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[RP en attente] A l'heure ou tombe le masque...

Mariealice
Elle soupira, regardant le bureau qu'elle avait presque retourné sans trouver la besace de Flaiche et elle en avait besoin.

Un dernier tiroir à ouvrir et enfin elle tomba dessus, remerciant le ciel d'avoir enfin mis la main dessus.

La tirant rageusement de là, elle l'ouvrit, répandant son contenu sur le bois. Un peu de tout, mais ce qu'elle cherchait c'était les sels dans un premier temps, qu'il reprenne conscience complètement.

Un mouvement, des mots, plus besoin de sels à priori et donc retour vers lui, allongé.

Elle le connaissait par coeur et remarqua tout de suite qu'il feignait l'évanouissement désormais et était bien éveillé.

Et là, pour le coup, cela ne l'amusa plus du tout si tenté que le trouver ivre mort dans une ruelle l'ait fait.

Furieuse, elle s'avança à grands pas, prenant au passage un verre d'eau qui trainait là et le lui versa sur le visage.


Debout Flaiche. Debout et tu vas devoir m'expliquer ce que tu faisais et pourquoi tu as encore une fois enfilé ce costume. Et ne fais pas semblant de dormir, je t'ai vu bouger.


Noisettes virant à l'émeraude, Perce Neige pas ravie du tout du tout.
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Flaiche


Cacophonie ! C'était bien le terme. Que se passait il donc a coté de moi pour qu'un tel vacarme se produise ?

Oserais je ouvrir un oeil.....bah, allez, foutu pour foutu, autant prendre le taureau par les cornes.

Petite fenêtre qui s'ouvre, lentement, puis une autre....plissement des yeux à la lumière. Vision un peu trouble. Rhhaaaa et cette fichue douleur au crâne qui ne veut pas m'oublier....

Noter dans un coin de ma tête de faire cuire a feu d'eau l'espèce de veau qui a du taper si fort.....voulais me tuer peut être.....bah, pas d'ennemi moi....enfin si peu...le tavernier déjà.....et mes précédentes victimes....arf....un bon paquet oui

Bref, inspection général. une pièce sommaire, un bureau à première vue. Décoré avec simplicité. Ça manque d'un brin de folie. Bien, découvrir la donzelle, discrètement. Trop de bruit pourrait rameuter la bougr.....

Cherchant avec rage dans les divers tiroir du bureau, la donzelle fort occupée tendait vers moi surement l'un de ses profils les plus avantageux. Rien à voir pour sur avec la mégère croiser plutôt. Soulagement.

Petit sourire naissant...fourmillement dans les mains....bah, la belle plante serait elle assez préoccupée pour ne pas sentir son feuillage se soulever au gré des vents incertains ? Sourire.
Exploration risquée mais tellement tentante pour un bouffon. Il me fallait savoir si la dame se présentait sous son meilleur jour....
La vue n'était déjà en soit pas mal, mais ma conviction d'aller toujours au fonds des choses m'empêchait d'en rester la. Après tout, la découverte de nouvelles terres fertiles valait la prises de quelques risques. Téméraire non....fin ça dépend pourquoi aussi voyons!
Dans le pire des cas elle pourrait égaliser en faisant une bosse de l'autre coté de sa tête.
Main qui serpente, doigt qui pincent légèrement le tissu...

Damnation, elle se relève !

Juste le temps de rameuter le membre parti sur les sentier de la gloire, fermer les yeux et prendre une pose morbide...sans doute un poil exagérée....bah, j'y peux rien, c'est une seconde nature d'en faire trop....même à mes dépends. On est bouffon ou on ne l'est pas; N'est pas bouffon qui veut ! L'habit ne fait pas le bouffon....mince, je divague.

Revenons à nos moutons, ou plutôt à la jolie bergère. Cette dernière n'est pas dupe, évidement. Le théâtral a beau être inné chez moi, pas tout le monde n'a le mauvais goût de ne rien y comprendre.

Une pièce de choix donc, mon boucher serait content d'avoir ça dans son étal ! Arf, v'la que je m'emporte a nouveau.

Bien, nouvelle analyse rapide, l'urgence est la, et rien qu'au ton, elle n'a pas l'air commode.

Debout ! Bon...elle sait, et évidemment, elle s'adresse à moi....

Flèche ? Hum ? un petit surnom affectueux au vu de certains de mes dons ? La connaitrais je finalement ? Difficile a dire vu l'échec in extremis de l'exploration. Enfin quand je dis in extremis, j'me comprend...

Expliquer ? Arf, jamais été très doué pour ça moi. C'est toujours l'inconvénient quand on passe son temps à ce moquer des c..., c'est qu'ils le sont tellement qu'ils n'ont même pas la décence de comprendre.

Ce que je faisais....bien, une chose est sure, ce n'est apparemment pas elle qui doit finir dans mon four....l'inverse par contre....humm faut voir, le peu que j'ai pu entrevoir était fort prometteur.

Enfilé ce costume...Costume? M'aurait on affublé de tout autre que de mon petit ensemble bleu clair si délicat ? A l'odeur qui s'en dégageait, je l'espérait sans aucun doute. Quelqu'un pouvait il vraiment ingérer un picrate aussi infâme sans vomir dans la seconde qui suivait ? Grimace de dégout à l'idée que la souillure qui me couvrait puisse être mêlée d'autres choses que du mauvais vin...

Faire semblant, dormir, bouger. il aurait été plus amusant de dire bouger bouger bouger, faire semblant dormir.
Sourire qui nait. Paupière qui s'ouvrent sur un regard enjôleur. Le théatre est en marche. Spectatrice courroucée. Tant mieux. Comme on dit chez les bouffons, ''tout client énervé nécessite d'être comblé''.

