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[RP] Le Palazzo

---fromFRLe Rouquin
Non n’ouvrez pas, merci.
Je vais faire un feu de ce coté.


Quelques pas plus loin il dépose le tout et s’ébroue comme un canard.
Encore que la comparaison avec un renard était nettement plus poétique.

Il s’approche d’une lanterne déposée là en prévision et prélève un tison de son chargement pour l’y enflammer, puis un autre et encore un autre, le bois sec prend bien et la flamme se propage parmi les feuilles, embrasant les branches.
L’air se réchauffe et c’est bon par ce foutu temps.


Petite tête ? je ne connais personne de ce nom, sourit il mais quelqu’un était ici il y a peu, qui cherchait une femme rousse et un jeune garçon et si vous êtes bien qui je crois que vous êtes, rapport au bonnet à qui vous causez, et bien c’est à la Pochée que vous trouverez qui vous cherchez.

C’est une taverne, la pire de toutes.
Vous n’en trouverez pas de plus mauvaise et puis ce sont les Ténébris qui la tienne depuis qu’ils ont assassiné la tavernière, une sacré garce, elle méritait pas autre chose mais quand même. Lui ont coupé la tête j’ai entendu dire. Quand aux ténébris, on les voit plus beaucoup ces temps ci, ils sortent plus de leur trou ces vermines et personne s’en plaindra.
Peut être que vous en sortirez vivante qui sait ?

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Alciria
Le regard du papillon s'allume. Ne dis t'on pas que la lumière les attire et qu'ils s'y brulent les ailes?

Un feu? C'est beau le feu! mais ça fait mal

Elle se rapproche des flammes, tend les mains, allant presque jusqu'à les toucher. Un soupir de contentement franchit ses lèvres à mesure que la chaleur se repand dans ses membres

Hihi ça réchauffe ça fait du bien mais il faut faire attention plus près ça brûle .

Ses yeux violines se retournent vers le renard, attention portée à comprendre ce qu'il dit, à ne pas se laisser sombrer dans le contentement du feu qui ronronne .Visage déçut quand il lui dit que celle qu'elle cherche n'est pas ici. Elle va encore devoir parcourir les rues seules.; surtout qu'elle ne sait pas ou c'est. Le soupir cette fois ci a le ton de la lassitude, les heures seules dans la rue ne sont pas de son gout; la solitude l'angoisse ainsi que le fait de devoir prendre des décisions elle-même.

Je vais devoir y aller toute seule? C'est encore loin?

Le renard reprend la parole, il a l'art et la manière de distiller son venin, lui faisant peur pour rien. Car elle a beau a voir peur il faudra bien qu'elle y aille si elle veut retrouver Elderlyne, et le papillon si habitué au monde lisse et protégé des contes de fées a le regard vide et apeuré. D'ailleurs son regard c'est dans les yeux du renard qu'elle le plante, y cherchant un peu d'aide, de réconfort ou de courage. Sa lèvre qui tremblote ne laissant aucun doute quand au trouble qui l'agite, la dernière phrase sonne comme la hache du bourreau, cruelle et sans pitié.
---fromFRLe Rouquin
Et bien, et bien...

Son cou semble rentrer un peu dans ses épaules. C’est un gentil garçon Nicolas au fond et il sent bien la détresse fichée dans les prunelles comme deux éclats de glace, sous le bonnet.

Faut pas écouter tout c’que j’dis. Si votre amie vous a dit de la retrouver là bas, alors elle sait c’qu’elle fait. Faut y aller et voir ce qu’il en est.
C’est pas loin.
Regardez ...


Il prend un tison et dessine grossièrement un plan sur le sol de terre meuble. Là c’est ici. Le Palazzo. Il faut continuer dans cette ruelle, traverser la grande place, à cette heure vous y verrez comme en plein jour, tout le monde s’y regroupe autour des feux. Normalement c’est sans risques. Faut juste... pas vous faire trop remarquer. Si c’est le cas, filez par là. Un vieux truc de gamins. Sinon continuez tout droit et par cette ruelle ci, on dirait un cul de sac mais au bout ça tourne sec et gaffe aux escaliers ! Sont raides. On longe trois bâtisses, puis une autre place, plus petite, et la Pochée est sur la gauche. Voilà.

le dessin est assez brouillon, quoique juste. Le tison repart au brasier et crépite une dernière fois en se consumant tout à fait.

