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[RP] Le Palazzo

---fromFRRaffaela di Ekarlate
La jeune femme sourit, amusée. Jamais on ne l’avait contredite avec autant de front, de constance. Toujours, on lui avait obéi au doigt et à l’œil : pour ses parents, elle était un trésor, leur unique enfant, tout ce qu’elle voulait, elle l’obtenait d’eux. Les serviteurs, s’ils voulaient garder leur place, devaient lui obéir au doigt et à l’œil. Ceux qu’elle avait rencontrés chez son père, charmés toujours par sa physionomie, s’inclinaient. Seuls les jaloux lui faisaient front, elle avait vite appris à les connaître et à les mépriser avec superbe.
Lui n’était pas jaloux. Il était dur. C’était un vrai, comme elle. Comme sa cousine, si ses vieux souvenirs étaient bons, si ce qu’on lui avait raconté était avéré. Elle estimait au plus au point ceux qui lui tenaient tête, pour la simple raison qu’elle n’en avait jamais rencontrée. Elle s’était figuré que c’était un quelconque héritage nobiliaire. Mais l’homme ne semblait être qu’un grouillot… quoi, alors ? L’amant de sa cousine ? Ou bien…
Peut-être un gosse des rues qu’elle avait recueillit. Elle avait entendu parler, dans un livre très ennuyeux (comme la vie véritable est plus palpitante !) d’une vieille femme qui faisait de la charité. De la charité… pour Raffaela, cela se limitait à donner l’écu à l’Eglise, et le Seigneur se contentait de cela. Pourtant, à voir la fidélité du valet, cela semblait porter ses fruits. Fort bien.

Bene. Je vois que tu sers bien ta maîtresse. Rien ne te prouve en effet que je suis bien sa cousine, mais quand elle aura lu ce pli, nul doute qu’elle en sera convaincue. Parle-lui de nos soirées à Burano, nul doute que ces souvenirs lui assureront que je suis bien celle que j’affirme être. Et si encore, elle en doute… ma vue, très certainement, la convaincra.
Puisque sa cousine n’était pas visible, il ne lui restait plus qu’à se retirer. Elle sourit aimablement au jeune homme, avant de répondre à sa demande.
Ma cousine pourra m’envoyer réponse en l’Hôtel des Stozzi, près de l’Abbaye de Sainte-Geneviève. Tu trouveras… je n’en doute pas.
Volte-face, il était temps de partir, elle avait tant à faire à Paris, pas un instant à perdre. Elle fit autoritairement signe à ses spadassins de la suivre avant de lancer, par-dessus son épaule :
Vale !
Sans un mot, obéissants, les trois hommes la suivirent, main au fourreau, le front haut, dignes, alors qu'elle agitait son éventail en fronçant du nez, songeant qu'avec cette affaire, elle ne s'était pas lavée.
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Raffaela di Ekarlate
Cercare il pelo nell'uovo, sempre.
---fromFRLe Rouquin
Aristote soit loué ! La « cousine » consentait à débarrasser tout de même le plancher.

L’Hôtel des Stozzi. Nicolas se tapota la tempe, assurant qu’il n’oublierait pas ce nom et tourna les talons après un salut poli, sans plus.

Avant de disparaître derrière le grand escalier il fit signe aux gardes de refermer les grilles derrière les visiteurs, souriant au déhanché de la jeune blonde, un fort bel arrière train ma foi, mais quel caractère... les trois soldats dévolus à son escorte devait être bien cher payé pour supporter pareille mijaurée sans compter que l’un deux semblait récolter quelques compensations en nature, l’image qu’il s’en fit lui tira un sourire franc, née dans la soie la plus fine ou sur un tas d’épluchures, noble et gueuse au fond d’un lit réclament la même chose et se soumettent sans qu’on ait même à les en prier.

Ses pas le conduisirent non loin de la serre, appelé peut être par l’arôme des quelques centaines de roses et c’est l’endroit qu’il choisit pour enfin décacheter le pli, restant debout, légèrement fébrile en ce geste des doigts brisant le sceau, plus préoccupé qu’il ne voulait se l’avouer par cette visite imprévue.


