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[RP] - Që viôura, vëira

--Aristide




Alors que le pauvre tente de faire aussi bien qu'il peut, le maréchal de Montpellier lui vient en aide et lui explique bien toutes les choses. Comment tenir ses rennes en trente secondes, comment se tenir en selle, le dos droit, les pieds dans les étriers ? C'est quoi les étriers ? Ecoutant les explications. Aaaaaaaah ! Les trucs qui pendouillent de chaque côté et lui font mal aux mollets à chaque pas de la monture ? Compris !

Merci Maréchal. Je ne suis pas habitué à ces cavalcades, voyageant plus dans les chariottes que je trouve, allongé dans les meules de foin...

Bon, il lui dit que ça va aller plus vite ? Hein ? Mais ils sont pas déjà au triple galop là ? Aristide ouvre de grands yeux.

Vraiment ? Mais comment on peut tenir dessus si les chevaux vont encore plus vite ?

Sur les indications, il attrape le pommeau, fait un tour avec les rennes autour, et s'y accroche de ses deux mains.

Sûr que je vais pas tomber ?

Et là, voilà que sa maîtresse semble avoir fini de s'amuser avec son Mestre d'Armes. Rares sont ses sourires ou ses moments de joie dernièrement. Il est content de voir qu'elle l'attend. Et en plus elle va rester près de lui ? ! Whaou la chance ! Incrédule, il la regarde et hoche la tête, essayant de se souvenir de toutes les indications du Maréchal de Montpellier. Heureusement que l'épouse de ce dernier et leur chien étaient restés près de lui n'empêche. Il aurait pu se faire attaquer cent fois et tuer au moins deux cent fois sans eux !

Pas besoin de talonner la monture et heureusement, parce qu'il ne sait pas comment il aurait fait ça, le cheval sur lequel il est suit le mouvement lorsque tous se mettent au galop.

Son coeur bat la chamade, alors qu'il se sent balloté comme un fétu de paille, réussissant par il ne sait quel miracle à ne pas tomber et se promettant d'aller à la messe dès que possible si Aristote continue à le protéger ainsi.
Aeris_g.
A mesure que les lieus séparaient la compagnie de la capitale, Aeris se demandait ce qui pouvait se passer au château d’Exat. Elle, qui s’inquiétait tant, voyait son époux regarder Aristide. La jeune soldate se demandait pourquoi son époux passait son regard d’elle vers le pauvre domestique. Quand elle le vit se maintenir sur son cheval d’une manière peu adéquate, elle comprit pourquoi Bentich passait son temps à le regardait. A tout moment le pauvre homme pouvait tomber et à la vitesse où ils allaient, cela pourrait être grave.

Après lui avoir fait un clin d’œil complice, Ben s’approcha d’Aristide et lui donna un cours accéléré d’équitation. Aeris fut submergée par une bouffée de souvenir nostalgique. Quand elle était entrée dans l’Ost au Puy en Velay et qu’elle avait été accueillie par le sergent Sir Hugo, elle était à peut prêt aussi gauche qu’Aristide. Elle avait été prise en affection par toute la caserne car après le départ Ashley, elle était la seule fille parmi tous les hommes, mais n’était pas pour autant la plus faible car elle avait reçu des entrainements très privé du soldat vétéran Bentich. Ha que de bon souvenir et de temps passé en forêt. Aeris avait même eu le droit un peu plus tard à une mission en tête à tête avec le Lieutenant Skip pendant que Bentich était en retraite chez les moines.

Aristide lui ressemblait sur beaucoup de point et un bon entrainement de quelque mois avec un vrai homme, ne pourrait pas lui faire de mal.

Pendant que Bentich venait en aide au pauvre domestique, Majda et Jack commencèrent à presser le pas tout en commençant un drôle de jeu du genre « attrape moi si tu peux ». Aeris se souhaitant pas précipiter les choses même si son envie de rejoindre ses seigneurs la rongeait, elle n’augmenta pas la cadence et resta en retrait par rapport à Aristide. Par contre après lui avoir signalé qu’il allait prendre la tête de leur groupe, Bentich partit se remettre devant Aristide, et ainsi il fit augmenter petit à petit l’allure pour trouver un rythme de croisière qui s’approchait de plus en plus du galop. A la grande surprise d’Aeris, Aristide arrivait pour le moment à garder l’allure.

Une fois que la formation était faite, Majda récupéra son épée et parla au Maréchal d’Alais, enfin c’est ce que pensait Aeris puisqu’elle voyait les lèvres de la jeune maure bouger mais qu’elle était trop loin pour entendre quoi que ce soit. Les rangs se resserraient quand Majda vint rejoindre la couple infernal qui encadré le domestique.

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Mariedouce


Les deux cavaliers poursuivaient leur route, s'éloignant peu à peu du lieu de la tragédie…

Ils avaient laissé derrière eux leur fidèle serviteur sans même une sépulture décente, mais avec l’un d’entre eux déjà blessé et un brigand encore en état de nuire, il ne faisait pas vraiment bon rester dans les parages. Il serait toujours temps de revenir plus tard. Les morts sont bien plus patients que les vivants…

Certes, MarieDouce aurait pu profiter de la situation pour lui ôter la vie, mais quand il y avait une de ces vermines dans les parages, d’autres rodaient souvent non-loin…

Le Comté était tombé bien bas, et délaisser la sécurité des routes au profit de celle des frontières n’avait fait que changer la nature de l’insécurité régnante. On était passé d’un voisin protégeant les brigands à une augmentation de leur engeance à l’intérieur même des terres languedociennes…

Bien sur, l’absence de patrouilles n’était pas la seule cause…

Les pénuries chroniques et les impôts poussaient les petites gens dans leurs retranchements. Le bois ne servait plus aux boulangers, mais bien à construire des ports et des navires dans l’espoir d’hypothétiques revenus, mais quel futur pourrait-il bien y avoir si on laissait mourir de faim le peuple ?

