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[RP] Quand "tenir la chandelle" prend tout son sens

Missjones
Après Zaza, c'est So qui fit son entrée

Bonsoir Ork et Miss, vous allez avoir de la compagnie ce soir on dirait

Bonsoir Sorianne, je suis contente de te voir lui dit Miss en souriant,
En effet les gens affluent ce soir à croire que toutes les auberges sont fermées, ben tant mieux pour moi.

Chaque fois que Miss voyait So, elle était soucieuse, la jeune femme avait toujours un air triste. Oh bien sûr elle essayait de donner le change mais il suffisait de la regarder dans les yeux pour voir que ce n'était qu'une façade. Miss avait entendu, comme tout le monde, des ragots au sujet de sa famille mais n'en tenait pas compte, elle détestait toutes ces langues de vipères.

So s'installa au sol devant la cheminée tournant le dos à l'assemblé, ce qui arrangeait bien Miss qui n'avait pas assez de chaises. De derrière de comptoir Miss la vit penché en avant, voulant surement se cacher derrière sa cape, défaire son pansement maculé de sang. Cela faisait plusieurs jours que Miss avait remarqué son poignet bandé mais n'en avait jamais fait allusion.

Miss prit d'une main un petit bol d'eau chaude additionné de calendula et de l'autre une tisane fumante, elle s'approcha de So en s'accroupissant, elle déposa la tisane sur le sol à côté d'elle et lui tendit le bol en lui chuchotant


Appliques cette eau additionnée de calendula sur ta plaie So et si tu le fais tous les jours tu n'auras pas de cicatrice. Miss lui fit un bisou sur la joue et retourna derrière son comptoir pour s'occuper de ses clients.

Bon allez braves gens qu'est ce que je vous sers ?!!!! Fait pas bien chaud là
La première tournée est pour moi !!!

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Garde Territoriale

Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
Facetie
Facétie avait un peu erré dans Angoulême sans trouver de chandelles, mais il faisait de plus en plus sombre, elle décida donc de rentrer chez elle.

Elle passa devant la Belle d'Angoulême et entendit qu'il y avait l'air d'y avoir du monde, elle se souvint alors qu'on était le 31 décembre... en s'approchant un peu plus elle entendit la voix de Miss :


Bon allez braves gens qu'est ce que je vous sers ?!!!! Fait pas bien chaud là
La première tournée est pour moi !!!


Elle entra donc et vit plusieurs têtes inconnues puis appercut ses amies un peu plus loin, près du comptoir bien évidement! elle s'approcha d'elles

Nonjour tout le monde! Bah alors on commence à faire la fête sans moi!

elle ria de bon cœur puis regarda la pièce où affluait encore du monde

euh tu voudra surement de l'aide pour le service Miss?
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Missjones
Les clients affluaient et Miss ne savait plus où donner de la tête, aller servir dans la pénombre sans renverser les chopes relevait de l'exploit. Certains mâles profitaient du peu de lumière pour lui mettre la main aux fesses ce qui se terminait immanquablement par une gifle magistrale.

Il fallait qu'elle trouve une solution pour éclairer un peu, la cheminée ne suffisait pas à donner assez de clarté. Elle en était là à ses réflexions quand la porte s'ouvrit à nouveau


Bonjour tout le monde! Bah alors on commence à faire la fête sans moi!

Bonjour Face, mais non on t'attendait pour vraiment commencer. Installes toi et fais comme chez toi Face, comme tu vois je suis un peu débordée

euh tu voudra surement de l'aide pour le service Miss?

Oh je veux bien Face, merci tu me sauves, je ne sais plus où donner de la tête. Dis tu n'aurais pas des chandelles chez toi par hasard, je n'en ai plus à l'auberge et n'en ais point trouvé chez les commerçants.

Ce disant, Miss mit un plateau dans les mains de Face et lui désigna la table où aller porter les boissons

Euhh .... Face ..... fais attention ..... ils ont les mains baladeuses ce soir
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Garde Territoriale

Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
--Benoit


Affalé dans un fauteuil qu'il avait réussi à atteindre seul le Très-Haut ou l'autre connerie qu'il y avait là haut sait comment, Benoît commençait à cuver son vin. Finalement il n'avait pas totalement terminé son outre et il continuait donc la descente. En fait seules gouttes subsistaient mais comme tout bon ivrogne qui se respecte, arrivé sur la fin il boirait n'importe quoi alors qu'il a déjà une bonne.

Benoît lui même ne se qualifierait pas de bourré, ni de fin saoul, juste d'un peu touché. Dix bières, un alcool de prune avant d'arriver au bistrot et cette outre, c'était tout juste de quoi l'envoyer un peu jouasse. Chacun son échelle.

Le feu dansait devant son visage et il était bien. Il voyait la cheminée briller devant lui comme une sorte de danse outrageante et par moment il distinguait des créatures plantureuses se languissant devant lui. Le feu a toujours fasciné les hommes, mais à ce point. Il était béat d'admiration


Au même endroit au même moment.

Avant d'entamer le travail les trois personnages c'était mit un peu à l'écart, s'efforçant d'avoir une attitude tout à fait normale.

- Pourquoi vous venez me voir ? Ne restons pas ensemble, ça va attirer les soupçons.
- Oui mais on fait quoi maintenant ? J'ai jamais fait ça avant.
- C'est simple on se répartit un peu partout, on discute avec les gens, et en passant on coupe les bourses. Fouillez aussi le lieu pour voir s'il y a quelque chose.
- On va se faire prendre.
- À un moment donné quelqu'un va s'en rendre compte mais c'est là qu'il va falloir partir rapidement. Aller dispersez vous et vite !


Aussitôt dit aussitôt fait. Seules des bribes de la conversation anodines auraient pût être surpris. Par contre quelqu'un aurait pût trouver étrange que ces trois personnes se mettent entre eux. Mais il y avait bien des gens timides et comme finalement ils cherchaient à s'intégrer pourquoi leur reprocher leur première réticence ? Enfin jusqu'ici.

