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[RP] Quand "tenir la chandelle" prend tout son sens

--Lordgore




Lordgore fouillait le fond du chaudron, son index et son pouce cherchant avec frénésie un morceau de lard salé à caler entre les ongles jaunes quand un coup sec sur sa main lui fit lâcher le butin. Non seulement il se donnait des grands airs recouverts d’encre le nobliau du dimanche, mais en plus il lui faisait la leçon sur ce qu’il fallait faire et ne pas faire. Ce n’est pas une pincée qu’il aurait dû donner à ces fesses là, mais bien et bel un coup de gourdin !

Se frottant sa mimine d’un air boudeur il avisa la blonde qui se ramenait prés de l’âtre. Une tresse bien serrée rendait le visage encore plus aimable, et les flocons qui y étaient semés en faisaient un petit ange. Sa langue vient lécher en petits coups secs sa lèvre inférieure, tic nerveux du vieux, et il oublia pour un temps le Colhomban d’Eusébius, les chandelles et son énervement pour le jouvenceau. Une main tannée passa en caresse sur la tête du vieux bouc, ramenant ses minces cheveux en arrière, il esquissa enfin une révérence vers la midinette.


Gente dame bien le bonjour. Il fait bien sombre en cette fin d’après midi n’est ce pas ? Vous avez bien fait de vous arrêter ici. Il paraît qu’il y a pénurie de chandelles ! Mais pas qu’ici, j’entends des gens aller et venir dans la salle depuis une heure, et tous se posent les mêmes questions : comment feront-ils ce soir pour la fête des Lumières ? Sachez que prés de moi vous ne craindrez la nuit belle enfant, je sais être une étoile quand la route se fait sombre. Il gloussa, retenant quelques vieux rots de gnole. Je peux vous offrir un petit blanc pour tenir le froid par cette fin d’année ? Allons vous me feriez grand plaisir ! Il fit tinter sa bourse. Peut-être que callée dans mon giron vous écouterez d’une oreille doucereuse les contes que je peux relater. Le coup d’œil se fit lubrique et glissa vers le décolleté de la belle. Soyez une bonne enfant pour exaucer le souhait le plus cher d’un vieux rustre comme moi : me faire bercer sur votre cœur ma douce…

Déjà il s’approchait la langue continuant son léchouillage frénétique.
Sorianne
Les sabots de Razel claquaient sur le sol gelé alors qu'ils se dirigeaient vers l'auberge... Elle espérait que tout se passait bien chez elle, et que Lisbelle arrivait à gérer la situation. Tout en tenant la bride de sa monture, la jeune femme se massa le poignet qui la brûlait... Sans doutes qu'elle s'était mal rattrapée quand elle avait trébuché sur le tabouret. Manquait plus que ça... A croire que le sort s'acharnait... Peut-être qu'Aristote voulait la rendre folle? Tsss... Il en avait pas été loin...

Il lui tardait d'être au chaud à l'auberge, se réchauffant devant le grand feu de la cheminée. Et puis de trouver ces fameuses bougies pour rentrer chez eux... Chez elle... So serra les mâchoires... Oui, il allait falloir qu'elle s'y fasse.


Tes écus ou je t'étripe !

La voix tonna dans le silence de la rue, et le coeur de la So fit un bond dans sa poitrine... Mais non, personne en vue. un froncement de sourcil et elle abandonne là le cheval pour s'approcher du coin de la ruelle d'où semblait provenir la voix. Deux personnes... Enfin trois... Mais un en mauvaise posture...

Essayant de voir à travers le rideau de neige, elle cru reconnaitre Benoit. C'était bien lui! Celui qui l'avait aidé quand... Elle en aurait hurler! Pourquoi fallait-il que toutes ses pensées la ramènent à une seule chose! Elle avait rangé la dague qui lui avait valu de faire une folie, aussi se trouvait-elle désarmée... Rapidement, elle avisa des petites pierres. Elle savait bien viser en temps normal et elle était bien placée vis à vis du bonhomme. Sorianne ne viserait pas la femme qui semblait proche de Benoit, de peur de le toucher. Et pour un peu que son ami rouquin soit dans les parages, elle se prendrait encore une gifle.

Elle lança donc une des pierre, en plein sur le bonhomme qui se tenait un peu plus loin derrière Benoit. C'est sûr qu'une femme seule contre ça, elle n'y ferait pas grand chose, mais peut-être que l'ami de Forth profiterait de la diversion. premier lancer, échec... Son poignet l'avait trahi... Elle souffla discrètement, -va quand même pas se faire repérer dés le début- et effectua un second lancer qui atteignit son but. En pleine pommette! Et elle s'avança prudemment, guettant les réactions des deux bandits, prête à rebrousser chemin jusqu'à Razel.


Laissez le tranquille!
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Avoir de l'or faux est un malheur supportable et facile à découvrir ;
mais le faux ami, c'est ce qu'il y a de plus pénible à découvrir.
Théognis
--Benoit


Chez Benoît. Il existe seulement deux situations particulières qui donnent à chaque fois la même et unique réponse. Comme s'il était programmé pour ça. Comme si c'était inscrit dans son sang.

La première c'est quand une femme, jeune ou moins jeune, belle ou plus très belle, se colle à lui. Généralement il prend ça pour une avance et se sent pousser des ailes. La dernière qui lui était tombé dessus s'en souvient encore. Un quasi viol en public en plein jour.