Le bonnet tremblote tout à fait aussi.


hmfff. Venez je vous emmène.
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Alciria
Reniflement sonore suivit d'un frottement du nez gaillard, le papillon se remet. Elle hoche la tête, sachant bien qu'elle n'a d'autre choix que d'y aller. Le renard a dans la voix des accents de réconfort. D'ailleurs il lui fait un dessin.
Intriguée elle se penche, tente de retenir ce qu'il lui dit: espoir et angoisse mêlés. Non se faire remarquer n'est pas trop dur pour elle, ce qui l'est plus c'est de se fixer, de ne pas oublier la ou elle doit aller. Seulement voila passé la place elle a déjà perdu le fil, désespérée.
Sa voix à nouveau qui la sort de ses pensées: Il l'emmène!Ô joie ô bonheur, elle ne fera pas la route toute seule. Et le sourire qui revient, en un instant toutes peines oubliées. Sans réfléchir elle lui plante un bisou sur la joue avant de piquer un fard et de se cacher derrière son bonnet.
Bonnet dans lequel d'ailleurs elle fourre ses deux doigts avant de lui confier en réponse à des remontrances qu'elle seule entend


Oui, oui je sais on ne fait de bisous aux inconnus… Mais lui il est gentil…

Elle se retourne vers lui, confiante et le sourire à nouveau sur les lèvres

Je vous suit!
---fromFRMange-rats
Du haut du Palazzo, il contemple la Ville. Il est arrivé par les toits, habitude de Nimroden… où est il, celui là ? Peu importe. Désormais, tout est clair, limpide. A ses côtés, Zahra, qui l’a suivi. Peu importe le nombre… le brasier en lui s’est réveillé, il le consume et dessine en son cœur de glorieux desseins. Il l’a compris, on ne trouve pas la Liberté en lui courant après.
Il faut la bousculer. Lui imprimer sa volonté.
Ses yeux dilatés contemplent la Ville, la Cour, sa Cour… comme elle lui a manqué ! Plus jamais il ne quittera Paris, non, plus jamais ! En humant son odeur, en écoutant son murmure, il sent son cœur se dilater pour accueillir toute cette fiévreuse passion qui étreint ces quartiers miséreux.
Un coup d’œil en bas : Nicolas cause avec une silhouette, il n’arrive pas à voir qui… que… il doit descendre. Zahra l’attend en bas, avec les chevaux. Lentement, avec précaution, il glisse au bas des tuiles, des corniches et des sculptures. Jusqu’au sol, jusqu’à cette ruelle qu’il aime tant !

Quelques jours, depuis qu’ils avaient quitté Valence en trombe. Sans prendre le temps de s’arrêter plus que nécessaire, ils avaient filé vers la capitale. Là, il avait gagné sa planque, dans la vieille chapelle. Il avait écrit une annonce, Zahra avait vérifié l’orthographe, et puis il avait attrapé quelques mômes, des poteaux d’avant, de toujours. Des mômes de la Cour. Et puis d’autres, qu’il ne connaissait pas. A la Cour, tout s’monnaie : petit service, miche de pain, quelques noix. Ils avaient accepté, naturellement.
Bientôt, toute la Cour saurait. Ceux qui savaient lire le diraient aux autres. C’était le début. Tout pouvait basculer, dans un sens comme dans l’autre. Mange-rats n’était pas fou, il savait que sa peau ne valait pas un clou. Mais il avait entendu dire que Tenebris ne sortait que peu de sa tanière, qu’on n’entendait plus parler de la horde… les Azzuros sommeillaient… s’il y avait un instant propice, c’était bien celui là.


