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[RP en attente] A l'heure ou tombe le masque...

Flaiche

Gerfaut....Gontrand... Bizarrement ces noms semblaient trouver une résonance en lui, comme si, quelque chose était là, caché en lui, et qui ne demandait qu'a surgir. Cependant il n'arrivait pas à saisir l'information qui lui manquait.

Il écouta les paroles de Marie, continuant de faire les cent pas, mi concentré sur ce qu'elle disait, mi concentré à tenter de savoir ce que les méandres de son cerveau lui cachait encore.

La description, les habitudes, le caractère des deux personnages collaient parfaitement avec l'histoire, cela dit il manquait encore quelque chose. La preuve irréfutable....le souvenir. Toutes les théories qu'ils allaient pouvoir élaborer, même si elles paraitraient adaptéés, ne seraient jamais à cent pour cent fiables tant que quelque chose ne venait pas étayer la bonne version des faits. Comment être sur qu'ils étaient coupables ? Auraient ils pu tomber aux mauvais endroits au mauvais moment ? Cela était peu probable vu leurs frasques passées, qui donnaient plus à penser qu'ils étaient les instigateurs de tout cela plutôt que les victimes. Pourtant....cela restait une possibilité.
Connaissant l'identité de Flaiche, ils ne pouvaient avoir agit intentionnellement contre lui, sachant que la fureur de leurs maitres respectifs seraient grande si ils étaient découvert. Une bonne raison pour masquer une histoire en accident. Surtout qu'ils avaient du tomber non sur Flaiche, mais sur l'amuseur, et cela devait faire pour eux toute la différence.

Flaiche savait que Marie avait vu juste. Il le savait au plus profond de lui. Il allait falloir trouver ce qui étaient arrivé.
Un sourire naquit sur le visage de Flaiche.

Je crois très sincèrement que tu as trouvé les responsables de tout ceci.....cela dit, nous devons savoir avec exactitude, tant que je n'aurais pu faire moi même la lumière sur cette histoire grâce a mes souvenirs.

Seulement, personne ne connait ce qui est réellement arrivé....sauf eux.
Nous allons donc leur demander de nous raconter en omettant aucun détail.


Flaiche rit, et devant l'air incrédule de Marie a cette idée, il reprit.

Non rassures toi je vais très bien, ce coup sur ma tête n'a pas altérer mes capacités de réflexions...juste la mémoire proche on dirait.
Tu te dis surement que si on leur demande, ils vont nous sortir une histoire à dormir debout, tout aussi peu crédible que concertée parce qu'ils n'ont pas du imaginer avoir a se justifier un jour.

Cependant, quelque chose, ou plutôt quelqu'un va nous assurer la véracité de leur version.......

Moi


Flaiche sourit, se doutant bien que son discours devait encore une fois paraitre illogique.


Eh oui, car si ils ont envoyé du secours, c'est qu'ils ont cru mon cas assez grave. Hors ils ne doivent pas s'attendre à me trouver ici, débout et sans doute encore moins avec tous mes esprits.
Nous allons donc les piéger.
Il faut les faire venir ici. Tu leur diras que tu sais qu'ils ont a voir dans cette histoire et que tu tiens a savoir toutes la vérité. Tu leur diras que je suis mal en point et que si ils osent te mentir, tu leur feras subir les pires tourment de toute leur vie. Je te laisse enjoliver cela, tu auras plus d'idées que moi sure le sujet.
Une fois leur histoire commencé, et je doute quelle sera véridique, je ferais mon apparition, confondant leur version de ma seule présence. Ils seront tellement effrayés à ce moment là qu'il ne se douteront plus un instant que je puisse ne pas savoir ce qui c'est produit et que l'on tente ainsi de les piéger.

Je pense alors que la version véritable nous sera livrée. Ils n'auront plus rien à perdre car se sauront démasqués, donc ils feront en sorte de ne pas empirer les choses en tentant un mensonges de plus.


Sourire satisfait de l'architroubadour. Ils les tenaient.

Qu'en pensez vous ?

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Mariealice
Toutes ses facultés? Quoique... En l'écoutant expliquer son idée, elle commençait à se le demander.

Ce que j'en pense c'est que vous finirez tous par m'achevez... Et merci pour ta confiance pour mon imagination concernant les tortures et compagnies.

Elle fit une grimace sachant qu'il avait de toute façon raison et que souvent, elle s'était servie de telles menaces sur son intendant pour le faire entrer dans le droit chemin après quelques nouvelles stupidités.

