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Aphrodite Acte 2 réouverture: Willkommen, Bienvenue, Welkom!

Calico
[Julien, Ishtara et Loyse dans l'entrée, pénétrant plus en avant]

Loyse les avait rejoint au moment même où Calico avait lancé un scud* au sujet de l'odeur. La brunette ne réitéra pas sa phrase surtout quand elle vit Loyse humer l'air.

Oui Loyse, venez avec nous. Plus on est de fous....
Vous savez où on est au fait. L'atmosphère est particulière non?


Ca devait faire environ trois fois déjà qu'elle avait posé la question. Cette énigme du lieu commença à la mettre un peu en état d'alerte. Elle n'avait pas tellement pour habitude de sortir et encore moins dans un lieu si huppé. On était pas loin de se croire à la cour du Louvre.

Un homme les accueilla fort élégamment.


- Soyez sieurs et dames, les bienvenus à l’Aphrodite, le parangon du bon gout et des plaisirs de la vie à Paris! Je me nomme Lucas Dentraigues. Pour vous servir… Enfin…quand bien même vous pourrez trouver moultes valets pour vous abreuvez des vins les plus délicieux et de quelques en-cas qui, nous l’espérons, raviront votre palais! Souhaitez-vous être annoncés? Ou préférez-vous le charme d’une entrée plus discrète? Nous avons prévu quelques activités qui, nous l’espérons, vous charmeront. Celles-ci ne devraient pas tarder à commencer.

Il était charmant et se nommait Lucas Dentraigues mais au fur et à mesure de son discours Calico fronça les sourcils et serra un peu plus le bras de Julien. Le sang devait avoir du mal à circuler dans son membre.

Le charme d'une entrée discrète? Des activités?
P'tain Julien on est où?


La Sauterelle des Bouillon n'était pas vraiment une personne qui était en confiance hors de l'aire des Corbeaux, mais ces paroles commençèrent à la faire paniquer. Elle s'imaginait dans un endroit glauque, attachée à une roue avec des fouets qui claquaient tout autour et des objets étranges et hétéroclites, aux formes évocatrices.

Il dit ça pourquoi? C'est un restaurant ici? on va bouffer? Les activités....C'est un dîner spectacle.....hein?

Non mais qui allait la rassurer?
C'est à ce moment d'intense stress qu'elle vit Axelle de loin, fort occupée. Ce n'était pas illogique compte tenu que c'était elle la cheffe d'ici. Calico lui sourit et se assura. Axelle ne lui dirait pas de venir pour en faire une esclave sexuelle de toute façon. Ca devait être un endroit tout ce qu'il y avait de plus normal.....Oui normal....
Elle respira profondément et laissa le sang irriguer de nouveau le bras de Julien.



* Missile balistique
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Septimus
Une tombe, la pucelle de bal parqué d'un soir, était une vraie tombe. Il était là, un peu en intrus il fallait bien l'admettre. Au bras de la Dauphine, il se contentait d'observer les innocents badinages et les conversations détendues dans un coin ou l'autre de la pièce. Tout en cet endroit empestait la courtisanerie, tout en cet endroit empestait les atmosphères obséquieuses et trop chargées. En d'autres termes, tout dans cet endroit empestait Paris.

Paris, ce cauchemar sans cesse recommencé. Paris, ses bas-fonds, ses bohémiens, ses parvenus...Paris, son Aphrodite... Nom d'une déesse païenne dévergondée. Païenne et orientale en plus! Les grecs, dans leur sagesse, c'étaient toujours méfier de cette déesse d'ailleurs qui perturbait l'ordre et l'harmonie divine. Aphrodite, c'était le désordre.

Le sire d'Arthus, féodal jusque dans ce cœur qu'on lui prétendait de pierre, aimait bien mieux ses terres, ses forêts, ses ruisseaux, son castel dans le Morvan, où les températures étaient déjà négatives en septembre, et où dans la grande salle il fallait faire allumer ce bon feu pour s'y tenir au chaud. Lui et son épouse chacun dans leurs fauteuils, le Danois bleu auprès du seigneur, à ses pieds. L'ordre. Symbolisé par les lourdes pierres de sa forteresse bourguignonne, l'obscur Légat Royal valorisait l'éternel sur le plaisir passager.

Mieux valait qu'il ne parla pas trop. Ne voulant point embarrasser la Dauphine. Son plan était relativement simple: jouer les pot de fleur, la laisser briller de toute sa robe, qu'il avait jugé parfaitement ridicule en ce qu'elle la faisait ressembler à une torche. Il avait failli oser un jeu de mot en la traitant d'allumeuse... Il s'était ravisé, tenu par ce sens de la réserve et son respect de la dignité delphinale.

Cependant, toute plante verte qu'il serait, il allait emprunter au lierre et ne comptait pas se détacher de ce bras si facilement. Le Dragon ne connaissait pratiquement personne, sinon quelques visages croisés au Conseil des feudataires lors de ses trois mandats de Duc de Bourgogne. Et puis si la Dauphine était si sociable, et bien qu'elle le soit pour deux.

Il hasarda tout de même, se penchant vers la Dauphine pour lui glisser un peu bas.


-La prochaine fois que j'ai une idée comme celle-ci, de Grâce Madame, de grâce, frappez moi, et à la tête, que cela me remette les humeurs en place.
.elle


["Elle", Lucas à l'entrée]

    Petite révérence en retour au baise-main, "Elle" entrait là de plein pied dans ce qu'elle avait sans doute toujours désiré obtenir, le fait d'y être arrivé via dette à honorer n'était qu'un point de détail qui serait vite oublié.
    Les chuchos et le bras entrepris par le Dentraigues la faisait légèrement sourire, c'est qu'il prenait son rôle à coeur le "maître"... de cérémonie pour l'heure vu sa façon de procéder et de guetter tout ce qui se passait.
      Je puis vous retourner le compliment très cher maître, votre élégance n'a d'égale que votre prestance.

    Acquiescement à la requête pour aller retrouver la personne esseulée en jardin quand un androgyne de sa connaissance lui coupa l'herbe sous le pied, concurrence mode on, Montparnasse au taquet comptait surement orner sa soirée d'une jolie prise.
    Quand le regard émeraude aperçut la dite potentielle privilégiée du brun galant, un franc sourire lui vint revenant aux entrées et aux tirades suaves et charmeuses de Lucas pour mettre à l'aise les arrivants.

