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[RP]Vous n'aurez pas la Champagne et la Lorraine? Sûr?

Le.roy.des.thunes
Toujours au milieu de la route ... les charriots stoppant un à un.
Aucun de ces curieux voyageurs n'intervenait.
Il faut avouer que tous trois sont sortis de la grange sans prendre une seule arme, pas même un coutelas.

Quels ânes sommes-nous !
Un coup à se faire trucider !
Heureusement que ces marchands ne sont pas belliqueux.

(songe-t-il)


C'est alors qu'un moine monté sur un âne s'approche.
La voix de stentor du Roy des Thunes a été entendu de tous.
Interloqué, le moine après cogitation, prend la parole, il semble être le chef de cette troupe bigarrée.

--Promether.Von.Strass a écrit:

- Est-ce que… cette histoire est vraie ?


Bonjour Mon Père.
Oui, tout ceci est la stricte vérité.
La ville de Langres est aux mains d'une troupe de brigands qui pillent, tuent.
Mon ami Ferrand ici présent pourra vous le confirmer, il revient de cette ville où il a été témoin d'atrocités.
Ah, où ai-je la tête, j'ai oublié de faire les présentations :
Je suis le Roy des Thunes, ressortissant du Duché de Lorraine, habitant la ville de Nancy.
Le petit jeune, c'est Ferrand. Et malgré sa jeunesse il est très courageux et dégourdi. Lui et moi sommes planqués dans cette grange depuis deux jours à surveiller les agissements des brigands.
Quant-au petit bonhomme qui se cache derrière, c'est La Plume, un écrivain public qui va de ville en ville pour y proposer ses services. Enfin d'après ses dires. Mais j'aurais tendance à la croire en raison du matériel d'écriture qu'il trimballe. Il est arrivé hier.
Et vous-même ; d'où venez-vous, où allez-vous ?
Comme je le disais lorsque je vous ai stoppé ; Langres n'est plus une ville où des marchands peuvent faire affaires.
Par contre, si vous tenez vraiment à y entrer ; je puis vous proposer Ferrand qui vous guidera et La Plume qui pourra éventuellement écrire cette histoire, voir être utile en plantant ses plumes dans les yeux des brigands. Quant à moi, je vais poursuivre ma route vers d'autres cieux, comme on dit dans votre Eglise.


Ayant déballé ce qu'il avait à dire, il s'écarte laissant Ferrand s'exprimer à son tour s'il souhaite apporter des précisions ; ou si le moine accepte sa proposition.
_________________


Dernière édition par Le.roy.des.thunes le 20 Avr 2018 13:40; édité 1 fois













--Promether.Von.Strass a écrit:




















Judicael
𝕮𝖔̂𝖙𝖊́ 𝕭𝖗𝖎𝖌𝖆𝖓𝖉𝖘...

Citation:
Min Juvel,

Les hommes tiennent la ville. Moi, je commence à fatiguer. Les temps sont durs, il me faut aller trouver du ravitaillement hors de la ville. Owenra est au plus mal. Je crains pour son temps. Elle est profondément affaiblie, et je n'ose pas même me glisser contre elle la nuit pour dormir et nous tenir chaud, tant je redoute de lui briser un os. La perdre affaiblirait l'Azzurro comme un mauvais coup de serpe, et bien que nous sachions tous que sa mort arrive et que personne ne pourra stopper le chariot de l'Ankou qui vient pour elle, l'idée n'en est pas plus tolérable. Avant même l'heure, je me consume de la laisser partir. Je ne veux pas. Je refuse. J'exècre cette idée que quiconque, même fut-ce la mort, m'arrache ma compagnone. Et je n'ai plus que cela pour attendre l'heure. Prend soin de notre fils. Fais-le moi beau et fort, vigoureux et intrépide. Qu'il prenne ma suite lorsque comme Owenra, mon tour viendra. Tu tiens l'avenir en ton sein, petite Roide, je le sais, bientôt je reviendrai, je reviendrai poser un genou à terre et mettre de l'or à tes pieds.

Judicael
.



