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Aphrodite Acte 2 réouverture: Willkommen, Bienvenue, Welkom!

Edouard_de_noireterr
Avec Cassandre, Lucas et “Elle” - Avant le coup de cymbale

Le brun bâtard au yeux verts sourit à Lucas en inclinant la tête :

Mon cher ami, je sais reconnaître ma défaite en ce cas.
Et puis, d’un geste il saisit la main de Cassandre et se lève avec un sourire pour Lucas :

Je me fais toujours devoir de faire danser les femmes, ainsi que de les conduire, là où elles le souhaiterons, ainsi entrons dans la danse, pour la folie que vous me promettez.
Et Ed, fallait pas lui en promettre. Apparemment, la soirée allait prendre un autre tour, il était chaud. Il ne put retenir un sourire franc. Puis, une autre femme voltigea en dansant jusqu’à lui. Faible, faible chaire humaine, son sourire se fit plus marqué encore, et il répondit à la révérence par une autre, digne d’une reine.

Et voilà ce qu’on lui reprocherait quelques jours plus tard, Edouard était un galant, il aimait butiner, voleter de ci de là, d’une fleur à une autre, déposant son pollen là où les pistils se dressaient. Et tant pis, il était perdu déjà alors il saisit la main et y déposa un chaste baiser.

Ma dame, je serais honteux si je ne vous faisais pas atteindre l’extase… d’une danse.
Dans un premier temps.
Se tournant ensuite vers Cassandre il rajouta :

Toutefois, il faut que ma charmante captive du soir accepte de me partager avec vous.

Et de s’incliner, une main dans chacune des siennes, la soirée était bien commencée, ouais.*

IAM, elle donne son corps avant son nom

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Sabaude
[Grand Salon - Elienore, Sabaude]


Initiative. Son regard et son sourire révélèrent le mot qu’il venait d’associer muettement à sa cavalière entreprenante quand lui goûtait à la facilité de lui laisser les rênes pour mieux l’observer et peser ses réponses à la rumeur et la question. En d’autres temps l’embarras les aurait drapés, mais pas ce soir, ni les suivants.

Je ne sais où traînent ces oreilles que vous avez joliment dessinées mais à leur écoute sûre vous pouvez ajouter l’indéniable.

Comme une confirmation, mesure de velours, sa langue passa sur ses lèvres. Quand elle revint au palais, il donna une petite impulsion à leurs mouvements, reprenant pour un temps le rôle de guide, allant et venant avec sa partenaire au son des instruments.

Je ne saurais nier bien connaître l’endroit et j’admets le trouver à mon goût.

Ses yeux caressèrent poliment les traits et la gorge féminine, puis fouillèrent ensuite discrètement le grand salon jusqu’à le trouver, lui, le donateur de la dague à la garde ouvragée de têtes de loup. D’une volte il détourna l’attention de sa recherche et trouvaille.

Un homme se doit d’être ménagé, et quoi de mieux qu’une entrée dans un lieu où il peut oublier ses obligations et venir très bien accompagné? Imaginez si Ysaoth devait trouver le grenat, un vrai coq en pâte ! Et je suis ravi que la soirée vous plaise.


Dans un souffle et sur ton de cymbales, bras tendu, il lâcha sa main pour mieux la rattraper, interrompant le chancellement, et l’amener à lui avec une fermeté contenue, de celle qui ne saurait indisposer. Sa joue effleura la sienne et dans un murmure il livra et délivra.

Je vous conseille les bains, magnifiés à la nuit tombée, délicieux partagés. Elienore, merci pour cette danse. Le devoir m’appelle.

Sur un éclatant sourire et des prunelles rieuses, il s’inclina légèrement et se détourna pour rejoindre l’amie et l’amant.


[Grand Salon - Axelle, Justin, avant de s'engouffrer dans les caves]



Axelle, Justin. Auriez-vous la goutte ou la patte folle pour laisser ainsi vos pieds ignorer le rythme de la musique ?

Sur l’intervention destinée à taquiner les futurs époux que la danse semblait rebuter, il salua les personnes qui les entouraient, se présentant simplement de son prénom et de son nom. Il annonça ensuite son besoin impérieux, pour ne pas dire cétacé, de s’éclipser.

Je vous laisse, j’ai un hôtel à retourner pour dénicher la bouteille contenant la liqueur la plus forte que l’endroit peut receler.


Inutile de dire, que Messey détala comme un lapin pour se fondre dans les ombres et commencer par l’inspection des caves.
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Bakhtan
[Dans le grand salon avec Axelle, puis furtivement avec Flav, Gysèle, Yohanna puis Sabaude]

Diantre pense t-il! Ca lui en fait des noms à retenir et même si il feint de les avoir tous retenu, à l'instant même ou elle parle, il ne sait déjà plus qui est qui. Si il est fort impoli de ne pas se souvenir d'un nom à remettre sur un visage, il se dit que dans les jours qui viennent en fonction de leurs fréquentations, il sera encore temps de mémoriser dans les jours qui viennent, les visages qui deviendront familier.

Pour l'heure, saluer de la tête, avoir quelques mots pour chacun, des banalités, des ronds de jambe et un sourire avenant, c'est qu'à la vue des gens qui ont répondu à l'invitation, le stress des premières heures du jour, est complètement oublié.

Ecoutant Axelle parlé d'Eddart, il lui répond.


Il faut savoir faire fi des commérages, souvent ceux qui les véhiculent sont les premiers fautifs, il est une expression de Germaine que je ne sais pas vraiment te traduire littéralement mais qui n'a pas dénuée de sens. Elle dit qu'on est jamais sali que par des sales marmites et c'est plus que souvent le cas, puis quand bien même, nous n'allons pas donner des leçons de morales ici lieu, les murs en trembleraient, je le crains.

Petit clin d'œil complice, et sourire dissimulé, ils ont décidé de tout se dire, aussi que ça plaise ou non, ils se diront tout, et c'est selon lui les meilleurs bases qui soit pour un mariage solide! Elle continue l'énumération de quelques noms et il lui répond sans aucune arrière pensée, un brin amusé et exalter par la tournure que prend la soirée.

Bien de ce que j'ai entendu dire de cet officiant, la cérémonie risque d'être... surprenante par certains aspects, aussi je te fais pleinement confiance, si jamais il faut user de la force pour que tout se passe bien, choisit le ou la cerbère qu'il convient le mieux. C'est que ça me fait du monde à me souvenir.

Il détaille son ancien amant l'air de rien, sans sourciller, pense plutôt à ses anciennes conquêtes.

De mon côté, à chaque fois que j'ai tourné une page, elles et ils ont tous disparu de mon environnement, je ne pense pas que tu aura jamais l'occasion de croiser mes anciennes conquêtes.

Il hausse les épaules fatalistes, est ce lui qui l'a voulu à chaque fois? N'a t'il pas essayé de resté en bon terme à chaque fois, des questions auxquelles, il ne cherche même pas les réponses.

