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[RP] Le Palazzo

Lorenz

Tythia... nous a quitté.


Sursaut. Cœur qui saute un battement. Souffle coupé. Gorge asséchée.
Apnée. Vague à l’âme qui remonte des entrailles et charrie avec elle des sentiments nauséeux.

Tythia… flammèche discrète et pourtant si vive.
Tythia… et ses potions, toujours prête à soigner grands et petits maux.
Tythia…

Besoin de respirer de l’air frais, de se sentir ragaillardie par le vent fouettard.

Lorenz se relève et se dirige mécaniquement vers la fenêtre, l’ouvre en grand. Une rafale glacée et neigeuse vient lui fouetter le visage au sang. Le feu même en est surpris et les flammes vacillent un instant succinct. Mais il reprend le dessus. Il ne se laissera pas abattre.

Elle ne se laissera pas abattre.

Une promesse à été faite à la Lune et c’est tout naturellement vers l’astre que Lorenz se tourne, levant des yeux emplis de larmes étouffées vers le ciel givré de janvier.


Veille sur nous Tythia.
Là où tu vas, Garnulf t’attend déjà, vociférant que ta place n’y est pas, mais heureux sans doute de t’avoir à ses côtés.
Veille sur nous.
Tu es tombée, morte. Vivants, nous te garderons à jamais debout.
Veille sur nous.
Ton nom fait désormais éternellement parti de ceux inscrits au sein même de Libertad…


Murmure psalmodié en supplique funéraire. Le silence retombe et Lorenz écoute, plongée dans une bulle, la porte se refermer sur Thorolf. Puis le Ch’tiot explique avec ses mots :

Les routes empruntées, diverses.
La dérive de la nuit qui sema le trouble.
La demeure, forteresse imprenable.
L’incendie par elle provoqué.
Calembredaine, retrouvée. Et les autres, perdus.
Le retour chaotique. Sans nouvelle.
Sans nouvelle…

La voix qui sort ne ressemble plus à celle de la Ch’tiote. Fatiguée, usée. Une nuit forge parfois une vie.

Nicolas… Fais préparer les chambres de chacun. Que les draps frais reposent dans chaque lit à leur retour. Que chaque cheminée chauffe les pièces comme s’ils devaient passer la porte dans les minutes qui suivent.

Cal reviendra. Lorsqu’elle se sera retrouvée… ou totalement abandonnée et perdue. Son refuge est ici.

Ilm…


Lorenz marque une pause, un sourire tendre presqu’imperceptible se dessine sur ses lèvres et elle laisse sa main effleurer la dague le long de sa cuisse.

L’ange de Kazaam veille sur elle, où qu’elle soit. Elle ne sera jamais seule. Et elle connaît la route qui conduira ses pas jusqu'au cocon.
Quant-à Mara et Lithian… L’un veille sans doute sur l’autre. A leur manière.
Restent Marlowe’s, Llian et l’Cap’tain. La Cour est leur domaine. Ils s’en sortiront. Vivants, je l’espère…


Nouvelle pause. La voix devient plus solide.

Oui. Ils seront vivants. Toujours. A leur manière.


Demi tour pour faire face aux trois hommes présents dans la pièce. Lorenz s’avance vers Nicolas et pose une main sur son épaule. La voix se fait plus douce à nouveau.

Merci d’être là. Fidèle. Attentif. Je sais que je peux compter sur toi pour que tout soit prêt à leur arrivée. Quelque soit le jour et l’heure où elle se fera.
Je crois qu’il nous faut nous reposer. Pour être là aussi. Et répondre aux besoins qui pourraient alors se faire sentir. Mange-Rats, L’Epervier… Suivez moi.


Pas fermes et décidés. Talons qui claquent sur la tomette. Lorenz quitte le foyer. Bientôt les couloirs du Palazzo se referment sur ceux qu’il protège.
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---fromFRLe Rouquin
S’atteler aux tâches dites était un dérivatif.