En ouvrant le pli posé sur ses effets, il avait remarqué que l'écriture, habituellement soignée, était tremblante, comme si la main de l'écrivain n'avait pas eu la force de tenir la plume tout du long de la rédaction..


Citation:
    Cael,

    Je suis arrivée au bout de mes capacités physiques. L'incapacité que j'ai à me nourrir m'a inexorablement conduite à devenir ce squelette que tu côtoies tous les jours. Mes jambes flanchent, je ne peux guère plus me tenir debout et je sais que la prochaine étape qui m'attend sera pire encore.

    Je ne veux pas imposer à tes yeux ma déchéance plus longtemps. Je ne veux pas que tu assistes à la mort dégradente qui m'attend au fond d'un lit. Je ne veux pas que qui que ce soit soit oubligées de me laver tous les jours, de changer les draps tous les jours car je ne serez plus en capacité de sortir du lit pour uriner ou déféquer.

    Si je n'étais déjà plus grandement utile à force de faiblesse, là, je deviendrai un réel poids au sens propre, incapable de subvenir aux plus primaires des besoins. Mon Fils, ne sois pas témoin de cela. Jamais.

    Je pars. Je pars et je ne reviendrai pas. J'ai réfléchi et j'ai pris la décision de rencontrer l'armée à Reims. J'espère y trouver mon salut. J'ai remis mon testament à Kel, j'espère qu'elle le fera repecter, je te lègue quelques effets.

    Mais je voulais encore te dire "merci". Merci pour les moments délicieux de complicité que nous avons passés. Merci d'être entré dans ma vie. Je sais que je n'ai pas toujours été la personne la plus agréable, la plus loquace, la plus joviale et je m'en excuse.

    Après cette décision égoïste, j'espère que tu trouveras ton bonheur. S'il te plaît, sois heureux, ne t'enfonces pas dans les limbes de ton esprit afin que nous puissions un jour nous retrouver dans l'éternité.

    Je pars mais je t'aime. Je ne sais pas ce qui m'attend de l'autre côté, j'espère seulement pouvoir veiller un peu sur toi.

    Puissions-nous nous retrouver.

    Ta Mère Renarde,
    O


Dans le matin frais de Langres, Judicael marche seul sur la route. Errant. Le pli retenu en boule dans le poing qui n'ose su se décrisper. La nuit fut blanche. Le jour qui se lève est noir. Il faut ravitailler les hommes, les femmes, il faut trouver de la nourriture pour ne pas transmettre au reste du groupe l'insidieuse faiblesse dont la béance s'agrandit, rongeant Renard de l'intérieur. Silhouette hagarde aux yeux fixés sur un point imaginaire, le chef s'est écarté encore un peu de sa zone de confort. Là, au devant, Owen s'en est allée. Les pas se chevauchent, et dans la tête, pour ne pas entendre hurler le désarroi et la colère, un seul mot fait écho, lobotomisant.

Ravitailler. Ravitailler. Il faut ravitailler.


Citation:









Citation:

























Citation:









Citation:























