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[RP] - Që viôura, vëira

Majda_eulalie


Majda s'approche alors du bossu, intriguée par les paroles entendues. La gorge nouée, elle a retenu qu'il a vu deux personnes, un homme et une femme. Ses parents seraient-il en voyage ? Voilà pourquoi elle n'a pas de nouvelles peut-être ?

L'attrapant par le bras, elle plante ses prunelles de jade dans les yeux de l'homme.


Dis, elles étaient comment ces personnes ? L'homme avait-il la même couleur de peau que moi ? Un peu plus foncée ? Et la femme ? Un teint de lait ? Où sont-ils ? Quand les as-tu vu ? Où ?

Et pourquoi as-tu besoin d'un médecin ? Pour ta jambe ?


Un flot de questions soudain, les pensées se bousculent dans la tête de la jeune maure qui sent ses jambes flageoler sous elle. Ses parents ? blessés ? morts peut-être ? A moins qu'ils ne se soient battus contre le bucheron qui est là d'où le fait qu'il boîte et demande un médecin ?

Elle relâche son bras, se rendant compte qu'elle est à la limite de lui enfoncer les ongles dans la peau, tellement elle a soif d'informations. Un seigneur et sa dame, portant les mêmes couleurs qu'eux ? Impossible pourtant...

Elle jette un regard à Jack, et puis vers Ben et Aeris, Aristide étant près des chevaux.


Parle ! Dis-moi ce que tu sais sur ces seigneurs qui portent les couleurs d'Exat !


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Jack_daniel


Jack avait cavalé bride abattue et avait gagné quelques temps sur ses suivants, ce temps serait mit à profit afin de préparer l’endroit et d’observer les environs et de préparer de quoi faire un feu. Les bois défilaient et pas l’ombre d’un clairière et son cheval fatiguait plus vite que prévu. C’était un vieux cheval bien solide, Jack l’avait choisi car les jeunes sont souvent ceux qui s’en vont à l’aventure tenter le diable et se casser des jambes. Il repensait à ce qu’il avait vécu avec ce cheval, la bataille de Lodève où il avais été désarçonné en était le dernier exemple en date, le bon cheval était revenu au camps tout seul… C’est en repensant à ces faits de guerre qu’il dépassa une clairière, il stoppa le cheval et revint sur ses traces au pas, observant la clairière. Elle lui semblait confortable, il regardait autour de lui et stoppa son cheval, les bois touffus protègeraient leur arrières, et le petit bois était à profusion en cette période… La pluie les avait mouillés mais il s’en accommoderaient. Le maréchal de Alais se mit à réunir du bois en s’enfonçant un peu dans les ronces, il abandonna bien vite l’idée, amassant de nombreuses griffes. Ce fut quand il revint dans la clairière à la recherche d’un autre passage pour s’enfoncer dans la foret qu’il entendit un bruit de cheval, au trop ou au galop, il ne pouvait le dire à cause du bruit dans la boue. Il toucha les dagues qu’il avait à la ceinture et mit la main sur le pommeau de son épée attendant son visiteur. Il fut surpris que ce fut Bentich. Majda ne l’avait quand même pas envoyé à lui ? Les laissant deux femmes et un valet moins doué que son apprenti…

Le maréchal de Montpellier vint se porter à sa hauteur.

Il y a changement cher ami, j’ai réussis à convaincre Majda d’aller vers la ville pour que les chevaux puissent se reposer un peu et surtout pour qu’on puisse les nourrir, ainsi que d’acheter quelques denrées et objets utiles pour un long voyage.

Jack acquiesça et alla chercher son propre cheval, il lança à Bentich.

Et donc elles sont seules là ? Pfff Malin ça, encore une idée de la donà de Couffoulenç…

Il mit le pied à l’étrier et se mit en selle, se dégourdir les jambes lui avait fait du bien et son Chaval avait apprécié la petite pause qu’on lui avait accordé, il en avait profité pour grignoter une des rares herbes qui restait sur le coté, protégée par un taillis.

Bentich, allons-y…

Après une balade, un peu glissante mais tranquille, ils arrivèrent en ville. Chacun avait eu sa tache à faire, la marescale mauresque avait orchestré tout cela de main de maître. Jack pensa en rigolant que bientôt, elle serait mure pour commander tout un bataillon. C’est donc le sourire aux lèvres qu’ils se présentèrent… En parlant de parole, Bentich et Aéris devisaient joyeusement, pour leur faire plaisir Jack sourit et leur répondit.

Z’inquiètez pas, j’suis undécoupable, plus dur que l’acier de mon épée puis pour les marchandises, on peut utiliser vot’ poney là …

L’alaisien leur montra Max et éclata de rire.Peu après, chacun revint de sa taches et il tinrent un « feu de camps à cheval » pour la suite des évènements. La chef parla et il furent tous d’accord.


Allons-y. Je veux qu'on aille vite tant qu'on y voit encore un peu. Plus de halte avant demain matin. Vous mangerez en selle, j'ai hâte d'arriver.
La nuit sera longue et fraîche, alors couvrez-vous, que personne n'aille attraper froid.
Dites, je connais une petite auberge près de Capendu, entre Narbonne et Carcassonne, ça vous tente d'y prendre un copieux petit-déjeuner ?


Jack grogna et hocha la tête, encore une fois, il finirait par avoir un torticolis ; la parole n’était pas trop son fort mais plutot celui de son apprenti qui d’habitude le saoulait de parole jusqu’à ce que le forgeron lui tape sur la tête pour le faire cesser.


