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[RP] Quand "tenir la chandelle" prend tout son sens

Colhomban
La phrase de Sorianne lui arracha un sourire, qui se transforma très vite en une grimace de douleur. Comment ne supporterait-il pas quelques points, lui l’estropié au bras en écharpe, aux côtes enfoncées déformées par une profonde cicatrice, lui dont la joue était marquée par une rayure rosâtre ? Il lui sourit et avança ses doigts pour lui caresser la joue.

Ne t’inquiète pas je tiendrai comme un vaillant soldat, une cicatrice de plus pour rajouter à ma beauté si légendaire, j’en frémis d’avance ! Mais je pense qu’avant cela nous avons un maraud à chasser chère amie !

Il avait éludé avec brio l’une de ses questions, celle concernant le vocabulaire dont notre sieur usait quand généralement les dames n’étaient point présentes. Sauf qu’il s’était laissé distraire et que « sautard » avait franchi ses lèvres. Un petit coup d’œil vers la demoiselle lui permit de constater qu’elle avait déjà oublié, et s’est soulagé qu’il se leva pour de bon, tanguant un peu sur ses deux pieds.

Aidé par Sorianne, plus qu’il ne le souhaitait à vrai dire, il rajusta ses habits, tentant d’essuyer sommairement l’encre qui maculait sa chemise, mais rien n’y fit : le tissu souillé le resta. Une main engourdit passa rapidement dans ses cheveux, les mèches rebelles ainsi domptées disparurent vite derrière un catogan propre qui lui ceignait le visage. Il paraissait déjà un peu plus alerte quand sa toilette fut terminée, et il prit des mains de So le torchon qu’elle tentait de maintenir sur son front.


Allons donne le moi, je ne vais pas le lâcher, ne t’inquiète pas, et debout je suis beaucoup plus grand que toi très chère. Tu vas être obligée de t’écarteler un bras pour le maintenir. Il lui sourit maladroitement, se dirigeant d’un pas peu assuré vers la porte de la chambre. Tu t’imagines que si on nous voit sortir de ma chambre l’un après l’autre, avec une seule chandelle comme lumière et débraillé de la sorte, on va tout de suite pérorer sur notre prétendu couple ? Personnellement ce n’est pas pour me déplaire, j’ai toujours adoré faire parler de moi et surtout faire marcher les vieilles langues de commères. Mais je crains pour ta réputation… Tu es mère ! Il fit le faux gêné, dissimulant un grand sourire narquois derrière sa main. Un petit coup donna la réplique.

Oui oui Dame ! J’avance !

Le voleur de bourse en chambre (sport peu reconnu) avait effectivement laissé des traces d’encre luisantes dans le couloir de l’auberge. Ils les suivirent des yeux constatant avec effroi qu’il avait obliqué vers une autre chambre.

Fichtre il s’est décidé à toutes les faire ce bougre !

Colhomban avança un peu, prenant délicatement la chandelle des mains de Sorianne, quelques pas suffirent à l’amener vers le lieu de fuite et d’un coup sec d’épaule il ouvrit le battant de la porte. Une légère bise glacée souffla dans leur direction et le brun frissonna malgré lui. Visiblement la fenêtre donnant sur le toit de l’écurie avait été ouverte et les rideaux battaient l’air légèrement. Les mêmes traces que celle du couloir menaient à l’ouverture : il avait filé ! Col se précipita vers la rambarde, se penchant dangereusement par-dessus bord, essayant de deviner en plissant les yeux ce que pouvait dissimuler la nuit. Derrière lui il entendit Sorianne rentrer à son tour.

Le maraud n’a pas dû filer loin avec une jambe blessée, et même si le toit a amorti en parti sa chute il n’a pu sortir de là indemne. Il doit boiter encore plus et le temps d’avance qu’il avait sur nous est déjà rattrapé ! Reste à savoir s’il se planque dans l’écurie, ou bien s’il est parti dans une ruelle, auquel cas je pense que l’apercevrions d’ici.

Il scruta encore les environs.

Sorianne, descend au rez-de-chaussée, avertit les filles, je vais suivre le voleur en empruntant le même chemin. J’ai mes deux jambes valides, je ne risque rien. Rajouta-t-il devant l’air inquiet qu’arborait son interlocutrice. Si je sors par la porte de devant, le temps de faire le tour et il m’échappera. Hors je ne le laisserai pas partir avec ma montre ! Il était relativement déterminé. Allons un sourire pour accompagner ma chute, que je meure avec une image heureuse en tête…

Il éclata doucement de rire.

Aïeuuuuh ! Je plaisantais ! Je compte bien revenir te hanter de toute façon. Il enjamba rapidement la fenêtre avant de recevoir un second coup. Demande aux hommes de la taverne de me rejoindre devant l’écurie ! Doucement, plus doucement qu’il ne l’aurait souhaité, il lâcha la rambarde de bois et se laissa glisser sur le toit en tuile d’ardoise légèrement pentu.
--Benoit


William

Les vases ont des fleurs de givre,
Sous la charmille aux blancs réseaux ;
Et sur la neige on voit se suivre
Les pas étoilés des oiseaux.

Glacé, son sang était à présent glacé. Et pourtant il n'avait fait que quelques centaines de mètres dans le froid. Mais ce jetant ainsi sans rien pour le recouvrir il avait risqué immédiatement d'être saisi.

Alors déjà ses pas se fit lourds et bien vite il n'y avait que sa jambe pour l'handicaper. Il serrait sa bourse comme son unique trésor, croyant avoir là la fortune et l'assurance d'un monde meilleur. Et pourtant c'était sa propre mort qu'il serrait, comme le baiser cruel d'un adieu. Il se perdait ainsi mais il refusait de se le dire.

William grelottait et tout à coup comme si cette sensation désagréable avait un sens, revint à sa mémoire des souvenirs d'enfance. Ceux avec son père dans ce grand lit froid et cet aigle noir qui trônait là haut. Il fut marqué à tout jamais comme la marque au fer rouge sur l'épaule de Robert. Comment oublier ça.

