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[RP][Oane Vira] L'Alabrena - Mesnie Saint Just

Eoghan
Le Dragon l'écouta, attentif. Lorsque ce dernier eut terminé, il resta silencieux, un moment, cherchant les mots à prononcer, ceux qui étaient à retenir des paroles du Cadet. Finalement, au bout de quelques minutes Eoghan sortit de ses réflexions lorsqu'une jeune domestique maladroite leur apporta une infusion de tilleul à chacun et repartit aussitôt en manquant de trébucher sur un tapis. Il leva les yeux au ciel, fit claquer sa langue après avoir goûté la tisane brûlante, puis reporta enfin son attention sur Benjamin de Combes.

Bien. Je pense pouvoir vous croire, vos réponses m'ont l'air honnêtes. Cependant, j'ai une dernière question. Avez-vous eu une quelconque éducation ? J'entends par là l'apprentissage des lettres ou de la bonne conduite ?

La question pouvait paraître étrange, mais le Dénéré-Malines avait déjà sa petite idée derrière la tête.
Decombes
Long silence d'Eoghan. Benjamin ne pipait mot. Une jeune servante leur apporta un tilleul et le cadet accepta poliment mais sans trop de déférence. L'intendant semblait sortir de ses songes et lança une nouvelle interrogation portant sur les origines de Decombes.

Je ne suis pas un modèle de bonne manière mais je sais m'exprimer poliment et ce sans faire affront à ceux que je sers. Mon éducation m'a été inculqué par un précepteur bas-normand, à Tierceville, où je suis né. Mon père, Michel de Combes, était un bourgeois et seigneur de Tierceville, petit village proche de Caen. Non noble, il a toujours tenu à ce que je sois bien élevé ainsi que mon frère. Le contraire l'aurait révulsé. Toujours est-il que je maîtrise convenablement l'écriture.

Emporté par son histoire, Decombes préféra finalement s'arrêter de parler. Eoghan n'avait probablement pas envi d'entendre le récit d'un quart de siècle de la vie du cadet. Benjamin porta l'infusion à sa bouche et savoura le plaisir de cette boisson chaude qui réchauffait agréablement les entrailles.
Gnia
[Quelques temps plus tard - Au petit matin]


Si l'Alabrena prenait vie aux aurores chaque jour que le Très Hauct permettait à ses occupants de voir se lever, ce matin là semblait particulier. Il régnait une grande agitation dans la cour et les couloirs de la place forte qui n'avait rien de l'habituel chant des lavandières, du fumet appétissant du pain cuit dans les cuisines, des aboiements de la meute à qui l'on jetait de quoi donner de la viande tous les dimanches à toutes les familles d'un hameau.

Non. Ce matin là était particulier. Depuis l'aube, l'on s'affairait à harnacher destriers comme pour la guerre et chevaux de bât pour long périple. Toute la maisonnée semblait participer soit à une transhumance à la cloche de bois soit à la préparation d'une bataille éminente.

La Saint Just, la mine grave et le visage austère vérifiait elle-même une dernière fois le contenu des fontes de sa monture. Elle avait revêtu tenue sombre de cavalière et attendait le dernier moment pour y ajouter accoutrement guerrier.
Une fois rassurée sur le fait que les sacoches de cuir de son destrier contenait le nécessaire et l'essentiel, elle jeta alors un oeil sur les deux jeunes gens qui s'activaient également autour des montures.
Le regard se fit approbateur tandis qu'elle observait les jeunes Combes et Dénéré-Malines préparer leur barda. Elle fit alors un signe discret au dernier arrivé au sein de la mesnie Saint Just.


Messer De Combes, lorsque vous en aurez terminé, je vous attends dans la grand salle.

