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[RP] Campagne de Provence

Lekaiser
En ce XVIe jour du mois de Janvier MIIIICLVIII, deux compagnies d'ordonnances Françaises furent signalées à la mi journée dans le plat pays d'Aix. Elles venaient d'Avignon qu'elles avaient contournées sans difficulté.
C'était l'avant garde d'une puissante armée, hétérogène en peuples, mais homogène dans l'art de la guerre, car ils étaient quasiment tous frères d'armes.
Ils avaient quitté Genève quelques semaines plus tôt, dépités de la couardise du Camerlingue et de la Curie Romaine. Arrivant en Bourgogne ils s'étaient demandé ce qu'ils pouvaient faire maintenant, assemblés, pour servir l'Aristotélité. L'Amiral de France, Alcalnn Blackney, Duc de Mortain, soumit alors l'idée, de rendre la Provence à l'Empire. Ses compagnons trouvèrent l'idée intéressante car, à leurs yeux, cette campagne avait plusieurs avantages. D'une part, elle rendrait service à leurs amitiés qu'ils avaient noué en Empire, notamment avec la Savoie, qui s'inquiétait d'être entourée d'ennemis potentiels.

En effet, au nord, l'Hérétique Genève dardait ses rayons maléfiques de son phare vers Chambéry, tandis qu'au Sud, Aix n'avait guère digéré le retour à la raison et la relative prospérité du petit Duché. Enfin, Gênes et ses doges cupides, lorgnaient avidement sur les possessions des montagnards. Mais le pire était peut être un peu plus au nord. En effet, la Franche Comté, la traître, avait une ambigu diplomatie. S'alliant en façade à la Bourgogne Française, elle prévoyait dans son dos de la piller. Clamant comme une catin, haut et fort, son attachement à la Vrai Foy, elle aidait en sous main, via une large partie de son parlement corrompu, les Lions de Judas, les hérétiques honnis.

Le deuxième avantage aux yeux des Capitaines Français, était la possibilité d'éviter que la Provence n'intervienne et ne contamine de ses idées séparatistes, les fragiles provinces françaises voisine, comme le Languedoc, puissant, mais atteint d'une maladie dégénérative.

La troisième était de démontrer à tous, que le Royaume de France, si il pouvait sembler parfois faible, ne feignait en fait que de dormir et lorsqu'on provoquait son courroux, l'étendard de Saint Denis flottant, les meilleurs éléments de toutes les provinces pouvaient se ranger dessous et, dans leurs rutilants harnois blancs, faire trembler la terre jusqu'à ce que les murs ennemis tombent en poussière.

C'était donc plein de ces bonnes résolutions que l'avant garde déroula son arrivée devant la capitale rebelle. Une petite lance de félons, tenta d'ailleurs de s'interposer, mais avec diligence, ils furent maîtrisez avec grande économie de moyens.

On pouvait distinguer plusieurs bannières dans cette armée. La première visible était celle du Duc Lexhor d'Orléans, fidèle serviteur de la Couronne, accompagné du Maréchal du Domaine Royal, un Orléannais lui aussi, mal nommé Bourguignon. Au milieu de cette bataille flottait la bannière du Connestable de France, Anthémios de Deliancourt, mieux connu sous son nom de guerre, Lekaiser.


La deuxième bataille, qui composait en fait le corps principal de l'effectif Français, était sous le commandement de Pierre Du Val de Loire, Vicomte de Montlouis, un homme de guerre chevronné, qui répondait du nom de guerre de P3r3v3rt. Avec lui, nombre d'homme d'arme et de soudoyezs de tout le royaume, chevauchaient de concert.

Apercevant la ville pour la première fois, ils virent avec un oeil expert, dessuite où ils pouvaient établir le siège de la cité. En effet, la ville avait une espèce d'avancée face à eux, qui était composée d'un établissement religieux -le couvent des Chartreux- et d'autres bâtiments qui serviraient de casernement à la troupe nombreuse. Sans aucune intervention de la part des rebelles qui s'étaient enfermés en leurs murs, ils s'approchèrent suffisamment prêt des faubourgs pour s'y retrancher. La bataille commandée par le Maréchal de France Bourguignon, investit l'établissement religieux. Des pieux sont plantés tout autour, des tranchés sont creusées, des palissades et des remblais rapidement édifiés. Ils posent en batterie plusieurs pièce d'artillerie à poudre, veuglaire, couleuvrine, serpentine et autres escolpettes de taille moyennes, facilement transportables, peu dévoreuses de poudres et surtout d'une cadence de tire d'une quinzaine de coup par heure.

Le Vicomte de Montlouis, prend position entre la porte qui fait face à la route de Marseille et celle des Augustins. La encore, il profite de bâtiments pour renforcer sa position.

Le Duc Lexhor d'Orléans, fit envoyer un ambassadeur, chargé de porter une missive rédigée par le Duc de Mortain et approuvée par le Connestable de France Lekaiser. Il s'approcha à portée de voix des remparts et héla la garnison, signifiant qu'il était là pour annoncer un ultimatum. Sa voix puissante fit retentir les mots des deux hommes:



Citation:

Nous, Anthémios de Deliancourt, dict Lekaiser, Connestable de France et Alcalnn Blackney, Duc de Mortain, à tout ceux présent et venir, qui oïront et liront, salut et paix.


