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[RP] Maison close de la rose noire

--Rosadeiventi


[Derniers instants dans le couloir]


Comment pouvait-il résister à ce numéro si sensuel? Toujours montrer que le client est unique, indispensable, toujours lui faire croire monts et merveilles. Avec un sourire de satisfaction la Bella acquiesce de la tête aux paroles de l'Italien et l'entraine sans un mot à travers l'allée de portes closes qui cachent l'antre de la luxure et de la lubricité. Son métier lui plait et elle s'adonne le plus souvent à ses tâches sans rechigner mais rarement elle sent ainsi la fièvre s'emparer de son corps. Lui a le don de l'intriguer, de la révéler encore plus féline, son faciès particulier la captive et son assurance la défit.
Peut-être ce même sang qui coule dans leurs veines? Qu'importe elle ressent qu'une alchimie peut naitre entre eux et malgré la jeunesse de son client il semble expert de la chose. Il n'en faut pas plus pour titiller la Rosa qui ne souhaite qu'une chose : mettre en application tout ceci et juger...
Elle est bousculée dans sa course au plaisir par l'un des seuls hommes de la maison qui semble être en retard. Il s'excuse par un sourire et repart sans attendre vers l'escalier. Heureusement que le couple n'avait rien entamé... Quoique cela ne l'aurait pas indisposé.

[Chambre 8]

Toujours en silence la Bella s'arrête devant la chambre portant le numéro 8. Signe de l'infini qu'elle ne choisit pas par hasard. Infinie plénitude? Infinie extase? Elle appuie sur la poignée et jette un regard coquin au bellâtre avant de l'engouffrer dans la pièce... Elle mouche la bougie pour confirmer que la chambre est occupée et referme la porte.
La pièce est finement décorée et colorée. De l'ocre et du rouge profond ornent les murs inégaux. Le grand lit sculpté offre un matelas de plumes d'oie des plus confortables et du vin attend les convives sur une petite table. La Rosa reste immobile collée contre la porte et attend sagement que l'Italien prenne les choses en main ou tout simplement qu'il lui indique ses préférences.


"Que préférez vous mon bel Italien?
Un verre de vin ou d'autres plaisirs pour commencer?"


Cerdanne
[De l’entrée jusqu’au grand salon..]

Et non, la période cadeaux et miracles en tout genre était bel et bien terminé....
Le gardien du temple venait de se planter devant elle et la toisait de manière fort désagréable.
Elle n’était pas venue jusqu’ici pour s’entendre parler sur ce ton.
Le temps des remontrances et des paroles amères était révolu.
Elle posa une main doucereuse sur la main qui serrait son bras fermement chuchota, sa bouche tout contre la sienne.


Ne prend pas tes désirs pour des réalités, vieil ours.
Je ne manque de rien.
Mon marin comble toutes mes envies et satisfait tous mes désirs. Juste ici pour rencontrer une amie.
Et assez surprise de te trouver là, d’ailleurs. Amy laisse faire ??
Ah l’amour et sa confiance aveugle…


Ses lèvres affleurèrent les siennes un bref instant et déjà elle se dégageait de son étreinte avec fermeté.
Bien lui en prit.
La voix pincée d’Amy retentissait déjà derrière elle et renchérissait en cœur avec le cerbère.
Pas vraiment ravie, on dirait de voir son Baudouin à ce poste là, et elle présente en ces lieux.
Elle haussa les épaules et s’avança d’un pas, libérant ainsi le couple de sa présence.

Elle se contenta de retirer sa cape et de la jeter négligemment sur le tas d’armes amoncelées dans un coin et s’avança dans l’entrée sans même lui jeter un œil.
Juste un murmure supplémentaire, quoique assez haut pour être entendu de tous.


Faudra me fouiller Gardien, si tu crois que je dissimule des armes.
Tu sembles avoir oublié que j’ai Tout perdu, il y a peu…


Sur ces dernières paroles, elle se détourna d’eux et enfin se laissa aller à sourire.
Un léger salut à l’attention d’une dame masquée qui se tenait dans un coin reculé et elle posa son regard clair sur la maîtresse de maison.


Bonsoir, belle dame rouge…

Son regard malicieux détailla la femme qui se tenait devant elle et elle la salua avec déférence.