L'instant d'après, elle entre déjà à grands pas dans sa demeure et se campe dans la salle principale de l'Alabrena, siège de la vie et du coeur de la mesnie, face à celui qui fera office d'aide de camp et d'écuyer.
Elle boucle le large ceinturon de cuir qui porte la bâtarde qu'elle a conservé de son escapade forcée en Périgord tout en songeant qu'il serait temps qu'elle s'en fasse forger une autre sur mesure. Celle-ci est de belle facture mais faite pour un homme, un peu trop lourde, un poil trop grande et peu précise.
Le jeune garçon dévolu à l'office de camériste martial l'aide à passer l'haubergeron, fait d'un tissage serré de mailles sombres, lie sur ses flancs et les épaules la cuirasse composée d'un plastron et d'une dossière. Délaissant la salade à ventail qu'elle choisissait de porter au combat, elle avait opté pour une salade d'archer, plus légère et qui offrait un angle de vision bien plus large que le casque à visière. Celle-ci attendait le départ, trônant sur la vaste table qui trônait non loin de la cheminée à côté de la dernière folie dépensière de la Saint Just, un bijou de mécanique qui reposait sur le bois, menaçant même sans qu'on lui donne vie, une arbalète de la plus belle facture.

Et dire qu'alors qu'elle caressait d'un regard ému l'objet pourvoyeur de mort, il était au même instant des femmes qui se pâmaient devant un rubis monté en cabochon, s'émerveillaient devant la délicatesse de pendants d'oreille à la perle d'émeraude, convoitaient un quelconque mais riche collier de plusieurs rangs de torsades d'or.

L'écuyer qui resserrait ce qui pouvait encore l'être, tira la Saint Just de sa contemplation et elle échappa un soupir ténu. Maintenant qu'elle n'était plus nulle part chez elle, elle avait fini par s'attacher à ce nid qu'elle ne s'était même pas choisi, qui aurait dû être un choix heureux et qui s'était finalement juste imposé comme le seul qui lui restait.
Et à l'instant où il fallait songer à le délaisser sans savoir quand et si l'on reviendrai, son coeur se serrait dans sa poitrine, comme si, pour seuls et uniques témoins de son départ, les seuls capables de verser une larme et à qui elle manquerait ne pouvaient être que les murs épais aux froides pierres.

Et l'on était si dangereusement proche de la réalité...
Elle errait de solitude en esseulement et tombait des bras de l'une pour atterrir dans le giron de l'autre... Et aucun ne la pleurerait au jour d sa mort.

La gorge nouée, la Comtesse conservait contenance en posant son regard glacial au delà des fenêtres à meneaux, sur les méandres lascifs du Tarn que l'on devinait à travers les futaies clairsemées, attendant que l'écuyer finisse son oeuvre et qu'apparaisse Benjamin de Combes

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Decombes
[Mesnie Saint-Just]

L'ordre de départ était donné depuis de nombreuses heures déjà, et Benjamin ne s'en voyait pas finir avec ses propres préparatifs. La peur d'oublier l'essentiel, la peur d'en prendre plus que nécessaire, difficile de pourvoir précisément sur un voyage dont le retour au nid n'était pas fixé. L'effervescence, le cliquetis des armes et des armures, Decombes aimait ses sons qui lui rappelait son propre départ de la maison de Tierceville, lorsque que la maigre garde de son père l'avait conduit à la limite du duché de Normandie.

Le jeune seigneur se voyait prêter un cheval des écuries de la Comtesse, une magnifique monture à la robe brune. Benjamin arborait son équipement militaire sommaire, un plastron de moyenne qualité, des brassières et des jambières plaquées de métaux qui n'étaient pas du premier âge. Une cape d'un noir des plus sombres recouvrait le tout.


Plus tôt dans la matinée, dès l'aube, le Cadet avait prit son rôle à coeur et avait inspecté les armes de ceux qui escorteraient la Comtesse vers son objectif. Par précaution, les armes repassèrent à la forge, ainsi que celle de Decombes, qui n'avait pas été ajustée depuis longtemps. En fin de matinée, armes et armures étaient donc prêtes à l'emploi.