La Baronne en était à ces pensées lorsque soudain, dans un sursaut, une douleur subite lui irradiant tout le haut de son corps, elle lâcha un hoquet de surprise…

Penchant la tête pour regarder ses mains qui s’engourdissaient, surtout la gauche en fait, elle vit alors une tache de sang qui s'élargissait à vue d’œil sur la face de sa chemise, remontant jusqu’à son épaule. C'est alors qu'elle tenta de lever le bras et ressentit une douleur intense… Tournant la tête, prise par une soudaine inquiétude mêlée d’incrédulité, MarieDouce vit avec stupeur le carreau d’arbalète profondément fichée dans ses chairs qui dépassait de son omoplate…

Touchée ... elle avait été touchée par un tir... Le brigand restant…

Luttant contre la défaillance, la Baronne jeta un œil en arrière. L’homme s’était redressé et la menaçait au loin, brandissant son arbalète et criant des injures qui ne parvenaient pas jusqu’à elle. Puis, croyant certainement avoir manqué sa cible, il se détourna du couple Shaggash pour rejoindre son compagnon que Djahen avait mis hors d’état de nuire, en payant le prix fort…

Si le second brigand était mort, nul doute que celui-ci essayerait de venger son camarade, et MarieDouce ignorait s’ils avaient des montures. Il leur fallait fuir, et vite…

Attrapant les rênes du cheval de son époux de sa main valide, et coinçant les siennes dans le pli de son bras gauche, la Baronne talonna sa jument, s’efforçant de rester en selle et d’éviter de faire chuter son époux...

Haletante, de grosses gouttes de sueur perlant à son front, MarieDouce s’efforçait à poursuivre, lieue après lieue, sans voir de poursuite mais tenant malgré tout à aller encore plus loin. Mettre un maximum d’écart entre eux et leurs assaillants, telle était sa priorité…

Ce calvaire devenait de plus en plus difficilement supportable…

Peinant à tenir sur son cheval, le corps penché par l'avant afin d'en atténuer les pointes de souffrance, MarieDouce s'essoufflait. Elle n’avait aucune idée de la distance parcourue, ni même du temps passé depuis l’attaque, et les quelques forces qui lui restaient l'abandonnaient progressivement…

Au point où elle glissa doucement la tête sur l'encolure de la bête…

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~ Baronne d'Exat et de Portes ~
Heraldique Europeenne
Djahen


A demi-conscient, Djahen, affalé en travers de la selle, remuait au rythme des sabots de sa monture. Son épouse l’avait aidé alors qu’il ne pouvait réellement se débrouiller seul, et dans sa torpeur, le Baron se maudissait de la faiblesse qui l’avait submergé ces derniers jours sans qu’il ne cherche à lutter contre elle…

Se laisser blesser et malmener ainsi par un simple brigand était inconcevable pour lui, mais il n’avait d’autre choix que d’admettre ses limites. Fermant les yeux, se laissant bercer par les mouvements de Tubercule, le Maure sombra dans les ténèbres de l’inconscience, un filet de bave rougie par le sang qui s’échappait de ses lèvres fendues, gouttant au sol…

Un bruit sourd, et le hennissement des chevaux, ce fut ce qui le tira de son évanouissement…
Ouvrant les yeux avec peine, du moins un seul car la moitié gauche de son visage était bien trop enflée pour qu’il ne recouvre sa vision complète avant quelques jours, le Baron releva son chef, le défilement lent du sol et l’afflux de sang à sa tête lui donnant une migraine nauséeuse, et constata avec étonnement que la monture de Marie ne suivait plus la sienne…

Se redressant en grimaçant sous les feux qui léchaient ses nerfs, le seigneur de Portes parvint, après plusieurs reprises, à faire stopper Tubercule…


« H… Ho…Hooo… » Djahen ne reconnaissait plus sa voix, entrecoupée de quintes de toux et bien plus rauque qu’à l’accoutumée. Piaffant, la monture nerveuse semblait attendre que quelque chose se passe…

Se laissant lentement glisser, le Baron essayant de dégager son pied prit dans l’étrier, tomba lourdement au sol, lâchant un râle de douleur sous l’impact. Au moins, il sentait encore son corps, la douleur le rassurait d’une certaine manière…

S’appuyant sur son bras valide, le cul dans la poussière, Djahen releva la tête et parcourut du regard les environs, avant de découvrir avec effroi le corps de son épouse étendu au milieu du chemin à quelques mètre en retrait, son cheval la poussant du museau avec inquiétude…

Faisant taire la souffrance qui parcourait ses membres et vrillait ses tempes, le Maure, rampant s’approcha avec peine, le front inondé de sueur, de sa femme inanimée, distinguant désormais ce qui avait causé la chute de Marie. Dépassant du dos de la malheureuse, un carreau d’arbalète fiché dans son épaule avait rougit le tissu de sa tenue, tandis qu’une petite flaque de boue rougeâtre à terre commençait à se former…

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Mariedouce


Quelques heures plus tard ...