Et la seconde c'est quand on commence à toucher à ses écus. Il devient quasi fou et le courage qu'il n'a pas une seconde débarque en lui comme un feu sacré. En gros, pas touche à ma feraille

Justement à ce moment précis de l'affaire, une donzelle, plus toute fraîche, lui colle le train pour lui piquer ses écus. Cruel dilemme pour Benoît. Mais comme à chaque fois, la solution était la même

Alors quand le bonhomme plus loin sur sa gauche s'effondra et que la donzelle fut distraite Benoît n'attendit pas une seconde...

Et il l'embrassa la bouche grande ouverte !

L'odeur d'alcool mêlé à la surprise du geste fit reculer la brigande.


Pouah tu es malade toi ! Et en plus il empeste l'alcool.

Benoît libre de ses mouvements et toujours serrant son outre de vin s'en servi rapidement comme arme. Il fouetta le visage de la jeune femme avec. Quand il est question de s'enfuir pour pas donner un broc, frapper une femme ce n'est pas un problème, surtout ce gabarit.

Le premier au tapis qui se relève difficilement, un peu sonné, la seconde, tout juste gênée et qui ne tarderait pas à revenir à la charge, et le troisième s'approchant Benoît devait réagir et vite et comme toujours...


Au secours ! Au secours ! Au secours !

Gueulant comme un fou à s'en faire péter la gorge et à voir toute la ville se rameuter il courrait en direction inverse d'où il venait et d'où était venu la pierre qui avait touché le premier homme. Abandonnant au passage la jeune femme qui était sortie pour lui prêter main forte. Mais chez Benoît c'est logique. Courageux mais pas téméraire. C'est ainsi qu'il arriva quasiment au pied de Colombhan, pensant y trouver là un refuge.

Au secours messire, au secours, ils veulent m'étriper !

Colhomban
« Aider son prochain » était le discours aristotélicien que sortaient toujours les prêtres à la messe le dimanche… Même si Colhomban n’y était pas toujours au rendez-vous il en connaissait les dogmes et la culpabilité vint le ronger quand il songea à laisser le bougre se faire brigander. Alors qu’il essayait de dégainer son épée attachée dans son dos, et malencontreusement emmêlée à sa cape, un des coupe-jarrets, qui attaquaient le page, tomba raide dans la neige. Col haussa un sourcil, très content de sa force de persuasion : sortait votre épée et un ennemi chute ! Son sourire s’effaça aussi rapidement qu’il était venu quand un caillou lancé avec vigueur lui frôla la joue droite.

Fichtre qu’est ce que… Il plissa les yeux et aperçut au travers du rideau de flocons, en face de lui à plusieurs mètres, une silhouette se baissant au sol et jetant les choses qu’elle y ramassait dans sa direction, enfin dans la direction des brigands et de l’homme qui se faisait attaquer... Un brin vexé de n’avoir pas réellement eu les pouvoirs magiques qu’il s’imaginait, Col s’avança encore vers l’étrange groupe. Il allait élever la voix, prêt à en découdre quand le page se pencha en avant pour embrasser la gueuse qui le maintenait contre le mur. Le baiser de poulpe fit son effet et la suite ne fut qu’un mélange de coups, de cris, et de course. Bientôt il retrouva à ses pieds un jeune homme grelottant en livrée de page.

Au secours messire, au secours, ils veulent m'étriper !

Le brun leva les yeux rapidement, mais les voleurs de bourses avaient déjà fuit par une des nombreuses ruelles de la ville, véritable dédale pour les néophytes angoumoisins. Il dégagea ses bottes des mains sangsues du page et se pencha vers lui.

Vous avez eu de la chance que je passe par là… Culotté comme pas deux ! J’allais chercher des bougies au marché. Mais j’avoue qu’avec cette neige c’est peine perdu, autant revenir à la Belle d’Angoulême se réchauffer prés du feu. Allons je vous amène avant que vous ne viriez au bleu, et tâchait de finir votre outre avant d’y pénétrer, l’aubergiste n’aime pas qu’on y vienne avec d’autres alcools que le sien. Il se pencha en connivence à son oreille. Je le sais car j’en ai fait les frais…

Col aida à relever le jeune homme, lui tapota le dos pour le remettre d’aplomb, Alors qu'il le prenait sous le bras il vit une jeune femme s'avancer vers eux.

Sorianne !

C’était décidément une drôle de Fête des Lumières, sans bougie, avec deux ivrognes sur les bras et une brune sous la neige… Piouf… Bonne année !
Sorianne
So vit que le jeune homme en mauvaise posture avait bien profité de sa diversion. C'te surprise! bah au moins la donzelle qui l'avait attaqué avait eu sa ration elle aussi. Pas à coups de pierres mais bon... Les trois brigands, parce qu'il y en avait trois, prirent leurs jambes à leur cou, détalant comme des lapins en direction des ruelles adjacentes. Bah ça alors, elle leur aurait fait peur? Ou c'est le patin donné par Benoit à la dame qui les avait effrayé?

Un sourcil relevé, elle ôta la mèche qu'elle avait devant son visage rougit par le froid, et regarda face a elle. Quand elle entendit la voix de Benoit d'élever, elle regarda mieux et aperçut quelqu'un d'autre. Ah bah voilà, tout s'expliquait!

Faisant demi-tour, elle rejoignit Razel qui s'était éloigné. Fallait quand même pas qu'il file... Pas lui... Et le tenant par la bride elle rejoignit ses messires. Elle finit par lever le nez et aperçu Colhomban.


Oh Col! C'est toi qui leur a fait peur?! Je me disais aussi qu'ils n'auraient quand même pas eu peur de moi...


Elle lui fit un léger sourire, et regarda Benoit.

