faute au hasard réunissant deux caractères finalement assez semblables sur le principal, peut-être.

« Votre Grâce d'Aunou le Faucon, je pense que nous sommes attendu. »


La Casas ouvrit des yeux stupéfaits en pensant que Justin se parlait à lui-même, certainement rendu nerveux par la réouverture de l'établissement qui jouait ce soir son va-tout avant d'envelopper la chambre d'un regard plissé, fouillant les recoins pour dénicher qui aurait bien pu se camoufler là sans qu'elle ne s'en aperçoive. Parce qu'une chose était certaine, son Faucon de promis n'avait rien qui puisse laisser croire qu'il puisse se laisser intimider si aisément. L'explication devait donc se cacher autre part. Alors enfin, elle comprit qu'étant bien seuls, c'était elle qu'il paraît déjà du nom à venir. Et de sa bouche, à lui, dénuée de tout cynisme, ce fut un baume apaisant et doux qui vissa davantage encore dans sa tête la certitude qu'elle avançait sur le bon chemin, malgré les avertissements qu'elle avait pu essuyer, sans qu'aucun, pourtant, ne parvienne à érafler sa volonté. Peut-être n'auraient-ils pas pris le temps de partager quelques jours en Alençon se serait-elle sentie fébrile et hésitante. Mais depuis le séjour au domaine, la question ne se posait même plus. Malgré les sacrifices qui en découlaient. Pour elle. Pour d'autres. Amen.

Penchant la tête sur le côté, elle l'écouta, avant d'ouvrir l'écrin avec la lenteur d'une enfant un brin timide et se mordit la lèvre devant l'éclat des rubis d'un camélia ouvrant ses pétales devant son regard. Sans un mot encore, elle retira le bijou de son écrin pour l'épingler à sa robe sans même prendre le temps de réfléchir à l'accord de sa tenue. Les mains rendues malhabiles par un peu trop de fébrilité, elle porta son index piqué à sa bouche pour le suçoter avant de remonter les yeux. Il y avait beaucoup trop de bleu dans ma tenue, le rouge me manquait. Et de fendre son visage d'une virgule blanche aussi claire qu'empêtrée de ne jamais savoir comment remercier sans en faire trop, ainsi que son passé de petite mendiante lui dictait en lui tambourinant le cœur trop fort, ou tout au contraire, en voulant se contenir, risquer de se montrer ingrate. Alors, venant cueillir les prunelles sombres du Duc, avoua d'une voix basse et moins rauque que d'ordinaire. Un couple qui n'a rien de conventionnel mais dans lequel je trouve déjà bien plus que je ne t'avais demandé.

D'un pas soudain pressé, elle glissa son bras à celui qui se tendait et, se perchant sur la pointe des pieds, déposa un chaste baiser sur la joue nobiliaire pour mieux murmurer à l'ombre de l'oreille ronde. Merci. Beaucoup. Elle est magnifique.

Puis, parce qu'effectivement, ce couple n'avait et n'aurait rien de conventionnel en privé, rompit-elle l’instant évaporé d'un sourire taquin. Oh oh ! Si tu crois pouvoir te débarrasser de moi comme ça, tu te fourres le doigts dans l’œil jusqu'au coude mon cher. Allons-y !

[Dans le grand salon, au bras de Justin]

Le temps du court trajet, les voix s'échappant du salon avaient ricoché de plus en fort, annonçant que leur pari était réussi. Et si la manouche avait caché une pointe d'anxiété les jours auparavant, elle ne put que soupirer de soulagement en découvrant le vaste salon animé d'invités ayant répondu présents à l'invitation, faisant fi de la réputation passée de l'établissement en choisissant de lui offrir une seconde chance de briller dans l'univers parisien. Devant son regard noir s'agitaient les serveurs, occupés à offrir vins et amuse-bouche aux invités, sous le ballet délicat des galants accueillant chaque convive.

Vous avez réussi Justin.
Si le tu s'était imposé à sa bouche en privé, le vous l'emportait en public comme une évidence à la représentation qu'ils souhaitaient donner. Son premier réflexe fut de fouiller la salle pour dénicher le Renard d'un sourire complice. Mais ce fut sur la chevelure rousse de Gygy que ses prunelles se posèrent, bienveillantes et protectrices en l'observant un instant toute occupée à sa nouvelle charge. Mais bien vite son regard fut happé vers la porte qui à nouveau s'ouvrait sur Ysaoth et sa cavalière. Elle aurait plaisir à lui parler, loin du marasme angevin, et loin des blessures des champs de bataille, surtout.