Serais-je en avance ?

Elle suivit docilement son hôtesse et la remercia d’un sourire.
Déjà elle lâchait prise et se laissait doucement glisser dans un fauteuil aux coussins soyeux.
L’esprit déjà s’aérait et elle dérivait, dans l’attente de celle qui l’avait convié dans ce coin de paradis.

Elle le vit arriver et s’installer près d’elle avec amusement.
Beau, brun, terriblement séduisant.
Elle le dévisagea sans aucune gêne, et s’étira lentement…

La dame rouge savait recevoir….


Gilbead, incarné par Cerdanne


Devant la Rose...

Deux miches fermes, deux pommes rondes a croquer, un beau morceau de viande à déguster...deux heures qu'il était sur le marché.
La raison?
Rapporter chez son hôte de quoi changer l'ordinaire.
Deux heures pour ça? nann, il a la trouille, le marin. Chaque fois qu'il regarde ses yeux, il voit le reflet des siens.
La haine les habite tous les deux et si elle est un lien de plus, celui là est en train de les ronger lentement.
Alors, deux heures sans voir le regard ailleurs, lointain, de sa Braise, deux mêmes heures sans lui montrer le sien, plein de remords comme de regrets, c'est pas long.

Les yeux, ca parle, mais l'estomac aussi. Et là, deux heures, ca dure presque autant que cent vingt minutes. et c'est long.
Il a décidé de cuisiner, même si il n'y connait pas grand chose.
Il devale les rues maintenant, entre enfin, ouvre la porte...vide.

Bon, elle est sortit, elle fait ce qu'elle veut, il le lui a assez dit.
Pas de promesse, pas d'obligation, pas de contrainte.
Il aurait du ajouter : pas de contrariété, parce que là, ça le contrarie.
Il jette tout sur le lit et bien sur, il voit la lettre.
Il lit, lentement. L'est marin, pas paysan, les papiers c'est pas sa chope de réserve Cim.
Sauf qu'on peut ne pas être doué en lecture mais avoir une bonne compréhension des mots.
Et là, ce qu'il lit , ca rentre pas dans la liste des "pas de ceci ou cela" qu'il avait établit.
Une adresse heureusement et c'est le ventre creux qu'il retrouve la rue avant de trouver LA rue.

Un vieux devant une porte, ca doit pas être ça.
Alors il frappe à coté.


Cerdanne elle est où?

Si le vieux ca le faisait pas, la vieille qui vient d'ouvrir, elle, elle en a marre qu'on se plante de porte.

Ta femme, elle doit être à coté, si tu sais pas où tu l'a mise!!

Bon, ben...c'était le vieux finalement.

Il s'approche, regarde, jauge.
Une erreur, ca arrive, deux fois c'est qu'on est idiot.


Bonjour, c'est bien la rose noire ici?
Je suis attendu.
La Dame Rouge, incarné par Sadnezz


Là haut dans la pièce la plus tranquille de la maison , quelqu'un attendait Cerdanne.

Pas en avance non, Tadzio va te mener à la mansarde...

Son visage se figea sur le jeune homme, seul mâle qui faisait merveilles de recettes... Pour le moment. Il était tout le temps en retard, et s'il y avait bien une chose qu'elle détestait c'était le retard. Ponctualité de rigueur, on ne fait pas attendre la clientèle. Heureusement, personne n'avait encore mandé ses services. Dire qu'il vivait là, qu'est-ce que ç'aurait été si ce n'était pas le cas et s'il devait se présenter chaque soir... Agacée , la dame commençait à perdre patience entre les uns et les autres, sûr que le prochain serait content du voyage. Elle lâcha sa phrase directive avant que de ne se remettre à ses missives délaissées pour le désordre ambiant, en retrait dans un coin du grand salon près des candélabres qui illuminaient la pièces et laissaient de longues coulures de cire s'étirer sur leur longueur. Sa dextre se remit à coucher des mots pressés sur le papelard et ses esprits à se remettre à des choses plus sérieuses.

Une commande de robes pour ses enfants terribles, qui finalement n'était peut-être pas si méritée.