Colhomban
La taverne était pleine en début de soirée, chaque personne qu’ils avaient accostée à même leur palier avait apporté les derniers bouts de bougies qui leurs restait. Les fenêtres de la taverne donnant sur la rue étaient maintenant bien éclairées et cela attirait encore quelques promeneurs esseulés en ce soir de réveillon. Malgré tout la pièce principale était encore plongée dans la pénombre, ne facilitant pas le travail des serveuses…

Miss Jones fut surprise de voir tant de monde d’un coup, mais bien vite son sens de l’organisation prit le dessus sur son effarement et elle s’enquit de chacun afin de servir boissons et plats de fêtes. Les mères de famille berçaient leurs marmots dans leur giron, tandis que deux grands-pères s’occupaient des plus grands enfants, leur racontant les histoires et légendes d’antan, ne cessant de se disputer gentiment pour avoir le fin mot du conte. Colhomban sourit doucement en les voyant faire, il se rappelait Paolo, son propre grand père, qui aimait lui relater sa vie italienne et les plaisirs qu’on s’y offrait. Dans un coin de la pièce trois fileuses devisaient discrètement donnant de la quenouille entre deux éclats de rire légers. Elles semblaient apprécier l’endroit et hochèrent positivement la tête quand Miss Jones leurs offrit un verre de petit blanc. Orkaange avait été mandée pour aider l’aubergiste à se ravitailler à la cave, deux hommes solides les suivirent et elles n’eurent qu’à tenir une torche chacune pour ne pas les laisser dans le noir.

Bien vite, quelques mères de famille revinrent les bras chargés de jambons secs, de saucissons, de pineaux macérés à domicile, de tartes aux baies rouges, de sucres en bâton, et d’autres mets salés ou sucrés selon les envies des convives. Nous n’étions plus dans une salle commune d’auberge, mais bel et bien dans une salle des fêtes !

Lordgore, qui était le voisin de chambre de Col à l’auberge, s’était écarté des jeunes femmes et regardait pensif le feu croître dans l’âtre, rajoutant de grosses bûches de temps en temps, ou bien l’agrémentant de pailles afin qu’il ne s’éteigne pas. Lentement il tournait une broche garnie de plusieurs volailles pendant que sa langue continuait son va-vient sur ses lèvres exsangues. La vieille trogne surveillait d’un œil retord le jeune page qu’ils avaient ramené à l’auberge après son attaque, ivre du vin que contenait son outre. Benoit était lui-même affalé dans un fauteuil profond, dardant sur les flammes un de ces regards de rêveurs fous. Col se promit de le tenir à l’œil avant qu’il ne se permette quelques phrases piquantes ou pire : des caresses mal placées !

A peine pensait-il à cela que Miss se retournait d’un bond pour assener une gifle retentissante à un bougre qui avait laissé ses paluches traîner. En quelques pas notre brun fut à côté du lourdaud et son seul bras valide suffit à soulever l’homme pour le mettre à la porte. Après tout c’est lui qui avait ramené ces personnes, il se devait donc de garder un œil sur chacun. Il s’excusa auprès de Miss en un sourire timide et se promit d’être vigilant. Une heure passa dans un joyeux brouhaha avant que la porte ne s’ouvre une énième fois sur Facétie. La jeune femme avait également fait la chasse à la bougie, mais revenez bredouille comme de nombreuses personnes avant elle. Miss accepta son aide précieuse, et elles s’attelèrent toutes deux à refaire un tour de taverne pour servir choppes et verres de vin chaud. Zhara avait utilisé ce temps pour faire sécher sa longue chevelure et ses jupons, bien à l’abri prés du feu ronflant. Son sourire semblait triste, peut-être pensait-elle à toutes ces nouvelles années qu’elle avait passé dans les bras d’une autre personne qui lui manquait ce soir. Il pensa à sa missive et aux confidences qu’elle y avait laissé transparaître, une femme énergique au tempérament pourtant chagrin, à la façade abusive et à l’intérieur bien mélancolique. Il irait lui parler plus tard, peut-être lui tirerait-il quelques éclats de rire sincères…

Ses yeux passaient ainsi des uns aux autres, conscient de ce petit monde, de ce petit tout qui l’entourait ce soir, le portait, le déportait, le rendait fort et fragile. Auprès des autres n’avait-on pas plus conscience de sa solitude ? Un rictus amer lui barra le visage quelques secondes avant qu’il n’embrasse de ces prunelles noires la frêle silhouette accroupie au sol prés de la grande cheminée : Sorianne. Que faisait-elle dans son coin ? Il s’approcha doucement dans son dos, un peu fourbe et pencha la tête par-dessus son épaule, ses mèches de cheveux balayant ses pommettes. Ce qu’il vit lui vrilla le cœur, une colère soudaine battit à ses tempes, tandis qu’il chassait quelques idées folles en clignant des yeux convulsivement. Qu’étaient ses larges meurtrissures à son poignet qu’elle nettoyait avec soin, les rebandant délicatement comme des secrets terribles ? La parole vint à manquer. L’homme s’accroupit à côté de la jeune femme et lui saisit le poignet doucement, mais fermement.


On n’est malhabile à vouloir se soigner soi-même. Laisse-moi faire… Col attrapa une bande et entoura le membre abîmé avec tendresse, ne serrant pas trop. Ses mèches cachaient ses yeux brillant de colère, de doute, d’émoi, de peur d’avoir pu la perdre, il n’osait pas regarder son vis-à-vis. Que lui avait fait subir cet homme ? Il mena le poignet bandé à sa bouche et y déposa un baiser. Pour guérir plus vite… murmura-t-il d’une voix grave. Sa main resta cependant dans celle de la jeune femme. Qu’importait ce que les autres pouvaient dire, à l’instant plus rien n’avait d’importance hormis ces doigts entrelaçaient aux siens, ce lien d'amitié noué par deux peaux tièdes l'une contre l'autre.
Facetie
Facétie fut heureuse de pouvoir aider Miss, elle se retrouva bien vite un plateau à la main.

Euhh .... Face ..... fais attention ..... Ils ont les mains baladeuses ce soir !

Ne t’inquiètes pas c’est le genre de choses que je sais gérer !