    Certains se faufilaient entre les mailles qu'il tricotait du bout des lèvres pour les séduire, tandis que le regard félin d'"Elle" les suivait, un grand blond délaissant cape rapidement et vite rejoint par Gygy, Flavien quand à lui sortait au lieu d'entrer.
    Léger froncement de sourcils accompagna cette étrangeté.

    Mais sur l'instant, le miel du Dentraigues semblait ne pas rassurer une des dernières arrivées, accompagnante d'un homme doublement comblé.
    Portant une main sur l'avant-bras du grand blond, un sourire fut envoyé, et la brune aux reflets de feu se détacha du maître pour s'approcher du trio récemment arrivé.

["Elle", Julien, Calico, Ishtara, Loyse à l'entrée puis grand salon]

    Pas légers pour se présenter aux invités de marque et potentiellement informer la demoiselle en questionnement.
      Soyez les bienvenus à l'Aphrodite, Si ces dames et ce sire veulent bien me suivre... Des mets de qualité et des vins d'un raffinement divin n'attendent que vous pour être savourés et charmer vos papilles.

    Sans trop attendre, et pour dégager l'entrée, la main invita d'un geste à prendre sa suite vers une des tables charriées de victuailles au goût plus fin les uns que les autres, aux liqueurs ambrées et autres vins aux robes translucides ou carmines qui enivreraient avec raison ou non les membres réunis en cette soirée.
    Trois demoiselles aussi ravissantes les unes que les autres pour un seul homme, quelque chose disait à "Elle" qu'il n'aurait guère besoin de la présence d'une des galantes de l'endroit pour passer un agréable moment.


    Edition pour intégrer Loyse que j'avais omis de mentionner.

_________________

Merci JDMonty
--Eglantine_
[Dans le grand salon avec Kheldar puis Xalta, Kronembourg, Alvira et Septimus, une approche loupée de Calico, Julien, Ishtara et Loÿse, puis avec Elienore et Ysaoth ]

Il lui avait sauvé la mise. Cet homme si grand et aux épaules si larges. En lui servant sur un plateau le nom du vin, si honteusement oublié. Elle lui sourit, ne sachant pas trop bien s'il avait remarqué son hésitation et l'aidait volontairement, ou si c'était un hasard des plus heureux. Quoiqu'il en fut, elle s'inclina pour prendre congé, les invités se pressant à l'entrée. Et puis surtout car le grand tout maigre aux allures de faucheuse lui fichait des frissons d'effroi dans le dos. Il n'avait pas l'air ravi d'être là, et à l'ombre de ses tempes blondes, Églantine ne pouvait qu’espérer ne pas recroiser son chemin.


Je vous souhaite une bonne soirée.
Et nez mutin en l'air, d'allonger ses pas vers un autre groupe l'intrigant. Quatre femmes pour un homme, dont deux accrochées à son bras. Soit l'homme était particulièrement riche, soit il avait peur de quelque chose. Elle aurait bien assouvi sa curiosité afin de savoir si l'homme craignait d'être enlevé à se présenter ainsi sous bonne garde, mais « Elle » lui passa devant le nez. Si la capricieuse froissa le museau d'avoir été ainsi contrariée dans ses projets, elle se recomposa un visage lisse pour changer de direction, avisant un élégant couple à peine entré. Le Bonsoir je me nomme Églantine. Souhaitez-vous goûter à notre premier vin de la soirée, un Figeac ? Oui, mission réussie, ne restait plus qu'à espérer qu’Edgard ne se soit trompé. Mission si bien réussie qu'un sourire délicat naquit à ses lèvres sans même qu'elle n'ait à le travailler pour le rendre aussi délicieux et avenant que la boisson proposée.
Ishtara
~ Avec Elle, Calico, Julien, Loyse et Lucas ! ~



Monceau, Paris, l’Aphrodite. Quand Calico lui avait parlé de l’invitation d’Axelle, la Blanche avait répondu un Oui, j’y vais. Ainsi donc les deux jeunes femmes, comme souvent, avaient décidé d’y aller ensemble, mais cette fois Tara se garda bien de lui dire ce qu’était l’Aphrodite, elle n’avait pas envie de répondre surement aux nombreuses questions qui viendraient à la brune, car n’oublions pas, son amie n’avait pas de filtre, aucun filtre ! Et tout ce qu’elle pensait sortait de ses lèvres comme elle le pensait ! Alors le « Hein ? Quoi ? On va dans un bordel ? Non mais t’es folle !! Tu crois que je vais aller regarder un vieux porc se sauter une de ses femmes ?! » non non Tara n’avait pas envie de tout ça car elle n’aurait pas su garder pendant longtemps son sérieux et peut être que la brune aurait voulu être aux premiers loges curieuse !

Donc, Surprise pour Calico !

Paris et voilà qu’elle croise son vassal, parfait ça. La Comtesse était heureuse de les avoir tous les deux à ses côtés et puis, Julien pourrait se la peter en arrivant avec deux belles plantes comme elles à ses bras. Ca faisait un peu maquereau sur les bords dans un ancien bordel. A l’idée, Tara en riait intérieurement. Entrées discrètes ? Raté !!!

Ca sent pas le cul? J'avais dis, elle n'a pas de filtre !!!

A peine se fut lâché qu’elle entendit une voix fine.

Je peux me joindre à vous ?

Oh Par tous les saints, la jeune Bussac. Ni une ni deux la Blanche posa ses mains sur les oreilles de la jeune Comtesse.

Cali !!! Tu veux que sa mère vienne me hanter pendant des nuits et des nuits car on débauche sa fille ?!!!

L’idée lui plaisait bien au final, Lafa qui viendrait en belle fantomette la sermonner, à peine soyons honnête, de laisser sa fille dans un lieu pareil alors qu’elle lui avait promis de veiller sur elle.Tara aurait tellement à lui dire et demander que Lafa oublierait vite pourquoi elle serait venue la voir depuis son petit paradis à elle. Un sourire affectueux fut offert à Loyse tout en retirant ses mains.


Bien sûr Comtesse, vous le pouvez, et vous le conseille grandement. N’hésitez pas à me dire si cela ne va pas.