--Tadzio
[Grand salon]

Mener la belle à la mansarde hein... Alors non, ce n'était même pas une cliente... Elle allait chez l'espèce de mégère qui vivotait dans le bordel depuis deux jours pour faire des affaires avec la dame. Déception. Les jeunes et fraîches jouvencelles étaient bien plus plaisantes que les âgées, toujours prêtes à débourser pour se sentir vibrer entre les bras du jeune mâle. Mais plus rares aussi. Il s'enquit donc de tendre une main engageante à l'invitée sans poser de questions afin de la guider jusqu'à l'étage.

- Si vous me permettez...

Pourquoi voulait-elle partager la chambre de l'horrible bonne femme qui l'empêchait de dormir en paix la journée avec ses conversations étranges...? Etait-elle... Une amatrice du genre? L'idée l'amusa, non vraiment tout le monde n'était pas aussi .. Disponible que lui. Pourtant l'image de deux femmes qui croquaient la pomme dans la mansarde titillait un sombre recoin de sa petite tête aux longs cheveux.

Ainsi soit-il, la Rouge l'attendait au tournant, il le sentait. Ne pas trainer dans ses pattes ce soir, déguerpir rapidement.


_________________

Homme de plaisirs à la Rose Noire, Courtisan hermaphrodite
Baudouin
[A la porte de la Rose]

Le bordel. Certes, la Rose Noire était un bordel mais là, c'est la situation qui était bordélique. Et le cerbère était en rogne, sa colère avait monté d'un cran alors que Cerdanne se mettait à minauder. Décidément, pour cette soirée, il allait tout voir. Grognement contenu alors qu'elle frôle ses lèvres, le narguant, non mais quel toupet, effort suprême et le Très-Haut sait combien pour lui c'est dur de contenir sa colère, il foudroie la brune, chassant l'image du marin qu'il n'a qu'une envie, c'est d'étriper et sentant la blessure se rouvrir alors qu'elle lui rappelle qu'elle a "Tout" perdu. Que croit-elle? qu'il n'a rien perdu, lui?

Il se dégage d'elle, un peu brusquement, obéissant à la Rouge et se décalant de la porte pour la laisser passer, comme s'il allait la fouiller! Elle rêvait éveiller la pauvre! Alors qu'il la laissait s'éloigner avec la Dame Rouge, il réceptionna comme il pu une Amy bien remontée et... très aguichante malgré sa cape.


Ho là ma belle, un instant s'il te plaît! Je dois m'occuper de la dame que tu vois là, entre et attends moi quelques minutes.

Il lui fait un sourire charmeur, caressant doucement sa joue et se penche à son oreille pour lui murmurer:

Ma douce Amy, ce n'est pas le lieu pour les effusions, je sais que tu es inquiète, mais sois sans crainte! Tu ne voudrais pas que je perde mon travail? Je te présenterai à ma patronne tout à l'heure pour que tu sois rassurée et tu pourras rentrer tranquille mon ange.

Souriant, il se rappela la conversation qu'ils avaient eu et avait senti la crainte dans la voix de sa brune lorsqu'il lui avait expliqué où il allait travailler. Il était bien normal qu'elle ait des craintes et il appréciait qu'elle l'ait laissé prendre ce travail sans rechigner, il ne pensait cependant pas qu'elle viendrait vérifier par elle-même, ce qui ne put que lui arracher un sourire attendri. Il était comblé, pourquoi irait-il voir ailleurs! Certes, les femmes d'ici étaient belles et c'était un régal pour les yeux mais il n'était pas obligé de passer commande, il lui suffisait de voir le menu!

Il fit entrer Amy, et se retourna vers la blonde qu'il débarrassa de sa cape ayant tout le loisir maintenant de pouvoir admirer la belle. Fronçant un peu les sourcils, il hocha la tête. En effet, elle ne semblait pas porter d'armes sur elle et si elle en avait eu, il les aurait vite remarqué avec son oeil aiguisé, vu les vêtements qu'elle portait.

Il s'inclina devant elle.


Bienvenue à la Rose Noire, Ma Dame, patientez quelques minutes, je vais mander de suite notre bien-aimée Reyne Rouge, qu'elle s'occupe de vous.

Il s'avança un peu dans la salle, LA cherchant des yeux, prêt à aller la quérir lorsqu'il entendit à nouveau frapper. Pris au dépourvu, croisant le regard de la maîtresse des lieux qui envoyait Cerdanne, on ne sait trop où, il l'interpella lui faisant comprendre qu'on la demandait avant de vivement se retourner et d'ouvrir la porte sur...