J'espère que vous allez bien?

Elle resserra les pans de sa cape autour d'elle grelottant en dessous, et massa doucement son poignet douloureux... Il allait falloir qu'elle regarde ça quand elle serait de retour.

Et que faites vous de beau dehors par ce temps? Ce serait pas mieux devant une cheminée à se raconter des histoires qui font peur?

Elle réalisa qu'elle même était dehors sous cette même neige et à des lieues de chez elle...


Vous n'auriez pas des bougies? Le marchand là bas n'en a plus, et le chien de Lisbelle a mangé la réserve que j'avais...

Un petit regard glissé à Col. Elle avait le petit paquet pour lui dans la sacoche de sa selle, il ne fallait pas qu'elle l'oublie... Elle n'avait pas oublié son anniversaire... Après tout c'était aussi celui de ses monstres...
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Avoir de l'or faux est un malheur supportable et facile à découvrir ;
mais le faux ami, c'est ce qu'il y a de plus pénible à découvrir.
Théognis
Zhara
C’était le 31 décembre, jour de la Saint Sylvestre, en principe un jour de fête. Mais Zhara n’avait vraiment pas envie de sortir, trop fatiguée pour faire quoi que se soit dehors, surtout avec un temps pareil …

Après avoir bordés et embrassés ses deux amours, Zaza quitta le coin qui faisait office de chambre, de l’unique pièce de sa demeure pour aller se mettre un peu plus loin, pour continuer le canevas qui allait former une petite toile qui lui permettrait de consolider le revers de sa robe. La jeune femme commença son travail avec beaucoup d’application, éclairait par sa petite bougie qui n’allait pas tarder à s’éteindre.

La brunette était sur le point de terminer son ouvrage quand sa chandelle prit fin laissant la pièce dans une obscurité totale, la nuit étant sans lune. L’Angoumoise se planta la grosse aiguille dans son index ce qui lui fit faire un cris étouffé pour ne pas réveiller ses deux chérubins. Elle se retira l’aiguille avec un peu de difficulté car elle ne voyait pas ce qu’elle faisait.
Puis Zhara avança en tâtonnant jusque vers son vaisselier où était, en principe rangées les bougies. Mais hélas, elles n’y étaient pas. Comme une sotte la jeune femme n’avait pas fait attention au stock, les prenant quand elle en avait besoin, à « l ‘aveuglette ». Elle était donc obligée de sortir, avec ce froid glacial est cette neige qui ne finissait pas de tomber.
Zhara revint en tâtonnant vers la porte et rechercha comme elle le put sa cape. Quand elle réussit enfin à y mettre la main dessus, elle s’enroula dedans puis releva sa capuche sur ses long cheveux bruns détachés et fit bien attention à rentrer les mèches qui sortait.

Avant de partir vers la ville, la brunette fit un petit détour par chez le voisine pour lui demander de garder ses deux enfants quelques temps, ce que la vieille dame accepta avec grand plaisir, comme à son habitude, considérant Marie et Alexandre comme ses petits enfants.

Voilà donc notre Zaza avançant avec beaucoup de difficultés, ses pieds s’enfonçant dans la neige à chaque pas. Les pans de sa robes étaient trempés malgré le soin que l’Angoumoise mettait à les relever.
Presque arrivée aux portes de la ville, la jeune femme s’arrêta quelques instant. Elle leva la tête, ferma les yeux, laissant son visage vers la ciel. Elle aimait cette sensation de picotement que lui prodiguait la neige à chaque fois qu’elle faisait ceci. Une ou deux minutes plus tard, Zaza reprit sa route à la conquête de bougies.

Puis elle arriva enfin dans l’enceinte de la cité. Elle passa avec grande facilité car les gardes mobiles avaient l’air d’être occupés à des choses plus intéressantes … La brunette fut étonnée de ne voir aucune maison éclairées. Peut être étais-ce une nouvelle mode pour la Saint Sylvestre et que Zhara n’était pas au courant. La ville était donc plongée dans une pénombre semi totale. La jeune femme avançait comme une âme en peine pour essayer d’atteindre la place du marché. Zaza maugréait à voix basse contre elle-même qui avait oublié de racheter des chandelle, contre cette foutue neige qui brouillait toutes les vues et contre l’absence de lumière.

Tout à coup des bruits stridents se firent entendre dans toute la ville. C’était des appels à l’aide. Se guidant à l’aide du bruit, Zhara avança le plus vite possible malgré la neige vers l’endroit d’où provenait cet appel.

Arrivée là, l’Angoumoise distingua trois silhouettes et une silhouette animale, à première vue un cheval, mais pas de personne en danger. Zaza décida donc de s’approcher du groupe pour voir si il n’avait pas entendu un bruit, un appel, quelque chose. Plus Zhara s’approchait, plus les voix se faisait distinctes; c’était les voix de Sorianne et de Colhomban. Arrivée près d’eux la jeune femme vit que Col soutenait quelque un et voulant en savoir plus, elle les interpella :


Col, So, excusez moi de vous déranger, mais est-ce que vous avez entendu un cri vous aussi ? Zhara baissa la tête pour voir si personne gisait dans les environs puis releva la tête pour continuer Quelqu’un appelait à l’aide. Après avoir marqué une pause, la brunette demanda Et puis qu’est-ce que vous faîtes ici par ce grand froid ? Moi j’ai une bonne raison, je cherche un marchand de bougies. Je n’en ai plus une seule chez moi. Vous n’en connaîtriez pas un par hasard ? Après avoir dit ceci, Zhara essaya de voir qui Col soutenait. Ça avait l’air d’être un homme plein de vin ..