Jack regarda une dernière fois derrière lui avant de se lancer à la suite de Majda. Il chevauchèrent de concert, le maréchal D’Alais ne desserra pas les dents, concentré ou pensif. Majda ne fut guère plus prolixe et le calme du bois envahit la petite troupe, silence rompus pas le chien de temps à autres et puis aussi par une boutade timide ou deux de Bentich, l’ambiance quoi que un peu tendu était aimable. Les pensées volaient et étaient perceptibles par tout le monde… La pluie alourdissait l’uniforme de Jack mais ne pénétrait pas à travers sa cuirasse de cuir, ce qui avait l’avantage de le préserver de pneumonie, néanmoins ses braies étaient aussi mouillées que s’il avait plongé dans le gardon. Profitant d’une accalmie, l’ordre d’arrêt fut donné.

Le maréchal de Alais descendit, prit des braies sèches et alla derrière un arbre pour en changer. Il savait à quel point les donà étaient sensibles et les voir en pagne n’était sûrement pas une des meilleures idées, de plus le jeune age de Majda, il ne voulait pas la choquer… Elle apprendrait chaque chose en son temps. Il profita des fourrés pour se soulager ce faisait bien longtemps que ce cheval lui appuyais sur la vessie… Se rhabillant, il fit bouger les fourrés et s’érafla toute une jambe sur une branche acérée. Il grogna et essuya le sang qui commençait à perler, rien de grave, une éraflure. Il mit ses braies mouillées sur son épaule et décida d’explorer les bois pendant que la joyeuse, ou pas, troupe faisait escale. Il entendait les bruit de discussion de loin tout en appréciant le silence du bois dans lequel il s’enfonça… Il faisait demi-tour quand il entendit Max grogner, vu la taille du chien cela faisait autant de bruit que un essaim de frelon, c’est cela qui avait permis à Jack de l’entendre. Toujours avec ses braies sur l’épaule, il se fit le plus silencieux et se rapprocha de la route, suivant les grognements. Il entendit la dernière phrase d’un vieil arbre qui semblait parler

…Pas…prudent…par ici… Oh, mais j'ai déjà vu les couleurs là qu'vous portée ce matin.

Il se rapprocha à pas de loups, il avait l’habitude des forêt, s’y étant entraîné maintes et maintes fois… La couche de feuille protégeait beaucoup le son de ses pas. En deux temps trois mouvement, il fut derrière l’homme qu’il aurait pu casser en deux tellement il semblait petit et maigre. Bentich avait posé une question, Jack allait aider l’homme à répondre. Il se saisit de l’homme en même temps que Majda


Ami, je te conseille de répondre au marescal, je suis vraiment pas d’humeur à ce que on m’embête…Tu as vu nos couleurs ? Impossible, il n’y a pas de mission dans les environs... Explique toi !


Le maréchal était quelqu’un d’aimable mais la pression de ces derniers temps faisait ressortir son coté sauvage, ce coté où un voile rouge vous recouvre les yeux avec simplement une grande colère à extérioriser, cette rage tellement utile lors des grandes batailles, d’ailleurs tous ses muscles étaient tendus tels des arc…

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--Tederic




Le bucheron poussa un grognement déterminé avant de se reprendre : il ne voulait surtout pas effrayer encore d'avantage la Dame.

Òc, je vais vous aider, foi de Tederic. Je ne suis pas un brrrigand, Dòna, je suis bucherrron.
Il grimaça intérieurement à ce demi-mensonge : inutile de répéter qu'ils étaient braconniers, si la dame l'avait déjà oublié c'était tant mieux.

Le vieil Aurrrelh est parti chercher de l'aide, ne vous en faites pas. Là, calmez-vous, je vous en prrrie...

Il jeta à nouveau un coup d'oeil vers l'homme apparemment toujours inconscient, réfléchit quelques instants en observant le camp et les montures à proximité, avant de se redresser avec énergie.

Je vais fairrre de mon mieux pourrr vous sauver tous les deux, Dòna, je vous le prrrromets. En attendant, garrrrdez ceci surrr votrrre frrront, s'il-vous-plaît, cela vous ferrra du bien.
Je pense que je pourrrrrais rrréinstaller le Senhèrrr surrr l'un des canassons, en l'attachant un peu avec quelque chose... Quant à vous...


Tédéric fit jouer ses grands bras comme pour s'étirer, avant de récupérer sa hache et de se diriger vers les montures.

Je vais fairrrre vite, je devrrrais pouvoirrr fabrrriquer quelque chose pourrr vous trrransporrter, une sorrrte de p'tit charriot sans les rrroues... Ca ne serrra peut-êtrrre pas de tout conforrrt, je le crrrains, mais comme ça je pourrrais suivrrre le chemin d'Aurrrelh et vous amener à la ville d'à côté.
Ils prrrendrront soin de vous, la-bas.


