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[RP] "Aux plaisirs avant tout" maison aixoise de charme.

--Legenty
[A la taverne]



Non mais r'gardez moi c'te mioche ! D'quoi qu'elle s'occupe si j'ai du raisiné sur la tronche ?
Il se touche la tête quand même et oui, c'est bien du sang. La truie lui a ouvert le crâne la garce. Décidément, c'est sûr, elle va payer.


- C'est pas grave merdeuse, j'me suis juste cogné en m'rasant. Va donc m'chercher une bière au-lieu d'me faire les yeux doux.
Tu m'la f'ra pas à moi ton numéro pour avoir la pièce. Alors fais fissa ou j'te rémet un deuxième coup d'pompe dans l'os qui t'sert de cul.


Il a bien rigolé en la voyant décoller du sol. Il est bien ce taulier. Il reviendra dans cette carrée, c'est sûr.
Et puis, elle l'amuse bien aussi cette merdeuse, elle est aussi crade que lui, ça pourrait même peut-être être sa fille, allez savoir.
Ah ben non, qu'il est con, elles sont toutes mortes ses femmes.
C'est sûr que plus veuf que lui, y a pas.


Herk herk, il ricane rien que d'y penser à ses vies conjugales.
--L_gamin
[Taverne, encore]

S'être cogné en se rasant ? ça veut rien dire et c'pas possib' c'qu'il dit le gars. Ne voulant pas d'un autre coup dans le derche, la chiarde file au comptoir demander une bière pour le client. Raté. Elle s'en prend un quand même de la part du tavernier, fallait qu'il paie avant.

Morveuse désormais, c'est qu'à force de chialer ça coule du nez aussi, elle s'essuie dans sa manche et vient réclamer le paiement pour la boisson. Elle se frotte le fondement endolori.


- M'sieur... l'patron il dit qu'on paie avant de boire... C'comme ça qu'il a dit.


Elle s'approche et tend la main, attendant le paiement.
--Eponine


Se..se souvenir des conseils de Claire, elle essaye mais tout ne s’ordonne pas comme il faut dans sa tête, elle aurait pas du boire ce deuxième verre, c’est qu’elle a pas l’habitude, en fait elle a jamais bu de sa vie…sourire un peu idiot, elle en fait des choses nouvelles depuis qu’elle est ici...yeux qui s’écarquille lorsqu’il commence à se déshabiller, bouche qui s’ouvre et respiration qui s’accélère encore lorsqu’il revient devant elle ne portant plus que ses braies…

Vous êtes… grand

Voilà, elle a dit la première chose idiote qui lui passait par la tête, rougeur qui lui monte aux joues traduisant sa gêne aussi bien que la consommation un peu excessive d’alcool..elle aurait du dire beau, Claire lui avait pourtant dit que les hommes aimaient les compliments, et lui, il l’était vraiment en plus. Baissant les yeux, elle commence intimidé par délasser un peu maladroitement sa robe, sentant le poids du regard du jeune homme au fur et à mesure que la robe tombe, suivi de ses jupons, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que sur elle, une fine enveloppe de tissus ne cachant presque rien de ses formes.

Elle s’arrête là, et relève les yeux vers lui, plongeant son regard émeraude dans celui du jeune homme, et pose une main sur son torse, pleine d’un courage qu’elle ne doit qu’aux effets de l’alcool qui se font désormais sentir…
--Legenty
[taverne toujours...]



Quoi ?... payer avant ?... p... il lui en r'mettrait bien une à la môme.
Mais bon, pas s'faire virer d'ici aussi. On est bien là pour l'instant.
Si ça s'trouve, les condés sont en train d'le chercher dans la rue, ça s'rait trop con d'se faire emballer.

Il fouille dans le fond de ses guenilles, il a sa bourse bien planquée juste avec les deux autres.
Sans la sortir en pleine vue, il en tire un écu qu'il tend à la mouflette.


- Tiens, et te barre pas avec, j'aurais tôt fait d'te rattraper. Et là, fais moi confiance, tu les r'gretterais les taloches gentillettes de ton paternel.

