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[RP] - Që viôura, vëira

--Aurelh




La route avait été sinueuse, laissant le bossu se balader d'un côté ou de l'autre du cheval au fil du parcours. Plusieurs fois, avec la vitesse du cheval, il avait dû se tenir au maréchal d'Exat, avec tout de même une gêne à en devenir complètement rouge - non, non, pas à cause d'un quelconque abuse d'alcool ! Après ce parcours, il avait finalement rejoint le camp des deux blessés ainsi que son ami bucheron. Découvrant la situation, les soldats les avaient rejoint rapidement afin de les prendre en charge, le vieil homme, quant à lui s'était fait glissé doucement du cheval et prit soin d'accrocher leurs rennes à un arbre.

Il avait préferé observé de loin les retrouvailles, puis, lorsqu'on lui demanda son nom, il répondit.


Très chère Donà ; je me nomme Aurelh, pour vous servir...

Mieux vaut tard que jamais, il fit une longue réverence, même si cela n'était pas le moment.. Ecoutant l'idée, et, avec son fidel ami, il s'était attelé à exécuté ce qu'on lui avait demandé. A présent, il marchait auprès de Téderic, tout près de la Noble blessée, pour veiller à ce que le brancard ne se renverse pas...
Jack_daniel


Aussi tot dit, aussitôt fait était la formule que l’on pouvait utiliser pour la situation du moment. Un bûcheron essaya de discuter mais tout se continua sans faire attention à sa parole. Il fut bien obligé de se mettre au pas et de faire ce qu’on lui disait. Il n’oserait pas manquer de respect aux nobles et à leurs vassaux ici présent. Surtout que dans l’état d’esprit dans lequel était Jack ç’aurait été la mort assurée. La baronne brancardée, le baron lié à Jack par le lien d’une chemise déchirée, la troupe montée, accompagnée des bucherons à pied. Tout cela aurait un coté poétique si seulement la situation n’était pas si grave.

Jack donna l’ordre de marche.

Aristide, devant, tu prends la longe et tu guide mon cheval. J’veux les boucherons à ma suite, la donà Majda et sa mère après et cela dans l’ordre que vous voulez…


Jack souffrait déjà bien assez à soutenir Djahen qui pesait son poids. Faudrait qu’il entame un régime ou recommence un entraînement pour faire fondre tous ces festins de château. C’est donc ainsi qu’ils partirent pour traverser cette maudite forêt dans le sens inverse de celui d’il y a quelques heures. Il reprirent les mêmes chemins qui s’étaient un peu asséchés depuis quelques heures. La traversée dans l’autre sens ne fut pas plus aisée pour autant, à cause de leur chargement d’importance. Divers problèmes leur tombèrent dessus comme un pou sur un gueux. Tout d’abord, Jack se fit balayer par une branche écartée par Aristide et relâchée trop tot. Djahen failli lui échapper et c’est en utilisant toute la puissance de ses jambes et de son buste qu’il réussi à se maintenir en place, il dut quand même payer le prix d’une bosse sur son crane, le chevaux qui portaient la donà MarieDouce glissèrent plus d’une fois, avec les conséquences pour la baronne qui restait digne même dans la douleur… La troupe avançait lentement mais sûrement et c’était ce qu’il importait. Jack tourna quelques fois la tête, son élève semblait absente ou alors très concentrée il ne put le dire.

C’est donc avec quelques griffes, bosses, fosses et feuilles qu’ils sortirent de la forêt. Ils ne firent pas de halte car détacher tout l’arnachement leur aurait fait perdre un temps précieux. Jack demanda néanmoins à Aristide de lui verser de l’eau dans la bouche car pour porter le baron, qui se laissait aller comme un sac de patate en plus lourd, l’alaisien devait travailler en isotonie c’est à dire un effort soutenu ce qui le faisait transporer à grosse gouttes sous sa cuirasse et son uniforme Exatien…

Aucunes nouvelles de Bentich ni d’un quelconque médecin, le maréchal espérait qyu’il ne leur était rien arrivé mais il ne pouvait se permettre d’attendre. Il prirent donc la route vers l’abbaye que le baron avait demandé…


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Majda_eulalie


Combien de fois avait-elle manqué de glisser sur la boue ? Elle n'aurait su le dire. Ses pieds étaient en feu, plus habituée au château et parchemin, elle comprenait le pourquoi de l'entraînement que lui faisait subir son Mestre Armant maintenant.

Péniblement, suant à grosses gouttes, elle maintenait le brancard, concentrée pour ne pas que sa mère tombe. Au moins les secousses n'étaient pas trop violentes, mais elles étaient là tout de même...

Respirant fortement sous l'effort, elle ressemblait à tout sauf à une jeune fille de bonne famille, encore moins à une jeune fille de sa condition. Les yeux cernés, les cheveux qui n'avaient pas vu de brosses depuis la veille, mouillés, emmêlés, avec ça et là des ronces accrochés au détour du chemin, lui arrachant des grimaces lorsqu'elle laissait quelques uns derrière elle sur une branche. Mais pas un son. Elle n'allait pas se plaindre, la situation était bien trop grave.