Elenna_vs
Son plan fut quelque peu chamboulé. Les cris étouffés qu’elle s’obstinait à pousser pour attirer l’attention de ses ravisseurs avaient fini par les faire venir, mais ils ne venaient guère la voir pour quelques maux qu’elle aurait pu avoir. Non, ils avaient la mission de la transporter ailleurs. Ils la détachèrent, d’une façon assez sommaire, pour la déplacer sans craindre une éventuelle rébellion, aussi sournoise soit-elle, témoignage de son envie de survivre à cette nuit. Les jambes étaient encore lourdes, affaiblies par l’état grogui, bien que moindre à présent, et le manque d’activité. On ne pouvait pas dire que la position dans laquelle ils l’avaient laissée était des plus confortables. Remise sur pieds, il fallut avancer. La Duchesse trébucha un peu au début, le temps de reprendre le contrôle de son corps. Mais les mains solides et fortes la maintenaient bien, et la poussaient à avancer se fichant royalement de ses difficultés. Elle était peut-être une invitée de choix par le rouquin, ce n’était pas une raison pour que son traitement soit allégé.
Les Rats faisant la fête ce soir. Et les jeunes femmes avaient été installées pour observer ce spectacle de mauvais goût. L’environnement changeait, la situation virait de bord. Leur égo était gonflé par les victoires et les victimes qu’ils avaient obtenues. On autorisa même le retrait des baillons et l’offrande de menues victuailles. Juste assez pour ne pas les faire mourir de faim. Le vin apporté à sa bouche eut une saveur détestable, sans doute empruntée aux sentiments qui la parsemaient. Assise avec ses comparses d’un côté et son ravisseur de l’autre, la blonde Duchesse observait la suite des événements. Elle ne pouvait faire que cela… Pour l’instant. Bientôt, ses molosses empesteront l’alcool à plein nez et s’évanouiront dans les bras de Morphée. C’était plus un espoir qu’une réelle croyance. Pour combien de temps encore allait-elle rester captive ? Le jeu n’était plus amusant. Elle devait se résigner, attendant l’heure de la vengeance qui venait de naitre dans le fond de ses tripes.


*


Les vermines avaient repris leur marche infernale… Mais en arrière. Après avoir soumis la ville de Troyes, les voilà qui s’étaient arrêtés à Langres, abattue elle aussi. Et donc ils étaient proches de la Lorraine… Si l’on coupait à travers champs et forêts, au loin se trouvait la frontière, la sienne, et sa mirabelle chérie. Jusqu’à présent, elle n’avait opposé aucune résistance. Une bien grande déception pour celui qui l’avait enlevée, et c’était là-dessus précisément qu’elle comptait. Il avait déjà le plaisir d’être en sa présence. Elle n’allait pas non plus répondre à tous ses désirs en jouant les prisonnières effarouchées. Mais malgré son apparence de jeune fille bien sage, son ouïe était restée aux aguets. Essayant de garder pour elle la moindre de ses expressions, son cœur n’eut de cesse de battre à en rompre ses artères. Une rançon avait été déposée, la Lorraine n’avait pas répondu. Après une longue et pénible réflexion, il y a de cela des semaines, elle avait fini par mettre son cousin à la Régence du Duché. Elle le connaissait bien. S’il avait fait le choix de ne pas donner de nouvelles à ses agresseurs infâmes, c’est qu’il venait la chercher. Seul ou avec d’autres, quoique cela lui en coûte, digne d’être un membre de sa famille, il arrivait. Pauvre fou… L’idée que cela puisse être un piège lui avait-il seulement traversé l’esprit ? Et si elle l’amenait à sa perte ? Elle… Elle ne se le pardonnerait jamais. La tête baissée, ravalant sa fierté et le trouble qui venait d’emprunter le chemin de sa gorge. La Duchesse n’était pas de celles qui pleuraient pour un rien. Et ce n’était pas encore le moment de verser la moindre larme. Promether était un grand combattant, avec une carrière militaire exemplaire. Il n’était pas sot non plus. Nul doute ne devait venir perturber sa foi en la réussite de son entreprise.
Les deux prisonnières, par contre, avaient beaucoup moins de chance qu’elle. Pourquoi ? Avait-elle donc plus de valeur que leur vie ? Ce n’était pas juste. Elles furent emmenées, sous l’impuissance de la blonde, vers la place publique pour être affichées comme de vulgaires catins. C’est dans une tentative vaine de protester contre cet enlèvement qu’elle les vit s’éloigner, emportées de force. Un soupir.
L’ennui eut toute sa place ensuite. On la laissait seule, éventuellement avec des surveillants, mais on ne pouvait pas dire qu’ils étaient d’une grande distraction. A cet instant, certains Lorrains farfelus lui manquaient. Elle en connait quelque uns qui auraient poussé la chansonnette ou la blague. Mais là, son seul passe-temps était d’être avec elle-même. La Louve avait appris par cœur ces instants de solitude intense lors de son retrait de la société. Mais cette fois, elle ne se terrait pas indéfiniment, tel un animal blessé prêt à crever.

