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[RP]Vous n'aurez pas la Champagne et la Lorraine? Sûr?

Judicael.
𝖈𝖔𝖙𝖊́ 𝖇𝖗𝖎𝖌𝖆𝖓𝖉𝖘 , 𝕮𝖆𝖊𝖑 / 𝕭𝖊𝖑𝖙𝖆𝖓𝖊


- Mais c'est qu'elle a de la gouaille...

Il l’entraîna, ou la traîna, dans son sillage. Frêle petite jeune femme entre ses mains peu sages. L'arrière garde s'étonna de le voir revenir si rapidement, et accompagné, mais lorsque le visage de la belle infante fut dévoilé, une atmosphère de satisfaction crasse enveloppa la scène. Les hommes avaient toujours envie de belle compagnie. Surtout par les temps qui courent. Elle ferait un parfait passe temps à ceux ayant hérité de la sale besogne de l'attente et de a surveillance Ducale. Austère, il lui opposa cependant un généreux conseil.


-Attention à ce que tu dis, les mots peuvent coûter la vie. Les petites curieuses ne sont pas les bienvenues ici.


Un instant, il l'éloigna un peu de son corps, sans pour autant l'immobiliser. Il était désarmant de constater à quel point une femme sans défense pouvait céder à tout homme. Il ne le savait que trop bien. Neijin, Elise, et d'autres en avaient bien fait les frais.

- Laisse-moi te regarder... Tu ferais une parfaite petite putain à la Cour. Je n'ai pas de temps pour toi, j'ai à faire. Mais je reviendrai te voir ... Va tenir compagnie à la Duchesse.

Et il la lâcha d'un geste dédaigneux dans les bras d'un acolyte, qui s'empressa de lui asséner une gifle musclée pour l'étourdir et la calmer. D'un mouvement aussi brutal que rapide, il la tacla du pied pour la faire chuter et la ligoter.

Cael se détourna du pauvre spectacle.

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Vivia


[𝐔𝐧𝐞 𝐈𝐧𝐟𝐢𝐫𝐦𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐯𝐢𝐬𝐨𝐢𝐫𝐞 : 𝐄𝐧 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐢𝐞 𝐝𝐮 𝐏𝐮𝐜𝐞𝐚𝐮 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐁𝐨𝐫𝐠𝐧𝐞]


Trois Rats bloqués dans une ruelle observant dans l'ombre, mâchoire serrée la horde de nuisibles s'éloigner au loin. Ils loupent le cortège à cause de ces gardes qui, à l'affût, attendent que les rongeurs s'extirpent de leur planque sordide. Une Mère des Rats, une Borgne sanguinaire et un Puceau perfide. Trio improbable qui ronge son frein, réalisant malgré lui qu'il ne sera jamais là à temps pour l'attaque. Faut dire que la maréchaussée est quand même réactive et qu'à force de clamer leur présence, ils avaient fini par les agacer en retour. Juste retour du bâton. Ce n'est donc qu'à l'aube que les comparses finirent par abandonner leur planque pour retrouver les chemins de Troyes.

𝕿𝖗𝖔𝖞𝖊𝖘 - 𝕷𝖆 𝖑𝖆𝖓𝖙𝖊𝖗𝖓𝖊 𝖗𝖔𝖚𝖌𝖊 𝖆𝖕𝖕𝖊𝖑 𝖑𝖆 𝕮𝖍𝖆𝖎𝖗.


Sur place, la prise de la ville se sent, se ressent et se constate. Les Rats fourmillent dans les ruelles, s'agitent et s'exaltent. Les mioches braillent, les donzelles geignent et le feu embrase déjà l’Église. Cette odeur est délicieuse.Pour sûr, la Mère des Rats en est toute chose. Frissons le long de l'échine, mains moites, excitation grandissante, elle s'enjaille toute seule, mieux qu'une journée à Disney.

Pourtant pas le temps de participer à ce chaos et si les comparses étaient assurément motivés pour s'y abandonner, le Barbier Fou prend un malin plaisir à les stopper net.

Priorité au soin les "Amis". J'vais avoir besoin de vous pour me trouver une bâtisse où m'installer, non loin de ce merdier et d'un point d'eau. J'vous laisse choisir !

Ainsi donc, elle laisse la Borgne et le Puceau se démerder pour lui trouver un endroit qui réunit ces diverses critères tandis qu'elle décharge la charrette et commence à s'organiser. Si elle avait prévu de soigner les Rats avec l'aide de la Blanche, c'était sans compter sur ces imprévus qui la contraignirent à s'organiser par elle-même.

Finalement, les deux comparses finirent par l'aviser et elle se dirigea vers la petite bicoque. A peine la porte est poussée, qu'elle comprend que les Rats n'ont pas fait dans la dentelle. Elle n'a même pas commencé son office qu'il y a déjà du carmin plein le plancher. Sourcil haussé, elle zieute les traînés de sang jusqu'à cet amas de corps. Tiens, la famille au complet. Quel beau tableau.

Parfait. Dites, j'peux abuser et vous demander un coup de main pour décharger mon bardas ? Sourire carnassier s'étire jusqu'aux oreilles alors qu'elle commence déjà à enfiler son tablier de boucher et à attacher sa tignasse en chignon. Sans attendre, elle se dirige vers la porte et accroche en hauteur la lanterne rouge censée servir de repère pour les Rats. Le Bordel était-il ouvert ? Non, mais le concept est le même, c'est dans cette bâtisse que la Chair était invitée à se découvrir.

Ainsi, pendant que certains l'aident à décharger la charrette pour lui apporter ces diverses malles et sacs contenant ces onguents, préparations, linges et matériels, Vivia elle se referme dans cet esprit froid, troublé mais néanmoins consciencieux et professionnel pour organiser son plan de travail. Les meubles sont bougés, l'espace est fait et divers contenants sont remplis d'eau et placés dans l'âtre pour qu'elle puisse avoir de l'eau chaude à tout moment.

Les linges, onguents, bouteilles, éponges imbibés de plantes aux vertus soporifiques ainsi que ses outils sont étalés par catégorie et avec soin sur une large commode, non loin de la table de cuisine qui allait faire office de table d'opération. Ce n'est qu'au bout de quelques gouttes de sueurs, allés-retours incessants et discours étranges avec elle-même ou plutôt avec cette entité qui partage ses tempes que le Barbier finit par lâcher un léger : Tout est prêt ! Reste plus qu'à atteindre !