Comment oublier aussi toutes ses choses qu'il avait vécu ensuite et cette sensation qu'il n'avait qu'un seul choix, qu'une seule destiné, brûler les étapes, passer au travers du monde et des choses pour les vivres à cent pour cent.

Il s'en rendait compte maintenant, il était déjà mort et depuis longtemps. Ce n'était qu'un mort-vivant qui agitait frénétiquement les bras croyant s'arracher au bras de celle qui l'emporterait.

Le funeste destin d'un voleur, pauvre gosse perdu qui cherchait simplement à vivre.

Derrière la colline la liberté ou en tout cas ce qui y ressemblait. Il marchait à perdre haleine et la neige tombait à gros flocon. On ne distinguait plus que faiblement les formes et les choses, comme si quelqu'un avait mit un masque devant les yeux.

Sur son chemin, comme un piste, un espace, des perles de sang et d'encre mêlés dessinaient une ligne discontinue que de nouveaux flocons effaçaient. Il perdait beaucoup de sang, mais s'en rendait-il compte.

Il serra à nouveau sa bourse et...



Benoît

C'est toujours comme ça dans les mauvaises histoires, celle de voleur et de justicier, ou comme à chaque fois celui qui est du bon côté de la barrière gagne à la fin. Il y a celui qui n'est qu'un ivrogne, ou un pauvre type. Un de ceux qui fait pitié plus qu'il fait envie. Simple paysan ou artisan du coin, auquel parfois on donne l'obole les soirs de pénitence. Celui là on n'y prête attention que quand on a quelque chose à lui demander, un intérêt quelconque. Et pas pour lui, sûrement pas, non pour soi, pour ce que l'on est, des égoïstes par nature.

Avare, mesquin, hypocrites, on se cache derrière des masques, créant une fausse modestie, une fausse sensiblerie au monde qui nous entoure. On se drape dans ces faux semblants, croyant que cet apparat de pacotille apportera la bonté d'âme et le salut funeste.

Fumisterie oui !

Il y avait peu de choses que Benoît avait retenu des discours de Forth With mais une chose était sûr le sentiment que tout n'était qu'apparence et que les apparences sont loin de suffire, lui restait cheviller au corps.

Ils étaient mieux les uns que les autres, plus beaux et plus grands, plus forts aussi. S'ils voulaient, qu'importait ce soir à l'ivrogne de service. L'ivrogne de service qui s'extirpa avec grande difficulté de son fauteuil, pris son outre de vin, le seul bagage qu'il avait et sorti de l'auberge. Là il obliqua à droit, toujours accompagné de cette démarche difficile que l'on a les soirs où l'on est fait. Puis timidement il longea le mur et s'engouffra dans une minuscule ruelle, où on pouvait tout juste passer seul, il s'avança vers la faible lueur que donnait le reflet de la lune sur la neige au bout et puis...

Et puis s'arrêta tout à coup, tourna la tête et regarda derrière lui. Personne. C'est alors que sa démarche se fit plus sûre, plus appuyée, son regard moins hagard, sa façon de se mouvoir plus fluide, et surtout sa volonté certaine. Il arriva au bout de la ruelle et... continua son chemin vers sa destinée.


Sorianne
So aida Col tant bien que mal, à se réajuster. La chemise tachée d'encre allait comme un gant au jeune homme! Elle eut un sourire, lui qui est d'habitude si propre sur lui avait les cheveux en bataille, un vêtement souillé et le front ouvert! Celui qui lui avait sauté dessus allait surement le payer cher. Pendant qu'il mamaillait Aristote sait quoi, So essayait de maintenir le linge sur la blessure qui saignait. Mais il était pire qu'un gosse! Essayez de le faire tenir en place!?

Je ne suis pas si petite que ça! Et t'es pas bien grand non plus j'te signale!

Mauvaise foi quand tu nous tiens... Un coup le cueilli à la réplique suivante.

Qu'ils s'imaginent ce qu'ils veulent, ça m'est bien égal, puis ça fera parler les commères et ils auraient de quoi jaser. Puis ma réputation n'est plus si blanche que ça ne t'en fais donc pas pour elle. Du moment que je sais à quoi m'en tenir... Allez avance!

Cachée derrière Col, elle observait tout comme lui les traces d'encre.

T'as fait exprès de mettre de l'encre au sol? C'est vraiment malin comme plan! Au moins plus qu'à le suivre à la trace!

So lui laissa la chandelle qu'elle tenait, et resta un peu en retrait au cas où le bandit ne leur saute dessus. Enfin, s'il était resté caché dans la chambre. Quand son ami disparu de son champ de vision, elle pencha un peu la tête mais ne voyait plus que la lueur fugitive de la petite flamme, qui vacillait au vent s'engouffrant dans la pièce. Pas de bruits... Sorianne s'approcha donc discrètement et vit Colhomban penché à la fenêtre. Le voleur avait filé. Et Col voulait partir à sa poursuite. Elle l'observa un moment, peu sûre du choix qu'il faisait.

Tu as tes deux jambes valident, mais...

Elle baissa les yeux sur le bras caché... La jeune femme ne rajouta rien, elle savait qu'il pouvait se débrouiller parfaitement même avec un bras en moins. Pourtant une once d'inquiétude se faisait sentir, et elle ne voulait pas rester là, à l'abri tandis qu'il filait rattraper celui qui l'avait assommé. Un éclair passa dans les yeux couleur jade quand il parla de mourir, il n'avait pas intérêt et un coup de poing, somme toute assez léger vint lui caresser le bras. Il ne fallait surtout pas qu'il y pense. Pas lui aussi. Puis il fila. So le regarda descendre, puis soulagée de voir la douceur avec laquelle tout se fit, attrapa jupons et couru prévenir les gens en bas de la taverne. Au sortir de la chambre, sa botte glissa sur une des tâches d'encre mais elle se rétablit. Faisant une pause, elle souffla. Précipiter d'accord mais fallait faire attention. Et elle reprit sa course vers les escaliers, les descendant précipitamment.