D’un bond, il enfourcha sa monture. Au pas, il la mena vers les grilles. Ces grilles dont il avait les clés. Celles du Palazzo di Ekarlate. Là, dans l’aile prêtée à Libertad par la Comtesse, il installerait pour un temps son quartier général.
Les temps seraient agités.


Holà, Rouquin, comment va ?

Un sourire, amical. Le jeune homme était à peine plus jeune que lui. Le même menton volontaire de ceux qui ont connu de sales heures dès leur plus jeune âge, qui s’en sont sortis.

Des Libertadiens au Palazzo ?

Une inquiétude masquée. Il savait bien qu’un jour ou l’autre on lui demanderait de rendre des comptes… d’ici là, il avait beaucoup à faire. En attendant, il sourit au rouquin, qui semble sur le départ : il ne le retient pas, bien entendu.
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---fromFRZahra
Paris... la Capitale. La maison de la... Libertad. En elle... l’effervescence. Elle retrouve... le lieu de ses débuts.
Expression... sourire. Elle se gorge les... poumons. Oxygène. Elle n’est plus une... touriste. Elle est... sûre d’elle.
Et le Chef ? Elle l’observe... sur monture. Entre les ruelles... elle scrute. Prudente. Elle veille... sur lui qui... file !

A l’arrivée... à Paris. Mang’Rats... l’a laissé là. A cheval. Elle le regarde... arpentant l’antre. Habitude de... Libertad ?
Elle... hausse les épaules. Plaisir... enfantin ? Plaisir. D’être sur les... hauteurs. Au pas. Elle regarde... les statues.
Elle l’observe... entre les tuiles. Tête qui tient... fièrement. Déterminé... bien, bien, très bien. Réfléchit-il ? Sûrement.

Expression... sourire. De le voir... si pensif, si expressif. Même... s’il ne dit. Rien. Son corps... une boule d’expressions.
Rênes. Entre les... doigts. Elle guide... les équidés. Elle le rejoint... le Ch’tiot. Direction ? L’entrée... l’éternelle entrée.
Elle reste... en selle. Elle l’entend. Loin. Elle observe les... silhouettes. Vers les grilles. Et elle l’observe... lorsqu’il vient.

Ensemble. Ils rejoignent... le lieu. Ils rejoignent... les silhouettes. Visage... familier ? Mang’Rats a l’air... de le connaître.
Le jeune. Elle l’observe. Qui est-il ? Bonne... question. Quoique. C’est peut-être... celui qui veille... sur le lieu. Mystérieux.
Elle descend de selle. Droite... elle joint les doigts. Elle s’incline... silencieuse. Voici... son bonjour. Question... de respect.

Elle relève les... yeux. Observe le... jeune. Observer pour... comprendre. En une minute. Elle redevient... elle. Inexpressive.
Une minute. Pour... se souvenir. Elle écoute... les questions. Infos... pour l’Ch’tiot. Ensuite. Elle prend les brides... des équidés.
Elle lui jette un... coup d’œil. Semi question.
Je m’en occupe ?. Elle guette l’entrée. Enfin ils... sont de retour. Bonjour Cour...

Bienvenu Rey...

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---fromFRLe Rouquin
Hola Mange ! Content de te voir.
Personne au Palazzo non.
Ah si. Toc toc pique un roupillon dans le hall et j’accompagne Mademoiselle et son bonnet à la Pochée.

Des libertadiens ? Pas la queue d’un ! Quoique Mara a envoyé son satané pigeon il y a quelques temps pour annoncer une arrivée prochaine, elle ne devrait plus tarder, Lithian est avec elle.
Pas de nouvelles des autres.
Heureux jour qui te voit revenir ! Bienvenu à ton amie également.


Un sourire puis il s’éloigne, les laissant s’installer. Plus tard ils auraient bien l’occasion d’échanger des nouvelles et récits.
Il ne l’avait revu depuis que le jeune homme avait été hissé à la tête du groupe… sans doute avait il quelques fait d’armes à conter…

La joue encore rosie du traitement infligé par la détentrice d’un bonnet bavard, le Rouquin se mit en marche, serrant sa veste autour de son corps mince, entraînant Souffle avec lui dans la nuit froide.