Merveilleux dictions que ceux que l'on invente pour se prêter à la circonstance. Et à vrai dire la circonstance était finalement des plus alléchantes.

Sourire en coin, un peu trop sur de moi, voix légèrement trop grave de dragueur en mal de reconnaissance, pose digne d'un Apollon. Cocktail détonnant fignolé par ''LA'' phrase subtile et délicate, prononcée avec quelques mouvements de sourcils savamment choisit.


Salutation belle enfant. Vous habitez toujours chez vos parents ?

Si avec ça je n'étais pas totalement ridicule, je ne serais pas digne d'être bouffon. Ah ben si, ridicule si. Faut pas exagérer non plus hein.

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Mariealice
Marie attendait, l'observant, ayant hâte d'avoir la réponse à ses questions, d'entendre l'excuse abracadabrante qu'il allait, sans nul doute, lui sortir.

Un sourire, un regard se promenant sur elle comme s'il soupesait la marchandise, une pose étrange et enfin des mots.

Eberluée, elle resta un instant les bras ballants, incrédule, se répétant ce qu'il venait de dire.


Belle enfant? Belle enfant!

Il plaisantait. Elle venait de le trouver allongé dans une ruelle, avait cru l'espace de quelques secondes qu'il était blessé voire pire et il plaisantait.

En plus, il n'était clairement pas saoul. Cela était plus qu'évident à son élocution qui ne souffrait d'aucun accent bourguignon* et à ce sourire moqueur qu'il affichait.


Tu sais ce qu'elle te dit la belle enfant? Que ses parents habitent bien trop loin pour qu'elle vive chez eux, que par contre elle a un joli bureau au Secrétariat d'Etat dans lequel elle peut fort bien emménager le temps que son époux retrouve la raison. Ou bien qu'il lui donne une explication claire sur ce qu'il faisait en pleine nuit, couché au milieu d'une venelle, puant la vinasse bon marché dans son costume d'Amuseur. Et quand je dis claire, j'entends aussi convaincante.


Les prunelles de Marie étaient devenus d'un émeraude sombre tandis que la fureur la faisait trembler.

Elles avaient été vite oubliées les promesses faites après le bal angevin. Parties, envolées avec le vent, en fumée. Il avait dit avoir compris et maintenant il était là, devant elle, dans ce déguisement qu'il affectionnait tant quand il s'agissait de fustiger petits et grands imbéciles.

Et elle restait là, plantée devant lui, sans comprendre elle. Parce qu'elle avait eu peur. Vraiment peur. Que le voir à terre, sans réaction, avait fait refluer le sang vers son coeur qui avait manqué un battement, laissant le reste du corps exsangue. Et qu'à cet instant précis, elle luttait pour ne pas lui décocher une gifle monumentale avant de le laisser planté là sans un mot de plus.


*Tout bourguignon qui se respecte vous dira que lorsque vous hipsez, vous avez l'accent de chez eux.

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Flaiche


Ben tiens ? Qu'est ce qu'elle me baragouine la donzelle ?

Verbiage des plus françoy certes, pourtant ses paroles m'étaient totalement incompréhensibles !

Bah, en plus elle était mariée, pas moins désirable pour autant certes, mais mariée, cela impliquerait quelques désagréments si la belle n'en était pour autant pas très farouche.

Et si c'était ce désagrément qui m'avait conduit ici ? Qui m'avait fait cette douloureuse bosse derrière le crâne ? Rhaaa et cette mémoire qui flanche ! Fallait qu'elle se radine vite celle la, même si au fond, cette situation était assez amusante et cocasse, je préfère largement maîtriser la situation.

Bah, en attendant, un bouffon sait se complaire dans toutes situations, surtout les pires. Faut dire, pire, c'est pitre sans T, et la santé, ça va toujours. Rire intérieur.

Bien, prouvons donc aux idiots qui pensent qu'on ne peut pas rire de tout et de toute situation qu'ils ont tord.
La donzelle a l'air furax, tant mieux, ce n'en sera que plus difficile et plus intéressant du même coup. Et puis bon, un peu de risque met un peu de piquant non? Une bonne tarte en pleine poire ne serait elle pas ni plus ni moins qu'une violente caresse ? hum ?
Après tout un bouffon n'a de reconnaissance que dans les rires...et les représailles à son encontre. Un bon bouffon est un bouffon pendu car sachant faire mouche la ou ça fait mal.

Bref, pour le compte la, il fallait réagir. Qu'avait elle dit déjà ?

Arf oui, tutoiement de rigueur pour remarque acerbe ! "Tu sais ce qu'elle te dit la belle enfant"
Aaaaahhhhh, la fraîcheur et la candeur féminine....j'adore.
Au moins je suis pas tombé sur une greluche de bobonne tout juste capable de faire pitance et marmots. Faut croire que j'ai du goût finalement.

Rebref. Parents trop loin....une aubaine. Espérons que le mari suive le même chemin.
S'allonger sur son bureau du secrétariat d'état ? Arf non, y emménager...dommage. Quoique...l'un empêche pas l'autre hein ! Foi de bouffon, tout est bon dans le cochon, de la......rerebref.

Époux qui a perdu la raison ???? Mais alors? Serais t'elle en train de lui faire passer discrètement une information cruciale pour égayer de façon subtile les nuits froides de cet hiver mordant ? Huuuuuummmmm intéressant.