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Zhara ou zaza pour les intimes
Paysanne d'Angoulèmes
Cultivatrice de maïs
Boulangère
Garde territoriale de la ville
"Le rôle d'un ami, c'est de se trouver à votre côté quand vous êtes dans l'erreur puisque tout le monde sera à côté de vous quand vous aurez raison."
--Benoit


Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont une arme et ceux qui creusent. Toi tu creuse.

- Eh tu es sûr que c'est notre histoire ça ? J'aurais jurer avoir entendu ça ailleurs ?
- Ah mince j'ai pas fait gaffe, ça a été écrit sur un ancien brouillon, c'est après nous.
- Ah d'accord je comprends mieux. Bon reprenons.


Quand vous êtes sauver d'une situation délicate vous généralement qu'est-ce que vous faites ? Vous vous montrez content, prévenant et même parfois totalement dévoué à la personne ou aux personnes qui ont fait cela, non ? Et bien disons que chez Benoît on on a une autre considération de la réponse à la main tendue.

Car en effet dès que le page (ou supposé tel, on va pas y revenir, sinon on fait cinq pages la dessus), donc quand le page vit que les gredins qui cherchaient à la dépouiller c'étaient fait la malle. Il se dit que finalement ce n'était guère grave. Et se relevant péniblement. L'effet de l'alcool plus du froid combiné. Il relativisa le moindre des gestes que l'on avait fait pour lui. Vous voulez pas non plus qu'il se montre magnamine et donne la piécette aussi ? Pour sûr que cela gagnait cent fois au-dessus de lui.

Donc à mi-chemin entre la position assise par terre, et debout un peu penché du fait de l'alcool, il accueuillit l'arrivée de Sorianne et de la deuxième jeune femme dont il ignorait le nom avec des grognements suspects et un petit rot bien odorant malgré la neige et le froid.

Néanmoins l'important fut retenu, l'invitation à l'auberge. Et donc quand tout le monde eut fini de blablater, le réflexe de l'animal en état de congestion permanente dans son chez soi sans bois depuis un moment repris le dessus.


C'est pas que vous m'ennuyer les enfants. Mais on avait pas parlé de rentrer à l'auberge là ? Parce que bon *hips* maintenant que ses pauvres gueux sont en fuite *hips* ça sert à rien de rester dehors, non ? Déjà qu'avec cette foutue *hips* manque de chandelles j'ai été jeté du troquet où j'éclusais. J'aimerais pas non plus rester dehors.

Alors comme lui avait conseillé le jeune homme à ses côtés il descendit une bonne partie de ce qu'il restait de son outre rapidement. Le vin n'était plus trop chaud et avait par moment un sale coup qui colle en bouche mais tant pis, c'était du vin quand même.

Pouahh ! En plus je fais montre de bonne manière *hips*, je lui donnerais pas une seule raison de me jeter au tavernier *hips*.

Là vague moment de doute, situation difficile, incertitude marquée, grosse crise d'angoisse, pire, terrible moment de panique. Benoît se met à réfléchir. Et quand ça lui arrive vous pouvez être sûr d'une chose. Soit il y a vraiment un problème, soit il va y en avoir un. Alors l'animal se penche vers l'oreille du gars qui l'aidait à remonter la pente et dit moins fort pour que seulement lui entende.

A moins qu'ils aient les mêmes modèles *hips* sur place que les deux donzelles qui nous ont rejoints *hips* et je suis pas sûr que je fasse pas un malheur. J'avoue en plus *hips* avec un coup dans le nez je suis pas finaud sur ce plan.

Bon bien évidemment tout cela n'est que affres tergiversations et intenses réflexions. L'affaire était réglée, restait les formalités. Tant mieux, Benoît dormirait ce soir au chaud. La lumière lui importait peu. Comme disait son grand-père. Grand, petit, mince, gros, peut importe, dans le noir on est tous pareils. On fornique pour ne pas s'ennuyer. Ah grand papa quel philosophe !


Pendant ce temps à une bonne distance de cela.

- Maintenant je peux savoir pourquoi tu t'es enfui ainsi, nous obligeant à te suivre ?
- Doucement avec ta lame Marthe, m'égorger ne servira à rien, on a encore du travail.
- On avait ! Mais en te carapatant comme un vaurien tu as tout fait foiré.
- Eh ! Ho ! C'est moi qui est proposé le coup. Et saches que je n'ai toujours pas lâché !
- Que veux-tu dire ?
- Ouais qu'est-ce que tu veux dire ?
- La ferme le gamin, je causes avec messire.
- Tu crois pas que quand un benêt pareil hurle à la mort, on n'a pas si ce n'est les autorités qui sont idiotes comme leur pied, au moins deux, trois glandus qui veulent savoir ce qui se passent et qui rappliquent ? À trois contre trois et vu les ennemis que c'était je dis pas. Mais en infériorité numérique au pire ça se finit en bain de sang avec l'un de nous au tapis au mieux avec nos têtes sur les murs de la ville. Et connaissant la prévôté dans le coin se sont pas des finauds.
- Alors c'était quoi ta réponse ?
- Un replis stratégique. J'ai utilisé ça souvent lors de l'attaque de châteaux.
- C'est quoi tout ce charabia, moi je comprends que tu as eu les foies !
- Eh le gamin ! Fermes là un peu tu veux ! Moi je réfléchis avec ma tête avant une seconde. J'ai pas peur de taper dans le lard, et s'il faut trancher je tranches. Mais peut-être que tu as oublié que tu étais au sol, sonné comme un tocsin, la Marthe loin de sa cible, et l'ivrogne hurlant à tue tête. Moi non !
- Alors ta solution maintenant ?
- Déjà que tu baisses ton arme. Ensuite. On est sûr d'une chose. Ils ont pas dût bouger beaucoup. Et des traces de pas dans la neige ça s'efface pas en une seconde. Surtout qu'il ne neige plus.
- Tu veux les suivre ?
- Quand on peut avoir plusieurs bourses plutôt qu'une seule. Tu crois que l'on s'en priverait ? Et si l'un deux devait y passer en ne voulant pas lâcher la monnaie. Peut importe.
- Je préfères ça déjà.
- Allons-y !