Il parlait de cette même voix appaisante, sans trop qu'on sache si c'était pour la calmer elle ou pour garder son sang froid. Après avoir vérifié que les montures étaient bien attachées et ne risquaient pas de s'effrayer, l'homme commença à débiter patiemment les branches basses de certains arbres, lui semblant assez solides pour son projet : le bruit sourd et cadensé de sa hache contre le bois ressortait étrantement dans le silence du petit matin. En homme habitué, il ne lui fallut qu'une petite demi-heure avant d'obtenir ce qu'il souhaitait. Il creusa des entailles larges et profondes dans les branches, suffisamment pour qu'elles s'encastrent facilement les unes dans les autres, formant un cadre de la taille d'une personne, entrecoupé de branches horizontales pour renforcer l'ensemble.
Lorsqu'il eut fini, il se tourna vers le couple, hésitant... Il lui fallait des cordes ou des tissus pour faire aller l'ensemble, mais il ressentait une grande répulsion à fouiller dans les fontes des bêtes alors que les maîtres étaient peut-être conscients et éveillés. Il revint sur ses pas, espérant que l'un d'eux au moins pourrait le renseigner.
Djahen


Reprenant doucement conscience, la vision légèrement floue au travers des larmes de douleur qui lui étaient montée aux yeux avant de s’évanouir, le Maure balaya lentement du regard les environs, tournant la tête…

« Suis allongé, songeât-il, dans des feuilles humides, c’est quoi ce bordel ? Je suis où là…. »

Essayant de se redresser, le Baron sentit un élancement au coté gauche, ainsi qu’une masse qui lui opprimait la poitrine. Pris de lassitude, il se laissa retomber et, baissant les yeux, vit son épouse, la tête appuyée sur son torse, visiblement mal en point.

Un mal de tête lancinant battait ses tempes, tandis qu’une sensation d’intense brûlure irradiait de son bras, alors qu’il s’efforçait de reprendre pied dans la réalité. Où se trouvaient-ils ? Dans les bois ? Et comment s’étaient-ils retrouvés là, blessés en plus ?! Un à un, les récents évènements lui revenaient, le voyage, les brigands, les blessures, la veillée et les loups…

Libérant sa main droite, coincée sous sa tendre moitié, il lui effleura doucement les cheveux, en murmurant d’une voix rauque…


« Soi aqui, la meuna mistosa… »

Un bruit de branche cassée et de pas lui fit tourner la tête vers la source sonore. Surpris, Djahen vit alors un bougre, sans doute quelque paysan à en juger par la vêture, qui rodait auprès des chevaux, avec tout un tas de morceaux de bois traînant non loin de lui…

« Qu’est ce que… » Laissant sa question en suspens, son regard allant de son épouse à l’inconnu, le Maure attendit des explications. Visiblement, quelque chose s’était passé, mais quoi ?

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Mariedouce


MarieDouce opina doucement du chef lorsque le colosse lui expliqua qui il était. Étrangement, la voix rassurante du gaillard imposa le calme à la Dame d'Exat. Apaisée, elle le laissa prendre le contrôle de la situation. Elle ne pouvait ni aider, ni décider quoi que ce soit. Si son ami était parti chercher de l'aide, peut-être arriverait-il à temps pour sauver son époux car la Baronne voyait bien que Djahen ne dormait pas d'un sommeil paisible. Si cela avait été le cas, il aurait déjà été debout à houspiller vertement l'imposant bûcheron.

Avant de délaisser le couple Shaggash, l'homme prit soin de donner ses recommandations à la baronne afin de conserver le bout de tissu sur son front. Il partit ensuite dans la forêt d'où MarieDouce pouvait entendre-, avec une cadence régulière, les coups de hache sur les arbres.

C'est alors que son époux émergea des brumes de l'inconscience.
« Soi aqui, la meuna mistosa… » dit-il en lui caressant les cheveux.

" Oc soi aqui tanben ... " lui répondit-elle tout doucement.

« Meu amor, calme-toi, souffla la Baronne, cet homme est là pour nous aider…

Lui et son compagnon nous ont trouvés inconscients, ils auraient pu nous voler et nous tuer, mais ils ne l’ont pas fait. Et pendant que l’un d’entre eux est parti chercher de l’aide, l’autre est resté auprès de nous. Ils ne nous veulent aucun mal…

Ce brave homme essaye de trouver le moyen de nous amener à Narbonne, ce sont de pauvres bûcherons, pas des bandits… »


Puis levant les yeux, elle comprit-, en voyant la structure confectionnée et l'homme qui revenait vers eux, qu'il cherchait de quoi retenir le tout ensemble. La Baronne lui dit alors en souriant pauvrement, envahie par la fatigue…

« Prenez les rênes des montures, nous n’avons rien d’autre pour servir de liens. Le harnachement de nos bêtes est tout ce qu’il reste pouvant faire l’affaire… »

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~ Baronne d'Exat et de Portes ~
Heraldique Europeenne
--Aurelh




Le bossu fut retenu par le flot de questions posée par la maure qui lui attrapa le bras, il stoppa alors sa marche en se tournant vers elle. La regardant fixement, il allait lui répondre quand soudainement il sentit quelqu'un d'autre l'attraper par derrière lui. De surprise, il lâcha sa hache qui laissa s'écroula comme un poids mort sur le sol.

Aaaah ! Mais lâchez-moi ! Je n'ai rien fait j'vous dit !

Tenu, ne pouvant plus bouger, il parla bien vite afin de se soulager de cette désagréable position. C'est qu'il n'était pas tout jeune non plus, le vieillard.

Oui, oui... c'est bien cela, ces personnes avaient ces différences de couleurs de peau... aïe ! vous me faites mal, bandes de brutus ! L'homme, comme vous, et la femme, très très pâle, et ce matin, son teint ressemblait même plutôt à celui d'une morte.

En disant cela, Aurelh n'avait pas pensé un seul instant qu'il pourrait faire inquiéter un peu plus la jeune femme, il pensait juste à ce qu'on le lâche très rapidement.

Lâchez-moi ventre-dieu ! vous faites maaaal !

Tentant de se calmer, il s'expliqua bien vite sur le fait qu'il mandait un médecin.