Les prunelles noires naviguèrent encore sur les visages, et furtivement sa main se serra sur le bras de Justin en apercevant Julien. Non, ce marasme-là, ce soir, elle le laissait aussi derrière elle. Ce soir, ses errances n'étaient pas permises. Et demain, ne le seraient certainement pas plus. Ce soir, le passé tirait sa révérence. L'instant d'égarement s'évanouit en cadence avec la pression de sa main sur le bras ducal, laissant naître un sourire charmé par la tenue de Calico, en femme, incroyablement, couvée par la chevelure blanche de Tara. Et si le sourire manouche s'étira davantage, ce fut de découvrir Loÿse, timidité vaincue le temps d'une soirée. Et si tel était le résultat de sa brusquerie en taverne, alors la manouche était prête à réitérer son méfait. Quitte à y laisser toutes ses breloques pour se faire pardonner de trop de rudesse. Elle irait saluer sa famille de Corbacs un peu plus tard. Pour l'heure son regard accroché sur le petit groupe que formait Xalta, Kronembourg, la Dauphine, croisée rapidement en Anjou également, et son colosse de compère, elle se pencha vers Justin, les mirettes couvant l'imposante carrure d'Eddard.

Il est une personne que je souhaite vous présenter avant toute autre, si vous le voulez bien. Il est mon complice, mon associé, mon rempart, mon compagnon de beuverie aussi, bientôt mon témoin mais surtout, mon ami.
Maximilien_guise
    [Avant.]


Des pavés, une rue. Une façade abîmée, déjà vue – un an auparavant, à la froideur d'une saison près. Et plus il avance, moins raison permet. Qu'à cela ne tienne ! L'on feindra assurance du pas ; l'on se fera penne sans vie ni envie, bec englué à l'encre sale des pourquoi, mais guidée en sa danse d'un maître poignet adroit : sur le vélin virtuose, pour Elle menteur jusqu'en paroles s'il ose, la prune tendre des siennes ecchymoses peinte en chair et en prose, du meilleur aloi toujours.

A présent qu'il connaît un peu l'endroit, il sait que le plus court n'est pas ce chemin-là. Peu encore lui chaut, il n'est guère ici venu pour quelques foulées s'économiser, mais bien avec l'espoir d'y trouver celle qu'il aperçoit maintenant, agenouillée, mains tendues dépassant de la même couverture trouée que, voilà près d'une année, déjà elle avait.

Sous la capuche, derrière l'épaisse barrière de zibeline, sourire naît comme étoile file. Et tandis que devant la mendiante il s'arrête, il demande :

Je cherche la cour de la Jussienne. Savez-vous où elle se pourrait trouver ?

En face et en silence, bras se replient. Puis enfin, lentement, mirettes hésitantes le viennent à regard prendre des leurs ténèbres bleutées. Le minois abîmé, bellement s'illumine et lui, se sachant reconnu, offre une tête qui – comme en d'assez rares occasions – s'incline.

Silence se prolonge. Elle, d'en-bas toujours, fouille par les iris de guède, portes ouvertes sur l'âme dédaléenne de l'Oiseau coi.


Ces cieux-là, Monseigneur, semblent plus brumeux encore que la dernière fois.
C'est que le sel use ce qu'il ne peut agrémenter, Louise. J'imagine que ce n'est point à vous que je l'apprendrai.

Elle étire un sourire, de ceux sans couleur qui confirment seulement, faute de mot. Il lui tend une bourse, comme il le fit quelques mois plus tôt.

Pour vos filles.
Me direz-vous votre nom, une prochaine fois ?
Une fois prochaine, oui. Sans doute.

Le bras s'ouvre, pour indiquer l'escalier. De la tête encore il l'en remercie, pour disparaître, cape s'arrondissant au vent, vers icelui. Une rencontre brève mais nécessaire pour calmer l’anxiété qui, chemin faisant, l'a tout entier pris. Faut-il vraiment qu'il y soit ? Qu'il subisse, qu'il voit ? Devant lui se jouer encore une scène déjà offerte par d'autres plus d'une fois ? Face à cette porte, alors que furtif regard est jeté derrière, conscience tente un ultime éclat de voix :

Tu ne devrais pas... !


    [Dedans.]


Il ne devrait pas. Pourtant, il est là. Comme ce jour de la mi-mars, lorsqu'il fallut dire adieu à d'autres projets scabreux. Comme il le sera, pour L'entendre dire à son tour qu'Elle veut. Et palpitant chantant ses torts d'y être trop nombreux, il se pare donc ici du masque hideux de l'indifférence. Amoureux, par sienne hauteur, sera ce soir de tous les rapaces présents et à venir, le plus majestueux.