Sourcil froncé, tout crocs dehors, le loup qu'il redevenait toisa ce qui se trouvait devant lui. Mauvaise impression et en plus ça puait le marin. Il n'avait pourtant rien contre les marins à la base, c'était juste une allergie passagère et celui ci lui était particulièrement désagréable, il ne savait pas trop pourquoi!

Il prit un ton affable et se recula le laissant entrer.


Vous êtes bien à la Rose Noire en effet, on ne m'a pas prévenu de votre venue et avant de prendre vos aises icelieu, veillez ôtez vos armes et autres breloques et me les laisser séant.

Il jeta un regard en arrière, sur Amy, rapide et fugace avant de se concentrer à nouveau sur l'indésirable, bien que le marin soit bien bâti, il n'avait ni sa hauteur, ni sa largeur et malgré son grand âge, il se ferait un malin plaisir d'écrabouiller ce petit poisson d'eau salée s'il ne se comportait pas correctement. Rêve quand tu nous tiens...

Vous êtes un client? Qui vous attend que je puisse la ou le faire mander. Vous comprendrez que n'ayant pas été averti de votre venue, je ne puisse vous laisser entrer de la sorte.
La Dame Rouge, incarné par Sadnezz



Sans lever le nez de ses dernières lignes, lasse de faire des aller-retour et un peu frileuse aussi, la dame ne pouvait néanmoins fermer ses écoutilles. Les grognements, les chuchotis, tout lui parvenait de son coin aménagé et improvisé. A Beaudouin qui se démenait avec les visiteurs qui devenaient nombreux:

On me mande? Je suis là...


Laissez venir à moi les petits clients, le royaume des jeux décadents leur appartient... Une signature , les papelards furent enfin délaissés ... Jusqu'à demain. La rouge observa les filles et réajusta sa coiffure pensivement. Pour les retards de Tadzio, une petite conversation s'imposait... Pour les autres libertés que certain(e)s prenaient, l'agacement montait, doucement , mais sûrement. La Dame claqua dans ses mains avec aplomb et lâcha à l'agitation ambiante son ultime avertissement, clairement audible de tous.


Cessez les bavardages, que chacun s'occupe de sa tâche... Et avec soin. Merci de fermer aussi cette maudite porte, j'ai froid.

Regard circulaire, soupir. Son châle fût remonté sur ses épaules pour apaiser le dernier frisson.

--Lucrece


[Toujours dans le Grand Salon, entre les allées et venues des uns et des autres]

La dernière goutte quitte la transparence de son contenant pour le râpeux de la langue et déjà on lui indique qu'elle doit se mettre à manier les flaconnets pour désaltérer de nouveaux arrivants. Regard d'assentiment à sa sanguine patronne des yeux émeraudes et déjà la catin s'active avec chopines et cruchon.

Lucrèce regarde la dame qui vient d'entrer, visiblement une amie de la tenancière...La brune venait de se glisser dans le moelleux des coussins. Bien, le Claret, vin blanc aromatisé au miel et aux épices lui sembla parfait pour ouvrir la soirée et la blonde putain se fit un plaisir de débouchonner le flaconnet qui contenait ce dernier.

Juste le temps de jeter un oeil de nouveau en direction de l'invité à servir et de constater qu'elle devrait prévoir un second verre pour Tadzio qui venait d'arriver dans le Grand Salon. Le sourire qui se fends sur les lèvres de l'itinérante a alors un air amusé, le jeune homme avait du dormir plus que de raison à en croire sa coiffure, à moins qu'il n'ait couru dans sa hâte de rejoindre les autres pour travailler...Enfin, peut importait après tout!

Enfin munie de quoi contenter les deux occupant du siège, elle s'apprêtait donc à s'avancer en leur direction lorsque la matrone s'était interposée pour les envoyer sous le toit...en direction de la mansarde...
Haussement d'épaule, et la voilà qui remballe la marchandise, la renvoyant de là où elle vient.