Crains-tu pour tes pieds que tu ne me l'as pas demandé? Ou tu tiens à préserver les miens?

Sourire en coin, tandis que Flav passe à quelques pas d'eux, il l'apostrophe.

Félicitations Flavien, toi et ton équipe vous êtes à la hauteur des espérances du duc et de la futur duchesse d'Aunou Le Faucon.

Se retournant à nouveau vers Axelle sans attendre la réponse de Flav.

Ils nous faudra bien babiller un peu , si nous voulons mieux apprendre à nous connaître.

Gysèle approche d'eux, il la reconnaît, car elle fait partie de la maison et le futur propriétaire des lieux a mine de rien mémoriser toutes les fiches des employés, il la reconnaît, si il ne se souvient pas de son nom, celui qu'elle cite fait briller les yeux du brun. La hache devenue baronne? Justin hausse les sourcils, n'est-il pas duc après tout, la finaude aurait épouser un vieux crouton avant de le couper en miette avec sa hache? La hache, baronne... Il se souvient, il avait un faible pour elle, quand elle ne voyait que ce pauvre con, enfin, il n'a pas toujours dit ça de lui.

Vous... tuuu...

Que devait-il se dire, après autant de temps, que l'on peut compter en année, et dire qu'il vient de dire qu'il n'y avait aucun risque pour qu'elle rencontre une de ses exs. Il reprend vite contenance.

Tu aurais pu faire semblant d'avoir entre tes mains un cadeau personnalisé pour les maîtres des lieux, mais c'est l'intention qui compte. Tu n'as presque pas changée.

Oui c'est presque un compliment et de sourire la voir aux aguets, se disant qu'elle ne changeait pas et qu'elle devait certainement comploter quelques choses.

Quel est cette contrée qui m'est inconnue, et en quel langue parles-tu du coup à ce faucon? Les drôles de zoizeaux ça te connaît...


Sourire en coin, et gaminerie à la Justin, quand tu nous tiens, va t-elle comme jadis démarrer au quart de tour et si baronne, elle est, cache t'elle sous ses jupes une hache? I en est là dans ses réflexions quand Messey passe par là, et pousse les futurs époux à marteler de leurs poulaines le centre de la pièce.

L'âge mon bon monsieur, point la goutte et si ce n'est pas trop indiscret, puis-je savoir en quel honneur comptez-vous vous enivrez, je me souviens d'un jeune homme qui se targuait il y a peu, que je ne l'avais jamais vu rond.
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Elienore
[Grand Salon: Le Graal ou la peste? Sabaude - Echange furtif avec "Elle"- Puis Ysaoth]

Elle avait quitté son rôle de séductrice aussi facilement qu'elle changeait de robe. Sabaude à ses yeux n'était ni une proie qu'elle voulait prendre dans les pièges de ses charmes, ni un chasseur qui aurait pu la capturer. Elle ne voyait en lui qu'un homme qui éveillait sa curiosité de compagne attentive. A présent qu'elle faisait partie intégrante de la vie du Chancelier, n'en déplaise à certains, il était logique qu'elle souhaite mieux connaitre ceux qui appartenait à son cercle. Ainsi donc il faisait bien partie des habitués de l'Aphrodite. A le croiser dans d'autres lieux elle ne l'aurait sans doute jamais imaginé. Mais finalement pourquoi pas! Chacun avait son petit jardin secret et elle était bien placée pour le savoir. Qui aurait pu deviner sous ses airs doux et réservés qu'en réalité couvait dans ses veines le tempérament de feu des volcans d'auvergne?
Il reprenait en douceur les brides de la danse, qu'elle lui laissa bien volontiers. Elle s'accordait sans difficulté a ses pas de volte qui si elle n'était pas déliée était fort agréable. Un sourire malicieux ourla ses lippes.


Un coq en pâte. L'image est saisissante de réalisme.
Je ne doute pas un seul instant qu'il se sentirait très bien dans un aussi beau poulailler...


D'autant que les jolie poulettes qui y évoluaient étaient plus appétissantes les unes que les autres. Son mâle alpha aurait à sa disposition un menu des plus diversifié qui ne pourrait que le ravir.
Le choc des cymbales retentirent marquant le nouveau changement de partenaire. Sur une envolée plus périlleuse, il la ramena à lui, collant sa joue à la sienne pour une dernière confidence.


Merci à vous Sabaude pour ce moment et ce conseil judicieux dont je saurai me souvenir.

Courtoisement il s'inclina et disparu au milieu des invités qui petits à petits se rassemblaient sur la piste de danse. Le regard qu'elle avait lancé un bref instant plus tôt vers Ysaoth avait été remarqué par la belle galante. Une inclinaison de tête en sa direction, lui signifiant qu'on lui laissait la place. En réponse la Duchesse leva légèrement sa coupe. Elle s'avança pour rejoindre son amant attitré, glissant furtivement au passage de la galante à ses cotés.

Ne vous éloignez pas trop. Je vous le rends très vite...

Effectivement, le but n'était pas de passer le reste de la soirée en terrain connu. L'un comme l'autre était venu jouer les explorateurs des plaisirs offerts en toute liberté. Ce qui n'empêchait nullement une pause "chez soi" avant de reprendre les chemins de l'odyssée séductrice.

Tout en cheminant vers son objectif du moment, elle prend une longue gorgée de vin. Heurtement surprenant contre ses nacres, forme oblongue qui s'échoue sur sa langue et la fait stopper net dans sa progression. Elle sait exactement ce qui est dans sa bouche, comme toujours...
Plusieurs réactions possibles. Style hystérique: Brandir à bout de bras le grenat entre le pouce et l'index en hurlant " Bingo" comme ces ménagères moyennes des générations futures qui tueront le temps des soirées camping paradis. Non pas son genre. Style extatique: S'exclamer "Oh Mon Dieu!" Elle n'a jamais compris ces femmes qui dans les moments jouissifs en appellent au Très Haut. D'une part le Très Haut elle le fréquente le minimum requis et d'autre part en ce moment elle est loin d'une sensation orgasmique. Non en réalité la première chose qui vient à l'esprit de la jeune femme est un tonitruant et fort peu élégant " Bordel de merde!!!". Heureusement l'exclamation ne passe pas ses lèvres et pour cause. Il ne manquerait plus que non seulement elle jure comme une charretière mais qui plus est éructe le grenat au centre des danseurs. Les rouages de son cerveau se mettent en branle en une fraction de seconde. Primo garder son calme et ne laisser rien paraitre. Check!
Deuxio extirper le grenat de sa bouche si elle ne veut pas demeurer muette le reste de la soirée. Elle pourrait l'avaler mais l'épisode scatologique qui s'en suivrait a de quoi la décourager. Délicatement elle passe sa main sur ses lèvres. Le précieux caillou glisse subrepticement de la bouche au creux de la paume. Check!
Tertio le planquer le temps de déterminer si la découverte est le Graal ou la peste. Passer une soirée à l'Aphrodite est une chose, y avoir un appartement privé a disposition durant une année entière était une autre histoire. En attendant de pouvoir se renseigner, elle glisse l'escarboucle dans la seule cachette possible, son décolleté. Check!!!