Alors qu'il préparait son barda, Decombes jeta un regard informatif autour de lui lorsqu'il capta le regard discret de la Comtesse. Elle l'attendrait dans la grand salle. Prit d'une pression soudaine mais justifiée, Benjamin se hâta de terminer ses affaires et d'installer le tout sur sa monture. Tout était prêt. Le jeune homme s'étonna finalement d'avoir pu finir en si peu de temps, comme quoi on est toujours plus rapide sous la pression.


Arrivé sur le seuil de la Grand salle, Decombes prit soin de se réajuster avant de se mettre en vue de la Capitaine. Debout et bien droit, il dit :


Votre Grandeur, que puis-je pour votre service ?
Gnia
Les azurs sombres se posèrent sur celui qui venait d'entrer, d'abord un court instant absent, à des lieues d'ici et maintenant, avant de se ranimer d'un éclat de vie. Signifiant son congé au jeune garçon qui l'avait apprêtée, elle désigna le banc qui longeait la table et prit elle même place sur celui d'en face.

Depuis que vous êtes entré à mon service nous n'avons eu guère le temps et l'occasion de parler.
Je sais qu'Eoghan de Dénéré-Malines a bien mené son rôle d'intendant, a su vous présenter la mesnie et vous y accueillir mais il est temps à présent que nous parlions de ce que votre rôle à mon service et que nous en posions les bases claires.

Un cruchon de vin coupé d'eau fut apporté et le liquide revigorant versé dans deux gobelets d'étain. Elle but lentement quelques gorgées avant de reprendre.

J'escompte vous confier au sein de ma maison tout ce qui touche à la sécurité et de ma personne et de la mesnie dans son ensemble.
Ce dont vous aurez besoin, je ferai en sorte que vous en soyez pourvu.

Je ne demande en retour que la même chose à toutes les personnes qui entrent à mon service.
Franchise, honnêteté, discrétion, dignité et honneur.
Et aucun acte ou parole qui puisse me nuire ou salir mon nom.


Elle ancra son regard dans celui de l'homme qui lui faisait face, tant pour appuyer ses propos que pour tenter de deviner dans le miroir de son âme ses pensées profondes.
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Decombes
Decombes prit place sur l'invitation de la Comtesse. Il écouta attentivement, en prenant une lampée de vin. La dame de Saint-Just lui expliqua alors ce qu'elle attendait de lui et de son service. Benjamin répondit :

J'escompte, selon mon devoir, à ce que vos intérêts et vos biens ne soient lésés par quiconque. Votre santé sera tout aussi importante, sinon plus, que la mienne.

Je vous suis et serait reconnaissant de tous les bienfaits que vous me procurez et procurerez, et ce à jamais.

Je ne laisserai personne salir votre honneur et votre nom, et ce à l'aide des moyens les moins délicats s'il le faut. Si quelque chose venait à me travailler l'esprit, soyez sûre que je vous en informerai. Je travaillerai et vivrait de la façon la plus honnête possible.

Je vous en fait la promesse. Je ne laisserai aucun élément se dresser entre ma personne et mon service envers vous.

Regard intense de la Comtesse vers Benjamin. Nouvelle pression. Il ne sait si ce sont là les mots qu'attendait la dame de Saint-Just.
Gnia
La détermination et la franchise du brun en face d'elle lui arracha un petit sourire en coin. De la graine de ceux qui font les meilleurs vassaux si les paroles se transposent dans les actes.
La comtesse hocha la tête, satisfaite de la réponse de Benjamin, puis se penchant vers lui, les coudes posés sur le bois de la table et son plastron cognant contre l'arrête, elle ajouta à voix basse, un sourire cynique au coin des lèvres.