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---fromFRMange-rats
Lithian et Mara, tu dis ?
Glups.
Bien. Bonne promenade, Nicolas.

Un poil plus maussade, le gosse saute au bas de sa monture, laisse les rênes à Zahra, accepte sa proposition d’un signe de la tête, d’un sourire amical. Ils sont tous deux de ceux qui parlent peu avec la langue, mais tant avec les yeux. Ça lui plait. Même si le babillage incessant de la Folasse lui manque…
L’air absent, il joue nerveusement avec son grelot en entrant dans le hall. Dilatation des narines, bouffée d’air en retrouvant ce lieu qu’il aime tant. Sa seule demeure. La Cour pour patrie et le Palazzo pour demeure, il ne connaissait rien de meilleur. Caressant les murs, les rambardes d’une main légère, il sentit naître un fin sourire sur ses lèvres. Le pas moins lourd déjà, il se dirige vers la salle commune de l’aile de Libertad, se laisse s’enfoncer dans un profond fauteuil, les flammes du foyer dansant dans ses pupilles.
Fauve, il s’étire avec des mouvements amples, respire profondément. Laisse quelques minutes passer. Dans peu de temps, Mara et Lithian seront ici. Eux qui l’ont initié à Libertad. Fichtre… Nul doute qu’ils trouveraient ses idées extravagantes.
Dangereusement extravagantes. Il se leva, d’un bond félin, rejoignit un miroir, dans un coin de la pièce. Il était dangereux. Sourire carnassier. Le sale petit gosse de la Cour, celui qui chipe des marrons et qui se fait tirer les oreilles par les sergents, bousculer par les charretiers, gronder par les curetons bourrés, racoler par les filles de nuit, qui dort à la belle étoile entre les ordures… Dangereux.

Il avait changé, oui. D’abord, et c’était le plus flagrant, il se tenait droit, et plus courbé comme s’il avait peur qu’un coup pleuve, à tout instant. Ensuite, ses épaules s’étaient élargies, affirmées, son buste s’était un peu gonflé. Ce n’était pas un athlète, certes, mais enfin ce n’était plus le môme malingre qui se faufilait entre les étals comme une souris… comme un rat. Ensuite, il donnait une impression de confiance : il se tenait droit, comme un bloc, ne se balançait plus que très rarement d’un mouvement nerveux. Ses propos s’étaient affirmés : plus d’énigmes, de phrases sans queue ni tête. Des propos droits, directs. Et enfin, il n’évoluait plus au Hasard : sa volonté, de fer, le guidait.

En se voyant si transformé, il fut un peu surpris. Et puis, il fut satisfait. Il pensa à ce qu’il avait fait. Il pensa à ce qu’il faisait. Il pensa à ce qu’il allait faire. D’aucun jugeraient qu’il serait un piètre monarque. Pour tout bâton de commandement, il avait la dague que lui avait laissé un clown. Pour toute main de justice, il avait une bâtarde au fil acéré. Pour tout globe terrestre, il avait un grelot. Pour toute couronne, il avait une tignasse noire.

Mais il y avait quelque chose qui ne lui manquait pas. Quelque chose qui ne lui avait jamais manqué. Quelque chose qui ne lui manquerait jamais. Quelque chose qui le faisait marcher, aimer, haïr, frapper, embrasser. Quelque chose qui lui brûlait les entrailles, lui soulevait l’estomac, lui remuait les tripes, lui battait les tempes.

Il avait du cœur.

Tout autre que sa mère l’éprouverait sur l’heure.

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---fromFRZahra
Elle les prend... les rênes. Elle emmène les... montures. Souvenir... de l’endroit. Sentier vers les écuries.
Elle écoute. Sons... contre le sol. Terre. Entre pierres, feuilles... le chemin. Visionne... les environs. De l’oeil.
Relation. Animal / Humain. Pas à pas. La cadence... l’enchante. L’âme... en partage. Elle s’atèle... à la tâche.