Rappelons en ce jour que le Marquisat des Alpes Occidentales, n'est en rien un état souverain reconnu, ni par l'Empire, ni par le Royaume de France, il ne s'agit que de rebelles qui profitent des divisions et des problèmes internes à l'Empire pour rompre l'Ordre Établi et faire acte de félonie.

Rappelons qu'en aucune mesure, la Marquise et la Comtesse de Provence, ainsi que leurs comparses, ne sont légitimes en quoique ce soit, dans le Comté de Provence. La Provence est terre d'Empire et nous faisons le serment que jamais plus elle ne s'en éloigne.

Déclarons aujourd'hui, que dans nostre grande miséricorde, alors que rien ne nous y oblige puisqu'il s'agit de rebelles félons, autorisons les rebelles enfermés dans Aix, de réclamer merci.

A partir de ce jour de la Saint Honorat, et ce jusqu'à la fin de la trêve dominicale, nous laissons la chance aux rebelles, de mettre à bas leurs armées, d'ouvrir les portes de la cité et de nous en remettre les clefs, de nous laisser entrer dans la ville et de ne pas nous nuire. En échange, nous offrons une amnistie à tout ceux qui ont voulu défendre leur foyer, exceptés les meneurs de la rébellion que nous tiendrons sous bonne garde, jusqu'au jugement par l'Empereur.

Si Dimanche soir, au couché du soleil, nous n'avons aucune réponse, ou une réponse négative, nous cesserons là toute négociation et agirons en conséquence.


Faict à Aix,
le XVIe jour de l'an MIIIICLVIII


Anthémios de Deliancourt dict "Lekaiser",
Connestable de France,


Alcalnn Blackney,
Duc de Mortain,
/SPAN>



Une fois certains que tous avaient entendu l'annonce, il se retira dans le camp français.
_________________


Dernière édition par Lekaiser le 19 Jan 2010 16:59; édité 1 fois




Lekaiser
Un messager provençal vint prendre annonce du Connestable de France et la placarda dans l'enceinte de la ville, a la vue de tous.

Citation:
Au peuple de Provence,
D'Anthémios de Deliancourt, Connestable de France,



Gens d'ici et ailleurs,

Vous n'êtes pas sans savoir la capitale de Provence, Aix, être aujourd'hui entourée de quatre armées françaises. Que réponses et actes de la part des autorités de Provence et des chefs d'armées provençales sont attendus, que le délai accordé touche bientôt a expiration. Qu'il soit su de tous que dimanche 17 janvier 1458, par respect de la trêve dominicale, nul mouvement de nos armées sera fait. Que durant ce jour entier, les armées françaises se contenteront de contrôler les entrées et sorties de la ville ainsi que les passages aux environs d'Aix. Que ce jour, tout comme ceux a venir, que tout provençal désirant entrer, sortir ou passer par Aix devra nous en faire demande explicite et attendre réponse affirmative de nostre part avant d'effectuer ledit déplacement. Sans cette condition, toute intrusion dans nos rangs sera interceptée. Que toute personne interceptée sera seule coupable du non respect de la trêve dominicale pour avoir tenter de forcer le passage dans nos rangs.


Faict le 17eme Jour du Moys de Janvier de l'An de Grasce de Nostre Seigneur 1458.


_________________
Alex0159
Citation:
Aux soldats des armées Françoises
A son état major


Messire,

C'est avec grand plaisir que nous vous accueillons sur notre territoire. Par ailleurs nous espérons que vous avez amené vos femmes car nous manquons cruellement de main d'œuvre avec l'ouverture du port d'Arles... Sachez qu'une place de choix les attends dans nos bordels ! Nous sommes; contrairement a vous un peuple libre, et bien que la plupart d'entre elles "travailleraient" pour le plaisir de connaitre ce qu'est un vrai mâle , nous tenons a les rémunérer.

Inutile de remercier pour notre proposition généreuse ! Nous somme comme ca fier, libre et généreux. En espérant vivement que votre catin grassouillette de princesse connaisse enfin le grand frisson



Faict le 17eme Jour du Moys de Janvier de l'An de Grasse de Nostre Saigneur 1458


Vive les Provençaux !
Votre dévoué Alex0159; toujours prêt a rendre service.
Prince de Provence






PS: j''ai prêté mon seau a un éleveur de vache, j 'ai pris celui de votre connestable de toute façon personne ne les regarde !
/SPAN>
Iskander
Un son de fifre, en haut des remparts d’Aix.

Un air simple de gardien de troupeau.

Une gentille brise coulant le long des collines, sentant bon la garrigue, le thym, la lavande.

Puis il devient mistral et déploie ses ailes.

Il parcourt les terres rouges, les rochers, les monts, les mas et les villes, les places ombrées, les églises, les sources et les fontaines,....

Il respire.

Un vol de flamants …

Puis il revient, plus fort.

Il est le berger au flanc des combes, la lavandière au lavoir, le cueilleur de sel, le pêcheur de sardine, le potier, le rémouleur ambulant, colporteur …

Il devient témoin de cent métiers, de mille vies, des âmes …

Il devient ces gens qui aiment et vivent.