Il y a un voleur! Il est dangereux!

Elle se stoppa sur l'avant dernière marche, histoire de voir tout le monde ou presque.

Un homme est parti à sa poursuite, il demande aux autres de le rejoindre à l'écurie!

Voilà, au moins tout le monde était au courant. Du regard elle chercha ses monstres et Ork. Pas de trace d'eux... Fronçant les sourcils, inquiète, elle descendit de son escalier et parcourue la salle, regardant tout autour d'elle. Zhara avec un homme qu'elle n'avait jamais vu, Facétie, Miss... Et ses monstres?! Elle agrippa la manche d'une vieille femme et lui demanda si elle n'avait pas vu les jumeaux. Non... Mais une autre vint lui dire qu'elle les avait vu filer dehors... So blêmit et remercia la femme vivement avant de ramasser ses jupes et de sortir à son tour. Il fallait qu'elle les retrouve!



Un peu plus tôt, TiVeg et Lysi



Prés de la porte, à surveiller avec Ork Lysi jetait des coup d'œil à son frêre de temps en temps. Il était bien caché! Elle papotait avec la blonde amie,

Dit? Tu crois j'peux avoir les ch'veux jaunes aussi? Comme Lisbelle aussi! Pis tu crois que TiVeg il est dedans le tonneau? On l'voit pu... Pis tu crois que...

La fillette se tut quand quelqu'un entra, c'était Zhara et un homme. Lysi lui fit un grand sourire


Bonjour zaza!!

Mais une dame passa rapidement derrière eux, et Lysi eut tout juste le temps de voir son frère détaler après elle!!

Hey 'tend moa!!! Attends attends!!

Lysi lui emboita le pas, sortant sans se préoccuper de la neige ou du froid! Il fallait qu'elle rattrape son frêre!!

Ooooork dépèche toa!!!! Le méchant l'est sortiiiiiiiiiiiiii!!

...............

Pendant que sa soeur blablatait avec Orkaange, Tiveg surveillait la madame qu'Ork leur avait montré. Caché derrière son tonneau, il l'observait, ne passant qu'un oeil afin de ne pas se faire voir. Quand elle profita de l'entrée de Zaza, TiVeg ne perdit pas une minute! Il était courageux et fort! Il ne ferait qu'une bouchée de la dame! Il en était sûr!

Ti Veg fonça dans les ruelles, essayant de courir aussi vite que possible et aussi silencieusement que le manteau de neige le lui permettait! Moman elle sera fière quand elle saura qu'il avait arrété une voleuse! Il suivait les traces de pas qu'elle laissait dans la neige, tout en regardant devant lui, pour ne pas la perdre.

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Avoir de l'or faux est un malheur supportable et facile à découvrir ;
mais le faux ami, c'est ce qu'il y a de plus pénible à découvrir.
Théognis
Orkaange7876
Sitot dit sitot fait. Ork se colla avec Lysi à côté de l'entrée, tandis que Ti Veg se cachait derrière un tonneau. Elle écoutait distraitement la petite fille qui pérorait à côté d'elle, s'amusant de son babil incessant, tout en surveillant la porte.

Dit? Tu crois j'peux avoir les ch'veux jaunes aussi?

Comment ça les cheveux jaunes?? Fallait pas trop la chercher sur ses cheveux la blonde... Ork détourna un instant son esprit de la surveillance et ouvrit la bouche pour répondre à la gamine, quand une bousculade se produisit à l'entrée. Profitant de l'entrée de Zaza avec une hommme, la voleuse s'échappait, suivie par le gamin. Avant qu'elle ait eu le temps de réagir, elle entendit la voix de Lysi


Hey 'tend moa!!! Attends attends!! Ooooork dépèche toa!!!! Le méchant l'est sortiiiiiiiiiiiiii!!



Et la petite fille se lança à la poursuite de son frère, sous le neige qui tombait dru. Un rapide tour d'horizon.. So était invisible et ses amis étaient loins, occupés à bavasser devant la cheminée... Pas le temps de prévenir.. Ork se lança dans le vent et dans la froidure à la suite des deux zaffreux. Mais à quoi il pensaient ces gamins??? La tempète de neige faisait rage, on y voyait pas grand chose, et Ork se sentait coupable d'avoir proposé ce jeu crétin. Elle se serait bien collé des claques, So lui pardonnerait jamais d'avoir perdu ses enfants, c'est sur.. Elle apercevait le bout de la jupe de Lysi, mais point de trace de son frère. Courant aussi vite qu'elle pouvait elle rattrapa bien vite la petite fille


Lysi rentre à l'auberge, je vais courir après ton frère.. c'est pas lui qu'on voit là bas???


Elle continuait à courir, les yeux fixés sur la petite silhouette qui se détachait dans la ruelle devant elle. La gamine était tétue, elle entendait ses petits pieds battre le pavé derrière elle, Orka gagnait du terrain sur Ti Veg, et finit par le rattrapper au tournant d'une rue. Tout en courant elle lui mit la main sur l'épaule


Tiveg stop.. elle doit être loin maintenant la dame.. On rentre..

C'est alors qu'elle aperçut la femme qui s'éloignait d'un pas plus tranquille et son sang ne fit qu'un tour.


Euh nan finalement on va pas rentrer.. on va continuer à la suivre.. Peut être qu'on arrivera à savoir ou elle va.. On va yaller discrétement.. je compte sur vous les enfants??

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
--Benoit


Benoît

L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt dit le proverbe. Le proverbe, les idées, les locutions ignorent les chemins de traverse, les digressions,... Comme si le monde était ou tout blanc ou tout noir, comme si rien ne pouvait révéler sa vraie nature. Benoît détestait les proverbes, presqu'autant que la bienséance et autres conneries, il se foutait de toutes ses convenances que l'on étalait au visage des gens pour éviter de se couvrir de honte en montrant son vrai visage, celui de pleutres et d'incapables.

