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[RP] Maison close de la rose noire

--Mayeul


[Cuisines, salon, étage...la soirée continue]

La jeune marchande s'était endormie, confortablement installée non loin du feu où le cerbère préparait son vin épicé. Et bien, il n'aurait peut-être pas à montrer de chambre à la jeune fille, après tout, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Malgré cela, il venait quand même de lancer deux tirades dans le vide et n'avait pas l'air finaud, attendant près de la porte que l'endormie veuille bien le suivre.
L'incongrue aussi, devait lui trouver un air idiot à cet instant, le prenant sans doute en pitié et lui proposant de partager avec elle et le cerbère un peu de vin chaud. Il lui offrit un sourire reconnaissant, bien qu'un peu mal à l'aise, et continua à se frotter la nuque d'une main.


Je vous remercie de l'offre, ma dame, mais je crois qu'il est temps pour moi d'aller rendre visite à... Enfin... J'ai à faire à l'étage.

Et sans plus de cérémonie il disparut de l'autre côté de la porte, apparition furtive dans le salon qui se glissa le long du mur jusqu'aux escaliers menant à l'étage, se faisant le plus discret possible afin de ne pas déranger la clientèle.

Une porte, deux portes... Il toqua doucement à la porte de la blessée avant d'entrer.


Dame Leah ? Messire Baudouin m'a demandé de m'assurer que vous ne manquiez de rien.

Il n'osait pas parler trop fort, ne voulant pas la réveiller si elle dormait. Il referma la porte derrière lui et s'approcha de la blessée à pas feutrés.

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--_balgis



Un bon vin…Bourgogne…
Son regard gris se posa sur les lèvres entrouvertes qui sans le savoir évoquait le propriétaire des lieux.
Ce nom la ramenait vers la matinée encore bien vivace dans son esprit…

Elle mordilla un instant ses lèvres, continuant de le fixer sans aucune gêne.
L’homme au moins, s’il avait les mêmes gouts que le prétendu Maître de la Rose, était nettement moins laid.
Plutôt agréable même…
Le regard acheva son inspection minutieuse et elle esquissa un fin sourire.


Le vin de Bourgogne semble un nectar apprécié par bien de nobles personnes.
Je me demande ce qui peut le placer favori de tant de palais…

Si le seigneur qui vous a précédé en a laissé et si notre préposée aux boissons daigne se montrer, votre désir sera vite comblé.
Sinon, il vous faudra patienter ou orienter votre désir vers d’autres choix….

Du vin chaud est à disposition, par contre…
le vin de Bourgogne…
Comment le reconnaitre ?
Sauf si bien sur, vous me donnez une quelconque indication sur ce que je dois chercher.


D’un geste vif, elle se retourna vers les étagères situées derrière le comptoir et d’un signe désigna les bouteilles alignées derrière le comptoir…
Se retournant vers Judas, elle esquissa un fin sourire …


Je me nomme Balgis, Noble Seigneur, main droite ou gauche de La Dame Rouge…
Pour vous servir…


Judas
[Comptoir]

L'idée de passer après un autre n'avait rien d'hors du commun dans un bordel,
cepandant lorsqu'il était question de bon cépage Judas ne badinait plus. Il observa lesdites étagères, qu'il trouvait correctement bigarrées, puis fit une moue mi figue mi raisin.


hé bien Balgis, cette bouteille là haut me semble être un bon Montrecul.

La senestre baguée désigna un contenant quelconque parmi tant d'autres, pourtant ce qu'il portait en son sein avait pour le Von Frayner un quelque chose de tout à fait exceptionnel.

Le vin chaud n'est qu'une sucrerie à l'eau. Vous devez avoir sans doute la bouche bien insipide pour ne pas trouver à un bon Bourgogne toute la saveur qu'on lui reconnait.

Demi sourire, le vin est une affaire d'hommes, sans doute.
_________________
--Leah


[A l'étage]

Quelqu'un, enfin.

Lorsqu'elle entendit toquer à la porte, la Louve poussa un léger soupir de soulagement. La solitude, elle avait l'habitude. L'ennui, moins. Elle occupait généralement ses heures loin de toute vie à divers entraînement, sculptant délicatement son corps fin et élancé par une foule d'exercices qu'elle s'imposait avec une froide rigueur. Mais là, alitée, rongée par l'impatience et la douleur, la seule épreuve qu'elle avait à passer était celle de l'attente. Inconsidérée. Démesurée. Insupportable.