Malheureusement, l'affaire ce corsait la. la vinasse bon marché, j'en étais couvert. Et encore, bon marché.....si quelqu'un avait payé pour cette piquette.....pour s'en débarrasser à la rigueur, mais acheté ça....mon dieu non ! La condition humaine serait vraiment tomber bien bas et je me refuse à croire une telle infamie. Quoique....la femelle...oui femelle car je ne m'abaisserai pas a nommer l'immonde créature aperçue tantôt une femme...La femelle disais je donc avait tout autant voir même plus, d'attributs prompts a faire vomir une cohorte de soldats dépravés que l'espèce de flatulence liquide dont j'étais parsemé. C'est dire si elle était charmante.

Tout ça pour dire qu'entre cette histoire de vinasse qui me désignait sans aucun doute et celle récurrente d'un prétendu costume, même le bouffon à l'esprit acéré que je me targue d'être n'arrivait plus à suivre.

Y aurait il quiproquo sur la personne ? Costume d'Amuseur ? Quelqu'un se grimerait il en moi ? Pour quel motif ?

Pensée fugace, qui passe.

Noooonn!.....quand même pas !.....Sourire intérieur, jusqu’au oreille. Cela serait pousser le vice à son paroxysme.......même moi....j'en serais.....non pas outré non, faut pas exagéré non plus, je suis pas le dernier des bouffons quand même, mais stupéfait oui !
La donzelle en était elle capable? Question des plus difficiles qui n'était pas sans laisser mon sang bouillonnant et exaltant en des endroits minutieusement choisit. Il me fallait savoir, et vite.

Déplacement, tourner le dos à la donzelle, puis incliner la tête pour regarder vers elle, en coin. Regard fier.


Hum...que votre mari aime à se grimer en moi est flatteur je dirais, quoique s'il n'a pas au moins la présence d'esprit de l'original, se voir réduit à une pale copie pourrait être vexant pour un bouffon de ma trempe....néanmoins il est vrai que les petites gens cherchent souvent à s'élever au dessus de leur condition, alors en ce cas cela pourrait quand même s'avérer suffisamment valorisant pour que je n'en dise mot.

Car oui, point n'est mari devant vous. Amant je l'accepterais volontiers si vous mettez assez de passion en vos mots pour me conquérir l'espace d'un instant.
Car voyez vous, je ne suis autre que l'original, le vrai, le grand, Lamuseur, combattant de l'absurde et de la mauvaise foi, Bouffon à tout heure sauf dans le nid de ses plus douces victimes.


Piège mit en place, reste à savoir si elle allait tomber dedans ou si la vérité se trouvait ailleurs…

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Mariealice
Si la jeune femme avait pu lire ce qu'il se passait dans le crâne face à elle, nul doute qu'elle se serait demander s'il n'avait point perdu tout à fait la tête. Non d'ailleurs. Elle l'aurait su qu'il l'avait fait.

En attendant elle restait là, à le regarder faire son numéro de bouffon – du moins le pensait-elle – et la pression montait lentement mais sûrement.

Fatiguée, épuisée même, Marie n'avait plus aucun humour. D'aucuns diraient qu'elle n'en avait jamais et pourtant elle savait rire si. Mais là....Plus. Pas une once.

Que pouvait-il y avoir de risible à aller récupérer son époux en pleine nuit dans un quartier mal famé, affublé d'un costume qui, par chance, ne lui avait valu aucun gros souci jusque là, puant le vin de mauvais qualité, à moitié mort ou au moins, dans les vapes.

Pour elle? Absolument rien. Et le voir faire le pitre, essayer de quoi? La charmer? Non mais il croyait quoi là? Qu'elle allait entrer dans son jeu et jouer à la femme tombant dans ses filets, mimant le pamoison qu'un tel homme ne pouvait que provoquer à sa simple vue parce qu'à l'odeur....

Poings serrés, sourcils froncés, colére montant, limites de la patience en approche, niveau dans le rouge ou le vert avec Marie hein....

Discours éculé, cent fois entendu, sans intérêt. Elle l'avait connu plus en verve.


Enfin qu'est-ce que tu as? Tu trouves ça donc si amusant de quoi d'ailleurs? Jouer à l'amnésique? Faire celui qui ne sait plus qui il est?

Point de mari devant moi? Voici qui est nouveau. Quel est cet anneau alors à ton annulaire? De la passion j'en ai mais désolée, conquérir un bouffon qui se prend pour le Roy sans moi.


Un bruit attira son attention, faisant quitter Flaiche des yeux, tandis qu'un valet revenait portant de l'eau chaude et commençait à remplir le baquet derrière un paravent. Un bon bain. Peut-être que cela lui remettrait les idées en place.
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Flaiche



Ploc

Pour sur mon numéro avait fait un beau ploc, bruit incontestable et franchement désopilant provoqué par l'écrasement au sol d'une vieille m...........passons.

Raté disais je donc, la donzelle n'avait aucunement accroché à la majesté incontestable de mes dons. Pas même un sourcillement appréciateur.
Foutredieu que l'affaire devenait intéressante.

Quelque chose devait permettre à la donzelle de rester impassible....mais quoi ?

Quelque chose dans ses mots m'échappait, comme si, elle attendait une autre réaction de ma part, comme si...elle me connaissait assez bien pour espérez de moi toute autre comportement que mes manières indéniables de bouffon.

Aurait elle voulu que je sois......sérieux ? Beuuuurk quelle horreur ! Si elle attendait t'elle réaction de ma part, elle allait l'espérer longtemps.

Jouer à l'amnésique ? Faire celui qui ne sait plus qui il est ?
Amnésique ça oui, si je pouvais tenir quelques informations sur les évènements qui m'avaient conduits en cet endroit, cela m'aiderait bien. Serait on en train de me jouer un mauvais tour....une mauvaise farce?
Basse vengeance peut être, cela dit elle était bien vite éventée.