Pour ma jambe, elle est déjà mal en point depuis nombre d'année à cause d'une attaque de loups.

Il commença à gesticuler dans tous les sens pour se libérer de cette emprise.

Ce médecin, c'est pour ces deux gens là... avec mon ami, on a trouvé l'sang sur la route... et pis on a vu qu'c'était deux gens avec vos couleurs là... et donc j'allais chercher d'laide.. Rassuré, alors lâchez !!!
--Tederic




Lorsqu'il revint, il entendit la Dame parler et déduisit de ses mots que le Seigneur était enfin réveillé. Soulagé, il se rapprocha des montures à grand pas, avec un demi-sourire, obéissant à la suggestion qui venait de lui être faite. Eveillé, l'homme paraissait plus... imposant qu'endormi, et Tederic songea qu'il était heureux que ce soit lui, et non son ami Aurelh, qui soit resté pour les veiller.

Adissiatz, Senhèrrr et bon rrretourr parrmi les vivants. Votrrre Dòna dit vrrrai : les secourrrrs ne tarrrderrront pas, ou alorrrs c'est nous qui irrront à leurrr rrrencontrrre.

Il dû se taire, car malgré toute sa bonne volonté, sa connaissance des chevaux et de leur harnachement était relativement sommaire. On pu donc l'entendre jurer dans sa barbe tandis qu'il essayait de se dépêtrer avec les rennes du premier cheval, lequel prenait l'exercice avec une patience qui s'amenuisait sensiblement au fil des minutes.

Mais... Mais arrrrête de machouiller ça ! Attends... Tudieu, ne bouge pas! Foutu bestiau... Rrraaah...

Il revint finalement victorieux, couvert de sueur comme si cet exercice avait été plus épuisant que celui de tailler le bois de sa pseudo-civière, les lanières de cuir à la main. Il observa à nouveau le camp, comme cherchant quelque chose, puis ses yeux s'arrêtèrent sur la lame souillée non loin du couple. Avec une grimace, il s'approcha.

Perrrmettez que j'utilise votrrre couteau pourrr trrancher dedans ? Il faudrrrait que j'y fasse des p'tits bouts, expliqua-t-il en désignant l'assemblage de bois qui attendait d'être consolidé.

Le bucheron était bien décidé à ne pas gâcher le moindre morceau de cuir, d'une part parce qu'il aurait besoin des rennes pour guider l'autre monture lorsqu'elle porterait le Seigneur et d'autre part parce qu'il ne tenait pas le moins du monde à renouveler sa récente expérience.
Djahen


Les explications de son épouse, et l’attitude de l’inconnu ayant convaincu le Maure de l’absence de danger immédiat, celui-ci se redressa, s’asseyant tout en gardant la tête de sa tendre moitié sur ses genoux en lui caressant les cheveux du bout des doigts de sa main droite, faisant attention de ne pas remuer sa sénestre, la récente cautérisation lui causant encore de vives souffrances...

C’est alors que le bûcheron revint, demandant s’il pouvait se servir de la dague que le Baron avait abandonnée à terre…


« Pour sur, faites mon brave, ne vous dérangez pas… Utilisez ce qu’il vous faut ! Si tout se termine bien, votre récompense sera à la hauteur du service rendu… conséquente… »

Grimaçant, un soudain élancement lui vrillant le bras gauche jusqu’au torse, Djahen porta la main à son cœur. En ce moment, il aurait bien aimé avoir quelque une des potions employées par son confrère Skip, l’on pouvait penser ce que l’on voulait des narcotiques qu’utilisait ce médecin pour son propre usage, mais dans de telles circonstances, la moindre drogue eut été la bienvenue…

Soufflant lentement, reprenant une respiration normale tandis que la douleur refluait, le Maure murmura à l’intention de sa femme pour la rassurer, et faire de même pour lui…


« Nous serons bientôt en sécurité… Ce bon vieux d’Anglès se trouve à Narbonne, à gérer le port, il saura quoi faire. C’est rassurant…

Je n’aurais pas aimé nous savoir entre les mains d’un quelconque boucher, sans certificat de la Médecine d’Oc… Il y a si peu de médecins actifs, nous avons de la chance qu’il soit là…
»

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--Lalock_soldat_d_exat


[Quelque part dans les environs de Narbonne]


Qui a dit que les chemins languedocien n’étaient fréquentés que par les ours ou les brigands en mal de larcins en tous genres ? Certes, ce beau Comté était peuplé d’animaux étranges, et à poils, surtout depuis quelques semaines… mais il était avant tout peuplé par des languedocien
qui plus est, fiers de l’être.

Cela faisait quelques jours que l’envie d’aller débusquer quelque gibier trottait dans la tête du jeune boucher. Il avait profité de son petit séjour à carcassonne non loin de ses amies pour arpenter les chemins tout autour de la ville, son arc accroché à la selle d'Altaïr. S'il était habile au maniement de l'épée, il n'en était pas moins habile à celui de l'arc, arme que lui avait fait découvrir son oncle dans sa plus tendre enfance. Il allait bientôt reprendre l’entraînement avec les autres soldat d'exat et il lui fallait être en forme s’il ne voulait pas se retrouver avec une épée pointée sous la gorge, et un éclat de rire à l’autre bout.

Ce matin là il fait assez froid quand il quitte l’Auberge pour une ballade. Veste chaude enfilée sur sa chemise, ses gants de cuir pour le protéger du froid, le ceinturon de son épée lui aussi accroché à la selle pour être libre de ses mouvements, il prend la direction du chemin qui part sur Narbonne, avec pour seule compagnie, le bruit des sabots qui martèlent doucement le sol.