Orkaange7876
Ses yeux s’habituant à la pénombre, Orka commençait à mieux distinguer ce qui se passait dans la pièce. Elle reconnut Col, aux prises au bas de l’escalier avec un répugnant messire bedonnant. Ils ne semblaient pas en très bons termes, et dès que la Blonde entra dans la pièce Col s’exclama

Ha béh si Aristote fabrique des bougies je veux bien vous recevoir sur mes genoux !. Ho Ork ! Même si c'est toi mes genoux te sont offerts.


Elle sourit en entendant le « même si c’est toi », et s’approcha, grelottant encore. La neige commençait à fondre sur ses cheveux, dégoulinant en minuscules ruisseaux glacés qui la faisaient frissonner. Col lui baisa la main et la fit approcher du feu qui crépitait dans la cheminée, devisant avec elle sur les raisons qui l’avaient amené icelieu



Tu rentrais retrouver Cmyrille ? Tu as déjà fermé la Belle d'antan ? Hum... C'est vrai qu'il fait bien froid aujourd'hui, et le soleil a dû mal à percer. Mais si nous avions des chandelles encore ! Mais plus une seule ici ! Du moins, trois ou quatre que l'aubergiste se garde pour sa propre soirée...


Il décida alors d’aller au marché voir si par hasard il trouvait des chandelles ; elle n’eut pas le temps de lui dire qu’elle préférerait qu’il ne la laisse pas seule avec le répugnant personnage qu’il était déjà envolé, laissant passer un nouveau courant d’air froid qui la fit frissonner à nouveau. Elle se tourna alors vers le feu, faisant de son mieux pour essayer de se faire oublier, quand elle entendit de drôles de bruits de succion qui se rapprochaient. Elle se retourna à demi pour se retrouver nez à nez avec l’affreux messire, qui entama la conversation



Gente dame bien le bonjour. Il fait bien sombre en cette fin d’après-midi n’est-ce pas ? Vous avez bien fait de vous arrêter ici. Il paraît qu’il y a pénurie de chandelles ! Mais pas qu’ici, j’entends des gens aller et venir dans la salle depuis une heure, et tous se posent les mêmes questions : comment feront-ils ce soir pour la fête des Lumières ? Sachez que prés de moi vous ne craindrez la nuit belle enfant, je sais être une étoile quand la route se fait sombre. Je peux vous offrir un petit blanc pour tenir le froid par cette fin d’année ? Allons, vous me feriez grand plaisir !. Peut-être que callée dans mon giron, vous écouterez d’une oreille doucereuse les contes que je peux relater. Soyez une bonne enfant pour exaucer le souhait le plus cher d’un vieux rustre comme moi : me faire bercer sur votre cœur ma douce…


Il continuait à avancer tout en proférant ses paroles, et la blonde se demandait comment se sortir de ce mauvais pas. Concomitamment à ses dires, le vieux barbon continuait ses bruits dégoûtants, et Orka était fascinée par sa langue qui entrait et sortait de la bouche édentée à une vitesse impressionnante. Et ce regard plongé dans son décolleté qui la mettait mal à l’aise, et ces bruits de salive qui la faisaient frissonner de dégoût…..Elle sursauta et se reprit, rejetant sa lourde natte en arrière


Messire, je vous remercie pour la proposition, mais je vais me voir obligée de la décliner, votre giron ne me semblant pas assez confortable pour une jeune fille délicate comme moi. Mais peut être voulez vous vous asseoir dans ce fauteuil là bas, pendant que je vais vous chercher ce vin blanc dont vous semblez avoir tant besoin.. Quoique peut être un bain serait il plus utile dans votre cas. Voulez vous que je fasse quérir Missjones, l’aubergiste pour vous le faire préparer ??


Tout en parlant, Orka reculait prudemment, cherchant frénétiquement du regard quelqu’un, même le plus désagréable de ses concitoyens, qui pourrait la tirer de ce mauvais pas
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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Missjones
Miss confinée dans sa chambre ne trouvait pas le sommeil, il était trop tôt et puis il y avait trop de bruit.

*Trop de bruit !!! comment ça?!! l'auberge est supposée être vide !!!!*

Miss se redressa d'un bon, s'habilla rapidement et descendit à tâtons espérant descendre les marches sans incident. Elle faillit rater une marche et lâcha un juron *Sacré ... nom ..... d'....*, elle se rattrapa de justesse à la rampe et continua sa progression. Arrivée en bas elle distingua à la lueur de la cheminée, Orka avec .... à côté d'elle une silhouette qui lui disait vaguement quelque chose

Orka c'est bien toi, mais que fais tu ici ? Tu as un problème ?