Quittant doucement de l'inconscience qui l’avait submergée, MarieDouce ouvrit les yeux en poussant un soupir. Elle avait fait un songe étrange et terrifiant dans lequel, elle et son tendre époux avaient étés attaqués, leur écuyer tué et eux deux salement amochés par des brigands qui les avaient contraints à fuir...

Ses yeux s’habituant lentement à la pénombre environnante, la Baronne essayait de se souvenir de ce qu’elle avait bien pu faire avant de s’endormir, et surtout, tentait de deviner où elle se trouvait exactement. Sûrement pas dans son lit, d’ailleurs que faisait-elle là, allongée à même le sol, et quel était ce surplomb rocheux sous lequel elle se trouvait…

Frissonnante, elle tenta de se redresser mais une douleur atroce lui fit lâcher un gémissement tandis qu’elle retombait sur le tapis de feuilles mortes qui lui servait de couche. Tournant la tête, vers une lumière intermittente qui se trouvait derrière elle, serrant les dents pour lutter contre les vrilles douloureuses qui parcouraient son épaule, l’ancienne soldate et plein d’autres choses dont elle ne se souvenait guère plus, bascula sur son flanc droit…

Surprise, elle contempla silencieuse son époux qui, près d'un tas de branches et brindilles, s’efforçait d’allumer un petit feu non loin d’elle. Le voyant avec un bras en écharpe, et le visage contusionné, la moitié de la face ayant prit une sale teinte violacée bien plus sombre que son teint de peau habituel, MarieDouce se souvint tout à coup de leurs malheurs. Ainsi, ce n’était pas un cauchemar, c’était bien réel…

Tentant de se redresser un peu, s'aidant de son bras valide, la Baronne se rallongea à nouveau ; la tête lui tournait, et un battement lent et sourd emplissait ses oreilles. Son épaule blessée la tiraillait et un bandage de fortune, découpé dans ce qu’elle reconnut être la cape que portait son époux, couvrait sa blessure…

Si elle était allongée, c'était que son mari avait dû lui retirer le carreaux...
Oui, il lui avait retiré…

Elle voyait le projectile appuyé sur une pierre proche… plein de sang séché…

Il semblait en meilleur état qu'elle, ou tout du moins capable de remuer suffisamment pour s’occuper d’elle, malgré l’état de son bras. MarieDouce se sentait faible, et elle le savait, le lent battement qu’elle entendait, c’était son pouls… Par les Prophètes, qu’il était lent…

La Baronne devait avoir reçu une blessure assez grave pour se sentir aussi mal. À moins que ce soit le peu de nourriture avalé ces derniers jours...

Dieu, qu’elle se sentait faible…


" Amour ... j'ai froid ... " dit-elle d'une voix à peine audible.

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~ Baronne d'Exat et de Portes ~
Heraldique Europeenne
Djahen


Silencieux, le Maure penché sur le petit tas de brindilles qu’il avait entassé soufflait doucement, s’efforçant de maintenir la flamme vacillante. Il avait bien trop peiné pour obtenir la petite étincelle pour laisser s’éteindre le feu naissant, car il fallait l’avouer, obtenir une braise avec un bras esquinté, ce n’était pas une partie de plaisir…

Sans compter qu’il avait un peu forcé, il le savait bien…

Sortir son épouse du chemin, l’appuyer à un arbre, repérer un abris, le tout en éprouvant les plus grandes difficultés du monde à tenir sur ses jambes, la vue brouillée, et une douleur sourde remontant dans son bras, cela n’allait certainement pas arranger la plaie sanguinolente qui couvrait son avant-bras. Fort heureusement, derrière une haie épineuse, Djahen avait découvert ce petit surplomb rocheux sous lequel un calvaire avait été érigé. Ils seraient à l’abri ici, et qui sait, peut-être que le petit autel amènerait sur eux la protection divine ?

Il lui avait fallu ce qui lui avait semblé des heures, pour traîner Mariedouce jusque là, l’allonger à plat ventre et, avec le peu de moyens dont il disposait, réussir à retirer le carreau dont fort heureusement, la pointe était ressortie sans déchirer les chairs autour de la plaie. Une blessure net, mais profonde…

Dieu sait combien de temps était-il resté inconscient tandis que sa femme les menaient tous deux malgré le sang qu’elle perdait ?

Quant à la sienne, un rapide examen l’avait convaincu de l’inutilité de s’y attarder. Sans médecin autre que lui sur place, il ne pourrait rien faire. A peine avait-il eu assez d’eau de vie dans sa flasque pour laver leurs plaies. Heureusement, dans leur malheur avaient-ils eu la chance d’avoir quelques étoffes non-teintées qu’il avait pu déchirer pour en faire des pansement de fortune, et les maintenir en place à l’aide des lambeaux de sa cape. Sa ceinture y était d’ailleurs passée, et servait à maintenir son bras en écharpe…

Désormais, les chevaux attachés à un arbre proche, le Baron s’efforçait de trouver le moyen de les réchauffer et de leur apporter quelque lumière, mais la fine bruine qui s’était mise à tomber n’arrangeait pas les choses…

Entendant parler sa douce, délaissant quelques instant la flambée qui semblait avoir trouvé un semblant de vigueur, Djahen s’approcha d’elle et, souriant du mieux qu’il pouvait, déposa sur sa femme le reste de sa cape, en lui murmurant…


« Ne t’en fais pas, je vais prendre soin de toi… »

S’asseyant à ses cotés, et posant avec précaution la tête de MarieDouce sur ses genoux, Djahen se mit à jeter un peu de bois presque sec dans le feu crépitant. Le froid et l’humidité n’étaient pas les seuls ennemis à craindre, il ne le savait que trop bien, car à plusieurs reprises il avait entendu des hurlements au loin. Les flammes tiendrait les bêtes sauvages éloignées, mais il faudrait veiller, et entretenir le feu…

La nuit serait longue….

