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[RP] Le Palazzo

---fromFRBralic
Le vicomte leva un sourcil à la bordée d'injures qui fusa.... quel niveau.... c'était d'un pathétique. A croire que ces minables de la cours étaient aussi dénués d'imagination que d'intelligence.

Dommage que l'individus se mette à fuir.... il lui aurait bien expliqué deux trois choses juste pour s'amuser.

Le sourcil se leva plus haut quand ilmarin lui confia la garde de la folle inconsciente. Dés qu'elle eu fini son monologue avec la balafrée, il s'approcha des deux femmes en gromellant.


Hého, bichette, t'es gentille, mais j'ai pas que ça a foutre que de m'occuper de tes poubelles, alors ton azimutée, tu te la carre où je pense, tu léve les bras et tu fais l'oiseau avec. Chui pas venue dans ce trou paumé pour me trainer des boulets alors que je dois déjas me farcir l'odeur d'égouts, la crasse, le manque d'arbres, l'hospitalité merdique de tes potes et leurs regards hautains de crétins des alpes suisses qui me prennent pour un putain de gros con de politicien....

Donc ta folle tordue là un violent coup de pouce par dessus son épaule indique la femme étendue, tu la prend, tu la tue, tu l'empaille, tu la roule ou tu la fume, j'en ai rien a taper, mais compte pas sur moi pour crader mes armes là dessus, c'est ta guerre, c'est ton ordure, c'est toi qui débarrasse.
Qu'on soit bien d'accord tout de suite. Moi je fous le caillon, je colle de la bidoche plein les murs et je repeind les meubles en écarlate mais j'assure pas le service d'entretiens des sanitaires.
Chui pas ta bonniche et c'est pas demain la veille du siécle où tu me verra en soubrette à passer la patte à relaver.

Se tournant vers la rousse, il sortit un cure dent d'une de ses poches, en cassa les deux bouts pointus et se mit à le machonner, signe de sa mauvaise humeur, surement la frustration d'avoir été privé d'une scéance de torture...

Puisque vous semblez aimer les femmes, 'cupez vous donc du boulet de service plutôt que de matter le cul de la bobonne à mon frêre d'arme... Moi, j'ai autre choses à foutre de ma nuit que de jouer les gardes malades.

A ses mots il releva le col de son épaix manteau de cuir, dégaina son épée en faisant demi tour, s'éloignant tout en moulinant dans le vent afin de s'échauffer autant que de se détendre et d'évacuer l'excitation du combat à venir.
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"N'est pas mort, ce qui à jamais dort." disait Lovecraft. Rassurez vous. Bralic ne dort pas et ne dormira plus jamais tant il est ardu de trouver le sommeil avec un dos transpercé de 37 coups de couteaux "amis".
---fromFRMarmaklus et Guidon
Une minuscule silhouette se faufile dans les artères de la cour. Guidon tremblotte. La figure du nain d'habitude si sur de lui est d'une pâleur extrême. Il est rongé par le doute, assaillit par la peur. Voici bien cinq ans qu'il n'a pas fait deux pas sans son colosse de Marmaklus. L'épisode qui vient de se tramer semble marquer une rupture. Nombre de questions le taraude. Il sait qu'il ne doit pas s'attarder sur celles ci et se focaliser sur la tâche qui lui à été assignée mais... Et si Marmaklus le tuait la prochaine fois qu'il le croiserait...

Non... Il l'a dressé comme un chien, il a apprivoisé ce monstre dénoué de la plus infime forme d'intelligence pour en faire un outil de massacre. Ce n'était la qu'un signe de rébellion.

MOUHIhi... MOUHIhi...

Riiiiiiiiien de défiiiiiiiniiiiitiiiiiiif !

MOUHIhi

Iiiiiiil a voulu te faire peur !

Iiiiiiil a voulu te faire peur !

Iiiiiiil a voulu te faire peur !

Iiiiiiil a voulu te faire peur !

Iiiiiiil a voulu te faire peur !

Ouiiiiiiiiii, te faire peur !!!
, qu'il se répète en boucle comme pour s'en persuader. La confiance revient progressivement.

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Tu es le maître ! L'invinciiiiiiiiiible !

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI


Il presse le pas. Les enjambées sont minuscules. Même la miette marche plus vite que lui. Il faut dire qu'elle le dépasse en taille la vilaine. Petite peste ! Elle grandit vite expert pour le dépasser et lui foutre la honte. Charogne !

Une énorme boule au ventre l'assaille. Il est complètement terrifié. Seul, sans Marmaklus. Il a beau se voiler la face... Il est seul. Si faible, si impuissant. Alors qu'il dominait encore le monde la veille, perché sur les monstrueuses épaules de sa brute.

Il suffit, le palazzo sera en vue sous peu...

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Iiiiiiiils ont la dingue ! MOUHIhihi

Mais quiiiiiiii voila ? C'est moi ! Le petiiiiiiit vengeur masqué MOUhiHIhiHI

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Qui viiiiiiiiient accompagné ! Hihi ! Se son magniiiiiiiiifiiiiiiiiique siiiiiiiifflet ! MouHIHIHIhi !

Qui m'en vais jouer la viiiiiiiiie !