Lorsque Tederic lui propose son aide, après un appel venant du coeur, il faut le dire, elle accepta sans ciller. Il était bien plus fort qu'elle, pas de doutes là-dessus.

Attrapant le cheval de son père par le licol, elle le mène, plus facile tout de même que de tenir le brancard, il faut l'avouer.

Enfin ! Elle vit se dessiner au détour d'un sentier, une route un peu plus large, menant certainement à l'Abbaye, ils n'étaient plus très loin pour sûr.

Arrachant l'un de ses galons, elle lâche un instant le cheval de son père, qui continue à suivre tranquillement celui de Jack, et l'attache à une branche de façon très visible. Si Bentich passait par là bientôt, il le remarquerait, impossible qu'il ne le voie pas. Un galon blanc et vert sur une branche...

Prenant la jupe de sa houppelande à deux mains, faisant fi de montrer ses chevilles, elle tente de progresser rapidement, pour rejoindre le groupe qui ne s'arrête pas, fort heureusement d'ailleurs.

Courant presque, elle ne voit pas une ronce et se prend le pied dedans, et là, la fatigue aidant, les réflexes atténués, c'est la chute. Etalée de tout son long dans la boue, elle frappe rageusement du poing sur le sol, ce qui n'a pour effet que de lui projeter de la boue dans les yeux. Serrant les dents, rageant de la situation, elle se relève, et de sa manche, essuie son visage. Bah, marron sur marron, pas grave. Pourvu que personne n'ai vu sa chute, c'est là que ça ferait mal à sa fierté.

De nouveau, elle se saisit du bas de sa houppelande, et cette fois arrive à rejoindre le groupe sans plus de soucis. Elle reprend le licol du cheval de son père sans un mot, lasse, à bout de forces, et regarde devant. Un pas, puis un autre, et encore un autre. Vivement qu'ils arrivent, les moines sauront les aider. Un pas, puis un autre... et encore un autre, la mélodie du bruit des sabots se fait lancinante. Rester concentrer, ne pas tomber. La houppelande fait deux fois le poids normal au bas mot avec la boue qui y sèche malgré le froid hivernal. Sa cape aurait été de trop, elle a chaud, elle a faim, elle veut que ce cauchemar s'arrête. Mamounette, Papounet, réveillez-moi, ça ne peut pas être réel... Regardant autour d'elle, une ronce lui griffe la main... Plus que quelques pas... Encore quelques pas...

Elle bénit Aristote d'avoir mis ses bûcherons près de ses parents, leur force fait qu'ils sont une aide précieuse pour la trop frêle jeune fille qui prend une leçon d'humilité, se promettant d'écouter les leçons de son Mestre la prochaine fois.

Un pas, puis un autre, et encore un autre... Et soudain ! Oui, elle se frotte les yeux de sa main libre, des murs épais, cela annonce qu'au bout de ce chemin, il y a âme qui vive... Un sourire illumine le visage fatigué, crotté de terre, de la jeune femme qui semble habillée de guenilles, et qui se tourne vers la baronne.


On arrive maman, encore un petit effort, on est tout près.


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Kamharley
Le Seigneur d'Anglès avait veillé tard cette nuit. Les travaux du prot avançaient et lui fallait rendre des comptes sur l'avancement, les embauches, les investisseurs qu'il avait rouvé ainsi que son budget prévisionnel. Peu habitué à cet exercice de gestion, le médecin avait fini par délaissé cet ouvrage au profit d'un petit lecture d'un traité médical original sur les prétendues vertus de l'ablation du petit orteil. Etrange. En tout cas, il était tard et le médecin s'était endormi avant de savoir à quoi celà pouvait bien servir.

Dans son rêve, le port de Narbonne était assiègé par une flotte de pirates barbaresques. Le commodore Finubar avait pris la tête de la flotte languedocienne, depuis le vaisseau amiral "La Sardine". Mais il n'arriveraient pas à temps et les défenseurs étaient submergés en nombre. Bientôt il faudrait évacuer le port et se retrancher dans les quelques batîments fortifiés de Narbonne en attendant les renforts. Seulement Kam était isolé avec une poignée de ses homems d'armes et de narbonnais dans la capitainerie du port. La porte barricadée allait céder et les maures s'engouffrer dans la brêche. Il allait bientôt rejoindre dans la mort Althaïre, Margot, Rosetendre et tous les autres qui lui manquait tant. Une voix dominait les cris de la bataille: "Hola vieux chenapan, réveille toi et va vite chercher ta trousse, on a besoin de toi pour Mariedouce et Djahen Shaggash"

C'est tôt le matin qu'il fut réveillé en sursaut par une voix familière, mais sur laquelle il ne parvenait pas encore à mettre de visage. Toujours est-il qu'on le trait de vieux chenapan, et que le coquin qui osait crier ainsi allait le regretter.

Il se leva docuement de sa chaise et se déplaça jusqu'à la fenêtre où il tomba nez à nez avec trois homems d'armes d'Exat, notamment Aeris et Bentich.