Ottavio di Ekarlate a écrit:

En Venise,
Mardi le quatrième jour du mois de novembre de l’an de grâce 1454

Très chère nièce,
Je sais que depuis longtemps vous n’avez eu de nos nouvelles, mais vous en savez bien la raison, puisque vous nous avez vous-même quittés pour Paris pour d’obscures raisons sans nous laisser d’adresse. Nous si avons bien vite pensé que vous étiez descendus chez notre père, dans le palais que Tazzio avait fait bâtir en Paris, nous n’en avons rien fait savoir : votre isolement semblait voulu, alors.
Mais les ans ont passé, ma nièce. Les troubles qui agitent Venise n’ont pas perdu de leur ardeur, au contraire. La guerre de velours que le Doge livre au Patriarche prend chaque année plus d’ampleur, et chaque année, notre famille est plus exposée. J’ai peur pour Raffaela. Elle est jeune, fougueuse, elle pourrait se faire des ennemis. C’est ma seule fille, Diamante, je crains pour elle. De plus, elle a l’âge désormais de trouver un mari et de sortir de son univers Vénitien. Non pas qu’elle n’en soit jamais sortie, mais les voyages qu’elle a fait la menèrent, je le sais bien, à Rome, auprès de notre Très Saint Père Eugène V. Elle n’a jamais quitté l’Italie, ses princes intrigants et ombrageux. Il y a quelque chose de pourri dans les principautés Italiennes, ma nièce, et je le sais, certes, depuis longtemps.
Notre famille a trop souffert des cabales et des conspirations, je ne peux me résoudre à perdre ma fille unique, mon trésor, ma Raffaela, dans un obscur complot. Je t’en prie, Diamante, prend soin d’elle. Je prie chaque jour que Dieu fait pour qu’elle arrive en vie à Paris où elle sera, je l’espère, à l’abri de sa jeune impétuosité et de la décadence italienne. Loin des poignards derrières les tentures, loin des poisons qui se dissipent dans les sangs, dans cette ville qu’on dit si vaste.
Ne t’inquiètes pas à propos de ma Raffaela, tu verras, c’est un ange, elle tient de sa mère. Et donnes moi de tes nouvelles. Il y a si longtemps que nous ne savons plus ce que tu deviens…

Avec toute l’affection qu’un oncle doit à sa nièce,
Ottavio, baron di Ekarlate


Stupéfait Nicolas tourna et retourna le papier comme pour chercher un mot caché. La solitude dans laquelle il se trouvait en cet instant l’accablait plus qu’en tout autre moment.
Assombri par les ennuis qu’il voyait se profiler à l’horizon, il serra le pli dans une poche. « Elle » aurait su, « Elle » aurait pris les bonnes décisions, mais lui ? qu’allait il bien pouvoir faire ?


La marier ! LA MARIER !
Le Rouquin hésitait entre rire et larme devant la tâche à demi mot implorée. Le baron ne devait savoir que le Palazzo de sa nièce jouxtait seulement les beaux quartiers mais ne s’y trouvait pas. Ici point de nobliaux à marier...

Il n’avait personne à qui se confier, demander conseil, il n’était qu’un tout jeune homme après tout et sur qui pesait une bien lourde responsabilité de surcroît. Il faudrait trouver quelqu’un de confiance pour gérer cette délicate affaire.

Le pas lourd, Nicolas revint à l’intérieur, emprunta le grand escalier pour LA rejoindre et lui parler. Parfois, il était presque certain qu’elle entendait...

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---fromFRLe Palazzo
Il repose, près de Diamante Di Ekarlate, Maîtresse des lieux. Prisonnière aussi. De son amour pour un Marquis au coeur pâle. Aride. Et changeant. Versatile. Las.

Il espère qu’un jour, elle s’éveillera à nouveau. A la vie, à l’amour. Il imagine que sera à la faveur d’un creux de nuit, plus soyeux que le satin de sa robe, la sanguine.

Elle ouvrira les yeux, enfin. Et sa main aura la douceur d’un pétale.

Peut être qu’elle aura oublié.

Ou mieux, qu’elle aura cessé d’aimer.

Parce que tout a une fin.

Et que tout recommence.

C’est une question de temps, et d’acceptation.
De deuil aussi. De ce qui fut et qui ne sera plus.