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI


Une chance, il n'aura qu'une chance. La fine fléchette est engouffrée dans la sarbacane. Il est loin d'être un si bon tireur que le vieux Yarkoich mais il se défend tout de même. Cependant, les évènements du jour le bouleversent. Putain de Marmaklus ! Putain de Marmaklus ! Il l'aimait bien en fait. En dehors du fait qu'il lui apportait pouvoir et respect... Il l'aimait bien. Tiens ça lui en retourne le bide. Non, ne pas dégobiller maintenant. Accomplir cette mission dont il se moque royalement pour l'heure. Mais qu'est ce qu'il est venu branler ici.

Toute cette histoire découlerait de la capture de la rouquine à priori. Le jolie aux nichons gros deux fois comme sa pomme avec laquelle il avait joué gueule de Marena... Un bon bout de coquine celle la. Elle lui avait tapé dans l'oeil. C'était à l'époque ou il avait encore un semblant d'autorité... Marmaklus...

Tu vas luiiiiiiiii offriiiiiiiiir il sera content ouiiiiiiiiiiiiii !

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Iiiiiiiiiiiil reviiiiiiiiendra !

Iiiiiiiiiil te diiiiiiiira merciiiiiiiiiii !

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Tu seras plus gentiiiiiiil ouiiiiiiiiiii ! MouHIHIhi


Proche de la grille... ils sont tous de l'autre côté. Le nain Guidon à longé le muret afin de ne pas être trop perceptible.

Tu n'est qu'un vulgaire gamin !

Iiiiiiiiiils te prendront pour un gamin !

Un gamin ouiiiiiiiiiiiiiiii un gamin !

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

S'iiiiiiiiiiiiils te voient !

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI


Quelqu'un semble arriver en face. Il porte son engin à la bouche. Seul un bout de tête dépasse. Pas un piège non pas un piège... Pitié... Il flippe la tout seul comme le vulgaire nabot qu'il est.

Psssssssssssssssfffffffffffffffffffff

Petite fléchette en pleine cuisse d'Alvera. Il avait visé la tête... Tant mieux, comme ca ils ne le veront peut être pas. Et voila en route pour la mort la dingue... Nan mais l'un des leurs n'aura jamais de valeur marchande...

Il se sauve en longeant le muret, comme il est venu. Les petits pas sont rapides.

Fiiiiiiiiiiiiile viiiiiiiiiite viiiiiiiiiiiiiiite viiiiiiiiiiiiiiite

Iiiiiiiiiils te prendront pour un gamin !

Fiiiiiiiiiiiiiile

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Non Iiiiiiiiiiiiiiiiiiils ne verront rien !

Dodo la dingue ! Dodo Dodo Dodo ! Poison Poison Poison ! Ouiiiiiiiiiiii !

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI


Il cour à toute blingue. Il a fait pipi dans son froc au moment ou il a tiré tellement qu'il a flippé... Non non non ils ne te choperont pas fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiile !

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в тенебрис ! Gardiens de L'Antre de Krivda
---fromFRLa Balafre
Les grilles du Palazzo.


Déclamation d'insultes à peine écoutée, la cour ne perdra jamais ses couleurs chatoyantes. D'affront pour sa part, il n'en est point, car si la verve était courroucée, elle a été émise par un ladre, un fuyard qui ne demande pas son reste. Les raclures des ruelles, ne cesseront jamais de l'amuser.
La jeunette ondulante trouve enfin un moment pour lui répondre et semble savoir où se trouve M... Mais de qui peut elle bien parler? Marlowe's? Mara? Elle finira bien par avoir sa réponse en y arrivant.
Une guerre débute et la voilà déjà rangée dans un camp. Si Libertad est attaquée, elle ne peut fuir, même si elle la déjà fait par le passé!
Une proposition d'escorte? Elle ne peut s'empêcher de sourire à cette offre. Elle n'a jamais eu besoin de personne et voilà qu'une mignonne lui propose de la défendre.
Quand au Barraqué graveleux, voilà qu'il ne l'avait pas trompé: absence totale de classe, d'hygiène, mais pas de perspicacité!
Elle le toise un moment, prend une inspiration et alors qu'un flot interminable d'insulte lui vient à l'esprit, elle referme la bouche.
Pire que de répondre, le dédain et la meilleure des armes face à l'attaque basse et puérile...
La fille? Les gardes s'en occuperont, il n'est plus temps... Ses priorités ont changé!
Elle tourne alors le dos au bourreau de pacotille et se tourne vers Ilmarin.


Mignonne, je vous suis!
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La vie n'est pas simple, la mienne l'est encore moins...
Ilmarin
Un rire étouffé dans la rue sombre. La verve de Bralic l'empêche de mieux identifier la nature du bruit, un rire, un rat ou un miasme gluant issu de l'Antre des IT. Quant aux torches que les gardes disposaient un peu partout, leur portée n'était pas suffisante pour permettre des certitudes. Elle hésite entre courser le bruit sur la droite. Ou suivre sa route à gauche…
Pendant sa réflexion rapide sur les meilleurs intérêts, la Balafre annonce les suivre. Voilà une excellente nouvelle. Un bras de plus. Négligeant le "cadeau" de Bralic. Rire léger et à peine audible fuyant ses lèvres. Déhanchant sa taille pour lui signifier l'honneur qu'elle ressent, pour amuser Bal et faire râler un peu plus fort le Licorneux protecteur. Rhuyzar, Alde, Kratos et Dug restant près des grilles.
Coup d'œil rapide, Cinharis est déjà à la tâche de protection de leur navire avec les soldats. Il devrait les houspiller, il irait plus vite.
Elle s'approche du seuil. Mettant ses pieds à la limite des pierres et de la rue. Un dernier coup d'œil vers les toits.