Et maintenant un accueil très chaleureux par un homme très charmant, ça faisait du bien pour les émeraudes de la Blanche. Elle préféra laisser Calico dans ses interrogations encore et surtout voir comment Julien allait gérer ca aussi. La Blanche était simplement amusée, tellement, de la situation. Un nouveau sourire pour le fameux Lucas et à voix basse elle répondit à sa question.


Annoncez nous s’il vous plait.


Allez Julien, on rentre dans la cour des grands maintenant. Calico sera tellement étonnée d’entendre son nom crié qu’elle oubliera peut être les questions qu’elle venait de poser, et la jeune Comtesse devait se faire à l’idée de toujours être présentée, après tout, elle était la fille de notre ancienne Reine. Puis elle murmura à l’oreille de Lucas les titres de chacun, dans l’espoir qu’il arrive à tous les retenir.

Puis à la jeune femme qui vient de leur souhaiter la bienvenue.


Merci à vous Dona, la soirée semble annoncer un très agréable moment.

Sagement elle suivit la dame jusqu'à la table, observant d'un oeil discret qui était déjà présent.
_________________
Vera.
    [Avant le débarquement à l'Aphrodite]


    Une nuit passée dans un hôtel parisien à me souvenir des longues conversations à Limoges concernant cette fameuse invitation. J'y vais ou je n'y vais pas telle était la grande question, j'avais juré que je trouverai une bonne âme pour faire la longue route avec moi, ne pas être seule dans la capitale.

    D'ailleurs on ne comprenait pas vraiment mon déplacement de la capitale limousine.


    - Z'allez prêter allégeance comtesse ?
    - Non, je ne suis pas régnante.
    - Vous allez recruter des mercenaires , encore la cour des Miracles ?
    - Non.
    - Où allez vous?
    - L'Aphrodite!
    - Dévergondée!
    - hinhin.

    J'avais bien demandé au comte de Saint Junien de se travestir en donzelle et de faire route avec moi, en guise de meilleure amie, lui promettant une bonne soirée... Puis est venu l'instant où fallait expliquer que je faisais route pour l'Aphrodite une ancienne maison close qui se recycle. L'enchaînement de la conversation fût contrariant, de grande prude j'étais passée à grosse délurée. Tant pis si pour avoir l'honneur d'accueillir le duc de Messey au bureau du secrétaire d'état royal du Limousin il fallait que je fasse l'effort de pousser les portes d'un ancien bordel ....

    Je m'étais plus ou moins renseignée sur le lieu de rendez-vous et me demandais si ce n'était pas un piège tendu là. Des fois que Sabaude ait un sens de l'humour particulier. Dire que j'ai passé une bonne nuit dans cet hôtel serait un mensonge.

    C'est une piaule qu'a subi toutes les guerres que j'ai laissé en état, des houppelandes en pagaille, des poulaines en voulez vous en voilà et pour couronner le tout, une invitée indécise que je suis.

    Le choix se fait à la va vite, celle qui a dit oui à mon invitation m'avait fait le présent d'une tenue qui ne ferait certainement pas honte pour cette soirée.

    La porte de la chambre se claque et je détale en direction du carrosse aux couleurs de Comborn.

    Il fallait avoir quelques coups d'avance, et si le Renard était rusé peut-être que je devais me montrer un peu plus maline. L'idée d'inviter Johanara à me suivre était plus que tentante, son deuil de veuve était largement passé et il était temps de la faire sortir un peu de son trou, l'Aphrodite me paraissait propice aux rencontres et peut-être avait-elle plus besoin de compagnie que moi. Quant à Thaïs ma Mie, l'enlever à Maleus pour la radiner dans une ancienne maison close c'était un risque de me faire allumer ou plutôt incendier par le Borgne huguenot. Mon choix donc s'était fait au Limousin, un courrier envoyé du côté de la Bourgogne, rendez-vous avait été donné à celle qui trimbale avec elle un grain de folie, une légèreté et surtout des poulaines à grelots comme on en fait que rarement.

    Je n'avais pas souligné qu'on allait se rendre du côté de l'Aphrodite, puis mine de rien on 'm'avait causé de galants, de galantes, je n'avais aucune notion de tout ce charabia de vils coquins à sermonner ou à marier.


    Ne pas en dire mot à mon invitée, au risque de l'angoisser plus que je ne le suis moi-même... Quoique la surprise allait être au rendez-vous, elle avait sans doute la même lubie que moi pour les mariages. L'art de songer à des alliances atypiques.

    A Paris, je suis dans l'incapacité de m'orienter, au coche d'y aller en espérant ne pas trop faire attendre le "chevalier".




    - Malice! J'espère que vous aimez les surprises et que cette promenade parisienne en ma compagnie ne vous décevra pas.

    [ Devant l'entrée en compagnie de Calyce, dans l'espoir que Sabaude ne fasse pas trop le pied de grue.]


    Si je suis en retard, je dirais que c'est la faute à la coquetterie, on ne va pas à une soirée sans se mettre sur son 31 ou bien je pourrai dire que c'est la faute de l'invitée surprise qui s'impatientait de savoir dans quel coin-coin de Paris on allait atterrir.

    Dire que c'était l'inauguration d'une grandiose "taverne "parisienne suffisait. A la clé une surprise ou plusieurs et à l'entrée déjà on voyait le visage du jeune ancien chancelier , l'homme qui souligna une énième fois mon incapacité à marier des gens, le courroux avait été énorme, mais si Enotina n'était pas à son goût peut-être l'invitée le sera en attendant , hors de question de remettre d'entrée le sujet du mariage sur le tapis.

    - Votre Grâce , ou votre excellence ou simplement Sabaude, le bonsoir, j'espère que je ne vous ai pas fait attendre, auquel cas, je vous présente mes excuses.

    Je souris amusée , la Malice qui se cache à moitié derrière mon dos, sans doute dans l'attente de faire un "BOUH". A moins qu'elle ne soit timide?


    - Dites.... je ne suis pas habituée à de telles soirées, mon amie non plus je le crains, à vous de nous guider dans le monde de la Nuit parisienne hu hu.

    Si j'étais habituée à l'effervescence de la capitale limousine, ce n'était pas du tout le cas pour celle de Paris, à part le Salon des feudataires, puis l'office du secrétariat d'état royal, je ne prenais quasiment jamais le temps ni le risque de m'égarer un peu plus loin.