Jamais.

Accepter que le temps soit passé, dépassé. Comprendre.

Que l’amour comme les saisons, se vêt d’autres couleurs et se métamorphose.

Une chrysalide. L’ébauche avant le trait réel. Peut être... n’était-ce que cela ?

Un brouillon.


La pierre pulse et consigne en sa mémoire la vie, la trâme.
---fromFRThorolf
Le voyage avait été plus long que celui d’allée, mais tout aussi pénible. Certes Calembredaine était saine et sauve, mais il manquait quelqu’un, au groupe partit. Non pas du groupe de la marine, mais de ceux qui étaient partis vers la maison à présent brulée. Oui, Thorolf le voyait dans le regard de deux femmes: il manquait une flamme, et ce manque les inquiétait.
De plus, celle qu’ils étaient allés sauver semblait encore un peu faible, et par les ruelles, le chemin était plus long que su le toit, la nuit tombée, il était aussi plus pénible.
Le silence avait été religieusement gardé, personne n’osant demander à Calembredaine ce qui s’était passé a l’intérieur de la maison, personne n’osant parler sauf quelques murmures échangés entre les deux flammes. Les deux sœurs de cœur. D’armes.

Finalement, le Palazzo se présente sous les yeux, toujours émerveillés de Thorolf, qui chaque fois d’avantage, ce semble attiré par cet endroit mystique, mythique, fantastique.
Et ils manquaient aussi d’autres… comment cela c’était-t-il passé, l’entrée a l’Antre de Marlowe’s? Ou avaient disparus le Gris et l’Arlequin?
Étaient-t-ils les premiers à revenir de cette longue mission, dans le foyer des Libertad?

Devant marchaient les deux femmes, Thorolf se tenait aux côtés du gamin avec lequel Calembredaine avait était trouvée et de Dante.
L’Epervier marchait juste devant eux. Deux pas rapides, et ils l’auraient rattrapé.

Devant le grand foyer, le grand palais aux mils mystères, le pas de Thorolf s’arrêta quelques secondes, pour contempler encore une fois cet endroit.
Allait-t-il encore avoir le droit d’entrer? Ou cherchant l’intimité de cette rencontre, Lorenz ou Calembredaine allaient les renvoyer, remerciant leurs services?

Voyant que tout le groupe s’arrêtait doucement, pour contempler la maison a laquelle ils allaient bientôt entrer, Thorolf reprit la marche, s’approchant de celle qui avait été longtemps était absente de son propre foyer.


Ainsi, vous revenez enfin chez vous…

Et malgré ces mots articulés a voix haute, le regard fixé de Thorolf sur le Palazzo aurait laissé penser qu’il se parlait a soi-même, et a vrai dire, il n’attendait aucune réponse.
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Piraton Libertadien
---fromFRMange-rats
[Dans la ruelle qui monte au Palazzo]

Tais-toi.
Tu es faible, tu ne mérites que le mépris, elles te donnent leur affection. Tu es minable. Si tu avais encore un peu de fierté, tu ferais demi-tour, vers la Seyne ou le Louvres. Mais tu n’as même pas ça. Même pas. Tu n’es rien. Une crotte. La vermine de la cour, minable et faible. Tu ne mérites rien de ce qu’ils ont la bonté de te donner.
Tais-toi.
Garde le silence coupable que tu observes depuis ce cri, à l’orée d’un incendie qui t’a fait si peur. Elles n’en ont pas eu peur, elles. Ce sont des femmes, et pourtant elles ont plus de courage, plus de force que toi. Tu n’es rien. Tu n’es même pas ce gosse débraillé aux poches pleines de breloques qui frissonnent dans le froid de l’hiver.
Tais-toi.
Tu as envie de jeter ce que tu as volé, tu te sens coupable, et pourtant, tu as promis du pain à ces gosses. Peut-être veux-tu renier cela aussi. Peut-être n’as-tu vraiment plus aucune fierté, plus aucun honneur. Plus rien. Plus rien que ce doigt tranché qui brûle dans janvier, que cette larme minable qui coule sur ta joue crasseuse, encore un peu blanche, mal démaquillée.
Tais-toi.
Marche derrière eux, recroquevillé sur toi-même. Ne t’arrêtes pas, il ne manquerait plus qu’ils doivent t’attendre. Fais-toi oublier. Tu ne mérites pas l’attention qu’elles te portent. Tu n’es rien, un gosse peureux qui a détalé face au danger, qui a peur du feu. Comme une bête sauvage. Ce matin, tu n’as servi à rien. A rien, tu entends ?
Alors tais-toi.
Oui, c’est ce que tu as de mieux à faire. Marcher derrière, et te taire. Tu vois ce palais qui se profile, plus loin dans la rue ? Hier, c’était ta demeure, tu y avais une place, on te l’avait offerte, généreusement. Tu n’as rien fait pour la mériter, rien. Ils ne devraient pas te laisser y entrer à nouveau. Tu ne le mérites pas. Tu ne mérites plus rien.
Tais-toi.