Point de mari devant elle...c'est nouveau ? Mouarf, il se passerait bien des ages avant que l'on me mette bague au doigt, ou plutôt corde au cou.

Anneau a mon doigt ? Ben justement, j'aimerais bien le voir cet anneau.

Main gauche qui se dresse devant moi pour la montrer à la donzelle, libre, avec un air triomphant.

Un MOUARF retentissant vint terminer le geste. Mine ébahie, yeux fixes, cerveau en ébullition.

Qu'elle était cet objet autour de mon doigt ? Inspection plus poussée. Cela faisait partie du subterfuge, c'était évident...Quoique...

Aurait on pousser la vengeance jusqu'à me marier durant mon inconscience ? De profiter de ma faiblesse, sans doute même après avoir provoqué celle ci intentionnellement, pour m'attacher définitivement à un maillon unique de la chaine féminine? Horreur !

Je ne doutais pas une seconde que l'un de ses bougres d'ecclésiastiques, tous plus malhonnêtes les un que les autres, aurait pu se laisser amadouer par une bourse des plus rebondies ou quelques faveurs personnelles, pour pratiquer un office dans des conditions fort peu habituelles.
J'irais crier au scandale à faire trembler les murs de Rome si cela devait être. Cependant, la supercherie ne prendrait pas, on avait pas un bouffon a ses propres jeux. Il me fallait déjà retrouver ma liberté, aucun serment truqué, aucune babiole ne saurait me lier contre mon gré à qui ou quoi que ce soit, même s'il était indéniable que la donzelle était des plus attrayante.

Regard qui se pose sur l'objet du délit. Main droite qui l'attrape pour la faire glisser le long de mon doigt.
Silence figé...................long.................trop long.

Comment cela se pouvait il ? Serait il possible qu'un esprit décidément plus tortueux encore que le mien, ce qui n'était pas peu dire, ai pensé jusqu'à faire apparaitre au bout de mon doigt la marque que cette alliance n'aurait pas manqué de laisser au fil des ans.
Et si oui, comment un tel stratagème aurait il été possible en si peu de temps.
Le temps....la résidait la plus grande question. Combien de temps c'était il écoulé entre le passage dans cette ruelle et mon réveil sur ce lit de fortune ? A combien de temps mon amnésie remontait elle ?

Perte de contrôle. Mots qui sortent d'eux même, sans aucune forme de retenue. Si piège il y avait, il était bien ficelé, et j'étais en train de m'enfoncer inexorablement dedans. Yeux dans le vague, visage perdu.


Comment ?.......comment cela se peut il ?.......que m'avez vous fait ?

Quel est dans tout cela la réalité de la fiction ? Dites moi....Qui oserait faire si mauvaise farce à un être tel que moi ?

Que l'on m'insulte fait ma plus grande joie. Que l'on me pende serait grand honneur ! Mais que l'on m'enchaine ! Moi....un bouffon, un homme du rire et de la dérision...de l'ire et de la déraison.

Quel homme peut être assez abominable pour enfermer ainsi la joie et la gaieté ? A couper les ailes du papillon prenant son premier envol ?


Apercevant enfin le valet s'activant à préparer l'eau du bain, il sourit, narquois, se parlant toujours plus a lui même.

Mais regarde que voila. Bouffon, ouvre les yeux, toi que voila désormais souillé, laves toi ! Tu empestes le mauvais rire et le vin des catins.
N'as tu donc plus aucune dignité ?


Tête qui tourne, sol qui se dérobe, jambes chancelantes, comme défait par un mal imaginaire qui ronge de l'intérieur. Appui de fortune trouvé sur le baquet, regard dirigé vers la donzelle. Voix guère plus forte qu'un murmure:

Rêverais je petit ange ? Viens tu me délivrer de cet air qui empeste ? de ces images qui trompent ? De cette vie qui s'effondre autour de moi ?

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Mariealice
Marie avait cessé de le regarder pour s'approcher du baquet, trempant une main dans l'eau bien moins brûlante que la lave lui servant de sang pour l'heure.

Fatiguée, épuisée, usée même la PSE. Perdant ses repères peu à peu, éloignement des uns et des autres, sans doute de son fait puisque pour se protéger la carapace se faisait plus épaisse, plus dure. Murailles qu'elle pensait infranchissables, voulait infranchissables. Réalité toute autre de part la force des choses, des évènements...

Regard perdu à la lueur qui s'éteignait, lentement, imperceptiblement. Regard noyé dans l'eau calme d'un baquet.

Mais autre chose à faire que de prendre le temps de se complaire ainsi, retour sur l'époux pour le voir lever sa main gauche, enlever l'anneau et lire l'incompréhension dans son regard.

Froncement de sourcils, intensifié par les mots qui suivirent. Retour à un passé où il arrivait à Flaiche de disparaître deux ou trois jours, ne sachant plus trop qui il était...Pas ça. Pas à nouveau. Plus la force... Non cela ne pouvait être cela. C'était juste encore une de ses blagues, fort mauvaise au demeurant ou bien une façon de lui faire passer certaines choses.

Ce que je t'ai fait? Nous nous sommes mariés il y a plus d'un an à Limoges. Je ne me souviens pas t'y avoir forcé.

Grondement sourd montant en elle, poings serrés à faire blanchir les phalanges.

Farce? Ah je vois. Notre mariage est donc une farce pour toi... De mieux en mieux décidément ce soir.

Quant à te couper les ailes, il faudra que tu m'expliques ce que j'ai pu t'empêcher de faire, de réaliser, quels rêves j'ai pu briser.