La fibule à l'aigle tombe et aussitôt la cape de fourrure. Avec un peu de bol, on le prendra pour un galant, et Dieu sait qu'il serait foutu de, jusqu'au petit jour au moins, savourer l'imposture.

_________________

Kheldar
[Le Grand Salon avec Eglantine, Xalta, Kronembourg, Axelle et Bakhtan]

Qu'il était bon d'être un simple voisin, de ne pas avoir à s'assurer que tout le monde est à son aise en cette réouverture si particulière, et de se laisser choyer par de ravissantes courtisanes. L'entrée commençait à s'animer, la faute à des invités qui avaient eu l'idée de lire leurs invitations, aussi devait il à présent partager la courtisane avec tout le beau monde.

Ce figeac fera tout à fait l'affaire Eglantine, fit le colosse après avoir savouré la première gorgée du vin si exquis.

L'heure était à l'observation. Il connaissait de vue ou de nom la plupart des invités, mais en bon sociopathe, il ne comptait pas aller vers eux à moins d'un bon coup dans le nez. Non. Un groupe de frères d'armes de Bouillon aux airs de Charlie et ses drôles de Dames en les personnes de Julien, Tara et... Calico?! Habillée comme une Dame? Bigre, elle apparaissait nettement plus chouette, bien qu'à son éloquence peu commune il lui accorda qu'elle n'avait pas tant changé que cela.

D'un un ample et théâtral mouvement de cape, Eddard se retourna vers sa bien cousine et son David. Elle était splendide, comme à son habitude, et moins décoiffée que la dernière fois où il l'avait vu alors qu'elle cherchait quelque chose sous un bureau derrière lequel, par le plus grand était hasard, était assit son compagnon de toujours.


Bien aimée cousine, et à son bras l'éternel David. Votre tour du Royaume vous a mené jusqu'ici ce soir, j'ai repéré tout un tas de barbus qui seraient fort à ton goût d'ailleurs. Pour vous d'Ornon hélas je ne connais de vos goûts que celui que vous portez à ma cousine, je n'ai donc pu me lancer dans un repérage aussi consciencieux... mais il doit bien y avoir une doux rousses dans le coin.

Le regard du colosse passait de l'un à l'autre sans qu'un sourire ne vienne troubler l'expression sérieuse de son visage.

Celui s'agrandit légèrement toutefois, sous le coup de la surprise alors que son regard se posait sur Axelle qui arrivait jusqu'à lui, avec à son bras le très probable futur époux.
Sans la quitter des yeux, une expression plus sombre sur le visage, il ajouta à la drescription .

Je suis aussi votre voisin, celui qu'il faudra faire appeler pour les mauvais payeurs ou pour tout ce qui troublent le bien être des lieux.

Du bleu...
ajouta il comme si quelque chose que lui seul pouvait comprendre lui échappait.

L'Hadès se reprit rapidement, inclinant la tête en direction du futur époux.

Eddard Lablanche d'Abancourt... Pourquoi donc a t'elle tardé à nous présenter comme il faut? Je me le demande
. Un bref sourire accompagna sa fausse remontrance.
_________________
Ambre_m
    [ Les jardins et Le grand Salon]

    L’esprit en divagation au cœur des jardins, les affutés découvrant certaines essences rares et autres, elle s’était comme absentée au cœur d’un monde qu’à elle seule il appartenait, un brouhaha diffus lui provenant de l’intérieur elle se ressaisit en prenant une goulée d’air, elle n’était point venu en ce lieu pour découvrir le côté jardin mais pour une réouverture d’un lieu méconnu pour elle, se détournant des joyaux parfumés elle s’approcha de la porte pour déposer son regard sur les présents, cherchant un instant du regard une connaissance ou quelqu’un de familier, ses doigts enserrant toujours la petite boite au contenu pour elle précieux.

    Avançant d’un pas, dévoilant ce qu’il faut de sa présence dans l’encadrement de la porte, elle se sentit happée dans un univers confiné dégageant une odeur florale mêlée à l’essence des autres présents, le nez humant l’air, une vague de chaleur nimbant ses joues, en son esprit la question lui revenait d’était-elle en son élément en ce lieu, l’Ambre n’en avait pas encore la réponse puisque l’ensemble lui était qu'une vaste inconnue. Poursuivant le chemin de son regard alors que le corps s’arrête, ses nacres glissant sur ses gourmandes elle se sent bien perdue et solitaire , que des visages méconnus sauf un celui de Justin mais elle n’ira pas se réfugier auprès de lui, faisant le choix d’assumer sa venue en solitaire , l’attention captée par une voix connue elle détourne les yeux pour aborder la silhouette de Lucas Dentraigues qui s’occupait des nombreuses arrivées, avant de continuer la route de ses affutés pour analyser les lieux, la décoration, les convives, se fier à son instinct naturel, rester certes pour l’heure sur la réserve et laisser le fil de la soirée se dessiner par lui-même.