Il devient la querelle et la réconciliation.

Il devient la fête et l’affliction.

Il devient la femme et l’époux aimé, les enfants chéris.

Il devient les foyers.

Il devient mille parfums, du jasmin, des pins, des bougainvilliers, les buissons de laurier...

Il devient soleil.

Il devient Provence.

Le son monte, prenant encore de l’ampleur.

Il devient question …

Question pour ces gens qui viennent en arme …

Qu’aimez-vous en ce pays ? …

La musique s’envole encore.

Elle devient pure comme l’air froid d’hivers.

Elle devient pour elle-même …

Un plaisir.

Tendresse.

Amour.

Folie.

Amour encore.

Silence …









Cri.

La musique revient, après le silence.

Tombant doucement comme une buse blessée.

...

La question revient.

Qu’aimez-vous en ce pays ?



Puis le silence.

Galahad*
La nuit fut des plus agitées. A l'approche d'Aix, les hommes étaient devenus nerveux. Ils sentaient un danger imminent sans pour cela craindre l'obscurité. Le cliquetis des armes résonnaient lugubrement dans la campagne. Des éclaireurs revenaient à bride abattue sur la troupe normande. A l'avant-garde, ils trouvèrent Galahad:

Seigneur, la ville est proche et des mouvements de cavaliers se font dans les parages ! L'un de nous est allé assez près d'Aix. Quelques portes sont encore ouvertes car des convois de bêtes, de fourrages, de bois s'y engouffrent et les remparts sont garnis de troupes. Les sentinelles aixoises aux postes de gardes des entrées portent des flambeaux et d'autres sondent les charrettes avec leur épée pour vérifier si aucun espion n'y est dissimulé !

Le cavalier reprenait son souffle.

Nous avons découvert également un parchemin dans une maison d'un hameau abandonné qui disait textuellement:

Citation:
La situation de notre Comté est grave. Le Marquisat des Alpes Occidentales et le Comté Libre de Provence sont en danger.
Le Conseil Comtal vous demande, vous Provençaux, d'aider cette Provence. En cela, les mines de fer situées entre Forcalquier et Aix d'une part, entre Marseille et Aix d'autre part ont été fermées. Par ce geste, nous vous prions de défendre cette Provence. Par ce geste, nous vous demandons aussi de comprendre le pourquoi de cette décision, de comprendre cette décision.

Peuple de Provence, à bientôt, sous de meilleures cieux.

Votre maire Daemon

Très bien, je vais ..... commença Galahad, mais sans pouvoir terminer sa phrase.

Surgis de nulle part, des cavaliers s'en prenaient à l'avant-garde. Escarmouche ou embuscade, personne ne pouvait répondre sur le coup. Agissant avec expérience et rapidité, les Normands avaient fait mordre la terre aux agresseurs de la nuit. Les corps gisaient dans des postures grotesques. Galahad essuya la lame de sa fidèle "Aquene" sur le manteau d'un assaillant tout en regardant autour de lui, attentif au moindre mouvement suspect. L'aube se dessinait à l'horizon, la clarté se dessinait peu à peu.

Donnez les rapports ! Que personne ne quitte les rangs ! dit Galahad. Mon vieil ami Coulis, déploies la bannière, nous sommes en contact, ceux d'en face doivent apprendre à nous craindre !
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Galahad*


[Dans le camp normand]

Dans le campement français où s'étaient regroupées les Normands sous la bannière de l'armée "In Phoka Mémoriam", un texte circulait signé par un certain Alex0159 et tous pouvaient lire les insanités provençales.

Horrifié en lisant le torchon d'un soi-disant prince, certainement élevé dans le fumier, Galahad se demandait si en combat le tout petit prince saurait manier un couteau ou plutôt un coutelet comme savaient se servir les anciens en temps que cure-dent.


Salir les femmes du Nord et insulter une princesse de rang, voilà une bien pâle image de la noblesse provençale. Il fallait rendre gorge à ce triste personnage des bas-fonds.

Tel un roquet, il sait aboyer de loin, mais de près, ses pauvres chicots feront sourire le premier édenté rencontré. pensa Galahad. Un vrai mâle respecte une femme, qu'elle soit du Nord, du Sud, de l'Est, de l'Ouest. De tels propos sont dignes d'un peine à jouir.

Puis, Galahad alla observer les remparts d'Aix en compagnie de soldats, jugeant les défenses d'un oeil aguerri.

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Aymonii_de_forgemont


[dans la camps Normand]

Forgemont avait pris place dans une tente à l'abri du vent de la Provence..

il décida de sortir faire le tour du campement et voir les soldats, tous étaient là à s"afférer pour préparer les défenses...

La nuit é"tait tombé , les flambeaux allumés, les garde étaient présent a leur poste, Came en fit le tour surveillant leur équipement...

Soudain un bruit, des cavaliers approchais, une alerte donnée, came ne se fit pas attendre et rejoins son fidèle compagnon ... Chevauchant azu plus vite au devant de la garde, il fut nez à nez avec des hommes aux couleurs de la Provence... Sans attendre , il trancha dans la chair, son épée et son bras ne faillirent pas , malgré les douleurs constantes dans ses articulations, il fallait tenir...