Tout en accomplissant machinalement les premières choses à faire, Nicolas songeait à Lorenz, la chandelle. Oui il avait eu raison ce jour là. Elle était vraiment cela, pour eux tous.
C’était un don qu’elle avait de trouver les mots qui seraient comme un baume à leurs plaies. Les gestes aussi. Comme une main fraîche apaise la fièvre d’un front.
Ils avaient une chance infinie de la connaître et à ce moment là il espéra de toute son âme qu’aucun d’eux ne l’ignore le jour où, à son tour, elle aurait besoin d’eux.

Libertad. Il n’avait jamais bien compris. Ce qu’ils étaient et ce qu’ils faisaient et s’en était remis au jugement de Diamante. Confiance, accueil, pas de questions.

Ils allaient et venaient... lui veillait sur le Palazzo comme si sa vie en dépendait et peut être était-ce réellement le cas.

Les cheminées avaient été pourvues de belles bûches et les lits faits de draps de coton frais, le tout en temps record.
La cuisine était largement pourvue quand au boire et au manger pour tenir un siège et tout le monde s’affairait aux tâches quotidiennes.

La salle était grande et haute de plafond, un lustre y dégoulinait en larmes de cristal. Cela datait d’avant, la Comtesse n’avait pas aimé cette débauche de clinquant et les tentures lourdes de velours cramoisi mais tout était resté en l’état.

On aurait pu y tenir bal et l’on aurait du.

Le jeune homme rêva un instant à ces fêtes vénitiennes dont elle lui avait conté les sombres intrigues et les loups de velours ciselés de dentelle crème qui voisinaient avec les masques ouvragés de volutes dorées et surchargés de plumes et de tulle.

Sans bruit il referma la porte, la verrouilla, ne pouvant se départir d’une impression étrange. Il ne venait jamais ici et le voilà qui s’y était dirigé inconsciemment.

Tarabusté, il reprit toutefois ses occupations et oublia l’incident.
Du moins pour un moment.

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---fromFRVvarnëleen
Un souffle de vent.
Un craquement léger ...
Des bruits de pas ?

Le palazzo, figé dans sa poussière, semble se tendre en attente.
Un chiffon gris se soulève, comme porté par un vent invisble. Chaud et suave. Un doute plâne plus infime qu'une plume. Mais l'impression de présence se dissipe dans un souffle.

Laissant une tristesse et une sensation de vide.

Le chiffon gris retombe au sol, quelques grains de sable collés dessus.

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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRVvarnëleen
Vent chaud qui souffle fort. Vent du sud charriant amas de poussière, de sang, de combats tonitruants et tortueux.

Claquement de talons sur les pavés souillés de la Cour. Crissement de lame dégainée du fourreau. Le Gris s'avance, majestueux et humble comme aux premiers jours, éternelle cape grisâtre recouvrant un gilet de cuir noir clouté, des pantes de cuir brun et des chausses de cavalerie portant encore l'empreinte des chemins de traverse. Les ruelles sont vite traversées. La route est connue et nul ne saura l'en entraver.


[Grilles du palazzo.]

Mains qui accrochent les barreaux et secouent de toute leur force. Voix écorchée qui sort de la gorge du leucétique.

Libertad! OUVRE MOI! Je suis de retour pour ton malheur... ou le mien. Ou les deux!

Le sourire disgracieux fait place à un rire cristallin. Les yeux gris pétillent dans la lueur matinale de ces premiers jours d'été.
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRRacleurs de pavés
Fin février dernier, non loin du Palazzo.

Trottinements de rats, chuchotis dans le froid de l'hiver, trahit par la buée s'échappant des lèvres gercées et bleuies. Loques contre le vent, haillons figés de crasse et de froid. Quatre minot se concertent entre deux claquements de dents. Battants pieds nus sur bouillasse de neige. Sauf Gargouille, c'est la chef, elle porte unique chausse.

On l'négocie que j't'dis, 'core une nuit et Crevard clamse.

Marlou redresse un petit front buté, indique Crevard du menton, une longue chandelle de morve rejoignant presque le sol, Gargouille le regard fixe ne transige rien.