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Mariedouce


Une nuit d'enfer ...

" Mercé Amor "
lui avait-elle murmuré.

La cape de son époux l'avait réchauffée quelques instants mais l'humidité n'aidant pas, MarieDouce se remit à grelotter. La tête posée sur les genoux de Djahen, la Baronne s'endormit, claquant des dents mais tout de même réconfortée de le savoir à ses côtés, veillant à leur sécurité.

D'étranges rêves avaient peuplé son sommeil. Tout n'était que poursuite à cheval, mêlé de quelques images-éclair de son mariage, de sa fille Majda, enfant tant chérie, pour revenir vers un lieu inconnu où défilaient, tout de blanc vêtues, les personnes qu'elle connaissait depuis fort longtemps. Tous avaient un visage triste et fermé sauf quelques-uns qui n'étaient pas particulièrement ses amis-, ceux qui avaient pris Exat en aversion en fait et qui affichaient un sourire en coin.

Tentant de se défaire de ses cauchemars, MarieDouce s'agitait dans son sommeil. Par intermittence, elle passait d'une période d'éveil où elle entendait des sons étranges, à celle de somnolence et toujours, elle retombait dans les mêmes tourments.

Et la nuit qui n'en finissait plus ...

Grelottante, fiévreuse, le visage enflé dû au coup de poing reçu, courbaturée d'avoir dormi à même le sol, les membres engourdis par le froid, les lèvres bleuies dû à la perte de sang, déshydratée, la Baronne n'en menait pas large.

Sortant finalement des torpeurs de la nuit, MarieDouce entrouvrit les yeux et observa son époux-, l'homme qui était sa Vie; l'homme pour qui elle donnerait sa vie. C'est d'ailleurs ce qu'elle était en train de faire ...

MarieDouce prit conscience du peu de vie qui lui restait et qui filait à toute allure. Ainsi donc, la Volonté de Christos était plus forte que tout, même plus forte que celle de certains mécréants, qu'ils soient du Conseil, de l'Ost ou tout simplement de la Noblesse et qui souhaitaient secrètement sa mort.

Alors, d'une voix éraillée ou plutôt d'un ultime souffle, elle réclama à boire.


" Meu Côr, de aiga te prègui ..."

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~ Baronne d'Exat et de Portes ~
Heraldique Europeenne
Djahen


Les yeux dans le vague, Djahen avait regardé l’aube pointer tandis qu’il jetait dans le feu les derniers morceaux de bois qu’il avait ramassé avant de rejoindre sa douce….

Comme il l’avait pensé, la nuit avait été longue, très longue…

A plusieurs reprises, il avait vu des yeux s’approcher d’eux, restant aux limites de la zone éclairée, grondant et effrayant les chevaux. L’un d’entre eux avait même faillit briser ses rênes, tant il remuait, battant le sol boueux de ses sabots, alors qu’une des créatures s’approchait au point d’entrer partiellement dans la lumière.

Un loup, un putain de loup…

Grâce à quelques pierres lancées de sa main valide, Djahen avait réussi à maintenir à distance l’animal. Mais maintenant que le feu se mourrait, le Baron savait que les bêtes reviendraient malgré le jour qui se levait. Plusieurs de leurs gens avaient déjà été attaqués en journée, en plein soleil de midi même. La faim fait sortir le loup du bois, comme on dit…et bordel, qu’est ce qu’il y en avait des saloperies de morfales dans ce comté à l’agonie…

Les paroles de son épouse le tirèrent de ses songes éveillé et, avec précaution, il maintint doucement la tête de sa femme tout en essayant de se relever, glissant sa besace contenant son nécessaire médical sous la nuque de MarieDouce pour lui servir d’appui…


« Adusi d’aici… »

Se redressant et étirant ses membres endoloris, sauf bien sur son bras emballé, le Maure se dirigea vers les montures, couvrant sa tête de son bras valide afin de se préserver de la pluie glacée qui tombait sans discontinuer. Fouillant les fontes et les sacs pour vérifier s’ils avaient quoi que ce soit qui puisse désaltérer son épouse, Djahen grimaça en voyant son bandage suppurer, il lui faudrait le refaire s’il voulait éviter que le mal ne prenne...