Il aperçu ses amis normands ainsi que sa soeur Arantxa lui venir en aide, Coulis avec la bannière fièrement montrée aux lueurs des feux de camps... Le combat fut bref,mais acharné, les corps sans vie de nos assaillants étaient transpercé par les lames..

Came donna ordre aux soldats de retirer ses cadavres et de les porter au devant de la ville provençale... Que ceux ci soit jeter dans les douves et que les rats finisse le travail...


- On ne s'attaque pas au Normands, peuple de viking, peuple qui ne crains pas les dires d'un petit prince qui se cache derrière des murs épais et insulte nos femmes, il chantera moins quand celles ci viendrons lui couper le morceaux de viande entre les jambes, vil personnages..

Il se retourna vers ses amis et frère d'armes...

-Merci a vous tous d'être ici, je suis toujours aussi fière d'être normand, a toi ma soeur , j'espere que tu montera à ses hommes que tu porte la marque des Forgemont et que ton épée sera leur fendre le crâne !!! Venez il est temps d'aller boire un calva à la santé des provençales ...

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Alcalnn


[Aix, arrivée de la Bataille Normande]



Ils étaient resté un pas en arrière de l'avant garde des Orléanais et des Tourrangeaux avec le contingent Béarnais. Ils n'eurent pas la primauté du premier sang, mais eurent leur content dans la nuit lorsque leur coureurs eurent à faire à un petit groupe de rebelles. Ils furent rapidement et proprement occis, afin de ne pas prester main forte supplémentaire aux couards réfugiés dans Aix.

Arrivant du nord eux aussi, on fit lever les couleurs d'In Phooka Memoriam, par le porte étendard, un vétéran normand, Coulis. D'autres bannière s'élevèrent, celle de Mortain, de Conches, de Theil, de Monterolier, de Montpoignant, d'Euphore, du Gévaudan, de Saint Michel... Tout ces fiers et preux bannerets menaient leurs hommes en hommes de guerre avisés.

Si le Duc Lexhor d'Orléans avait choisi de s'octroyer l'entrée nord de la ville et le Vicomte de Monlouis celle du sud ouest, il ne restait plus qu'au hommes de la Rose Noire et d'In Phooka Memoriam d'encercler l'est et le sud de la ville. La bataille du Vicomte de Conches prit position en face du Palais comtal, couvrant toute la route des Alpes. Nul doute qu'aucun Sicaire de Judas ne pourrait atteindre les murs. Les Béarnais eux, se mirent face à l'Église Saint Jean de Malte, gardant la route de Toulon. La encore, judicieux choix.

Le Duc de Mortain, arrivé avec l'avant garde, donnait des ordres pour qu'on sécurise le camp de siège, pendant que le reste de la Compagnie formait un long serpent sinueux cheminant depuis les collines:


-Casmir! Fait moi deux fossés suivit d'un talus. Couvre le de pieux et les fossés de broussailles et d'épineux. Si ils tentent une sortie, veille à ce qu'on rôtisse ses rebelles comme des porcs!

-Il en sera fait ainsi, mon Duc.
répondit le Lieutenant de Mortain avant de propager les consignes en beuglant.

Le Chat, avisa Monterolier et ses Salamandres, tout heureux d'avoir occis quelques rebelle à l'aube.


-Galahad! Fait mettre en batterie nostre artillerie à mesure que le Vicomte de Conches nous les fait arriver. Je veux que toutes visent le centre de la ville, et le Palais Comtal. Dès que tu auras fait cela, fait tirer à blanc l'histoire de les faire trembler un peu ces couards qui se carapatent en leur murs!




Luhpo était à coté de lui, tenant bien droite la bannière du Duc. Il arborait ses armoiries familiales -celle des Lionne- de sable semés de quintefeuilles d'argent, au chef de gueule chargé d'un lion d'argent. Un sourire en coin, le Chat se disait qu'il aurait aimé être aussi jeune et insouciant que le bel Italien. Alcalnn montait son palefroi, tout revêtu de son armure, sa salade bien ancrée sur sa tête et sa visière relevée qui laissait dépasser sa barbe. A son flanc battait Etrecelet, son épée et à son cou pendait la Croix d'Or qui prouvait que c'était un brave et qu'il n'en était pas là à son coup d'essai.

-Lupho, as tu vu Lasteyrie? A moins qu'il soit encore avec le gros des bagages et Conches? Va me le chercher j'ai besoin de ses connaissances en droit canon.

Son jeune escuyer parti tranquillement au trot, s'enquerir de l'ancien Grand Aumonier de France, revenu à la raison depuis peu et qui avait rejoins à bride abattue son ami en Provence. Le Chat mit sa main en visière pour se faire un peu d'ombre. Voyant la longue file d'hommes et de bêtes, il repéra de suite Pierre de Courtalain, Vicomte de Conches, grâce aux hallebardiers Suisse qu'il avait pris à son service personnel en suisse. Les deux hommes étaient frères d'arme depuis longtemps déjà, et commander de concert ne leur posait aucun soucis, l'un ayant parfaite confiance en l'autre. Puis un peu plus loin, Alcalnn avisa un énorme chariot bâché qui contenait la surprise prévue pour les rebelles.