Sois prudente Bella… Ne rejoins pas nos étoiles tombées au combat…

Son regard glisse sur la façade, se rendant compte que l'obscurité grandissante n'arrive plus à lui cacher les détails de ses pierres, les recoins de leur nid, les ombres et lumières du Navire. Connu et inconnu. Une aile chérie et le reste dans le silence de l'hospitalité de la Comtesse. Sa curiosité ne l'a jamais poussé au-delà des limites fixées. Respectant le retrait de leur hôtesse. Un soupir léger, trahissant un mauvais pressentiment. Non. Pas de mort. Elle se mettra entre les coups et ses amis. Hors de question que l'un d'eux périsse. Non.
Un vertige la saisit au moment de franchir le pas. Comme si une barrière s'était élevée pour la mettre en garde. Comme si le vertige du vide la prenait par les tripes. Secouant sa crinière blonde, arrivant de nouveau à contenir sa toux. Refusant de céder. Plus jamais de fuite. Plus jamais de peur passée. Plus jamais de cauchemar. Enfin tout enterrer. Plus une seule minute perdue dans le doute.
Son pied se lève et fait crisser le sol souillé de la ruelle. Elle voit ce geste au travers des yeux d'un autre, vivant ce basculement de loin. Lépreuse venant chercher ses amis, guerrière partant aider ses amis, entourée de cinq combattants déterminés, se répétant in-peto qu'elle devait être à la hauteur devant une Ancienne du Noyau. Mais ses épaules ne plieront pas sous le poids. Et encore moins devant son passé.


On va faire un crochet. Je dois vérifier quelque chose… Marchons d'un bon pas et ce sera rapide….

Tournant à gauche, la nuit l'enveloppe rapidement. Ne prenant garde aux bruits de ses semelles, elle se fiche de la discrétion autour de leur repaire. Son instinct captera les informations que les mômes ne peuvent donner…
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---fromFRAlvera
Elle émerge .... pas bouger, peut pas, douleur partout. Visage fracassé, corps en morceaux ... pierre froide qui finit le travail. Elle entend ... la vie revient ... saloperie ... autant crever là .... autant que la douleur s'en aille. Pas bouger. Elle sait, les bêtes font comme ça quand le danger est là. Elle a vu déjà, souvent, les bêtes bougent plus. Et le danger s'en va. Peut être si elle bouge pas suffisamment longtemps, peut être elle sera sauvée. Mais non, ça fait mal partout, ça donne envie de crier, les sons meurent dans un conglomérat de sang et de glaires. Fracassée, détruite ...
Des sons, des mouvements, rien d'identifiable, rien de perceptible par son esprit seulement concentré sur son corps démantibulé. Elle fouille en elle, diagnostic les membres. Ca, cassé, ça aussi, ça encore. Elle sait, elle se connaît, elle ne connaît qu'elle.
Piqûre ......... déferlante de chaleur ....... ils sont venus la tuer .... elle les a déjà vu faire ........... le poison s'insinue en elle ......emprunte le labyrinthe veineux ... suit la voie offerte vers le coeur qui bat .... BAM ..BAM...BAM .............................BAM .................................
.......BAM.............................................................................. nuit.

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---fromFRGardes du Palazzo
Muets comme des carpes. Soufflés comme des braises. Ronds comme des ronds. Ah non, ça par contre, ce n'était ni le lieu, ni le moment.
Ils s'en étaient pris, des savons. Mais là... Et par le petit Rouquin en plus.


S'prend pour qui le loupiot?
Oh, tais-toi don', sac de vinasse! L'a raison, ce devenu un vrai moulin cte turne et on a rien fait pour l'empêcher! Prend 'lutôt cte torche et ravive tous les braséros!

Maugréant, râlant et pestant, mais les gestes vifs et appliqués se mêlent, s'emmêlent, tricotent un costume: celui de la guerre.
Houspillés par un inconnu qu'une blonde a laissé pour surveiller la défense du refuge de la Comtesse et des Libertad, les gardes sont tous réveillés et barricadent les lieux. Volets claqués et fermés au rez-de-chaussée, renforts sur la porte principale cloués, fenêtres des étages préparées en meurtrières pour les arcs et arbalètes; les grands couloirs organisés en labyrinthe inextricable pour des assaillants.

Seule laissée en paix, la chambre mortuaire de la jeune fille fragile tombée du toit avant même qu'ils puissent agir. Elle était d'ici, comment auraient-ils pû prévoir son geste dingue? Z'en étaient restés bouche bée... Le Blondin était pas loin quand le corps a touché le sol. Pas un mot n'était sorti de sa bouche depuis. Les autres le respectaient, pensant à un sentiment éphémère que la mort a fauché à la racine, comme à son habitude. Lui si gouailleur...