Elle reprend sa route d'une démarche légèrement chaloupée pour enfin atteindre l'Alpha qui règne sur son cœur et son corps.


Très belle! Ton choix est judicieux. Bien meilleur que la petite fille que tu as effrayée avec tes mines de loup affamé.

La danse reprend ses droits et elle s'y adonne avec joie en sa compagnie. Bras levé à droite, petit sautillement sur la gauche, nouveau pas chassé. Elle tourne autour de lui, sourire espiègle, l'enveloppant de ses effluves jasminées. Elle lui fait à nouveau face, émeraudes dans les billes sombres. Sa main délicate effleure son épaule robuste et glisse sur son torse. Les siennes se posent sur sa taille, fermes et possessives l'attirant au plus près. Elle penche la tête, l'enfuit dans son cou, le velours de ses lèvres se pose sur la carotide palpitante, remonte vers l'oreille pour murmurer.

A défaut de gros poisson j'ai pêché un grenat. LE GRENAT! Il est caché entre mes petits seins que tu aimes tant...

Sa bouche reprend le cheminement inverse et vient se poser délicatement sur celle d'Ysa, lui offrant un baiser presque chaste.
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Sabaude
[Bureau de la Direction, seul avec la lune]


La question n’était pas indiscrète, lui était pressé. Le Dauphin, aussi ailé fut-il le temps d’une danse, ne s’envolerait pas, mais grand était son besoin de se soustraire aux danseurs, à la musique, au ronflement des conversations et au bourdonnement des domestiques.
Il l’avait donc laissé sans réponse, comptant sur l’expression de son visage pour le renseigner. Lui, rond…..Non. Pas en public, pas depuis ce qu’il lui semblait être une éternité. Son rapport à l’alcool était encore neuf en comparaison de la soif de ceux qu’il connaissait. Et perdre le contrôle… seulement avec lui, et pas ainsi.

Il abandonna bien vite la direction des caves, assuré de ne point avoir été suivi, et se coula dans les ombres et passages peu empruntés de l’établissement pour rejoindre le bureau de la direction où il savait trouver à coup sûr ce qui ravirait Son Altesse.

Mais quand il ouvrit la porte et se glissa tel un chat à l’intérieur de la petite pièce sombre, c’est un refuge qu’il découvrit, le sien, le temps d’un instant, le temps de recouvrer ses esprits pour mieux les apaiser dans quelques gorgées d’un breuvage. Sur une étagère, à la lueur blafarde d’un astre amputé d’une rondeur, il trouva godets et liqueurs. L’Elixir du Duc conviendrait à merveille. Pour l’avoir déjà goûté il en connaissait le feu.

Une main sur son butin, il éloigna le siège du rebord du meuble couvert de registres et s’y laissa choir. Ses talons glissèrent sur le plancher, ses bras ballottèrent et sa tête dodelina. Yeux clos, Sabaude savourait ce calme retrouvé.

Non, il n’avait pas enfermé Calyce au Pacte d’Orphée.
Non, il n’avait pas laissé la von Bretzel au milieu du Grand salon.
Non, il n’avait pas fuit la danse par crainte de ceindre une nouvelle taille de sa main.
Non, il ne s’était pas montré impoli en n’allant pas saluer tant la Crevette, que Cassandre ou Ysaoth.

Un serpent soupire écarta ses lèvres pour disparaître dans l’obscurité. Le corps avachi se redressa pour livrer à l’être son remède. Le liquide coula de la bouteille au fond du godet à sa gorge, doucettement, ruisseau délicieusement enivrant.

Il ne serait pas ivre, non.
Il ne faisait que plonger un doigt dans les eaux tièdes de la quiétude, l’oeil émerillonné.

Souriant, il trinqua à la lune curieuse apparue dans son horizon.

Non, il n’avait pas...

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Cassandre_
[Grand Salon, côté causeuses avec Edouard et Lucas, puis piste de danse avec Edouard et "Elle"]

L'invitation pour lui rappeler leur accord du début de soirée avait été apparemment maladroite. Tant pis, on ne pouvait pas avoir bon à tous les coups. Un nouveau sourire prit place sur son visage.

Plus pénible que moi ? Impossible. Quand au vin...

Une petite moue esquissée et d'un ton plus bas, pour la confidence.

J'ai toujours trouvé le vin absolument horrible à boire. Je préfère de loin les boissons qui désinfectent l'intérieur.

Un clin d'oeil à peine réalisé que Lucas venait les rejoindre et elle l’accueilli avec un fin sourire même si l'échange suivant la laissa perplexe. Elle n'y attacha cependant pas plus d'importance que cela. Bien moins que lorsqu'il attrape sa main alors que la blondinette ne s'y attendait pas, ce qui la crispa quelque peu. Et si en d'autres circonstances, il était fort à parier qu'un geste vif pour la retirer aurait été réalisé, Cassie resta ce soir-là une hôte coopérative. Enfin pour l'instant. Et tout en espièglerie de poser ses pupilles sur le Premier Huissier.

Eh bien cher Edouard, allons donc montrer à Lucas comme vous êtes doué pour faire tourner la teste des femmes.

Les voilà donc au milieu de la piste de laquelle un Renard s'est éclipsé. C'était sûrement le signe qu'ils n'auraient pas d'échanges possibles en cette soirée. Loin d’en être offensée. Elle se concentra donc avec facilité sur ce qui allait suivre, nullement gênée à cette idée, la blondine aimant particulièrement la danse. Quand bien même celle choisie pour la soirée aurait pu leur valoir une ex-communion si un prêtre un peu trop zélé était parmi l'assistance, ce dont elle doutait. Une danse à trois temps donc. La jeune femme salua comme il se devait son partenaire avant de commencer gracieusement les pas qui étaient en réalité des petits sauts avant de faire pleinement confiance à Edouard lors des portés, laissant l'une de ses mains ancrée à l'une de ses épaules. Un pas de côté et c'est "Elle" qui se retrouve face au Mainois. Et sur un doux sourire.

Je serais une captive bien égoïste si je ne la laissais pas profiter de vos talents.

Une nouvelle révérence toute en subtilité et la voilà qui s'éloigne de quelques pas, prête à prendre son envol.
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Alvira
Les yeux se ferment de façon imperceptible, contenant un rire, se concentrant pour ne pas faire fulminer son binôme. L'intention est louable, je dirais même plus, l'intention est bonne !