Il la regarde de plus près, elle lui fait envie quand même. Y a rien à bouffer mais toute cette crasse, ça lui rappelle son enfance. Il se ferait bien une petite réminiscence. Bien baveuse.
Tiens, il s'en rappelait plus de quand il avait tué sa petite soeur. Ça faisait un bail. Décapitée non ?... bof... oublié !
--Benjamin.


[Là où deux êtres vont en apprendre, des choses. Dans la chambre d'Eponine]

Grand ? Et à l'étroit surtout. Ah, elle parlait de sa taille... à lui, lui Benjamin. Il rougit, honteux de sa pensée, mais n'en bégaie plus en son esprit. La boisson a fait son office, la vue de la demoiselle fait le reste. Il tendrait bien la main tandis qu'elle délasse sa robe et ses jupons, mais un petit rien lui dit qu'il vaut mieux profiter du spectacle. Ce qu'il fait, et sans se gêner d'ailleurs. Après tout, il a payé pour ça non ?

Un court, très fugace instant lui vient au cerveau l'idée qu'elle parait un brin mal à l'aise, la catin, c'est pas censé être elle qui doit lui apprendre tout plein de choses ? Enfin, l'idée le quitte vite tandis qu'une main à peine tremblante se pose sur son torse imberbe. Parce qu'en plus, il est beau gosse, et pas plein de poils, elle est pas belle la vie ? Le simple contact lui arrache un frisson, ses braies sont prêtes à craquer, ça, il connait déjà... mais c'est la suite qui l'intéresse.

Boisson, ô boisson qui a su donner à l'homme le courage d'enfin poser la main sur la peau jeune qui est face à lui. D'une main il lui saisit un bras, l'attirant contre lui, doux, mais ferme. L'autre se glisse sur sa nuque, il se baisse un peu, allant gouter ses lèvres, pressant toujours le frêle corps contre le sien. La première main relâche son bras et parcourt, fébrile, le tissus qui s'oppose encore à son exploration. Insignifiante barrière qui ne gêne en rien la découverte, d'une épaule, d'un dos... d'une croupe, il ose, s'y pose. N'ose plus, quand même, est ce qu'on ne demande pas à une dame avant d'aller plus loin ?


- Damoiselle, permettez que je vous ôte ce vêtement qui, certes vous sied à merveille, mais gêne un peu ma vision.

Et c'est qu'il est tellement subjugué par la catin qu'il en oublie de bégayer... Rien que pour ça l'paiement est mérité, mieux qu'un pucelage à perdre, un peu d'assurance à gagner.
--L_gamin
L'gamine referme ses maigres doigts sur la pièce et s'éloigne doucement. Elle hésite un instant, lance un vif regard sur la porte et sur l'argent qui dort dans sa main. Ça vaut plus qu'un repas ça... peut être. Ses yeux vont du comptoir à la porte, du client au tenancier, son estomac gargouille, fort. Douloureux. Il ne la quitte pas des yeux, le client. Il est pas loin de la porte... pas faisable.

Elle se dirige donc vers le comptoir, y pose le paiement, attendant bière et monnaie. Le patron en rend moins qu'il n'en faut, toujours un moyen de se remplir un peu plus les fouilles. Elle l'a bien vu, mais elle dira rien, parce que si elle le dit, d'une elle ne mangera pas, et de deux, il viendra la voir pour la punir. Et ça, elle veut pas.

Ses mains, tremblantes posent les piécettes et la chope sur la table. Elle sourit un peu, sa peur a effacé ses larmes.


- Désirez aut'chose m'sieur ?
--Legenty


Si y désire aut'chose... un peu qu'y désire. Elle pue juste comme il aime c'te morveuse.
Y s'demande d'un coup si y pourrait pas l'entraîner dans un coin avec un appat quelconque.
Faut qu'y réfléchisse mais c'est pas trop son fort et là, y pense déjà à comment se venger de l'aut'truie du bordel, alors chaque chose en son temps ou il y arrivera pas.

Il prend sa chope d'une main et de l'autre va pour ramasser sa ferraille, mais au passage, il chope le poignet de la môme.


- Dis moi gamine, t'as l'air futée toi, tu la connais la patronne du bordel à côté ?