Puis se tournant et faisant face à son autre visiteur, elle eut un mouvement de surprise


Mais vous êtes ... Lordgore ?!! , l'homme que nous avons surpris avec les enfants dans la maison hantée !!! Puis je savoir ce que vous faites ici. Vous allez sans doute me dire que vous êtes chez vous comme la dernière fois !!!!

Orka, je ne comprends pas, j'avais pourtant fermé la porte puisque je n'ai trouvé aucune chandelle ?

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Garde Territoriale

Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
Colhomban
Sorianne, rênes en main, marchait avec eux dans les rues enneigées, désireuse de regagner la Belle avec les jeunes hommes pour se réchauffer un peu. Tandis qu’ils discutaient des événements ayant eu lieu, Zhara fit son apparition au détour d’une ruelle, les cheveux maculés de neige et les jupons trempés. Elle les salua courtoisement, toute à son habitude, une question au coin des lèvres : Avaient-ils entendu des cris ?

Ha non rien… Colhomban, véritable gentilhomme, ne souhaitait pas effrayer la dame, et tut le brigandage avorté. Benoit pensa peut-être à un élan d’amitié et se sentit obliger de le gratifier de quelques remarques sur sa manière de séduire les femmes. Col se retint de laisser le rustre la face dans la neige pour le dessaouler un peu et finit par grimacer un sourire. Après tout il s’était promis de faire plusieurs bonnes actions pour rattraper ses pêchés. Perdu dans ses réflexions personnelles il entendit une remarque que Zhara leur faisait sur le manque de chandelles en cette soirée pourtant festive. Il est vrai que cela ne présageait rien de bon.

Hum… Je me demandais… Ne souhaiteriez-vous pas que nous toquions aux portes pour rassembler les gens à la Belle ? Après tout pourquoi ne pas passer la soirée à plusieurs au lieu de rester chez soit avec son pauvre bout de bougie ? C’est une cette nuit particulière ! Ce serait un moyen de bien débuter l’année… Etre tous ensemble autour d’un bon feu avec de bonnes bières et quelques mets d’occasion... Il s’emballait peut-être, mais il n’avait aucune envie de passer la soirée en solitaire, et voir Sorianne l’avait persuadé que c’était la bonne chose à faire... Il n’avait pas envie de la laisser filer alors qu’il ne l’avait pas rencontré depuis le soir où elle avait reçu une lettre de son beau frère la laissant anéanti. Je pourrai atteler un traîneau et aller chercher vos enfants. Non ?

Il minauda un peu et les autres finirent par accepter.

Allons ! Toquons aux portes !

Et voilà les quatre personnages (trois et demi : Benoit finissant sa vinasse adossé à un mur) toquant aux portes d’Angoulême, invitant familles, veuves, orphelins, aristotéliciens, athéïstes et autres habitants de la cité à les rejoindre à la taverne municipale. Bien sûr nombreux furent ceux qui, suspicieux, n’ouvrirent point leur porte au joyeux tintamarre qui régnait à l’extérieur, mais la vingtaine de personne qui rassemblèrent en cette fin de journée suffisait amplement ! Alors que le soleil laissait définitivement place à la lune le petit troupeau arriva à la Belle d’Angoulême sous les yeux médusés d’Orkaange, Miss Jones et Lordgore.
--Lordgore




A la Belle d'Angoulême avant que le troupeau débarque


Lordgore toisa la nouvelle arrivée qui venait le perturber dans la cour assidue et charmante qu’il faisait à la blonde. Apparemment elle s’occupait des lieux en journée et était partie se coucher en fin d’après midi.

C’est votr’aubergiste un peu ventripotent qui nous a reçus au comptoir. Messire Colhomban et moi-même occupant deux chambres à l’étage. Z’avons eu pénurie de bougies ma p’tite demoiselle. Il glissa un coup d’œil vers le décolleté de Miss Jones caché par un large châle dont elle s’était drapée, les rondeurs n’étaient pas aussi exagérées que chez la blonde et il retourna à ses occupations premières : le balconnet de sa première interlocutrice. On a insisté pour avoir des chandelles alors il est venu l’bougre, lui en voulait pas mamselle. Et pour votr ‘gouverne j’paie la chambre comptant alors considérez moi comme un client à part entière. Il fit tinter quelques écus qui dormaient au fond de sa bourse.

On constatait qu’la fête des Lumières serait morne sans plein d’lumière. Et cette jeune fille, nouveau coup de langue, m’disait qu’elle passerait la soirée avec moi en me servant des p’tits verres. Ce qui n’était pas tout à fait un gros mensonge. Il gratifia Orkaange d’un large sourire où ses chicots noirs donnés le change à des gencives grises.

L’nobliau devrait pas tarder à revenir du marché, l’est allé voir s’il trouvait des bougies là bas. Mais à c’que j’ai entendu depuis une bonne heure on n’est pas les seuls à manquer de cierge ! La ville en cherche de partout… Il se gratta sa barbe de plusieurs jours d’un air concentré.

Mes mignonnes j’vous offre un coup en attendant ?
--Benoit


Il y a des choses qui ne se font pas. C'est comme ça et pas autrement. Il y a des règles dans la vie.

On ne peut pas dire que Benoît soit un homme très porté sur le conformisme et sur les règles, même généralement il s'assoit dessus. Privilégiant la méthode directe que les errements d'un type qui tortille du cul parce que telle ou telle chose ne se fait pas. Lui la seule chose qu'il aime qui tortille du cul se sont les donzelles, mais ça c'est pas pareil.