Eh Ted! Oh! Enlève toi les doigts du fion et viens voir là! Pas envie d'causer aux deux marauds, y me reviennent pas!
Qu'esse-tu veux encooore? J'ai pas que ça à dandiner d'mes journées que t'écouter...
On en fait quoi de celle-là? M'est avis qu'elle est pu de toute première fraîcheur. J'avais vu un arrivage de poissons sur l'Quais de Seyne l'aut'jour qui avait l'oeil plus vif et l'écaille plus plaisante que sa trombine hein!

Bouche ouverte contre air effaré. Et le Rouquin qui était pas là... Haussement d'épaules commun. Aucune envie de retourner fricotter avec les deux là-bas. Non non non. Non merci. Z'acceptent pas la vinasse, ni une partie de crapette, z'ont réveillé les potes. Des meneurs silencieux, pas leur monde.

T'sais quoi? Choppez'y les pieds, on va la balancer plus loin dans la rue... A c'que j'ai entravé, elle est de l'aut'bord... Y ramasseront leur ordure pourrissante sans nous touche...

Aussitôt dit, aussitôt fait. Dans un craquement des jointures prouvant l'originalité de tout ce branle-bas-de-combat, ils attrapent la belle au Palazzo assomée, manquant de la faire valdinguer sous sa légèreté inattendue, s'éloignent rapidement dans l'ombre de la ruelle et la jettent sans ménagement dans un recoin encore plus sombre que le pire trou de ces quartiers maudits.
Revenant en hâtant le pas, et pour éviter de se faire houspiller à nouveau, ils verrouillent les grilles de l'entrée avec soin. Jettant un regard remplaçant un rire gras devant les piques aiguisées. Abasourdis par la splendeur du Palazzo illuminé, les flammes des torches lançant un défi à la bouche des Enfers en personne:

Rien ne sera pire que la brûlure du Palazzo protégeant sa Comtesse endormie...

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Giles le Boiteux et Moriset l'Esperon
Gardes du Palazzo.
---fromFRCinharis
[La Cour du Palazzo]

Le lieutenant a laissé tomber le manteau, s'affairant dans la Cour, surveillant de loin en loin des préparatifs auxquels les gardes des lieux sont plus accoutumés. Du moins le devraient-ils. Deux hommes détachés sur un bref ordre reviennent, portant chacun des caisses pleines de bouteilles. Obéissant au dernier ordre en date, sans commentaire, il a décidé de remplir sa tâche avec empressement, peut-être un peu trop. Autant jouer. L'Ancien quant à lui est parti sur les toits, opérant un tour lent et aérien des lieux, deux gardes avec lui pour servir de vigies dans les Tours. Sa touffe brune toute ébouriffée masque en partie son visage penché vers les pavés, alors que doucement il réfléchit, sa barbe mal taillée revenant de temps en temps le distraire.

Un raclement sur le sol détourne un moment son attention. Relevant les yeux, il avise deux autres gardes en train de tirer le corps de la foldingue dans la rue. Une nouvelle fois, les grilles se referment. Organiser la défense...


Grmpf.

Défense pied à pied, gardant une enceinte intacte. Les ordres ont été clairs, ein efes. Echec interdit. Alors qu'il devait suivre la femme brune, Lorenz, il a déjà en partie failli. Pas de rupture, nulle part. Si la ligne se brise, regagner le terrain ne dépendra que de la capacité de l'adversaire à se déployer dans la faille. D'anciennes leçons trop rapidement apprises remontent maintenant de l'oubli où elles étaient tombées. Faire la guerre ne vaut que quand on est à cheval et dans l'ombre, au pire à pied et silencieux. La défense sur point fixe et fermé est un piège, un trou à rat pour cavalier démonté. Les vieilles tactiques reviennent, un peu d'improvisation aussi, et cette nouveauté propre à la folle jeunesse. Crèvecoeur aura été une bonne école, quelque part.

Un signe aux deux porteurs de bibine patientant à côté. d'un geste il s'empare d'une bouteille et l'inspecte. Renifle. Armagnac. Puis Grappa. Les yeux verts se posent sur les deux soldats, reflétant l'image d'un dépit amusé.


Portez les caisses sur la courtine au-dessus de la porte, sortez les bouteilles et mettez-les à réchauffer à côté de braseros. Vous en monterez deux de plus, il en manque. Laissez les chiffons à portée de main, sans qu'ils s'enflamment.

Un nouveau tour. Le lieutenant s'esquive un moment, descendant d'un étage constater l'avancement du déblaiement de la cuisine qu'il a demandé, hôpital en sous-sol. Alpague un gusse en vadrouille et l'envoie chercher une dernière caisse de gnôle. Sait-on jamais. Le reste ira pour les blessés.

L'officier remonte dans la Cour, interrompant les préparatifs.


Six hommes en escouade volante, portant épées et dagues, cottes de maille fine. Ils iront par trois par les couloirs boucher les trous éventuels, sur ordre ou initiative. Pour le moment en veille à l'escalier, finissez de fignoler les détails en attendant. Huit au premier, se partageant entre la courtine et les fenêtres, arcs, arbalètes ou surprises, avec préférence pour la rue, jusqu'à évolution. Le reste des étages, le sergent gère.
Six autres d'astreinte dans la Cour, opérant au rez-de chaussée. Grille et fenêtres. Piques et boucliers longs, fers, épées, cottes renforcées.