Benoît lui l'assumait, il était pleutre, incapable, fainéant, menteur, hypocrite, obsédé et parfois avec des tendances alcooliques. Et alors valait-il mieux ou moins bien que ces tas de pauvres loques humains qui sous couvert de tenue et de rigueur se tenaient droit et s'appuyait au mur pour ne pas tomber. Rah Foutre Dieu que non ! Manquerait plus que ça d'ailleurs.

Les chemins de traverse il n'y a que ça de vrai. Et ce fut pourquoi Benoît longeait dans cette nuit froide et neigeuse les bords de la Charente, cavalant désormais à une rapide allure. Une allure étonnante pour un homme qui dessoulait encore une heure à peine avant.



Marthe Jeanne

Brumeux, la situation était brumeuse, la vie était brumeuse et surtout ce foutu lieu était brumeux. Marthe marchait à présent à présent à grande enjambée. Elle n'était pas de ses filles qui portent jupons, grandes robes et talons. Non elle c'était plutôt chausse et braies si vous voyez ce que nous voulons dire. Et si au départ cela avait fait jaser qu'une femme abhorre une telle tenue et qu'elle se souvenait encore des récriminations de certaines et certaines (surtout certaines), désormais il en allait autrement. Il faut dire que pour se faire comprendre elle avait les arguments, et plutôt brutaux. Le poing dans la face n'était ni un problème ni un facteur d'état d'âme pour elle. Alors même si sa réputation la précédait à présent, peut lui importait. Elle faisait comme elle voulait et c'était bien ça l'essentiel.

Elle remonta une rue sur une bonne longueur et poursuivi son chemin quand soudain elle entendit derrière elle des bruits de pas, sans doute à un endroit où la neige se faisait plus ténue ou alors où il y en avait pas. Quelqu'un derrière elle ? À cette heure-ci ? Elle n'avait pas fait attention au départ si on la suivait. Mais désormais c'était encore possible. Profitant d'un tournant elle jeta un très rapide coup d'œil et aperçu pas plus haut que trois pommes un gamin qui la suivait.

Elle sourit en l'imaginant la pourchasser ainsi. Mais elle savait que ce gamin lui poserait des problèmes. Le semer en accélérant ? C'est que ça court vite ces petites bêtes là. Se perdre dans les ruelles ? Il devait largement mieux les connaître qu'elle. Il fallait qu'elle trouve une bonne idée et vite.


--Lysi_tiveg



Orka l'avait rattrapé et arrété!

Maaaaaaaaaais TiVeg l'est parti! J'veux v'nir!! Si c'est lui!

La dame aux cheveux jaunes étaient déjà repartie, mais fallait po croire que Lysi elle allait rentrer! Nan nan! Têtue la gamine! Aussitôt qu'Ork s'était un peu éloignée, la fillette courut à sa suite, ne la rattrapant pas, mais courant aussi vite qu'elle le pouvait pour ne pas la perdre.

Pendant ce temps, TiVeg filait à la poursuite de la voleuse, hésita un moment à poursuivre quand lui même entendit ses pas résonnés dans la rue, manquait d'la neige là... Mais po grave!! Tayo!! TiVeg reparti de plus belle avant de finir brutalement sa course, attrapé au collet

Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeey!

Il se dégagea, vexé et réajusta son petit mantel.


Maieuh, pourquoi t'm'as arrété! L'est là bas! J'allais l'attraper! Et j'lui aurai fait mangé la poussière! J'suis trop fort pour elle! Pour ça qu'elle s'enfuyait!

Il se tenait bien droit, fier comme un paon. Et Lysi arriva au moment où Orkaange disait qu'ils allaient rentrer.

Mais! Mais!

Exclamations vites calmées par le retour de veste de la jeune dame. Là les cris de protestation furent remplacés par des expressions triomphales et les jumeaux filèrent vers l'endroit où avait disparu la femme. Pas discrets pour un sou. Quoi qu'arrivés au coin de la rue, ils se stoppèrent, passant juste un bout de tête pour regarder et attendirent Ork bien sagement, un doigt sur les lèvres pour dire *Chuuuut doucement l'est là!*
Colhomban
Colhomban venait de glisser du toit de l'écurie, suivant à la trace les tâches pourpres que le sang de l'homme avaient laissé au sol. A première vue il lui avait bien entamé la jambe, peut-être même touché une des artères importantes du corps humains, une de ces grosses veines qui charriaient le gros du sang. Il se pencha un peu plus, ses pas s'accélérèrent, et il continua sa traque un peu plus en avant dans le village. C'est que son gibier était rapide... Sûrement plus jeune et plus alerte que lui... Cependant avec une telle quantité de sang perdu, et par un froid pareil, l'homme ne survivrait pas longtemps à la froideur de l'hiver. Le brun frissonna conscient de sa double mission : récupérer les bijoux volés dont la montre à laquelle il tenait beaucoup, mais aussi sauver le brigand d'une mort certaine. Il fronça les sourcils et accéléra encore, la neige tombait drûe maintenant et les traces disparaissaient par endroit.

Toute à son occupation, inconscient de ce qui l'entourait, il butta de plein fouet dans une masse vive. Projeté sur le sol, légèrement sonné à cause du dernier coup reçu sur le crâne, il se retrouva le souffle coupé par une petite forme qui venait de se jeter sur lui.

Aïeuh ! Mais... Saleté... Il attrapa les poignets du gamin qui le tapait avec vigueur pour son jeune âge et le flanqua sous son bras valide, histoire de reprendre un peu conscience.

Par Aristote, fichu gosse ! Mais qu'est-ce que... Il chassa quelques mèches de cheveux devant le jeune minois et en resta pantois. Ti veg ! Levant les yeux de sa capture il regarda au sol l'autre forme qui gisait. Orkaange ? Colhomban se leva, tenant toujours le petit garçon qui ne cessait de remuer, il le calma de quelques mots tout en aidant la blonde à se relever.