Coeur serré, un peu trop à endurer pour elle que tout ceci, et personne pour la soutenir puisque celui qui aurait dû le faire s'ingéniait à la pousser dans le trou.


Le vin des catins? Ah? C'est donc une catin qui t'a mis dans un tel état? J'espère qu'elle en valait le prix et la peine. Parce qu'à te voir.....

Main sur le baquet alors qu'il chancelait, pas un geste de la part de la jeune femme pour le soutenir. S'il tombait, elle n'aurait pas la force de le retenir.

Petit ange? Où un ange? Pas moi je pense puisque je ne suis que celle qui t'a forcé à cette.. Farce...

Pour le reste tu as raison. L'air ici empeste... J'étouffe.

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Flaiche


Aristote que cette situation devenait pénible ! Reprendre contenance, contrôle sur ces jambes qui flageolent, sur cette vision qui se trouble.

Personne n'aura Lamuseur ! Personne ! Pas même la plus sournoise des catins, pas même le plus vil mécréant, pas même le plus habile comploteur.

Rugissement intérieur. Réveil de la bête. Il était temps de démêler tout ça !

Mains qui s'agrippent fermement au baquet, secouage de tête pour reprise de mes esprits. Forces qui reprennent le dessus. Je me redresse, prêt à faire face.

Ne pas donner foi à ce que dit la donzelle, ce n'est que supercherie, tromperie. Un an ! Quelle blague. De toute façon j'ai toute ma tête excepté cet incident récent. Je me souviens du tavernier ! Ce gredin que j'ai fais passé au travers de mes mots. Je le revois encore, rougeoyant de honte, tel une braise qui se consume d'un feu intérieur. Il avait cru pouvoir m'attraper le bougre. Avec ses boudins aux bouts des mains, et ses pieds de cochon aussi prestes à se mouvoir que la mousse d'une bière à redescendre dans le verre.

Et puis je me souviens.....de.....

Il y a un an, où donc étais je il y a un an, facile de se souvenir, mais sûrement pas Limoges, ö que non. J'étais.....voyons j'étais à.....

Bougre de comte ! Voila qu'il manquait la lumière à l'un de mes étages. Il n'empêche ! Que ma mémoire me fasse défaut n'enlève en rien à mon caractère trempé, ivre de liberté et n'éprouvant autant de dégoût pour le mariage et toute forme d'union ''Ad vitam aeternam" que pour les consacrés qui le pratiquaient.

Arf, et voila que je me mettais à parler latin ! Si je n'étais pas l'un de ces consacrés, cette situation était en train de faire de moi un sacré.....bref.

Sus à l'ennemi ! Enfin....j'me comprend.


Cessez !

Ton autoritaire pour voix forte. Tête qui se tourne vers la donzelle, regard qui se veux furibard....
Et la, d’un coup, un signal d'alarme ! Quoi ? Qu’est ce donc que cela maintenant encore ? Sensation étrange qui me veut changeant de bord à la vue du teint quelque peu blafard de la donzelle. Si peu de choses à la détailler éveilleraient les soupçons pourtant tout en moi me disais....stop.

Intuition ? Soubresaut de mémoire ? Je n'en savais rien, cependant je décidais d'écouter cet appel du corps. Peut être la donzelle était dans pire état que moi...qui sait, peut être n'avait elle plus toute sa tête elle non plus. Peut être même était ce plus grave encore que pour moi !
Et si toutes ses paroles n'étaient aucunement manœuvres de tromperie ? Y croyait elle vraiment ?
A aucun moment je n'avais pu percevoir en ces mots un défaut de sincérité, l'un de ces tressaillements de doute presque imperceptible qui prenait parfois même les meilleurs des comédiens, surtout en totale improvisation. Mais l'était elle, ou s'agissait il d'un coup minutieusement monté ? Et cette alliance ? Cette marque ?

La question restait entière, et devait être résolue. Sur un ton plus modeste cependant. L'ire incontrôlée ne donnerait rien.

Regard qui se fait scrutateur, voix plus posée.


Diantre dame je ne conçois rien de tout ce que vous me dites !

Marié je ne le suis point ! Ou disons je ne le croyais si ce n'est que cet anneau et la marque qu'il semble avoir laisser ne font que me détromper.

Pas forcé ? Comment cela se pourrait alors que la moindre vue d'une église m'exaspère ? Et qui voudrait d'un bouffon ? Etre volage n'ayant pas plus de scrupule que de moralité ? Qu'elle femme voudrait s'enticher plus d'une nuit de quelqu'un qui provoque souvent plus l'ire que le rire ?
Si le gueux est l'homme des catins, je ne suis moi que l'homme des muses, éphémère et indomptable tout autant qu'elles.
Me marier va contre tout bon sens.

Etes vous vraiment sur qu’il s’agit bien de moi ?


Frottant la bosse derrière ma tête avec une légère grimace, je nuançais mes mots.

J’avoue que ce qui à l’air d’avoir été un sacré coup me prive temporairement d’une partie…..pour ne pas dire presque toute ma mémoire mais….de la à avoir été marié….

Se pourrait il que….vous aussi…..vous eussiez subit un choc récemment ?


Regard qui se veut conciliant, nouvelle grimace alors que l’odeur de cet odieux vin m’assaille a nouveau les narines. Après un « permettez » bref, après tout je suis censé être son mari hein, on verra si cela a un quelconque effet, je retire ma chemise et plonge cette dernière dans le baquet d’eau, rendant d’un coup l’air plus respirable.

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Mariealice
Cessez!

Ordre péremptoire en lui lançant un regard noir, regard qu'elle ne reconnaissait pas. Regard quelque peu adouci, fouillant le sien, voix plus calme pour la suite. Plaisantait-il ou bien avait-il encore perdu la mémoire? Non parce qu'il l'avait déjà fait mais jamais il ne s'était pris pour quelqu'un d'autre jusqu'alors.