Une nouvelle idée germe. Quitte à reprendre tout ça, autant le faire dans toutes les règles. Pas de chevaux, mais si quelques uns peuvent courir vite dans la ruelle, couverts des étages... Un sifflement descend du toit, rauque. Le soldat relève la tête, avise son compagnon déplaçant une torche, appuyé sur une gargouille. Bref échange de signes la torche disparaît, laissant le toit à la nuit. Bon. Guetteurs en place, avec arcs. Seul manque le dernier joueur.
Mimique capricieuse de l'éclaireur, désappointé. S'appuyant contre un mur, il renvoie les hommes finir de s'équiper, d'emballer leur Palais.

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Cinharis In Ered Nimrayan
---fromFRSoldats In Tenebris
Guidon avait prevenu...
Un raid eclair, urgence.
Alvera, un corps à recuperer.
Vite. Avant qu'il ne soit trop tard.
Les deux soldats venant de la Pochée redescendaient la ruelle, ombres silencieuses.
Ce qui se tramait ils n'aimaient pas.Toucher à l'une des leurs. Cela les obligeait à sacrifier.


Politique de la Terre brulée appliquée meme aux vivants.
Des que le nain etait arrivé, pisseux, affolé, perdu l'assurance sans son colosse, leur contant l'aventure et la piqure, ils s'etaient precipités.
Ils s'arretèrent brusquement, se tassant contre le mur, capes noires les masquant eux et leurs armes.
Bruits de pas, choc d'un objet jeté sans delicatesse.
Ils attendent, mains sur les gardes, prets à sauter à la gorge des deux soldats...
Decroissent l'echo des pas, ils avancent vers la forme etalée au sol, inerte evidement. Le plus vieux se penche, scrute le visage, d'une paleur mortelle, pas un souffle. Pas l'etat qui l'emeut mais une colere noire l'envahit. Ils ont osé, bien...
La douleur subie ne l' atteint non, c 'est le fait qu'on a touché l'un des leurs. Meme cette folle d 'Alvera. Son visage ne ressemble qu'a un vaste terrain vague, nez ensanglanté, corps recroquevillé. Il fait un signe discret, à son accolyte, designant la fille. Puis se redressant, porte la main aux etuis qui abritent ses couteaux de lancer et deux lames apparaissant implacables. Devant, les deux gardes, s'en allant comme de rien, nez en l'air admirant les tours de ce Palais qu'ils reduiront en cendres froides...
Un cri de rage, mouvement sec des bras, fusent les armes, les cibles sont visées, accrochées, course filante qui porte la mort, vengeance expeditive, anonyme.


Creve!! Chiens de la Liberté! Nestrecha vous f'ra ramper!!!!

Sifflement d'air, sans remission la mort vole vers les dos. La penombre dissimule mais ses couteaux sont le prolongement de ses doigts, les aurait il planté lui dans le coeur ou la gorge des deux rats, que c'etait la meme...

L'autre obeissant à l'injonction precedente, a dejà soulevé le corps avec precaution et repart en arriere avec le fardeau. Le temps tourne, chaque seconde est precieuse, vite...
Il disparait au fond de la rue noire, pour une direction mysterieuse, laissant le soldat assurer ses arrieres.
Recupérée la folle, mission accomplie sans parlotte aux grilles, sans negociations, une chance.
Il secoue la tete avec commiseration, incomprehension des autres et de leurs cultes etranges, fossé infranchissable.
Incultes, voués à perir parce qu'ils ne s'abreuvent pas de la force et de l'experience des morts. Aucun respect pour eux, ils preferent les mettre en terre abandonnant leur depouilles de comabttants valeureux aux vers et à la charogne. Croyances impures, peuple de l' Ouest sans honneur, ni foi. Un grognement le taraude à cette pensée, lui les siens l'honoreront comme il se doit quand viendra l'heure.
Restera plus qu'à faire une descente, ils apprendront à ramper, à defaut de japper, ces loques Libertamuches.
Alvera pour IT qu'elle soit, a le physique d'une gamine.
Halleck sera furieux, comme chaque membre du clan. Declaration de guerre ? Pour le symbole l'individu ne comptant pas. Des que la nouvelle va etre su, aucun Libertadien, ne sera plus en securité...
Ni aucun de leurs partisans ou alliés. Sans distinction d'age ou de sexe. Tous unis et egaux dans le carnage. Tout se sait en la Cour, tout. Nul n 'est jamais longtemps à l'abri. Suffit d'un detour de ruelle, d'un tunnel, d'un pont desert, d'une place nocturne...
Oeil pour oeil dent pour dent, Nestrecha venge dans le sang, les affronts.
Déja son ombre s'etend sur les futures proies...


Nestrecha!!!
в тенебрис !