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Lexhor
[Lexhor et Erwelyn - Hôtel de Cluny - Paris]

"Ce soir ne sort pas, c'est trop mal fréquenté". Un petit air qui tournait en boucle dans l'esprit du Prince de Montlhéry, alors qu'il avait prévu de se rendre le soir même avec son épouse à l'Aphrodite. Curieux paradoxe que cet avertissement entêtant alors qu'il était bien décidé à s'y rendre, n'ayant que faire de la réputation des lieux. Le principal avantage de ne plus être un jeune premier était la capacité à faire fi des conventions et de la bonne pensée. Et puis, qui pouvait savoir si ce bordel n'allait pas devenir l'endroit branché à la mode chez la haute noblesse ? Les lieux interlopes et controversés ont été au comble du chic pour une certaine élite. S'il n'aurait jamais songé à s'y rendre, l'invitation qu'il avait reçu, tout comme son épouse, tombait à pic. Il y avait trop longtemps que les Princes n'avaient pris du temps pour eux et eux seuls. Ils comptaient donc bien profiter de cette soirée dignement, au moins à hauteur du rang qui est le leur.
C'est donc sapé comme jamais qu'Erwelyn découvrit son époux qui venait d'achever lui aussi de se préparer. Il était vêtu d'un pourpoint de haute facture en brocard noir et doré et de chausses en draps de Flandres et de heuses de cuir de Courdoue. Sur ses épaules trônait son manteau de Pair de France en hermine.

Si l'idée de se rendre avec son épouse dans un lupanar pourrait en troubler certains, lui ne s'était pas posé la question. Ils partageaient tout et tout était bien plus enivrant lorsqu'ils étaient ensemble. Quand bien même tous deux avaient déjà eu plusieurs vies avant de se lier, l'entente et la complicité qui régnaient entre eux facilitait grandement leur vie maritale. Lexhor n'aurait donc jamais envisagé se se rendre sans Erwelyn à l'Aphrodite. Il souhaitait que cette première fois, car il y avait encore des premières fois, même après quarante ans, se fasse à ses côtés. D'autant plus car elle avait une certaine expérience en la matière, ce qu'il avait découvert il y a quelques temps déjà. Un poney qui a trop bu a souvent la langue bien pendue. Il hocha la tête pour répondre par l'affirmative à son commentaire.


Oui, je me rends compte. Ce sera une première. Du moins pour moi...tu me feras visiter pour ne pas que je me perde ?

Il esquissa un sourire en coin. Puis, forcément, ce qui était attendu se produisit. Il aurait pourtant songé qu'elle attende d'être sur les lieux pour lui proposer de lui offrir certains services. Depuis qu'ils étaient mariés, et même bien avant, elle n'avait de cesse de vouloir le pousser dans le lit de toutes les femmes qui croisaient leur route. Le Prince leva les yeux au ciel, consterné, comme toujours.

M'enfin, je n'ai jamais eu besoin de payer pour ça !

Il fronça les sourcils et se frotta la barbe qu'il avait soigneusement taillé pour l'occasion. Il savait bien qu'elle n'était pas du tout jalouse, ce qui était un brin contrariant, mais songer qu'il lui faille acheter de tels services était presque vexant.

Non, si on doit faire du poney là-bas ce soir, ce sera ensemble. Personne ne sait monter à poney comme toi.

Il déposa un baiser sur son front puis sur ses lèvres.

Allons-y, le coche est prêt et j'y ai caché plusieurs bouteilles de poire pour bien commencer la soirée.

Il affichait un large sourire et lâcha un léger ricanement avant d'entraîner sa femme hors de la chambre pour rejoindre le coche.
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Cassandre_
[Dans le salon, côté causeuses avec Edouard et Gysèle... et puis Gygy envolée]


A le voir la détailler ainsi, Cassie colla gentiment une légère pichenette sur le bout du nez d'Edouard. Et avec une moue faussement contrariée :

Han ! Rangez donc vos yeux.

Si la blondinette était flattée, comme toute femme le serait, il n'en restait pas moins qu'un mariage chaotique était passé par là. L'endroit accentuait aussi son malaise, car au final ils restaient au milieu de galants et galantes. Et les à-priori ont la peau dure. Même si elle n'avait rien à leur reprocher, une petite voix lui donnait parfois l'impression d'être devenue tout à coup un bout de viande qu'il ne faut surtout pas laisser refroidir, à la « minederient'embrouille ». Mais la jeune femme n'en laissa rien paraître, voulant vite oublier cette sensation qu'elle jugeait sur l'instant idiote. Le Prime Huissier était une bonne surprise alors autant en profiter pour oublier la cogitation intensive. Et puis il fallait quand même dire qu'elle trouvait sympathique Gygy. Pour un peu, Cassie regretterait de ne pas l'avoir connu avant. La voyant bien comme complice d'idées foireuses à réaliser. Comme ce fameux jour où avec la Vilaine comploteuse, elles avaient décidées de partir à la chasse au Renard.

Au compliment de la flamboyante, la blondine ne put que sourire pour la remercier, n'étant jamais bien à l'aise avec les compliments. Et lorsqu'elle les quitta un instant, il était largement temps de reprendre les hostilités mutines avec celui qui serait donc pour cette soirée son Chevalier, tout en donnant l'impulsion pour rejoindre les causeuses, non sans oublier de saluer avec un grand sourire et d'un signe de la main discret son père et Elienore. Ils auraient bien l'occasion de se voir un peu plus tard.


Je suis susre que vous sous estimez le talent dont vous estes pourvu. Au pire, si vous estes réellement une catastrophe, je vous proposerais aux enchères ! Avec vostre minois et toutes les qualités que vous avez soulignées, je ne me fais pas de souci. Et si par malheur ces dames sont frileuses, eh bien vous finirez dans le fossé du coin pour cuver, parce qu’il est hors de question que je vous porte ! Cela risquerait de muscler mes petits bras !

Et puis un air angélique prit place sur son visage lorsque le brun parla de leur dernière rencontre.

Vous estes sur que vous ne me confondez pas avec quelqu'un d'autre? Il est pourtant connu que les juristes sont ennuyants à mourir. Mais je ne doute pas que nous serons faits pour nous entendre lorsque je saurais pratiquer la badinerie. Soyez cependant indulgent lors de mes essais...

Sur le ton de la confidence.


Je suis blonde !