Seule... elle s’exprime. Sentiments... de plénitude, de sérénité. Le mieux... l’intérieur. Conquise en soi... sourire.
Elle pétille... pleine de vie. Heureuse, présente. En prendre... soin. Offrir... remerciement. Toucher... l’encolure.
Entre... tendresse des gestes. Elle les bouchonne. Besoin... de nourriture, de repos. Elle s’éclipse... en silence.

En chemin... elle réfléchit. Consciente... des convictions, des décisions. Consciente... des illusions, des risques.
Retour... des choses ? Déroute. Qu’en pense-t-elle ? Elle n’en pense... rien. Elle se réserve. Elle reste... elle.
Sûre d’elle. Silencieuse, inexpressive. Froide, droite. L’opposé. Même lorsqu’en elle tout... semble démesurée.

Derrière elle les... grilles. Elle lève les... yeux. Entre ciel et terre... elle est mitigée. Quel est le... juste milieu ?
Elle clenche. Comme... le commencement. Sur le seuil. Elle reste. Interdite... le temps d’une minute. Le début.
Elle s’en souvient de... son cœur en ébullition. Soupçon d’émotion. Sourire en... conclusion. Fin. Elle se reprend.

Elle entre. Bouffée... d’oxygène. D’odeurs... en couleurs. Feu de cheminée... bois s’effrite. Lumière... des bougies.
Pas jusqu’à... l’aile libertadienne. Elle marche. Calme... dans le dédalle. A la recherche de... Mang’Rats. Là-bas.
Chaleur de... la salle. Les sens... en repère. Elle entre. La Zahra... regarde Mang’Rats. Face à la glace. Changement.


Et. Elle le rejoint, observe... son ombre. Lorsqu’elle se voit... miroir. Près d’une fenêtre... elle regarde. L’entrée.
Maintenant ?
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---fromFRmara.des.acoma
C’est d’un pas résolu que la guerrière fonça au Palazzo sans plus s’occuper de rien d’autre, suivant Lithian dont le souffle blanc s’élevait au dessus de sa tête.

Le reste du chemin calma quelque peu ses ardeurs et le bénéfice en fut pour ce Mange-rats qui sans le savoir allait éviter la mise en broche dès son arrivée. La guerrière marmonnait et invectivait la terre entière mais plus que tout elle voulait réfléchir en paix dans un bon bain. C’est ainsi qu’arrivant aux grilles du Palazzo et ne voyant pas une silhouette alentour, ils s’y glissèrent sans un bruit. D’abord elle gagna les cuisines où elle commanda à une servante de préparer un grand baquet dans sa chambre, rafla quelques denrées et un pichet d’eau fraîche histoire de garder la tête froide et rejoignit Lithian monté discrètement quelques minutes auparavant.

Ils se déshabillèrent, laissant au sol leurs frusques sales et malodorantes. La servante du monter plusieurs fois jusqu’à ce que le baquet soit plein d’une eau fumante et Mara s’y plongea les yeux clos, un sourire de profond contentement affiché. Elle ignora délibérément les regards inquisiteurs de Lithian. Une fois immergée elle ne songea plus à rien, la cour... ce gosse orgueilleux et ... le reste.

Longuement ils se lavèrent, frottant leur peau d’un morceau de savon blanc. Parlant peu, elle lui conta comment elle comptait parler avec Mange,
sur MON territoire, il ne lui posa aucune question à laquelle elle eut à trouver mensonge à lui servir, cela viendrait sans doute en son temps mais ce n’était pas ici ni maintenant. Un temps pour chaque chose se disait elle en nattant ses longs cheveux ruisselants.

Puis un séchage en règle, à faire rougir la peau, étrillée comme un cheval, elle enfila des braies propres, les plus larges qu’elle pu trouver, ainsi qu’une chemise de lin blanc lacée sur le devant et mis une paire de bottes courtes en cuir souple. Un cercle d’argent retenait sur son front quelques mèches folles. Pleine d’allure et de force, la guerrière mangea pain et fromage, faisant descendre le tout à grandes lampées d’eau. Ceci fait elle confia à la servante remontée vider l’eau, un message à destination du gamin et s’en fut à la cave déboucher une bouteille et attendre l’invité qu’elle y avait convié pour ne pas dire « convoqué », laissant à Lithian le choix de la rejoindre, ou pas.