Il peut pas résister, il faut qu'il serre ce poignet ridicule dans sa grosse patte.

Si tu réponds bien, tu pourrais p'tête gagner une ou deux pièces. J'te fais pas peur au moins ?...

Il essaye de sourire de sa grande gueule édentée. Sourire cupide et forcé.
Pas trop son truc non plus les sourires, à part s'il y a un bénéfice quelconque à la clé.
--L_gamin
[Près d'une table, en taverne]

Elle lit une lueur dans ses yeux au mot "désir", une lueur qui lui fait froid dans le dos, mais ça dure pas, et elle oublie, elle oublie parce qu'il lui parle, et que sa main sur son poignet lui fait un peu mal.
Elle écoute bien les paroles c'est important que le client soit content. Alors même si elle a un peu mal, elle sourit. En plus il a parlé de pièces, et qui dit pièces, dit "manger".


- Vi c'm'dame Adalaïs la cheffe des catins. M'a d'ja r'filé des pièces pour porter d'choses.


Elle lui demanderait bien s'il peut la lâcher mais elle a peur. Et puis, le patron veille, et faut pas mécontenter le client qu'il a dit. Ses quatre volontés. Elle n'a pas osé demander comment faire s'il n'en avait que trois ou au contraire, cinq, voire plus. Elle s'est dit que sinon, elle aurait droit à ses quatre volontés à lui, et elle aimait pas ça. Oh, il l'avait gardée vierge, s'disant bien qu'ça pouvait s'vendre un truc du genre. Elle était au moins tranquille de ce côté là... pour l'instant.
--Legenty


- Adalaïs tu dis, oui, j'crois qu'c'est ça.

Il sent la cruauté qui l'envahit délicieusement à mesure qu'il se rend compte que la gamine crève de trouille.
Encore un peu et elle va pas tarder à se faire dessus. Hum, qu'il aime cette odeur de peur et de renoncement à ses instincts de survie. A ces moments, il se sent l'égal de Dieu lui-même. A la différence que lui, Le Genty, il existe pour de vrai. Alors que l'autre, c'est qu'une légende.
Il lui serre un peu plus le poignet. Pas trop quand même, il n'a pas encore envie de lui briser tout de suite, quelque chose dans sa tête lui dit qu'il va avoir besoin de cette mioche.


Alors tu la connais bien. C'est bien ça.

Il lui glisse la petite monnaie qu'il a conservé sous sa main.

Tiens, c'est un cadeau pour toi parce que t'es bien mignonne.
Tu vois, j'suis gentil, t'as pas à avoir peur de moi.


Il lui remontre toutes ses dents pourries dans l'espoir de lui faire croire qu'il s'agit d'un sourire.
Il lui lâche même le poignet parce que s'il n'y prend bien garde, il va finir par lui casser juste comme ça, machinalement.
Il refouille dans ses braies et en tire un nouvel écu.


Tiens, va m'chercher quèque chose à manger cette fois, et après, j'te d'mand'rai sûr'ment un p'tit service. Que j'te payerai, bien sûr.
--Eponine

[Dans la chambre d’Eponine]

Quel étrange lueur dans ses yeux, est ce là celle du désir dont lui a si souvent parlé Claire ? Elle n’en sait rien, pourtant il lui semble bien la reconnaître, elle l’a déjà vu avant dans les yeux des garçons de son village. Elle a chaud soudain, le vin assurément, elle ne peut ressentir du désir pour cet homme qu’elle ne connaît pas. Non, non, elle ne devrait pas être là, à moitié nue devant cet homme, devant un homme qui n’est pas son mari, sa morale essaye tant bien que mal de la rappeler à l’ordre, mais grisée par le vin, par la beauté de l’homme qui lui fait face, ce n’est qu’un léger souffle qui lui arrive.