Les manches sont remontées, les mains frottées et lavées dans une bassine contenant divers produits et plantes désinfectantes et machinalement, elle abandonne ce soupir d'aise. Le calme avant la tempête. La tâche va être difficile, elle le sent...Après tout, voilà déjà que des Rats blessés pénètrent dans la bâtisse pour l'emplir de leur soupirs et leurs maux. YES ! Ni une ni deux, elle fait le tri entre les blessures superficielles et les blessures sérieuses et conduit déjà sa première "victime" sur la table d'opération. Intérieurement, elle sait pertinemment que sa froideur, son sadisme et son trouble effraient la plus part des Rats, lesquels préféreraient se soigner eux-même plutôt que de se retrouver sur sa table d'opération. Pourtant, malgré cette crainte sérieuse et véridique, la Mère des Rats n'en restait pas moins un Barbier/Chirurgien redoutable, investi, soucieux et rigoureux surtout lorsque la vie des Miraculés était en jeu.

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Eusebius_
Côté brigands... Côté Bon Vivant


Muscles bandés tremblants légèrement en prévision de ce qui doit suivre je me concentre sur ma respiration. L'habitude de ce type d’activités, la certitude d'avoir suffisamment de cibles à abattre pour calmer la sourde colère qui couvait en moi à chaque instant depuis si loin que je ne pouvais avec certitude dater sa naissance. Après tout je fut un gamin orphelin taxé de fardeau par ses proches. Roué de coups ou fouetté au mieux, vendu pour quelques heures à des individus des deux sexes pour participer contre mon gré à leurs dépravations morales ou sexuelles les plus diverses au pire, c'est assez logique d'être en colère. Déjà elle n'était plus dirigée contre moi. De plus sachant mieux la canaliser j'arrivais même à être sociable. Retrouver ma sœur m'aida aussi. Mais bon fallait bien qu'elle s'exprime et là c'était le moment.

Dans la nuit des cris. Le signal que les Rats s’élançaient pour prendre possession de Troyes avec fureur et ardeur. Le groupe de garde que je surveille semble hésiter, je perçois leur voix chargée d'inquiétude. Ignorant la source même de ce raffut ils hésitent. L'expectative de voir le silence de la nuit reprendre ses droits et éloigner le spectre d'un désastre mortel les taraudent. Il est de mon devoir de leur démontrer que le manteau de la mort les recouvrira ce soir, imbibé de leur sang et de leur tripes fraichement répandues.
Je me redresse souplement et me coule le long du rebord du toit pour atteindre le coin est. Les ballots de tissus déjà filés stockés contre la paroi me sert d'échelle improvisée.

Les voix des gardes sont rauques et tremblantes, ils se sont approchés de l'entrée de la ruelle que j'ai décidé d'emprunter pour leur tomber dessus. Les lanternes qu'ils portent les éclairent suffisamment mais sont toutes tournées à l’opposé de ma position, vers les cris devenus hurlements de terreur. La peur les assaillent je peux le ressentir. Je suis prêt à m'élancer et je saute du dernier ballot pour atterrir souplement sur le sol...

Sous ma botte le sol étrangement moelleux un court instant. Je perçois soufflement étrange à mes pieds puis grognement. Une douleur cuisante au niveau de la jambe, juste au-dessus de la botte. Je me fais griffer, mordre, labourer consciencieusement la jambe par une créature aux griffes et crocs habiles. Je gueule purement et simplement.


- Merdaille de fouille au train de grippe-minaud * j'vais t'saigner !

Pour l'effet de surprise il était là mais pas du bon côté... Tous en tournoyant sur mon autre jambe, je sors ma dague pour embrocher le vindicatif et vicieux félin. Mes mains gantées sont une bénédiction, car dès qu'elles approchent de l'assaillant poilu ce dernier s'attaque à elles. Alors que je cherche un moyen de me débarrasser définitivement du chat j’entends la course des gardes se stopper net à mes côtés leurs deux lanternes éclairant ma personne tout de noir vêtue, mon arme tirée, un chat hirsute et fou furieux en train de me labourer le bras gauche tout en grimpant vers l'épaule. Déjà bien paniqués ils m’identifièrent en quelques secondes.

- Lâche ton arme truandaille de bric !
- Virez moi c'chat !
- Jette ta dague ! Mire tes mains !


Le chat ayant réussi à s’agripper à mon épaule et mordant dans mon gorge, tout en griffant en direction de mon visage, je décide de charger en criant les trois miliciens. À mon tour je réussis à saisir par le cou l'animal. Je le balance de toutes mes forces dans leur direction... Le sang coulant de mes diverses griffures et coupures me rappelle mon échec. Je suis furieux. Je suis vexé. Je suis furieusement vexé. Bien entrainé mon corps répond sans même que je réfléchisse. Je joue de la dague et de l'épée sur les trois hommes. Aucun coup mortel au début, je vais prendre mon temps pour compenser cette désastreuse entrée en scène.

Puis, je retrouverais ce chat et l’écorcherais vivant... Et si je ne peux tout être vivant passant à portée fera l'affaire.


* Référence au chat juge dans "Le Chat, la Belette et le petit Lapin".

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Thea_
[Côté brigands]

Quand on te dit:Va y avoir un grand rassemblement de vilain pour foutre le bordel en champagne ,Théa ,il faut que tu en soit .
J'avais pas besoin d'y réfléchir bien longtemps ,j'en serais .La fête ne se fera pas sans moi .Plus rien ne me retenait en Bretagne ,et faut dire que je m’emmerdait.
Les journées étaient interminables ,et je suis pas du genre a regarder mon champs de maïs pousser ,il me faut de l'action .J'avais besoin de me sentir vivante ,foutre dieu!
J’entraîne avec moi mes deux filles et ceux qui veulent bien me suivre .On charge la charrette et GO!! à l'aventure .
Le voyage se fait ,pas un seul retardataire ,et chaque jour quelqu'un vient se greffer au groupe .
Une fois arrivée au lieu de rendez , l'armée se monte et tout s’enchaîne .La cible sera Troyes .