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в тенебрис !
---fromFRCinharis
Un cri dans l'air, rompt un instant la mécanique de la garde. Cri vengeur et emprunt de colère. Devant les grilles, deux hommes tombent. S'approchant, le lieutenant distingue au travers des barreaux des lames plantées dans leurs dos. Des civils. Les grilles sont fermées, tous ses hommes sont là. Riposte aveugle. Un léger sifflement, du bout des lèvres. Répondant au signal, deux hommes suivent le geste de sa main et montent à la courtine désertée. Les arcs et arbalètes ont été en quasi totalité rassemblées au premier étage, la garde sera maintenant permanente. D'un autre geste, toujours silencieux, l'officier fait exécuter ses dernières directives prévues. Feux masqués. Les deux braseros du chemin de garde et du premier sont voilés, plongeant l'architecture militaire dans la pénombre. Dans la Cour, une torche indique maintenant l'escalier et l'accès aux étages, sous-sol compris. Les réserves attenantes sont également signalées, le reste des pavés disparaît dans la nuit.

Un signal du sergent sur le toit l'avise de formes s'éloignant. Après une autre pause, trois hommes partent avec l'éclaireur, transportant des fagots de bois, quelques bûchettes. Rapidement, silencieux, marchant vite, ils passent les grilles momentanément entrouvertes et les disposent dans la ruelle menant à l'entrée du Palais. Y déversent de la poix, et font flamber. Dans un instant de contemplation figé, ils observent le crépitement du feu qui commence à ronfler, oubliant les alentours. Puis, un dernier regard, et ils regagnent le Palazzo, verrouillent le portail.

Rentré, l'officier relève les yeux au-dessus de lui, puis rejoint la courtine au-dessus des grilles. Passe à côté de ses hommes et leur adresse un bref signe de tête, vérifiant une dernière fois leurs positions. A l'extérieur le bois se consume lentement, le liquide inflammable ralentissant la combustion, éclairant d'un lueur dansante les murs, et que le givre reflète tel un miroir au millier de facettes. Changeant d'horizon, le regard vert remonte vers le ciel, et se perd un moment dans les étoiles. Un sourire léger, du bout des lèvres. Neptune, ce soir...

Lentement une chape de plomb est tombée sur le Palazzo. Les rares déplacements s'effectuent furtivement, les derniers hommes déblayent tout ce qui pourrait encore gêner ou traîner dans la cour. Puis s'interrompent. Chacun est à son poste. Commence alors le dernier instant critique, l'attente. Chaque homme, doucement, entre dans ses pensées, se mue en un profond silence. Dans l'air glacé, ils voilent leurs souffles, lentement régulés.


IDENTIFIEZ VOS CIBLES. AUTORISATION DE TIR ET DE TUER, SANS SOMMATION, ET DES A PRESENT. TOUT CE QUI VIENDRA MAINTENANT, ET AURA UNE SALE GUEULE, CA SERA IN TENEBRIS.
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Cinharis In Ered Nimrayan
---fromFRRaffaela di Ekarlate
Bene, et la prochaine fois nous prendrons… à droite !
Si, signora.
Je suis certaine que nous y serons dans un instant. Ah, si seulement vous m’aviez laissé montrer le chemin !

Pas un instant les spadassins n’auraient osé s’opposer à une telle demande. Ils n’étaient pas fous. Et puis, hasard pour hasard, autant que ça soit elle qui se fatigue à choisir le chemin.
Alessandro traînait des pieds. Il était fatigué, il avait tué un homme, et il s’avait qu’il n’aurait pas de prime pour cela. De plus, il désespérait de jamais trouver ce fantomatique Palazzo di Ekarlate. Et d’ailleurs, existait-il vraiment ? Un palais, dans un tel cloaque… c’était peu crédible. Sans doute était-ce encore un caprice de cette enfant gâtée.

Avanti, Alessandro ! Qu’as-tu encore à traîner ?
J’arrive, signora…
Prends donc exemple sur Lorenzo ! Lui, au moins, il ne passe pas son temps à gémir et à traîner la patte !

Se radoucissant soudain, la belle se tourna vers le jeune homme et pris son bras.
Vieni, Lorenzo, marche à côté de moi.
Le jeune spadassin rougit et obéit sans prononcer un mot, comme à son habitude. Guido ricana, nerveux. Une voix tranchante lui répondit.
Qu’est ce qu’il y a, Guido ?
Ni… niente, signora.
Io spero. Avanti, mollusco !
Sicuro, signora.

La petite troupe tourna à droite, selon les indications de l’Ekarlate, et débouchèrent sur une mince ruelle en pente. Le petit matin s’était complètement levé, désormais, et ils virent de loin se profiler les formes plus élancées des tours d’une demeure bien plus noble que les huttes miséreuses qui l’entouraient. Serait-ce possible que…
Bene ! Est-ce que je n’avais pas raison ? Ah, vraiment… vous êtes inutiles.
Les spadassins inclinèrent le chef sans répondre, et la petite troupe se trouva enfin devant un palais à l’allure vénitienne qui leur rapellait leur terre natale. Une pierre, sur le fronton, portait une inscription.
Palazzo di Ekarlate.
Ainsi, elle l’avait trouvé. Pur hasard, certainement. Mais ça n’était pas fini. La grille était fermée, la demeure semblait plongée dans un silence inhabituel à cette heure du jour.
Guido, annonce moi.
Mademoiselle Raffaela di Ekarlate, fille du Baron Ottavio di Ekarlate, vient visiter sa cousine !
Pfff... vivement que j'épouse quelqu'un pour avoir mon titre à moi !