*


Vas-y, viens là mon grand… Tu vois bien que j’ai envie de toi…

Voilà un moment que la blonde aguichait un mec qui lorgnait sur elle depuis le début de la matinée, par des postures provoquantes et des regards plus roucoulants les uns des autres. Son bâillon l’empêchait de parler, mais le corps suffisait à exprimer le nécessaire. Un sourire pervers avait fait son apparition sur le visage du goguenard. Il avait certes reçu des ordres, comme tous les autres, mais la chaire était faible et les signaux que la Duchesse envoyait ne trompaient pas. Il avait peut-être l’air plus con que ses compagnons. Tant mieux. La cible était idéale, d’autant plus qu’elle portait des armes qui allaient lui être utiles. Ça y est, il tombe dans le piège. Ne cessant de la regarder, il lève son arrière-train pour se diriger vers elle.


- Alors ma belle, t’as l’air d’avoir un souci. T’as l’entre-jambe qui t’démange ? On m’en voudra pas, si c’est toi qui d’mande.

Papillonnement des paupières. Quel gros malin. D’un mouvement du buste, la poitrine lui parut offerte. Il n’avait qu’à se baisser pour ramasser un butin qui allait causer sa perte. Le genou plié, l’écume aux lèvres, l’excitation au bas-ventre et les mains se firent alors baladeuses par-dessus le tissu. Concentrée sur sa stratégie, Elenna devait oublier qu’il s’agissait de son propre corps qu’on souillait de ces doigts dégueulasses. Elle devait augmenter son adrénaline pour réussir la mission qu’elle s’était donnée. Alors, le cou fut tendu, dégagé, propice aux embrassades langoureuses. Le rapprochement serait parfait... Le laisser prendre confiance. Et pendant qu’il ne regardait plus son visage, la langue poussa de toutes ses forces sur le tissu qui comprimait sa bouche pour l’en faire sortir. Le travail fut laborieux, mais le chiffon atteignit ses lèvres. Une glissade de lippe plus tard, le bâillon n’était plus. Sa bouche était libre… C’était le moment d’agir. La tête se baissa, la bouche se dirigeant vers la gorge de l’homme bien trop occupé à ses tripotages, et la morsure fut vive et forte. Le cœur de la blonde injectait toute sa détermination, la respiration fut courte, et l’effort des mâchoires terrible. Les hormones se diffusaient dans son organisme à une vitesse folle. Bientôt, elle ne sentit plus rien, hormis une force incroyable, dont la source n’était autre que la volonté de vivre. Evidemment, l’homme ne se laissa pas faire. Après un court instant de surprise, suivie immédiatement par la prise de conscience de la douleur, de la suffocation et du goût du sang qui passait sur les papilles gustatives, les réactions de défense se mirent enfin en place. Les mains volaient dans les airs avant de venir s’écraser sur le visage de la jeune femme. Dans le mouvement, elle n’eut pas d’autres choix que de lâcher. Mais peu importe. La Louve d’Epinal avait blessé mortellement sa proie. L’hémoglobine tachait son visage et ses dents avaient ressenti le choc de la trachée qui avait faibli sous leur pression.
L’homme se tenait à genoux devant elle, les mains portées à sa gorge, essayant de gagner de l’air à chaque inspiration, mais celui-ci se fit rare et se voyait remplacer par le liquide rouge que l’ancienne militaire adorait voir couler chez ses ennemis. Les cris étaient donc impossibles. Il tenta de se relever pour prévenir ses amis malfrats. Chose qui eut l’art d’exaspérer la blonde. Quand t’es pas fait pour survie, ais l’amabilité de crever tranquille ! Heureusement, la lenteur était de mise et Elenna n’eut qu’à tendre les pieds pour le faire s’écrouler de son tout long. Les doigts s’étaient croisés pour qu’il tombe du bon côté.
La victime chuta ventre contre terre et une nouvelle flaque de sang commença à se répandre sur le sol. On pouvait lui reconnaître de la ténacité car il essaya de ramper. Mais il ne parvint à faire que quelques millimètres, ses forces l’abandonnèrent peu à peu, les poumons se vidèrent de leur air et la noyade sanguine arriva à son terme. Quelques derniers hoquètements de vie se firent avant que l’immobilité prenne sa place.
A présent, la Duchesse devait agir vite avant qu’on ne remarque son absence ou que l’on décide de venir fureter dans le coin. Ses pieds, aux chevilles liées, se frayèrent un chemin vers le ceinture du mort où se tenait une dague installée dans son fourreau. Une aubaine. Mais petit bémol, c’était assez loin. Elle dut allonger son corps, s’appuyer sur ses mains qui se trouvaient dans son dos contre son gré, et se tourner légèrement pour espérer poser un orteil sur le pommeau. Il fallut s’étirer encore un peu. Grandes respirations et on pousse !... Ah non… Pardon… On tire ! Les épaules, dont les articulations étaient soumises à rude épreuve, firent sentir leur limite par une certaine douleur. Mais c’était encore tenable… Et la douleur finit par payer. Les pieds touchèrent le pommeau de la dague et resserrèrent leur étreinte pour l’enlever et la déposer au sol afin de la prendre correctement. Le corps se redressa, soulageant les épaules par la même occasion, et se positionna pour que les jambes puissent être utilisées comme balancier. La dague fut envoyée à ses côtés. A nouveau, un exercice de semi-contorsionniste était nécessaire. Dans un souffle coupé, la langue ramena la dague jusqu’à la bouche pour s’en saisir. La dague fut posée sur l’une des épaules, et lorsque la position fut idéalement analysée, elle glissa vers le sol dans le dos de la jeune femme qui la réceptionna avec ses mains. Bingo ! Les manœuvres étaient difficiles tant les liens étaient serrés, mais fut entamé le va-et-vient de la lame sur la corde tandis que les yeux marrons et les oreilles fines étaient aux aguets. Le temps de couper ses chaines non-infaillibles lui parut interminable, jusqu’à ce qu’elle sentît les mouvements de ses poignets devenir plus aisés. Les dernières fibres cédèrent et les mains fut libres. Directement, la lame se dirigea vers les pieds qui subissaient le même sort. Très vite, elle se releva tout en se frottant les poignets qui étaient désormais marqués. Elle eut un regard pour le cadavre et s’y pencha. Ses doigts plongèrent dans la gorge légèrement ouverte et se recouvrirent de sang frais qu’elle étala sur son front.