Hein? De quoi? Non mais vous vous croyez où bande d'assoifés! Qu'est ce qu'il vous prend de brailler comme ça à cette heure? C'est la guerre ou quoi?

Le chien de Ben appréciant peu les cris du médecin se mit à aboyer afin de faire cesser les cris.

Oh et puis faites donc taire ce foutu cabot ou je demande à mes homme d'armes de vous conduire à la maréchaussée.

Les mots de Ben lui revinrent en tête.

Alors qu'est ce que ces bon vieux Shaggash attendent de moi qui soit si urgent? Djahen est un excellent médecin et Lakdhar est plsu que prometteur!

Il ne remarqua pas qu'Aeris s'occupait de son cheval afin d'hâter le départ.
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Bentich
Quelques minutes étaient passées, que déjà Aeris revenait avec la monture du Doc. Ben voulut à nouveau hurler pour faire réagir le matelot, mais celui-ci apparut à la fenêtre de son logement. Et en braillant comme un poissonnier dans la direction de Ben, comme si il l’engueulait. Il râlât en plus sur Max qui essayait de l’intimider, mais bon, intimider Kam c’était comme essayer de faire sortir du jus de fruits d’un bout de bois.

Doc, je ne sais pas si vous êtes reste enfermé dans la cale d’un navire de pirate durant toutes ses semaines, mais Lakdhar à disparu corps et bien de puis des mois. Quand au baron, si je suis la en vous demandant de prendre votre attirail de soins, c’est pas pour faire une partie de tarentelle avec lui. D’après ce que je sais, la baronne et le baron seraient blessés dans un coin du bois. Majda, Jack et Aristide sont parti avec un bûcheron pour les retrouver, nous devons nous rendre le plus rapidement possible auprès d’eux. Alors vous bougez votre popotin de votre chaise et vous venez le mettre sur la selle du cheval ici présent.

Ben s’attendait à une réaction du Doc, il se doutait bien que si il n’avait son petit handicap avec sa jambe, il aurait sauté par la fenêtre pour arriver plus vite

Soldat Lalock, allez aider le Doc à emballer ses affaires, mon coeur attend avant de remonter sur ton cheval, va peut être falloir pousser le marin d’eau douce pour monter à cheval, vous ne serez pas trop de deux pour le faire.

Ben attendit avec patience que son ami les rejoigne.

Une fois que tout le monde sera prêt, direction la foret, et sans perdre de temps.

Enfin après quelques longues minutes la porte de la bâtisse s’ouvrit de l’intérieur
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Majda_eulalie


[Quelques temps plus tard]


Ils avaient été reçus par les moines, et ses parents avaient reçus les premiers soins. La jeune maure était rentrée, ne pouvant rien faire et sa présence étant plus dérangeante qu'utile à ce moment-là.

La tête un peu étourdie elle s'était restaurée, et était rentrée à Exat pour prévenir les autres membres de la bannière. Tous étaient sous le choc. Qu'avait-il pu se passer ? Les bûcherons pourraient peut-être renseigner plus tard, leurs noms étaient gravés dans les mémoires des personnes qui étaient présentes. Ils avaient sans le savoir et sans en avoir pris conscience peut-être sauvé la vie des barons d'Exat et de Portes. Ils méritaient d'amples remerciements. En attendant, ce fut le gîte et le couvert en Exat, le temps que son père puisse les recevoir qui leur fut offert.

De temps à autre, elle passait à Fontfroide et s'arrêtait prendre des nouvelles, entre deux aller-retour au Castel de Montpellier. Elle tenait ainsi informés ses parents de la situation du Languedoc. Leur moral semblait bon, bien que les blessures les maintiennent en soins. Elle tentait d'éviter les mauvaises nouvelles autant que possible.

Personne ne l'avait avertie du décès de son frère, et ce dernier ne prenant pas de nouvelles de ses parents, le lecteur comprendra aisément pourquoi, provoquait par cette négligence, une nouvelle fois la colère de l'aînée sur le cadet qui vraiment faisait bien peu de cas de sa famille et du respect qu'il devait à ses parents.

Occultant donc son frère de leurs conversations, Majda avait discuté avec sa mère de ses soucis de coeur, de sa colère contre Quirin, et... du fait qu'il avait conquis son coeur, plus sûrment qu'une forteresse, puisqu'elle n'avait pas réussi à lui en vouloir longtemps lorsqu'elle avait plongé le jade de ses yeux dans les prunelles noisette du Sénéchal.

Avec son père, elle avait pris quelques leçons de politique, lui donnant quelques nouvelles, l'informant de ses décisions, heureuse de voir que son père partageait son opinion sur plusieurs sujets, apprenant sur d'autres, et écoutant ses conseils avisés.


Le Senher Kam passait-il parfois ? Elle ne saurait le dire, mais ses parents étaient aux mains des moines, et les voir reprendre des forces, la peau de son père redevenir aussi noire qu'avant, et les joues de sa mère rosées, cela la réconfortait. Pourvu que la fièvre ne les reprennent pas. Elle priait régulièrement, louant Aristote de leur prêter vie.




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