    .

_________________
Montparnasse.
{ Le Grand Salon, avec Ambre }


Montparnasse, bien installé dans le moelleux du fauteuil regarder les nobles entrée. Annoncé par le Maitres Lucas, il se remarqua qu’il ne connaissait rien à l’étiquette. Comment devait-il les nommer ? Messire, Dame, Votre grandeur, comme le Sire Martin a qui il avait eu à faire en Armagnac ? Voilà qui l’ennuyer, peut-être aurait il dut jeter un œil à cette fameuse liste et, sans en apprendre tous les noms, se renseigner au moins sur la façon d’interpeller une Dame ou une Princesse. Voilà qui risquait d’être fort ennuyeux pour la suite de la soirée. Lui qui n’avait jamais vue une soirée mondaine il commencait à se sentir dépassé par les évènements. Son regard se posa sur Elle et Angèle. Leur préparatif avait valu la peine, elles étaient resplendissantes. Il regarda ensuite vers l’extérieur, prendre l’air lui donnerais un peu de courage pour la suite de la soirée. Alors qu’il passait à côté de Lucas et d’Elle, il surprit ce que l’homme prononça a mi mot. Voilà qui était parfait.
S’approchant d’eux, il leur sourit et ajouta :


- Laissez, je m’en occupe.

Il n’avait pas encore touché son verre, il se contenta d’en prendre un second et se dirigea d’un pas assuré vers l’extérieur. Arriver à quelques mètres de la porte, celle-ci s’ouvrit et il vit la jeune femme entrée.
Hum, mauvais timing.
Voilà sa chance de fuite qui venait de disparaître.
Qu’à cela ne tienne, sa cible resté inchangé.
La rejoignant dans le grand Salon Montparnasse observa un instant la silhouette gracieuse de la Dame. Elle lui tournait le dos, profitant de la vue qu’offrait ce nid de richesse et de bon gout. Montparnasse sourit et se racla légèrement la gorge pour l’informer de sa présence afin de ne pas la surprendre. Puis s’avançant vers elle avec son assurance il lui tendit un verre en débutant la conversation :


- La plus jolie des fleurs nous rejoint enfin dans le Grand Salon. Je me nomme Montparnasse, enchanté Dame, permettez-moi de vous tenir compagnie. L’agitation gagne petit à petit ce lieu, un peu de tranquillité en charmante compagnie me ferait le plus grand bien.

Un sourire charmant s’étala sur ces lippes. Le jeune courtisant bien qu’ayant grandi dans la rue avait des manières des plus charmantes et savait s’en servir quand il le fallait.
_________________
Flav
[Dans l'embrasure d'une porte entre le jardin et le grand salon, croisant Ambre et Montparnasse, puis allant à l'extérieur remettre à Sabaude un paquet.]

La veille, il reçut du duc des ultimes recommandations encore et toujours des indications, un compliment, un merci, il ne compte même plus dessus, il en a fait son deuil. Sa destinée du moment, vivre dans l'ombre de ce dernier et se coltiner le sale boulot, même si pour le coup, tout ne reposait plus uniquement sur ses épaules, si quelques choses devaient merder, il pourrait s'en prendre à Lucas ou à Montparnasse tient... Ou se cachait-il d'ailleurs celui-là, si Lucas donnait de la voix en tenant son rôle à cœur, lui, Flavien, il attendait que le duc fasse son entrée, pour le suivre dans son sillage, de loin en loin. S'en était presque devenu maladif.

Il n'a aucun tract, il a confiance en l'équipe qui a peu à peu investie les lieux. Puis ce n'était pas sa soirée à lui mais celle des propriétaires dans le fond. Il avait hâte de voir la futur épouse, pourquoi, il n'en savait fichtre trop rien, il l'espère vilaine mais se doute que ce ne sera pas le cas, le Justin, il le trouve par quelques égards trop superficiel et trop sur de lui pour s'afficher avec un laideron.

Dieu que ce patron pouvait l'agacer, et cette confiance qu'il semble mettre en lui quand ça l'arrange bien. Il boirait bien un verre, pour chasser toutes ses mauvaises pensées de la tête. De quoi se plaignait il dans le fond, il lui donnait une chance et il n'arrivait pas à l'apprécier pleinement...