Trouvant quelques objets utiles, dont une outre emplie d’eau fraîche et quelques pommes qui commençaient à blêmir, le Baron, coinçant le tout dans un linge détrempé, et en profitant pour ramasser quelques morceaux de bois supplémentaires, revint auprès de son épouse…

Coinçant entre les lèvres de Marie l’embout du récipient, il la laissa boire doucement. Dieu qu’elle était brûlante, la fièvre semblait s’être emparée d’elle…


Ayant essuyé sa dague sur sa chemise, Djahen se mit à couper de petits morceaux de pomme, tenant le fruit de sa main gauche aussi bien qu’il pouvait. Puis, à chaque quartier obtenu, il le portait à la bouche de sa femme. Les fruits devaient pouvoir l’aider à tenir un peu plus longtemps, le temps que quelqu’un les trouve. Car ce ne pouvait être autrement, cette route devait être fréquentée, et les paysans de leur dernière étape seraient sûrement étonnés quand leurs voisins, venant à la seule taverne des environs, leur diraient ne pas avoir vu le couple Shaggash passer…

On n’était plus en été, les travaux des champs étaient finis et la plupart des gens travaillaient chez eux, ou en forêt. Alors les voyageurs devenaient la seule source d’intérêt et de discussion pour les mois à venir, surtout quand ils sortaient du commun...

Cessant de couper les fruits, son épouse s’étant rendormie après avoir avalé avec difficulté la maigre pitance qu’il lui avait offerte, le Maure jeta un œil sur son bras. La douleur était devenue diffuse, lourde, lente. Comme si son cœur se trouvait là, dans cet avant-bras, au lieu de sa poitrine. Tout ceci n’augurait rien de bon…

Retirant avec précaution le bandage, Djahen observa un instant la plaie. Les bords étaient rouge vif, légèrement boursouflés, et un liquide clair suintait des chairs, répandant une odeur peu ragoûtante. S’il ne faisait rien, le mal prendrait là dedans, et il risquerait de perdre son bras, ou plus encore…

Se résignant, le Maure jeta dans le feu les quelques brindilles et branches ramassées, laissant grésiller le bois humide, passant lentement sa lame dans les flammes…



Ce RP est désormais ouvert, sous réserve de cohérence et de respect des règles établies lors du post initial. N’oubliez pas, pour ceux qui souhaitent intervenir, de nous envoyer un MP avant toute action. Bon jeu à tous !

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--Tederic
Posté avec l'autorisation de LJD Djahen et MarieDouce






Le grand bucheron broyait du noir.
Son pas souple et élastique le conduisait à travers la forêt avec aisance, d'une façon relativement silencieuse qu'il avait apprise avec la pratique. Pourtant, il n'en tirait aucune fierté, car ce n'était pas la pratique de son bon et beau métier qui la lui avait apprise, mais celle du braconnage. C'était venu comme ça, un beau jour qu'il cherchait à noyer sa déprime dans une pinte de bière qui lui avait couté ses derniers deniers, lorsqu'il avait entendu les nombreux voyageurs et paysans se plaindre des loups; lui-même, ne fréquentant que les clairières qu'il connaissait et en plein jour, n'avait pas encore eu grand chose à craindre. Peut-être les loups fuyaient-ils le bruit sourd de sa hache en action. Toujours était-il que les peaux de loups lui avaient semblé un excellent moyen de gagner sa pitence et d'alléger sa conscience en se disant qu'après tout, il faisait une bonne action.

Avec une moue de contrariété, il observa le ciel : les premiers rayons du soleil veinaient timidement signaler une aube hésitante sur l'automne languedocien. Plus beaucoup de temps avant de débusquer ses proies.
Tédéric retint un grognement : au lieu de ruminer, il ferait bien de suivre ces traces bizarres, là. La chasse avait été très mauvaise cette nuit, il ne savait trop pourquoi, mais s'il voulait gagner les quelques écus dont il avait besoin, il avait plutôt intérêt à ne pas rater cette chance. Une fois encore, il s'étonna des traces qu'il pensait lire : en plusieurs semaines de braconnage, jamais il n'avait vu les loups s'approcher aussi nombreux des routes. Avec un cynisme de circonstances, il songea qu'il devait y avoir un gros gibier, et qu'avec un peu de chance, il aurait au moins ça à se mettre sous la dent si les loups fuyaient. Et s'ils n'avaient pas tout mangé.

Derrière lui, il entendit les pas de son compagnon de chasse se rapprocher. Il eut une pensée reconnaissante et un peu inquiète en songeant à lui : le bucheron avait été bien heureux de trouver un partenaire pour chasser - il préférait dire chasser que braconner - car les rumeurs de ce que les loups faisaient aux voyageurs solitaires avaient de quoi calmer même un solide gaillard comme lui. Il voulait tuer des loups, pas finir en casse-croute pour ses proies.

Soudain, il cru appercevoir entre les branchages un filet de fumée. Tudieu, qui s'amusait à allumer un feu à proximité d'une forêt au petit matin ?! Le bucheron en lui fut révolté, mais il se raisonna : il devait y avoir une bonne raison. Il devait y en avoir sinon, foi de Tédéric, ceux-là apprendraient à respecter la forêt ! Puis il eut un sourire d'autodérision : avec cette pluie, quelle forêt pouvait bien prendre feu ? Ce qui le fit revenir à sa question première : qui donc s'amusait à allumer un feu au petit matin, et sous la pluie ?

Son compagnon arrivait enfin en vue. D'un signe, il lui désigna la faible fumée, lui indiquant qu'il s'y dirigeait pour voir ce qu'il en était. Hache au poing, il s'avança avec précautions.

En fait de gibier, Tédéric commençait à craindre ce qu'il allait trouver...
--Aurelh
Posté avec leur autorisation également.