Quedalle ! On a r'çus la joncaille d'face de craie, c'est ta cruche qu'a tout claqué en s'l'p'ries d'bégonias...

La Fouine marmonne en se machonnant la lèvre.

c'tait des t'lipes.

...à balourder pile la seine. C'est pas vrai ?


Glapissement rageur, Marlou s'en étouffe presque.

C'pas ma cruche !!! Pis c'tait pour Nitouche, pis...

La voix s'étrangle dans un sanglot de rage, il chope la Fouine contre lui, serrée, elle se laisse faire, indifférence grise de la faim, s'agace un peu les canines au poignet de Marlou.

...pis on va crever là.

La grande, du haut de ses onze hivers de famine, desserre à peine les machoires.

Ouais. Nés pour crever.

Gargouille tire de ses lambeaux d'habits, dérangeant puces saisies de gel, une enveloppe, froissées, maculées. Clos par sceau de cire, larme sur poing dressé, tracé à l'encre rouge, le nom de Mange Rats, l'adresse, Libertad.

Galopant du mieux de ses guibolles, Gargouille arrive à l'entrée du Palazzo, semble hésiter à toquer, glisse brusquement la missive sous la porte, et s'en repart.

Dans un tourbillon de flocons sales, les Racleurs de pavés se traînent dans les rues de la Cour, serrés pour conserver une parcelle de chaleur. Seul les reniflements de Crevard ponctue l'errance.

Au matin, un corbeau croasse du haut du gibet de Montfaucon. A son pied une petite butte de neige et de tissus multicolores, le volatile incline un cou interrogateur, va se poser d'un battement d'ailes noires, sur le sommet du monticule, fouaille de son bec.

Un liquide couleur confiture de groseilles colore le blanc.

Mangeailles à charognards.

Nés pour crever.


Le livide a écrit:


Salut à toi bouffe gaspards

J'espére que tu sais lire. Sinon magne d'apprendre, ça pourra pas te rendre plus crétin.

Libertad et la Comtesse di Ekarlate ont un accord. Le Rouquin est affranchis. Entre marmots, devriez vous entendre.

Pour le reste t'avise.

Les clefs sont sous la troisième naïde grecque à poil. Tu peux finir le vin.

Je trace la route en te refilant un foutu héritage.

Un cri né de la Cour.

Pour le reste...

Libertad

Marlowe's

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Si ça traîne, c'est à nous !
---fromFRMange-rats
A l’aube d’un mai nouveau

Bran, faut qu’j’me bouge si j’veux pas louper c’te connerie !

Le gosse cavalait dans la rue, ses paluches transies par un vent en retard sur la saison. Le rose était monté à l’assaut de ses joues pâles, et il avait hâte de trouver le foyer accueillant du Palazzo. Oh, pas longtemps, le temps de se réchauffer, de préparer son itinéraire, quelques affaires, et puis il filerait. Mais c’est que ça ne s’improvise pas, un voyage en Bretagne, et c’était la première fois qu’il quittait ainsi Paris. Gaspard, qui avait tenu à l’accompagner « Parc’qu’à deux, c’moins dangereux » qu’il disait, l’attendrait à la grande place, à deux pas. Ils iraient acheter un canasson avec les sous que Lorenz lui avait envoyé et hop, à eux l’aventure. Restait à voir quelles routes prendre, où se ravitailler… il trouverait au Palazzo les cartes et l’équipement nécessaires.
Et puis le feu…


Brrr, fichu vent, un temps à pas foutre un sergent dehors, ça.

Sa main poussa la grille brusquement, et il s’arrêta, net : son regard s’était posé sur un pli marqué du sceau de Libertad, et à son adresse.

Chic, des nouvelles.

Allègre, il l’empoche, trace vers l’intérieur du bâtiment, près du feu. Il le ravive, s’assied, soupire. Un râle, presque. Sourire de bien-être. Lentement, avec précaution, application, il tire la missive.
La lit.
Grimace.
La relit.
Fait mine de ne pas comprendre.
La lit à nouveau, comme agacé.
Grogne.
La lit encore, pour vérifier.