Elle avançait donc dans la pièce son plateau à la main, un radieux sourire illuminant son visage. Ca lui avait tellement manqué… Fille de taverniers, elle avait vécu son enfance dans ce type de lieu et avait repris la taverne familiale avec feu son époux à la mort de son père. Les Tavernes, ces lieux magiques, où l’on rencontre d’autres cultures, où l’on forge des amitiés, où l’on se dispute aussi pour mieux se réconcilier…
Du voyageur de passage au vieillard racontant ses histoires au coin du feu, chacun donnait un peu d’âme à une taverne. Et ce soir, toute cette magie émanait de la taverne d’antan, où chacun apportait un peu de lui-même à cette belle soirée.

Elle n’eut aucun mal à reprendre son habileté d’autrefois, elle passait de table en table offrant son sourire et mémorisant chaque commande. Elle zigzaguait entre les table évitant les enfants qui chahutent et les mains baladeuses, ce qui n’empêcha pas d’avoir une fois ou deux le besoin d’assener une petite tape bien placée pour dissuader des mains encore trop proches, elle avait l’œil pour ça !


Désolée mais ça ce n’est pas dans la commande et encore moins dans le menu !


Puis elle repartait toujours aussi souriante. Son plateau encore une fois vide elle alla rejoindre Miss :
Bon et bien ce soir cela a l’air de bien marcher.Et ça continue encore à arriver!
Elle regarda son amie à peine remise de ses blessures
Reposes toi un peu ! je m’en occupe…

Elle but une choppe d’une traite et repartit vers les nouveaux clients…

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Missjones
Miss était contente que Col s'occupe du malotru qui s'était permis un geste déplacé vis à vis d'elle. Ses blessures étaient en bonne voie de guérison mais elle évitait quand même les gestes trop brusques.

Il régnait un joyeux brouhaha dans l'auberge, des familles étaient présentes discutant avec leurs voisins et amis, tels enfants jouant, tels autres se courant après, et d'autres encore jouant à cache-cache sous les tables, toujours sous l'oeil vigilant des parents.

Un groupe d'anciens jouaient aux cartes en les plaquant bruyamment sur la table, descendant des chopines à une vitesse vertigineuse. Miss avait l'oeil sur tout, vérifiant que Face n'avait pas d'ennui avec les clients trop démonstratif mais elle se mouvait dans la salle avec une dextérité surprenante, comme si elle avait fait ça toute sa vie.

Deux choses préoccupaient Miss. Sorianne était toujours assise par terre face à la cheminée, elle aurait bien voulu aller lui parler mais il y avait trop de monde à servir et puis Orka ne remontait pas de la cave, cela faisait un bout de temps qu'elle y était.

Miss fut rassurée sur le sort de So quand elle vit Col partir dans sa direction. Elle allait faire un petit saut dans la cave pour aider Orka quand Face revint avec son plateau vide.


Bon et bien ce soir cela a l’air de bien marcher.


Tu as raison Face, incroyable le nombre de personnes qui se sont données rendez vous ce soir. Heureusement que tu es là. Je vois que tu te débrouilles très bien pour faire le service et gérer les mains baladeuses, à croire que tu as fait ça toute ta vie.


Face jeta un regard sur la main encore bandée de Miss et dit

Et ça continue encore à arriver!

Reposes toi un peu ! je m’en occupe…


Face but vite fait une tite chopine et se lança à nouveau dans l'arène quand Miss l'arrêta

Attends Face il est hors de question que je te laisse faire le travail toute seule. Donnes moi les commandes des gens qui ont demandé à manger, je te laisse t'occuper des boissons

Après une rapide mise au courant, Face repartit en salle et Miss alla à la cuisine préparer les asssiétés qu'elle servit bien vite.
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Garde Territoriale

Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
--Benoit


Du côté des invités non désirés

- Regarde.
- J'ai vu.
- Il faut que l'on parte.
- Non pas encore attends.
- Que j'attendes quoi ?
- Il revient et seul. Ils ont dû le prendre pour un obsédé. On continue et s'il a de la chance il reviendra de lui même.


Dehors le jeune William qui s'était fait sortir trépignait avec le froid. Il avait été quelque peu surpris par le type qui l'avait agrippé. Sinon c'est sûr il lui aurait foutu une torgnole. Le pire c'est que l'autre le prenait pour un pervers prêt à tâter du fessier. Et puis quoi encore ? Sur le moment il faillit frapper violemment à la porte jusqu'à la défoncer. Et puis il vérifia le contenu de ce qu'il avait déjà volé. Pas une fortune mais déjà une jolie somme. Il perdrait tout si on le voyait arriver à nouveau. Il recula donc et observa le lieu.

Généralement dans ce genre de cas un lâche abandonnerait et s'en irait mais pas William. Il continuerait.


Ah ils m'ont jeté ! Et bien ils vont voir qui je suis.

Partant de la salle principale où était rassemblé tout ce petit monde se trouvaient tout une aile. Les rideaux aux fenêtres et l'alignement régulier fit penser au gamin que c'était les chambres. Tout le monde en bas. Les chambres doivent être vides. Il s'approcha du mur et commença à fouiller, il ne tarda pas à trouver dans un recoin une échelle, qu'il prit et posa contre le mur. Elle était trop courte pour atteindre une fenêtre mais dessus il pourrait se glisser. Il grimpa donc rapidement après avoir pris soin de caler l'échelle dans la neige et arrivé à la fenêtre l'examina. Rien de bien solide, une facilité déconcertante pour ouvrir. Prenant sa cape avec laquelle il emmaillota sa main pour assourdir le bruit et la protéger il cassa une partie de la fenêtre, puis il l'ouvrit en attrappant le verrou. Il était à l'intérieur.

Mais visiblement ce n'était que le début de l'aventure. Car là, allongée dans le lit, sans doute réveillée par son bruit une jeune femme visiblement malade tremblait de peur et de maladie. William ne savait que faire. Ce n'était pas un méchant et frapper les femmes comme ça pour rien ce n'était pas son genre. Il hésita un court instant, se demandant si simplement il pourrait la laisser se rendormir. Et c'est alors qu'elle s'apprêta à pousser le plus fort cri qu'elle pût dans son état. Il ne fallait pas attendre.