A croire que l'esprit ne suffit pas à nourrir le corps. L'inverse est peut-être vrai, cependant, mon cavalier a faim, et je n'ai point envie qu'il ne subisse quelconque inconfort.

Le rire ne put être contenu, un brin rauque naturellement. Alvira avait cette particularité de note au sein de ses cordes vocales. Non ce n'était pas un bucheron qui riait, loin s'en fallait, mais ces accents de rire était teinté de grave. Tout comme l'on pourrait en être témoin pour certains autres de ces marques de caractère. Pour le reste de cette recette aphrodisiaque, la Dauphine n'en sut strictement rien. Ce genre de choses ne pouvaient arriver à ses oreilles. Si bien qu'elle était plus préoccupé par le mouvement de Septimus que par le retour de nourriture.

Joli mouvement de cape mon cher, vous pourriez faire tomber moult jouvencelles ainsi.

Souffle souffre.
Souffre, souffre.

Les dents Duranxienne se dévoilèrent au devant d'une mine plus sobre. Pendant que les doigts d'Alvira se rivèrent à leurs partenaires, la Dauphine l'écouta geindre. Ce gémissement de l'honneur qui la faisait tant sourire et qu'elle aimait à reprendre parfois pour le faire pester. Cette fois-ci pourtant, aucun mot ne sorti de ses carmines, et les billes noires restèrent fixe sur la silhouette sèche. Son pouce gauche emprisonna celui du Valyria, puis se posa sur le bombé de sa paume alors que la révérence se faisait. Déjà, elle revenait contre lui, de par les pas qui - même sautillant - avait ce don pour rapprocher les corps. Alors quand le porté vint à nouveau, elle glissa à Septimus.


Audere est facere. Agere aut nunc, aut numquam*.

Il fallait espérer qu'il ne la lâche pas en vol à moitié étouffé, mais tant pis, il était déjà trop tard. D'ailleurs, elle avait surement du se foirer dans son latin, vu l'amour qu'elle éprouvait pour ce dernier, avec lequel elle bataillait régulièrement. Comme quoi, chacun ses difficultés.

[* Oser, c'est faire. Agir, maintenant ou jamais.]
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Lucas.

      — Grand Salon, aux pieds de Cassandre —


- Comment ma dame? Mais où allez-vous donc ainsi alors que la musique en est à peine à éveiller les sens des muses d’Aphrodite?

Faire lever la soirée, casser les cloisonnements, mêler tout ce petit monde afin que chacun puisse faire connaissance avec l’autre. Lucas n’était pas dupe: ce petit monde était déjà un cercle fermé en dehors de l’Aphrodite. Ces personnes se connaissaient toutes plus ou moins de part leurs titres de noblesse ou leurs charges royales. Les autres, comme « elle », comme Ysendre, Manon, Gysèle, Églantine ou Montparnasse étaient des objets volontaires de plaisir entre les mains des puissants de France. Même le jeune éphèbe près de Manon sentait le rapporté. Mais entre croiser une personne dans le cadre de ses fonctions au Louvre et poser son regard sur lui lors d’une soirée dédiée aux plaisirs, il y a un monde de différences. Si chacun ici acceptait l’offre que leur ferait Flav de devenir membre de l’Aphrodite, mieux valait tisser des liens d’une autre nature dès à présent.

Et c’est exactement ce que faisait l’ex-avocat. Une Cassandre qui se replie? Prête à prendre son envol vers d’autres mondes? N’était-ce pas là une occasion de l’envoyer vers d’autres cieux? Enfin…d’autres cieux…L’impertinent attrapa pour une deuxième fois de la soirée la main de la Dame de Chemault et la ramena au centre de la folie. Il pivota autour d’elle et s’agenouilla à ses pieds tête baissée en attendant que la musique ne reprenne un rythme plus soutenu. Il libéra sa captive, posa genou droit en terre.


- Ma dame ne peut tout de même pas rompre la danse sans avoir gouté au triple Dentraigues. Vous risqueriez de le regretter toute votre vie.

Impertinence, jouant avec les limites du convenable pour faire naitre le gout de l’interdit, de l’inavouable. Et puis, s’il voulait devenir un incontournable pour la clientèle féminine de l’Aphrodite, mieux valait se montrer inspirant que bougon. Si une Cassandre pouvait ne jamais vouloir faire appel à ses services, elle pouvait tout aussi susciter de l’intérêt dans son entourage par un commentaire élogieux. Ne jamais négliger l’effet du bouche à oreille lorsque l’on est galant. Au figuré…comme au propre.

La mélopée prit son envol, donnant le signe au parisien qu’il pouvait repartir, se mettre au diapason des notes de musique qui résonnaient dans le Grand Salon, considérer chacune d’entr’elles comme une maitresse diabolique que l’on ne pouvait rassasier. Ne pas essayer eut été cependant un véritable sacrilège. La tête dodelina gauche à droite dans un petit mouvement chaloupé avant de reprendre de sa superbe. Les brumeux cherchèrent la profondeur des prunelles de sa partenaire. Les sourcils se froncèrent juste ce qu’il faut pour donner de l’intensité à son regard, ce trait d’indécence qu’il pouvait avoir lorsque le « hasard » le faisait tomber sur les ébats d’un couple infidèle pris sur le fait, les mains masculines masquées sous l’étoffe d’une robe bien trop troussée pour d’honnêtes gens. Le galant se releva lentement, sans rompre le contact visuel, contournant l’épaule féminine pour venir se placer dans le dos de la mainoise, ses mains suivant les courbes de ses épaules, de sa taille sans jamais les toucher.


- Il parait qu’il existe à la cour une liste des dix meilleurs amants de France…

Son roulement d’épaule suivant vint le replacer en face de sa partenaire. Lucas exécuta deux petits sauts latéraux d’un côté.

- Mensonge…

Puis de l’autre.

- … ou vérité? On dit que le premier huissier et le chancelier de France y tiendraient une place de choix.

Il se disait beaucoup de choses sur les jeux de pouvoir qui oeuvraient au Louvre, à tous les niveaux. A Paris comme dans toutes les autres grandes cours d’Europe, nul doute que la séduction faisait partie de l’argumentaire de ceux qui gravitaient autour du pouvoir royal. Une telle liste existait-elle vraiment? Lucas ne le savait pas mais il trouvait la chose crédible.

- …Votre parfum…Rose ou jasmin? Si j’aime en porter j’ai de la difficulté à nommer les fragrances. Peut-être devrais-je prendre des cours? Qu’en pensez-vous?

Deux petits pas sur le devant le rapprochèrent de sa partenaire. La tête légèrement penchée vers le bas, à peine tournée vers la gauche, le regard figé sur les purpurines de Cassandre, le galant vint défier la mainoise, son visage s’approchant à moins d’un pied du sien.