- Merci pour l’aide, lâcha-t-elle. Mais je n’en ai pas fini avec toi.

Elle retourna l’homme sur son dos et commença à lui défaire ses vêtements. La robe, elle, tomba au sol, tronquée par les étoffes crades. La discrétion avant tout.

- A jamais ! fut les derniers mots prononcés.

Ne quittant pas la dague des mains, elle se remit debout et regarda aux alentours pour sortir de là… Il fallait qu’elle quitte le campement, qu’elle retourne en Lorraine, qu’elle empêche son cousin et d’autres Lorrains de se battre contre ces monstres sanguinaires. Beaucoup des brigands étaient partis observés le spectacle qui avait lieu en place publique. Elle ne pouvait pas agir pour l’instant pour les deux jeunes filles. Elle devait d’abord sauver sa peau pour pouvoir mieux les récupérer. La voie semblait libre, Elenna ne perdit pas son temps et se faufila dans les coins sombres pour s’extirper de cet enfer.

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Alix.anne
Des minutes, des heures... des jours ?
L'horloge interne tourne au ralenti ou en accéléré, elle oscille au gré des angoisses, de la honte et des courants d'air.
Alix Anne n'essaie même pas de s'échapper, elle n'essaie de défaire ses liens, elle garde les yeux clos, refusant de voir qui se paluche ou qui reluque, qui se délecte ou débecte.

Il y quelques heures, quelques jours, jeune nonnette en goguette, et maintenant, seins nus, livrée à la pâture d'hommes et de femmes qui passaient devant cette église pillée, ravagée, appauvrie... par ceux là mêmes qui l'avaient posée là.