Le cruchon délicatement reposée et rapidement rebouchée comme elle peut, elle s'accoude au comptoir...d'ici on voyait tout. C'était plaisant! Redressement de buste à la remontrance de La Rouge, il est vrai, qu'elle manquait de tenue sur ce coup là!
Réhaussement de poitrine d'un coup de main et réajustage du jupon écourté à mi-cuisses sur l'avant pour inviter à une visite des sens. Elle sort de derrière le bloc de bois qui la cache et se replace aguicheuse sur le tabouret comme précédemment.

Allons, ils pouvaient bien venir les prochains...on les attendaient de pied ferme!


--Marigold.
[Alanguie sur une banquette du salon]

La soirée commençait à peine et promettait déjà son lots de rebondissements..

Tadzio était en retard, comme d'habitude diraient certaines mal avisées, mais Marie, elle, le regarda descendre et venir s'installer au milieu du salon avec une pointe d'amusement. C'est qu'elle l'aimait bien elle le bellâtre de la Rose Noire, même que s'ils avaient été d'autres gens, ailleurs, elle aurait tout fait pour qu'il la remarque, et autrement que comme ce qu'elle était et qu'il lui plaisait à lui rappeler... une gamine, et lui il aimait pas les gamines, qu'il disait.
Enfin, il l'aimait pas ça c'est ce qu'il lui faisait croire car elle était sûre au fond d'elle qu'il l'aimait bien et que même que c'était pour ça qu'il la taquinait souvent. Parce que même si c'était fréquent c'était jamais méchant, pas comme la Désirée, qui n'aimait que ses chats et qui n'était en rien une amie ...

Enfin, bref, le beau Tadzio vint s'asseoir sous l'œil attentif de la blondinette qui fut bien vite attiré par une scène digne d'un vaudeville... Ça entrait , ça se bousculait, ça criait et se toisait même, bon ça ne ressortait pas encore mais ça ne saurait tarder certainement!!
Mais bon sang, quel cirque!! Elle eut envie de crier : on est dans un bordel ici pas une ménagerie!! Mais ça n'aurait pas été convenable, oh ça non et puis de toute manière qui écouterait la gourgandine qu'elle était...
Donc depuis sa méridienne de velours, elle put assister à un défilé de femmes... oui de femmes c'était assez saugrenu pour être souligné, car une femme au royaume de la Rouge c'était déjà assez rare mais trois!!

La première monta finalement avec Tadzio... une pointe de jalousie étreignit le cœur de la blondine. Un jour elle aimerait monter avec lui aussi, mais c'était interdit... pourtant qu'il était beau le coquelet de la Rose Noire, et qu'est-ce qu'elle aurait aimé planter ses ongles vernis dans ses muscles saillants. Elle se sentit rougir... vite chasser cette idée stupide de sa tête, vite se concentrer sur la seconde femme avant que quiconque ne note son trouble... une "dame de compagnie" ça n'a pas le droit de tomber amoureuse... à part de celui qui paiera pour la garder et l'épouser, là oui on a le droit ...mais c'est pas demain la veille ne cessait de lui rappeler Lucrèce.

La seconde visiteuse paraissait connaître le Baudoin, et de façon plutôt charnelle, vu le regard concupiscent qu'il posait sur elle et les caresses furtives qu'ils échangèrent. Le cerbère aurait donc une cerberette dans sa tanière... humm... étrange... mais bon après tout lui aussi avait droit à l'amour, il était gentil la plupart du temps. Un bon père de famille qu'il disait.. oui certainement aussi bon que son père qui lui filait des torgnoles jusqu'à ce que ses yeux d'enfants se ferment de douleur. Marigold avait peur de Baudoin pas qu'il lui ai jamais fait grand mal... non après tout elle avait la chance de n'avoir pas encore subi le fer, comme presque toutes les autres. La veille d'ailleurs elle en était pas passé loin. "La prochaine fois tu y as droit!" qu'il avait dit avec l'aval de la Dame. Mais elle le craignait parce qu'il était grand, fort et que de sa perspicacité et de son bon vouloir dépendait sa vie et sa santé. Un jour il l'avait même secourue... et avait jeté à la rue un bourgeois qui avait su dissimuler une lame de rasoir lors de la fouille à l'entrée et avait commencé à s'en servir sur sa peau nue et délicate lui arrachant un cri terrible. C'était pour ça qu'elle ne supportait plus leur tourner le dos trop longtemps... c'était pour ça qu'hier encore elle avait failli...