Peut-être bien qu'oublier le sérieux avec quelqu'un qui la connaissait peu était finalement ce qu'elle avait besoin la blonde. Et là c'était étrangement facile. La cause se trouvait probablement être l'arrivée de son papounet. Ainsi la jeune femme savait que de deux de ses chaperons seraient à porté de main. Alors sans se sentir comme à la maison, l'anxiété ressentie plus tôt se tarissait doucement.

Prenant le verre de vin apporté par Gygy après l'avoir remercié.


Alors à quoi trinquons nous en sus de vos prouesses musicales ?
Et avant que j'oublie, la facture de mes taquineries passées est salée ?


Une vraie pro de la transition.

_________________
Lucas.

      — À l’entrée, avec « Elle », Calico, Julien, Loyse et Ishtara—


Oh! Mais regardez vers qui notre ami Montparnasse se dirige donc? Notre créatrice de la Lyre d’Eurydice. Ambre de Monmouth, celle qui devait le plumer… Enfin, lui faire payer ses parfums à un prix qui était sans aucun doute juste. Celle à qui il avait demandé de préparer le menu des services qu’il proposerait à l’Aphrodite. Une envie, une offre par parfum. C’est le défi qu’il lui avait lancé. Faire deviner à celle qui requerrait ses services à quelle type de soirée elles auraient le droit simplement en devinant ce qu’inspire une fragrance. Détente? Sensualité? Charme? Impertinence ou…autre? A chaque parfum une thématique. Lorsque le choix est fait, le galant porterait le parfum choisi et la soirée débuterait. C’était son idée. Lucas n’aimait pas se dévoiler directement. Il aimait le non-dit, le mystère, les découvertes. Il aimait inspirer l’imaginaire de celle qu’il convoitait. Foncer droit au but n’était pas dans ses habitudes même s’il reconnaissait que cela pouvait amener des résultats probants et faire gagner du temps. Par exemple, ce soir, pour approcher Ambre, il n’aurait pas utilisé la même approche que Montparnasse. Pour séduire le nez, il aurait joué... autrement.

Toujours penché vers « elle », il lui fit part de quelques réflexions. Depuis qu’il l’avait extirpé des griffes du julot, sur demande de Flav, une certaine connivence s’était installée entre les deux galants. Il lui demanda ce que l’on pouvait apprendre de l’attitude de Ambre, une femme qui s’isole dans un jardin alors que la soirée a lieu dans le grand salon, que le tout-Paris se pressait déjà dans la salle principale de l’Aphrodite. Il lui déclara que selon lui, on n’approchait pas une telle femme directement. Pour la séduire, il fallait faire montre de subtilité. Telle était sa théorie. Chercher son regard au milieu de la foule. Laisser croire que le croisement des mirettes était purement fortuit. Se détourner. Converser avec d’autres convives sans s’approche d’elle. Rire d’une plaisanterie, que ce rire soit forcé ou pas importait peu, puis tourner la tête dans sa direction et transformer ce rire en sourire. Ajouter un peu plus tard dans la soirée un hochement de tête dans sa direction. Ne jamais se faire trop insistant. Attendre un signe de sa part ou le deviner. Proposer sa présence sans l’imposer. Séduire pouvait prendre du temps mais n’est-ce pas là tout l’intérêt de jouer? Avancer ses pions sur l’échiquier de velours? Ne pas prendre le pièce maitresse mais la laisser se donner à vous? Voilà comment Lucas Dentraigues concevait le jeu auquel il aimait participer. Et il ne doutait pas un instant que nombre d’invités ici étaient dans le même esprit. Découvrir avec qui chaque personne arrivait était passionnant mais tenter de deviner avec qui chacun va finir la nuit (ou pas) l’était plus encore.

L’Aphrodite n’était ni un bordel, ni une maison close, c’était un lieu où l’on venait pour se détendre après une journée éreintante. C’était un lieu où les grands de ce royaume pouvait s’adonner à leurs envies: celles de gouter à une cuisine raffinée, aux meilleurs vins de France et d’ailleurs, celles de danser, de voir les meilleurs artistes du royaume performer devant eux. Nul doute qu’ici à l’avenir se signeraient des traités commerciaux d’importance. Des guerres se déclareraient et des paix se parapheraient, que ce soit autour d’un bon plat bien arrosé, sur une table de massage, dans un bain aux fragrances enivrantes, dans un chambre impudique ou pas. L’Homme était ainsi fait. Qui pouvait croire que nos dirigeants ne prenaient pas en compte leurs propres ressentis par rapport à leurs vis-vis avant de se fixer sur une importante décision? Sinon, quel aurait été l’intérêt de marier nos filles entre famille nobles et tisser alliances? La Nouvelle Aphrodite selon Lucas Dentraigues, c’était ça: un grand établissement de relations publiques et il comptait bien s’y faire une place. Une place dorée.

Sortant de ses pensées fugaces, Il entendit une avenante et élégante comtesse susurrer à son oreille. Oh rien de bien licencieux, juste la longue litanie de ses titres et autres atours de festoie. L’esprit du Lucas s’était arrêté à Ishtara. Le reste avait été envoyé au putel et l’esprit s’était rebranché sur l’index ‘Ishtara’. Il avait mouliné une fraction de seconde pour charger dans sa mémoire la liste de tous les titres puis avait eu pitié du pauvre Chambellan pour déclarer à haute et intelligible voix, d’un ton ampoulé:


- La Comtesse Ishtara de Saint-Just, Comtesse de Lautrec, Comtesse douairière de Cornelhan, Vicomtesse douairière de Larboust, Baronne douairière de Termes d'Urmanhac, dame de Burlats et d'Uvezac …

Quand aux autres, ils ne s’était pas présentés. Peut-être avaient-ils envie de rester discret?

… et sa suite!

Désormais seul en attendant les prochains invités, le galant se tourna vers le Grand-Salon à la recherche d’un regard à croiser.
_________________
Ysendre.
    {Dans les coulisses, entre bain chaud et bain de foule}

    Sous le calme, la spontanéité apparente et le naturel de la soirée qui se déroule dans le Grand Salon, c'est en réalité une chorégraphie orchestrée qui se meut sous le regard des invités.
    Parés, coiffés, parfumés, les employés comme les galants jouent une scène longuement répétée. Les attitudes, les regards, les subtilités des coiffures, la symbolique des parfums répondent à des codes bien précis et rien n'a été laissé au hasard.