―Entre, lança-t-elle à la porte, derrière laquelle se tenait le gamin.

Son accent anglais résonnait encore dans l'air lorsque Mayeul se glissa dans la chambre, doucement, sur la pointe des pattes. Il était un brin loup, lui aussi. Il faudrait lui faire remarquer, à l'occasion...


―Ne m'appelle pas "dame". Leah, c'est tout. Et ne me vouvoie pas non plus, d'accord?

Elle lui aurait bien souri si le moindre étirement de ses lèvres ne lui avait pas vrillé le crâne de cette façon. Portant lentement une main à sa tête, elle reprit:

―Et toi, comment tu veux qu'on t'appelle?

Puisque la question, après tout, était bien là. La Louve ne s'intéressait pas au nom des gens - du moins, pas à celui qu'on leur avait arbitrairement donné. Ce qui définissait quelqu'un, c'était la façon dont lui souhaitait qu'on le nomme, qu'il change ce qui avait été établi... ou non.

--Phoebe.



[ Entrée dans le temple d'Aphrodite ]

Le gardien n'ayant posé aucun problème, elle le salua de la tête et suivit la brune qui laissa la porte entrouverte.
Son regard se laissa bercer par le chaloupé des hanches féminine pour s'arrêter ensuite sur des braies apparues dans l'entrée.
Un homme était là. Posté, arrêté, observateur?
Phoebé releva son regard vers le visage du borgne. Un noble.
Elle aurait pu passer sans vergogne , ne lui adressant aucune attention.
Mais elle passa de côté intentionnellement, à la limite de le frôler, et dans un souffle murmuré expira un:


- Désolée de cette promiscuité.

La première chose qui l'assaillit fut la chaleur de l'antre de la Rose.
Quelques pas encore et son mantel, ouvert, glissa de ses épaules lentement.
Avec habilité ses mains parachevèrent de libérer son corps de son surplus.
Ses yeux, habitués à la pénombre douceâtre, survolèrent dans un mouvement coulant le groupe de gens formé devant le comptoir, sans les détailler.

Ce qu'elle cherchait, elle le trouva instantanément. Une alcove, un repaire.
L'avantage d'avoir une silhouette longue et fine, couplé à un corps androgyne , c'est que chaque mouvement devient gracieux.
Pas de hanches qui balancent lascivement, mais la grâce perdure dans le mouvement de longues enjambées, sans corps agité, et deux pomelos qui suivent le rythme , sous les braies ajustées.
D'un mouvement du bras, la blonde à deux pas de l'alcove, y lanca son mantel, l'air de dire, ici est mon domaine, terrain conquis.

Puis elle se retourna et se dirigea vers le comptoir, chercher quelque breuvage.
Le temps imparti lui permit de détailler cette fois ci les gens présents.
Il allait lui falloir jouer des coudes. Elle se plaça près d'un homme brun qui conversait avec la préposée aux boissons.
Puisque la brune à la peau cuivrée et au regard de chat servait, c'est à elle que la blonde s'adressa d'une voix basse mais féminine.


- Bonsoir... Elle hésita entre la fée verte qu'elle avait en tête et un vin lourd et capiteux.- Un verre de vin pour moi. Solide et qui tienne en bouche.
--Enzo.


[ Chambre d'Enzo, étage...Un passé dévorant, un présent troublant ]

Irisdessa n’a aucun secret sur lui. Elle connaît chacun de ses gestes. Sait ce qu’il le fait frémir, gémir, s’abandonner. Se livrer dans la tendresse, dans la passion, dans la violence de leurs ébats. L’amour n’est pas que harmonie, douceur. Il amène aussi à la primalité sauvage du plaisir qui cherche à être découverte puis domptée. Pour mieux la voir s’échapper, et tenter encore et toujours de la capturer toujours au plus loin d’un état bestial, sauvage. Enzo, une préférence ? Pour lui, les deux doivent s’allier, se mélanger, dans une symbiose parfaite. Suffit de suivre le langage des mots, des gestes et des corps pour connaître l’instant idéal pour donner soit de la langueur soit de la fureur.