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---fromFRLe Rouquin
... jusqu’à ses pensées profondes. Son désir d’être auprès d’elle, elle vivante, assise parmi ses Lys et ses Roses, rimant son amour aux tous premiers rayons de lune... La servir, comme avant, quand elle tissait une toile de mots d’argent, et de diamant aussi... Elle irradiait. Et sa lueur était un phare à lui ; Marin, perdu aux océans. Toujours au port revenant.

Sa joue était de lait. Mais rosissait.


O Dieu, permet que mes prières,
Et que l’eau moussue des rivières
Coule le temps du poison,
Dissipe cet amour de l’irraison.


Depuis la fenêtre il voit d’abord celui qu’il a fait entrer au foyer. Puis le jeune garçon, qui était avec la fillette, celle qui avait des cheveux de deux couleurs, il se souvient très bien d’eux. Qu’est-il advenu ? Leur maintien est las.

Nicolas dépose un baiser fugace sur un front tendre et descend aux nouvelles, distrait un temps, d’elle, et de l’autre, la cousine...

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Lorenz
[Dans la ruelle face au palazzo]

Un pas. Encore un. Malgré le froid, la fatigue, l'angoisse de l'inconnu. La peur aux tripes aussi, même si elle ne le dit pas.

Un pas. Encore un. Toujours plus loin de cette demeure en flammes où Cal a été retenue. Combien de temps? Par qui? Qu'a-t-elle subi?

Envie de vomir qui lui retourne l'estomac à chaque pas.

Un cri. Qui devrait s'élever et qui reste dans la gorge. Serrée. Vrillée. Nouée.

Un cri. Celui qu'ils reprennent ensemble. Quand ils sont ensemble. Mais où sont Marlowe's, Ilmarin, Mara, Lithian... ? Lorenz n'a même pas fait attention si Llian et le Cap'tain ont suivi lorsqu'ils ont quitté la demeure.

Un cri. Libertad.

Battements de coeur irréguliers. Pulsation désordonnée. Idées qui se bousculent.

Ne pas penser... Ne pas ...


Nous arrivons chez nous Cal.

Voix saccadée, ton neutre. Regard glacé, sans émotion. Vide.

La silhouette des gardes se profile sur les toits et dans les coursives. Lorenz s'approche de la grille, soutenant toujours Calembredaine. Une main ferme qui s'y aggrippe et secoue les barreaux.


Nicolaaaaaaaaaas!

Pourvu qu'il ne soit pas loin.
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---fromFRLe Rouquin
Nicolas reconnut la voix qui hurlait son nom. La chandelle ! Dégringolant les dernières marches il fit signe aux gardes de part et d’autre de la porte d’aller ouvrir sans plus tarder.

Une libertadienne cognait à l’huis ! Hola ! Bienvenue !

Il franchit rapidement le seuil, pour l’accueillir en personne, ainsi que ceux qu’il avait vu d’en haut, songeant déjà aux ordres à donner pour préparer les chambres, de bons feux dans les cheminées et un festin réconfortant pour tout ce monde, mais stoppa net cet élan joyeux, saisi d’inquiétude par la vision de Dame Calembredaine, celle qu’il avait nommée flamme et la couleur de sa flamboyante chevelure n’en était pas la première des raisons.