Le lundi 9 avril 1466:la mairie

Je prend possession de ma nouvelle fonction.Me voilà mairesse ,youhou!!!!Je peux sauter sur la table et danser comme une folle ?
Bah ouais ,c'est ton bureau ,ton fauteuil ,hein!Youhouuu !!! alors je grimpe et me voilà a faire une danse endiablée !
Oups ,du calme ,du calme ,oublie pas que tu a du boulot maintenant.
Ouais ,alors je pose mon cul sur le fauteuil ,j'attrape ma sacoche pour prendre une pomme .

Et je croque quand :

Toc toc ,un courrier pour la mairesse

-Marde de marde ,du boulot ...
Citation:

De ...... Date d'envoi Le 09 Avril 1466 à 18h08
Objet Yo
Expire le 29 Avril 2018
Bonjour je vient vers vous pour vous demander si a la mairie il n'y aurais pas de l'huile d'olive et des tapisseries il m'en faudrait 1 de chaque


je vous en remercie
cordialement


Un léger sourire s'étire sur mon visage ,je prend la plume pour répondre de suite

Citation:
Bonjour

Suite a votre courrier ,je vous informe que la mairie est vide .
Votre ancien Maire a tout piqué ,le voleur ,je m'en vais d'ailleurs de ce pas porter plainte !!!
Honte a lui ,faut le pendre sur la place public .

Sinon pour les tapisseries ,vous en trouverez sûrement au château et justement L'armée présente en ville doit s'y rendre
Je vous invite donc a rejoindre celle -ci ,vous y serez conduit en toute sécurité

Votre Mairesse







-au Suivant !!!

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Citation:












Citation:








































Citation:












Citation:



















Elliot..
[Du côté Brigands]
Avec Vivia et Kelel puis seul avec ses démons.

Il voulait se battre Elliot. Il voulait défouler cet aggloméra de tension accumulé au fil des jours. Il voulait balancer ses poings dans les corps ennemis, sentir ses lames trancher dans la chair ou juste recevoir quelques beignes pour se remettre les idées en place. Seulement, le combat était déjà engagé, ça tapait de partout et il fallait aider rapidement Vivia à mettre en place ses soins sans quoi leurs compagnons blessés ne serviraient vite plus à rien. A croire que le destin lui jouait un mauvais tour. Un coup façon "tiens, toi le puceau, reste donc derrière pour aider ces dames". De quoi mettre le rital d'une humeur de chien. Alors, oui, forcément, quand il a fallu chercher le "lieu idéal" pour la Mère des Rats, il s'est un peu laissé emporter. Un vrai gosse capricieux. Accompagné de Kelel, le couple habitant la bicoque n'avait pas mis longtemps à mourir. C'est que l'italien, il n'aimait pas spécialement torturer. Tuer oui, briser non. D'ailleurs, il n'aimait pas non plus toucher aux enfants, aussi laissa-t-il le soin à la Azzuro de s'en charger.

Les lieux dégagés, il aida les compagnons blessés à rejoindre leur médecin fou. Régulièrement, le regard balayait les rues, comme pour s'assurer que le frangin n'apparaissait pas dans les piles de corps abandonnés. Delio avait la carapace dure, il n'était pas de ceux qui tomberaient en premier. Les cris et râles vinrent le sortir de sa contemplation. La ville était bruyante et les rares silences étaient fracassants. Le peu de défenseurs ne purent les arrêter, la ville leur appartenait déjà. Tels des rats, la vermine s'était propagée dans le bourg en quête de nourriture, de femmes, d'alcool ou de richesses. Ils ne laisseraient derrière eux qu'une coquille vide, délestée du moindre trésor.

***

Il finit par laisser Vivia quand la folie se calma un peu. Se dirigeant dans une ruelle pour souffler. L'odeur du sang, la vision des blessures, les plaintes avaient de quoi échauffer son esprit. Il vint s'appuyer contre un muret, ignorant le bazar que certains semblaient mettre dans un bouge non loin. Un mouvement vint alerter son regard, le froissement d'une robe, des souliers battant le sol au pas de course et un souffle rompu filtrant aux lèvres d'une biche aux aboies. Il entendit plus loin un "elle s'enfuit !" et qui était-il pour ne pas soutenir ses camarades de jeu ? D'un pas il se plaça devant la fugueuse, d'un geste il lui saisit le bras. La scène lui était familière, trop peut-être et l'horreur dans les yeux de la fille n'eut que pour mérite de nourrir un appétit trop stimulé. La bouche s'ouvrit pour hurler, la poigne vint l'en empêcher car l'italien, peu doué avec les femmes, peu sociable, n'aimait pas tant les voir s'égosiller. Elle sentait bon, celle là. Elle sentait le pain chaud, mêlé au vin et peut-être au chanvre. Le nez glissa dans les cheveux, vint y inspirer comme pour saisir chaque fragrance qui s'en échappait. La peur était néanmoins l'odeur la plus forte, chatouillant les narines, embrasant le regard d'un jeu qu'il découvrait comme elle. La victime s'agitait, il plaça son couteau contre sa gorge et la poussa contre le muret qu'il avait quitté plus tôt. Elle n'était rien d'autre qu'un défouloir, la malheureuse proie de ses pulsions. Pourtant Elliot luttait, tout au fond. Il se refrénait, s'empêchait encore de la toucher. C'était un vrai duel intérieur, de qui, entre la raison et l'instinct, gagnerait la partie. Les pleures, les supplications étouffées de la jeune femme n'arrangeaient en rien son état, car il découvrait une forme de pouvoir, un qu'il n'avait jamais eu, lui qui suivait docilement la même femme depuis huit ans sans jamais poser la main sur elle.