Tédéric, Tédéric, marche pas si vite !

Tout en clopinant d'un pas rapide, il criait après son partenaire de travail pour qu'il ralentisse. L'ami était un grand gaillard, et comme toutes les personnes à grandes statures, il avait de grandes jambes par rapport au bossu boiteux. Le vieil homme portait sa hache d'une main, tandis que quelques pièges pour les loups étaient suspendus grâce à son épaule. Ils avaient marché toute la nuit, à l'affût du moindre bruit. La nuit était propice aux attaques d'animaux sauvages et autres brigands ; il était donc nécessaire de rester sur ses gardes durant toute cette période. Le vieux était un vil froussard, au moindre hululement des hiboux, au moindre craquement de feuilles, il se retournait, prêt à attaquer et se défendre.

Il vivait à l'orée des bois ; d'où la raison qu'il avait accepté de venir tuer les loups avec le bucheron. Certains soirs, les crieurs de pleine lune donnaient de tous leurs hurlements, empêchant ainsi le peureux de trouver le sommeil. Qui plus est, vivant seul, il n'était point rassuré avec tous ce qu'il se passait dans l'coin. Le boiteux continuait sa marche avec essoufflement.


Tédéric ! Tédéric ! Attends-moi !

Les yeux rivés tantôt sur le chemin, tantôt devant lui, et de nouveau sur le sol, il s'arrêta brusquement en observant les tâches de sang gisant. En soupirant, il se baissa, et trempa son index dans le liquide vermeil. La fadeur et la couleur... ça ne pouvait être que du sang. Ce goût, il le connaissait parfaitement. Aurelh se redressa tout en portant toujours son équipement et rejoignit son compagnon de chasse, qui lui indiqua la fumée qui commençait à faiblir à cause de ce crachin... Sans un seul mot, il tanta de retirer ses instruments de braconnier, qui s'était tout emmêler en tentant de faire le moins de bruit possible : ce qui n'était pas gagné. Une fois débarassé de ces objets de tortures, il prit bien fermement sa hache et s'approcha de Téderic. Mais tout en s'y approchant, des feuilles s'écrasèrent, laissant des crépitements dans l'atmosphère...

Chuuut Tédéric ! Tu vas nous faire repérer.
Bentich
Le temps passait à une vitesse folle, pendant que les deux jeunes s’amusaient, Ben avançait suivit d’Aristide qui commençait à vraiment maîtriser l’art de l’équitation, et Aeris qui fermait la route, les yeux de la jeune femme étaient partout. Une fois que Ben vit le soleil descendre lentement et devenir de moins en moins jaune, et que les nuages s’amoncelait de plus en plus, laissant cette fois tomber de fines gouttes, très désagréables, car elles avaient l’art de percer n’importe quelle protection. Une fois que Majda fut à nouveau à leur côtés, Ben prit la parole

Je crois qu’il serait judicieux vu le temps que nous fassions une rapide halte à Béziers, pour acheter quelques provisions et d’autres couvertures, cela reposera les chevaux et nous bien sur.

En disant cela Ben pensait surtout à Aristide qui pour son baptême d’équitation n’avait choisi le meilleur jour, mais bon cela ferait du bien à tout le monde de descendre une heure ou deux de cheval.

Nous pourrions même en profiter pour nous restaurer rapidement et également nous changer car nos vêtements commence à être trempé, et si nous ne faisons pas attention nous risquons les refroidissements, ce qui n’est pas des meilleurs par les temps qui courent.
Et une fois fin près nous reprendrons la route de nuit avec bien sur les risques que cela encourt, mais nous sommes tous à part Aristide, d’excellentes fines lames, et Max pourra toujours rester près de ce bon majordome pour le protéger.


Ben attendit que la jeune demoiselle Shaggash réponde à sa proposition, il se doutait que même si elle était pressée d’arriver, cela ne servait à rien de parvenir à destination malade et affamée et qu’elle prendrait la bonne décision, celle de la sagesse.
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Jack_daniel


Jack entendit une course derrière lui, Majda essayait de le rattraper. Il allait lui simplifier la tache car elle ne semblait pas vraiment à l’aise, il réduisit un peu sa vitesse de manière très peu perceptible, histoire que la jeune donà puisse réccupérer son épée, le lieu n’étant pas propice à se balader désarmé. Il aurait pu très bien saisir la main de la maréchale de Carcassonne pour la désarçonner mais la laissa plutôt saisir son bien. La leçon d’équitation de combat serait pour une autre fois. Une fois l’épée dans sa main, elle ralentit un peu… Jack fit de même peu de temps après, ayant pris une avance de quelques mètres. Majda s’adressa à la troupe qui les rattrapais rapidement.

Bon, on va contourner Béziers, et s'arrêter pour la nuit. Essayons d'aller un peu plus vite voulez-vous ? Jack ? Pourriez-vous passer en tête et après Béziers, avant Narbonne, tenter de nous trouver un endroit pour que nous nous reposions un peu ? Je reste près de Bentich et Aeris, avec Aristide, mais nous vous suivront de très près. Essayons d'y arriver avant la nuit pour pouvoir établir un campement et faire boire les chevaux.