Un sourire narquois éclaira son visage en découvrant le « cadeau » sur le tonneau.


Nicolas est passé par ici. Je lui dois une soirée de dégustation...

Mara déboucha une bouteille poussiéreuse aux arômes de cassis puissants, en versa lentement un filet dans deux coupes et les déposa sur une table basse. Quelques fauteuils formaient un cercle, ainsi qu’un sofa effondré, elle le choisi et s’y cala confortablement.

Ainsi commençait l’attente ...

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---fromFRLa Louison
Sont bien gentils, ces gens, mais à chaque fois qu’ils débarquent, ça en est un tel bordel que… Oh, Christos Maria Giosep ! Ma fille, tu devrais mieux t’exprimer ! Enfin, voilà : monter de l’eau chaude, déjà, c’était pas la joie, un vrai calvaire, même ! Et puis maintenant, il faut courir çà et là, leur faire la malle-poste, nom de D… ma fille ! Que t’apprêtais-tu à dire ?
Tu réciteras trois Pater Noster en pénitence !

Les pensées agitées, la servante déambulait dans les couloirs du Palazzo. Après avoir trouvé monsieur Mange-rats dans la salle commune, elle revenait trouver madame des Acoma dans la cave… brrr, il y faisait si froid !
Enfin, elle y était. Essouflée, elle put transmettre son message.


M’sieur Mange-rats v’fait dire qu’il vous attend dans la pièce commune, m’dame. Il a dit que ça s’rait plus agréable, m’dame. Il a aussi dit qu’il avait assez vu de personnes ivres ces derniers temps pour le restant de ses jours, m’dame.

La Louison trembla : des gens réellement ivres ? Elle prierai pour le salut de leurs âmes.

Il a dit que vous pouviez le rejoindre quand vous vouliez, m’dame. Et aussi qu’il était très content de vous retrouver m’dame.
J’peux disposer, m’dame ?
---fromFRmara.des.acoma
Oui vous pouvez.
Elle renvoya la servante à ses occupations.

Pourquoi cette façon d’agir l’étonnait elle si peu ?
C’était bien idée d’enfant de penser qu’une cave n’était qu’un lieu d’enivrement…

Mais contre toute attente, elle allait faire preuve de cette maturité qui lui manquait à lui et ne pas s’entêter dans un jeu stupide.
C’est pourquoi elle fit le chemin en sens inverse jusqu’à la salle commune et le fit avec ce sentiment exaspérant de répondre au caprice d’un enfant gâté ou d’un parfait sot, avec la patience d’un adulte.

Mara poussa toutefois la porte sans ménagement et attaqua bille en tête.


Devons nous te ligoter et t’enfermer au Borde comme par le passé avec Danilo qui c’était, lui aussi, proclamé Rey ? L’opium avait envahit son corps débile mais c’est la folie qui a prit possession de ton esprit et ce ne sera pas plus dur pour l’en faire sortir !

Faut il que NOUS, libertadiens,
et elle insista lourdement sur le nous comme pour l’en exclure, devions te rosser d’importance pour ce que tu proclames sur tous les murs des Miracles ?

Tu souilles ce nom dont tu te réclames !
Crois tu qu’ils te laisseront faire alors que nous avons permis qu’aucun Rey n’ajoute un joug de plus sur leurs épaules ? Et aujourd’hui les libérateurs que nous étions deviennent ceux, CELUI ! qui « reçoit les doléances de ses sujets en sa demeure provisoire de l’aile nord du Palazzo di Ekarlate. ?
Pure folie que la tienne ! Et monstrueux orgueil !

Le ton est d’une violence à peine contenue, la voix s’étrangle tant elle y met de passion colérique.
JE suis un membre fondateur, J’AI mon mot à dire et si le Livide et Sélène ont perdu la raison, je conserve la mienne et ne viens pas me dire que je n’en porte plus les couleurs quand toi tu t’évertue à les déshonorer !