Revenant sur le camp qui était en train d'être édifier, il chercha ses vassaux, Joel et Neville, qui ne devaient être bien loin. Il aurait aimé qu'ils se présentent à lui, il avait besoin de leur confier eux aussi une mission. A Neville, tâche à lui de prospecter dans les environs pour trouver du bon bois, pour charpente. On était dimanche et on avait toute une journée pour préparer les travaux de sape, d'approche et de fortification du camp. Quelques mines, et autres tranchées pour approcher au plus près les bombardes, coulevrines, serpentines et autres escolpettes, des murs de la ville, afin de les faire voler en éclat. A Joel, le plus jeune, tâche de fourrager dans les environs et de voir si on ne pouvait trouver quelques vivres supplémentaires qui seraient les bienvenus.


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Muad_dib


Tranquillement posé dans un coin, une aile de faisan dans une écuelle et une bouteille de vin dans la main. Muad et sa douce étaient en pleine boustifaille. Bien a l'abri dans un coin du camp ils savouraient un repas bien mérité. Le poutrage des voyageurs etait un travail des plus harassant après tout. Heureusement en fouillant dans les besaces des victimes il avait trouvé une bouteille de vin du coin et de l'eau de vie de prune. L'opération était donc un succès total! La Provence tenait ses promesses. Malheureusement point d'aïoli qu'il s'était pourtant promis de partager avec Lexhor. Il faudrait poutrer encore un peu de gueusaille pour déclarer que l'invasion était a la hauteur des espérances.
Discutant joyeusement et riant, buvant pas mal aussi, le monde semblait être un paradis a l'odeur de prune.

Muuuaaaaad! Muuuuuuad! Le Chat vous cherche!!! Muuuuuuuad!

Sursaut.... quelques goutes de vin perdues dans l'opération! Damned! un pendu en puissance qui hurlait son nom. La rigueur martiale imposait elle de rester sobre pendant le service?... Plus tot dans la journée il aurait répondu oui mais a l'heure actuelle la réponse semblait un peu plus floue, plus nuancée.
Se relevant d'un bon... enfin de deux ou trois petits bons plutôt, il se mit sur pied et ne chercha même pas a trouver l'origine de la voix. S'inclinant avec une grâce toute éthylique devant sa douce et déposant les bouteilles devant lui.


Ma mie, il semble qu'un certains félin se soit épris de ma compagnie récemment, je vais lui expliquer de ce pas que mon cœur est deja pris.

Dernière reverence et direction "El Catos"! Quelques minutes suffirent a rejoindre le Duc de Mortain, monté sur un bourrin des plus noble et arnaché de même. Nouvelle reverence obséquieusement éthylique devant Mortain, sourire de rigueur. Surtout ne pas parler trop près! surtout ne pas parler trop près!

Bien le bonjour vot' gracieuseté de Mortain! J'ai entendu dire que aviez fait mander un preux héros et j'accours donc a vous!
Alix_de_kerenoc


[Dans le camp Normand... 17 janvier de l'an de grâce 1458...]


Maintenant qu'elle avait mis au trot son vieux hongre noir derrière son chef de lance, elle n'arrêtait pas de balayer nerveusement du regard les buissons épineux qui longeaient la route où les martèlements des sabots des montures des militaires, résonnaient jusque dans les chaumières même reculées.

Ils avaient dû faire au plus vite pour rejoindre les autres armées déjà en Aix depuis la veille. Et les dernières lieues avaient été éprouvantes avec les nombreuses escarmouches qu'ils s'étaient pris.
Des rebelles voulant sans doute les retarder, les avaient assaillit par petits groupes et ils avaient dû tirer leur épée plus tôt que prévu.

A deux reprises... on s'était jeté vers sa monture et elle n'avait eu la vie sauve qu'à l'intervention des compagnons qui l'entouraient.
A la troisième... alors qu'on l'attaquait encore, elle avait pu repousser son agresseur d'un coup de pied et basculant rapidement sur le côté... elle en avait profité pour lui faire large entaille à son côté, le laissant pour mort aux cailloux du chemin comme tous les autres rebelles .

Le campement des Français se découpait enfin devant eux.
Elle avait mis pied à terre observant les nobles qui donnaient déjà leurs ordres...
Le vicomte de Conches n'avait encore pas fait appel à ceux qui allaient se battre à pied avec lui... alors elle se dépêcha de tendre une corde entre deux troncs d'arbres... et d'y attacher son Stoirm... pour lui retirer les fontes et la selle...

Des tentes basses à deux mâts, à l'aide d'autres compagnons furent montées à la hâte et chacun soufflait et s'affairait à tendre la toile et à tenter d'enfoncer les pieux au sol si aride et caillouteux.

Elle finissait de se redresser... quand elle entendit les chariots de l'intendance faire crisser leurs roues et s'arrêter enfin qu'au fond du camp.
Un moment, elle chercha du regard, fouillant l'espace où des militaires s'activaient de partout, l'ancien lieutenant qui avait fait le chemin avec elle depuis Dieppe et qui avait eu l'honneur de porter l'étendard de l'armée Normande...