Bran.

Puis plus un mot. La missive tombe, un miracle que le feu ne l’avale pas. S’il l’avait fait, le gosse n’y aurait pas cru, il aurait attendu le retour du livide sans s’inquiéter. Mais elle était toujours là, chatoyante à la lueur des flammes. Et lui ne pouvait rien faire que plonger son regard choqué dans les flammes, sans comprendre.
Une heure passa.
Ses membres se crispaient. Il était le dernier venu. Le plus jeune. Le plus incompétent, certainement. Mais la lettre lui était bien adressée, à lui. A lui, ce sale gosse à la cervelle de moineau. « Il va falloir grandir, Sébastien » pensa-t-il, agacé. Il n’aimait pas grandir. Tout d’un coup, le Palazzo qui lui paraissait jusque là un refuge, accueillant et chaleureux, lui semblait froid, dur, écrasant. Comme un poids sur ses épaules qu’il ne pouvait supporter.
Une autre heure passa.
Il était statufié, ses yeux illuminés par le feu ne distinguaient plus les formes. Il ne pensait plus, ou si peu, comme on rêve. Alors il fit ce que n’importe quel gosse aurait fait, il esquiva. Sa main ramassa la missive, la fourra dans sa poche, il se leva et sortit : Gaspard l’attendait. Pour l’itinéraire, ils improviseraient.
Il fallait qu’il prenne l’air.

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---fromFRLe Rouquin
[Bien après certaines péripéties, au tout début de l’été]

scritch scritch
la plume gratte mélodieusement le papier. Un bruit d’insecte frottant ses antennes.
Nicolas consigne les faits, tels qu’il les voit ou les entend à travers d’autres, par le menu, comme un carnet de bord, moins pour elle que pour ne pas perdre la main. Elle, ça avait été le prétexte, pour qu’il n’oublie rien. Qu’elle sache tout de l’histoire.


Scritch scritch
C’est la Succube qui lui a apprit à écrire, il ne veut pas perdre cela, il écrit dès qu’il peut, en traçant de petites lettres maladroites sur des lignes pas très droites. Il y rapporte aussi les comptes, dans des colonnes bien alignées, tout ce qui sort des coffres est noté là, pour l’entretien du Palazzo, le salaire des gardes et de la moindre servante. La nourriture, les dons aux pauvres, rien ne manque. Tout est scrupuleusement reporté.

Scritch scritch
Au hasard des pages il y a quelques esquisses, l’ébauche d’un visage dans une tentative désespérée pour en capturer la beauté et la conserver à l’abri. Pour plus tard. Des gribouillis aussi, des pensées raturées. Et puis à la moitié du grand manuscrit, là où les pages sont encore toutes blanches il y a cette rose noire, celle qu’il tenait en main quand elle l’a trouvé perdu dans les couloirs et l’a sommé d’expliquer sa présence. Elle la lui avait donnée, finalement, et il l’avait glissée là. Maintenant elle était toute sèche, aussi fine qu’un papier de soie. Son trésor.

Scritch scritch
Des liens se nouent, d’autres se défont.
Une précieuse chandelle avait trouvé l’oxygène nécessaire à alimenter sa flamme en tenant dragée haute à la noirceur, tandis qu’un autre se débattait dans une nuit sans limite, tutoyant les étoiles à bâtons rompus.

Le printemps était arrivé sans anecdotes notables.
L’aile des Libertadiens était silencieuse le plus souvent.
C’est en mai cependant que se produisit un fait d’importance et à ce souvenir le Rouquin déposa sa plume et se frotta les tempes du bout des doigts, les maculant d’encre.
Un moment difficile et crucial.
Tout est noté là... voyez...