Mais que faites-vous ici !? Briévement elle lui relata leur aventure et lui la sienne, les deux jeunes gens regardant toujours les ruelles environnantes avec circonspection. L'impact n'avait durait pas plus de deux minutes et une fois sur leurs jambes chacun fit état de la course de son "gibier".

La femme semble être partie par là bas, montra Colhomban, regarde on voit encore un peu sa silhouette et les traces de pas ne sont pas recouvertes. Mon homme remonte en dehors du village vers le vergers. J'espère que la neige sera aussi épaisse qu'ici sinon je n'y verrai rien. Ecoute Ork, je ne suis pas d'accord pour que tu prennes de tels risques, surtout qu'ils ont l'air dangereux ces gens. Il se frotta la tête et sa plaie en grimaçant. Fais attention si tu la pistes, quant à Ti Veg il n'a rien à faire ici ! Il se pencha sur le gosse et l'emmitouffla dans son propre gilet de laine.

Ti Veg on a une mission pour toi, il lui était douloureux de le regarder tant il ressemblait à sa mère, va chercher les adultes à la taverne, nous avons besoin d'un coup de main, et surtout d'hommes rapides et forts, comme toi. D'accord ? Il appuya sa phrase d'un regard un peu froid, attendant réponse.
Missjones
(Robert enfermé dans la cave)

Ah mais c'est fermé ! Eh ! Ho ! Je suis enfermé là ! S'il vous plaît aidez moi ! Je peux pas ouvrir !

Miss entendait bien le gredin vociférer dans la cave, mais elle n'avait pas l'intention de lui ouvrir et espérait bien que personne n'aurait l'idée saugrenue d'ouvrir la porte.

Elle partit comme si de rien n'était dans la salle pour continuer le service et espérer que la maréchaussée ferait une apparition dans la taverne et s'occupera de lui. Elle eut tout juste le temps de voir les jumeaux sortir suivit par Orka puis par Col.

Quelle soirée étrange !! A croire que tous les angoumoisins s'étaient donnés rendez vous à la taverne, mais en plus les voleurs s'y mettaient pour mettre la zizanie.

Miss ne comprenait plus rien, Benoît avait quitté la taverne, Col avait disparu lui aussi et Miss en voyait plus So

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Garde Territoriale

Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
--Benoit


Marthe

Des gamins, de simples gamins. Qu'ils la suivent depuis le début ou qu'ils se soient intéressés à elle elle s'en fichait. Toujours est-il qu'il n'y a rien de pire que les gamins. Elle les détestaient et elle ne comprenait pas ses mères poules qui vénéraient tellement leurs enfants qu'elles oubliaient toutes les conneries qu'ils pouvaient faire.

« C'est normal, c'est de leu âge, faut qu'ils apprennent, faut qu'ils découvrent. »

Deux tartes pour leur faire comprendra la vraie vie oui. Les enfants il n'y avait rien de pire. Ça pleure, ça chie, ça mange et ça dort et en plus ça à le culot de vous attendrir au mauvais moment. Mais ce qu'il y a de bien lorsqu'on les a pas sur le dos mais que d'autres les ont c'est que l'on peut en profiter pour plus facilement s'échapper.

Marthe saisit donc sa chance. Là elle se trouvait dans un endroit totalement sombre. Plus rien ne l'éclairait. Elle pressa donc le pas et lorsque le gué de la rivière se fit plus net elle traversa directement en faisant le moins de bruit possible. Puis vite elle s'enfonça dans des herbes hautes et se dirigea bon train. Si elle ne leur échapperait pas son butin le ferait lui.



William

La nuit était douce et le froid si bon. On aurait dit le paradis. William n'avait jamais connu le paradis. Pas celui dont les curetons parle à la messe non le paradis terrestre, où l'on se sent comme chez soi, que l'on a pas envie de quitter. Qui sait s'il l'avait connu peut-être qu'il n'aurait pas fait tout ça. William aurait adoré vivre avec ses parents, cultiver un lopin de terre qui lui suffit à se nourrir et laisser s'écouler la vie. Aller à la pèche de temps en temps, flirter avec la fille du voisin, balancer des pierres avec ses copains sur la devanture du méchant messire Furand qui ne veut pas vendre moins cher sa marchandise. Voilà son paradis à lui. Mais comme toujours les espoirs s'effacent dans le lointain. Et l'on y retrouve que poussière d'étoile.

De plus en plus William avait du mal à marcher, son pas se ralentit se fit presque incertain. Il ne savait plus trop où il devait aller, il ne savait même pas s'il devait le faire et peu à peu plus rien n'était sûr, plus rien n'avait de sens. Il avait la tête qui éclate. Il voulait seulement dormir, s'étendre sur l'asphalte et se laisser...


--Lysi_tiveg



TiVeg regardait au loin, la dame en train de s'en aller. Fallait la suivre! Il essayait d'échafauder un plan, mais bon, un gamin de 6 ans à peine qui cherche des plans pour sauver le village et faire justice... Concentré qu'il était... Tant et si bien qu'il eut un grand sursaut quand il vit Ork au sol! sans plus réfléchir il se jeta sur le bonhomme qui avait mis la dame blonde au sol!! Ça pouvait être qu'un méchant! Pfff fut vite maitrisé! Rhaaaaaa mais qu'est-ce qui fait! V'là que l'bonhomme veut voir sa trogne! Nan mais nan!

Pfffffuuuu pfffuuuu *essaye de chasser la main de Col en faisant du vent *


Maaaaaaaaaaaais lâche moi maraud!!! T'vas tâter d'mon poing sinan!!!

La honte de se faire maitriser comme ça... Il mit quand même un petit moment avant de reconnaitre Colhomban. Là il finit par se calmer... Même po un brigand... Pff c'nul...

Quand l'homme lui mit un truc sur les épaules, le petit garçon, fier comme un paon allait protester jusqu'à ce qu'on lui dise avoir une mission pour lui. Ouaaaaaaais il allait aller chercher les voleurs et les faire payer! Ah bah même po... Le gamin regarda Col d'en bas, bah oui Col il est grand hein, pas autant qu'Popa mais l'est grand... Boudeur... Mais il finit par décrocher et s'en alla en trainant les pieds.