William sauta sur le lit et empoigna la jeune femme. Une main sur la bouche il étouffa le cri, juste un filet aurait pû être entendu en bas, surtout avec le boucan qu'ils faisaient. Mais malgré sa maladie, sa captive ne se laissa pas faire et mordit la main du gamin. Il faillit hurler de douleur mais se retint. Le sang coulait déjà. Elle continuerait il fallait en finir. Il attrapa un bibelot dont il ne savait pas ce qu'il était et frappa le plus fort qu'il pût.

La jeune femme s'écroula et lâcha prise. Était-elle morte ? William s'inquiéta. Il avait déjà tuer des gens mais pas de cette façon, pas pour ça. Il crû que c'était fini pour lui. Ici, un meurtre, il risquait très gros. Mais tout à coup il l'entendit respirer et se rassura.

Il se leva promptement. Il fallait l'attacha et la bâillonner avant qu'elle se réveille. Il trouva dans une armoire des ceintures en tissu, des robes, qu'il déchira, faisant ainsi des liens. Il attacha de façon bien serré et certaine les poignets et chevilles de la gamine, puis il la bâillonna et il serait sûr qu'à moins de passer ici personne ne l'entendrait. Il prit le soin aussi de s'assurer qu'elle ne puisse pas bouger et enfin... Comme elle était malade et qu'elle ne cessait de trembler il prit le soin étranger de relever les couvertures du lit et presque de la border. Il se dirigea vers la porte, avant de sortir il jeta un dernier regard vers la jeune femme. Il s'en voulait presque. Mais dès qu'il ferma la porte le voleur repris le dessus. Il se savait seul au niveau des chambres, seul et donc tranquille pour officier. Il passerait donc tout en revue. Il ouvra un peu une fenêtre au bout du couloir qui donnait sur un petit cabanon et qui permettrait sa fuite. Dès que l'alerte viendrait il serait tranquille. Tant pis pour les autres. Et ainsi avec un systématisme régulier il fouilla une à une les chambres et n'oublia aucun recoin. Tout les objets de valeurs et en particulier les écus n'échappèrent pas à son regard.


Dans le même temps ou presque devant la cheminée

Les flammes dansaient et virevoltaient, elles n'étaient même plus en contact avec les bûches, comme si elles étaient libres de leur mouvement, désincarnées. Benoît jubilait de voir ça, un peu de bave commença à apparaître au coin de la bouche. Il était happé par ce spectacle. Et pourtant il était seul à le voir. Sa dose d'alcool mettrait du temps à redescendre. Et pourtant il était l'un des seuls, si ce n'est le seul à pouvoir reconnaître les bandits qui étaient en train de tout voler tranquillement dans l'auberge. Mais ces flammes ne cessaient de danser devant lui.

Sorianne
Concentrée sur son affaire, Sorianne eut un petit sursaut en voyant Miss se mettre à sa hauteur. Un peu confuse, elle l'écouta, et la remercia grandement d'un sourire avant qu'elle ne reparte. La jeune femme suivit son amie des yeux un moment, tandis qu'elle retournait auprès des autres... Miss, Ork, Méli qui n'était pas là, Zhara et encore d'autres... Elle était vraiment contente de les avoir pour ami(e)s... Reportant son regard sur ce que lui avait apporté MissJones, elle se dit qu'elle pouvait toujours essayer, bien que maintenant il était sans doutes trop tard pour les marques.

So venait de finir le second poignet et était en train de le rebander quand on le lui prit. Un sursaut, un mouvement de recul, elle voulait garder ça pour elle! Déjà Miss qui l'avait vu... Mais la poigne qui la maintenait était douce mais ferme. Col... La jeune femme rougit, honteuse de ce geste qu'elle regretterait toute sa vie, et détourna le regard... Que devait-il penser...? Même elle ne se reconnaissait plus... Ce n'est que quand elle sentit ses lèvres se poser sur son poignet bandé qu'elle leva le regard vers lui, les pommettes toujours aussi rouges, peu fière...

Sa main toujours dans la sienne, elle ne cherchait pas à la reprendre... Ce simple petit geste lui faisait du bien, ce simple geste, ça lui manquait tant... Elle resta un moment ainsi, à le regarder, cherchant à deviner ce qu'il pensait, sans sourire. So lui était reconnaissante de ne pas chercher plus avant, de ne pas vouloir des explications sur ce geste, de ne pas remuer le couteau dans la plaie... Il devait bien s'en douter de toutes manière, mais c'était bien mieux de ne plus l'aborder. Elle ne voulait pas en parler, c'était encore bien trop vif dans son esprit. Et Colhomban... Elle baissa ses prunelles vertes vers la main chaude qui tenait la sienne, réconfortante, avant de les plonger dans le regard noir du jeune homme... Ses pensées se mélangeaient, beaucoup de choses, trop de choses tournaient dans son esprit à ce moment. Vegoku, ce qu'ils avaient vécu, ces moments magiques, tout ce qu'il s'était passé avant ce maudit mariage qui n'aurait pas dû avoir lieu, ces moment de solitudes, l'auberge de Périgueux, Col, l'abandon... La mort? Et la solitude plus pesante que jamais... Cette impression d'être laisser pour compte, d'avoir été délaissée, comme si rien ne s'était passé... Comme s'il n'y avait jamais rien eu... Effacée... Effacée de la vie de celui qui aurait dû être son époux alors qu'elle aurait donné sa vie pour lui... Il avait disparu... Elle préférait le croire mort... Et Colhomban qui était si prévenant... Elle rompit le contact en détournant les yeux, le visage plus rouge que jamais...


Je... suis sûre que cela va accélérer la guérison....

Elle lui lança un regard gêné accompagné d'un sourire, tandis qu'elle cachait ce qu'elle aurait voulu garder secret, en baissant les manches de cette robe dont la couleur pourpre faisait concurrence à son teint. Elle remettrait les bracelets de cuir après. Pour l'instant, comme dans un geste de protection, elle gardait ses poignets contre sa poitrine,

Ne m'en veux pas...