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Galahad*
Paillasses, remblais, tranchées et fortins prenaient de l'allure non loin des murs d'Aix. Galahad sollicitait les hommes pour que tout soit prêt rapidement.
Je ne veux aucune surprise ! Doublez les tours de gardes ! Je ne veux personne inactif ! Entrainez-vous, faites des terrassements, surveillez ! Le Chat vous observe !

Des mulets arrivaient chargés de boulets et l'artillerie s'installait au point sensible. Galahad dicta lui-même les emplacements les mieux situés à ses yeux pour pouvoir bombarder la ville, notamment le Palais Comtal.

Oui, là, très bien ! Que les servants restent à leur poste ! Des victuailles vont vous être apportées ! Je veux près des pièces des couleuvriniers et des hommes munis d'une hache d'arme !

Le camp normand ressemblait à une fourmilière. Chacun savait ce qu'il devait faire. Vétérans et jeunes recrues formaient une communauté
unie. Les pièces d'artillerie n'étaient pas toutes arrivées, mais Galahad, souriant à des artilleurs vint à côté d'eux.


Vous ne trouvez pas que les pièces sont enrhumées ? Faîtes les tousser pour voir !

Les pièces, bien en place, crachèrent en blanc. Les détonations résonnaient lugubrement contre les remparts de la ville.

Très bien, il ne manque plus que d'ajouter les boulets et les Provençaux verront de quel bois nous nous chauffons !

Galahad vit le Duc de Mortain sur une éminence et s'y dirigea.

Je crois, Messire Duc, que nous sommes prêts à déclencher le tonnerre !
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Coulis
[Arrivée sur Aix]

Ils avançaient aussi silencieusement qu’une armée en ordre de marche le pouvait…Le bruit des fers et des chevaux…les messagers qui remontaient les rangs à vive allure pour informer les seigneurs de guerre…
Les soldats, taciturnes et attentifs, parlaient peu, épiant autour d’eux la pénombre…
Lui avançait sur son grand destrier, lance reposant sur épaule gauche, à l’horizontale, les couleurs d’In Phooka Memoriam à son extrémité, protégées, attendant d’être dévoilées…

Aix bientôt…les messagers de plus en plus fréquents et empressés…
Qui-vive des soldats aguerris à l’approche de la capitale…
Bruits devant…anormal...
Les yeux percent la fin de nuit et cristallisent les mouvements…
Les épées sortent du fourreau…
Un Sourire crispé et il lance se lance dans l’échauffourée salvatrice…
Des semaines d’attente…il prend sa part de sang…


Mon vieil ami Coulis, déploies la bannière, nous sommes en contact, ceux d'en face doivent apprendre à nous craindre !

Ecoutant le seigneur de Monterrolier, il déploie la fière Bannière de l’armée In Phooka Memoriam…

Et ils vont craindre, Galahad...

Personne ne s’opposa plus aux Normands jusqu’à leur arrivée aux pieds des remparts d’Aix …
Il resta un moment sur un petit promontoire de terre, regardant les troupes envahirent le terrain...Le camp se montait et l'étendard ondulait au vent. Les Normands prenaient possession...

...Il rejoignit enfin...cheminant entre les tentes qui se montaient...jusqu'à trouver celle qu'il cherchait...
Actarius




La maudite Helvétie, l'infecte Franche-Comté s'étaient unies en un même souvenir détestable enfoui désormais dans les méandres de l'esprit du Vicomte. Les colonnes de preux chevaliers avaient fait longue route sans regarder en arrière. Sur la voie du sud, qui longeaient les grandes villes dauphinoises, un regard s'était perdu à l'ouest, au-delà des Monts du Velay, au-delà de Largentière et Valgorge, jusqu'à Haute Vallée de l'Olt, jusqu'au nid d'aigle du Tournel. Mélancolie passagère, nostalgie éphémère pour la terre, pour les proches encore là-bas. Pourtant, nul regret, juste ce sentiment doux et amer né d'un constat simple, il ne faisait plus bon vivre en Languedoc.

Ironie de Dame Fortune, ce fut non loin de ce Languedoc, aux portes d'Aix, capitale de la Provence libre... libre quelle plaisanterie avait pensé le Mendois. Troquer un empereur pour une marquise et se déclarer libre, alors la liberté n'avait pas tant de valeur. Pas plus pour le moins que dans les coeurs dégénérés de ces coureurs de bourse, de ces pillards ou brigands qui tuaient pour quelques écus au nom d'une soi-disant liberté qu'ils avaient du confondre avec les chaînes métalliques de leurs vices. Libre Provence, d'où souvent venait le danger, libre Provence, mais félonne Provence.

Et perché sur sa monture, il avait souri en pensant à quelques vieux baroudeurs languedociens qui avaient toujours eu des vues sur Arles, toujours un grief à porter sur la Provence. Eux, tranquilles dans leur chaumière et lui, loin de ses querelles d'anciens, qui se retrouvait désormais devant les remparts d'Aix au nom d'une mission juste et légitime qu'il avait acceptée sans coup férir.

La première bataille s'organisa bientôt à l'est de la ville, veillant sur la route des Alpes comme une mère l'aurait fait pour son enfant. Les travaux de terrassement commencèrent et le Vicomte donna ses premiers ordres. Bientôt, plusieurs humbles Languedociens rejoignirent les Normands et aidèrent à cette stratégique entreprise. Quant au feudataire gévaudanais, il rejoignit sa tente et compila les rapports de la veille au soir.