S'il n'y avait Beltane, la Blondirousse n'aurait peut être même pas remarqué que ses liens étaient brisés, elle n'aurait pas su qu'elle était tombée, qu'elle était libre.
Lorsque les mains de la Blonde s'étaient posées sur elle, elle avait sursauté. Puis s'était placée en mode automatique.


Dépêche-toi Alix ! Par là ! Cours et ne te retourne pas !

Pas le temps de remercier. Elle se lance à la suite de sa compagne d'infortune. Trop jeune, trop naïve, trop sage pour avoir seulement envisagé la fuite, elle court maintenant comme si sa vie en dépendait. D'ailleurs, elle en dépend probablement...
Elle se glisse dans le souffle de Beltane, elle place ses pieds dans ses pas, elle n'a plus de gorge, plus de vue, elle n'est que fuite.
Elle ne pense pas.
Elle ne croit pas.
Elle n'espère pas.

Et elle fait bien.

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Le.roy.des.thunes
En attendant la réponse du moine, Le Roy des Thunes s'adresse à ses deux comparses.

Mes amis,
Je vais vous laisser.
Vous êtes maintenant deux.
Vous pouvez vous soutenir mutuellement en cas de "rencontres" avec les brigands.
Je vais, quant à moi, essayer de trouver l'Armée de Lorraine, qui je l'espère s'est enfin mis en route pour participer à la délivrance du notre Duchesse.
Je vous conseille de surveiller les entrées et les sorties de Langres, et si ce moine accepte ma proposition, de retourner à Langres pour y rechercher la Duchesse, si elle est bien retenue dans ce village.
Je vous souhaite bonne chance, en vous disant à très bientôt en Lorraine.


Il retourne à la grange, y prend son maigre balluchon, quelques nourritures terrestres, puis s'engage sur la route de Reims.
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Urbain.mastiggia
[Côté Mirabelle]

Après avoir amené le convoi de marchandises et les tenues à tous et toutes, Urbain n'avait aucune envie de dormir.La route allait être longue et difficile. le silence était souvent pesant à mesure que le convoi approchait de la Champagne. Beaucoup de choses allaient et venaient dans la tête de l'homme du Très-Haut. Allaient-ils arriver à temps? La couverture qu'il fournissait serait-elle assez efficace? Tout les matériaux allaient-ils revenir entier? Est-ce que la duchesse allait bien? Le diacre Nancéein était sur une charrette, probablement la plus importante aux yeux de certains membres de l'équipage dont il faisait partie.

Au détour d'une route, Sylvan fit arrêter le convoi et Urbain remarqua la rapidité des soldats présents dans le convoi à se grouper autour de lui. Il n'avait aucune importance dans ce convoi autre que celle de garder la mirabelle et de la distribuer lorsque l'épopée toucherait à sa fin. Il fronça les sourcils et secoua la tête, légèrement agacé par le comportement des troupes qu'il ne commandait pas. Le diacre approuva Sylvan lorsqu'il les rappela à l'ordre et lâcha les brides sur ses genoux en suivant du regard les hommes qui s'éloignaient de sa charrette.

Ils reprirent la route et en sortant d'un bois, l'homme à la charrette de Mirabelle fut prit d'une horreur qu'il avait du mal à masquer. Ici et là, autour d'eux, se trouvaient des traces de champs brûlés, des traces de lutte et de désolation. Il ne dit rien et continua à avancer en pria le Très Haut pour qu'il n'y ait pas eu de pertes humaines. Après quelques kilomètres, un homme barra la route du convoi exceptionnel et les apostropha. Immédiatement, Urbain reconnut la voix de stentor du Roy des Thunes. Comme il était au milieu du convoi, il estima peu probable d'être reconnu par lui et de ses souvenirs, ils ne s'étaient pas croisés ailleurs que dans un confessionnal... Promther, le Régent, s'avança pour discuter avec lui. Urbain se manifesta discrètement avant la fin de l'entrevue. A la fin de l'entrevue, il demanda à un soldat d'aller dire de sa part qu'il connaissait l'homme et qu'il pourrait les aider.