Pourtant elle n'était pas certaine d'avoir la force pour mener à bien cette mascarade même si le but était de savoir la vérité sur ce qu'il s'était réellement passé dans cette ruelle.

Elle aurait aimé que Flaiche cessa d'enfiler ce costume ou du moins, qu'il ait quelques gardes non loin pour éviter tout souci mais le connaissant, elle n'avait jamais demandé ni l'un ni l'autre. Trop éprise de sa liberté pour entraver la sienne. Il n'aimait point certains aspects de la vie de noble, estimait que les titres n'étaient que ceux de la jeune femme et tout ce qui ressemblait au protocole, à l'étiquette, aux mondanités le faisaient fuir. Marie non plus n'était pas des plus à l'aise mais c'était le pendant des titres, et elle estimait qu'on prenait le bon avec le mauvais.

Un soupir, léger haussement des épaules, de toute façon, il la connaissait par coeur. Elle ferait ce qu'il avait demandé, ne serait-ce que pour lui faire plaisir et ainsi, lui permettre de connaître la vérité.

Soit.. Je vais donc envoyer un valet pour les faire chercher. Je présume que tu seras caché dans un coin au début, le temps que le piège se mette en place?

Tout en parlant, elle s'était rapprochée de la porte devant laquelle se tenait toujours à disposition, un serviteur. Quelques mots à l'oreille et il partit telle une flèche pour s'acquitter de sa tâche.
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Seleina
Ecoutant le couple échanger son point de vue à propos de l'incident et de ses origines, Seleina sentit qu'il était peut être temps pour elle de prendre congé et de laisser ses amis régler la question en toute intimité.

Elle ne connaissait pas le fameux Gerfault dont il était question ni son comparse mais se surprit à les plaindre. Sans aller jusqu'à dire que Marie était un despote, elle la savait intransigeante et autoritaire quand il s'agissait de respecter une ligne de conduite et de la faire respecter aux siens.

Elle toussota, les interrompant.


Et bien je crois que ma présence n'est plus nécessaire... Je suis vraiment heureuse que tu aies recouvré la mémoire Flaiche... Mais nous en reparlerons si vous le voulez bien, savoir si cela est déjà arrivé par le passé et d'où cela peut provenir... Et il faudrait l'avis d'un autre médicastre il me semble... Enfin ne pas laisser cela en l'état... C'est plutôt préoccupant.
Pour l'heure, je n'voudrais pas être à la place de ces bougre d'homme dont vous parlez tous deux.


La jeune femme rit et esquissa quelques pas en direction de la porte.

Vous savez où me trouver en cas de besoin.

Déjà le couloir sonnait de son pas léger.
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Maître troubadour à la confrérie.
Flaiche
Tout à ses réflexions, Flaiche n'avait que rarement levé les yeux vers son épouse. Son dernier regard croisant le sien, il avait constaté à quel point cette histoire la touchait encore. Soupir tout intérieur.
Il ne le désirait pas mais inconsciemment, participait a son mal. Peut être vaudrait il mieux remiser son costume de bouffon pendant un temps, après cette histoire qui aurait pu être bien plus tragique, il allait de toute façon devoir y réfléchir sérieusement. Jouer de Lamuseur, c'était mettre sa vie dans la balance, il aimait cette part de risque, cela dit il n'y avait pas que lui qui serait touché si un malheur, qui serait surement inévitable avec le temps, arrivait. Cette mésaventure lui prouvait qu'il ne s'en tirerait pas toujours bien, qu'il n'était pas invincible même si les sensations grisantes qui l'assaillaient lorsqu'il triomphait d'un malandrin avait tendance à lui faire croire sur l'instant.

Bref, le temps n'était pas à la réflexion, il fallait désormais savoir ce qui était arrivé, et piéger les deux lascars qui, il n'en doutait pas, devaient préparer un mauvais coup pour qu'il décide d'intervenir sous son costume de Lamuseur.

Question de son épouse. Voila qui mettait fin aux pensées en tout genre, laissant place à l'enquête proprement dites.

Oui mon coeur, je vais me cacher dans le petit réduit juste a coté, je laisserai la porte entrouverte pour tout écouter, et au moment propice, je ferais mon apparition.

Sourire à Seleina quand celle ci parle de se retirer. Préoccupations médicales de la maître troubadour, et remarque amusante sur la mauvaise posture des deux hommes de main de la famille.