Il en est tout autrement avec la belle jeune blonde. Pas besoin de chercher à comprendre, à analyser, ) se fier à des détails ou des éléments. L’indice imperturbable qui le met sur la voie, sa fameuse main sur sa nuque. Sentir ses doigts longs, fins sur elle, et la prendre bien dans sa main. Il se régale d’un tel geste. L’effet est instantané. Se sent entre protégé et accaparé. « Vient là mon beau, ne bouge pas, n’est crainte, je ne te veux que du bien. »

Douce sensation de lui appartenir, d’être à elle. Tandis qu’il se berce sous ses doigts perdus dans ses cheveux, sa nuque puis le long de son épaule, il parcoure du bout des siens ses formes par-dessus sa robe. Le long des bras jusqu’à ses épaules. De son ventre à sa poitrine dont il en fait le contour, pour venir effleurer de sa main à plat sa gorge, son cou. Regard perdu dans le sien, ne le quitte pas. Veut que son visage et son corps expriment les prémices d’un désir présent, d’un plaisir naissant.

Son visage prés du sien, ressent déjà cette respiration éperdue discrète. Pourtant il connaît ce souffle chaud léger, saccadé. Celui qui le fait frémir à vouloir prendre ses lèvres. Il le fera. Pas maintenant. Sa tête se penche sur un côté, vient se perdre sur le haut d’une de ses épaules. Cet arrondi parfait où la bouche peut déguster un fruit si tendre et dur à la fois. Le jeune homme prend cet endroit avec envie. Le savoure à pleine bouche pour partager le contact de la chaleur de ses lèvres sur sa peau au grain fin, légèrement sucré. Se courbe un peu plus, quand il décide de remonter vers son cou, sur le côté. Et d’en faire autant.

Au creux de l’oreille féminine, dégageant du bout de son nez, certaines mèches blondes, lui fait partager les souffles chauds de sa respiration sourde, dont la mélodie, harmonieuse se transforme en un rythme très lent, parfois très rapide. Parfois quasi inaudible. Parfois lâcher malgré lui tel un gémissement, un râle.

Une main dans le dos fait la découverte de ce tissu. Robe qui le pousse à la découverte de boutons discrets, nacrés d’après le ressenti sous la peau de ses doigts. N’en fera que la constatation après avoir bien chevaucher de sa main à plat chaque courbe allant de sa nuque au creux du bas de son dos. Remontera avec lenteur. Commence par la suite, par prendre chacun des boutons en question. Jouera avec pour prendre du temps pour les déboutonner, un à un. Libérés les pans de chaque côté de sa robe. Les écarter. Glisser sa main sur sa peau qu’il lui a tant manqué. Le frôler à peine au départ pour la retrouver. Puis la presser au creux de la paume. Suivre le chemin de sa colonne qui mène d’office au creux de ses reins sur lesquels, il va s’éterniser.

En son bas ventre de simple homme se dessine une forme prononcée. Dressée, fière. Les secousses légères qui font soulever et descendre chaque partie de son corps prouvent du désir et du plaisir qui s’éveillent en lui. Rien n’a changé.


--_balgis


[Comptoir]

La main était aussi intéressante à regarder que ce qu’elle désignait vaguement.
Baguée, elle était à l’image de l’homme, racée et nerveuse. Un fin sourire éclaira le regard gris..

Le nom évoqué par le noble de seigneur trouvait toute sa place ici.
Un instant, elle se demanda si ce vin là sortait tout droit des caves du Blanc Combaz..
Elle aurait aisément compris son attachement à posséder enfin un bordel à lui.

L’allusion au vin chaud finit d’élargir son sourire.
Elle s’apprêtait à rétorquer que toute la magie de cette boisson résidait dans le mélanges des épices quand une jeune femme blonde à l'allure androgyne s’installa à coté du l’homme brun.
Il était dit que ce soir elle ne verrait pas ses bains…

Préposée aux boissons pour quelque temps encore, elle se contenta d’acquiescer poliment de la tête.


Bonsoir Dame.

Si j’en crois votre voisin, le « Montrecul » que voici est le vin de circonstance…

Puis se tournant vers Judas…Nectar réservé à la clientèle...
Ma bouche insipide se doit de rester à l’abri de toute tentation pour le moment.


Habilement, elle s’empara de la dite bouteille et d’un geste qui dénotait une certaine habitude, l’ouvrit et servit délicatement le vin au couple qui lui faisait face.

Bonne dégustation…

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