T'façons y a qu'les grands qu'on l'droit d's'amuser...

Il fut assez vite rappeler à l'ordre, histoire d'accélérer, et tout ne fit qu'un tour dans sa petite tête. Bah oui! Il allait se dépêcher! Puisque les autres grands ils sauraient pas où chercher! Du coup il se mit à courir à vive allure et se retourna avec un large sourire

J'reviens avec tout l'monde! J'suis trop trop fort moa!

Pis de toutes façons Lysi elle avait filé! Tssss même po drôle. pourquoi qu'c'était qu'lui qui d'vait rentrer!? Lysi c'une fille en plus! Il croisa sa mère qui courait dans la direction d'où il venait, mais ne s'arréta pas!

J'arrive!

Voilà ses seuls mots. Ah oui tout aussi bavard que son père! Et il continua sa course jusqu'à l'auberge! Une fois arrivé, essoufflé il y entra et alla trouver Miss.

Miss miss!!! Y a l'm'ssire avec la marque là il passa un doigt sur sa joue Il a dit qui fallait que je ramène plein d'monde dehors! Pour chasser les voleurs! vient vient! Il a fait tomber Orka! Pis Lysi elle est partie!

TiVeg trainait la jeune femme par la main, voulant lui montrer le chemin.



Pendant ce temps là, une jumelle.


Lysi avait été aussi surprise que TiVeg de voir Ork tomber juste à côté d'eux. Mais elle avait eu la jugeotte de se planquer pour pas qu'on la trouve. Elle mis un peu moins de temps que son frère à reconnaitre celui qu'il tapait, mais elle préféra rester cachée. Elle voulait rien manquer du pestacle!! Elle les suivrait discrétement, du moins autant que possible.

Elle rit sous cape de voir son jumeau chouchouté comme ça, et encore plus pour le fait de le faire retourner à l'auberge. Bah elle elle échapperait à ça! Même à Ork elle allait se cacher! Oui elle allait les suivre huhu...
Colhomban
Le gamin s'éxécuta en traînant des pieds, forcément à son âge et en étant le fils du Végokours le petit était déjà un trublion poussé à la révolte. Colhomban soupira, et revint rapidement à ses moutons. Orkaange nettoyait à grandes tapes la neige qui maculait ses vêtements, notre homme voulut l'aider mais il trouva déplacer de tapoter les fesses de la blonde dans la nuit noire, on ne savait jamais comment cela pouvait être interprété...

Mon homme fila par là, je dois continuer ma course. Tu devrais attendre les autreq Orkaange, le mien est blessé, un gosse encore, la tienne a l'air de savoir ce qu'elle fait... Il lui fit un sourire, chassa quelques flocons des mèches blondes et avança de quelques pas. Bon on se retrouve plus tard ! Pas d'actes inconsidérés n'est-ce pas ? Autant lui demander de rester à jeûn de bières toute une soirée... Il grommela deux trois autres mots et repartir en courant essuyant toujours le sang de son arcade sur sa manche de chemise. Il n'apperçut pas Lysi qui l'observait de sa cachette.

Non de Dieu le maraud allait vite quand même. Il prit un pas de course et scruta l'horizon trés sombre. Là bas ! Une tâche plus sombre se mouvant dans les herbes hautes. C'était bien le chemin du verger... Il regarda à ses pieds et une nouvelle giclée de sang le rassura sur la route à suivre. Il n'en avait plus pour longtemps... Quatre mètres, trois, deux...


Hey vous ! Arrêtez vous là ! Deux hommes désarmés sous la neige. Qu'allaient-ils bien pouvoir faire ?
Missjones
Miss en était encore à se demander ce qu'elle allait faire de l'homme dans la cave si la maréchaussée ne venait pas quand la porte s'ouvrit en grand.

Ti Veg passa le seuil tout essoufflé.


Mais qu'est ce que tu fais là, je te croyais avec Orka et ta mère est partie à ta recherche

Miss miss!!! Y a l'm'ssire avec la marque là il passa un doigt sur sa joue Il a dit qui fallait que je ramène plein d'monde dehors! Pour chasser les voleurs! vient vient! Il a fait tomber Orka! Pis Lysi elle est partie!

C'est Col qui t'envoie ?!!! Eh mais attends un peu.


Miss ne chercha pas à approfondir le pourquoi du comment Orka s'est retrouvé au sol et demanda le silence dans la taverne

Brave gens, je ne veux pas vous alarmer mais des voleurs sont parmis nous .... rassurez vous ils ont quittés l'auberge ... enfin presque ... j'en ai un enfermé dans la cave alors n'ouvrez surtout pas la porte ... mais j'ai besoin de volontaires pour attraper les autres. Messire Colhomban a besoin de vous.


Plusieurs hommes se levèrent d'un bon et proposèrent de la suivre.

Zaza, Face ... vous voulez bien vous occuper de ces Dames et des enfants ... les consommations seront pour moi.

Certaine d'avoir l'accord de ses amies, Miss enchaina


Allons y ... Ti Veg tu nous montres le chemin .... mais attention tu fais pas le bravache hein !!! ... je ne veux pas avoir de problème avec ta maman ... tu restes à côté de moi
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Garde Territoriale

Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
Zhara
Zhara était encore entrain de parler à Dazibaan quand Sorianne, posté sur l’avant dernière marche de l’escalier pour que tout le monde puisse la voir, annonça à l’assemblée d’une voix étonnement calme et posée que il y avait un voleur parmi eux et que un homme était parti à sa recherche. Elle demandait aussi des volontaires pour les aider à le chercher, qu’ils les retrouveraient à l’écurie. Plusieurs personnes se levèrent, surtout des jeunes hommes en soif d’aventure, et sortirent.