Scritch scritch
Son départ n’a pas vraiment étonné Nicolas.
C’était un homme que même un cri ne pouvait retenir.
Mais il leur a montré une fidélité dont bien peu peuvent se prévaloir. Cela est vrai et celui qui prétendrait le contraire n’est que vil menteur et mauvais jaloux.
Ici la mémoire et le souvenir de Marlowe’s seront honorés et quiconque franchira les grilles du Palazzo devra s’en souvenir.


Scritch scritch
C’est le jeune Mange rats qui a été choisi pour conserver les clés en quelque sorte. Elu par Marlowe’s lui même. Bien sur il y en eut probablement pour penser que le choix n’était pas judicieux et que d’autres auraient mérités d’être distingués en lieu et place du jeune garçon. Mais Marlowe’s savait ce qu’il faisait. Toute succession attire de vaines rivalités et du dépit. Mais les choses se firent en douceur, du moins c’est ce qu’il lui sembla.

Scritch scritch
Nicolas tire la langue tant il s’applique et cette mimique le fait moins ressembler au jeune homme responsable qu’il devient qu’à l’enfant des rues qu’il n’a pas cessé d’être au fond.
Jusqu’alors il a réussi à échapper à la cousine Raphaëlla et cela le fait bien rire.

C’est le début de l’été...

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---fromFRVvarnëleen
En silence, comme toujours, sous ce ciel opalescent qui ne laissait aucun coin d'ombre... Le Gris se sentait cuire. Certes, il avait parcouru un l long chemin en ces quelques mois d'absence. A son côté, sali pendait le fourreau autrefois si entretenu de son épée. La cape, déchirée, trainait au sol, là où, auparavant auguste, elle claquait dans le vent. Il sourit néanmoins, ses yeux a nouveau pleins de leur prime lueur.

Poussant d'un revers de main les lourdes portes , c'est avec respect qu'il penètre dans ces lieux si familiers. Un brin d'herbe au coin du visage, toujours blanc nacré, mais désormais barré d'une inquiétante cicatrice d'un rose chair qui lui a figé le visage en un rictus effrayant .

Il pose ses gants de cuir sur un fauteuil, hoche la tête pensivement, et redresse une fleur séchée dans son vase.

Il se sent chez lui. Il pose son épée a son côté. La flamme... rugit elle encore derriere ce regard de glace ?
Il s'assied enfin. Il a quelques histoires a conter, derriere ce sourire mysterieux.

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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRThorolf
Décidément, tous les chemins le mènent à un même endroit.
Tous les chemins mènent un Rome qu'on disait, et bien, pour le pirate temporairement à terre, tous les chemins semblaient le mener au Palazzo.
Navire, berceau de Libertad, Liberté, et d'une Comtesse couleur du sang. Et cela pourquoi? Mais comment savoir et à quoi bon savoir?
Pas la peine de se poser de questions, le Palazzo l'avait accueillit deux fois, il le ferait bien une troisième.

Mains dans les poches, un air marin dans la tête, tournant une ruelle, puis une autre, une dernière.
Immobile, regard figé, extasié, encore une fois, devant la contemplation d'un tel endroit. Thorolf s'était pourtant apprêté à le revoir, le Palais des Miracles, mais il ne se rappelait pas qu'il fusse si beau, si imposant, si majestueux et intimidant.


Me voila de nouveau
Beau Palais, beau Palazzo.
Libertad, est-tu là?
Et le Rouquin?


Murmures au rhytme des pas. Approche, les grilles. Le voila.
Grilles ouvertes, approche le bois.

*Toc, Toc, Toc*

Comme la première fois, deux coups rapprochés un dernier un peu plus loin.
Souffle coupé, espérant revoir visage familier, et entrée assurée. Mais qui sais ce que le Palazzo peut préparer?

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Piraton Libertadien
---fromFRVvarnëleen
Il entend les frappements a la porte et se lève, comme a son habitude, dans un mouvement souple et assuré. Sa lame est déja dans sa main, vieux réflexe dont il ne sait comment se défaire. D'un geste il la remet dans un de ses secrets fourreaux, dans sa cape , et se dirige vers la porte. Qui sera devant la porte ? Marlowe's ? Ilmarin ? Ils seraient entrés sans frapper. Alors, qui ?