Dame Lorenz, entrez vite, entrez tous, venez !
Que c’est il passé ? ! Mon Dieu ... Dame Cal... Etes vous blessée ?


Ses gestes pour décharger Lorenz de son précieux fardeau étaient aussi doux que sa voix, ferme, intimant aux gardes de porter la dame, vite, sur un canapé du Foyer, devant une flambée, de lui porter tout ce qu’elle désirait. Il offrit à la compagnie épuisée de rejoindre cet endroit du Palazzo que tous affectionnaient.

Vous m’en direz plus devant une boisson chaude, ou forte... selon ce que vous avez à dire...

Il augurait que les choses ne seraient pas bonnes mais... au moins étaients ils en vie.
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Rufuzz
Fatiguée.

Elle regarde partout et fini par partir avec la jeune femme. Elle lui dit des choses le ton est doux, mais elle ne comprends pas. Fatiguée. Derrière le louveteau est derrière. Elle les préfère devant, à porter d’yeux mais, elle est affreusement fatiguée. La jeune femme la soutient. Elle se laisse faire, et se traîne jusqu'à la tanière… Le rouquin lui parle… Son ton est doux. Ca la rassure… Deux gars corpulent veulent la porter. Elle recule et grogne un coup pour la forme… Puis se laisse faire. Plus d’énergie. Molle dans leurs bras dur, elle fini par sombrer navigant jusqu’au foyer sans le savoir.

Elle sait rien.
Elle est rassurée
Elle laisse son corps au moelleux du fauteuil.
Elle ne sait pas combien de temps elle est restée là. 1 minute. 1 heure. 1 vie ?

Le feu crépite quand elle ouvre un œil désabusé. L’rouquin est là. Soupir. Calme. La maison… Elle voit le jeune pirate aussi. Il a l’œil inquiet. Elle redresse la tête un peu. Son regard se porte sur sa chemise de nuit. Défilé des ombres qui lui rappelle qui elle est. Ce qu’elle a fait. Ce qu’elle fera encore.


Rouge
Sang.
Mort meurt Mord tue. Elle


Paniquée. Elle rabat ses jambes sous elle, tremblante les yeux perdus.

-Non !

Petit cri.

DEBOUT.

Elle atterri sur ses pieds, regarde les intervenants. Ses jambes tremblent un peu, comme une feuille sur le point de tomber de sa branche, au seuil de l’automne. Lorenz se met devant elle la sent…. Face à Face avec le pirate. Les regards se croisent dans la pièce. S'interpèle.

Nicolas.
Lorenz.
Thorolf.
le petit….

CryWolf.

Et elle file. Dans cet état là… Elle ne peut pas rester là. Elle passe les grilles direction la forêt…Direction ailleurs… Nulle part peut être.
---fromFRLe Rouquin
Le feu léchait violemment quelques bûches quand ils entrèrent tous, dévorant le bois à grands renforts de crépitements pour leur offrir en échange une bienfaisante chaleur.
Celle ci aurait pu, aurait du... engourdir l’esprit de Calembredaine, lui procurer apaisement, oubli, au moins pour un temps.

Mais il n’en fut rien. La bête en elle était trop proche, apeurée, en colère, elle ne parvenait à la juguler. Le voulait elle seulement ? Elles se chérissaient l’une et l’autre, l’une tapie au fond de l’autre, prête à bondir, à mordre, si l’autre était seulement mise en danger.
C’est ainsi qu’il sentait les choses, Nicolas.
Et la bête ne lécherait pas ses plaies ici. Il fallait ne point rester sur sa route. Certains chemins se font seul.
Il l’avait comparée à un brasier. Et quand le brasier brûle il faut s’en éloigner. Et prier.

Il empêcha les gardes de s’élancer à sa poursuite, leur demanda de prévenir quelques servantes pour préparer des chambres et faire servir de suite de quoi boire et manger, en suffisance, après quoi, leur demanda de les laisser car il comptait sur un récit, des nouvelles. Il les avait vu quitter le Palazzo comme partant en croisade, tous. Aucun n’était revenu depuis, sauf eux quatre.

Ensuite, une fois les choses dites, il espérait secrètement pouvoir s’entretenir avec Lorenz de ce problème causé par la « cousine » qu’il lui fallait régler, et vite, avant qu’elle ne revienne investir les lieux faute de nouvelles.