Tout un coup, un vent de panique prit Zaza. Mais comment avait elle fait pour ne rien voir ? En ce moment il n’y avait pas à dire, la jeune femme ne contrôlait vraiment rien du tout …
L’Angoumoise regarda l’assistance. Miss continuait inlassablement son service comme si de rien n’était mais avait l’air tout de même tracassée par quelque chose. Elle n’arrêtait pas de lancer des regards vers la cave. Y avait il quelqu’un ? La brunette ne préférait pas aller voir ou ouvrir de peur de découvrir quelque chose qu’elle n’aurait pas dû trouver.
Zaza continua à regarder à l’intérieur de la taverne. Ork et les enfants de So avaient disparus ! Mais où avaient ils bien pu passé ? Quelques minutes plus tôt, la jeune femme en avait évité un de justesse ! Peut être y avait il un rapport avec la dame qui était partie en la bousculant quand Zhara était entrait avec Daz ? Était-elle, elle aussi, une voleuse ? Ork et les enfants avait ils découverts son identité et partit derrière elle pour la « chopper » ?
Et où était passée So ? Était ce une nouvelle mode de partir comme ça ? Où plutôt était elle partie chercher ses enfants ?
Et Col ? Lui aussi partit à la recherche de ces voleurs ?
Quelle course poursuite ! Tout le monde se cherchait, tout le monde partait de son côté. Quel capharnaüm !
Et puis il y avait la jeune femme qui restait là, à se poser des questions. Elle aussi devait agir ! Tout ceci n’avait aucun sens et elle devait comprendre. Ce n’était aucunement un acte d’héroïsme mais plutôt son instinct de commère qui la poussait à faire ceci.

Décidée, elle se leva. Elle regarda rapidement Dazibaan qui avait profitait de son «absence » pour faire un brin de causette avec une femme aux formes exagérément courbées. Sans doute ne remarquerait il même pas son absence … La brunette alla écouter discrètement les conversations qui étaient portées maintenant sur ces brigand qui étaient probablement recherchés par ses amis. Mais vraiment aucune information intéressante n’était dite. L’Angoumoise flâna comme ça pendant un long moment sans rien apprendre de nouveau. Elle était sur le point de laisser tomber quand elle vit rentrer en trombe le garçon de So. Il était complètement essoufflé. Il alla directement trouver Miss. Zaza s’approcha doucement vers eux pour les écouter. Il disait à la propriétaire des lieux qu’un homme avec une cicatrice sur la joue, désignée par le petit avec son doigt, lui avait demandé de revenir pour ramener « plein de monde ».

Miss se dirigea ensuite vers Face et Zhara pour leur demander de s’occuper des clients pendant qu’elle partait avec le fils de Sorianne et des volontaires pour traquer ces voleurs. Les deux femmes acceptèrent immédiatement. Puis Miss et Tiveg sortirent suivis du groupe. Mais Zaza était paniquée. Elle n’avait jamais fait ce travail de sa vie et les commandes fusaient de tous les côtés. Elle n’arrêtait pas de lancer des regards apeurés vers Face. Au bout d’un moment, elle se décida enfin à prendre un plateau et se dirigea vers les clients impatients. La jeune femme avait beaucoup de mal à retenir tous les vœux de ces personnes. Elle alla ensuite derrière le bar pour préparer les boissons. Chaque partie du plateau était occupé par une choppe. Si on y ajoutait ne serait-ce une minuscule aiguille, tout risquait de basculer. La brunette le souleva tant bien que mal et se déplaça vers les clients. Sur le passage traînait un minuscule chevalier en bois, le seul et unique sur le chemin et l’Angoumoise perdit son équilibre là-dessus ce qui lui fit lâcher le plateau. Le contenu explosa et s’éparpilla en mille morceaux dans un immense brouhaha. Ce tintamarre fit réveiller plusieurs bambins qui dormaient blottis dans les bras de leur mère qui ne tardèrent pas à lancer des regards noirs en direction de Zaza tout en calmant leurs amours. L’Angoumoise quand à elle, pestait à haute voix tout en allant chercher un balai et une pelle pour nettoyer ses dégâts. Quand sa besogne fut terminée, Zaza appliqua la tactique « courage, fuyons ». Pour cela, la jeune femme se dirigea vers la cheminée, prit sa cape et l’enfila. Puis elle alla voir Face et lui dit :


Face, ça n’est plus possible. Je ne te suis d’aucune aide, je suis plutôt un boulet pour toi. Je vais essayer de trouver les autres. Je pense que je serai plus utile là bas.

Après l’approbation de Face, Zaza sortit. Mais dehors elle fut saisie par le froid. Elle resta sur le seuil de la taverne. Dehors, on avait énormément de mal à voir à cause de la neige qui n’arrêtait pas de tomber et à cause de la pénurie de chandelles qui laissait la ville dans l’obscurité la plus totale. La brunette rabattit le col de sa cape sur son visage et se décida à affronter le froid. Mais sans le savoir, Zaza avait pris la direction opposée des traqueurs d’un soir de voleurs. Zhara avançait tant bien que mal, s’appuyant contre les murs ne pas perdre l’équilibre et pour avoir une marque. Elle était complètement perdue car elle n’avait vraiment aucun repère. Désespérée, elle écoutait le silence. Mais où étaient ils passé eux et tous les autres villageois ? Le froid les paralysé tant que ça ? Et pourquoi n’entendait elle pas les « vaillants justiciers » ? Tant de questions sans réponse que la calamiteuse tavernière se posait tout en continuant inlassablement d’avancer quand elle entendit cette voix qui rompait le silence de la nuit :

Hey vous ! Arrêtez vous là !