Des réminiscences d'un passé plus douloureux encore vinrent le faire chanceler. Là, la raison gagnait la partie, il allait desserrer son emprise quand la jeune femme vint mordre la paume sévèrement. Qui aurait pu lui en vouloir ? Pas lui, si il n'avait pas été la victime de ses crocs. Il la resserra contre lui et réalisa alors combien les courbes d'une femme ont quelque chose de réconfortant. Là, il voudrait presque qu'elle se laisse aller, qu'elle le laisse l'enlacer, la toucher. Visiblement, l'envie n'était pas partagée. Et c'est imprégné d'une douce folie, qu'il laissa sa main caresser le corps tremblant. C'est au prix d'un effort surhumain qu'il n'avait pas déjà retroussé la jupe qui le coupait d'un plaisir à portée de main. Ne voyait-elle pas qu'il ne lui voulait que du bien ? Ne sentait-elle pas la même excitation que lui dans ses veines ? C'était impossible qu'elle ne ressente pas les mêmes désirs et d'ailleurs, les frémissements du corps frêle n'en étaient-ils pas la preuve ?

Là dans cette ruelle, le jeune di Poggio perdait une bataille bien plus importante que celle qui s'était jouée en ville. Là, contre ce muret, il ignorait alors être observé par celle qui le ferait plonger.

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Judicael.
𝖈𝖔𝖙𝖊́ 𝖇𝖗𝖎𝖌𝖆𝖓𝖉𝖘



Et tandis qu'il pisse en contrebas, perché sur son toit , renard sans corbeau... Il contemple l'étendard noir flotter au vent. Et les petites mains des rats placardent leurs funestes messages...

Citation:
A toi peuple Champenois,

Misérable naïf, Troyes ne t'appartient plus.
Tu l'as perdue par ta crédulité. La nuit se lève, et les lames crasses des brigands de la Cour des Miracles aussi. Tes villes tomberont les unes après les autres et les responsables se couvrent de tes bras tremblants, ne les vois tu pas, eux, tes dirigeants, plus enclins à s'engraisser et se vautrer dans des orgies et des banquets qui abondent en haut lieu qu'à défendre leurs villes, pendant qu'on te massacre? Qu'on brûle tes champs. Pille tes chaumières. Enlève et viole tes filles.
Parader de leurs titres plus longs que n'importe quel monceau de courage, l'épée levée mais la queue en berne, aussi molle que leurs boucliers sont durs, reste leur passe-temps favori.
Champenois ! Viendra le moment où Reims tombera à son tour. N'es tu qu'un mouton de Panurge qui a cru aveuglément les mauvaises informations données par tes porte paroles en faisant exactement ce que nous attendions? L'inactivité de la couronne à protéger ses terres nous a permis de multiplier des hommes partout en Champagne, et nous l'a offerte sur un plateau, désormais vivier à brigands. Ta duchesse et ta Reyne sont inaptes à diriger, indigne de taxer tes terres et de te faire jurer allégeance.
Tu ploies devant elles, et ploie devant nous. Totalement passives face à la crise que subit le Domaine Royal, elles se taisent, et les villes sont abandonnées à elles-même, sans qu'aucun maire ne sorte de son trou, sans même parfois qu'aucun confesseur ou curés ne te fasse la messe.
Champenois! L'église nous a excommunié, mais ne sois pas aussi stupide qu'elle! Tu sais bien que là d'où nous venons, nous n'avons ni dieu ni maître. Ni foi, ni loi. Aujourd’hui regarde les rats se rire de l'incompétence de ta précieuse Couronne, car elle ne fait plus mystère. Tandis qu'elle est plus occupée à des tâches récréatives en déshabillant ses propres terres, toi, tu te meurs.

Champenois... La nuit tombe. Repose en paix. Demain, nous serons à ta porte
.




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Recueil-galerie d'avatar

Dernière édition par Judicael. le 11 Avr 2018 22:35; édité 1 fois





Citation:

















Marcel_otto
Citation:
A toi peuple Champenois,

Misérable naïf, Troyes ne t'appartient plus.
Tu l'as perdue par ta crédulité. La nuit se lève, et les lames crasses des brigands de la Cour des Miracles aussi. Tes villes tomberont les unes après les autres et les responsables se couvrent de tes bras tremblants, ne les vois tu pas, eux, tes dirigeants, plus enclins à s'engraisser et se vautrer dans des orgies et des banquets qui abondent en haut lieu qu'à défendre leurs villes, pendant qu'on te massacre? Qu'on brûle tes champs. Pille tes chaumières. Enlève et viole tes filles.
Parader de leurs titres plus longs que n'importe quel monceau de courage, l'épée levée mais la queue en berne, aussi molle que leurs boucliers sont durs, reste leur passe-temps favori.
Champenois ! Viendra le moment où Reims tombera à son tour. N'es tu qu'un mouton de Panurge qui a cru aveuglément les mauvaises informations données par tes porte paroles en faisant exactement ce que nous attendions? L'inactivité de la couronne à protéger ses terres nous a permis de multiplier des hommes partout en Champagne, et nous l'a offerte sur un plateau, désormais vivier à brigands. Ta duchesse et ta Reyne sont inaptes à diriger, indigne de taxer tes terres et de te faire jurer allégeance.
Tu ploies devant elles, et ploie devant nous. Totalement passives face à la crise que subit le Domaine Royal, elles se taisent, et les villes sont abandonnées à elles-même, sans qu'aucun maire ne sorte de son trou, sans même parfois qu'aucun confesseur ou curés ne te fasse la messe.
Champenois! L'église nous a excommunié, mais ne sois pas aussi stupide qu'elle! Tu sais bien que là d'où nous venons, nous n'avons ni dieu ni maître. Ni foi, ni loi. Aujourd’hui regarde les rats se rire de l'incompétence de ta précieuse Couronne, car elle ne fait plus mystère. Tandis qu'elle est plus occupée à des tâches récréatives en déshabillant ses propres terres, toi, tu te meurs.

Champenois... La nuit tombe. Repose en paix. Demain, nous serons à ta porte.



A toi, Idiot du village, Le champenois se fout de l'église. Son seul but, actuellement, c'est de te prendre par les roupettes, que tu sois, ou non croyant. Ta joie, tu la prends maintenant. Profites en bien.

Tu seras chassé, ou que tu ailles, quoi que tu fasses.

L'église, c'est juste un leurre, pas une fatalité. Par contre, Marcel sera ta joie.