Regard qui se faisait pénétrant à son tour, de plus en plus mal à l'aise au fur et à mesure qu'elle l'écoutait débiter ânerie sur ânerie. Colère à maitriser. Si jamais il plaisantait, ce coup là serait le coup de trop. Mais s'il était sérieux...

S'il était sérieux comment faire? Elle n'en avait pas la moindre idée elle. Lui redonner un coup sur la tête? Attendre et lui prouver qu'elle disait la vérité? Espérer que le temps ou les gens rencontrés soient une solution?

Et que répondre à cet instant... Le conforter dans ce qu'il disait? Le contrer? Pourquoi fallait-il que cela arrive? Pourquoi fallait-il qu'elle soit seule face à cela? N'avait-elle donc pas assez à porter que Dieu, facétieux, en rajouta ainsi une couche?

Un long soupir en voyant la chemise trempée dans le bain prévu pour lui, l'eau rougeoyant alors que la vinasse la teintait.

Regard à nouveau perdu dans l'eau, ondes provoquées par le mouvement des doigts se répercutant sur la surface.

Un choc? Pas de coup non, pas comme celui que tu as pris sur la tête. Par contre les coups au coeur ça...Je ne les comptes plus...

Ceci est ton bain... Pas celui de ta chemise.

De quoi te souviens-tu exactement? Parce que oui je suis sûre de tout ce que je dis. Absolument tout.


Et de prier qu'Enguerrand vienne vite ou que le valet ait la bonne idée d'aller trouver Seleina pour venir l'ausculter.
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Seleina
" Faut vous dépêcher madaaaame... C'est monsieur Flaiche il semblerait qui ne soit pas.... Au mieux de sa forme ? Ma maîtresse vous fait mander enfin, j'ai pris la liberté de le penser, sachant que vous étiez apothicaire. Votre aide serait bienvenue."


Voilà tout ce que le valet dont la livrée représentait les couleurs des armoiries des Altérac était venu lui annoncer, passant la tête par le rideau rouge.

Il était reparti aussi discrètement qu'il était entré.

Flaiche ? Mais il était médecin... Fronçant les sourcils, elle ne prit pas le temps de réfléchir plus avant.

Besace en bandoulière, elle grimpa les escaliers quatre à quatre en direction de la salle aux courants d'erre... Si Flaiche ne pouvait se soigner seul, c'est que l'heure était grave.
C'est une Seleina à bout de souffle qui parvint devant la porte, entra sans prendre le temps de frapper, mûe par l'urgence de la situation et par les scénarios tous plus catastrophiques les uns que les autres qui n'avaient pas manqué de germer dans sa tête...


La première image, incongrue, saugrenue qui s'imprima sur ses rétines fut celle d'un architroubadour à moitié vêtu de guêtres d'un goût douteux, mais un architroubadour en bonne santé, sur ses deux jambes, et non un homme baignant dans son sang, à l'agonie...

Incrédule, son regard se reporta sur Marie.

Marie... Flaiche ! Dieu soit loué vous n'avez rien... Mais que se passe t'il ?

Alarmée par le regard inquiet de la Perce-Neige, intriguée par l'accoutrement outrancier du maître des lieux, Seleina se tut, attendant quelqu'explication.
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Maître troubadour à la confrérie.
Flaiche


Pas de choc ? arf, pas chic !

Mais.....qu'est ce qui pouvait me prouver ses dires ? Elle aurait bien pu subir un choc récent elle aussi, et me prendre tout a fait pour son époux non ?

Moi non plus je n'y croyais pas trop, seulement mon coté bouffon reprenait le dessus à grand pas, et l'idée de proposer à la donzelle une inspection en règle tentait de dessiner sur mes lèvres un petit sourire....avouons le sans honte assez niais. Chasser cette idée, la dame en question n'a pas l'air des plus sereine alors ce genre de proposition risquerait de la froisser.

Coups au cœur ? En serais je à l'origine ? Sans doute ! Un homme comme moi avait du désespérer de par sa liberté farouche tant de femme que rencontrer l'une d'elle.....ehhhh mais voila ! Je tenais là sans aucun doute le mobile de toute cette histoire.
Essaierait elle de me faire adhérer a son jeu ayant compris que ma mémoire avait flanché ?
Non, trop de chose ne collaient pas. Que viendrait faire l'inquiétante femelle de la ruelle dans tout ceci ? Et comment aurait elle pu s'assurer de mon trouble de la mémoire ?
Une sorcière peut être ? Aurait elle quelque magie capable de m'y faire croire ? Capable aussi de laisser sur mon doigt la marque d'un anneau porté au fil des jours ? A n'en point douter !
Sorcière contre bouffon....le combat allait être rude. La question était de savoir ce qu'elle comptait faire de moi ! Sorcière mangeuse d'homme ? brrrr
Ou alors......un spécimen tel que moi......ferait surement une merveilleuse mine d'ingrédients pour potion et philtres divers !!!!
Je voyais déjà les petits morceaux de parchemin déposés soigneusement non loin de chacun de mes abatis utilisables pour une telle personne !!!
Cervelle de bouffon...gorge de joyeux drille....vessie de cabotin...viande de farceur....ou même le pire....les fameux secrets de polichinelle !!!!

OH mon dieu ! on allait me découper !!!

Mon bain....bien sur, il faut toujours bien laver ses ingrédients avant de les préparer correctement ! Noyer le poisson, paraitre le plus serein possible ! Ça, pas difficile, après tout, suis quand même un bouffon. Petit mouvement de la tête pour désigner le morceau de tissu qui trempait.