Enfin maintenant ils étaient totalement à égalité... Elle connaissait son secret, et il était autrement plus important que ce qu'elle avait laissé échappé à Périgueux... Sorianne prit ce que Miss lui avait apporté et le montra à son ami avec un sourire de façade et la voix vibrante de l'émotion qui la regagnait.

Regarde, avec ça ça partira tout seul, on n'y verra que du feu! Comme s'il n'y avait jamais rien eu...

Il fallait qu'elle change de sujet de conversation sinon elle ne répondrait plus de rien... So repensa à sa petite aventure chez le marchand et se dit que pour détourner le sujet c'était pas mal.

Tu savais qu'il y avait des choses étranges dans la boutique un peu plus loin dans la rue principale? Il vend, ou pas, des choses pas très nettes en tous cas... Il m'a trouvé en train de regarder, oui je sais je suis curieuse, dit-elle en faisant une mimique et en lançant la mèche qui lui tombait devant le visage, vers l'arrière Mais je n'ai pas pu m'empécher! Et il y a des bocaux étranges, couverts de poussière et contenant des choses bizarres, mais j'ai pas eu le temps de voir. Un jour faudra qu'on y aille si le coeur t'en dit, je l'occuperai pendant que tu irais voir ce que ces machins contiennent.

Un petit sourire espiègle sur le visage, elle cherchait encore à savoir! Il commençait à faire chaud dans la pièce, et la jeune femme finit enfin par dégrafer la cape qu'elle portait et se levant, alla la poser sur un des fauteuils. Lançant un regard sur le monde présent, son sourire perdit fort de son aplomb en repensant aux nuits des lumières des années précédentes... Malgré qu'elle connaisse du monde, elle se sentait... Elle ne le savait même pas en fait... Mais son assurance en avait prit un coup. Elle faisait sa bravache, mais au fond...

Sorianne vit un homme monter les marches menant aux chambres de l'auberge. Sans doutes serait-il rejoint d'ici peu par une donzelle... Miss Ork et Facetie faisaient le service à merveille, elles la firent sourire. Elle adorait cette blonde franche et toujours là pour rendre services, Miss, toujours gentille à l'écoute... Zhara, prête à tous pour mettre l'ambiance... Son attention fût complètement coupée quand un soulard monta sur une des tables et commença à chanter des chansons grivoises, accompagné par deux autres hommes jouant d'instruments que l'on entendait peu dans le coin, mais de ce qu'elle avait entendu dire sur eux au village, ils étaient parti de Bretagne après la guerre... Ce biniou, cette bombarde étaient peut-être des instruments de chez eux! Malgré les paroles la musique était entrainante, et beaucoup s'étaient mis à danser... La soirée battait son plein...

So se recula pour libérer l'espace aux danseurs, et sa main en frôla une autre. Elle leva les yeux en tournant la tête pour voir de qui il s'agissait et vit Col à qui elle sourit. Elle était sûre de penser à autre chose ce soir, du moins tant qu'elle était occupée, ne serait-ce qu'à observer les autres. Voyant Benoit, et son regard perdu, elle ne put s'empêcher d'aller jusqu'à lui et de passer une main devant ces yeux qui contemplaient.. Le néant?

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Avoir de l'or faux est un malheur supportable et facile à découvrir ;
mais le faux ami, c'est ce qu'il y a de plus pénible à découvrir.
Théognis
Zhara
MissJones fut la première qui répondit à Zhara en lui disant d‘une voix très chaleureuse, comme à son habitude:

Oh!!!! Zazaaaaaa .... comme je suis contente de te voir, vraiment très contente Après avoir dit ceci l’aubergiste embrassa Zaza puis continua pour mettre la Brunette à l’aise Prends donc une chaise, tu veux boire quelque chose ? Une bière ... une tisane .... un lait chaud ?

Avant que l’Angoumoise réponde à Miss, la jeune femme fit aussi la bise à Ork qui s’était elle aussi levée pour la lui faire. Heureusement pour elle, le messire répugnant et poisseux ne fit pas attention à elle, absorbé par le monde qui arrivait.

Non merci Miss je n’ai pas soif pour le moment. Je préfère aller me sécher près de la cheminée parce que là, vu mon état …

Zaza lui sourit puis se dirigea vers la cheminée. Au passage elle en profita pour saluer et parler quelques instant avec des personnes rencontrés au marché ou bien un de ses voisins ou voisines , en tout cas des connaissances assez amicales. Zhara n’était pas très en forme mais elle savait rester polie et le plus agréable possible, toujours en souriant comme elle le pouvait.

Après s’être installer, la brunette en profita pour observer les gens. Elle vit d’abord Sorianne qui s’était mis dos à tout le monde, sa cape la recouvrant quasi complètement pour n’être vue de personne. So devait vouloir faire quelque chose sans que personne ne le voit. Zaza le comprit assez facilement et n’essaya même pas d’aller la voir, cela l’aurait sans doute déranger. L’Angoumoise avait eu vent qu’elle n’était pas très en forme en ce moment et cela l’attristée beaucoup. Au cours de la soirée elle irait lui parler un peu, elles ne l’avaient pas fait depuis longtemps. Zhara fit donc comme si de rien n’était. Elle regarda ensuite Facétie qui servait les Angoumoisins avec une grâce extraordinaire. On aurait dit qu’elle avait toujours fait ceci. Elle évoluait dans la salle avec une beauté époustouflante. Puis le regard de Zaza passa à Missjones. Elle servait toujours avec une grande efficacité et toujours avec son radieux sourire. Les deux tavernières se débattaient souvent contre des imbéciles qui mettaient leurs mains baladeuses un peu partout. C’était bien le genre de choses qui excédait Zaza. Heureusement Colhomban donna une bonne leçon à l’un d’entre eux ce qui calma provisoirement ces hommes. Après avoir donné une « punition » à l’homme aux mains baladeuses, Col alla voir Sorianne, lui aussi dos à tout le monde pour lui parler.