C’était la voix de Colhomban ! Elle avait enfin retrouvé le groupe ! Mais pourquoi n’entendait elle pas les autres ? En principe un clan composait de plusieurs ça parle ou tout du moins ça bouge ! Et où était elle au fait ? Elle fit encore quelques pas jusqu’a sentir à son pied quelque chose de rond et d’assez mou. Zhara se baisse pour la ramasser et le porta à son nez. Cela sentait la pomme pourrie. Elle était peut être sur la place du marché … Mais elle avait sentie de la terre quand elle attrapait le fruit pourri. Elle devait plutôt être au verger … Mais que faisait Col au verger ? La jeune femme avança encre un peu le plus discrètement possible. Elle n’était maintenant qu’à deux ou trois mètres. De là, elle arrivait à voir deux ombres prêtes à se battre. Elle reconnut immédiatement Colomban cause de son immense et imposante morphologie mais surtout grâce au bras de sa chemise qui flottait. Mais avec qui était il prêt à se battre ? La personne était de petit taille et vu sa physionomie ça devait être un adolescent. Cet individu se tenait très mal sur sa jambe gauche. Était-ce un des voleurs ? La brunette ne tarderait pas de le savoir car vu leur position, il n’allait pas tarder à se battre. L’Angoumoise ramassa quelques fruits pourris au cas où tout ceci tournerait mal et resta là où elle était en espérant ne pas être vu pour voir la suite des évènements.

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Zhara ou zaza pour les intimes
Paysanne d'Angoulèmes
Cultivatrice de maïs
Boulangère
Garde territoriale de la ville
"Le rôle d'un ami, c'est de se trouver à votre côté quand vous êtes dans l'erreur puisque tout le monde sera à côté de vous quand vous aurez raison."
--Benoit


Robert

Visiblement on n'avait pas vraiment envie de le faire sortir de là en haut. Sa présence dans cette cave était préférée. Ainsi donc c'était ça la justice en Périgord ou en Angoumois qu'elle importance ? Faire pourrir dans une vieille cave sans aucun jugement les personnes. Tant pis il ne sera pas dit que Robert ne tiendra pas son rôle avec talent et vigueur. Il était innocent, n'avait rien fait et se justifierait de bout en bout. Sans preuves ils ne pouvaient rien contre lui. Qu'ils prouvent quoi que ce soit on allait voir. Alors il continua et tapa en hurlant à la prote.

Aidez moi ! Je suis coincé ! Ouh ! Libérez moi ! La porte est bloquée !

Il hurlait comme peut hurler un homme plus apeuré qu'autre chose. Ses cris devaient être couverts par le brouhaha de la demeure mais quelqu'un l'entendrait à un moment donné ou un autre. Il essaya aussi comme il pût d'enfoncer la porte, sans résultat et continua à hurler.


William

La nuit était glacée et le jour pas encore perceptible et on sentait dans le vent qui s'engouffrait sur la plaine le hurlement du monde qui rejaillit à nouveau. Le sol tremblait comme un torrent du monde, paniquée et incertain. Les animaux étaient tous rentrés dans leur tanière mais lui pauvre petit animal paniqué avait quitté trop tôt le nid et c'était brûlé les ailes en voulant voler trop près du soleil.

Il tomba au sol, avala un peu de terre puis se releva péniblement. Il cracha la terre, s'essuya la bouche et sentit du sang se mêler à l'odeur de terre. Il avait la tête qui se serrait, il ne voyait plus très loin et bientôt il paniquerait. Il ignorait tout de tout et petit à petit il oubliait jusqu'à son nom.

William. Tu t'appelles William. Tu es né... quand es tu né tiens ? Et où ? Mais qui est tu ?


Hey vous ! Arrêtez vous là !

Il entendit bien le cri de l'homme derrière lui, mais c'était comme un écho dans le lointain imperceptible.

Alors c'est ça la mort ? Seul dans la neige avec pour seule compagne une bourse bien remplie ?

A nouveau William s'effondra et cette fois-ci il ne se releva pas.

Orkaange7876
Ork courait aussi vite que ses jambes pouvaient la porter derrière les jumeaux, quand tout à coup ils stoppèrent net au coin d'une ruelle, se mettant enfin à se faire discrets; Elle s'approcha d'eux ,qaund elle crut que le ciel lui était tombé sur la tête. Elle se sentit projetée vers l'avant, tomba dans la neige, se cognant le front, restant un instant hébétée. Elle entendait derrière elle des bruits de bataille, et la voix de TiVeg qui grognait

Maaaaaaaaaaaais lâche moi maraud!!! T'vas tâter d'mon poing sinan!!!

Aïeuh ! Mais... Saleté... Par Aristote, fichu gosse ! Mais qu'est-ce que...

La voix de Col.. Elle fut soulagée et accepta volontiers la main tendue du brun. Enfin debout, elle s'ébroua, narrant rapidement à Col ce qui leur était arrivé. Tandis que le d'Eusébius renvoyait Tiveg vers l'auberge et qu'il filait la trace de son voleur à lui, Ork commença à suivre les pas de la femme.; Puis tout à coup le choc.. Lysi.. Elle avait oublié Lysi... Elle était ou celle là encore?? rhaaaa.. So allait la tuer si elle avait perdu la . Ork était partagée entre le désir de suivre la femme et celui de retrouver la gamine. Elle s'arréta et se retourna pour regarder autour d'elle. .. Et poussa un soupir de soulagement. La petite essayait de se faire discrète, mais de ce côté là elle avait encore du boulot. Elle était aussi repérable qu'un clodo poivrot au milieu d'un salon de nobles, et Ork ricana intérieurement. Elle s'approcha l'air détaché du tas de planche, faisant mine de s'y asoir d'unair découragé, et brusquement plongea derrière, attrapant la môme par la ceinture, et la tirant de sa cachette. Elle se planta devant elle les mains sur les hanches, essayant de prendre l'air le plus sévere possible

Lysi écoute moi bien. Tu peux venir avec moi mais je t'interdis formellement de me quitter d'une semelle. C'est bien compris?, Et puis tu reste derrière moi.. Promet moi sinon je te renvoie immédiatement à l'auberge avec ton frère.

Ayant obtenu un vague signe de tête de la gamine qui la regardait d'un air boudeur, Ork suivit les traces de la femme qui les menèrent jusqu'à la rivière vers le gué. rRésolument Ork prit la petite fille dans ses bras et traversa, apercevant la silhouette de celle qu'elle pensait etre la voleuse se dessiner sous la lune
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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
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