La Champagne est une province de veaux, pas de moutons. Il faut se le tenir pour dit.
Citation:


















Hel_
    *

    [Du côté Brigands]





    Rat blanc ronge son frein parmi ses frères au creux d'un terrier bien nommé mais surtout bien doté. La Champagne. Envahie et pénétrée jusqu'à l'épuisement, elle s'alanguit aux assauts jusqu'à s'offrir totalement sur un plateau d'argent. Du moins, l'espèrent-ils. A sa noirceur sublimée, Camarde n'a pu qu'accepter son destin, embrasant le rôle toujours préconçu pour elle. Elle sera le bras armé de la mort et de la désolation. Ou elle ne sera pas. A trop vouloir s'ignorer, il est aisé de perdre l'idée même de sa nature. Alors, avec les indices pavés à sa vision, elle n'a d'autres choix que d'accepter cette aventure tracée pour elle et de se faire ci-bas, reine d'un royaume toujours en expansion. Le sien. Emplis des âmes qu'elle aura pris. Dans la misère des ruelles désertées, c'est toute la plèbe qui s'est déversée sans un bruit. Et avec eux, l'abomination d'une classe trop souvent écrasée. Ce soir, ils se rebellent. Ce soir, ils s'expriment. Ce soir et tout ceux qui suivront, jusqu'à la lie. La nuit comme suaire, elle bat le pavé sirupeux, abandonnant entre les murs hauts, l'unique écho d'un talon avisé. Le manque, déjà, a prit les derniers soubresauts de sa conscience. Lové à sa chair, il susurre ses envies à cet esprit, par trop souvent, corrompu. Il lui faut s'assouvir de cette faiblesse rompue. Alors, dans le noir de cette grande sorgue, Roide s'assume dans son entièreté et son infamie. A la froideur toujours portée à ses traits sévères, s'ajoute maintenant le rictus d'un vice sur le point d'être comblé.

    Bientôt rejointe par les autres rats disséminés, c'est le parvis qui deviendra leur théâtre des atrocités. Scène privilégiée du déchaînement d'une seule et même force, arrosée d'un sang qui coulera à flot. Sans discrimination aucune, il baptisera la poussière de cette fin d'hiver, inondant les rigoles des pavés excavés pour mieux s'exulter à l'oeil badaud des jours durant. Sur cette place sur le point d'être arrachée, c'est toute l'atmosphère qui semble soudainement changer. Chargée d'une tension évidente, la scène semble exploser aux premiers cris jetés. Cette nuit, elle sera son bras armé. Par trop souvent protégée, Nivéenne ne doit sa faiblesse qu'à elle-même. Alors, revêtue de sa fureur, elle frappera comme Josserand et blessera comme Judicael. Jusqu'à la réussite portée aux nues. Dans chaque éclat de lame, dans chaque coup, ils revendiquent ce qui ne leur appartient pas encore. Les richesses, sous toutes leurs formes, seront pillées sans dignité aucune jusqu'aux premières lueurs du jour. Coffres, denrées et femmes. Dans cet élan unique, Albine s'essouffle à trop vouloir battre et protéger. Car au ronflant encore invisible de sa silhouette, c'est une toute autre vie qui s'est enroulée. Et la rage qui l'anime provoque un élan dont elle n'aurait pas eu l'idée. Alors, quand l'assaillant à son vis-à-vis se fait plus fort, elle fait front et barrage d'un bras justement placé. Corneille blessée ne chantera pas sa mélopée pour son bon plaisir mais s'éplumera à le faire fuir, avant de battre en retraite vers une venelle plus sûre.

    La chair appelle la chair. La lanterne rouge.

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Elenna_vs
Côté brigands... Toujours pas convaincue d'être du bon côté.


Elle referma les yeux et détourna le visage. Elle avait compris. La Lorraine n’était toujours pas leur but, mais la blonde Duchesse allait leur utile pour les méfaits futurs. Il n’y avait pas besoin de plus d’explications à leur acte crapuleux. Le visage fut redressé quand son agresseur plia le genou pour atteindre sa hauteur et la bâillonner, sans plus de ménagement. Inutile de se battre, de dépenser de l’énergie dans une entreprise qui est vouée à l’échec. Le tissu dans la bouche, le moment était tout trouvé pour lui susurrer des mots à l’oreille, sans craindre la moindre réplique orale. Dormir nue ? Qu’il était drôle cet homme-là. S’il savait que c’était une habitude régulière, la blonde aimant laisser la place à son corps dans l’intimité… Mais là, allez savoir, elle avait opté pour l’extraordinaire et avait donc mis une robe, simple au demeurant, pour dormir. Intuition ? Elle lui offrit un regard qui se voulait plus doux cette fois. Bien loin de chercher à l’attendrir, n’étant pas gourde au point de croire que cela pouvait être possible, elle pouvait peut-être l’amadouer, le tromper, l’arnaquer. Pour ça, il fallait bien agir, sous-peser chaque acte les uns après les autres et jauger les conséquences possibles. Judicael l’abandonna à son sort. De toute évidence, il n’avait que faire de ce qu’elle aurait pu lui dire. Elle devait attendre… Attendre que l’on décide à sa place de sa destinée. Éreintée par le poison qui avait eu le temps de prendre ses aises dans son organisme, elle avait choisi de ne pas bouger pour l’instant. On ménage ses forces et on réfléchit à la stratégie à adopter. Le désastre qui était en train de se dérouler au loin avait été capté par ses oreilles à l’ouïe fine. Les cris, divers, et les pillages résonnaient jusqu’au campement des brigands. Elenna s’imaginait très bien les scènes qui y avaient lieu. Des vols, des viols, des tueries sans aucun remord. Plusieurs sentiments se mêlaient alors. De la honte et de la colère, celles de s’être laissée enlevée aussi facilement. De la tristesse, pour tous ces innocents qui se faisaient massacrer. Mais aussi de l’excitation, tant tous ces événements faisaient monter son adrénaline. Non pas qu’elle aurait aimer participer à l’opération vile et sournoise contre la Champagne, mais le sang appelait le sang… Surtout chez la jeune femme qui ne se targuait guère d’avoir une âme toute blanche. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu’elle avait baigné dedans dès sa naissance, que du contraire. Sa mère s’étant toujours attachée à lui donner des activités de jeune fille bien élevée. Mais cela faisait parti de son être, cette rage coulait dans ses veines. Son cœur se mettait déjà à battre plus rapidement dans sa poitrine sous l’écoute de toute cette horreur.