Le diacre préféra rester sur son chariot. Il était maintenant sûr que ses chariots faisaient leur effet et il était satisfait d'avancer rapidement vers Langres. Lorsque le temps fut venu, il fut décidé de monter un camps et de ne pas s'approcher plus de la ville. Urbain estimait qu'un campement en vue d'un camps de pillards n'était pas une bonne idée mais comme ils n'avaient pas d'autres choix, le Lorrain s'abstint de s'avancer à ce sujet. Le camps voyait les chariots former une murailles autour d'eux et plusieurs petits feux avaient été allumés par les marchands afin de laisser penser à une forte troupe armée et militaire. Urbain s'accorda une petite demie heure de repos lorsque tout fut mis en place autour de lui. Il se coucha sous la charrette qu'il avait mené depuis la Lorraine pour se protéger d'une éventuelle attaque et pour se faire oublier des autres le temps d'une sieste.

Lorsqu'il se réveilla, il estima avoir probablement un peu trop dormi et sortit de sa cachette inespérée et se renseigna sur la position du Régent et de Sylvan dans le camps pour les y trouver. Sans le guider, un soldat grimé en marchands lui indiqua où les trouver et Urbain put sans souci les rejoindre. Il faut admettre que le camps ne s'étendait pas sur quinze hectares.


- Messieurs, je vous prie de m'excuser pour le temps que j'ai mis à vous rejoindre, j'avais besoin de me rafraîchir.

Se rafraîchir, c'était l'excuse type pour ne pas dire "Je me suis endormi comme une grosse merde et j'ai potentiellement raté la réunion d'organisation". Urbain rougit très légèrement et annonça son intention de but en blanc.

- J'ai besoin de faire le tour afin de voir comment se tient la ville et ses habitants. Nous passerions par les forêts avec un de vos hommes, je ne peux pas me battre seul. Et si l'on repère quelqu'un il en faudra un pour les garder à l’œil. J'ai vu Franz là bas qui gamberge, alors je vais aller avec lui. Nous allons contourner la ville sous bois.

Lorsque toutes les consignes furent données, il s'approcha de Franz et lui demanda de venir avec lui. Ensemble ils partirent sans bruit par les bois et avancèrent à bonne distance de la ville. Ils n'avaient quasiment aucune chance de rencontrer quelqu'un et urbain comptait surtout voir l'entendue des dégâts. Il s'approchèrent de Langres tant qu'ils purent en restant à couvert. Urbain voyait la désolation de la ville. Quelques fumées s'élevaient au dessus de la ville et autour de la ville, des marques de luttes étaient visibles. Les deux hommes n'avaient aucune idée de ce qui s'était passé dans Langres et la ville en elle même n'était pas accessible. Urbain voyait des champs qui finissaient de brûler, complètement calcinés et des animaux morts, éventrés et couchés au sol. Cette vision lui souleva le cœur et il sentit en lui germer une colère sourde. Les deux hommes longèrent une maison en bordure de la forêt et se rabattirent dans la forêt. Juste à la lisière de la forêt, ils aperçurent un homme qui marchait seul sur la route.

- Allons-y, Franz par la forêt. On verra qui c'est. Je trouve étrange un homme seul.

Ensemble, ils pénétrèrent dans la forêt et se rapprochèrent en restant à couvert. Ils gardèrent la distance d'une cinquantaine de mètres et Urbain ne reconnut pas l'homme. Franz quand à lui avança légèrement plus, toujours dans les sous bois, et se retourna vers Urbain en faisant de gros yeux. Il revint sur ses pas et murmura à Urbain:

- C'est Judicael, le chef de l'armée. Je l'ai croisé au château. Va chercher du monde, je le garde à l’œil. Il suit la route.