Cela dit, si vous deviez verser dans quelque affaire malhonnête, faites surtout en sorte qu'on ne vous y prenne pas. Tant que cela ne rejaillit pas au grand jour sur la mesnie, je me contrefiche de vos petits vices.
Et s'il devait y avoir un risque, c'est là qu'il faudra savoir s'en ouvrir à moi.


Le sourire sarcastique se fait plus appuyé alors qu'elle ajoute

Quant ce qui pourrait se dresser entre votre service et vous, j'espère bien que si vous levez une jolie garce qui ferait honnête épouse, vous ne laisserez pas passer l'occasion.
Evitez par contre d'entacher l'honneur des damoiselles qui vivent sous mon toit, et de vous permettre liberté et grivoiseries avec les servantes.


Les deux précédentes assertions ne demandaient guère de réponse. Tout au plus, elles ne faisaient qu'office d'avertissement.
La Comtesse, encore plus sinistre qu'à l'accoutumée dans ses atours martiaux se leva alors et tendit une main franche au dessus de la table.


Topons là, Messer De Combes. Tout est dit.
Les détails de vos émoluments, vous les verrez avec le seigneur d'Herrin.
Faites savoir à la troupe que nous partons dans quelques instants. Je vous en délègue le commandement.


Cela sonnait l'heure du départ et avant de tourner le dos aux remparts de la bonne ville de Montauban, Agnès voulait gouter à un vertige qu'elle prisait.
Non, non, pas encore un paradis artificiel quelconque, l'humeur n'étant pas à l'abandon, mais juste gravir les marches de la tourelle sud de l'Alabrena jusqu'au sommet, déambuler sur la courtine, laisser le regard se porter aussi loin que le permettait l'horizon et le vent glacé rougir son visage.

Etre au sommet, gagner en hauteur, silence et calme, une sérénité et une position stratégique propices à se sentir plus proche qu'à l'accoutumée de son Créateur.
Lorsque l'on se laisse si souvent happer dans les profondeurs d'une âme noircie, il devient nécessaire de pouvoir prétendre à la Lumière et à parfois la chercher, quitte à la forcer.

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Decombes
Benjamin acquiesça aux chuchotements de la Comtesse. Certes, le sourire de celle-ci et l'originalité du sujet évoqué aurait pu faire rire le jeune homme, mais ces avertissements furent pris très au sérieux par ce dernier.

C'est alors que la dame se leva et tendit une main franche à Decombes, en confirmation de sa prise de fonction. Benjamin se leva prestement et serra la main de la Comtesse, non sans pouvoir s'empêcher de s'incliner quelque peu.

Dès lors, elle lui ordonna de sonner le départ et lui confirma le commandement de l'escorte avant de disposer de lui. Decombes s'inclina avant que la Saint-Just ne disparaisse de sa vue.

Moult émotion se bousculait dans l'esprit du jeune brun. Fierté, joie, appréhension. Sans s'appesantir, Benjamin de Combes retourna dans la cour de la propriété pour vérifier que tout était bien prêt. C'était le cas, les gardes étaient armés, apprêtés, à cheval et disposés de sorte que la Comtesse ne court aucun risque durant le voyage.

Il ne manquait plus qu'elle, le convoi s'apprêtait à arpenter les chemins.
Griotte
Retour à Alabrena après plusieurs semaines de vadrouille en compagnie d'une bande de bras-cassés. Cette petite escapade improvisée s'était révélée des plus lucratives. La morveuse en revenait avec son paquetage délesté de toutes ses provisions, mais alourdi de bien des écus. Le pactole qu'elle se trimballait lui avait vissé sur la face un sourire satisfait dont elle avait du mal à se défaire. Il s'atténua néanmoins à l'approche de l'imposante demeure, pour laisser finalement place à une expression d'étonnement à la vue de l'agitation régnant dans la cour. La mesnie semblait se préparer à la bataille. Quel accueil !