Pour le moment, il lui restait deux choix. Se laisser faire, être une douce et gentille otage qui accepterait l’objectif qui lui sera imposé. Ou bien, se battre, montrer qu’elle ne se laissera pas corrompre, pas au point d’aider des brigands dans leur sombre volonté de soumettre le monde à leurs pieds. Choix difficile car si le premier présentait l’avantage de risques moins élevés, le second correspondait à son caractère. C’est alors qu’elle se mit à crier de toutes ses forces, malgré son bâillon qui étirait les commissures de ses lèvres. Ses hurlements étaient à moitié étouffés par le tissu. Mais ce n’était pas important. Ce n’était pas de l’aide qu’elle espérait. Mais un des monstres. Chaque prise d’air obtenue par ses naseaux finit dans une expiration bruyante dont le but était d’attirer l’attention. Autrement dit, son choix était fait…

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Kelel_
[ Côté Brigands | Du Bon Côté De La Balance ]
Avec Barbier & Puceau - En Train De Twister Avec Lucifer


Prendre la ville n'avait, visiblement, pas été des plus difficile, et ce malgré quelques retardataires. Trio improbable compris dans le lot des abonnés absents. Ennuyeux pour ces derniers qui avaient dû prendre leur mal en patience jusqu'à une heure avancée de la nuit où, enfin, ils avaient pu rejoindre Troyes. Les lueurs rougeoyantes provenant de la cité voisine étaient annonciatrices d'une réussite cuisante. Tout comme les hurlements portés par le vent jusqu'à eux. Laisser la sale besogne aux autres n'était pas toujours désagréable. Preuve en était : Kelel était comblée de la tournure des événements. Ainsi, elle avait pu s'affairer à quelques occupations négligées jusque là. A trop aller et venir, on en oubliait forcément quelques points stratégiques ne devant l'être. S'il n'était plus d'aucune utilité de forcer les portes et brandir l'épée, quelques autres tâches se voyaient nécessaires. Comme celle de trouver une baraque suffisamment spacieuse, sans trop en faire, pour que la Médicastre puisse y installer tout son barda. C'était la mission incombé par cette dernière à ses deux acolytes improvisés. L'Oeil Unique avisa le Puceau, d'un air de dire " La basse besogne. L'prix à payer. J't'emboîte le pas, à défaut de mieux. " Dans l'ignorance totale de savoir ce que valait son partenaire nocturne, la Borgne ne misa rien dessus, préférant sans tenir à une valeur sûre : Dame Folie. Que les maux puissent prendre le dessus pour mieux balader le pantin qu'était cette masse de chair et d'os.

Une charmante demeure fut trouvée. Quatre murs qui, jusqu'à lors, semblaient avoir été ignorés de tous. Aucune lueur provenant de l'intérieur et pas un bruit pour vendre une quelconque présence. C'était beaucoup trop pour être crédible. Pour qui voulait être discrèt, mieux valait-il incendier soi-même une partie de sa maison pour espérer s'en tirer plutôt que de sortir la carte d'une pseudo invisibilité. Et quel plaisir, une fois les portes franchies, que de découvrir une jolie petite famille tapie dans l'ombre. La seule chose qui importa, à l'instant même où la découverte fut faite et analysée, fut celle de s'emparer de ce précieux don de Dame Nature. L'enfant. Promettre de l'épargner pour mieux duper les parents. Le petit corps resta là, à même le plancher, tandis que les regards aimants s'éteignirent peu de temps après l'oeillade d'Adieu. Sans protection, la progéniture était devenue la proie la plus facile du monde. Et, délaissant Elliot, Kelel repoussa la porte de la pièce où gémissements et ricanements ne tarderaient plus à faire un duo de charmants exécutants.
Pauvre ... petit Chat égaré ... Tu ne rrretrouves plus le chemin ... de ta ... maison.

[ Auprès de Vivia, en train de guigner qui ferait le meilleur condamné à achever. ]

Si jamais faut abréger que'ques souffrances, t'peux penser à moi. Joindre l'utile et l'agréable, quoi de mieux ? Comme quoi, un champ de bataille avait de bon qu'on pouvait combler les désirs de tous, aussi tordus étaient-ils. Colère, Avarice, Luxure, Folie. Chacun trouvait dans ce joyeux bordel ce qui le faisait vibrer, sans que le moindre jugement ne puisse être fait. Après tout, on ne pouvait qu'admirer un panel aussi large que celui-ci. Chaque Rats trouvant, au sein de cette démonstration de force, de quoi étancher sa soif et rassasier sa faim. Du moins, c'était la vision que Calamité se faisait de cet ensemble d'individus imparfaits. Il faudrait être fou pour ne pas jouer les Fols dans une telle débauche. C'est quoi ton truc à toi, Barbier ? Un signe du menton désigna le flot d'estropiés. C'ça ton opiacé ? T'nir entre tes doigts des fils de Vie ? Pouvoir décider si l'envie t'en prend ? " L'étude de l'Homme, de ses moeurs et maux. "
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Ansoald


Un brigand s'en vient tanguer à la lanterne rouge


L'embrasement de l'église, excitée par les giclées de poix que peignait l'artiste pyromane sur les façades et les saints, était un spectacle vivant. Non seulement les flammes ondulaient sous la brise, mais des grappes de gens, formées à la hâte, dressaient des fils dérisoires pour soutenir la bâtisse. Ansoald s'en moquait, les menaçait de sa torche, mais les laissait faire. Plonger des lames d'acier en coeurs ardents n'était pas son envie. Il répugnait au meurtre. Il préférait délivrer ces bonnes âmes de leur misère matérielle en s'enrichissant....Bien qu'il ne croyait guère lui-même en ce genre de parabole. Avec tristesse: le cynisme finissait par corrompre tout sentiment.
Devant les hautes crêtes de l'incendie, une vigueur nouvelle enhardit ses pensées. Et même lance-t-il, en guise de boutade envers un éploré:


Grâce à moi, vous la reconstruirez plus belle!