Sauf que justement. Là, il y a quelque chose qu'il considère comme un principe immuable :

Vous ne forcez pas un homme à demi-saoul à cavaler dans toutes les rues d'une ville, sous le prétexte forcément fallacieux d'aller quérir quelques couillons mal fagotés pour faire une soirée comme chez l'ambassadeur dans une auberge. C'est pas qu'il aime pas les gens Benoît c'est qu'il peut seulement les supporter à jeun. Bourrer il aime être dans son monde et à jeun il aime pas qu'on vienne l'emmerd.er.

Il faudrait qu'un jour un type se penche plus particulièrement sur le cas particulier des ivrognes. Car franchement c'est un univers à eux tout seuls, avec leur code, leur fonctionnement de pensées et leurs interdits. Un vrai petit monde dans le monde. M'enfin bon il n'y a qu'eux pour voir la poésie de tout ça. Ben oui un type ivre mort dans sa bave après une virée c'est un poète ! Si Dame ! Un poète qui s'ignore mais un poète quand même !

Donc après avoir tourné, viré et failli virer au vert plus d'une fois Benoît traînant toujours derrière l'équipage il pût enfin aller s'affaler dans un tout beau fauteuil. Enfin s'il trouvait le lieu où il était devant une cheminée. Le bonheur à l'état pur. Finalement cette soirée était formidable.



Ailleurs pas si loin que cela finalement


- Les suivre seraient du gâteau tu avais dit ?
- Ce ne fut pas le cas ? Avec tout le groupe qu'ils ont formés pour ne pas les entendre à des centaines de mètres à la ronde il faut être sourd.
- Oui mais ils sont passés dans toutes les rues d'Angoulême, on a faillit se faire repérer à chaque croisement.
- Et alors ce ne fut pas le cas non ?
- Parce qu'on se repérait au bruit, oui.
- Encore heureux. Ça se voit que tu n'a pas été dans des traques toi. Il faut dans ce cas utiliser ses cinq sens et ne rien laisser de côté.
- Bon et maintenant on fait quoi ? Ils viennent de rentrer dans cette auberge. Mais à vingt contre trois c'est cuit.
- De toute manière avec lui comme chef c'était cuit depuis le début.
- Oh le gamin on ne t'a pas sonné et j'ai jamais dit que j'étais chef, je propose c'est tout.
- Et ta proposition là en l'espèce c'est quoi ? Faire un carnage et espérer qu'on en est le maximum avant d'être coincé ?
- Non je ne crois pas que ce sera nécessaire.
- Et où tu a vu ça ?
- Ils sont aller quérir tout les gens des environs. Dans le lot ils doivent en connaître la moitié au maximum. Et puis ils n'ont pas pût voir nos visages de près. Le seul qui t'a eu de très près il faut le dire.
- Hi ! Hi ! Hi !
- Arrêtes le gamin avec ton rire débile ou je t'étripes !
- Donc je disais le seul qui t'a vu de près c'est l'ivrogne. Il serait incapable de reconnaître une mouette d'une vache.
- Et alors ?
- Alors la solution est simple. On s'immisce dans leur petite soirée. On fait comme si on était de la partie et on en profite pour tirer les bourses et objets de valeur de ses messires et dames.
- Tu crois que c'est faisable ?
- Bien sûr et dès que ça sent le sapin on se sauve. Rendez vous à la cachette après.
- Ça me tente bien.
- Bon allez on va s'amuser ou quoi ?
- Bien sûr et que le spectacle commence.


Voilà donc comment trois invités surprises pas vraiment désirés se glissent à leur tour dans la fin du groupe qui entre à l'auberge.

Zhara
Suite à la question de Zhara, Colhomban répondit qu’il n’avait rien entendu. Au fond d’elle-même Zaza se sentit rassurée et soulagée. De savoir que des brigands rôdaient dans la coin et avait attaqués l’ivrogne aurait mis Zhara dans une immense panique. Un petit silence se fit pendant lequel l’ivrogne en profita pour souffler quelques mots à l’oreille de l’estropié du bras.

Après que la jeune femme est fait une remarque sur l’absence de chandelles chez elle et l’absence de marchands ambulants, Col proposa de rassembler du monde pour aller fêter la Saint Sylvestre ensemble dans la taverne que tenait Missjones. La brunette fit une petite moue cachée par la nuit qui enveloppait maintenant toute la cité. Elle n’avait vraiment pas envie de voir du monde ce soir. Depuis quelque temps, l’Angoumoise broyait du noir à cause de pleins de choses et la fête était la dernière chose qu’elle avait envie de faire. Mais en voyant l’excitation et l’enthousiasme de Colhomban, Zhara n’eut pas le cœur à lui dire non. Elle essaya d’afficher un sourire forcé, certes, mais c’était tout de même un sourire difficile à définir comme faux quand on ne l’a connaissait pas ou pas beaucoup, puis elle dit :


Pourquoi pas après tout. Mais je préfère laisser mes enfants dans les bras de Morphée que de les emmener avec moi dans la taverne. J’ai une voisine veuve qui les adore, je suis sure qu’elle se fera un plaisir de les garder chez moi, comme d’habitude d’ailleurs. Cela lui rappelle sa jeunesse quand elle gardait les enfants des gens nobles.

Le trio partit donc chercher des personnes pour la soirée qui allait se dérouler. La brunette restait tout de même en recul, n’abordant jamais les gens pour leur demander de venir avec eux. Elle voulait bien faire un effort, mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Elle avait vraiment beaucoup de mal à faire semblant.
Elle passait son temps à tripoter le petit médaillon qui était toujours dans sa poche, jamais autour du cou, aller savoir pourquoi, qui se transmettait de génération en génération dans sa famille. Ce petit objet était sa seule fortune, son seul objet de richesse.