Asseyons nous et causons.
Un clin d'oeil à Lorenz,
Dame Calembredaine saura s’occuper d’elle même, n’en doutez pas.
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Lorenz
Nicolas les guide. Petite clé, petite main, petite oreille toujours attentive. Il sait tout, entend tout, perçoit tout. Ne dit rien. Juste ce qu'il faut.

S'asseoir... causer...

Lorenz regarde Cal se lever, brusquement. Rage au corps. Feu dans les veines. Fragile brasier encore ardent. Un regard. Silence qui en dit plus long que toutes les paroles qu'elles auraient pu échanger. Questions sans réponse... pour l'instant. Que t-ont-ils fait? Où est Ilmarin?

Départ précipité, vif. Impossible de la retenir. Et Nicolas confirme les premiers soupçons de Lorenz. Ne pas douter qu'elle s'en sortira. Lorenz a beau écouter les mots du Rouquin, elle sent un vent froid l'envahir. Où sont les Libertadiens?

Les yeux se portent sur les présents:
le Ch'tiot mal en point. Ces dernières heures ont dû lui paraitre des années d'expérience.
Thorolf qui les a suivi sans ciller au final. Fidèlité nouvelle qu'il faudra sans doute voire à développer.
Et l'Epervier. Son équilibriste. Son soutien. Son foyer.

Lorenz les fixe tour à tour. S'arrête intensément sur l'Epervier. Envie de se réfugier un temps avec lui au cocon. Lui dire ce qu'elle tait depuis quelques heures déjà. Laisser le temps couler doucement sans se soucier...

Lorenz ferme les yeux et espère qu'il aura compris. Qu'il saura la comprendre pendant longtemps. Mais c'est comme une évidence. Il saura.


Sommes nous les premiers Nicolas? Les autres... Marlowe's, Ilm et sa troupe, Mara et Lithian, Llian, le Cap'tain, Tythia... Des nouv...

La voix se voulait ferme et sans émotion. Elle déraille.

Un instant de silence. Lourd et pesant. Où est Libertad?

Lorenz s'effondre.

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---fromFRThorolf
Ce n'est autre que celui qui pour première fois lui ouvrit cette demeure qui vient ouvrir encore une fois.
Gardien de cette porte, Gardien des mystères, des histoires, des secrets du Palazzo.
Des gardes prennent Calembredaine et la menent a l'interieur.
Le pirate suit, hésitant.
Que fait-t-il ici? Oh... moins tard dans la nuit, il s'était tellement sentit chez lui, entre Lorenz et le crit lointain de Libertad.
Et soudain, il doutait. C'était sans doute une nuit d'importance, celle-ci. C'était une nuit ou les Libertad s'étaient réunis pour attaquer, et attandaient d'être de nouveau ensemble.
Et lui, que fesait-t-il là? Entre les murs de ce palais qui, déjà deux fois, l'avait laissé entrer. Deux? Que dit-je... trois.
Méritait-t-il cette place-là? Était-t-il marin indispensable de ce bateau? Car n'était-ce pas ainsi que marchait la vie? Être là ou on est indispensable, non là ou on ne gène pas.

Couloir sur couloir. Suivant docilement.
Docil... un pirate docil. C'était tout-à-fait étonnant, sourtout un Thorolf docil. Mais il était plongé dans ses pensées, repassant cette nuitée qui ne semblait pas en finir.
Ils arrivèrent devant une cheminée, il s'assit par automatisme.
Silencieux, discret.
Cal semblait s'être endormie. Et pourtant son sursaut prouvait le contraire. Rage. Elle s'en alla.
Thorolf se demanda qu'elle était cette étrange reaction, se demanda de quelle étrange folie brillait la femme dans ses yeux, de quelle étrange torture elle echapait ainsi.
Et le pirate ne se sentait pas à sa place.
Ce regard... furibond. Ce tête-à-tête durant quelques segondes éternelles. Il ne le comprenait pas. Il ne pouvait pas le comprendre. Il ne comprenait pas tellement de choses...
Mais il voulait le comprendre.
Une curiosité extrême.
Excuse, de plus est, pour s'en aller de cette salle ou il se sentait mal-à-l'aise. Il sentait qu'il n'était pas si bienvenu que ça. Pas ce soir là, en tout cas. Que chacun voulait parler seul avec les siens.
Il le sentait, et n'en tenait aucune rigueur. Il comprenait.