L'homme, son visage animé d'une haine féroce, se porta à sa rencontre pour le défier. Mais deux-trois moulinets de sa torche le dissuadèrent de sa témérité. Une femme, bonne samaritaine, vit la scène et prit le bras du badaud sous son aile. Il s'éloigna, comme un pyrrhocore*, et Ansoald retourna à sa rêveuse contemplation. C'est à ce moment que le beffroi s'écroula sur sa base dans un bruit de tonnerre et des myriades d'étincelles volèrent sur les chapelets des ouailles. Il s'en réjouit en levant les bras au ciel, porté par les clameurs que ses compagnons allumaient dans les rues des beaux quartiers de la ville. Ce soir, un appétit féroce lui mangeait les entrailles. On allait pendre quelques seigneurs au son de sa guiterne et il se servirait de leurs très doux orteils comme porte-godet. Déjà, il songeait à s'accorder au crépitement et à la danse des flammes, quand, soudain...

Un épieu, sorti du néant, ficha sa pointe de bois embrasée dans son flanc découvert. Le choc, puis la douleur, lui firent perdre l'équilibre et, lourdement, il tomba sur les pavés huileux. Un cri désarticulé lui gonfla la bouche. Ahanant, il tenta de porter secours, par sa main gauche, à son flanc droit, mais les flammèches repoussèrent l'initiative. Au contraire, elles grillèrent sa chemise et sa peau, jusqu'à monter, en contournant l'aisselle, jusqu'à son oreille. Ainsi, son bras droit était une bûche, qu'il ne pouvait replier sous peine d'enfoncer l'épieu plus profondément encore. Il se débattit avec maladresse pour se dégager de cette chaleur dévorante, mais le feu propageait une atroce douleur dont il ne pouvait se démettre. Déjà, il s'attaquait à ses mèches en bataille, quand, soudain...

Une pluie fracassante s'abattit sur la place. Une giboulée de printemps qui fut accueillie sous des vivats de miracle par ceux qui tentaient d'éteindre le brasier de l'église. Ansoald présenta son flanc au ciel. La pluie le martela si bien qu'il s'évanouit: c'est à peine s'il sentit que ses camarades le transportèrent à leur hôpital de campagne, sous la bonne vigilance de la lanterne rouge.


*En grec, une punaise rousse....Actuellement, un insecte qu'on appelle communément "gendarme"

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Judicael.
𝖈𝖔𝖙𝖊́ 𝖇𝖗𝖎𝖌𝖆𝖓𝖉𝖘



Et quand vient le soir...
Quand le chat n'est pas là, les Rats dansent.



Un grand feu de joie. Dans les ténèbres de la nuit, les groupuscules se sont resserrés près de leurs feux de camps. La chaleur humaine compte autant que celle des flammes qui dansent, hautes et majestueuses, dans le cœur de la nuit. Puisque la nuit est sombre et pleines de terreurs, chacun sait qu'il doit rester vers la lumière. Ici et là, au son d'une mandoline et d'une flûte, d'un tambourin et des bavasseries des filles, quelque chose se prépare.

Si habituellement il est des tours de garde pour que les hommes se reposent tandis que leurs frères de misère veillent, ce soir, tout est différent. Après tant de jours, l'oisiveté à frappé le clan hétéroclite. L'alcool coule à flot, et autour du foyer une étrange cérémonie s'organise. La procession s'avance, dans ses nippes grimées, aux chants de la Cour qui de tout temps a été marquée par les bohémiens. Certains sont en retraits, observant le manège, les femmes se dénuder un peu à la chaleur du feu pour revêtir d'étranges frusques. Plus tard, la gnôle désinhiberait les plus téméraires. Les rires fusent. Les guetteurs aussi, jettent un œil distrait à la scène.

Ce soir ils sont seuls en campagne, et personne ne pourra troubler leur rite criard, comédie nécessaire à relâcher les tensions et les lassitudes des derniers jours, qui bien que couronnés de succès, ont été longs et difficiles. Judicael assiste, l'oeil vert attentif à la pantomime sauvage, assis sur une souche centenaire. Voilà que le roux, pipe vissée au bec, esquisse un mince sourire. Dans sa senestre une bouteille d'alcool fort. A sa droite, sa femme, petite frêle albine à l'attitude discrète et humble dans les crins de laquelle la main meneuse s'est attardée. A sa gauche, les captives des Rats. Assises les mains liées. Le demi oreille n'aurait pas voulu les tenir éloignées de la fête... Les bâillons avaient été enlevés. On avait porté du vin à leurs bouches, et un peu de viande. Ce soir était soir de bombance. Et même la petite dernière, une jeune femme aux cheveux roux et blonds à la fois qui avait été saisie et ramenée par Delio avait eu cet honneur... Ce n'était pas tous les jours que trois blondes innocentes pouvaient partager la "table" de tels fauchards.

Que voit-on là? Un curé. Une duchesse. Des pleureuses, la faucheuse... Que de beau monde.

Il lève alors la main, et d'une voix claire, annonce les réjouissances dans une nuée âcre et épaisse qui s'évade au delà de sa rousse tignasse comme une auréole. Ce soir, les brigands font veillée mortuaire.


- Rats des villes, rats des champs... Joyeux drilles, faites vos gens.
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Bogoss2012
[Côté brigands, révolte à Troyes réussie]

Troyes était tombée. Il n'y avait pas vraiment eu besoin de forcer. Le nombre de brigands était trop grands, les défenseurs trop douillets. Bogoss avait enfilé son bonnet rouge pour l'occasion, en souvenir du bon vieux temps, de ses premières classes au combat... et au brigandage.

Le champagne coulait à flot, c'est ça l'avantage de brigander dans le coin, on se saoule au champagne, et ça c'est quand même plus classe qu'une bière qui goûte la pisse ou qu'un coup de cit' dur bien de trop acide.

Le chef de groupe est content, il prend notre ami Bogoss par l'épaule, à moitié bourré lui aussi et lui montre une colline au loin.

- Tiens regarde, voila notre armée qui arrive, j'ai reconnu leur blason, ce sont bien les rats.

- Les rats ?! Sérieux c'est ça le nom de l'armée ? ... Mais c'est à chier !

- Qu'est-ce qu'on en a à fouttre du nom ?

- Ben ça fait looser c'est tout.

- Si t'es pas content tu peux toujours aller te plaindre au général, ou te battre tout seul, en marge ... hinhin

- On aurait au moins pu s'appeler les rats... paces ça faisait quand même plus classe !