Il s'est arrêté. Regard gris qui fixe droit devant lui. L’étalon renâcle tandis que le jeune gars caresse doucement son encolure en murmurant.


- tout doux Altaïr… regarde moi ça là bas… une belle famille de cochons sauvages… et à portée de mes flèches.

Sans quitter le gibier des yeux il saisit son arc et attrape un trait dans son carquois accroché à sa selle. La flèche encochée, sa main tient l’arc avec souplesse mais sûreté, ses doigts ramènent doucement la corde vers sa joue. Concentration de quelques secondes avant qu’un bruit sec accompagne la course du trait vers l’animal le plus petit lorsqu’il lâche la flèche.

Panique dans la famille des cochons qui prennent la poudre d’escampette. Mais le dernier traîne, il l’a touché. D’un geste rapide sa main replace l’arc, pour le remplacer par les rênes qu’il maintient un instant le temps de suivre la direction du petit troupeau affolé qui s’élance en suivant le chemin droit devant eux.

Un petit sourire, sa main relâche enfin les rênes, ses jambes se serrent à peine… l’étalon bondit et se lance au galop. La battue et les premières foulées arrachent du sol de petits cailloux qui volètent de chaque côté.

- YYEEAAARRRR…Allez mon beau…Va !

Le rythme des sabots qui frappent le sol encore froid s’accélère sans arrêt. Tel une arme secrète, l’animal déploie tout son pouvoir ; ses foulées sont incroyablement longues et rapides. Grand galop, vent dans le visage et dans les cheveux, sourire insatiable de plaisir, sans quitter les fugitifs des yeux. Ils disparaissent au virage que fait le chemin au devant d’eux.

lalock se redresse légèrement, tire doucement les rênes vers lui pour faire ralentir sa monture qui ne semble pas spécialement d’accord après avoir goûté à ces quelques minutes de liberté. Devant, le chemin... sur la droite, une sente qui serpente entre les arbres pour rejoindre le chemin un peu plus loin en contrebas. lalock fait pivoter Altaïr sur lui-même. Le cheval sent son cavalier prêt à repartir et piaffe.

Les yeux rivés sur la sente, un petit sourire qui s’affiche… à nouveau un tour sur place. Une fraction de seconde avant de lâcher sa monture qui bondit de plus belle et fonce vers le sous bois. Il faut accélérer ses sales bestioles courent très vite . Tout en laissant Altaïr exploser d’énergie, le jeune gars gère sa trajectoire. Il le retient un instant pour contourner quelques troncs d’arbres avant de le laisser bondir à nouveau. Il ne fait qu’un avec son cheval, malgré les branches basses, les tours, les détours, il semble collé à sa selle et ne se fait obéir que des mains et des jambes par l’étalon. Voila qu'il commence à pleuvoir, une petite pluie fine et froide qui n'arrête pas la course de l'animal.

Jubilation du cavalier quand il aperçoit le chemin à quelques dizaines de pas en dessous… et le petit troupeau qui continue sa course folle droit devant.

- yep yep !!! allez Altaïr plus vite plus vite !!!

Sourire triomphant quand ils déboulent sur le chemin à quelques enjambées du dernier animal. Sourire qui s’efface un instant. Droit devant eux à bonne portée de course un arbre est tombé et barre le passage.

Il se penche en avant, lâche pratiquement les rennes et laisse libre court à la folie de son étalon. Une battue et celui ci bondit, le cavalier décolle avec lui pour se réceptionner de l’autre côté où il reprend les rênes un sourire victorieux sur les lèvres. Petit regard en arrière avant de reporter son regard au devant et d’écarquiller les yeux.

Il n’a pas le temps d’anticiper le saut pour un autre arbre couché en travers du chemin… il est trop assis alors qu’il devrait être penché en avant…

L’étalon saute, la réception est terrible. lalock perd l’équilibre et ses pieds quittent les étriers que la pluie a rendu glissants, il tombe en arrière, sa monture se dérobe sous lui, et il roule sur le chemin pour atterrir à plat ventre dans l’herbe. L’étalon surpris de ne plus sentir le poids de son cavalier calme son galop avant de s’arrêter, pour revenir à côté du jeune gars allongé, la face contre terre.il fallut quelques minutes au jeune homme afin qu'il reprenne ses esprits ,s'agrippant tant bien que mal aux rênes de sa monture pour se relevé,cherchant quelque peu sa destination ,écartant le feuillage pour lui libérer le passage,il observa au loin un petit groupe de personnes dont il lui fallut que quelques secondes pour les reconnaitre,se précipitant a leurs rencontre,surpris de leurs présence en ce lieu,en tant que bon soldat il se mit au garde a vous devant les maréchaux des casernes d'exat, s'adressant a ses supérieurs et ne se posant pas de questions.


- Bien le bonjour a vous j'ignore les raisons qui font que le destin m'ait conduit jusqu'a vous mais je suis naturellement a vos ordres.
Majda_eulalie


Majda en a le souffle coupé... Ses parents ? Blessés ? Quérir un médecin ? Elle regarde les maréchaux, puis l'homme dont elle a lâché le bras.

Non, tu vas nous conduire près d'eux. Les soldats iront plus vite à cheval pour quérir un médecin.

Elle se tourne vers Aeris et Ben, saluant Lalock d'un signe de tête.

Vous trois, vous allez à Narbonne, et au triple galop !