C'est que celle ci s'évertuait à sentir bien plus que moi...je me suis donc dit que l'usage voudrait que je lui fasse priorité en ce domaine. Il est vrai qu'elle empestait un vin que je n'oserais même donner a des cochons de peur de les voir rendre l'âme !

De quoi me souviens-je ? Je me souviens de....


Allez, l'heure du spectacle avait sonné, il me fallait filer en douce, cela dit, je devais faire ça bien, la sorcière n'avait pas l'air d'être la dernière des bougresses....c'était même plutôt le contraire. Il allait me falloir jouer sur la corde raide. Toucher les points sensibles pour distraire suffisamment pour filer à toutes jambes. Pose du charmeur invétéré, sourire emprunté de jeune nobliaux freluquet draguant la ribaude des cuisines aux formes élancées, et voix de baryton aux attributs masculins surdimensionnés:

Je me souviens d'une chanson,
D'une chanson quand on s'aimait.
Elle disait, cette chanson,
Des mots d'amour.
Je me souviens d'une chanson,
D'une pauvre chanson d'amour
Qui m'a fait pleurer, pleurer
Quand on s'aimaaaaaiiiiiiit...
*

Yeux de la sorcière perplexes, se levant au ciel....c'était ma chance.

Pivotant d'un coup sec, n'entendant pas la porte s'ouvrir derrière moi ni même les paroles prononcées, je fonçai sans retenue vers la sortie et.............
......
......
......
BLAM

Finalement, la précipitation n'a pas toujours que du bon. Donzelle qui entre en plein début de fuite, porte qui s'ouvre alors que le bouffon se retourne et la, c'est le drame ! Tranche de la porte prise en pleine poire, arrêtant net le presque fuyard.

Grimace. Désolidarisation d'avec la porte. Un mot, un seul, et encore, si on peut appeler ça un mot.


GAAAAAAAAhhhhhhhh


*Edith Piaf - Je me souviens d'une chanson.
_________________
Seleina
Mazette... Elle a présumé de ses forces et la porte embrasse allègrement la silhouette envolée d'un Flaiche survolté.

GAAAAAAAAhhhhhhhh


Ses yeux s'agrandissent de stupeur. Se confondant en excuses elle tente d'approcher le fauve qui sautille d'un pied sur l'autre maintenant son nez entre ses deux mains.

Vraiment... Suis désolée... Laisse-moi donc regarder...

Mais l'architroubadour semble ne plus rien voir ni entendre.
La seule chose à faire dans un cas comme celui là est encore de crier plus fort que l'autre afin de le cueillir par surprise, qu'il cesse enfin ses gesticulations.

Fllllaaaaiiiiccchhheeee.... Vas tu donc cesser ces pîtreries que je puisse vérifier que cette porte n'a pas dévié le cours de ton nez ?
_________________

Maître troubadour à la confrérie.
Mariealice
Elle regardait toujours l'eau, complètement paumée la Perce Neige, pas sûre du tout de la conduite à tenir là. Pas l'énergie. Plutôt une envie de se laisser porter, comme l'eau le faisait quand on se couchait sur elle. Doux bercement presque hypnotique.

Chanson à peine écoutée, pas envie, ignorer ce côté pitre lui ferait comprendre, s'il plaisantait, qu'elle ne trouvait pas cela drôle. Sinon de toute façon, elle était désarmée, impuissante à comprendre et à l'aider. S'il se prenait vraiment pour l'Amuseur, elle était tout bonnement incapable de savoir quoi faire ou ne pas faire.

La voix de Seleina lui fit relever la tête à temps pour voir Flaiche partir comme une flèche et se manger la porte ouverte. Pleine tête. S'il s'était agit d'une compétition de portes en pleine poire, il aurait sans doute reçu un 20 sur 20 pour sa prestation.

L'incompréhension. Elle l'avait lu dans les yeux de la jeune femme en quelques secondes d'un dialogue muet. Que pouvait-elle lui répondre alors qu'elle même ne savait pas ce qu'il se passait.

A les voir faire, d'habitude elle aurait rit. A les voir, l'un tenant son nez en geignant et l'autre tentant de l'arrêter en criant plus fort, elle en aurait même sans doute pleurer de rire oui.

Sauf que là....

Là...

Là elle n'avait qu'une envie, fuir à toutes jambes, courir à perdre haleine jusqu'à trouver un coin sombre et s'y blottir, se recroqueviller sur elle-même, se faire oublier un peu, qu'on lui fiche la paix.

Mais toujours la même fichue promesse qui la faisait tenir là où elle devrait être à genoux. Elle se rapprocha doucement, juste assez pour que Seleina l'entende.


Seleina... Je crois que suite à un coup sur la tête il se prend... pour... l'Amuseur... Une sorte de bouffon vengeur du faible qu'il s'amuse à incarner par la ville. On m'a remit un mot qu'il était allongé dans une ruelle, seul. Je l'y ai trouvé, puant la vinasse et quand il s'est réveillé...

Haussement d'épaules, qu'ajouter...

_________________
Seleina
Elle en aurait ri si... Si cette détresse dans les yeux de la brune ne lui avait ôté, étranglé ce rire qui la prenait en gorge de par l'absurde de la situation.

L'amuseur ?

Un froncement de sourcils vint froisser la peau blanche de son front lisse, tandis que ses yeux scrutaient l'accoutrement odorifère du jeune homme qui poursuivait ses élucubrations et autres gesticulations de manière fort comique.

Mais...

Incrédule, elle tenta d'obtenir confirmation par un regard interrogateur. Le désarroi qu'elle lut dans les yeux de la belle, acheva de lui confirmer qu'il ne s'agissait pas là d'une farce.