Une femme passe à proximité de lui, elle ne semble pas le voir trop occupée à détailler l'endroit, elle semble aussi fier dans son attitude que Justin, et on dirait qu'elle cherche à attirer l'attention du maître.

Les voilà les deux tourtereaux de la soirée, ils ont belles allures, le contraire eu été trop agréable et mis un frein à ses aigreurs.

Dans sa veste, la dague emballée soigneusement dans de la soie le sort de ses pensées, et si cette lame attendait juste son heure? Il hausse les épaules se trouvant pathétique d'avoir osé envisagé s'en servir. Il lui faut trouver ce duc et lui remettre le paquet, il n'a que trop tardé, et il ne l'a pas encore vu dans le salon. Il interroge quelques petites mains, est ravi d'entendre qu'il fait en fait les cent pas à l'extérieur, sa mission de Saint Nicolas du dimanche prendra comme ça vite fin. Que devait-il lui dire encore en remettant le colis. Il ne s'en souviens plus, et il s'en moque, ce n'est déjà pas mal que de livrer le paquet. Puis il a soif, étrangement besoin d'un verre d'alcool. En se rendant vers l'extérieur, il heurte presque de pleins fouets Montparnasse, et lui dit sur le ton de la rigolade.


-Tu pouvais pas faire plus attention! Tu viens de laisser filer une colombe du pigeonnier.

Ca ne fait pas très garçons bien éduqué et il ne respecte pas lui même ses consignes, mais il doit s'acquitter au plus vite de sa corvée et le laisse tenter une autre approche avec Ambre. A l'extérieur, arrivé à hauteur du duc de Messey, il sort maladroitement de sa veste la dague avec le pommeau orné de têtes de loups et baragouine avant de s'enfuir.

-De la part de vous savez qui! Pour éloigner si besoin des prédateurs et ce afin qu'il ne se tâche pas les mains lui même.

C'était à peu de choses prêt, il l'espère le message à transmettre...
_________________
Gysele
    [Dans le salon, avec Ed et Cassie....puis Maximilien...Puis Ed et Cassie ]

Le jeu est lancé, le salon devient l'étrange plateau d'une partie qui vient de démarrer. Chaque pion prend sa place, évolue, jauge, décline et à chaque joueur de décider de quelle tournure prendra ce tour là. J'observe avec amusement le duo qui me fait face, inclinant la tête à chacune de leur présentation avant de rire à la requête du dit Ed. Voilà une jolie manière d'annoncer à sa cavalière qu'il souhaite passer du temps avec elle et loin de prendre ombrage de cette gentille taquinerie, je m'adresse à eux sur le ton de la connivence.

    - Oh mais rassurez vous, Ed, les secrets murmurés à l'Aphrodite sont bien gardés. Et puis...

Je pose un regard chaleureux sur Cassie avant de reprendre.

    - Certaines rencontres valent bien un petit enlèvement. Allez vous installer où bon vous semble, je vous ramène le vin.

Leur dis-je en leur présentant les causeuses, avant de disparaître dans un tourbillon de jupons. En m'éloignant, je me rends compte qu'Axelle a fait son entrée et un large sourire habille mon visage quand j'en viens à détailler la manouche. C'est qu'elle est élégante, là, j'ai du mal à réaliser que cette femme vient de récupérer ma paye à mon voleur. Elle prend des allures de sauveuse pour moi et je ne peux m'empêcher d'éprouver beaucoup de reconnaissance à son égard. La laissant à ses rencontres, je me dirige vers deux coupes que je remplis de vin, non sans sourire à toute personne que je croise. Mon regard se pose alors sur cet homme : chevelure blonde, grande stature, foutu regard de Von Frayner imprimé sur la trogne et décidément l'ami le plus surprenant que je possède. Mes yeux gris s'écarquillent de surprise et de mon pas chaloupé je m'avance vers Guise avec une moue amusée.

    - L'Aphrodite vous souhaite la bienvenue. Ne prenez pas la peine de vous présenter, j'ai recouvert ma chambre de portraits de vous, je suis une vraie admiratrice !

Moqueuse je lui fais une révérence avant de lui tourner le dos pour déposer les coupes à mes commanditaires, pour leur souffler :

    - Le secret de ce vin, c'est qu'il est encore meilleur dans la coupe du voisin.

Je leur lance un clin d'oeil et m'éloigne. Cette soirée commence à me plaire.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 11, 12, 13   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)