Pourtant, on ne voulait pas que l'on suive la flamme en fuite.
Il du attendre quelques minutes avant de se mettre debout.


Je crains que je ne doive vous quitter...
Le Palazzo me murmure avec insitance que ce soir
Ma place n'est pas ici, que ce soir Libertad entre vous, Liberté
Entre moi et le vent, les etoiles, la nuit noire.


Sans attendre un mot de plus, il s'inclina.
Sa tête commençait à ne plus savoir par ou se tourner.
Il ettoufait. Il avait envie de courir mers et oceans. Monter au plus haut du mat et ne voir qu'horizons.
Il trouva bien le chemin de la sortie tout seul.
Il registrait tujours ce qu'il voyait. Il avait vu le chemin d'allée, même enfoui dans ses pensées.
Et enfoui dans ses pensées, il trouvait son chemin de retour.

Sortit.
L'air qui le frappe en plain fouet sur le visage, faisant voler ses meches de cheveux. Il observe avec joie les étoiles, et cette lune rougeatre.
Le sang s'est repondu cette nuit, elle le savait, elle en vetait les couleurs.
Il marche. Accelère le pas. Puis cour entre les ruelles.
Liberté.
Ilvole.
Ses cheveux volent.
Ses mebres volent.
Son esprit vole.
Il respire.

Il la cherche aussi, sans en avoir consience. Elle, dont le regard l'a troublé, Il veut comprendre ce regard-là, au plus profond de lui, c'est tout ce qu'il lui manque.
Nuit.
Beauté.
Liberté.
Un bateau avec lequel glisser sur la mer, visiter les terres. Ah, lever les bras au ciel. Implorer cette belle lune qui a vu du sang. Et quel sang? Le saura-t-il seulement bientôt?
Qui est mort? Entre tous? Libertad aurait perdu de ses membres? Ainsi comme lui il a perdu son oeil?
Libertad... quelle mer.

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Piraton Libertadien
---fromFRLe Rouquin
Tous avait un point de rupture, le sien était là. Dans cet effondrement silencieux, la flamme vacillait mais, ne s’éteindrait pas, cela lui était une certitude.

Ils avaient quittés le palazzo par vagues successives, Nicolas apprenait à l’instant qu’ils avaient finalement suivis des chemins différents, ne sachant rien les un des autres. Il n’osa faire un pas en direction de Lorenz mais sa voix s’éleva, apparemment dénuée de passion, rendant juste les faits, parce qu’elle le lui avait demandé ;


Pour l’une des personnes, je peux vous apporter nouvelles. Funestes je le crains. Tythia... nous a quitté.
C’était avant votre départ, ici même, je l’ai trouvé sans connaissance au pied des murs du Palazzo, elle ne respirait déjà plus.
Prenant une longue inspiration, laborieuse, il poursuivit, Elle ne portait pas trace de coups... je ne peux vous en apprendre plus.
Quand aux autres ...
Un geste d’ignorance vague, Vous êtes les premiers à revenir.
Toutefois je puis vous dire que, je n’ai vu ici de longtemps Mara et Lithian. Non, ils ne sont pas venus après vous. De ceux ci je ne sais vraiment rien. Marlowe’s avait laissé un message à leur attention, je n’ai pu le délivrer.


Il n’avait accordé la guerrière à aucune lueur quand il avait présenté les trois autres libertadiennes. L’image de Mara vint se superposer à celle de l’âtre devant ses yeux et il esquissa un petit sourire. La foudre elle serait. Indomptable. Dangereuse...

Il fut distrait de ses pensées par ce jeune homme à qui il avait ouvert la porte, il y a si longtemps... semblait il.
Le foyer ne retenait plus ceux qui y pénétraient... le foyer ne remplissait plus son office... Calembredaine, puis lui... il n’esquissa pas un geste, n’eut pas une parole, juste un regard qui disait, à bientôt, espérant qu’il comprendrait.