La Saint-Just avait-elle eu vent des activités peu licites de sa jeune dame de compagnie alors que la gamine avait prétexté partir en cure dans le village voisin ? S'attendait-elle à ce que Griotte revienne avec une troupe de malfrats à sa suite et à ce qu'elle doive les chasser par la voie des armes ? C'était ridicule. D'autant que personne ne sembla remarquer la présence de la jeune fille qui se frayait un chemin jusqu'à l'entrée surplombant une volée de marches, sur lesquelles elle posa son fessier. Etirant devant elle ses jambes fatiguées, elle apostropha l'un des hommes s'afférant autour de sa monture, pour s'enquire de la raison de tout ce remue-ménage.


- « La Comtesse s'en va en guerre ! », lui répondit-il à la hâte avant de reprendre sa tache.

Ça c'était du renseignement ! La Blanc-Combaz ne l'aurait jamais deviné toute seule. Plissant le nez, la môme à la curiosité insatisfaite continua à observer la scène qui se jouait sous ses yeux, attendant l'arrivée de l'auteur de tout ce cirque.

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Decombes
Une halte de l'armée à Montauban. L'occasion pour le capitaine de la garde de venir inspecter la propriété Saint-Just. Il n'y avait aucun problème, Montauban était restée calme et prospère depuis le départ de la Comtesse.

Decombes passa par les cuisines pour se restaurer. Du pain et une tisane plus tard, il demanda à ce qu'on lui apporte du bois dans sa chambre. Un petit feu crépite dans l'âtre de la petite cheminée quelques minutes plus tard. Le jeune homme se réchauffe les mains et profites de la chaleur qui prend petit à petit possession de la chambre aux murs froids.

La garde était assurée comme il le fallait. Il était temps pour Decombes de retourner au campement près de la Comtesse. Il prit place sur sa jument en se rendant compte de l'habitude qu'il avait désormais de se déplacer à cheval. Le soleil était encore haut dans le ciel. Il aurait sûrement le temps de passer au marché pour vendre quelques sacs de maïs avant de s'en retourner au camp à l'extérieur de la ville.
Gnia
[L'étincelle, le volcan, la braise - Soirée imbibée]


Le chemin entre les tavernes de la ville et l'Alabrena n'avait souffert qu'un petit détour par l'auberge où logeait Maltea.
L'on installa bien vite la Duchesse dans ses quartiers où elle logerait le temps de son séjour à Montauban et les deux comparses se retrouvèrent dans la vaste chambrée de la Saint Just.

Le feu ronflait, dispensant une douce chaleur propice à lutter contre la froidure de ces nuits de fin d'hiver. Devant la cheminée, fauteuils et banquettes moelleux, un guéridon chargé de douceurs à grignoter et lesté d'une carafe du meilleur bourgogne des caves Saint Just et d'une des bouteilles de vin de Champagne que la Duchesse avait jugé bon d'amener en offrande pour sa visite.
L'on attendait d'un instant à l'autre, la Vicomtesse de Terrides pour poursuivre agréablement une soirée déjà bien entamée durant laquelle la Saint Just avait déclaré d'un ton péremptoire : "Ce soir, j'ai envie de me mettre une mine."

Ayant quitté ses habits de campement militaire pour une confortable robe d'intérieur, Agnès s'était vautrée sur l'une des banquettes et avait servi à sa blonde vassale une coupe de vin de Champagne.


Sérieux Maltea, comment tu t'es débrouillée pour que deux cardinaux acceptent de devenir tes vassaux ? J'en reviens toujours pas...
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Maltea
On avait beau dire, mais niveau confort, elle était bien mieux chez sa suzeraine. Après avoir pris ses quartiers à l'Alabrena et surtout se changer pour être un peu plus à son aise en prévision de la soirée, la blonde duchesse avait rejoint son Infâme suzeraine, bien décidée à en profiter. Alanguie sur une des banquettes, elle sirotait le contenu de son verre, tout en picorant dans un plat de douceurs qui avaient été mise à sa disposition.
Un rire se fit alors s'entendre en réponse à la question d'Agnès, rire secouant doucement sa poitrine ferme. Charmant tableau qu'elle offrait là, si ce n'est qu'il n'y avait pas l'ombre d'un mâle à l'horizon... ils étaient tous parti à la cueillette aux champignons... si du moins la Brienne avait bien compris.