Un petit moment passa ainsi pendant lequel Zaza regarda les gens bouger, chanter, rire dans la taverne. Tout à coup, une musique aux instruments inconnus par ici, surtout de la brunette, jaillit dans la taverne. C’était deux hommes qui jouaient de la musique, un autre dansait sur une table. Autour de ce trio, plusieurs personnes se mirent à danser. On ne sait pas pourquoi, cela rappela immédiatement à Zaza la fête que Mélisandel avait organisée pour fêter ses retrouvailles avec son père, Zianonymouboy.
(je me rappelle plus très bien de l’orthographe, je ne suis pas sûre que se soit exactement ça) c’était l’un des premiers soirs passés avec son homme, pratiquement le soir de leur rencontre. Tout ceci était le bon temps, le temps où la vie était relativement facile. Des milliers de souvenirs se bousculèrent dans sa tête.

Tout ceci fut trop dur pour elle, les larmes commencèrent à lui monter aux yeux. Comme elle n’avait pas envie que tout le monde la voit pleurer, elle partit le plus discrètement possible sans remettre sa cape pour aller dehors. Arrivée à l’extérieur, elle remarqua que la neige tombait toujours. Un peu cachée par la nuit, l’Angoumoise s’adossa au mur de la taverne puis se laissa glisser le long de celui-ci jusqu’à sentir le sol glacé. Zaza remonta ses jambes jusqu’au niveau de sa tête puis croisa ses bras dessus. Elle y enfouit sa tête puis se laissa aller pour la première fois depuis bien longtemps …


___________
Zhara ou zaza pour les intimes
Paysanne d'Angoulèmes
Cultivatrice de maïs
Boulangère
Garde territoriale de la ville
"Le rôle d'un ami, c'est de se trouver à votre côté quand vous êtes dans l'erreur puisque tout le monde sera à côté de vous quand vous aurez raison."
--Dazibaan



Rhaaaaa, il allait l'avoir... Le Daz cherchait par tous les moyens à chopper la bourse pendant sous la cape de c'vieux nobliaux desséché, mais ce maraud n'arrêtait pas gigoter. De Diou il allait s'le faire! Heureusement que le marché était plein et que tout l'monde était concentré sur ces deux corniauds en train d'se battre. Fallait dire qu'les paris allaient bon train. Même lui avait donné un prix sur le bâtard brun et tout crade, mais vu qu'il avait pas les écus... lui fallait bien en trouver quelque part! Ça faisait un bail qu'il avait pas tiré les bourses fallait dire. on a pas idée d'trouver D'moiselle qui aime pas l'danger. Peuh, il était resté suffisamment avec pour trouver l'temps d'passer à autre chose! Pis la frangine arrangeait pas les choses. Pour un peu elle lui aurait arraché les yeux d's'être tiré comme ça. bah qu'elle s'marie avec! Ca lui f'ra les pieds! D'ailleurs, elle était où elle?

Pendant un instant le jeune homme leva la tête et regarda partout. Non, c'était bon, il l'avait s'mé! Tant mieux! La paix! Et les oreilles au repos! Le vieux à son côté gueulait tout ce qu'il pouvait pour encourager les chiens et Daz tirait un bout d'langue, cherchant à se concentrer, les yeux quittant pas la place de la bourse. Y allait bien y avoir un moment où il pourrait l'avoir quand même... A croire qu'Aristote l'avait entendu! Et facilité la tâche! Un gros bonhomme passa et bouscula quelques personnes, jetant le vieux dans ses bras! Vieux qui s'excusa et Dazibaan, mine de rien l'aida à s'redresser.


Eh bien mon bon sire, va falloir faire attention, faudrait pas vous casser quelqu'chose...


Ou qu'on vous vole vot'bourse... Discrètement le jeune homme se faufila en marche arrière, jusqu'à sortir de l'attroupement. Effectuant un demi-tour rapide, il se retrouva dos à tous ces gens et lança la bourse en l'air avant de la rattraper avec un sourire satisfait. Tant pis pour les chiens, la bourse avait l'air bien remplie! Il la glissa dans une des poches du mantel en cuir qu'il portait et fila doux. Les cheveux bruns en catogan, et les yeux noirs, il avançait dans les rues silencieuses... C'est qu'il aurait presqu'eut peur d'se r'trouver nez à nez avec de ces créatures dont on parlait, qui rôdent la nuit dans le noir, le froid, le brouillard... Hmm?? Il frissonna l'idiot.

Brrr faut qu'j'arrête moi... Bon! C'est pas l'tout, mais fait pas chaud.


En tournant la rue, il vit du monde s'engouffrer dans l'auberge. Ah d'ailleurs faudrait p'têtre qu'il s'prenne une chambre maint'nant... Ouais, il allait faire ça. Allez, puis la frangine le retrouverait bien!

Le Dazibaan passa la porte de l'auberge bondée, assez surpris en fin de compte. Ouah toutes les bourses qu'il aurait pu tirer là d'dans! Mais non, fallait être sage et r'prendre en douceur. Il alla trouver une des demoiselles qui servait (au choix!), fort jolie d'ailleurs! Oh, et que dire des autres... Il avait commencé à ouvrir la bouche, mais son regard fut attiré par toutes les d'moizelles de la soirée... Ce n'est que quand on le rappela à l'ordre qu'il réagit et regarda de nouveau la euh... Serveuse? Avec un sourire charmeur à souhait et une bonne assurance digne de lui et de son égo démesuré, il s'adressa à elle, avec une voix suave et grave.

Douce demoiselle, vous êtes très en beauté vous savez...

Le sourire s'attarda un instant sur le visage du jeune homme avant de faire comme s'il n'avait rien dit...

Hum, les mauvaises habitudes, pardon hum... Vous n'auriez pas une chambre de libre des fois?

Il réfléchit un instant avant de reprendre avec une grimace et beaucoup moins d'entrain dans la voix... Il baragouina carrément la suite en fait...

Ah... Deux en fin de compte... Ma frangine devrait arriver bientôt...

Les lèvres pincées un instant en pensant à la rouquine qui, il en était persuadé, arriverait à le retrouver... Mais il retrouva vite son sourire charmeur...

Peut-être que vous seriez prête à me libérer de cette femme?