Je te remercie de ton aide Seleina. Ne t'en fais pas, j'essaierais d'éclaircir un peu tout ça dès que j'aurais un peu de temps. Je ne manquerais pas de venir te voir au cas ou tu aurais des connaissances ou petits conseils à me donner là dessus. J'avoue que c'est un domaine sur lequel je me suis peu penché durant mes études de médecines. Cela sera l'occasion.

Bonne journée a toi en attendant.


Regard qui se tourne vers Marie.

Bien, refermons donc le piège sur nos deux loustics veux tu ?

Sa femme acquiesçant, Flaiche alla ouvrir la porte du réduit, comme prévu dans le plan mis en place, et s'engouffra dans la petite pièce adjacente a son bureau, lui servant principalement de four tout et de rangement en attente d'archivages. Laissant la porte à demi ouverte, il s'installa sur un meuble bas, faisant en sorte de rester complètement silencieux.
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--Gerfaut


La fuite avait cessé après plusieurs longues minutes de course où Gerfaut avait cru entendre des pas derrière eux, voir des silhouettes les poursuivre.

Le mari de la patronne. Il avait assommé rien de moins que Flaiche. Est-ce que le gamin irait assez vite au moins?


Bordel!, explosa-t-il en finissant sa course contre un mur, crachant ses poumons et sans doute son foie par la même occasion, et emprunta là le cri d'un ronchonneur Vicomte limousin.

S'pa possib! Co'bien qu'on est dans c'te fichue ville? Et on s'retrouve avec le Flaich'! Mais qu's'qu'on a fait à c'vieux machin du ciel hein?!

S'en suivit une bordée de jurons et diverses invectives, tous plus fleuris les uns que les autres, passant de face de furoncle vérolé à fils de puceau. Pas logique? Le premier qui se serait amusé à le lui faire remarqué aurait certainement pris son poing dans la tronche.

Il tourna la tête pour rencontre le regard de son compère, de son désormais peut-être complice de meurtre.


Faut qu'tu retrouv' figure humaine. Fin... Si tu en as une. Enlève don' c'te robe et le fratas q't'as sur l'tronche.

Aussitôt dit, aussitôt fait, avant d'aller s'en jeter un petit, peut-être leur dernier, dans le coupe gorge – ou du moins se plaisaient-ils à le penser quand ils roulaient les mécaniques – habituel.

Ce fut là que le valet les trouva d'ailleurs et leur expliqua que Marie souhaitait les voir tous les deux pour une course qu'elle avait à leur faire faire et qui aurait à voir, laissa entendre le valet, au déménagement d'une cave.

Cave, le mot magique et qui faisait perdre la raison aux deux acolytes aussi sûrement qu'un bout de chair fraiche aperçut sous un jupon.

Ils revinrent donc, après quelques verres de plus pour se donner du courage et de l'aplomb et toute la petite troupe repartie et finit par se présenter devant Marie, sagement assise au bureau de l'Architroubadour et ayant enfilé le masque Premier Secrétaire d'Etat avec le sourire je suis détendue complété par le je resterai calme et pour finir le tout va très bien.


B'soir m'dame la Vicomtesse.

Un Gerfaut, les mains dans le dos et n'en menant pas large, sautillait d'un pied sur l'autre, pas du tout, mais du tout à l'aise de se retrouver là.

--Gontrand


Bon c'est sur que pour le coup, ils étaient morts. Définitivement et radicalement morts. Maintenant, une fois ce principe de base accepté, tel le fait que le soleil tournait autour de la terre, les choses pouvaient se remettre en place et une certaine quiétude prendre pied en l'esprit du Gontrand.
Après tout, il fallait bien mourir un jour n'est ce pas? Celui là ou le suivant, que diable, cela ne devait importer que fort peu, ne pensez vous pas. Et puis, gasper dans un lit miteux, sentant l'urine et la mort rampante, décharné et déjà à moitié moisi, pas une superbe image à se mettre en tête. Donc, autant mourir là, de suite, après dernière action d'éclat.

Bien.
Maintenant que ceci était affirmé clairement, il ne restait plus qu'à l'expliquer par quelques pensées et voix venant de là haut justement à ce satané Gontrand plus préoccupé actuellement à contrôler les battements de son cœur, dès fois que cet étourdi là n'en oublie de battre suite à leur course effrénée. Amusant de voir d'ailleurs comme un esprit spongieux pouvait créer barrières infranchissables dès lors que la trouille prenait le pas sur le reste de l'esprit.