Le diacre regarda attentivement l'homme et leva les yeux plus loin pour apercevoir un camps Urbain approuva de la tête et quitta les lieux en resta le plus discret possible. Il devait faire vite et courir dès qu'il le pourrait. Il traversa le bois en sens inverse et lorsqu'il fut à l'abri, il sortit du premier bois et couru à corps perdu vers le second bois à traverser. Il entra dans le bois, continua à courir, en regardant de temps à autres derrière, il fut surpris de se prendre un arbre en pleine face qu'il n'avait pas vu quelques secondes avant. Au sol, il sentit des griffures sur son visage et se redressa aussi vite que possible mais se trouva confronté à une vision qu'il n'attendait pas. Devant lui, une personne se relevait aussi en tenant fermement une dague à la main. Cette personne semblait flotter dans ses vêtements. Urbain tendit ses mains vers l'avant et rentra légèrement la tête, fléchissant ses genoux.

- Je suis marchand, je viens de Lorraine, je ne suis pas armé, je suis poursuivi par des brigands. Aidez moi!

Sur un malentendu, peut-être que la personne en face de lui n'était pas de la même troupe que les brigands. Urbain n'avait presque pas de chance de réussir son coup, mais il fallait le tenter...
Tiernvael.de.kerdren




    Bonjour. Nous ne sommes pas à l'heure de nous envoyer du muguet, plutôt des coups de bâton chèrement acheté sur le marché de la ville même dont on s'apprête alors à piller la mairie.
    Brigands ? Rats ? Sanguinaires ? Anarchistes ? Angevins ? Les temps ne changeaient pas tant : ils voulaient simplement tenter un monde différent plus proche des ressentis et des valeurs humaines. A ce dernier s'opposait le ressentiment - preuve qu'ils avaient déjà gagné dans le cœur de leurs adversaires - de l'Autorité toute puissante.


    Ici, on humait le bon parfum des cadavres au petit matin ou des torturés se mêlant à leurs excréments de peur ou encore l'odeur naturelle de stupre de l'être sans foi ni loi qui circule en maître dans les ruelles malfamées jusque dans les couloirs exiguë du symbole de la démocratie royale contre laquelle tous devraient lutter : l'hôtel de ville. Celui-là même qui voyait se lever comme un voile de ténèbres sur ces jours prochains les fumées de foin brûlés comme indication ultime au voyageur imprudent :
    ON NE VEUT PAS DE VOUS ICI.


    Ici donc, on cultive une agriculture biologique et d'origine contrôlée de haine envers toute chose existante qui ne relève pas du putride écœurant. On ne vous étonnera pas à vous expliquer qu'aucune armée ne sera envoyée pour faire un scandale et tenter de déloger des ruines fumantes et des champs abreuvés de licence les malfaiteurs de ce monde : frapper le mal c'est le laisser se diviser pour envahir petit à petit le bras vindicte et pourrir toujours davantage. L'élevage d'enfants moutons était savamment mené pour éviter qu'une nouvelle génération tente de relever les murs abattus ou de bâtir du neuf sur ce témoignage de la cruauté de la vie. Partout la mort vous cueillera, que vous soyez Champenois, du Domaine Royal, de France ou même d'ailleurs. Tremblez, c'est le moissonneur des âmes qui sème la souffrance sur ce lopin d'enfer.


    Ici enfin, on assiste à une économie solidaire. Si les Rats savent grignoter les provision d'autrui, n'hésitant pas à se grimper les uns sur les autres en taverne pour gloutonner le fruit du labeur de l'altérité ou plus exactement de leurs méfaits, ils pouvaient aussi s'échanger tout le matériel nécessaire à de nouvelles rapines ensemble. Le marché à l'image de la ville était un lieu de désolation dont l'activité ne servait que les chefs courroucés d'un tel ordre calme qui précédemment enveloppait les terres de la Reine. Nul ne saura libre maintenant de croire qu'il est en sécurité où qu'il se trouve.


    C'est ainsi qu'on quitte ce lieu, fier d'y avoir commis les pires crimes. Et c'est là sous le tas d'immondices que se trouve son tombeau : celui de Yohanna de Chambertain.
    De l'art de la catharsis amoureuse.

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