Le Senher Kamharley est médecin, et s'occupe du port de Narbonne aux dernières nouvelles, vous devriez pouvoir le trouver facilement. Demandez-lui de venir, de toute urgence, en y mettant les formes tout de même. Mais bon, il nous connait, il ne prendra pas ombrage vu la situation. Je n'ai pas le temps de lui envoyer une missive, excusez-moi près de lui pour cela. Il saura soigner mon père, il l'a déjà fait, il y a un peu plus d'un an lorsqu'il était pris de fièvre peu avant l'arrivée de Lakhdar.

Prévenez également Juan Correba si vous le croisez. Qu'il fasse parvenir la nouvelle au Comté qu'ils sont retrouvés ou presque, mais surtout qu'ils sont blessés. Les pigeons ne cessaient de voleter près de mon bureau au château hier.

Je mettrais des morceaux de mon ruban de cheveux si jamais la route était sinueuse pour vous montrer les embranchements. Max saura les trouver, j'en suis sûre.


Puis elle se tourne vers Jack.

Nous suivons le bucheron, je veux aller très rapidement près de mes parents. Aristide nous accompagnera. Je vous garde près de moi.

Enfin, elle reporte son attention sur le bucheron.

Conduis-moi près de mes parents, et rapidement. Où sont-ils ? Quel genre de blessures ont-ils qui méritent un médecin ?

Joignant le geste à la parole ou presque, alors qu'Aristide se remet en selle comprenant que le départ est donné, Majda récupère sa cape, la pose sur ses épaules, détache son ruban de cheveux, et après l'avoir fait sentir à Max, elle sort de sa ceinture, le seul bien matériel, le seul cadeau de son père... Une dague.

Le bracelet offert part sa mère est dans un coffre dans sa chambre à Exat, et elle regrette de ne pas l'avoir avec elle en cet instant, mais trop peur de le perdre...

Ces cadeaux datent du temps où ses parents lui ont dit qu'elle avait atteint l'âge de raison, et qu'elle pouvait commencer à décider pour elle-même. Elle n'avait que 8 ans... Elle en a fait du chemin et des erreurs, et elle en fera encore certainement, nul ne pouvant prétendre être parfait, mais elle a pu apprendre. De sa jolie dague, elle coupe des morceaux de son ruban de cheveux.

Elle lance au bûcheron :


Alors ? Tu attends quoi pour nous conduire ?

Elle espère que ni Jack ni Ben ne tenteront de l'empêcher de rejoindre ses parents, et se met en selle, anxieuse, impatiente...

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Jack_daniel


Jack fut sidéré par ce qu’il entendit, ainsi ses impressions étaient justifiées. Il grogna comme un ours serrant plus fort le bras de l’homme qui se mit immédiatement à crier. Jack le relâcha, réfléchissant à la suite des opérations. Majda fut néanmoins plus prompte que lui et donna les ordres, peut-être un peu sous l’émotion mais il ne semblèrent pas vraiment contre indiqué dans la situation présente. L’idée de se séparer était bonne mais comment allaient-ils les retrouve,r elle répondit même à cette question, le maréchal de Alais était impressionné des capacités de réflexion de la jeune fille dans un moment pareil. Il espérait que la température de son sang ait baissé un peu grâce à lui. Elle répondit à toutes les interrogation et lui donnà même ses ordres. Il acquiesça.

Òc donà, je ne vous quitte pas… Je serais vostre ombre…

Jack se tourne vers le Bucheron.


Tu fais un petit topo d la situation au marescal là bas et puis on y vas. Et si tu traine, je te porterais pour aller plus vite et ce sera plus désagréable pour toi que pour moi… Pareil si c’est un guets-apens

L’avertissement donné au vieil homme, histoire de lui montrer sa détermination, il alla chercher son cheval. Il prit au passage sa besace légère avec une outre d'eau propre, des quignons de pain, une paire de braie et une chemise, non pas pour vêtir les barons, mais pour faire des pansements en attendant le senhèr Kamh. Le sac en bandoulière, il revint près de Majda et du bûcheron qui avait eut le temps d’expliquer la situation. Il se hissa sur le cheval et souleva le vieil homme avec difficulté avant de le placer en croupe derrière lui. Celà les ferait avancer plus vite que de lui donner des coups de cravache pour le faire avancer...

Bon on fait quoi ? On attends que la nuit tombe et que les loups viennent nous manger ou bien… Alors le vieux, on va par où?

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--Tederic




Tederic hocha la tête en silence, empoignant l'arme dont la poignée lui paraissait trop petite pour sa main, habituée à la hampe de sa hache. Son sourire s'effaça dans ce qui semblait être de la concentration, mais derrière ses yeux enfoncés se jouait une toute autre affaire : le Seigneur avait parlé de récompense "conséquente" et quelque part, Tederic se sentait froissé. Froissé qu'on puisse réduire son geste à une récompense pécuniaire, mais encore plus froissé de constater qu'il l'attendait et ne la refuserait pas. Son orgueil tenait dans un mouchoir de poche, depuis qu'il s'était lancé dans le braconnage : peut-être cette dernière entaille permettrait-elle qu'il le retrouve. Il songea avec philosophie que c'était peut-être là la différence entre les nobles et les autres : les nobles pouvaient se permettre de faire la fine bouche et d'être généreux, les autres n'avaient qu'à s'asseoir sur leur fierté s'ils voulaient voir se lever le lendemain.

Résigné, il coupa des tronçons d'une trentaine de centimètres dans les rennes, avec application, évitant les morceaux de métal. Il retourna ensuite près de son assemblage sommaire et entreprit de consolider le tout à grand renfort de noeuds solides : l'ensemble semblait relativement probant. Du cadre original dépassait deux longues branches qui servirait à tirer la couche.