L'alaisien se gratta le menton, s’arrêter à Béziers serait peut-être une bonne idée, enfin au niveau sécurité. La nuit ne tarderait pas à tomber et il doutait que les chevaux soient asser reposés le lendemain s’il parcouraient une distance trop grande… Enfin soit, l’héritière et maréchal e avait parlé, au pire ils perdraient un peu de temps le lendemain. Ca ferait de l’expérience de chef d’escorte à la jeune Shaggash... Qui était d’ailleurs très fière avec l’épée au clair, qu’elle rangea peut après. Une vraie guerrière. Jack hocha la tête en approuvant l’ordre qui lui avait été donné.

Òc Donà de couffoulenç, Soi parti…

Le mestre armant tourna les rênes et donna un coups de talon à Affilada, le cheval. Il paraît qu’ils le suivraient de près, le maréchal d’Alais en doutait cruellement. Il n’était pas mauvais à cheval et seul, il avancerait bien vite. Il resserra sa cape de voyage avant de partir, histoire que son uniforme soit caché et qu’il soit bien couvert de l’humidité qui l’entourait. La lourd cape de laine était d’ailleurs bien chargée, une fois l’endroit trouvé, il ferait un bon feu, histoire d réchauffer tout le monde. Il ne faudrait pas que l’un ou l’autre aie une pneumonie sinon l’aventure serait finie…

Jack fut vite parti, tel une goutte sur une toile cirée. Son dos disparut bien vite aux yeux de la troupe d’Exat…


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Majda_eulalie


Majda voit Jack qui file comme le vent. Quand sera-t-elle capable de galoper aussi vite sans risquer de se rompre le cou ? Lorsque Bentich lui fait part de son idée, qui sur la longueur, leur permettrait de gagner un peu de temps, Majda lui lance :

Rattrapez Jack, vite ! On fait une halte à Béziers finalement.

Se retournant vers Aeris et Aristide accompagnés du chien Max, elle lui dit :

Allons les rejoindre voulez-vous ? Pas vraiment envie de traîner dans les parages et Béziers n'est plus qu'à quelque distance.

Tout en restant sur le dos de sa monture, elle sort d'une sacoche une petite bourse de cuir et se met côte à côte avec Aristide.

Tiens, lorsque nous serons à Béziers, tu iras nous chercher 5 torches de résines, un bon gros jambon à l'os et du pain pour 5 personnes. Nous nous resterons près de l'entrée de Béziers, pas envie de perdre du temps avec des mondanités, ce n'est vraiment pas le moment.

Hâtant leurs montures, les trois derniers membres de la petite troupe arrivent enfin devant béziers. Un puit près de la porte ? Formidable, ils prensent aux voyageurs. La jeune maure descend de cheval et prend sa gourde de peau, vide l'eau un peu rance qui y est pour la remplir d'eau fraîche.


Aeris ? Pourriez-vous faire boire les chevaux ? On va leur en demander beaucoup dans la journée qui vient.

S'asseyant alors, elle regarde sort une carte de la sacoche de sa selle, et s'installant sur un banc de pierre, près des chevaux, elle attend le retour de Bentich et Jack. Qu'elle sotte, elle n'aurait pas du se séparer d'eux, mais bon, elle et Aeris savent se battre. Et au vu de leur armement, elle ne voit pas trop qui pourrait venir leur chercher des noises.

Béziers est bien calme, les paysans n'ont pas encore fini leur journée semble-t-il. Le soir arrive pourtant vite, et il lui tarde qu'Aristide revienne avec les provisions.

Bien emmitouflée dans son épaisse cape, la capuche sur la tête, elle passe inaperçu pour une fois. Sombre dans un jour sombre, noire, dans une cape noire, assise et immobile. Elle se souvient d'une discussion qu'elle avait eue enfant avec son père. Elle voulait à l'époque des vêtements blanc ou rouge ou jaune, bref, elle ne sait plus trop, mais il lui avait dit que le noir permettait de voir sans être vu, elle sourit intérieurement. Il est vrai que les femmes qui viennent puiser de l'eau au puits saluent Aeris la regardant d'un drôle d'air lorsqu'ils reconnaissent l'uniforme d'Exat, mais elles ne voient pas la jeune maure, et ne la devinent qu'à leur retour, et rentrent bien vite chez elles.

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--Aristide




Il est souriant, fier comme un paon, lorsqu'il voit le Mestre de la jeune femme partir. Il est celui qui va la protéger certainement ! Bon à la voir, l'épée sortie du fourreau, il se dit qu'elle n'a pas vraiment besoin d'être protégée, et vu son sale caractère à sa maîtresse, il n'a pas besoin de l'aider.

Le professeur d'équitation et la jeune maure papotent et soudain, changement de programme : ils vont s'arrêter à Béziers. Tant mieux ! Il a soif et ne serait pas contre une petite bière, et voilà qu'elle lui file une bourse. Il lui fait un large sourire, qui se transforme en accent circonflexe quand il entend la liste de choses qu'il doit acheter. Il n'aura certainement pas le temps de se boire une chopine !

En compagnie des deux dames et du chien, ils arrivent près de Béziers, et mettent enfin pied à terre. Manquant de tomber, il titube presque, peu habitué à se tenir à cheval, et la bourse bien rangée dans son gilet sous sa cape de laine plus grise que noir, entre dans Béziers pour y faire les emplettes. Il serait temps de faire reteindre sa cape de laine, mais ça coûte très très cher. Il a remarqué que plus les gens sont riches, plus leur cape est noire et bien teintée. C'est pas lui qui peu se payer ce luxe.