Il s'approche de la porte et l'ouvre. Il ne reconnait guère la personne en face de lui.

Sa cape élimée tombe sur l'avant de sa vêture, cette ample tenue de cuir noir craquelée, portant les marques de multiples coups , de centaines d'effusions de sang. Une peau livide, comme malade, voire morte, d'un blanc marmoréen, et un visage en lame de couteau, avec la sombre cicatrice qui lui relève le côté droit de sa face, dans un rictus sarcastique. Il porte ses gants de cuir noir, son fourreau au côté, usé et sali... Ses cheveux gris, attachés sobrement d'un bout de tissu gris , retombent sur ses épaules.

Le Gris se tient devant Thorolf, et ses yeux brillent d'une sombre lueur.


"Vous désirez ?"
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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRThorolf
Des pas résonnent de l'intérieur. Ce ne sont pas les pas du Rouquin, ceci sont plus lourds et accompagnés d'un battement rythmé. Un fourreau qui bat les jambes.
Méfiant, il pose sa main gauche sur le pommeau de son épée qui pend à droite. Le Rouquin est la clé du Palazzo, pour quelle étrange raison ce n'est pas lui qui vient ouvrir?

Le bois frémit, la porte s'ouvre, sur un homme haut et de larges épaules, livide mais sans maquillage dont les vêtements sont usagés, déchirés.
De son seul oeil valide le pirate l'observe un instant avant de sourire doucement.


Le Gris est donc vraiment de retour...

Thorolf. Pirate depuis très longtemps, sur terre depuis peu, une mémoire sans défauts. Il à croisé ce libertadien il y à déjà quelques mois, après la fête des fous, quand pour deuxième fois il était venu au Palazzo, avant de partir à la quête de la flamme Rousse.
Il lâche le pommeau de la lame, rassuré.
Et comme la première fois, fait la même réponse que lorsque le Rouquin lui avait posé la même question.


Je ne désire que ce que le Palazzo peut m'offrir.
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Piraton Libertadien
---fromFRJulianne
Une déception, une attente presque énervante. Julianne avait laisser cet homme dont elle ne connaissait pas le nom. Même pas eu le temps de passer ne serait-ce qu'une heure avec lui. Elle erra dans les rues de la Cour, cherchant à passer son temps. Cherchant des choses à faire, l'ennui la guettait, la suivait. Faire couler le sang, elle était née pour cela. C'était son plaisir à elle, du moins un de ses plaisirs.

Elle marcha de longues heures sans se reposer, passant de rue en rue. Regardant chaque personnes qu'elle pouvait croiser. Elle passa devant une grille, une étrange grille ouverte d'un seul côté. Un bâtiment s'offrait devant elle, elle y vit deux personnes, une qui semblait attendre derrière la porte, l'autre qui ouvrait la dite porte. Elle s'arrêta et observa ce bâtiment. Elle se plaça à l'entrée de la grille sans pour autant faire le pas. Elle semblait calme, avide de nouvelles rencontres. Ses longs cheveux blonds bougeaient avec la légère brise qui soufflait.

Qu'est-ce donc que cette bâtisse, quelle secret gardait-elle? Julianne hésita, longuement. N'osant pas s'approcher, ne sachant pas ce qu'il pouvait se trouver la dessous.

Ces personnes qu'elle n'avait encore jamais vu, semblait de loin être des hommes. Ils l'avaient vu, du moins, elle le croyait. Est-ce qu'un des hommes viendraient à sa rencontre. Julianne ne le savait pas, mais préféra attendre de voir la suite.
---fromFRThorolf
Fantôme d'une jeune femme passant devant la grille.
Souvenirs d'un regard aperçut en partant, quand il était partit à la recherche d'une liberté plus grande que celle du Palais, sans la trouver. Juste la mer pourrait... et la mer semblait si loin derrière lui, si loin devant lui.
Regard du Rouquin à présent absent.
Choc du silence de l'endroit, cette nuit.
Coup d'oeil à la lune, grande, énorme oeil qui voit tout.
Que voit-tu? Ou sont-t-ils?
Le Gris... semblait aussi morose qu'il n'avait jamais vu personne au Palazzo. Le Rouquin, n'avait-t-il pas dit 'funestes nouvelles'? Et Lorenz, le mariage auquel il avait été invité, était-t-elle partie... pour toujours?
Ne jamais revoir la marine?
Et les autres, Thorolf ne su jamais ce qu'il advint d'eux.
Le Gris avait peut-êtres des renseignements...
Mais non, il était de retour, il arrivait quand lui-même visitait pour deuxième fois le foyer des Libertad.