- Il parait qu’il existe aussi une liste des dix meilleures maitresses de France. Je serais curieux de savoir quelles sont les dames que l’on peut bien y trouver. En attendant de lever le voile sur cet intéressant mystère, êtes-vous prête pour le triple Dentraigues?
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.elle


["Elle", Edouard, Cassandre, grand salon, piste de danse]
    La main tendue fut acceptée et honorée d'un baiser, tout à fait dans les convenances bien qu'un brin charmeur, auquel un mouvement de tête fût rendu avec amabilité orné d'un fin sourire.
    S'il était de toute évidence un homme à femmes, le prime huissier avait l'élégance d'être courtois et correct avec sa belle complice qui l'avait accompagné depuis le début de cette soirée.

["Elle", Edouard, grand salon, piste de danse]
    Belle de jour laissant élégamment place à belle de nuit, la rose rendant révérence à la jeune femme tandis que le coup de cymbale retentissait dans le ventre du grand salon où le regard verdoyant pouvait apercevoir avec plaisir que d'autres danseurs venaient se joindre à la fête.
      Il semble que le son du gong vous enjoigne à m'extasier messire Ducastel.
      Etes-vous prêt à faire voleter les pétales d'une rose ?

    Sourire un brin mutin et pas glissé vers l'avant suivi d'un chassé de coté légèrement sauté, l'étoffe de velours carmin vint s'ajuster au surcot de l'huissier, les hanches presque à se frôler "Elle" se pencha pour murmurer à l'oreille du brun ténébreux d'un ton suave.
      C'est ainsi que vous pouvez me nommer, Rose... Pour vous servir

    Epaule en effleurant une autre, émeraudes capturant leurs homologues oculaires, l'espace d'un instant, le sourire et le parfum entêtant de la rose enveloppe de ses effluves Edouard, tandis que la silhouette sylphide se glisse dans son dos.
    Danse et séduction, profiter d'un laps temporel avant le prochain changement de partenaire et esquisser un léger sourire en profitant du spectacle offert par les convives, terminant de tournoyer autour de son cavalier de volte, pour revenir lui faire face avec une proximité bien plus étroite sans être encore indécente.

    Le brin d'espièglerie et la galanterie du brun, au regard aussi envoutant que le sien pouvait l'être, rendait le jeu de la volte possiblement plus attrayant qu'il ne l'était de base.
    Une pointe de désinvolture pimentait toujours ce genre d'échange et peut-être à tort, "Elle" ressentait chez Edouard une envie de se divertir par tous moyens offerts à sa personne, quel que soit le dit "moyen".
      Dites moi Sire Ducastel, avez-vous déjà eu l'occasion de voir vos pas guidés en ces murs et de découvrir l'Aphrodite ?

    Mains se posant sur les épaules de son compagnon de danse, un rapprochement bien plus étroit s'orchestrerait sous peu lorsque la palmure de l'huissier viendrait étreindre la taille fine de la galante pour l'envoler.

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Merci JDMonty
Edouard_de_noireterr
[Piste de Danse, avec “Elle”]

Le jeune bâtard sourit galamment à Cassandre et déposa un doux baiser sur la main de la blonde avant de suivre la Rose sur la piste de danse. Inconsciemment parfois, il aimait jouer ce jeu de la séduction galante qu’on lui proposait ce soir. Et pour le coup, “Elle” avait visé juste, le Chien avait grand besoin de se vider la tête, avec un petit hochement de tête, il se pencha à son tour à l’oreille de Rose, et touchant doucement le lobe de son oreille avec l’ourlet de sa lèvre il lui murmura :

je vous en prie Rose, appelez moi Edouard.

Soyons désinvolte, n’ayons l’air de rien*, ça le bâtard savait le faire, il enchaînait les pas avec une aisance mâtiné de désinvolture, jouant avec délices avec la Sprezzatura, car comme chacun le sait, le vrai art consiste à masquer l’art.**
Ainsi, délicatement sa main voletait autour de la galante, avant de venir atterrir sur la taille fine et il se rapprocha un peu plus que la décence ne l’autorisait. Car la décence n’avait plus rien à faire ici. Avec un grand sourire, il souleva la Rose dans les airs, plongeant ses yeux dans les siens, mordillant un peu sa lèvre inférieur

Et bien Rose, je vous avoue que non, je n’ai pas encore visité les lieux. Oserais-je vous demander de me faire découvrir les lieux ? Une déesse pour en visiter une autre, que demander de mieux ?

Diable, pourquoi changer de partenaires se dit-il ? Sans nul doute pour en avoir plus ! Pourtant, il vivait chaque moment avec une intensité folle, chaque partenaire étant un moment le fragment de l’éternité qui serait ancré dans le marbre… Le temps d’une danse...

* Noir Désir, Tostaky
**Baldassare Castiglione dans Le Livre du courtisan

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Evroult
[GRAND SALON - ANGÈLE]

    Un instant, il crut qu’elle ne s’apercevrait jamais que leurs coudes ne se levaient pas en miroir. Elle avait semblé être mal à l’aise, & c’est tout naturellement qu’il avait brossé le portrait d’une jeune fille de pas grand-chose, timide bien que peu chaste – nous étions tout de même à l’Aphrodite – qui se noyait dans ses coupes plutôt que de risquer de s’oublier dans les onyx brûlants qui la couvaient. En d’autres lieux, nul doute qu’il en aurait fait son quatre-heures sans remords.

    Voilà pourtant qu’elle imposait l’ivresse au prédateur d’un hanap très sérieusement glissé entre ses doigts, qu’elle dessinait sur ses lippes gourmandes un sourire enjôleur, pire, qu’elle reprenait la main à ce jeu de vilains comme s’il ne lui avait fallu qu’une petite pique pour revêtir ses propres épines. Mignonne pucelle ou sirène envoûtante, petite voleuse était plus habile qu’on le pensait à l’art de la séduction.

    - Voilà mon aveu : je bois peu à ces coupes. Mais pour vous, ah ! & il en but une gorgée d’une grimace mutine. Boire ou séduire, il lui fallait choisir… ou peut-être que ce soir, il tenterait les deux.

    La blancheur d’une gorge fraîche captura son regard, & l’éphèbe s’humecta les lèvres, ravi. D’une mimique d’évidence, il approuva ses mots qui n’attendaient aucune réponse, si ce n’est le respect silencieux d’un aveu difficile. Là où le luxe, le faste, l’opulence régnaient en maîtres, confesser à demi-mots son ignorance & son absence de richesse valait bien un trophée d’audace. Quand bien même sa condition était-elle presque évidente.

    - Oh, Angèle… mon Ange, voilà une proposition bien indécente. Et bien impossible à refuser.
    Dépouillez-moi, Angèle… si je ne vous ai pas dépouillé bien avant.


    Il rouvrit les yeux sur un clin d’œil coquin, lui qui n’avait pas hésité à les clore pour accueillir la tendresse du prénom offert. Il saisit la main libre d’une voleuse assoiffée.