Prenant la pleine mesure de cet incident qui s'envisageait alors sous un autre angle, elle s'avança et héla d'une voix ferme le bouffon vengeur sautillant dans toute sa splendeur.

Vous, Flaiche Altérac, Architroubadour en cette confrérie... Je vous somme de cesser là vos pitreries et de reprendre vos esprits... Diantre !

Le ton de sa voix se voulait autoritaire et sans appel. Mais un interlocuteur à l'ouïe plus fine que celle du commun des mortels eût pu déceler un très léger tremblement dans la voix de l'apothicaire, lié à la gêne qu'elle éprouvait à parler de cette manière là, gêne qui l'avait amenée à le vouvoyer afin de donner plus de poids à l'ordre aboyé.
_________________

Maître troubadour à la confrérie.
Flaiche

C'est l'histoire d'une porte qui s'appelle Paf....un type tente de s'enfuir... Paf la porte !

Sorcellerie ! Comment un tel concours de circonstance pouvait avoir lieu, et à ma défaveur en plus...quoique...
Pour le coup la situation est franchement comique.....sauf que personne ne rit.
Sorcellerie ! Un type se retourne a l'aide de grands gestes exagérés, tente de fuir mais se prend la porte qui s'ouvre a se moment la......et personne ne rit ? Mais où est donc passé le sens de l'humour ? Même moi j'en rirais bien si je ne devait pas me tenir le nez de douleur....quoique....la situation était bien ridicule, mais le choc pas si violent que ça.

Bon, continuez à faire le pitre, à gesticuler....histoire de gagner du temps. Pour le coup, on va vraiment croire que je me suis cassé le nez.

Courir partout dans la salle, le visage entre les mains, juste ce qu'il faut pour savoir où je met les pieds, pour ne pas être pris et pour voir les réactions. Tout ca en même temps ? Eh oui, mais faut être bon acteur...et je dois dire qu'à ce jeu la, je ne suis pas le dernier, bien au contraire.

Regard sur mes mains...un peu de sang....parfait, l'ouverture est la !
Regard qui se fait affolé, presque dément.


Du sang !!!! AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH ! C'est pas possible !!!

Petit tour de salle, les mains gigotant au dessus de la tête, visage apeuré. Arrêt brutal à bonne distance des deux donzelles, regards qui se repose sur mes mains.

C'EST DU SANG !!! AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH ! Mais c'est horrible !

Nouveau cri, nouveau petit tour d'inspection. Nouvel arrêt brutal. Regard qui se veut terrorisé.

MAIS C'EST MON SANG ! AAAAAAAAAAHHHHHHHH ! Je vais mourir!!!

Reprise de la course effrénée. Bref, la comédie quoi. première prise de parole d'une des deux sorcières.....bien roulées d'ailleurs ces deux là, on en mangerait bien.
Pfffff pourquoi faut il toujours que ça soit comme ça ! C'est fou ça alors. C'est appétissant, ça à l'air super bon, mais ca cache un très vilain défaut ! C'est comme la brioche, c'est quand même bien meilleur que le pain non ? Ben vi...mais ça empâte son homme à force...
Les menus plaisirs, y à que ça de vrai....ou alors faut avoir le goût du risque....tiens...c'est tout moi ça !
Allez savoir quoi faire donc...dois je me fier aux apparences, fort jolies d'ailleurs mais je l'ai déjà dit, et me jeter dans la gueule du loup....en attendant mieux, ou faire preuve de bon sens et trouver un moyen de filer a toutes jambes ?

Bah...moi et le bon sens....d'ailleurs y a jamais eu qu'un seul bon sens....c'est juste une question d'imagination hein !

Mais qu'entends je ????? ''il se prend pour Lamuseur''... ''une sorte de bouffon'' C'est quoi ce barouf ? JE suis Lamuseur ! et JE suis un bouffon.
Par contre vengeur du faible....faudrait que la donzelle revoit ses classiques.....serait plutôt du genre a opprimer le gros lourd bien gras, le petit bourgeois qui ne se sent plus, voir même à l'occasion le nobliau tout bouffi de suffisance.
Pourrais je laisser mon nom, mon ego, ma fierté ainsi diminuée sans réagir ??? Hum.....oui. Refaire un tour de table, il me faut savoir ce que l'autre en pense.
Jérémiades qui reprennent de plus belles, toujours aussi affolé le bougre. Paroles qui s'enchainent à une vitesse folle, interrompues uniquement pour reprendre mon souffle.


Mondieumondieumondieujeveuxpasmourirjesuistropjeunefaitesquelquechosemelaisserpasaidermoiausecouuuuuuuurs.

Évidemment, la suite ne se fait pas attendre. Beuglement qui se veut sauvage et autoritaire. Hummmmm elle est encore plus craquante comme ça la donzelle !
J'AI FAIIIIIMMMMM ! Oh puis après tout hein...
Dernier arrêt, terminus tout le monde descend....mais qu'est ce que je raconte moi ?
Bref, plantage de bâtons juste devant l'hystérique. Sourire large, air légèrement niais, mains qui quitte le nez finalement a peine ensanglanté.


Cessez ? Je veux bien mais me faut un motif valable ? Z'avez une proposition ? J'en aurais bien une mais faut pas mettre la charrue avant les bœufs comme on dit hein, on pourrait ptêt faire connaissance avant non ? Disons quelques minutes ?
C'est bien peu j'en conviens mais n'avez vous pas souligné vous même que ma flèche faire des archis-trouble adore ? C'est pas que le con f'rais rire, mais j'ai d'autres projets pour lui.

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