Sûr de lui il tendit la main pour effleurer la joue douce de la tavernière mais s'attendait à tout sauf au soufflet qu'elle lui infligea. Se tenant la main, ayant l'air de souffrir le martyr, il la regarda presque sous le choc!

Aïe! Mais enfin on a pas idée!?

Boudeur, il la remercia pour la chambre, et s'en alla battre campagne... Euh la salle... Enfin il alla faire le tour de la salle, trouver un coin pas trop sombre pour se planquer, sait-on jamais si la rouquine arrivait et tapait son scandale... Mais au passage, il vit une demoiselle sortir... Elle avait pas l'air bien... Bof, il se dit qu'il pouvait faire ça, il n'aimait pas voir les d'moizelles pleurer... Remettant en place le mantel qu'il était en train d'faire glisser, il sortit à la suite de la d'moiselle et la chercha un instant. Ce n'est que quand il entendit de légers reniflements qu'il la trouva. Dazibaan s'approcha doucement, fallait pas l'effrayer.

Je ne crois pas que ce soit un temps à rester dehors, fait un peut frisquet vous ne trouvez pas?

Le jeune homme s'appuya au mur à côté de la jeune femme, une jambe relevée, les bras croisés à la poitrine. La tête baissée, il l'observait.

Qui donc a osé faire couler des larmes sur ce charmant visage?

Se rendant compte qu'elle n'avait pas de vétement pour se couvrir, autre que la robe qu'elle portait, il ôta son mantel et le lui plaça doucement sur les épaules.

Il fera plus chaud avec ça.



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Colhomban
Des explications qu’il n’attendait pas furent balbutiées par la brune à qui Colhomban tenait toujours la main. Sorianne semblait essayer de déprécier son geste, comme une folie passagère, un moment destructeur qui lui avait rongé le cœur pour qu’elle en vienne à passer à l’acte. C’est ce qui inquiétait plus notre homme : l’acte. Elle avait deux enfants charmants, un toit au dessus de sa tête, des amis, un métier qui lui apportait des fonds réguliers pour l’avenir de sa famille, une sœur bienveillante… Il avait vraiment fallu la plongée dans un abîme d’angoisse pour que So ait pensé à se tailler les veines un soir de solitude. Il redoutait qu’elle ne remette le couvert malgré les dires de la brunette. Il fallait qu’il ait un œil sur elle, cela devenait vital. La pensée de perdre son amie chère lui vrilla un instant le cœur, le laissant sans souffle, soucieux à l’idée de n’avoir plus cette oreille sensible, ce brin de sourire qui rendait son quotidien plus léger. Peut-être s’en aperçut-elle ? Car elle finit par changer de sujet rebondissant sur une étrange boutique qu’elle avait remarqué dans une ruelle de la ville. Col sourit, hochant distraitement la tête, au final ne regardant qu’elle et ses charmantes lèvres qui bougeaient. Un instant d’effroi le saisit. Il avait envi de l’embrasser !

A peine l’idée lui effleurait-elle l’esprit que son amie l’achat sa main pour regarder plus attentivement le page nommé Benoît, ce dernier encore à sa contemplation des flammes. Colhomban la regarda s’éloigner en souriant, comme si de rien n’était, comme si la conversation qui avait précédé n’avait pas eu pour thème « sa vie ». Un court soupir s’extirpa de ses lèvres tandis que montait d’un coin de la salle une étrange musique un peu nasillarde sortant d’un instrument plus bizarre que le son lui-même. Il fronça les sourcils et s’approcha des musiciens tandis que deux femmes entonnées à vive voix un « Se canto » occitan se tenant par les hanches et invitant les gens autour d’elles à faire un chœur. Le moment était propice aux longs regards entre couple, ou bien aux petits câlins pour les enfants. La mélodie réchauffait les cœurs angoumois et laissait les solitaires un peu nostalgiques.

C’était le moment choisit pour s’éclipser en douce vers sa chambre, chercher un bon livre et redescendre prés du feu continuer cette soirée avant les douze coups de minuit, et la bonne année. Colhomban prit lentement congé, croisant une Zhara tête baissée qui marchait à grands pas vers l’extérieur. Il haussa les épaules, un peu inquiet, mais se dit qu’elle devait aller prendre l’air. Nullement plus inquiet pour la demoiselle il grimpa les escaliers quatre à quatre non s’en avoir emprunté une bougie parmi celles qui fleurissaient maintenant dans l’auberge.

La porte de sa chambre était entrouverte, il ne se souvint pas de l’avoir laissé ainsi, mais après avoir descendu au rez-de-chaussée avec l’étrange homme : Lordgore il n’avait pas des souvenirs bien nets. Il poussa le pan de bois, et commença à fouiller sa grande malle pour trouver un livre intéressant (il ne pouvait descendre avec « Les dix leçons pour séduire une femme » en main sans perdre de sa superbe). Alors qu’il plongeait son bras valide dans la large caisse de bois, il remarqua qu’un écrin contenant ses bijoux était vide… Relevant la tête, le nez aux aguets, l’oreille bien haute, il remarqua deux pieds dépassant de derrière les rideaux.

Sa bouche s’ouvrit pour protester quand quelque chose se jeta sur lui.
Forth_with
Dans le même temps au presbytère.

Si les seules lumières qu'il admirait jusque là fut celles dansantes des étoiles dans le ciel et qu'il ne se rendit même pas compte de la perte de sa dernière chandelle. La chaleur de la cheminée elle continuait à lui offrir le contact doux et agréable de la chaleur. Étrangement il se sentait presque le besoin de dormir auprès de la cheminée. Il avait entendu dire que dans certains endroits on s'installait même dedans la cheminée, autour du foyer et que l'on faisait le feu sur des cailloux. Ainsi on pouvait les glisser encore un peu rouge au fond du lit pour le garder au chaud. Il avait essayé une fois et c'était brûler. Il ne devait pas avoir le truc. Il faudrait qu'il demande à certaines vieilles femmes du village comment faire.