Lui-même avait sorti l'épée lorsque l'avant-garde s'était prise dans une escarmouche avec plusieurs rebelles. Se mêlant au combat, il avait pu porter plusieurs coups avant que le silence ne revint. Mais cette rencontre n'était que prémisse. Les choses sérieuses allaient bientôt commencer. Les gens de Provence étaient fiers, et quand bien même beaucoup d'entre eux se fourvoyaient dans leur chimère d'indépendance, ils demeuraient de bons et rudes combattants, et le Vicomte en était convaincu des gens de bien. Aussi fut-il surpris lorsqu'il parcourut le vélin insultant et dépourvu de courtoisie d'un malandrin quelconque sans doute soucieux de s'attirer une petite renommée. Son esprit nota soigneusement le nom de cette immonde crapule, qu'il espérait pour elle, ne pas croiser sur son chemin.

Lorsque le rictus d'agacement s'estompa, il lâcha quelques mots d'un ton frivole à son épouse qui l'avait rejoint.


L'indépendance est montée à la tête de certains esprits, dirait-on. Insulter des Dames de la pareille façon est indigne de gens qui se disent fiers et libres.

Ces paroles scellèrent-là l'échange bientôt interrompu par l'arrivée soudaine d'un serviteur. Le regard de Sienne d'Actarius rencontra celui de Joan.

Fais dire à mes compagnons de se tenir prêts au combat. Les assiégés ne se contenteront pas de vaines insultes des jours durant.

Et Joan s'en fut accomplir son devoir, laissant les époux à leur intimité.

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Lhessa
Aux portes d'Aix, le XVI janvier 1458

Depuis des jours déjà, l'armée était en ordre de marche forcée pour atteindre le repaire des hommes prétendus libres..."Libre", un terme qui lui faisait toujours esquisser un sourire presque carnassier tellement il était utilisé à tort et à travers..La liberté revendiquée avait toujours quelque chose de fâcheux..Ne s'en targuaient que les ignorants et les idiots..les seconds apparaissant comme excusables aux yeux du Seigneur pour ne pas avoir once de capacités intellectuelles..Les provençaux étaient-ils idiots ou ignorants? Voire les deux..c'était sans doute probable.
C'est ainsi qu'elle occupait son chemin, les yeux perdus dans le vide, prise dans des réflexions dignes d'une blonde.

Charlie, le jeune homme qui lui tenait lieu d'écuyer, tenait haut sa bannière, tranchée d'or et de sable. Malgré le périple depuis Toulouse, le voyage, les désagréments du froid, l'usure et la fatigue, le jeune n'en restait pas moins émerveillé par tout ce qu'il voyait. Elle le réprimandait d'un regard quand son enthousiasme mettait à mal son travail.

Bientôt, les murs de la capitale furent visibles, tous devaient y être réfugiés..Tous? Non...quelques téméraires s'étaient mis en travers de leur route..Mal leur en prit d'ailleurs, pauvres hères. La blonde et ses compagnons les avaient proprement occis. Fallait-il être fou pour tenter de vaincre 2 armées à si peu?
Les deux armées purent très vite élever leur campement. Elle ne connaissait que peu de monde dans leurs rangs, mais tous étaient unis en ces terres.
Les tentes furent dressées, les fossés creusés, les pieux érigés face aux pleutres provençaux tapis dans leur ville.


Le XVII janvier 1458

Certains avaient profité allègrement de l'obscurité pour tenter d'infiltrer le camp pour les attaquer. Cependant, les sentinelles veillaient, et tous dans le camp ne dormait que sur une oreille. On ne fit alors qu'une bouchée de ces quelques perturbateurs de bas-étage..encore quelques uns qui voulaient prouver que le renflement dans leurs braies n'était pas fantôche...mais cela ne les épargna pas.

Quelques heures de repos plus tard, la blonde s'étira telle un félin et sortit de sa tente. L'aube dévoilait son visage, froid, glacial, même si l'on était en terres du sud, et avec elle, les deux armées alliées s'avançaient. Toujours, dans ces moments là, un frisson lui parcourait l'échine. L'exaltation de la bataille commençait à se faire sentir.
Elle héla Harald, lui glissa quelques mots et le regarda s'éloigner d'un pas léger malgré son poids vers les fortifications érigées. Elle avala rapidement les restes du repas de la veille, se demandant si la blonde de Montmorency avait elle aussi émergée.
A vrai dire, ses compagnons lui manquaient..Dispersés qu'ils étaient dans les armées, ils n'avaient plus loisir de discutailler.


Charlie!

Le jeune homme s'empressa d'arriver au pas de course.

Je m'en vais rejoindre mon amie, la Dame de Cunault. Harald, Sigebert et Eudes aident aux fortifications.
Tu viens avec moi voir la Dame de Cunault et de Pena en Albigès.


Aujourd'hui était le jour de trêve..et plutôt que de rester inactive à regarder ses hommes travailler, et superviser trois pelés, elle préférait s'en jeter un morceau avec sa blonde amie.