    Comme les autres, la jeune hongroise a mûrement réfléchi à la tenue qu'elle porterait, en rapport avec la soirée, en rapport avec ses activités. Ni trop, ni trop peu. Etre discrète tout en attirant le regard, être remarquée sans s'imposer dans le paysage, puisque là n'est pas son but, ou pas forcément. Le choix est cornélien, les tenues envisagées nombreuses. Reyne des bains, elle a éliminé d'office le carmin et le satin qui l'aurait fondue dans les galantes, ce qu'elle n'est pas, ou occasionnellement, funambule appliquée à n'être jamais tout à fait celle que l'on imagine.
    Et c'est une robe de brocard gris fumé qui a gagné ses faveurs ce soir. Rebrodée de fils de soie ivoire assortie en couleur et en matière au tassel qui assagit l'échancrure généreuse du corsage et laisse apercevoir la naissance d'un décolleté qui sans se vanter d'être vertigineux a le mérite de se deviner ferme et haut porté. Impression accentuée par la large ceinture sous la poitrine qui en accentue idéalement le galbe.



    {Dans le grand salon, déambulation vers la porte et Lucas}

    Dans le grand salon, l'étuvière se glisse, saluant les invités autant que les membres de l'Aphrodite, attentive à l'accueil réservé aux premiers par Lucas, galant improvisé huissier pour la soirée mais magistral dans le rôle.
    Et parce que celui-ci cherche un regard à croiser, ce sera celui bleu gris en forme d'amande de la magyare qui plongera dans le sien, sourire naissant aux lèvres puisque vers lui elle se tourne pensant avoir entendu la porte s'ouvrir sur d'autres arrivants.
    Dans sa direction elle chemine, altière sans pour autant être fière, laissant dans son sillage un parfum suave et délicat, celui du figuier qui s'épanouit sous le soleil du sud et dont elle a déposée l'essence en quelques gouttes délicates dans le creux de sa nuque.


    - Je crois que cette soirée s'annonce être un succès qui marquera l'histoire de la renaissance de l'Aphrodite, tant par la qualité de ses invités que par l'accueil qui leur est réservé.

    Banalité, oui, mais toute en élégance et subtilité.

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Alvira
Quelques instants, une poignées de secondes, peut-être deux minutes à détailler l'intérieur qui flattait son oeil par la mise en place soignée et le gout donné à l'endroit. Septimus restait silencieux, peut-être un peu trop, mais prise dans sa découverte elle n'en faisait pas cas. Le Grand salon s'étalant devant eux, elle rejoignit son frère, accueillit en chemin par Églantine à laquelle elle répondit d'un fin sourire. C'est à ce moment là, que le Bourguignon fit une demande qui n'eut d'autre effet que de faire sourire Alvira plus largement encore. Prenant un hanap du vin présenté, elle invita son partenaire à en faire autant, cela le détendrait peut-être, lui l'homme à l'humeur égale, qu'elle ne sentait pour une fois pas si égal que ça.

Merci à vous Églantine.
Nous allons prendre un moment, cela va sans dire, pour profiter du cadre charmant, mon cavalier aurait sans doute besoin de s'asseoir d'ici peu.


Si elle avait souhaité que le Valyria s'étouffe, elle n'aurait pas pu faire mieux, ou pire. Revenant donc aux paroles de ce dernier, c'est avec une moue sadique qu'elle lâcha tout aussi bas que lui.

Mon cher, je crains ne point vouloir frapper quoique ce soit faisant parti de votre personne. Il semblerait cependant que le jeu que vous vouliez engager ne vous pose plus de soucis que prévu. Prenez un peu de vin, il vous ravira le palais.

La Dauphine avait relevé le "défi" si cela en était un, et le voir désormais rétropédaler quelque peu avait un attrait particulier pour elle. Une nouvelle fois, il risquait de ruminer, d'autant plus que le vice avait été poussé jusqu'au bout de la robe qu'elle avait trouvé parfaitement adapté à la soirée. Il n'y aurait par contre aucun abandon pour lui éviter de faire un infarctus ou plus basiquement pour éviter une fugue intempestive de l'intéressé. A cette minute précise, elle porta le hanap à ses carmines pour en soustraire deux petites gorgées, découvrant par la même des têtes connues qu'elle salua, Eddard, Axelle, entre autre, et... Elysandre en fit parti et elle ne manqua pas de la saluer, et l'inviter à prendre part avec eux à leurs bavardages laissant néanmoins aux uns et autres la place afin que le petit groupe puisse s'entendre les uns et les autres.

Je vous présente Elysandre, une couturière de talent et jeune femme formidable. Certaine des robes que j'ai le plaisir de porter émane de ses doigts d'or. Elysandre, voici Septimus de Valyria, ancien Duc de Bourgogne, et mon courageux cavalier de ce soir.

Risette à la concernée, Alvira avait un amour fou pour les belles robes et autres étoffes, parures. La jeune femme évoquée avait un don pour cela indéniable, et à force de se voir, notre Dauphine avait appris à la connaitre un peu.
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Edouard_de_noireterr
Le bâtard ne put s’empêcher de sourire à la pichenette nasale. Han, elle a du caractère la Cassandre, la soirée pouvait finalement être bonne.
Honnêtement, il avait été déçu en découvrant les lieux, il s’attendait sans nul doute à un bouge infâme, rempli de prostiputes décadentes, et ben non. C’était un lieu propre, avec des galantes. Sur le papier, ça ne changeait pas forcément grand chose, mais pour lui ça veut dire beaucoup, ça veut dire qu’il était libre, heureux d’être là avec vous(*)… oh pardon.

Je suis navré Cassie, mes yeux ont tendance à m’échapper. J’en profite pour saluer votre robe. Je dois vous paraître bien chichement vêtu à côté. Mais pour ne rien vous cacher je n’avais pas prévu que ce serait… Ainsi.

Puis Gygy galamment appuya les propos du bâtard. L’oubli est visiblement quelque chose que beaucoup souhaitait partager, et la cogitation intensive, le bâtard la pratiquait malheureusement lui aussi à foison. Mais l’heure n’était pas à la discussion sérieuse, lui comme sa Sparring Partner du soir avaient précisément besoin de badinerie.