Et soudain, le rapprochement se fait, il l’attire à lui, doucement et fermement, ses lèvres chaudes se posent sur les siennes pour un baiser et avec lui les premières sensations - pas si désagréables que ça, Claire avait raison- puis celles si étranges, à la fois curieuse et inquiète, que lui procurent la sensation de ce corps chaud serré contre le sien, dont elle ne peut ignorer le désir qui se dresse …et cette main qui la caresse, se pose, dont elle sent aussi la chaleur comme s’il caressait directement sa peau nue...pourquoi frisonne-t-elle ainsi ? Et toutes ces sensations étranges qui s’agitent en elle, qu’est ce qui lui arrive ? Le désir ! Claire lui en avait bien parlé, avait essayé de le décrire, de l’expliquer, mais elle n’avait pas bien compris..jusqu'à maintenant…elle le désirerait et en si peut de temps ! Peut être parce qu’il était tout simplement beau, bien fait de sa personne, et que depuis qu’il était entré dans l’établissement, il ne l’avait pas brusqué, qu’il était gentil, oui ça devait être pour toute ces raisons et peut être aussi surement à cause de l’alcool.

Retirer son vêtement ? Appréhension, et soudaine envie de faire marche arrière, vite balayée par l’intensité du désir qu’elle voit fixé sur elle, qu’elle sent tout contre elle, et bizarrement , soudainement, elle se sent fière d’être l’objet de ce désir, peut importe qu’il ait payé pour elle au final.
Si ça importe tout de même, elle aurait aimé qu’un homme tombe amoureuse d’elle, qu’il la désire, l’épouse, lui fasse des enfants, elle aurait avoir une vie normal…mais celui qu’elle aimait l’avait trahit répandant cette affreuse rumeur sur elle…si bien que ses parents la chassèrent …… alors oui ça importait qu’il paye pour l’avoir ce soir, car elle n’aurait jamais du être là. Ce soir, il allait lui prendre bien plus que sa virginité, il allait aussi lui prendre sa fierté, ses rêves, mais il ne le saurait jamais, et elle n’avait pas le choix de toute manière, hors de question qu’elle se retrouve de nouveau seule à la rue. Alors oui ça importait, mais demain, ce soir, peut importe, le vin aidant, elle allait se donner à lui, il prendrait du plaisir, et avec un peu de chance elle en aurait aussi en espérant que Claire disse vrai.


Je…je vous en prie ôtez ce vêtement qui gêne votre vision…

Léger sourire pour cacher son appréhension, elle baisse son regard qui soudain se fixe sur les braies du jeune homme …voir ce qui se cache en dessous, ce qu’elle a sentit….oserait-elle ? le rouge lui serait monté instantanément aux joues si elles n’avaient déjà été si colorées…et désinhibée par le vin, elle ose timidement sans le dire franchement :

Ma vision aussi est quelque peu gênée…
--Claire_de_nuit
Ce qu’elle pense des filles ? Se reposer sur elle ? Et elle peut l’appeler par son prénom !

Interloquée, voilà bien le mot qui correspond à ce qu’elle ressent, si elle s’attendait à ça ! Bon elle est contente aussi la question d’Adalaïs sonne comme une marque de confiance, mais un petit quelque chose comme l’instinct lui souffle qu’elle n’aura jamais totalement confiance en elle.
Avec sa grande pratique pour masquer et feindre les sentiments, elle ne laisse rien transparaître et hoche simplement la tête suffit pour montrer à Adalaïs qu’elle a compris, reste quand même à lui dire ce qu’elle pense des filles et là…ben c’est autre chose, c’est qu’au final, elle les aime bien les filles, mais bon elle sait bien qu’elle a plus à perdre à répondre de travers, et qu’il vaut mieux être franche du moins dans une certaine limite…


Ce que je pense des filles…Edwige est un peu tête en l’air, et très gourmande…quand à Eponine, elle est sentimentale, voir un peu trop…

Que dire d’autres…les filles étaient-elles faites pour ce métier ? Ca elle ne savait pas trop, elle avait bien sa petite idée, mais parfois la vie était pleine de surprise et les « petites » comme elle aimait à les appeler pouvaient sans doute se montrer surprenantes…restait déjà à voir ce que donnerait Eponine ce soir.


______________
--L.gamin
[Une main enfin libérée]

Mal… il serre plus encore. La peur doit se lire dans ses yeux, la vraie, celle de quand on sait qu’on n’a pas le choix. Et elle déteste ça. Elle lève de grands yeux humides vers lui tandis qu’il parle. D’un côté, l’inconnu lui fait moins peur que le patron, alors… Au pire, il la tuera, et ainsi, elle ne souffrira plus, c’est bien, ça.