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Raffaela di Ekarlate
Cercare il pelo nell'uovo, sempre.
---fromFRLe Rouquin
Nicolas lisait près de la Comtesse quand il entendit le raffut, suivit de près par un coup discret. L’un des gardes sans doute. Posant le vieux manuscrit sur la table de chevet, près du vase où la rose fraîchement cueillie chaque matin distillait un léger parfum, il se dirigea en soupirant vers la porte et repoussa le garde, car c’était bien l’un d’entre eux, afin qu’il ne pénètre en ce lieu et refermant soigneusement l’huis, lui fit signe de parler.

Une dame pour la Comtesse, sa cousine, Raffaela Di Ekarlate elle dit s’appeler. Nous n’avons pas ouvert, elle attend en bas. Quels sont vos ordres ?

Il baissait les yeux. L’homme avait bien le double d’âge de Nicolas mais ce dernier avait prit un tel ascendant sur la maisonnée qu’il inspirait crainte et respect et nul n’aurait osé le traiter à la légère. Surtout après l’engueulade de la dernière fois.

Une cousine... elle n’en a jamais fait état mais il connaissait peu sa vie avant son arrivée en France et il était certain sinon plausible qu’elle ait de la famille quelque part en Italie.


Bien, je descend. Nous allons voir de quoi il retourne.

Il fut vite en bas et observa par l’une des fenêtres qui perçaient la façade celle qui se réclamait de la famille Di Ekarlate. Elle était aussi blonde que la Comtesse était brune et ses traits, à première vue, ne rappelaient pas ceux de sa maîtresse. Une imposture ?

Ouvrez lui.

Il attendit, debout, face à la grande porte, les bras croisés, qu’elle entre et se présente. Il lui faudrait prouver cette parenté avant qu’il n’autorise son entrée plus avant au sein du Palazzo.

Il était le gardien n’est-ce pas.

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---fromFRRaffaela di Ekarlate
Ah, insomma ! Eh bien, ce n’est pas trop tôt !
Un garde était venu ouvrir la grille de fer forgé, sans un mot. La jeune femme, suivie de ses trois hommes d’arme, entra enfin dans la cour, posant son pied menu chaussé avec élégance sur le pavé.
Alessandro, demande aux domestiques de me préparer un bain, il est urgentissime que je me lave ! Ah… Dio mio, quelle odeur !
Le spadassin, interdit, s’arrêta sur place alors que les autres continuaient à avancer vers le garçon qui les attendait, bras croisés. La jeune femme jetait autour d’elle des regards un peu déçus, voire dégoûtés.
Tout de même, cousine pourrait faire quelques travaux… On se croirait encore au siècle dernier ! A moins que cela ne soit la mode parisienne. Tss, ces français sont toujours en retard ! N’est-ce pas Lorenzo ?
Si, signora.

Le jeune homme avait répondu d’une petite voix, rougissant encore et détournant le regard. Guido eut un sourire mais se garda cette fois de rire. Maintenant, l’Ekarlate se plaignait :
Tout de même, elle aurait pu envoyer quelqu’un pour nous accueillir… Dis moi, mon brave, demanda-t-elle au rouquin qui était planté devant elle, il faudrait faire préparer deux chambres, une pour moi et une pour Lorenzo, les deux autres se débrouilleront.
La belle décocha un sourire à Lorenzo avant de se tourner à nouveau vers le valet qu’elle regarda avec impatience, la moue agacée.
Allez, dépêche toi ! Je suis certaine que ta maîtresse a hâte de voir sa cousine ! Est-elle chez elle, au moins ?
Derrière, Alessandro s’était penché, mal à l’aise, vers le garde qui leur avait ouvert la grille.
Dis moi, compare, serait-il possible de préparer un bain pour ma maîtresse ? Ces rues ne sont pas très salubres, et elle se sent très lasse.

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Raffaela di Ekarlate
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---fromFRLe Rouquin
La prétendue cousine se trouva illico presto classée dans la catégorie « peste et ennuis à la clé » mais Nicolas ne se sentit pas le moins du monde impressionné par le ton de commandement de la jeune femme, tout au plus vaguement irrité, il n’en laissa toutefois rien paraître sur son visage, impassible, et ne bougea pas d’un cil dans un premier temps, laissant s’égrener quelques secondes qui virent passer et s’enfuir un ange inquiet.

Scrutant toujours cette... comment déjà ?... Raffaela, Le rouquin toussota puis prit enfin la parole d’un ton aussi affecté que le sien.


Diamante Di Ekarlate n’est pas il marqua un temps d’arrêt, paraissant chercher le mot adéquat ... visible, pour le moment. Je ne crois pas l’avoir entendu un jour prononcer votre nom et à supposer que vous êtes bien celle que vous prétendez être, ce dont je doute, je n’ai donc aucune instruction à votre sujet.

Durant cette entrée en matière, les gardes étaient restés prudemment immobiles, c’était Nicolas qui donnait les ordres ici et personne d’autre. Surtout pas une donzelle endimanchée au décolleté aguicheur qui semblait tant apprécier l’un de ses gardes, celui nommé Lorenzo, quelle indécence, et elle se permettait de crier haut et fort le nom des Ekarlate ! Ce n’est pas leur Comtesse qui aurait agit ainsi, ça non.