Et soudain, se sentir très lâche, là, observé par une présence, surement féminine car muette.
Les femmes... ça le gênait, surtout s'il ne pouvait les voir.
Étouffer soudain.
Entre le regard du Libertad, ce regard qui brille étrangement, contrastant avec ses habits détruits.

Thorolf avale sa salive.
Murmure, plus à lui-même et à l'énorme édifice qu'a celui qui se tient devant lui.


Je ne suis pas prêt.

Un fin sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'il lève son unique oeil vers la lune. Ils font deux, deux yeux, ils voient ensemble.

Mais je reviendrais

Curiosité depuis le début, toujours pas calmée. Sur l'aile Ekarlate, sur Libertad.
Mais... cette crainte de ne pas être à la hauteur de tout savoir, que des fois, les choses ne doivent pas êtres sues rapidement. Et si jamais il sais, supporterait-t-il?
Palazzo, navire dans l'eau de Liberté.
C'est l'image qu'il donne, l'image que Thorolf recherche, que le pirate voit.
Est-ce la vérité? Dans ce cas, plus qu'un pas... mais sinon, était-t-il prêt à savoir qu'il se trompait?
La peur d'être déçut. De se sentir enfermé.
Missive d'une libértadienne... 'la liberté enchaine'.
Acceptera-t-il d'être enchainé, même si c'est pas la Liberté?

Non, pas prêt.
Se retourner, sans un mot de plus, passer à pas de course les grilles, bousculer l'ombre, se fondre dans la nuit.

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Piraton Libertadien
---fromFRJulianne
Le silence de la rue, le silence de la nuit pesante. Aucuns mots ni aucun bruit semble venir d'en face. Elle était toujours là, à observer. Se demandant ce que c'était que cette maison. Mais elle n'osa point y aller et poser des questions. Peut être que les deux ombres l'avaient vus, pourtant pas une se retourna. Elle était prête à repartir, quand un des hommes dévala les escaliers en courant. Il couru si vite que Julianne n'eut le temps de faire quoi que ce soit. Que l'homme se rapprochait de plus en plus. Il la bouscula si violemment que Julianne en perdit l'équilibre. Elle se retrouva sur les fesses, sur les pavés de la rue.

Hééé!!! Espèce de brut!!!

Julianne hurla, mais l'homme se fondit déjà dans la nuit. Elle resta assise sur le sol, n'en croyant pas ses yeux. Il l'avait bousculer sans s'excuser et en partant comme un voleur. De longues minutes passèrent, lorsqu'elle se rendit compte qu'elle était toujours par terre, le sol froid lui gelait les fesses. Elle se releva péniblement, se frottant les fesses et remettant ses jupes en place.
Akilae
Une femme dissimulée sous un grand manteau noir arriva d'un pas lourd,capuche sur la tête.Son regard,porté sur le sol,scrutait ses pieds.Elle avançait assez rapidement puis fonça dans une personne.La femme releva rapidement la tête en voyant le joli visage d'une femme.

Pardonnez moi,dame...

Pas l'ombre d'un sourire,rien..Elle caressait du bout des doigts la garde de sa dague,qui était dans sa gaine...Ne souhaitant pas rendre plus perplexe la dame,elle alla près d'un mur,s'y adossa et se laissa choire par terre..fixant la demoiselle devant elle,l'invitant bien subtilement a se joindre a elle...
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