Ainsi donc on lança le deuxième round des hostilités badines, avec un sourire complice le bâtard répliqua :

Diantre, vous verrez ce que verrez. En revanche, j’espère bien que vous n’allez pas me brader à la première rombière venue ? Je veux dire, vous n’avez même pas songé un instant à un argumentaire de vente, je suis déçu. Et puis, soyons sérieux, même si vous ne voulez pas me porter, une brouette ferait l’affaire.

Et un nouveau sourire taquin pour ponctuer la phrase. Il se pencha alors vers l’oreille de Cassie pour continuer la confidence :

Je ne suis pas sûr de confondre non, pensez-vous être femme oubliable ?
Et puis, comme pour tempérer le compliment habile glissé ainsi, il rajouta :
Non, non, je me rappellerais sans nulle doute toute ma vie de votre forfaiture, elle est comme une tâche noire sur ma carrière d'Huissier Royal.

Et il secoua la tête, comme s'il essayait de chasser ce souvenir, mais ses yeux restaient rieurs malgré lui.
Puis il jeta un regard en direction du padre. Mais sans savoir que c’était le père justement. Il hocha la tête dans sa direction pour le saluer, il le connaissait de vue pour l’avoir croisé en plaid quelquefois. Ou une fois. Bref, il avait trouvé le regard insistant d’Ysaoth... Insistant.
Puis il réceptiona le verre des mains de la rousse et la remercia avec un sourire appuyé et sincère.

Je vous remercie, je ne doute pas que votre conseil est fort judicieux

Se tournant vers Cassie, il sourit et la fixant dans les yeux :

Ainsi, nous sommes faits pour nous entendre dès lors que vous pratiquerez la badinerie ? Pas de souci, je serais indulgent alors, les blondes en effet ont parfois du mal à… Et bien, à tout en réalité non ? Et je dirais que nous pourrions trinquer aux mines du Maine, ou aux resquilleurs de cérémonies et aux huissiers incompétants,
Puis avec un grand sourire et après un temps de silence il termina :

Et si nous trinquions tout simplement à nous et à la soirée qui commence ?

(*) il jouait du piano debout France Gall. J’espère que vous l’avez en tête ;)

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Sabaude
[Dans la rue, non loin de l'entrée de l'Aphrodite - Véra , Calyce, Sabaude -]



Le métisse fait vague porteuse d’une bouteille messagère venait de déposer sur sa main faite grève sablonneuse un troublant présent avant d’être refoulé dans les entrailles de l’Aphrodite.
Resté seul, le regard baissé sur son poing serrant l’objet remis, Messey écarta ses longs doigts fins pour révéler l’arme à sa vue, et les mots serpentèrent entre ses tempes en sifflant leur avertissement. D’autres auraient eu la gorge nouée d’effroi, lui sentait une douce chaleur partir de ses reins, remonter à son ventre, et sinuer jusqu’à ses lèvres pour y éclore en sourire. C’était le cadeau, précieux pour lui, que ses prunelles sombres contemplaient, et non l’extension d’un rappel rendu inutile par sa fidélité au Duc.

Combien de temps resta-t-il figé sur les pavés, aiguille noire d’un cadran lunaire, à brûler d’intérêt pour la dague ouvragée et son expéditeur? Combien de bruits de pas et de roues ignora-t-il avant de relever la tête à la voix de la Von Bretzel ?


Ma marieuse préférée ! Je suis en joie de constater votre absence de goût pour les lapins et….

La surprise le priva un instant de l’usage de sa langue. Grand bien lui avait pris de dissimuler prestement la dague dans son dos, car par mégarde il aurait pu choir avec, pointe en avant, vers une mamelle de l’infernale femelle, en découvrant une moitié de …..

…..canarde !!!!!! Bon sang de …., par les vents ! Quel guet-apens ne saurais-je reconnaître là et saluer. Vous êtes...

Renard venait de recouvrer la parole, et toute la cour de la Jussienne avait dû en profiter.
Il s’agissait de maîtriser la situation comme seules les femmes pouvaient les rendre épineuses.
Ravalant son étonnement afin d’éviter toute suffocation, il s’adressa tantôt à l’une avec le miel granuleux de celui qui reconnaît un maître en manigances, et tantôt à l’autre avec le miel sirupeux du plaisir des retrouvailles.


A Véra : - ….une délicieuse comploteuse, pour rester poli. Une angevine à Paris, mais vous êtes folles ! Oh Oui ! Mais vous êtes folle !

A Calyce,
par-dessus l’épaule de la limousine : -….merveilleuse comme à votre habitude, et loin …. près …. ici !

Sa décision était prise, l’ancienne archiduchesse d’Anjou ne pouvait pas pénétrer dans les lieux. Sur quels chemins de rapines avait-elle pu évoluer dernièrement ? Et si un des nobles à l’intérieur avait déjà eu à s’empaler sur l’épée mal rangée de la Dénérée ? Sans oublier le Loup, que pourrait-il bien penser de cela ?

Dans son dos le fourreau de la dague exposa sa lame sur une petite longueur, suffisante pour qu’il puisse marquer la chair de sa paume d’une fine ligne carminée. L’arme trouva ensuite sa place entre le cuir de sa ceinture et l’étoffe de ses braies. L’air de rien il se fendit d’un baisemain pour chacune, veillant à souiller leurs membres de son sang avant de les lever, l’air ennuyé.



- Mes dames, vous ne pouvez pas entrer ainsi. Voyez vos blanches mains rayées de rouge comme une volaille déplumée que l’on vient de saigner. On ira croire que vous venez d’égorger un cochon, si ce n’est que vous êtes de faibles créatures fragiles fraîchement détroussées, ou pis, que vos jupons sont imbibés de ces humeurs qui aiment à modifier les vôtres. Suivez-moi jusqu’à cette autre porte là-bas. Désigna-t-il celle de sa maison de jeux, attenante à l’ancien lupanar. Vous pourrez vous nettoyer.

Prenant les devants de tout refus, il s’assura avec autorité la présence de chaque femme par un bras pour les entraîner vers le Pacte d’Orphée, à la porte duquel il frappa de quelques coups de pied.

Carys, ouvre ! J’ai….Deux charmantes créatures à.... rendre présentables.