Je puis vous faire porter un peu d’eau et vous indiquer une auberge à Paris si vous le souhaitez mais tant que vous n’apportez pas la preuve de votre identité ainsi que le motif de votre visite, je ne puis vous ouvrir les portes.

Le ton était sans équivoque. Cela lui apprendrait à se comporter comme en terrain conquis, elle ne lui était guère sympathique cette cousine surprise...

et puis les blondes sont d’une fadeur...

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---fromFRRaffaela di Ekarlate
Tanghero ! Ainsi, tu doutes de ma parole ?
La belle s’était soudain empourprée, crispant ses fines mains gantées. Les trois spadassins avaient fait un pas en arrière, le cri semblait inéluctable et ils tenaient à ce que leurs tympans ne soient pas vrillés trop jeunes. Jamais la jeune femme n’avait ainsi été insultée… Mais finalement, l’Ekarlate choisit d’user d’une voix tranchante et froide, assurée. D’un geste lent, elle tira une enveloppe de vélin close par la cire marquée du sceau des Ekarlate.
Très bien. Vous remettrez cette lettre à ma cousine, de la part de son oncle le Baron Ottavio di Ekarlate. Et quand vous aurez été passé à la bastonnade pour l’affront que vous venez de faire à un membre de sa famille, vous nous préparez chambres et bain et m’introduirez auprès de ma cousine, laquais.
Le ton s’était fait méprisant, et déjà elle ne semblait pas plus se soucier du jeune homme que d’une feuille morte. Une auberge ! Elle avait failli s’étrangler. Dans une auberge, et pourquoi pas sous les ponts ? La jeune femme était descendue l’avant-veille chez une amie, rechignant à rencontrer dès l’abord une cousine qui lui avait toujours paru distante, et par ailleurs trop éloignée de la Cour Royale pour être intéressante… Mais enfin, la famiglia, c’est la famiglia, comme disait Madre, et puis son père lui avait confié une missive pour sa nièce…
La jeune femme poussa un soupir ennuyé en promenant son regard sur les antiques murs, décidément, il y avait des travaux à faire. Puis elle e rendit compte que cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait parlé et, avisant l’épée de Guido, elle trouva là de quoi se donner contenance.

Di’ me, Guido, c’est dangereux, cet instrument ?
E… si signora. Un po’. Mais il faut savoir s’en servir, ajouta-t-il, avec un sourire sûr de lui.
Si, Guido, si… certainement, souffla-t-elle, déjà désintéressée.
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Raffaela di Ekarlate
Cercare il pelo nell'uovo, sempre.
---fromFRLe Rouquin
Une enfant gâtée. Odieuse, sotte probablement. Il lui était difficile d’imaginer qu’au sein des veines de cette harpie coulait le même sang que la Comtesse. Elles n’avaient rien en commun, l’une était symphonie quand l’autre n’était que cacophonie.

Cette Raffaela méritait une bonne fessée qu’il se ferait un plaisir de lui donner, il faillit bien la lui promettre puis se ravisa dans un profond soupir, tendant la main et ramenant le pli sous ses yeux.


Le sceau est bien celui des Ekarlate, mais rien ne me dit que vous n’êtes pas la servante d’une parente, une dame de parage envoyée pour délivrer un message. Le ton était doucereux, volontairement méprisant.

Mais peu importe, ce pli sera remis soyez en certaine. Où puis-je vous envoyer réponse ?

Comment Diamante pourrait elle prendre connaissance de cette missive alors qu’elle gisait, si pâle, au creux d’un lit de douleurs ? Mais il ne pouvait en faire la révélation, qui sait quelles répercussions cela pourrait avoir. Elle ne devait pas savoir, personne ne devait savoir. Le personnel, grassement payé pour garder un silence absolu ne ferait aucune indiscrétion mais la péronnelle qui se dandinait face à lui, toute gonflée de sa propre importance, ne lâcherait pas le morceau aussi facilement, de cela il en était malheureusement assuré. Il faudrait lui trouver à s’occuper quand elle reviendrait à la charge.

Il rangea le pli soigneusement dans une poche, songeant que de son contenu allait dépendre la conduite à tenir.
Le Baron souhaitait il simplement des nouvelles de sa nièce exilée en France ? Peu probable, il se serait manifesté plus tôt or jamais aucune nouvelle d’Italie n’était parvenue jusqu’à ce jour. L’immense fortune de la Comtesse était elle en cause ? Ses possessions Italiennes ? Il ne fallait écarter aucune supposition. Quoi d’autre ? Lui demandait il de se charger de sa cousine éloignée en hâte pour infamie ? Il lorgna le ventre de ladite cousine, un léger renflement attestait moins d’une grossesse honteuse que d’un goût sans doute immodéré pour les confitures et autres pâtes de fruits.

Pas question qu'elle séjourne ici, pas pour le moment du moins. Il souhaitait seulement qu'elle s'en aille, qu'il soit seul, pour prendre connaissance de cette missive.
Espérant qu'elle ne bouleverse pas l'ordonnance fragile de sa vie...

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