Allez vous enfin me dire ...

Il regarda tour à tour ceux qui demeuraient dans la chaleur du feu, tandis que les servantes apportaient de belles et bonnes choses à boire et à manger.
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---fromFRMange-rats
Recroquevillé, dans un coin. Dans un fauteuil qu’il ne mérite pas, ses genoux contre sa maigre poitrine, son front posé, là, sur ces genoux, des yeux ouverts dans la pénombre de son corps. Immobile. Pas un sanglot, pas un mot. Il ne les voit pas partir, il ne voit plus rien, dans son coin, il se fait le plus petit possible. Qu’on l’oublie, oui. Qu’on l’oublie.
Il est entré, finalement. Aurait-il mieux fait de partir ? Ils se seraient inquiétés pour lui, peut-être… ils n’avaient pas besoin de ça. Il les avait suivis dans le foyer, ce foyer qu’il avait jadis été si heureux de trouver, ce foyer qui semblait lui dire en crépitant : « Tu n’es pas le bienvenu, lâche. » Avec des gestes lents, tout petits, discrets, il avait posé, en un tas, à côté de son fauteuil, le fruit de son vol : argenterie, bibelots, mouchoirs fins… Puis il s’était effondré dans le fauteuil, s’était enfermé entre ses genoux.
Et il trônait, là, au milieu de son méprisable trophée, le vainqueur qui n’avait pas mérité cette victoire, qui avait fuit, qui avait paniqué. Misérable. Ils parlent, autour de lui, il ne dit rien. Il laisse parler. Se défile… encore. Quand prendra-t-il sur lui ? Quand se comportera-t-il enfin en homme ? Il n’est plus un enfant, non, depuis ce pont. Depuis ce jeu immonde. Il n’est plus un enfant, mais pas encore un adulte qui s’assume. Qu’est-il ? Rien. Il n’est rien. Là, dans le flou du doute et de la crainte.


Je suis minable…

Il s’accorde un sourire complaisant, s’engourdit dans cette constatation, mais… non. C’est trop facile. Alors voilà, on est minable, et le constater, se l’avouer suffirait ? Ridicule. Grimacer. Relever le chef, entendre les derniers mots du rouquin.

Allez vous enfin me dire...

Partis sur divers chemins, nous avons dérivé
Enfin chez l’ennemi, nous nous sommes échoués
Le feu dévore son antre, nous voilà revenus
Ilmarin, et ses amis, là bas avons perdus
Les autres… je ne sais.


Silence. Il se tait, cesse de trembler. Essaie, du moins.
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---fromFRLe Rouquin
La seule réponse qu’il obtenu n’était guère de nature à le rassurer et bien qu’il n’eut pas habitude de se mêler des affaires des Libertadiens ou de qui que ce soit d’autre d’ailleurs, il eut aimé en savoir un peu plus et à quoi s’attendre dans les heures ou les jours à venir, pour parer à toutes éventualités.
Toutefois la mention d’un feu dévorant l’antre des ennemis, quels qu’ils soient, lui paraissant pourtant une bonne chose et il ne comprenait pas leur mine si désenchantée.
Aucun d’eux ne semblait disposé à en dire d’avantage et il respecta leur silence.

Nicolas s’abîma dans ses propres réflexions à propos de la cousine, certes une problématique moins cruciale que la leur ; elle ne lui en paraissait pas amoindrie pour autant.

Il avait plus ou moins compté sur les conseils de Lorenz mais sentait qu’il devait abandonner cette idée. Elle avait bien d’autres soucis en tête, il n’allait pas en ajouter un supplémentaire et devrait faire face sans aide.
Et si il envoyait Raffaëla chez son ancienne patronne ? Ce serait d’un drôle… encore fallait il qu’il sache où la trouver… Au moins elle lui apprendrait à onduler en rythme. Quand à lui trouver un mari...
Ces pensées le distrayait de l’atmosphère pesante qui s’était installée, les seuls bruits qu’on entendait était la boisson versée dans les coupes et le pain qu’on tranchait, une tristesse lourde suintait, noyant leur coeur.

Jamais le Palazzo n’avait accueilli tant de désolation.


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