Moi, Mara des Acoma, membre du Noyau, je te dénie le droit d’être un CRETIN ! Enfin ! Mange... ne sois pas stupide... tu cours droit à ta perte en emportant avec toi un nom justement connu.
Reprends raison !

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---fromFRMange-rats
Ma perte ? Et que m’importe ?

Enfoncé dans son fauteuil, dos à la cheminée, il l’a écoutée, calmement. Le feu craquant dans son dos, la salle commune autour de lui, il se sent chez lui, réconforté. La présence de Zahra achève de lui donner confiance. Il ne faiblira pas.

Mara. Je pourrais te dire que quand on a oublié Libertad pendant plusieurs mois, et qu’on a chevauché aux côtés de ces ordures que sont les compagnies franches, il est malvenu de tomber du ciel pour faire une leçon de morale, mais soit : tu étais l’une des neuf, après tout.
Je te demanderai donc simplement de m’écouter. Tu l’as dit toi-même : Danilo était drogué, débile. Je ne le suis pas. Crois-tu vraiment que mon règne verra les miraculés assujettis à des taxes, à des travaux forcés ? Crois-tu réellement que j’irai poser sur leurs épaules un quelconque joug ?
Quelle piètre idée, Mara, tu as de moi !


Il parlait calmement. Ses yeux ne quittaient pas ceux de son interlocutrice. Son calme l’agacerait-il ? Certaines personnes se calment en écoutant un discours sensé et serein, d’autres sont énervés qu’on arrive à rester calme face à leur fureur… il espérait que Mara, qui avait les nerfs solides, faisait parti des premiers.

Pour nous autres, il est aisé d’être libres. Nous subvenons à nos besoins, nous savons nous défendre. Mais les as-tu vus, eux ? En guenilles, sans pain ni armes, sans rien d’autre que leurs bras pour travailler, leur dos pour se courber ? Pour obéir ! Il ne suffit pas de prendre sa liberté, il faut la donner aux autres.
Crois-tu réellement qu’une bande d’aventuriers, aussi imaginatifs et candides soient-ils, puisse jamais y parvenir ?
Je n’en dédirai pas, Mara.
Tu peux me rosser, mais je ne l’oublierai pas.


Il lui décocha un regard féroce.

Il serait moins dangereux pour toi de me tuer.

Qu’elle se moque, pensa-t-il. Que m’importe ?
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---fromFRLithian
Il s'était bien lavé pour retirer la saleté qu'il avait accumulé. Maintenant, il sentait bon. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas pris le temps de bien se nettoyer comme cela. Ca faisait du bien. Faut dire que c'était rare de trouver un bon baquet d'eau et charmante demoiselle pour se laver. Les rivières étaient propres, c'est sur, mais ça ne donnait pas la même chose. On ne trouvait pas la même intimité. Il s'était habillé rapidement, prenant des vêtements propres, des chausses qui ne se fondaient pas avec la boue.

Il était grand temps de partir rejoindre Mara désormais. Elle lui avait dit qu'elle allait à la cave. Sûrement pour déguster un petit vin qu'elle gardait bien précieusement. L'idée était forte agréable et Lithian avait dit oui, tout naturellement. C'est donc, un beau gosse (oui oui) qui descendit les marches pour rejoindre Mara.

A son arrivée, elle n'était pas là. La pièce était vide, fraiche et quelque peu humide. Les bonnes odeurs de vin s'élevaient pour former un arôme doux et fruité. Sur une table, deux verres étaient posés. Mara avait du prévoir son arrivée et avait préparé de quoi se rincer la glotte. Lithian sourit en pensant à la dame des Acoma préparant les verres, toute intentionnée qu'elle était.

Il attendit un peu. Un temps certain, puis il commença à tremper ses lèvres dans le verre qui se dressait fièrement devant lui. Il prenait un peu d'avance sur Mara, elle ne lui en voudrait pas, il en était certain. Il avala le doux nectar. La chaleur emplit son palet et sa gorge, les fruits étaient délicatement pressés pour offrir le meilleur de leur jus. Et puis le temps avait réussi à faire de ce jus un plaisir pour les papilles.