Des sous… elle va pouvoir manger… et sans avoir à demander au patron, du pain, peut être, du pain qu’aura pas encore été perdu. Elle lui sourit, un franc vrai sourire de ses dents pas encore pourries. Sa main libre happe les piécettes d’un geste vif. Il lui sourit aussi, peut être qu’il n’est pas méchant, c’est ça, c’est juste qu’il est sale et qu’il n’a pas de manières… ça doit être ça.

Elle prend aussi l’écu et s’empresse d’aller lui chercher une assiette de la soupe au lard qui fume dans l’âtre. Sa motivation, c’est cette odeur qui lui titille les narines tout le long du jour. Elle sait bien que personne n’aura de lard à part le patron, mais rien que la senteur lorsqu’elle soulève le couvercle la satisfait. Un quignon de pain pris sur le comptoir, de la monnaie à nouveau et la voilà qui apporte le tout.


- Voila m’sieur. Et bon app’tit. Et alors j’peux faire quequ’chose pour vous m’sieur ?
--Benjamin.


[Là où quatre mains tremblent]


Lui… Lui ôter ce vêtement lui-même ? Ah mais ça n’était pas prévu ça, c’est que d’un coup d’un seul, c’est beaucoup lui demander, il en meurt d’envie mais il n’ose pas, déjà la caresser à travers le doux tissu le met dans tous ses états… que faire ? Le lui arracher comme ses instincts le lui intiment ? Le laisser doucement glisser sur les frêles épaules pour que le corps se découvre petit à petit en un frôlement caressant sur l’épiderme juvénile ? Et tandis qu’il s’interroge et songe de plus en plus à lui aller déguster le cou, le cou si proche de la découverte, elle émet un avis qui le stoppe dans son geste.

Ôter ses propres braies. Il est là pour ça, il est vrai. Mais il n’a jamais trouvé la masculinité très belle. A-t-elle vraiment envie de voir cela ? Peut être après tout. Et puis ça lui laisse le temps de réfléchir à la manière dont il va lui enlever ce tissu qui, il faut l’avouer le masque pas grand-chose. Alors il obtempère, de toutes manières, elle sait bien mieux que lui ce qu’il faut faire, après tout, c’est une professionnelle, elle a l’expérience qu’il lui manque. Du moins en est il persuadé. S’emparant de ses lèvres, il se défait de ses braies, les délassant doucement et les laisse tomber à ses pieds. Un pas pour s’en séparer totalement et le voilà contre la demoiselle, la virilité dressée et pressée contre elle.

Il s’écarte ensuite de sa bouche, ne voulant rien perdre du spectacle qui va s’offrir à lui. D’abord, il plonge son regard dans les émeraudes qui lui font face. Il s’y perdrait. C’est tout à fait le genre de demoiselle qui lui plait, c’est fou. Il aurait pu en tomber amoureux, sans aucune difficulté. Elle lui plait, son corps le crie et lui-même en est conscient. Il bénit ce vin qui lui permet d’enfin oser. Il pose ensuite ses yeux sur la bouche vermeille, celle qui vient de lui faire entrevoir un zeste de paradis. Ses doigts s’y posent, doucement, la quittent pour aller rejoindre son cou en une aérienne caresse et s’arrêtent à l’épaule d’Eponine. Son autre main s’en vient rejoindre l’épaule jumelle et les deux, d’un même geste, commencent à faire glisser le fin voile. La gorge commence d’apparaitre, il déglutit. Il n’en avait vue depuis le sein de sa mère.
--Eponine


[Lorsque deux corps nus se découvrent]

Lèvres qui se rejoignent, nouveau baiser qui l’enflamme, c’est qu’elle y prendrait presque goût. Elle pose ses mains sur son torse pour mieux gouter ce baiser qu’il lui donne, c’est qu’elle a tout à apprendre, c’est qu’elle va tout apprendre ce soir. Tout contre lui, elle profite de la chaleur qu’il dégage, parce qu’avec le fin tissu qui reste sur elle, elle frisonne Eponine, elle ne sait pas trop bien si c’est de froid ou de désir ou des deux à la fois, mais elle frisonne.