Venait de dire quoi l'accolyte d'ailleurs? Figure humaine. Nan mais ho. Figure humaine. J'lui en foutrais moi d'la figure humaine, à ce....haaaaa....oui...bien sur...figure humaine...rapport à son accoutrement. Oui. Forcément. Figure humaine. D'homme. De mâle. De testostérone sur patte. Avec peut être un ou deux froufrous planqués sous sa chemise, juste au cas où quoi.

Descente donc dans leur bouge. Ravalement de façade. Disparition des artifices. Quelques cris. Un ou deux jurons tandis que le Gontrand se retrouvait avec une robe à moitié passée au dessus de ses épaules, ses guiboles poilues se tortillant au rythme du reste de son corps pour faire chuter les incroyables épaisseurs de tissus que l'intendant avait revêtues, tant pour parfaire son déguisement, que par difficulté à choisir étoffes parmi tant de matières si soyeuses, aux couleurs chamarées, aux brodures si magnifiques que...f'in bref, vous avez compris quoi, le Gontrand, il en bavait maison mais fini tout de même par retirer son arsenal pour s'en jeter quelques uns avec son comparses.

Un valet.
Une demande.
Un espoir.
Une alarme, tintant difficilement dans les méandres du cerveau embrumé d'alcool. Trop rapide. Trop beau. La vicomtesse, par un hasard extraordinaire qui voulait leur parler peu de temps après leur méfait, et de surcroit concernant le déménagement d'une cave. Elle les connaissait trop bien pour ne pas savoir que cela ne se ferait pas sans mal, ni sans casse.
Alors pourquoi cette invitation. Pourquoi. Pourquoi.

Trop tard.
Plus le temps de faire demi tour.
Les voilà dans LE bureau.
Faits comme des rats aurait dit l'autre.
Et vu le sourire de la Vicomtesse, le p'tit tintement était pas loin de ne pas se tromper.
Rapide signe de tête du Gontrand. Plus moyen de sortir un mot de toute façon. Bouche sèche comme le plus désertique des désert. C'est pour dire.
Restait plus qu'à attendre la suite. Et espérer.
Mariealice
Départ de Seleina, sans doute un sentiment d'être de trop, recommandations d'un médicastre à un autre, presque amusant à vrai dire. Presque.

Signe de tête à Flaiche en réponse à sa question, regard le suivant et voyant la porte se fermer à demi.

Puis l'attente, ce qui lui pesait souvent plus que tout le reste, celle où on ne pouvait rien faire d'autre que les cent pas ou bien prendre un parchemin pour tenter de penser à autre chose... Mais là pas son bureau, pas ses dossiers et, très honnêtement, écrire un poème, elle était loin d'être en état de le faire.

Version cent pas donc, lents, mesurés, esprit en boucle, loin d'être au repos, tellement de questions en suspens, tellement de choses qu'elle devait mettre à plat, et pour l'heure, c'était toute cette histoire qu'il fallait démêler.

Quelques minutes ou heures plus tard, les deux zigotos pointèrent enfin le bout de leur nez pour la trouver assise au bureau, visage impassible. Salutations d'usage, tous les deux visiblement mal à l'aise. Ceci dit, depuis Ventadour, ils l'étaient la plupart du temps en sa présence. Rien de révélateur donc.


Bonsoir à vous deux. Prenez donc un siège.

Elle se leva et servit deux godets de prune aux intendants, silencieuse, laissant monter la tension qu'elle ressentait dans l'air.


Alors, comment allez-vous? Votre soirée s'est bien passée? Rien de particulier à me raconter?

Posant la carafe, elle vint s'appuyer contre le bureau, face à eux, visage toujours aussi impassible.
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--Gerfaut


Trop polie pour honnête la Patronne. Il la connaissait bien désormais et cette tranquillité ne lui disait rien qui vaille.

Regard rapide vers le compère qui n'en menait pas plus large que lui, puis vers les sièges, vers la porte qui venait de se refermer puis elle. Bon.. La planter là et fuir ne semblait pas être l'idée du siècle.

Prenant un air aussi dégagé que possible, il s'installa donc dans le siège si aimablement proposé, pas fier pour deux sous, plaquant un sourire crispé sur ses lèvres.

Ouh là, ça sentait de moins en moins bon cette histoire, et il sentait ses jambes commençaient à lui donner des signes du genre euh.. Et si on se cassait finalement. Et en plus elle se rapprochait.