Je vois que tu n'arrives toujours pas à te faire à cette nouvelle, pourtant je n'y trouve rien de si incroyable que cela. J'apprécie ces deux personnes et peut-être est-ce réciproque... et puis... ils n'ont jamais eu droit à mes confessions non plus, ceci explique peut-être cela....

Elle lui décocha un sourire malicieux avant de reprendre une gorgée du breuvage....

Et puis de toute façon, je songe sérieusement à me retirer dans les ordres, je suis lasse de cette vie et depuis le décès de Richard, je ne suis plus aussi insouciante que par le passé, et puis... à vrai dire, je suis blasée des hommes, tout est répétitif, ennuyeux à souhait... Et toi, racontes moi un peu, contrairement à moi tu dois en avoir des choses à raconter...

C'est toute ouïe qu'elle attendait les confidences de sa suzeraine, tout en mordant dans une pâte de fruit sucrée à souhait.
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Asophie
On avait pas trainé plus que ça en taverne, la morosité ambiante ayant vite succédé au départ des deux emblasonnées. Sophie avait donc quitté fissa la "Brouette..." avant de rejoindre Oane Vira, non sans une escale par les caves de l'Escarboucle où elle avait récupéré un délicieux clairet de Bordeaux qui trouverait sans aucun doute sa place entre les vins de Champagne et de Bourgogne.

Arrivée à l'Alabrena quelques minutes après Leurs Grandeur et Grâce, la vicomtesse se fit mener aux appartements d'Agnès qu'elle commençait à bien connaître et constata avec un subtil plaisir que tout était réuni pour la plus charmante des soirées. Ou presque. Arrivant au moment où Maltea confiait sa lassitude des hommes -marrant, on avait parlé que de ces trucs là toute la soirée-, elle profita de la pause qui précéda une question pour entrer. Posant sans manière la bouteille cachetée à côté des deux carafes, elle prit place en souriant devant le feu sur l'épais tapis, le nez à deux doigts des mignardises attendant avec une curiosité amusée que l'Infâme réponde à l'interrogation de sa vassale, se disant en elle-même que si elle était reposée trois bouteilles plus tard, les réponses risquaient d'être... surprenantes.

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Chronique et Galerie "L'Escarboucle" / Atelier Rose Noire
Gnia
Un regard roulé vers les poutres du plafond accueillit la résolution d'abstinence de la Favara. Comment pouvait-on décemment penser qu'un jour la volcanique italienne s'éteindrait pour ne nourrir de passion que pour le Très Hauct ?
Un rire sur la piquante répartie à l'idée des confessions ducales aux deux cardinaux apoplexiques et Agnès servit une coupe du vin doré champenois à Sophie qui s'était trouvé également place confortable pour passer la soirée.


Des choses à raconter...

Le regard brilla un instant d'une lueur indéfinissable qu'elle chassa d'une gorgée à sa coupe avant qu'elle ne reprenne dans un profond soupir.

Je crois qu'il n'y a pas grand chose dont tu ne sois pas au courant et qui vaille la peine d'être raconté.
Le Baron de Digoine a fait sa demande officielle à Deedlitt et Grégoire. Tu le sais. J'ai crû que Grégoire allait l'étriper sur place, Deedlitt lui a donné quelques... épreuves à surmonter... Qu'il franchira sans peine tant il semble bien décidé à me passer licol... Je crois que ce fol m'aime...

Le reste...
Et bien tu sais déjà que la Guyenne n'a tenu aucune de ses promesses...