- Ta gueule !


Un habitant, à la fois plein de peur et plein de haine s'enfuit d'on ne sait où en hurlant.

- BANDE DE SCELERATS ! LE BON DIEU VOUS LE RENDRA AU CENTUPLE !

Scélé ... rats .... hinhin

- Mouais, finalement il est pas si mal ce nom après tout !
Gwenvael
Côté brigands... Côté Gentil (le bien, le mal, c’est une question de point de vue)

La cité était notre, les rats avaient rongé, les loups avaient dévoré mais faible étaient les proies et frustrant et amère était pour moi ce goût d'inachevé. Comme si au moment où vous sentiez la jouissance arriver, après des préliminaires câlins et multiples, après des ébats torrides, votre partenaire vous abandonne aux portes du septième ciel... Frustrant j'vous dis.

Le calme était revenu, certains s'affairaient a grignoter le garde mangé, a ronger les dernières poches de résistances, pour enfin libérer la cité du joug royal. La brunette bretonne m'avait offert le oh! combien important poste de tavernier du trou a rats et c'est sans compter qu'j'multiplié les coups! enfin les chopes évidemment.

Peu je là voyais, car elle était une vraie butineuse sur les affaires et les possessions de la mairie. Alors comme une vieille habitude bretonne et dans l'excellence d'mon nouveau job, j'picolais, j'rigolais dans l'trou a rats. J'm'offrais le luxe de longues soirées en compagnie d'veilles canailles croisé la première fois il y a de longs mois en arrière a Snagov. La walkyrie d'une blondeur platine et sa compagne, l'unique, l'inaccessible, l'fléau de Lallie, L'arme fatale! J'ne savais jamais et j'ne sais toujours pas finalement si je la hais ou si j'l'adore... Enfin pour être honnête si au fond de moi je le sais.

J'rencontre la vénitienne et j'm'abandonne a ses berceuses fredonnaient en italien, p'tain d'bordel a vous transformer un loup en agneau.. Ce qui fût le cas lors de ce bref instant de partage câlin platonique. P'tain après ça j'vous jure j'ai dormi comme un nourrisson venant de terminer la tété sur les seins opulents de sa mère, l'estomac bien remplis, le rototo et pouffffff dans les bras de Morphée.

Mais la paresse et l'oisiveté bien vite, réveillé en moi et surement en d'autres de mes compagnons l'envie d'action. Dans la bonté d'âme de nos sombres âmes nous rendions la cité aux bouseux pour quitter le navire comme des rats. Rien, rien, il n'y avait plus rien a vider, plus rien a ronger, plus rien grignoter, nos dents commençaient a racler l'sol alors il fallait trouver d'autre lieux a c'mettre sous la dents.

Nous laissions derrière nous des champs ravagés, tel l'effet d'une nuée de criquets, dévorant en un éclair et repartant aussi vite.

La traque reprenait, la chasse couvait, les loups étaient de nouveau affamé, les rats devaient de nouveau apporter la peste...

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Larah_
    - Côté brigand -

    Jeune fille avait grandi parmi les rats durant des années, côtoyant la misère et la saleté, mais très vite cet environnement était devenu trop familier, l'envie de découvrir de nouveaux lieux devenait pressante. Si tante l'avait prénommé Chaton, elle faisait partie d'une portée livrée à elle-même dans les rues, avec le minois sale et l'esprit sauvage. Elle regardait les gens du reste du Royaume comme des privilégiés et des menaces qu'elle n'avait aucune envie de côtoyer. Pourtant, les ruelles de la Cour sont comme devenus trop étroites pour ses habitants, car les rats prolifèrent, cherchent de quoi se nourrir et se répandre comme une épidémie. Les armes à la main et l'envie d'en découdre en ramassant un petit pactole les avait amené à cheminer vers la Champagne.

    Larah n'aurait manqué l'occasion de perturber l'ordre public pour rien au monde. Quel spectacle est plus plaisant que celui d'arriver en maître dans un village, d'aller à la confrontation et de voir la peur dans les yeux de certains villageois ? La prise de Troyes était d'une facilité des plus déconcertantes et la jeune fille suivait le mouvement, très légèrement à l’écart avec ses lames à proximité. Elle s'entrainait aux lancers de couteaux et cherchait du regard une cible intéressante mais très vite, ce fût la confrontation et préféra laisser les autres se charger des gardes, parce qu'elle n'était pas la plus costaud et qu'elle préférait éviter d'être blessée pour l'instant. Une fois que la porte de la mairie eut cédé et que les comparses avait investi les lieux, Larah s'était éclipsée pour monter sur les toits. C'était la meilleure vue. Les cris résonnèrent, un brasier éclairait l'obscurité, les gens couraient. Quel beau spectacle pour une jeune fille qui se contentait d'observer le petit monde qui l'entourait.

    Du haut de son toit, Larah croisa ses jambes et plongea dans ses pensées. Elle était certaine que le Duché allait réagir mais elle craignait que ce ne soit qu'une goutte d'eau dans un vaste océan. S'ils continuaient vers ce chemin, trois possibilités s'ouvraient à eux. Soit la dynamique s'arrêterait et tomberait dans l'oubli comme si rien ne s'était passé, soit ils finiraient par s'attirer des ennuis et finiraient tous roués ou pendus et les gens ne retiendraient qu'ils n'ont été que des bras cassés sans vergogne, soit ils foutraient tellement le bordel qu'ils créeraient quelque chose de nouveau et ils seraient peut-être considérés comme ce qu'ils ne sont pas. Certains diraient que la jeune fille réfléchissait trop et c'était le cas. Une idée absurde germa dans son esprit : celui d'écrire le cours de leur histoire.

    C'est devant le feu de joie sur les chemins, qu'une jeune brune noircissait un parchemin, armée d'une plume pendant que les autres ripaillaient et buvaient, mais elle tarderait pas à se glisser discrètement parmi les guetteurs pour orienter son regard Émeraude au loin.

    La Cour des Miracles reprenait vie, rompant son long sommeil et rappelant à chaque Duché que le Mal pouvait se trouver à leur frontière, voir à leur propre porte. N'entends-tu pas cher villageois ces rats gratter ta porte pour venir te grignoter jusqu'à ta propre cervelle ?

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