Euh..M'ci pou' l'verre.

Main quelque peu tremblante pour réceptionner la prune tout en ne la quittant pas des yeux. Bon dieu ce qu'il faisait soif d'un coup. Gosier aussi sec que le Sahara un jour de tempête du désert, estomac jouant le yoyo...

C'qu'on a fait... Euh...


Raclement de gorge, prune descendue, regard porté sur le compère.

Ben on... On... Fin on a été boir'un coup..Une fois l'boulot fini j'veux dire. L'valet l'a dit qu'vous auriez b'soin d'nous pou' du boulot j'stement.

Et hop dernière question éludée, l'air de rien. Pourvu que Gontrand n'en fasse pas une.

--Gontrand


Un verre et un siège. Dame. P't'être bien que la Vicomtesse n'avait rien remarqué de leur monumentale bourde...Sans quoi pour sur elle n'aurait jamais montré un visage aussi impassible.

D'un autre côté...elle était rompue depuis longtemps aux arts de la diplomatie et de la politique. Ce visage là, par conséquent, pouvait cela était certain, dissimuler sans problème majeur les pensées profondes de la jeune femme. Comme y f'sait déjà le Grand Maitre pour repérer les signes annonciateurs de la tempête. Il l'avait déjà entendu en parler, un jour où il l'espionnait derrière une porte. Etaient ce ses cheveux? A moins que ce ne soit une certaine moue sur son visage. Rhaaaa...impossible de s'en rappeler.

Fesses confortablement sur le velours du siège, godet en main rapidement vidé, histoire de dessécher ce gosier rendu sec par la frousse.
Un coup d'oeil vers le comparse. L'était pas rassuré celui là. Pas du tout.
Et puis pourquoi elle voulait connaitre le déroulement d'leur soirée d'abord? Elle s'en fichait d'habitude. Et elle devait bien s'douter qu'ils allaient raconter des mensonges plus gros qu'la cathédrale de Limoges pour dissimuler leurs habituelles bévues.

Bon.
Fallait s'sortir d'ce guêpier, et fissa. Pas qu'il avait peur hein, ce stade était de toute façon dépassé depuis belle heurette. Là il était juste pétrifié. Ou liquéfié, c'est selon.

Il a dit quoi l'Gerfault déjà? Ha oui. Boire un coup. Vala. Parfait ça. Rien d'anormal. Rien d'inhabituel.

Hochement de tête du Gontrand, histoire de confirmer les dires de l'autre.


Ouaip m'dame. Pour sur. Boire un coup. C'est ça. Mais...pas dans les coins où on va d'habitude hein. On a changé c'soir, pour voir, quoi. Dans des endroits nouveaux quoi. Qu'on s'rappelle même plus où c'était d'ailleurs tellement c'était nouveau et qu'on y était jamais allé.

Hop. Brouillage de pistes façon l'artiste. Petit sourire de satisfaction apparaissant sur le visage du Gontrand, fier de sa réponse. Limite, un clin d'oeil vers le Gerfault s'apprêtant à partir, avant d'être retenu à la dernière seconde par une once d'étincelle de parcelle d'intelligence.
En tout cas, avec une réponse pareille, impossible d'leur faire dire où qu'ils étaient c'soir.

Hop. Emballé. Pesé. Fin d'l'histoire et des ennuis.
Trop fort qu'il était l'Gontrand. Trop fort et trop rusé, pour sur.
C'pas? hein? Dites?
Non? Ha...
Mariealice
Si elle ne disait rien, elle écoutait, observait, déduisait.

Chaque geste, même le plus infime, chaque parole, chaque intonation de voix... Tout était passé au crible dans un seul et unique but. Mentaient-ils ou pas?

Bras croisés sur la poitrine, seul son regard passait de l'un à l'autre, perçant, inquisiteur, lourd. Point dupe la Vicomtesse, clairement ils avaient fait quelque coup fourré. Mais était-ce celui qui les préoccupait?


J'ai peur que le travail demandé ne soit qu'un leurre...

Sourire en coin venant étirer ses lèvres.

En effet.. Il se trouve, voyez-vous, que je songeais plutôt à vous faire visiter les cages à corbeaux dont j'ai fait l'acquisition voici peu.

Sourire devenant carnassier alors qu'elle se levait et passait derrière eux, faisant demi-tour dans le dos et posant une main sur le dossier des sièges, se pencha afin d'avoir la tête juste à la hauteur des leurs.