Ce manque de bougie étonnamment ne lui posa pas trop de problèmes. C'était comme si tout semblait normal, comme si cela avait toujours été ainsi, comme si rien n'avait été changé. Il était seul et se plaisait dans cette étrange lueur. Il ne cherchait même pas à lire ou à travailler quoi ce soit, il était assis là seul tout simplement.

Certains auraient imaginer que ce comportement était affaire d'un homme déprimé à bout. Et pourtant Forth n'avait jamais été aussi bien, serein. Il aimait simplement avoir des moments à lui en ce lieu où il se croyait comme chez lui. S'il avait sût pour la communion qui se passait à l'auberge il ne serait même pas aller. Bien sûr si on était venu le voir directement et qu'il s'agissait de Colombhan ou d'un autre peut-être que...

De toute façon la question ne se posait même pas. Il ne savait rien et c'était sans doute mieux ainsi. À l'intérieur du presbytère c'était encore le chantier. Jour après jours il refaisait, un meuble, réaménageait une pièce, s'assurait d'un enduit, vérifiait l'étanchéité de telle ou telle chose. Mais c'était comme son chez lui. Il hésitait même à revendre sa demeure à Benoît ou à Kenne-y. Ou leur louer. Mais il ne l'avait pas encore fait.

Il pris un peu de main, le trempa dans un soupe qu'il avait fait et le mâchouilla délicatement après en avoir retiré le jus. Un plaisir tout simple mais un plaisir quand même. Il sourit à cette vie qui lui donnait l'occasion de faire ça en tout quiétude. Et il continua sa soirée.

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Orkaange7876
Après l'arrivée de toute la bande de joyeux drilles, Orka s'était sentie soulagée. Elle allait enfin pouvoir échapper au vieux dégoutant qui la poursuivait et acceprta avec plaisir la proposition de Miss de l'aider à remonter des chaises de la cave. Elle laissa Miss remonter seule, restant planquée un bon moment dans cette cave pour que le pervers pépere l'oublie un peu. Elle s'ennuyait un peu seule dans cette cave sans lumière, et décida de remonter voir ce qui se passait dans la salle; Elle pointa son nez dans l'entrebaillement de la porte, scrutant la salle pour voir si elle pouvait sortir sans danger. elle vit Sorianne accroupie devant la cheminée, des gens dansant sur les tables au son d'une musique entrainante, Zaza qui s'éclipsait vers la sortie, et Miss et Face qui tentaient de contenter tout le monde. Elle se glissa par l'entrebaillement de la porte discretement et se rapprocha de Miss

Bon chuis reviendue.; besoin d'aide ma belle??
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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
--Benoit


A l'auberge, dans les chambres et ailleurs

Très rapidement le jeune William avait même oublié jusqu'à l'existence de la jeune femme qu'il avait frappé, puis ligoté. Totalement concentré sur son ouvrage comme obnubilé elle lui était entièrement sorti de la tête. Qu'importe alors qu'elle soit malade et que peut-être si personne ne s'en occupe à cet instant elle risque quelque chose.

Pour lui les choses essentielles devenaient fort matérielles. Il n'était pas de ce genre de cuistres qui s'encombrent de babioles et autres breloques. Mais quand vous avez une vie aussi chaotique que la sienne il vaut bien manger et ce que perds les autres il le gagne.

C'était dans cet objectif unique qu'il faisait en ces jours équipe avec Marthe et Robert. Ce n'était ni ses chefs, ni ses amis, simplement des compagnons de vol dont il se séparerait la première occasion venu. Aucun code de l'honneur entre eux, aucun considération même. S'il devait planter l'un des deux il le ferait. Mais bien sûr pour une bonne raison.

Les gens se font souvent de fausses idées sur les voleurs ou bandits comme les appellent. Ils s'imaginent des brutes cruelles et épaisses, incapables d'avoir la moindre réflexion correcte. Alors qu'en fait pour imaginer des stratagèmes et organiser tout cela il faut une certaine audace mais aussi un brin de jugeote. S'ils n'ont pas ce cliché ils voient celui de brigands au grand cœur, avec un code de l'honneur et une morale, défendant la veuve et l'orphelin, volant aux riches pour donner aux pauvres.

N'importe quoi. Si quelques gardiens d'un temple perdu jamais construit peuvent avoir cette image là. La grande majorité vole pour manger ou pour vivre. Le reste passe après. Et puis souvent se sont les pauvres qui sont volés. Les riches ont de quoi payer les gens pour les protéger.

William venait de finir la deuxième chambre qu'il avait retourné. Il choisissait soigneusement les écus en priorité. Ça se refile toujours mieux que les bijoux ou les objets d'art. Quand il devait se rabattre sur la joaillerie il ne s'attachait qu'à ceux contenant de l'or et rien d'autre. Ça se fond facilement.

Attaquant une nouvelle chambre il reconnût de suite celle d'un homme et plutôt un nobliau. Les vêtements étaient plutôt richement décorés et il trouva plus de bijoux qu'ailleurs. Mais dans le même celui-ci devait être un itinérant. Car la garde-robe était limité et à part cette grande malle il ne trouvait aucun meuble vraiment lourd.


S'il fait les routes il doit avoir récolté quelques écus.

Il s'apprêtait à les chercher justement lorsqu'il entendit des bruits de pas dans le couloir. Il en avait entendu d'autres tout à l'heure mais là ça se rapprochait et ça durait. Il était aux aguets. Et dès qu'il vit une silhouette se dessiner dans le trait de lumière de la porte entrouverte il se faufila derrière les rideaux tel un chat.

Mais si le chat se fait discret il laisse toujours des traces derrière lui. Tenant en ses mains les bijoux du bonhomme, les seuls qu'il avait gardé, préférant mettre de côté les autres. Il se rendit immédiatement compte que si l'homme fouillait cette malle c'était fichu pour lui.

Et effectivement le nobliau se dirigea immédiatement vers son seul meuble et la fouilla. Le temps était compté. Alors il se jeta sur lui dès qu'il pensa qu'il s'était aperçu du vol. Avec un peu de chance il l'assommerait comme la jeune fille, avec moins il devrait s'enfuir et vite.

Les bras libérés des bijoux qu'il avait jeté au passage il chercha à frapper la tête.


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