Et voilà qu'entra une blonde... un instant Marigold se demanda si celle-ci ne cherchait pas du travail attifée de la sorte, mais elle semblait riche, bien trop riche pour venir travailler , la dame désirait s'amuser probablement. La gamine n'aimait pas racoler, elle attendait qu'on vienne à elle, passive peut-être bien , mais ses nuits étaient souvent très courtes ça ne devaient pas bien gêner la clientèle outre-mesure, donc elle restait là comme un croquant aux noisettes dans la devanture d'une pâtisserie à attendre d'être désirée, goutée, grignotée et dévorée avec délice. Elle afficha son joli sourire coquin essayant d'être belle et distinguée comme la Dame lui avait appris. La Dame qui d'ailleurs semblait ne pas être à prendre avec des pincettes ce soir. C'était sans doute dû à cette agitation peu commune... un client et une cargaison de femmes. Oh un homme de plus ! A voir la tête du cerbère il ne devait pas être le bienvenu mais bon qui savait ce que cette nuit allait nous réserver encore...

________________
Nicolas.df
[Chambre 8]

La prochaine fois -car il ne doutait pas qu'il y aurait une prochaine fois, un jour ou l'autre- il insisterait à plusieurs reprises sur le mot "conversation". Il s'était décidé pour sa belle compatriote parce qu'elle semblait avoir plus d'esprit que les autres, et il n'était pas déçu sur ce point, mais il semblait avoir sous-estimé son... appétit. Aussi ne lui répondit-il pas immédiatement. Après un rapide regard circulaire à la chambre, Nicolas se décida pour un des deux fauteuils qui encadraient le guéridon. Confortable, comme on était en droit de s'y attendre. Il rectifia sa position puis saisit la bouteille, et examina son contenu, avant de remarquer avec un sourire :

Ce n'est pas du chianti, malheureusement... je suppose qu'il y a des limites à la quantité d'Italie qui peut se trouver dans cette pièce, et à nous deux nous l'atteignons sûrement largement.

Retombant dans le silence, il remplit deux coupes de vin et en renifla une, puis hocha très légèrement la tête en signe d'approbation, sans boire. Son oeil était vrillé dans ceux de la belle, toujours alanguie contre la porte. Il finit par désigner le second fauteuil d'un geste du bras.

Viens donc t'asseoir, Rosa, et parle-moi un peu de toi. Comment t'es-tu retrouvée de ce côté des Alpes ? La plupart des compatriotes que je croise sont marchands, artistes ou mercenaires, je ne m'attendais pas à en découvrir une dans une maison de passes si loin au Nord...

En attendant qu'elle le rejoigne, il reposa sa coupe pour ne pas réchauffer le breuvage, et sourit de l'air indéfinissable qui mettait si mal à l'aise la plupart de ses interlocuteurs. Il n'avait pas menti en prétendant que ses appétits charnels n'étaient pas, ou pas uniquement, à l'origine de sa présence ici. La détente pouvait venir de bien d'autres façons. Et le borgne était curieux de voir comment la fille de joie allait négocier la situation, n'ignorant sûrement pas qu'elle toucherait davantage pour certaines consommations...
_________________
--Desiree


Une lueur de haine pure traverse le regard clair lorsque le chaton lui est enlevé. En direction de la Dame, celle qui lui enlève son chat. Sa raison.

Vite, les yeux sont baissés. Elle ne dit rien. Sur son jupon, les doigts sont recroquevillés à l’endroit où se trouvait le chat. Son esprit s’égare déjà ailleurs quand la Dame revient vers elle, et lui murmure de travailler. Travailler ? Sans client, cela risque d’être assez impossible. Un rictus déforme un instant le visage enfantin, puis le regard se tourne vers la porte. Dédaignant toute autre chose que l’attente du client.

Air boudeur toujours au rendez vous, et l’esprit sur des chemins connus d’elle seule.

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--Rosadeiventi


[ chambre numéro?... Ah oui! 8!]