Elle parcourut le camp, reconnaissant ça et là des bannières connues. Le camp était en effervescence malgré l'heure matinale, et déjà on préparait la bataille à venir. Les sentinelles veillaient aux éventuelles infiltrations, certains mangeaient un gruau peu fameux mais énergétique, d'autres encore échangeaient passes d'armes pour se mettre en jambe.

Elle arriva bientôt aux abords dans le camp de l'autre armée, cherchant à identifier la bannière flottant en haut de sa tente, qu'elle trouva malgré la multitude de couleurs parsemant le ciel.

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Messager de l\\\\\\, incarné par Richelieu1
Un messager sortit de la ville d'Aix, agitant au dessus de lui un étendard blanc indiquant qu'il était désarmé. Il tenait également une bannière, celle de l'Archevêché Métropolitain d'Aix. Se dirigeant droit vers les Français il était chargé par l'archevêque de Sabran de remettre une déclaration.



Se présentant au premier soldat qu'il vit il demanda à voir le Connétable à qui il remit ladite déclaration.

Citation:
Au Très Saint Père Eugène V,
Au Sacré-Collège des Cardinaux Romains,
Aux membres des Assemblées Episcopales de France et du Saint Empire,
A Sa Majesté Lévan, Roy de France,
Aux dirigeants des Armées Françoyses foulant le sol Provençal,
Au peuple Françoys sur le Sol Provençal,
Aux Provençaux,
Enfin à l’Universalité des Fidèles,


Nous constatons avec stupeur que depuis quelques jours les terres du Comté de Provence ont reçue la visite d’armées du Royaume de France, sans que celle-ci n’aient eu la prévenance d’annoncer leur arrivée et d’en exposer les raisons.

Les autorités Temporelles Provençales se sont donc préparés à se défendre, tout en déplorant cette attaque gratuite et sans fondements aucuns. En effet celles-ci sont en bon termes avec le Royaume de France, dans un souci de Foy, elles ont même envoyé des hommes combattre en Béarn les hérétiques Lions de Juda. Et pour tout remerciement, voilà que des armées se présente aux portes de la Capitale ?

L’on aurait pu croire à un quiproquo, une erreur de direction, une indélicatesse du Royaume, mais non, ce matin le Connétable de France, exige de la Provence une reddition. Une question se pose alors, de quel droit ? D’où cet Anthémios de Deliancourt tire t’il un quelconque droit d’imposer sa volonté à la Provence ? D’où tire-t-il le droit de menacer de mort d’honnêtes Provençaux Aristotéliciens qui eux n’ont jamais fait couler le sang que sur appel de la Très Sainte Eglise, et qui malgré les menaces qui pèsent sur eux ont maintenu leur force en Béarn pour lutter aux cotés d’un coté Français ? De quel droit s’est il inspiré pour attaquer de simples passants ces deux dernières nuits qui n’avaient que pour seul crime de s’être trouvés au mauvais endroit au mauvais moment ?

Nous avons en ce jour peur pour les Armées Françoyses et leurs dirigeants, peur que dans le cœur de certains l’on puisse entendre la complainte de la Bête Sans Nom prônant une domination du Fort sur le Faible, complainte mêlée à cette chansonnette terrible de Satan qui se terminait par Laisse-moi te détruire pour m’en enrichir, pour devenir mien.

Que ces âmes égarées n’oublient pas les paroles de Saint Origène : L'Humanité, par le libre arbitre que Dieu lui a donné, a son avenir entre ses mains. Il revient à chaque homme de savoir résister à la créature sans nom pour éviter que celle-ci ne l'entraine vers sa destruction finale.

Nous demandons au Soldats au pied des remparts d’Aix de méditer ces paroles, aux dirigeants Françoys de recadrer leurs plans sur le chemin de la Vraie Foy.
Nous demandons à la Provence de continuer sa conduite admirable, celle de se défendre sur son sol et de ne pas attaquer quand bien même elle serait en droit de le faire, et de défendre la Foy en Béarn.

Enfin c’est en vertu de ceci :

Lorsque Dieu comprit qu'on ne pouvait pas seulement laisser aux Hommes la liberté absolue de choisir entre le bien et mal. Car la liberté absolue n'était que la liberté de la Créature Sans Nom et des Princes-Démons. Il fallait les guider sur le chemin de la raison et de la rédemption quand ils chutaient : la liberté devait être encadrée afin d'être toute puissante pour faire le bien, mais liée pour faire le mal, de sorte que l'on peut affirmer que l'Homme a bien été créé libre par Dieu, mais que, dans son infinie sagesse, Dieu a voulu empêcher que l'Homme puisse répandre le mal impunément.
C'est pour cela qu'il fonda une Église qui fut chargée de définir les Lois et la morale découlant des préceptes de ses enseignements afin que la liberté des hommes soit encadrée et non plus anarchique, que l'Homme puisse non seulement distinguer le bien du mal, mais puisse aussi distinguer les chemins qui mènent à la vertu.


Que je demande une intervention de la curie, ou des Assemblées Episcopales de France et du Saint Empire en faveur de la paix.

Que la Paix triomphe !

Ludovi de Sabran, dict Richelieu1,
Archevêque Métropolitain d’Aix en Provence


Faict à Aix, le XVII Novembre de l'an de grâce MCDLVIII de notre Seigneur


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