Il avait déjà enfermé des gens pour moins que cela dans les geôles du château de Messey, il parviendrait bien à retenir deux donzelles , ou au moins une, dans le sous-sol du Pacte d’Orphée !

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Vera.
    [Du côté du Pacte d'Orphée , Sabaude, Calyce & Carys ,Véra]


    Une surprise qui coupe le souffle et pas que. A causer de lapin & de canard à la vue du sang, le duc de Messey avait réussi à foutre la trouille à deux brunes. Cela valait le coup de se pouponner durant des heures dites-donc, voilà pas que le destin veut que la Dénérée et moi ayons le débarquement des Anglais en même temps, quoiqu'il y a un sacré doute. D'après le calendrier lunaire tenu par le DiCésarini , c'était souvent en fin de mois que dame Nature faisait son oeuvre côté Von Bretzel, en revanche si le Renard avait gardé le silence quelques secondes on le retrouvait à jaser, jaser et toutes les deux, nous nous regardons l'air effaré , nous étions pas encore entrées dans l'Aphrodite que déjà ça partait en sucette. Les menottes souillées de sang d'origine inconnue.Flippant.

    Malgré l'obscurité de la nuit on pouvait bien reconnaître quelques tâches pourpres, on ne savait pas trop d'où elle venait. Sans mot dire, nous nous sommes contentées de suivre l'ex chancelier. Désorientées et pas mal scandalisées par l'affaire du sang.

    Je m'agrippais au bras du chevalier et regardais la Canarde qui ne disait mot, sans doute aussi surprise que le Renard. Comploteuse je l'étais à moitié, trop troublée pour l'assumer pour l'heure.


    - C'es que ma folie est légendaire... fallait bien que vous découvrez le tout.
    La Malice craint-elle quelques soucis dans le coin coin dites-moi donc, ce sang est-il un signe divin?

    De jeter un coup d'oeil à celle qu'avait perdu la langue entre temps. Par ce que pour être honnête , si Sabaude était surpris de la voir, il est sûr que Calyce ne savait pas que je la ramenais dans une sauterie parisienne à 200% royale si je puis dire ainsi, mais c'est qu'à force de la voir séjourner à Limoges, j'en ai complètement oublié ses origines, d'ailleurs si quelqu'un s'éternise plus de 40 jours du côté de la capitale limousine, je le fais limougeaud et c'est au feeling que ça se joue.

    Il fallait peut-être prendre un bon plan de l'ensemble des lieux, je ne me souvenais plus ce qu'on y faisait au Pacte d'Orphée , ce n'est pas un dortoir ? La nuit venait de commencer que déjà on voulait nous faire pieuter! Ah les parisiens, aaaaaaaaaaaah l'Alançonnais , je regarde le dénommé Carys curieuse.


    - Bonsoir... nous ne sommes pas des assassins, ni des victimes de truandage, juste des mains à nettoyer, les vêtements sont saufs!


    De soupirer de soulagement, les Anglais n'étaient pas là, pourtant c'était bien du sang.


    - Hm, dites-moi, mon amie nous fait une syncope, c'est fou ce qu'un Canard peut faire à la vue d'un Renard n'est-ce pas ?
    Puis-je vous la confier pour la soirée s'il vous plaît ? Si on vous demande qui elle est, répondez simplement Malice une limousine en pâmoison à la vue du duc de Messey.

    De sourire un peu gênée de la petite surprise qu'a dégénéré, si on peut ne pas crier l'origine du cadeau ça serait un luxe du coup.




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Elienore
[ A l'entrée]

Le monde extérieur semblait se diluer dès qu'on entrait à l'Aphrodite pour faire place à un autre univers. Si tout semblait familier, le lieu donnait malgré tout une autre dimension à toute personne et toute chose. Les sons semblaient plus feutré, les tapis plus épais, le mobilier plus raffiné, les femmes plus belles et les hommes plus subtiles. la Duchesse de Ravel avait l'impression d'entrer dans un monde parallèle.

Un homme leur demanda s'ils souhaitaient être annoncé. Elle eu un mouvement de négation de la tête. Elle préférait largement s'abstenir de tout protocole. La soirée avait certes une connotation mondaine mais toute en discrétion.
Elle abandonna sa mante pour dévoiler une robe bleu roy. Le col, sans être indécent, laissait voir la naissance de ses seins et le corsage étroit deviner leurs galbes. Les manches courtes couvraient à peine ses épaules rondes et laissaient les bras nus. La jupe se faisait ample à partir de la taille et une ceinture d'argent incrustée de saphirs en soulignait la finesse. Son cou délicat était orné d'un collier fin constitué de minuscules gouttes faites elles aussi de saphirs et de diamants.


[ Dans le Grand salon avec Eglantine ]

Dans le Grand salon cette impression de pénétrer dans un autre monde s'accentua. Tout était fait pour créer un milieu luxueux. Plusieurs groupes étaient déjà présents, bavardant de tout et de rien. Des visages pour la grande majorité connus dont Cassie. La situation était pour le moins cocasse, rassemblant le père et la fille dans un lieu qui n'était pas réputé pour organiser des goûter d'enfants. Un signe de tête et un sourire en réponse au signe de main. Si Cassandre avait envie de venir bavarder, elle saurait bien la trouver plus tard.
Elle avança un peu plus loin dans la pièce en compagnie du Duc de Vichy. Une jeune fille blonde comme les blés s'approcha d'eux leur proposant de gouter au premier vin de la soirée. Cela impliquait sans doute qu'il y en aurait d'autres. Elle eu un petit sourire en coin. Eglantine ne pouvait bien entendu pas savoir qu'un simple verre de vin pouvait avoir un effet détonnant sur la brune. La raison aurait dû lui faire repousser la boisson généreusement proposée mais avait-elle envie d'être raisonnable ce soir? Assurément non!


Un Figeac dites-vous! Comment refuser un tel nectar...Ce sera avec plaisir.

Un sourire à l'attention de son compagnon, peut être un brin surpris de sa réponse, ou pas. Il est vrai que toutes les permissions avaient été accordées. La seule certitude qu'ils avaient était d'être arrivés ensemble. Rien ne garantissait qu'ils repartiraient de la même façon. On verrait bien quelle surprise la soirée allait lui réserver. Son regard de jade se promena sur l'assistance. Elle n'aimait pas provoquer les évènements, préférant les laisser venir à elle comme ce verre de vin offert.

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