Elle attend la Rosa que le client termine son inspection des lieux toujours adossée à la porte. Une jambe remontant doucement sur le mollet de sa jumelle elle essaye de déceler ses envies car le silence règne.
Elle le laisse donc prendre ses aises, humer le nectar et commence à s'ennuyer fermement en sentant que l'heure n'est pas aux galipettes.
Il l'invite à venir s'asseoir et commence à vouloir en savoir plus sur elle. La Bella fronce les sourcils et lui jette un regard interrogateur tout en s'approchant lentement. Son numéro n'était pas un leurre apparemment et il souhaite discuter. L'italienne est piquée au vif et son orgueil en prend un sacré coup. Comment alors qu'il est avec l'une des plus belles créatures de la maison peut-il avoir l'envie de parler??? Pourquoi venir dans un bordel?
Avec cet argent il aurait pu largement se payer les services d'une dame de compagnie! Petit sourire discret à l'évocation de cette pensée, elle prend place dans le fauteuil. Elle joue négligemment avec la coupe servie et prend un certain temps à répondre, les noisettes perdues dans le vague. Elle n'a pas envi de se dévoiler, elle n'est pas payée pour ça mais en même temps le client est roi... Alors elle détourne la conversation en plantant son regard dans l'œil unique qui la scrute.


"Et vous mon bel Italien pourquoi payer ainsi grassement une catin pour discuter?"

La demande est claire et la Bella se mord la lèvre se rendant compte qu'elle ne se plie pas aux devoirs. Haussant un sourcil elle guette la réaction du borgne...

Nicolas.df
[Itou]

C'était officiel, il n'avait pas été clair. Il lui semblait pourtant avoir prononcé les mots massage et conversation ? Un pur esprit coincé dans un monde de chair et de luxure, voilà ce qu'il était... cette pensée faillit lui faire perdre son emprise sur lui-même, car l'éclat de rire n'était vraiment pas loin. Heureusement que personne n'était capable de l'entendre penser, car il s'effrayait parfois lui-même.

Cela dit ses réflexions intérieures, aussi divertissantes soient-elles, tombaient plutôt mal. Dans le fond, la belle n'avait pas tort : s'il avait été dans son état normal, elle n'aurait pas eu le temps de s'enquérir de ses raisons avant qu'il n'entame la première activité venant à l'esprit d'un homme posant les yeux sur elle. Seulement, il n'était pas dans son état normal, et se sentait d'humeur à parler, aussi répondit-il :


Et pourquoi pas ? Je suis riche, le prix de ta compagnie ne représente pas grand chose pour moi. Nous partageons les mêmes origines, et aussi fol que cela puisse paraître, j'ai caressé l'espoir de retrouver un peu ma terre natale à tes côtés.

Il haussa les épaules et but quelques gorgées, dissimulant son regard derrière sa coupe. La Rosa semblait contrariée, peut-être un peu blessée, aussi. Ce n'était pas ce qu'il avait voulu. Nicolas fronça les sourcils, se reprochant sa propre conduite. Après tout, il ne cherchait qu'à se changer les idées et à se détendre, alors pourquoi imposer à l'Italienne la façon d'y parvenir ?

Mais je me suis conduit comme un sot, ti prego di scusarmi.* Tu sais probablement mieux que moi-même comment effacer mes sombres pensées ! Je suis à toi... si tu arrives à réveiller ce que la mélancolie a endormi en moi, tu ne le regretteras pas, je peux te le promettre.

Et lui non plus, il en était convaincu. Les quelques minutes passées en compagnie de la beauté féline lui avaient suffi pour se forger son opinion d'elle, et si elle ne semblait pas goûter les joies de la conversation, elle était assurément experte dans d'autres arts non moins délicats.

(* : Je te prie de m'excuser.)
_________________
Amarante.
Elle attendait que Cerdanne veuille bien donner ses armes et elle n’en cru pas ses yeux quand elle la vit s’approcher de Baudouin de beaucoup trop près, pour lui dire quelque chose. Elle commençait à voir rouge. A quoi jouait-elle ? Elle n’avait pas voulu de lui alors qu’elle ne revienne pas à la charge où elle allait voir comment elle s’appelait …

Faudra me fouiller Gardien, si tu crois que je dissimule des armes.
Tu sembles avoir oublié que j’ai Tout perdu, il y a peu…


Serrage de point en règle. Elle fulminait plus qu’elle ne l’avait encore jamais été. Si elle s’était attendue à ça ! Elle qui voulait simplement voir où travaillait l’homme qu’elle aimait pour simplement ce rassurer, là elle était hors d’elle a cause de sa meilleur amie … Qui, si elle continuait n’allait plus l’être très longtemps … Elle regarda Cerdy en silence, s’éloigner avec cette femme habillé de rouge. Si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, ils auraient touché la brune.