    - Il semble qu’il faille faire connaissance en dansant, ici-bas, souffla-t-il en invitant sa cavalière à tourner sur elle-même. Il en profita d’autant plus pour laisser courir ses quinquets sur les courbes fines. Mais je suis piètre danseur, avoua-t-il en glissant à nouveau sa main au creux des reins d’Angèle dans une pression plus sensuelle que la première, & si j’ai bien d’autres idées pour vous apprendre, elles sont toutes… trop… mhm. Pour le moment.

    L’ambiance capitonnée & cossue de l’Aphrodite n’invitait certes pas à un aussi évident rentre-dedans, mais Evroult n’avait jamais vraiment su faire dans la finesse. Bien sûr, souvent, il aimait jouer l’ignorant, l’innocent, l’impotent pour mieux se faire adorer de ses proies, & peut-être polissait-il proprement ses répliques bordées de sous-entendus & d’invitations licencieuses. Mais Loupiot, surtout, était grivois & ne s’en cachait pas.

    - C’est ma toute première fois à l’Aphrodite, & je suis bien curieux de découvrir ses mystères. On dit qu’il y a des portes cachées derrière de nombreuses tentures, que les peintures grivoises pullulent dans les couloirs… paraît-il même que certains grands noms de ce royaume y sont représentés. À voir tout ce beau monde, je gage qu’il y a là beaucoup de vrai.
    M’accompagneriez-vous dans cette visite ?


    Et l’onyx se perdit sur le couple étrange que formaient baronne brune & catin rousse, comme une nouvelle insulte envers ce qu’il tentait frivolement de construire. Oh, Gysèle allait lui payer cette soirée. Ou lui faire payer.

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[REFONTE]
.elle


["Elle", Edouard, grand salon, piste de danse]
    Et la première barrière tombe...
    Le premier huissier rompt le fin filet de la bienséance dans un murmure, à l'effleurement subtil d'une labiale autorisant l'usage de son prénom par la rose, qui déploit lentement ses pétales autour de lui.

    Puis la seconde...
    Comment le savait-elle ? Un détail, sans importance pour qui n'a pas l'oeil.
    Oh ne pariez pas sur l'emprise virile des mains sur sa taille, s'étalant probablement plus que nécessaire sur le velours de sa robe, de corps qui se rapprochaient avec une volupté indécente pour ne faire qu'un dans l'envolée de la volte.
    Sur les iris émeraudes qui se croisaient et s'arrêtaient plongeant à s'y perdre les unes dans les autres sur l'initiative d'Edouard pour la première fois ? Une certaine perdition, un abandon vers l'envie d'avoir envie s'y reflétait mais... Non plus...

    Tout se situait juste là dans son sourire éclatant, cette dose de franche impudence libérée, la ponctuation de la barrière qui s'efface étant juste là, dans ces nacres qui vinrent furtivement mordre sa lippe inférieure.
    A ce moment précis, le barrières n'étaient que futiles fêtues de paille dans l'oeil des bien-pensants et autres culs serrés.
      L'Aphrodite n'est-il pas le lieu idéal pour pouvoir oser Edouard ? Et vous m'honorez du statut de déesse... comment pourrais-je vous dire non ?

    Le sourire de la brune aux reflets flamboyants s'élargit avec délicatesse alors que l'étoffe de sa robe glisse contre celle couvrant le torse du ténébreux, les iris herbacées ne délaissant pas un instant leurs jumelles masculines.
    La musique voudrait que les corps se séparent l'un de l'autre, pourtant... dextre de la rose découvre le velouté de la gorge mainoise, yeux dans les yeux un murmure s'éleva entre les deux, intimiste et confidentiel alors que les danseurs virevoltent autour d'eux.
      Je ne puis vous assurez une visite digne de la renommée de l'Aphrodite en cette soirée spéciale mais je m'y emploierais au mieux Sire Ducastel.
      Mais si d'aventure ma compagnie vous donnait l'envie de vouloir visiter plus "précisément" ce bel édifice, il vous suffirait de demander après "Elle" auprès de la direction ou de m'écrire selon votre préférence.

    Visage avancé vers le sien, une commissure en rencontre une autre, la suite de la confidence glissant sur le piquant d'une joue pour atteindre l'oreille.
      Nous avons tous nos secrets, il sera à votre choix de savoir si vous souhaitez découvrir Elle ou revoir Rose, même si l'une et l'autre sont indissociables, comme l'ombre et la lumière, la nuit et le jour, privé et public.
      N'avons-nous pas tous une face cachée... Edouard...

    Sourire contre le sien, lippes en effleurant légèrement d'autres, "Elle" recula son visage pour observer le prime huissier, distiller le parfum de l'interdit autour de lui, l'inviter à faire tomber les barrières.
    L'art et la manière, séduction et subtilité, éveil des sens, décente indécence jouée en pleine lumière sous le couvert d'une volte intimiste orchestrée au milieu d'un salon pourtant bondé.

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Merci JDMonty
Ambre_m
    [Jardin ~Écrin sacré ~Ambre& Montparnasse]


    Accrocher le regard ourlé de noir de ses iris, chercher à investir le reflet de l’âme pour y trouver la petite pièce qui manquait à la définition de la personnalité qu’elle avait faite de Montparnasse, les gourmandes conservant le sourire naturellement doux alors qu’il abordait une question sur sa propre personnalité … Qu’aurait-elle pu en dire au final, qu’ici à Paris elle n’était pas la même que celle de Marseille … Qu’ici à Paris elle n’était ni mariée ni mère mais simple créatrice se vouant corps et âme aux flots enchanteurs des parfums … Qu’elle aimait se laisser griser par cette vie à la Mode Parisienne, loin des protocoles et loin de toutes obligations …


    - Que pourrais-je bien vous dire de moi si ce n’est que je suis ni tout à fait la même ni tout à fait une autre entre Paris et l’autre ville ou je vis quand je ne suis point ici.


    Instant de silence alors que son regard se déporte vers les portes menant à l’intérieur, les sons musicaux lui parvenant toujours en sourdine, elle pouvait s’imaginer les présents entamant quelques pas de danse, commençant à jouer le jeu de la séduction pour abreuver un besoin somme tout humain avant de revenir au regard si intrigant de son interlocuteur.

    - Je vais tâcher de vous éclairer un peu plus, Paris est pour moi une échappatoire, cette ville, la Lyre également me permet de ne pas m’étouffer dans une vie trop cadrée. C’est un peu mon jardin secret, mon paradis perdu si je peux me permettre d’appeler Paris Paradis.

    Petit sourire à nouveau sur les lèvres elle savait Paris loin de la conception du Paradis mais pour elle, elle en avait beaucoup d’ingrédients.