Dites-moi vous deux.. Vous me croyez bête à ce point? L'endroit où vous n'êtes jamais allés, ça serait pas une ruelle du côté du quartier des bouges? Celui où on trouve les tripots et les bordels?

Et par le plus grand des hasards, vous n'y auriez pas rencontré une sorte de bouffon, vous savez, un homme en costume, maquillé.. Qu'on ne peut reconnaître que de près...

Mais vraiment par hasard hein..


Elle se redressa, fit le tour du bureau, lentement, jusqu'à se retrouver en face d'eux, de l'autre côté, les fixant à nouveau.

Au fait, je vous l'ai dit déjà? J'ai fait l'acquisition de quelques magnifiques cages ayant à peine servies à l'Inquisition.

Oui, elle l'avait dit. Justement.

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Flaiche
Assis dans son petit coin tranquille, Flaiche assistait a toute la scène sans que les deux compères ne s'en doutent une seule seconde. Comme il l'avait pensé, trop occupés à discuter, il n'avait pas fait attention à la porte entrouverte, et de toute façon ils étaient à son avis trop peu malins pour découvrir le piège, même si a force de se faire attraper il devait quand même faire un minimum attention aux détails les plus flagrants.
D'ailleurs, il n'avait, si cela était le cas, apparemment fait aucune allusion quand au fait qu'ils se trouvaient dans le bureau de Flaiche, en pleine confrérie, lieu où Marie avait quand même peu de chance de se trouver lorsqu'elle avait besoin d'eux.
De même, elle les, avaient fait appeler les deux. Qu'ils se trouvent ensemble n'avait en soi rien d'étonnant, cela dit que la vicomtesse fasse appeler en même temps son intendant et celui de son frère aurait pu éveiller quelques soupçons chez eux.

Bah, après tout, n'était ce pas le cas ? si l'architroubadour n'avait pas possibilité d'avoir une vue sur la scène, les voix des deux compères semblaient plus empreintes de doute et de malaise qu'autre chose. Avaient ils eu quand même assez de nez pour flairer que quelque chose dans cette affaire ne tournait pas rond ?
Possible, cela dit, ils étaient venus, surement par peur la encore des représailles s'ils désobéissaient volontairement a une demande de Marie. Le piège se refermait donc inexorablement sur eux. Aucune chance de fuite, aucune échappatoire.

Sourire en coin lorsque son épouse fait allusion a des cages à corbeaux, se rendant bien compte elle aussi que les deux compères mentaient sans la moindre petite parcelle de crédibilité. S'ils pensaient duper quelqu'un...il se mettaient le doigts dans l'oeil. Eux seuls auraient pu croire à leur version. Le ton de Marie avait changer à ses dernières paroles. Flaiche sourit, se doutant bien que les deux intendants devaient à ce moment là se rendre compte qu'ils étaient mal, et même fait comme des rats.....comme a chaque fois.

Finalement, l'amorce lancée par les questions de Marie, Flaiche était désormais persuadés qu'il finirait par savoir. Les deux hommes n'auraient pas pensé à se mettre d'accord sur une version des faits de la soirée, ils l'avait d'ailleurs prouver quelques minutes plus tôt, en totale improvisation pour répondre aux questions de Marie.

Ils allaient être contraint de mentir, par leur nature même, cerné par la peur. Qu'allaient ils inventer pour tenter de se tirer de cette situation ? La vérité aurait été plus sage dans ce cas, mais sages, ils ne savaient pas l'être. S'ils osaient mentir, il serait repéré tout de suite tant leur capacité à imaginer une situation cohérente et les mettant hors de cause était limité.

Machiavélique, le plan ne souffrirait aucune lacune, et l'insistance de Marie sur les cages à corbeaux allait à n'en pas douter les pousser à la faute.

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--Gerfaut


Bon ben cette fois c'était clair. Tout ceci n'était qu'un piège et ils étaient tombés en plein dedans, la tête la première, comme deux grandes andouilles qu'ils étaient.

A la base, il devrait pourtant le savoir depuis le temps qu'il était à son service. Ce n'était point comme s'il ne la connaissait pas. Les faire appeler pour s'occuper d'une cave.. .Après Ventadour, elle leur avait clairement signifié que si elle en prenait un à tourner autour des bouteilles de la maisonnée, il finirait pendu par les pieds aux portes du domaine. Le pire étant qu'elle en était parfaitement capable.