Ho là ma belle, un instant s'il te plaît! Je dois m'occuper de la dame que tu vois là, entre et attends moi quelques minutes.

Elle entendit à peine les paroles de Baudouin, mais sa main chaude sur sa joue, la fit tourner les yeux vers celui qui faisait battre son cœur. Son expression changea instantanément. De folle furieuse, elle retrouva le visage doux que connaissait son bien aimé.

Ma douce Amy, ce n'est pas le lieu pour les effusions, je sais que tu es inquiète, mais sois sans crainte! Tu ne voudrais pas que je perde mon travail? Je te présenterai à ma patronne tout à l'heure pour que tu sois rassurée et tu pourras rentrer tranquille mon ange.

Elle hocha la tête à ses paroles et alla s’installer un peu en retrait, suffisamment près de lui, sans pour autant le déranger. Elle ne voulait en rien le déranger, ou lui causer quelques soucis que ce soit. Elle se mit là où il lui avait indiqué et elle l’observa debout, un léger sourire flottant sur ses lèvres … Jusqu'à ce que … Le marin de Cerdanne pointa son nez …

Elle l’avait déjà vu une fois en taverne, à Vannes quand ils étaient allés la voir le jour où ils avaient apprit la nouvelle. Baudouin était sur la défensive. Elle ne savait pas trop s’il le connaissait. Elle croisa le regard de Baudouin et le fixa brièvement. Son geste l’avait-il trahi ?

Elle commençait à se sentir mal à l'aise. Si elle avait su que Cerdanne et son marin allait venir là où Baudouin avait trouvé du travail, elle n'aurait peut-être pas donné son accord. Finalement, ses craintes avaient peu d'importance, surtout qu'elle avait confiance en lui. C'était seulement la présence de Cerdy et de son marin qui l'inquiétait un peu. A croire que le destin s'acharnait sur eux.

Elle attendit un peu que le gardien finisse avec l'homme. Elle ne lui dirait pas qu'il était le marin de Cerdanne, elle le lui dirait plus tard. Si elle le faisait maintenant, il risquait de perdre sa place et elle ne le voulait pas. Elle Avait fait une erreur en venant, alors elle referma sa cape et remis son capuchon sur ses cheveux, attendant qu'il se retourne pour qu'il puisse voir qu'elle était sur le point de repartir ...

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Les Fées Tisserandes ici
--Lady.


Il y avait un va et vient impressionnant dans cette maison. J'espérais qu'ainsi ma présence passerais plus inapercue parmi toutes ses filles de joies plus ou moins habillées. Le gardien détourna la tete un instant et je suivis son regard. Il se dirigeais vers la Dame Rouge et elle semblait comprendre sans qu'il ait vraiment eu besoin de lui parler.

Je hochais la tete et me dirigeais dans sa direction afin de présenter ma requete
.

Bonsoir ma dame, je me permet de venir en ce lieu pour vous demander ..... une faveur. Je souris en coin et rejetais élégamment une longue meche de cheveux à l'arrière de mon épaule. Voila, je souhaiterais utiliser vos offices en tant que cliente mais aussi en tant que "travailleuse". Je laissais un instant de silence et repris.Il va de soi que je ne demande aucune rétribution, j'ajouterais meme que c'est moi qui vous verserais une certaine somme forfaitaire, disons mensuellement, pour pouvoir disposer à ma guise de l'endroit en toute discrétion.

Je passais en doigt sur mon masque en une légère caresse et plissais les yeux.

Je tiens à garder l'anonymat, vous comprenez aisement pourquoi, et sous ce loup je porte le simple diminutif de Lady.

Je posais ma main gantée sur son bras et plantais mes pupilles azurs dans son regard froid. Je pensais le marché correct, mon corps parfaitement entretenu valait bien celui des filles qu'elle payait et j'allais enfin pouvoir extérioriser ces démons charnels qui me dévoraient de l'intérieur.
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