Au bout de quelques minutes, il se redressa, admirant un instant son oeuvre, posant le pied dessus pour en tester la solidité avant de l'approcher du couple avec un grognement satisfait.


C'est bon. On va pouvoirrr vous installer et prrrendrre la rrroute. Avec votrrre perrrmission ? fit-il en s'accroupissant près de la Dame, dans l'intention manifeste de la soulever.

Vous pourrrez vous hisser à cheval seul, Senhèrrr ?

Etait-ce l'esprit grégaire ou quelque chose de plus subtile ? En tous les cas, l'animal qui avait été désarnaché était resté prudemment aux côtés de l'autre, toujours solidement attaché à un arbre proche. Les deux possédaient encore leurs selles et leurs autres équipements.
--Aurelh




Ouf ! Enfin le brutus le lâcha, Aurelh soupira alors longuement face à ce soulagement. Déjà mal en point, il aurait été dommage qu'il ne soit encore blessé un peu plus... Enfin, il devait se tenir à carreaux, parce que c'en était pas fini, il devait à présent les guider jusqu'aux deux bléssés..

Souriant à pleine dents, il écoutait les parleurs avant de leur donner réponse.


Vos parents.... eh bien, mon ami devrait en savoir plus à ce sujet. A leur découverte, je suis parti directement pour rejoindre la ville, mais... mais...

Finalement, il avait un peu de coeur et cela commençait à l'attrister, mais il continua tout de même de réponndre, il ne voulait pas qu'on lui refasse mal pour obtenir une réponse.

Mais la dame avait beaucoup de sang.. et ça sentait le cochon grillé ! Pour sûr ! J'en mange bien souvent et je reconnais bien cette odeur !
Bon... bon, j'vous y mène.


Alors qu'il allait ramasser sa hache, il se sentit être soulevé d'un coup du sol. Les pieds n'étant plus à terre, Aurelh se demandait bien ce qu'il pouvait se passer. En regardant l'homme arrivé, qui semblait également être un soldat, le bossu n'avait pas fait attention au maréchal qui vient derrière lui et le mettre sur le cheval comme un poids lourd. Surpris dans un premier temps, il se mit à se plaindre.

Hey !! Mais on vous a jamais appris à faire doucement !! Chuis d'jà pas bien potable !

Puis, il réagit que sa hache était encore sur le sol, ce qui le mit encore plus en colère.

Ma hâââââcheee !! Je vous interdis de la laisser seule ici !! J'vous préviens, j'vais descendre si vous la récupérer pas !

Tant que son objet, son bijou, son trésor ne serait pas ramassé, il ne comptait pas donner la direction par laquelle il fallait suivre..
Finubar



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Bien avant l’embuscade entre Carcassonne et Narbonne
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Nom du PNJ: Ezio

Assit près de la cheminée, un homme emmitouflé dans une cape, portant un capuchon fait de la même étoffe, était assit. Il était sur les routes afin de rejoindre son lieu de rendez-vous que lui avait donne le maitre de sa guilde. Peu la connaissait et s’en était le but. Le moins la population et le Royaume en savait, le mieux. Assit sur un banc, sa cape le recouvrant, cet homme restait a l’ombre de la cheminée, son métier lui avait apprit à rester discret afin de mieux observer, deux hommes a l’allure répugnante et la dentition crasseuse, entrèrent, ils n’avaient visiblement pas de bonnes intentions, mais cela ne dérangeait point l’observateur. Quelques temps plus tard, un couple de Nobles entraient dans l’auberge.

L’observateur ne put réellement apercevoir convenablement de qui il s’agissait. Ce n’est qu’en apercevant l’homme qu’il reconnut le Baron Djahen d’Exat et son épouse la Baronne Marie-Douce. Il n’eut aucun souci pour le reconnaitre étant donne la réputation du Baron. Haussant un sourcil, il se pencha légèrement en arrière et regarda à travers la petite fenêtre crasseuse de l’auberge afin de voir la garde du Noble. Etrangement, aucun des Maréchaux d’Exat n’étaient visible, si ce n’est un petit groupe de domestique. Chose des plus étonnante étant donne que ces Seigneurs ne se déplacent jamais sans escorte.

A sa droite, le groupe de pouilleux se mirent à discuter à voix basse concernant les Nobliaux présent actuellement dans l’auberge, se plaçant contre la cheminée, il écouta les deux hommes converser. Un petit rictus se dessina sur son visage camouffle et celui-ci sortit un petit parchemin, ou il écrivit uniquement « Famille Exat – En Danger – Lagrasse - Narbonne »

Se levant, tranquillement il se dirigea vers le comptoir tout en prenant en compte ses leçons de dissimulation, il s’avança donc en titubant tel un ivrogne et tomba face contre terre lorsque l’un des hommes lui fit une croche pied. Les dents crasseuses, les deux roublards se mirent à hurler de rire en voyant cela.

*Riez ! Riez ! Ce sera sans doute la dernière fois* Pensa t-il tout en se relevant.

Apres avoir paye son repas et sa chopine, l’homme ressortit en direction du pigeonnier le plus proche.