Et l'autre Gontrand qui avait parlé de lieux nouveaux... Et elle qui insistait sur la cage à corbeaux. Depuis le temps, qu'elle lui en parlait, il s'était un peu renseigné, mine de rien et n'avait vraiment aucune envie d'y faire un séjour.

Mais s'il avouait, ne serait-ce pas ce qui arriverait?

Oui mais si il niait et lui mentait, c'était ce qu'il allait se passer. En plus que savait-elle exactement? Où était Flaiche?

Gouttes de sueur glacées coulant le long de son dos, paumes moites, gorge sèche malgré le godet de prune. Réfléchir, penser... Déjà qu'en tant normal c'était pas gagné mais alors là...

Cage à corbeaux ou cage à corbeaux.

En plus pouvait pas compter sur le compère pour avoir une idée de génie.


Un.. bouffon...Un' ruell'... Euh..

Vite vite vite.

Oh ben.. M'sembl' qu'on a croisé vot' pèlerin. En plein' form qu'l'était. L'a même bu un g'det de vin 'vec nous.

Comment cela elle allait pas le croire?

--Gontrand


La main de la vengeance s'était abattue sur le dossier de leur chaise.
Le souffle de la souffrance s'était insinué entre ses omoplates à mesure que la vicomtesse parlait.

Cages à corbeaux. Il avait déjà vu ce genre de choses. Pas confortable pour un sou. Exposé aux quatre vents. Rouillés de surcroit, et bien souvent pendouillant mollement au bout d'une branche ou de poteaux à cinq toises de hauteur. Et qui plus est en compagnie de ces damnés corbeaux venant à l'envie picorer là un petit bout de chair, ici, un morceau de doigt.
Frisson glacé coulant le long de son échine.

Bien, au moins pas besoin de perdre du temps à réfléchir sur l'état de la situation. Elle était moisie à souhait, presque d'ailleurs comme un de ces cadavres ayant élu domicile en ces fameuses cages.
Il allait donc falloir trouver une faille. Une porte de sortie. Un échappatoire. A défaut de trouver une paire d'ailes pour se tirer fissa avec les volatiles croassant.

Il avait dit quoi le Gerfault? Il venait de parler, cela était certain, mais trop occuper à s'imaginer volant au milieu d'une escadrille de bestioles à plumes, le Gontrand n'avait compris miette.
Marche arrière dans cette mémoire à géométrie aléatoire.
Problème. Sans même livrer bataille, voilà donc le comparse qui reconnaissait à moitié la faute. Et à voir sa mine blanche comme un linge, il en menait pas large l'ami. Dans moins de cinq minutes, ils étaient cuits. Ou plutôt crus, et bons à servir aux corbacs.

Réfléchir.
Vite.
Pas moyen de nier, cela ferait tomber la foudre en plein sur sa poire.
Ils l'avaient donc croisé. Soit.
Enchainons.

Lever de doigt d'un Gontrand hésitant, comme pour demander la parole.


Hum...si j'puis dire, on l'a bien croisé l'gars en question...'fin un gars qui r'ssemblait à c'que v'z'avez dit hein, des bouffons, on peut en voir...heu..souvent...enfin p't'être pas souvent, mais des fois quoi. Alors deux dans la même soirée, pourquoi pas, c'pas?

Léger raclement de gorge. Sourire désespéré à l'attention de la silhouette plantée devant lui.

Pis c'est pas pour dire hein, mais là où j'suis pas d'accord, c'est qu'le gars l'était sérieusement aviné. Un sac à vin qu'c'était. Nous, on avait presque pas bu, c'pas, alors forcément j'm'en souviens bien, d'ce gars là...'fin aussi bien que j'peux hein. Donc oui, il avait bien descendus dans c'te soirée. Même qu'y causait bizarre et marchait d'travers.

Ton soudain grave de celui qui savait de quoi il parlait.

Et j'peux vous dire, foi d'Gontrand, que quand on commence à montrer c'genre d'signes, c'est qu'la limite elle est pas bien loin. Pour sur.

Sourire un brin plus large. Voilà. Continue comme ça. Enchaine. Tu vas t'en sortir. Tu vas t'en sortir. Tu vas...tu peux pas faire autrement d'toute façon, sinon t'es fini l'ami.

Et pis nous après hein, on l'a laissé, rapport à c'qu'on raffole pas des gars qui s'déguisent. C'pas sain, tout ça.

Léger haussement d'épaule un poil exagéré.