Puis après une bonne heure de recherche, le troupeau arriva enfin dans la taverne. Avant d’entrer, Zaza épousseta sa cape qui était remplis de flocons de neige puis s’essora ses cheveux dégoulinants puis sa robe qui n’était pas en meilleur état. Après avoir fait ceci, l’Angoumoise, toujours ce faux sourire au lèvres, alla saluer Miss et Ork qui était rassemblées autour d’une table avec un vieil homme qui était franchement répugnant. Ces trois personnes regardaient étonnés cette horde rassemblée dans la taverne :


Bonsoir les filles ! Et bonsoir messire ! Comment allez vous par cette fraîche soirée ?

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Zhara ou zaza pour les intimes
Paysanne d'Angoulèmes
Cultivatrice de maïs
Boulangère
Garde territoriale de la ville
"Le rôle d'un ami, c'est de se trouver à votre côté quand vous êtes dans l'erreur puisque tout le monde sera à côté de vous quand vous aurez raison."
Missjones
Miss se demandait encore comment elles allaient se sortir des griffes du vieux répugnant qui les invitait à prendre un verre, quand la porte s'ouvrit pour laisser le passage à une connaissance

Bonsoir les filles ! Et bonsoir messire ! Comment allez vous par cette fraîche soirée ?

Oh!!!! Zazaaaaaa .... comme je suis contente de te voir, vraiment très contente lui dit Miss en l'embrassant.
Prends donc une chaise, tu veux boire quelque chose ? Une bière ... une tisane .... un lait chaud ?

Mais derrière Zaza d'autres personnes entraient, Miss se dit qu'il n'y aurait jamais assez de chaises pour tout le monde, il fallait aller en chercher dans la réserve mais sans lumière c'était risqué.

Orka .... il faut remonter des chaises de la cave .... mais sans lumière on va se rompre le cou .... et pis j'ai peur toute seule dans la cave ... y'a toujours des drôles de bruit dedans quand j'y vais
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Garde Territoriale

Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
Sorianne
Une voix connue se fit entendre au détour d'une rue, et relevant un peu la capuche qui la protégeait de la neige, So vit arriver Zhara. Il y avait un moment qu'elle ne l'avait pas vu, et un sourire se dessina sur ses lèvres. Col feignant l'innocence quant au cri qu'elle avait entendu, Sorianne n'en rajouta pas. Puis pourquoi faire de toutes manières, c'était passé et ces lâches s'étaient fait la malle. Les doigts tenant la bride de Razel étant gelés, elle les frotta énergiquement pour les réchauffer, le temps qu'ils étaient tous arrêtés à papoter.

Écoutant les propositions de Col, la jeune femme réfléchit... Peu encline à répondre à moult questions, elle aurait aimé retourner chez elle, mais rester à l'écart ne l'aidait pas... Elle passait son temps à pleurer sur son sort, et à se morfondre... Jetant un œil indécis au jeune homme, elle hésita. Puis les enfants étaient seuls avec Lisbelle... Oui pourquoi pas après tout. Du coup elle accepta. Peut-être que voir du monde lui ferait du bien, pour peu qu'on évite de lui parler de sujets qui fâchent. En tous cas elle priait pour qu'il n'en soit rien...

Comme les autres, elle alla aider à rameuter du monde, afin de passer le passage à la nouvelle année en compagnie de bien des Angoumoisins, même si le cœur avait du mal à y être. Passant devant un relais de poste, elle avait demander à aller quérir sa sœur et ses monstres et aussitôt un attelage fut paré. Ils se demanderaient sans doutes ce qu'il se passait et elle fit un léger sourire, en voyant partir le cocher.

C'est glacée jusqu'aux os qu'elle pénétra La Belle, et qu'elle se rendit immédiatement à la cheminée afin de se réchauffer devant le feu qui brûlait, les mains rougies tendues. Razel était au chaud dans une stalle de l'écurie... Manquait plus qu'elle à réchauffer. Une fois fait, ou du moins en partie, la jeune femme ôta la grande capuche qui lui recouvrait la tête, et secoua les perles d'eau qui étaient apparues sur la cape qu'elle portait, et se rendit auprès de ses amis.


Bonsoir Ork et Miss, vous allez avoir de la compagnie ce soir on dirait.

Son poignet la lançait, aussi s'excusa-t-elle et s'en retourna prés de l'âtre. En tailleur devant la cheminée, elle profitait de la chaleur, et du fait de tourner le dos à tout le monde. Benoit cuvait dans un fauteuil non loin. Avec une petite grimace, elle dénoua les lacets fermant le bracelet de cuir, et laissa ce dernier tomber au sol... La bande en dessous arborait une petite tâche rouge. Elle s'était mal rattrapé et du coup s'était réouvert... La jeune femme dénoua le tissu et découvrit la peau balafrée... Certaines blessures ont du mal à cicatriser... Elle essaya d'éviter tant bien que mal de penser à ce qui lui avait valu ce geste, et vit qu'il ne s'agissait de rien de bien grave... Elle ne se viderait pas de son sang ce soir... Bonne nouvelle... Même si ça ne lui aurait rien fait de penser le contraire. Nouvelle grimace, et elle entreprit de refaire la bande, avec du mal, cachée avec sa grande cape qui lui recouvrait les épaules. Ses monstres ne devraient plus tarder.
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Avoir de l'or faux est un malheur supportable et facile à découvrir ;
mais le faux ami, c'est ce qu'il y a de plus pénible à découvrir.
Théognis
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