Le voilà qui arrive dans la rue marchande. Alors qu'est-ce qu'elle a dit ? Torches, viande, pain, le tout est vite commandé, et il demande même une aide à deux gamins de 6 ou 7 ans ans pour porter tout ça près de la porte qui donne vers Montpellier moyennant quelques deniers.

Retournant près des dames, il voit que la maure est assise à glander comme d'habitude, et que Aeris trime. Il lui donne alors de l'aide et remonte le seau du puits.


Je vais le faire, c'est trop lourd pour vous...

Il avise un paysan qui revient du champs avec une charrette de foin, et regarde la bourse confiée par Majda. Il reste quelques écus qu'il montre à Aeris.

Leur faut pas du foin aux chevaux ? Je suis plutôt bon négociateur, les sous qui me restent son pour moi d'habitude si je trouve moins cher que prévu.
Aeris_g.
Aeris galopait derrière Aristide qui lui-même essayé de suivre le Maréchal Bentich du mieux qu’il pouvait.

La jeune maure les avait rejoints. Ben en profita pour lui faire part de son point de vue pendant que le Maréchal Jack_Daniel fila comme une flèche on ne sait où. Cela devait avoir rapport avec ce dont il s’était entretenu avec la Maréchale Majda. Décidement c’est discussion de maréchal à maréchal dépassaient Aeris.

Après avoir écouté ce que Ben avait à dire, Majda prit la décision de faire une halte à Béziers. Et elle envoya donc Ben aux trousses de Jack pour le rattraper. Les ordres devaient avoir changés.

Sans pour autant prendre la cadence folle des messires, les femmes d’Exat et le pauvre Aristide augmentèrent aux aussi sensiblement l’allure afin de rejoindre Béziers avant que tous les commerces ne ferment.

Majda donna à son serviteur de quoi aller chercher de la nourriture pour la petite halte qui se préparait. Une fois sur place, la jeune maure demanda à Aeris d’aller faire boire les chevaux.


Avec plaisir, Majda après tout ce sont eux qui font tout le travail, ils méritent bien un peu de ravitaillement eux aussi.

Aeris alla donc à l’abreuvoir afin d’y faire boire les cheveux. Pendant qu’elle s’occupait des bêtes, elle avait l’impression d’en être une elle-même. Des femmes la montraient du doigt en chuchotant, d’autres le regardait avec crainte. Aeris n’avait jamais été aussi gêné. Elle se demandait ce qu’elle pouvait bien faire d’extraordinaire pour être pareillement dévisagée.

Puis apparut un jeune garçon des rues.


Hé c’est quoi tes vêtements bizarre ?

Aeris un peu surprise par la question, finit quand même par lui répondre.

Ce ne sont pas de simples vêtements, c’est un uniforme de soldat !

Ba ici à Béziers ils n’ont pas cet uniforme nos soldats de l’Ost.

C’est normal, mon uniforme est celui de la garde des Seigneurs d’Exat et de Porte, pas de l’Ost. Il existe différentes armées dans notre comté, mais elles ont toutes pour but de défendre le Languedoc et ses habitants. La différence est que l’une est dirigée par le comté même et l’autre par les seigneurs qui la dirige. Mais dans les 2 armées, c’est le coms qui gère leur action en cas de guerre.
Il y aussi une autre différence, quand tu travailles pour des seigneurs, tu dois aussi garantir leur sécurité, et il finit par se créer entre eux et toi, un sentiment mutuel de confiance et de considération, ce qui n’est pas obligatoirement le cas dans l’armée comtale.


Le petit hocha le tête, mais Aeris n’était pas vraiment certaine qu’il est bien comprit.

Petit, tu voudrais bien me rendre un petit service

Oui soldat.

Ce surnom fit rougir la jeune soldate. Elle lui tendit un peu d’argent

Voilà de quoi aller chercher un peu de nourriture pour mes chevaux, tu veux bien essayer de trouver de quoi les nourrir ?

Le jeune garçon prit l’argent et fila comme une flèche.

Aeris se demanda si elle ne venait pas de faire une erreur et se demanda si le jeune homme allait bien lui rapporter de quoi nourrir les bêtes.

Au bout de quelques instants alors qu’elle allait repartir vers Majda, le jeune garçon revient avec plein de légumes dans une charrette

Aeris prit les légumes et les fourra dans son sac et dans les sacs des chevaux, elle le remercia avec un grand sourire et lui tendit de nouveau de l’argent.


Merci petit, tu peux garder la monnaie et prend ça aussi pour toi.

Elle lui fit un clin d’œil et un grand sourire.

Comme les chevaux avaient encore soif, Aeris remontait de nouveau de l’eau et c’est alors qu’Aristide vint l’aider.


Merci mon bon mais ce n’est pas un peu d’eau qui va me faire peur, j’ai déjà bougé des charges bien plus lourdes. Mais en tout cas c’est très gentil de ta part de me proposer ton aide.

Aristide lui montra la bourse de sa maitresse et la charrette pleine de foin d’un paysan. En réponse à son interrogation, Aeris lui montra tous les légumes qu’elle avait et avec un grand sourire lui répondit.

Je pense qu’ils préféreront de bons légumes bien frais.

Puis après une petite pause et avec un plus grand sourire encore:

Il va peut être falloir revenir prêt des maréchaux, ils pourraient penser qu’on passe du temps à rien faire.
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