La coupe vint à nouveau aux lèvres, le voile de lassitude qui avait un instant prit possession des azurs sombres se dissipa à la faveur d'un léger sourire en coin

Bien qu'elle sache parfois réserver quelques agréables surprises...
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Maltea
La vicomtesse avait fait son entrée, et un sourire illumina le visage de la blonde. La compagnie de cette femme était plaisante et chose rare depuis quelque temps, elle était ravie qu'elle soit parmi elles ce soir. La duchesse grimaça tout de même à l'évocation de Digoine... non mais quelle idée de s'être acoquiné avec ce rustre!

Ah oui des surprises? Je ne vois pas de quoi tu parles... *petit sourire en coin accompagné d'un clin d'oeil avant que la grimace à la pensée de Digoine ne refasse sa réapparition* Dommage que ton suzerain n'ait point été jusqu'au bout, je lui aurais même prêté main forte... et Deedlit... elle a perdu la tête ma parole? Elle devrait lui demander comme épreuve l'abstinence et surtout de ne plus parler pendant une année entière... là au moins je serais sure de ne pas le voir finir comme mon suzerain par alliance. Il faut absolument que je me décide à prendre ta suzeraine pour vassale, comme ça j'aurais mon mot à dire, non mais!

Un sourire émail diamant se dessina sur les lèvres ourlées de la Wagner di Favara... ce serait marrant tiens, et ceci dit elle y avait déjà pensé... se levant afin d'imiter Agnès et Deedlit...

Imagine toi un peu la scène....

Deedlit: Agnès, Digoine à demandé ta main, j'ai accepté, tu n'as rien à dire, je suis ta suzeraine tu es ma vassale, tu fais ce que je te dis de faire et puis c'est tout...

Agnès: Mais suzeraine, tout de même Digoine... bon d'accord, c'est comme il te sied chère suzeraine...

Quelques temps plus tard...

Agnès: Maltea je vais me marier avec Digoine et non tu n'as rien à dire, je suis ta suzeraine, tu es ma vassale, tu subis en silence et puis c'est tout...

Maltea: Non mais vous avez perdu la tête, Digoine? Je préfèrerais encore épouser la peste que celui là...Bon d'accord c'est comme il te sied chère suzeraine...

Tournant les talons... et hop petite visite chez Deedlit...

Maltea: Deedlit, en tant que ta suzeraine et vu que tu es la suzeraine de ma suzeraine, je t'interdis d'accepter la demande en mariage de Digoine concernant Agnès!

Deedlit: Mais Maltea....

Maltea: pas de mais Maltea, je suis ta suzeraine et tu fais ce que je te dis et puis c'est tout!

Deedlit: D'accord, c'est comme il te sied chère suzeraine...


Un grand éclat de rire ponctua la fin de la scène irréaliste sortie de la petite tête blonde de la duchesse...

Avoue que ce serait trop drôle et ça changerait des situations habituelles...non mais Agnès, au final je m'en fiche que tu l'épouses, mais pense un peu à moi... j'ai pour habitude de dormir nue, détestant me sentir oppressée... et quand il sera dans les parages, je serais obligée de me couvrir de 36 épaisseurs sans oublier de mettre une ceinture de chasteté... sans parler du fait que tous les matins, faudra aller chercher la clé au fond des douves... oui parce que c'est le seul endroit où il irait pas la chercher... on m'a dit qu'il craignait l'eau... di Favara, que faites vous là? Je cherche la clé de ma ceinture ma chère, l'alerte au vicelard vient de se terminer avec le lever du jour!... Imagine un peu le travail que ça va m'obliger à faire!...

Y a pas à dire, le vin lui montait déjà à la tête vu les imbécilités que la duchesse sortait... quoique non, dire des bêtises plus grosses qu'elle était coutumier, sauf que d'habitude elle évitait tout de même d'en lâcher trop devant des personnes qu'elle connaissait à peine... pauvre vicomtesse, elle devait vraiment se demander où elle était tombée...
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