Pourquoi s’écarte-t-il ? Oh ! Elle a oublié le temps de ce baiser, qu’elle lui a demandé d’enlever ses braies, et oh, l’espace d’un instant elle vient d’apercevoir, de voir ce qu’elle n’a encore jamais vu jusque là, ce qui d’après Claire est la source du plaisir chez les hommes, ce qui va lui procurer entre autre toutes les sensations agréables qu’elle ressentira. Ca ressemble donc à ça, elle n’aurait jamais imaginé, pensé, même après tout ce que Claire lui avait dit ! Elle la sent tout contre elle, cette virilité masculine, dure, pressante, exigeante, promesse de ce qui va venir, alors qu’il vient reprendre ses lèvres, lui faisant oublier ce qu’elle s’apprête à faire ce soir. Elle n’a pas peur, non elle n’a plus peur, le vin fait son effet, les gestes doux et calmes de Benjamin, la rassurent aussi bien qu’ils font naîtrent le désir en elle, elle commence presque à perdre pied avec la réalité. Et ce qu’elle sent là tout contre elle, tandis qu’il l’embrasse, lui procure aussi bien une légère peur, qu’un frisson de plaisir.

Non ! Pourquoi s’écarte-t-il encore ? Elle veut ses lèvres, son corps chaud contre le sien, elle souhaite encore gouter aux sensations nouvelles que lui procurent les baiser, que lui procure la sensation d’un corps d’homme contre le sien. De ce corps contre le sien, car elle est certaine, qu’elle n’aurait pas éprouvé ce genre de sentiment pour l’autre horreur qui était là tout à l’heure, il était à mille lieux de ressembler à un ange, tout le contraire de celui qui se trouvait face à elle, de cet ange qui plonge ses yeux brillants de désir dans les siens, porteurs de milles promesses qui l’enflamment.

Ses doigts sur sa bouche en une douce caresse, ses mains légères qui glissent de son cou jusqu’à ses épaules, la dénudant lentement. Elle ne le quitte pas des yeux, guettant ses impressions avec l’inquiétude de celle qui soudainement doute de sa valeur, et veut à tout prix plaire. Sa poitrine se tend, appelle les caresses, son corps tout entier frisonne de désir pour celui qui l’observe de ce regard brulant alors que le tissu descend encore et encore le long de son corps, jusqu’à tomber dans un froissement soyeux au sol, la découvrant totalement.

Et ce vin qui la désinhibe, qui l’empêche de fuir se cacher sous les couvertures, qui lui donne le courage de rester devant lui nue, tremblante de désir pour cet homme qu’elle ne connaît pas. Que ce passera-t-il maintenant ? La peur passe, ne reste pas, l’alcool la fait taire, tout comme il a fait taire depuis longtemps la morale qu’elle a apprise depuis toute petite. Ce vin lui donne même le courage d’oser tendre l’une de ses mains sur son torse à la fois doux et puissant, pour une découverte tout de même timide…


Vous êtes beau.

Les mots sont sortis d’eux même, sans qu’elle s’en rende compte, alors que ses yeux suivent sa main, caresse légère le long de son cou, s’en écartent pour l’admirer lui, avant de replonger dans ses prunelles, la main suspendue au niveau du torse, n’osant baiser les yeux plus, n’osant descendre sa main plus, le vin n’ayant pas lever un tel obstacle…
--Legenty


Le Genty a pris le temps de réfléchir, tellement intensément qu'il n'a même pas vu la gosse revenir.

- Ah, te r'voilà toi.

Il prend la gamelle.

- Garde les pièces, j'en ai d'autres. J'ai eu l'temps d'faire des économies ces dernières années.

Bon, dis moi, tu crois qu'tu pourrais porter quéqu'chose à manger à la femme d'la maison d'charme ?
Comme qui dirait un cadeau d'la maison ? Une tarte par exemple ?


Il jubile, savourant l'incroyable idée géniale qu'il a finalement eu au terme d'un prodigieux effort de concentration.
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