    - Ce que je veux dire c’est qu’ici on peut se permettre d’être quelqu’un d’autre, d’enfiler un masque et d’offrir ce que l’on ne pourrait pas avec notre vrai nous, cela doit vous sembler bien étrange comme explication mais j’avoue ne pas savoir en donner une autre ….

    A nouveau le regard s’échappe de celui de son interlocuteur alors que la dextre guide le verre aux lippes, elle savait qu’elle avait encore détournée les questions mais elle était ainsi faite ne jamais trop en dire ou offrir quelques chemins sinueux en guise de réponse.


    - Alors que me proposez-vous pour la suite de la soirée, j’avoue que j’apprécie beaucoup votre présence donc je resterais bien en votre compagnie en revanche je n’ai aucune envie de danser cela n’est pas du tout ma tasse de thé, une autre proposition ?

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Ysendre.
    {Avec Septimus puis Lucas & Cassandre}

    Les amateurs de balle jaune qui se promène au dessus d'un filet sous le regard fasciné de centaines de spectateurs l'auront compris, Ysendre a joué petit bras. Trop proche de la fin, trop sûre de l'emporter, elle a mésestimé son adversaire et en a perdu son esprit combatif. Trop fixée sur la victoire, elle en a oublié le plus important : chaque point doit être gagné pour lui seul, sans anticiper la fin du duel. Ne jamais penser au point d'après, ne jamais penser à la victoire tant que le match n'est pas plié. Sinon c'est un combat perdu d'avance.
    Et ce qui devait arriver arriva.
    Jeu, set et match.
    Mais pas pour la magyare aux yeux gris.

    De bonne grâce, elle s'incline en une révérence amusée devant le vainqueur et dans un sourire lui glisse quelques mots avant qu'il ne file, plus raide encore que la justice divine.


    Je vous le concède, j'ai pensé l'emporter facilement et c'est un misérable échec que j'essuie.
    Trop accaparée par le gain, je n'ai pas évalué à leur nombre juste les épines qui vous hérissent et ne m'en suis pas méfiée. Ainsi le pari dont vous fîtes l'objet se termine, malheureusement différemment de ce que j'avais prévu, mais j'en assume la faute. Je vous souhaite néanmoins une bonne fin de soirée parmi nous.


    Un peu en retrait, pour ne pas donner la fausse impression qu'elle le suivrait, elle se dirige elle aussi vers les boissons, mais se trouve interceptée par le véritable maitre des lieux, autoritaire et charmeur comme personne, j'ai nommé Asmo, le chat. Queue en panache, il trace son chemin, coupant le sien. Des yeux, elle le suit et admire la facilité avec laquelle il se meut dans cet univers surfait et pourtant plus félin qu'il n'y parait. Quelques instants son esprit se perd. Devenir chat ... quelle résurrection élégante cela pourrait être... Sourire aux lèvres, elle évalue ses chances de pouvoir choisir, au moment du grand départ, en quelle créature elle aura le choix de revenir sur terre mais est interrompue par ...
    ... un hanap de vin rouge qui surgit devant elle, devançant le désir qu'elle en avait un peu avant. Nul besoin de lever les yeux pour identifier celui qui le lui tend. Le Dentraygues est là, à ses cotés et ironise plus ou moins sur sa défaite.
    Amusée, elle le laisse parler, portant à ses lèvres carmin l'alcool un peu âpre qui lui accroche le palais avec une rudesse qui ne lui déplait pas.


    Sachez, Lucas sur le prénom, elle insiste un peu, juste assez pour qu'il sache qu'elle en est consciente. Galante elle n'est pas, même s'il ne le sait pas, ou feint de ne pas le savoir et elle fait le choix de s'en différencier de cette manière que je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends*.

    Un léger tapotement du bout du doigt accompagne ses parole alors qu'un regard glissé entre la frange de ces cils vient saisir celui du galant alors qu'une nouvelle gorgée de vin elle s'offre.

    Reste à savoir où se situe la leçon du jour, ici ou ... lors de la remise du prix que je vous dois maintenant. Quand à celui qui aurait dû me revenir si j'avais été plus maline et plus méfiante, et bien ... je compte sur vous pour me le reproposer dans d'autre circonstances. J'aime jouer, et si je choisissais de m'en faire cadeau ... je doute que ce soir avec le même plaisir que j'en ferais usage.

    Le verre qui tourne dans sa main gantée, et dont le contenu se réduit petit à petit à un fond de vin ne contient malheureusement pas plus de pierre précieuse que celui de son voisin. Une moue de dépit vient froisser le minois de la hongroise. Il est des soirs comme ceux-ci où la chance décide de faire défaut aux gens et c'est avec un léger haussement d'épaules et un sourire qu'elle vide la coupe avant de s'en faire resservir une qu'elle boit pendant que le galant la quitte pour rejoindre le centre de la piste de danse improvisée. L'invitation à danser qu'il lui a faite en s'éloignant a reçu une réponse affirmative, mais elle sait qu'il prendra le temps de papillonner avant d'y arriver, ce qui laisse à Ysendre le temps de savourer un instant de calme en tête à tête avec son verre de vin.
    Mais la proposition se renouvelle d'une invite de la main et à petits pas de chat, elle rejoint les danseurs, non sans avoir abandonné son compagnon liquide d'infortune sur une desserte pour se joindre au groupe, et plus particulièrement à Lucas et la jeune Cassandre à laquelle elle se présente.


    Ma Demoiselle, le bonsoir. Ysendre, pour vous servir en ces lieux enchanteurs.

    Puis au blond,

    Vous m'avez invitée à vous rejoindre mais ... nous sommes en nombre inégal de femmes et d'hommes, je le crains, et la gente masculine est en infériorité numérique. Vous sentez vous la force et l'adresse pour nous faire volter toutes deux, si cela convient aussi à votre cavalière ?


    * Nelson Mandela.



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Lucas.

      — Grand Salon, avec Cassandre et Ysendre pour commencer …puis un peu tous les danseurs —


Quel point commun y a t-il entre Aphrodite, le vin, la danse et les mathématiques? Réponse : Ysendre. Un verre de vin à la main, l’étuvière de l’établissement luxueux semblait être confrontée à un petit problème d’arithmétique. Les paroles de la magyare interpèlent le galant qui se replia d’un pas, saluant sa partenaire lorsque les cymbales se mirent à résonner dans le Grand Salon. Le triple Dentraigues devrait attendre le tour suivant. L’homme se tourna légèrement pour faire face aux deux dames à la fois.

- Vous dites? Nombre inégal d’hommes et de femmes?

Se pouvait-il que le vin ait déjà altéré à ce point les facultés de raisonnement de l’estrangère? Était-ce dû à la qualité du liquide ou à la quantité ingurgitée?

- Vous permettez?