Donc après, hein, j'peux pas vous dire c'qu'il lui est advenu au gars hein. Ou qui qu'c'est qu'a bien pu lui faire du mal...

Oulà...boulette Gontrand. Grosse boulette. Enorme boulette.
Rattrape toi idiot. Fissa.
Hésitation.
Grimace.
D2bit de paroles s'accélérant dangereusement.


'Fin j'veux dire...du mal ou du bien quoi hein. Passe que si vous nous avez fait v'nir c'est qu'y a eu une histoire avec c'gars là, non? Logique quoi, hein...donc c'pour ça qu'j'ai dit qu'on yavait fait du mal ...fin pas nous hein...P't'être des gars, des z'aut. Ou des filles, j'sais pas...vu qu'j'étais pas là quand il a r'çu l'coup d'gourdin.

Et paf! Et de deux!

Enfin d'gourdin, ou d'pierre...ou d'couteau...ou d'je sais pas quoi...'fin bien sur s'il lui est arrivé queque chose hein...vu qu'j'en sais rien, j'peux pas dire...

Regard implorant vers Gerfault.
SOS aurait dits ses paupières si elles avaient connu le morse.
A l'aide. Au secours. Femmes et enfants après le Gontrand.

Creuse l'ami, c'est ta propre tombe que tu prépares là, alors applique toi...
Mariealice
Le regard de Marie s'assombrissait au fur et à mesure du récit des deux acolytes, se muant de la noisette au vert sombre des aiguilles d'un sapin.

Ainsi Flaiche avait raison, c'était désormais plus que clair. Non seulement ils y étaient pour quelque chose mais qui plus est ils étaient sans doute la source du problème.

Que faire de ces deux là.. Jamais ils n'arrêtaient et elle commençait à se demander jusqu'où ils iraient. Ventadour, même si la peur avait été le moteur de sa colère à penser que les enfants auraient pu être dans la demeure au moment de l'explosion.

Réfléchir, se calmer pour arriver à avoir le fin mot de l'histoire.

Se calmer...

Fermer les yeux et avoir aussitôt à la place des paupières des images de tortures sur les deux hommes. Hésitation entre vierge de fer, le pal, l'écartèlement.... Voire le tout à la suite et dans le désordre. Le pal à la fin forcément.

Elle se secoua, rouvrit les yeux, forçant son coeur à se calmer, repoussant aussi loin que possible l'envie de céder à tout ceci, ouvrant les mains.


Bien... Nous allons reprendre calmement et le premier qui me raconte un mensonge, le plus petit soit-il, va apprendre à reconnaître que l'enfer lunaire est un séjour absolument magnifique.

Regard allant de l'un à l'autre, suffisamment clair pour qu'ils sachent qu'elle ne mentait point.

Je veux vous entendre dire ce qu'il s'est passé, exactement.

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--Gerfaut


Ouch...Bon ben il était clair qu'ils étaient fait comme des rats. Livrés pieds et poings liés devant une femme qui croyait en la justice mais qui, du moins cette fois, serait sans doute adepte de la formule expéditive.

Et Gontrand qui creusait leur tombe de façon bien plus rapide et efficace qu'une troupe entière de fossoyeurs expérimentés. Epaules voutées un peu plus à chaque nouvelle bourde, affaissement général et pour finir déglutition difficile quant à la patronne enfonça les clous du cercueil.

Ah oui là ça sentait le cercueil. Puis pas en chêne hein.. Non non en pin. Premier prix. Voire directe le linceul et vlam, au trou.

Quoique... Pas prévu au programme des réjouissances à vrai dire, à en écouter la douce voix de Marie. Bon elle n'avait pas fait dans le détail mais justement c'était bien ça le pire. Elle laissait libre cours à leur imagination et celle de Gerfaut était du genre fertile dans certains cas.

Gasp....

Et là, pas le choix donc tout sortit un peu en vrac. Le plan, la proie, le bouffon, l'envol de la proie, la rectification du bouffon, sa reconnaissance et la fuite non sans appuyer sur le fait qu'ils ne l'avaient pas laisser là comme ça mais qu'elle avait été prévenue hein.

Et le tout sans un regard sur autre chose que ses chausses, évitant ainsi celui de Gontrand qu'il devinait paniqué et celui de la Vicomtesse qui devait être bien autre chose. Il y avait des jours où il ne faudrait mieux pas se lever. Et clairement il était en plein dedans. Et ce depuis le début de la journée.


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