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A Carcassonne quelques heures plus tard.
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Le Capitaine du Languedoc était en visite dans la puissante cite-forteresse, pour terminer son déménagement. La charrette était remplie, les derniers meubles étaient charges à bord de celle-ci et le « pacha » de la Marine Languedocienne refit un tour dans son ancienne demeure. Déambulant dans les pièces tel un fantôme, il se remémorait tout ses mois passes a Carcassonne, cela l’attristait de savoir qu’il n’aurait plus le plaisir de servir dans le Joyaux du Languedoc, mais il avait reçu le commandement de l’Arsenal de Montpellier. Sa chienne Azur le rejoignit et il soupira. Visiblement c’était le cœur lourd que l’officier quittait sa demeure. Il sortit et laissa sa compagne fermer la porte. Il avait encore quelques choses à faire avant le départ. Se tournant vers Nemen il lui sourit.

-Je vais présenter mes adieux à la garnison et quelques amis, je te rejoins plus tard.

Partant dans les ruelles de la ville, Finubar fit s’arrêta à son boucher habituel, celui-ci lui offrit un beau morceau de jambon et lui souhaita une bonne continuation.

Le reste de la journée se passa de la même façon, passant d’échoppe en échoppe. Finalement un messager arriva essoufflé. Se mettant au garde-à-vous, il tendit le message au Capitaine.

Fronçant les sourcils tout en lisant, Finubar s’élança dans la rue en direction de son ancienne demeure, bousculant les passants et tombant au sol à deux reprises. Jetant le jambon dans la charrette, Finubar sauta sur son Ardennais et s’approcha de sa future femme déjà assise sur la charrette. Son visage en disait long, elle avait apprit à le connaitre et lui sourit.

-Le devoir ? Lui lança-t-elle.

Acquiesçant d’un hochement de la tete elle se pencha vers lui et lui passa sa cape bleue autour de l’épaule gauche recouvrant ainsi son flanc et ses armes. Il était au service du Languedoc, protéger et servir, voila comment il lui répondait à chaque fois qu’il partait en mission. Sa cape sur l’épaule a la façon des Anar de Florence, il fit partir son destrier au galop. Il entendit à peine sa promise lui lancer

-Sois prudent !

Traversant toute les ruelles au galop, il passa la porte de garde et accédait enfin à l’immense plaine. Le pont était déjà visible. Il repassait sans cesse le message dans sa tête.

« Famille Exat – En Danger – Lagrasse - Narbonne»

*Combien de temps c’est déjà écoulé ? * pensa t-il.

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Aeris_g.
Aeris s’apprêtait à torturer le boiteux quand Max, sur ordre de Bentich, s’interposa. Décidément elle ne pouvait s’amuser. Elle se fit moins agressive et remit l’épée dans son fourreau, voir leur nombre et la carrure du pauvre homme, il serait inconscient qu’il tente quoique ce soit.

Une fois encore les troupes d’Exat ne faisait qu’un, en interne, il pouvait il y avoir plus que des prises de becs entre les soldats et même entre les différents niveaux hiérarchiques, mais quand on s’attaquait à un membre, on s’attaquait à toute la bannière. Et en ces temps troubles de possible attaque envers des membres de la bannière, ces liens étaient plus serrés encore vis-à-vis des étrangers à la bannière et pour le moment le bossu en faisait les frais.

Pendant qu’ils sortaient des bouts de réponses du pauvre homme, Lalock apparu derrière un bosquet. Sa présence était bizarre mais renforçait de 2 mains de plus la force d’Exat.

Voir le peu de mot qu’il dit, et voir l’aperçu de la situation, il comprit vite que les troupes d’Exat avait un souci et offrit son aide. Majda reprit de nouveau les choses en mains et décida de scinder le groupe en 2. D’un côté elle, le maréchal d’Alais, Aristide et le boiteux, de l’autre Aeris, Ben et Lalock.

Majda leur intima l’ordre d’aller chercher le Capitaine Fracasse à Narbonne. Aeris regarda Majda dans les yeux et d’un coup de tête lui fit comprendre qu’elle avait bien comprit l’ordre et qu’elle ne reviendrait pas sans le marin d’eau douce.

Elle remonta sur son cheval quand le boiteux hurla qu’on lui rende sa hache. Aeris avança sur son cheval, en descendit, ramassa la hache et la lui tendit en lui disant :


Si jamais il arrive quoi que ce soit à l’une des personnes qui t’accompagne, cette hache est la dernière chose que tu verras quand je te l’enfoncerais entre les 2 yeux.

Elle attendit une réponse de sa part, remonta sur sa selle et dit à l’attention de Majda :

Je vous rapporte de suite le Cap’tain … heu le Seigneur Kamharley d’Anglès.

A force d’appeler Kam par ses surnoms, Aeris perdait l’habitude de l’appeler par son titre de Seigneur.

Aeris serra les rennes de son cheval et lui donna un grand coup pour lui donner le signal du départ. Si comme le disait l’infirme, ses seigneurs perdaient du sang il n’y avait pas de temps à perdre.

Aeris fut soudait prise de panique. En effet, le Seigneur d’Exat et de Porte était lui-même médecin, s’il ne pouvait rien faire se soigner lui-même ni même son épouse qui au dire de l’éclopé avait le couleur d’une morte, c’est que la situation était encore pire que ce qu’elle pensait. Elle ne put retenir les premières larmes qui commençaient à perler à l’extrémité de ses yeux ce qui fit qu’elle donna de nouveau un coup à son cheval pour qu’il accélère encore, le galop n’était pas un rythme assez important pour la situation.

De plus Narbonne n’était pas une petite ville, il allait peut être encore falloir faire 2 groupe une fois là bas afin de faciliter les recherche. Mais ça se serait au Maréchal Bentich d’en prendre la responsabilité.

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