La galant s’empara du verre de vin d’Ysendre, le portant dans un premier temps à la hauteur de ses yeux et appréciant le rubis de la robe au travers d’un rayon de lumière. Manifestement, la hongroise avait déjà descendu de manière substantielle le niveau du liquide dans le verre. Lucas fit tourner le hanap dans sa main laissant la robe rouge s’étaler indécemment sur les parois de celui-ci et dégusta une gorgée. Puis il le rendit tout aussi naturellement à la magyare, la gratifiant d’un plissement de lèvres approbateur, suivi d’un bref hochement de tête.

- Excellent ce vin! Danser donne soif vous savez. Pour en revenir à votre problème de mathématiques, j’ose espérer que la science n’a pas la capacité de brider votre plaisir. La vie est trop courte pour s’arrêter à de telles considérations, n’est-ce pas?

La musique avait repris. Les danseurs s’étaient mêlés les uns aux autres, avaient échangé leur partenaires. La dallage du salon vibrait de nouveau au son des talons qui claquaient sur le sol au rythme des croches volages, des noires indécentes et des blanches sulfureuses. Deux dames pour un seul homme, cela avait-il déjà été un problème pour le Dentraigues? À bien y réfléchir non. L’inverse posait, il fallait bien l’avouer, plus de soucis au Maître mais il passa cela sous silence: lorsque Lucas Dentraigues faisait une démonstration, il ne s’empêchait jamais de mettre de côté les arguments qui n’allaient dans le sens désiré.

La poitrine du galant montait et descendait dans un rythme plus rapide qu’en début de soirée. La danse était une activité physique exigeante bien qu’attrayante. Ayant pu reprendre son souffle sous prétexte de répondre aux questions d’Ysendre, il tendit à nouveau son corps, la jambe gauche légèrement fléchie, attendant que sa partenaire soit prête à elle aussi entrer dans la volte.


- Ce soir, toutes les folies nous sont permis non? Si le sire de Ducastel a besoin de plus d’une partenaire de danse pour satisfaire ses désirs, pourquoi moi aussi n’aurais-je point droit à cette faveur?

Un clin d’oeil fut envoyé dans la direction de la belle Ysendre alors que la galant tournait autour de ses deux partenaires, se rapprochant ou s’éloignant au gré des petits pas sautés. Les épaules dénudées reçurent la visite de lèvres pudiques et picorantes, les tailles de mains qui se posaient furtivement lorsqu’il entamait un tournant dans le dos des belles de la soirée. L’effort physique provoquait une montée de chaleurs qui, s’il n’y prenait garde ne manqueraient pas de se transformer en gouttes de sueur perlant au coin des tempes. Le galant envoya valser dans les airs le jabot de sa chemise, libérant ainsi le trop-plein d’ardeur qui s’accumulait autour de son cou. La soirée s’enfonçait dans la nuit et il estimait que l’on pouvait, à ce stade de la nuit, prendre quelques libertés avec l’étiquette. Dans le dos d’Ysendre, les bras à la verticale, jouant de gestes à la limite de la lascivité, épaules contre épaules, tête tournée dans la direction de l’étuvière, le galant prit un air provocateur.

- Et puisque vous avez osé penser que deux dames puisse être de trop pour moi…

Il se retourna vivement alors que les trilles s’enchainaient les unes aux autres, captura la taille de la magyare et lui fit faire trois petits sauts enchainés, le levant plus haut à chaque fois, respiration se faisant manifestement plus visible avec l’accumulation d’efforts accomplis.

- …Je relève votre défi implicite!

Il lui rendit sa liberté et par de petits pas sautés se dirigea vers « Elle » et Édouard. Il gratifia la nuque de la jolie galante d’un triplet de baisers soufflés avant de faire le tour du couple en tournant sur lui-même. Au prime huissier, il glissa un…

- Je paierais cher pour être à votre place. Ne laissez pas passer l’occasion, vous le regretteriez toute votre vie!

Il envoya un baiser soufflé à « celle qu’il voulait », lui fit un clin d’oeil charmeur et poursuivit sa route. La duchesse de Ravel et son époux furent les hôtes involontaires de sa deuxième visite. De pas coulés en pas coulés, Il fut assez proche d’Eliénore pour que les paumes de ses doigts pianotent un air de jeux interdits le long de son bras droit, courent sur ses épaules de part en part et glissent sur la pente raide de son son bras gauche.

- Vous avez une bien séduisante compagne Sire.

…et à Elienore sur un ton plus confidentiel…

- Ne m’oubliez pas. La visite de l’Aphrodite vous…ravira.

De E à E le déplacement fut bref et l’esprit plus taquin. C’est Erwelyn qui dut subir les foudres de sa fantaisie. Dans le dos de la Montlhéry, les doigts jouèrent sur les cordons d’un corsage bien trop rigide au gout du Dentraigues. Les lèvres se firent confidentes au coin de l’oreille ducale.

- Votre lacet est défait gente dame…et c’est tout simplement ravissant!

Il attrapa Erwelyn par la taille et par trois petits sauts successifs, elle aussi connut l’effet du triple Dentraigues. Alors qu’une goutte de sueur perlait sur sa tempe malgré sa chemise ouverte, il se retourna vers Lexhor et le gratifia d’une révérence dans les formes.

- Je vous souhaite une belle soirée dédiée aux plaisirs d’Aphrodite Sire!

 « Elle », Elienore, Erwelyn…De E à Y, il y avait tout de même quelques pas à combler pour atteindre Yohanna et Gysèle. Sans prévenir ni l’une ni l’autre, le Dentraigues se plia pour passer sous les bras des deux belles. Faisant face à Yohanna, il lui fit un clin d’oeil et suivant le tempo de la musique, se retourna brusquement vers Gysèle.

- Vous permettez que j’emprunte votre partenaire un instant?

Sans même attendre de réponse, il revint vers Yohanna, lui prenant la main droite et l’emmenant tourner et virevolter en sa compagnie quelques pas plus loin. Dardant son regard dans celui de sa partenaire d’un instant, il amena ses prunelles à venir chatouiller la silhouette d’Evroult.

- Il doit avoir la fougue de la jeunesse, n’est-ce pas?…mais les hommes qui ont quelques années de plus connaissent certains secrets qui doivent lui être inconnus… et dont les dames sont friandes. A bon entendeur…

Les mêmes tourniquets ramenèrent Yohanna dans les bras de Gysèle.

- Deux femmes ensemble, c’est charmant…Mais aucun homme ni pour participer, ni pour observer, c’est…dommage.

Il s’inclina respectueusement devant le couple Yo-Gi et fila retrouver Ysendre en tournant autour des couples qui dansaient encore.

- Voici les fruits de ma récolte très chère…

La prenant par la taille, dans son dos, pour chaque couple visité, il délivra un chaste baiser sur les épaules de l’étuvière, alternant le ravissement sur la dextre et sur la senestre.

- Pensez-vous toujours qu’un nombre inégal d’hommes et de femmes soit un problème? Hum?

Vous disiez? Volte déliée?

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