Et le temps passa. Lithian avait bu la bouteille sans que Mara n'arrive. Alors pour faire comme si rien ne s'était passé, il prit le même vin dans les étagères et l'ouvrit pour le poser ensuite sur la table. Discrétion. Il alla ensuite cacher l'autre bouteille, vide, dans un coin de la pièce et se rassit à sa place.

La bonne odeur qui s'émanait de lui quand il était sorti de son bain commençait à se fondre avec l'odeur de l'alcool ingurgité. Lui même s'en était rendu compte quand il s'était levé. Il sentait quand même bien le fruit pressé. Et puis, les quelques pas de côté qu'il avait effectués en se dirigeant vers les étagères avaient conforté l'idée qu'il n'était plus tout à fait lui-même.

Pour la route, il se resservi un verre et le bu d'une traite. Il fallait trouver où elle était partie maintenant.


Maraa ? cria-t-il du fond de la cave.

Pas de réponse. Même pas un petit gling gling de bouteilles du à sa voix hasardeuse et rauque. Le néant. Bon. Il fallait marcher.


On joue à cache-cache. Je vais te trouver. Attention à toi.

Et Lithian remontait les escaliers guettant la moindre ombre suspecte qui pourrait être le signe de sa dame cachée. Derrière une tenture, personne. Derrière une statue, personne. Derrière un vase ? Non plus. Le palais était grand. Continuer à chercher.

Ma foi, j'ai bien fait de te prendre avec moi, hein ?! Hein ?!

Il parlait à la bouteille qu'il avait débouché quelques instants plus tôt. Il voulait faire le bel homme. Il s'était dit que présenter la bouteille sous les yeux de Mara lui plairait. Peut être que la bouteille serait vide quand il se retrouverait... qui sait ?

Finalement, il l'a trouva là où il ne l'attendait pas. Dans la pièce commune. Et surtout, elle ne se cachait même pas. Il ne comprenait pas très bien.


Et bé, tu m'dis que t'vas la cave et pis moi j't'attend. Et pis t'viens pô. Quelle drôle d'idée de v'nir 'ci pour boire un godet ? Heureusement qu'j'a ramenait le bibi. Oui, Siueur Lithian pense à tout. Oui M'dame.

Ah bah non, f'nalement. Plus de bibi. J'du en r'verser en montant.


De ses yeux flous il regarde la personne en face de Mara. La tête lui dit quelque chose. Il l'a dajà vu. Ca remonte un moment déjà.

C'rait pas d'jà croisé ?
---fromFRmara.des.acoma
Elle reste debout malgré cette pesanteur qu’elle sent et l’aiguille d’une douleur qui la perce un peu plus chaque minute.

Ainsi c’est là ton discours ? Tes arguments sont bien faibles pour qui demande des comptes.
La cour existait depuis des années avant toi et existera encore que tu ne seras plus qu’os blanchis et poussière de sang.

Interroges les ! Ceux que tu prétends défendre et soulager, ils en ont vu de prétendus Rey et certains tenaient des propos identiques aux tiens, certains, comme toi, avaient bien compris qu’on attrape pas des mouches avec du vinaigre ! Mais seul le pouvoir comptait, seul le pouvoir compte toujours... et peu importe sous quels déguisements on le veut dissimuler, c’est bien lui qui les guidait, qui TE guide.


le souffle court, elle poursuit pourtant sa diatribe enflammée, fixant le jeune garçon sans rien voir d’autre que l’ovale crispé de son visage.

Oui, j’ai piètre idée de celui qui endosse un habit de lumière pour ensuite tisser les ténèbres et bien que je n’ai justification à donner, je te répondrai que Libertad ne fut pas oublié, ne juges pas sans savoir ce qui m’a tenu éloignée des miens et pour parler de mes chevauchées comme tu les appelles, j’étais en compagnie de Marlowe’s, du moins un bon bout de chemin, vers le Sud ... est-ce lui que tu traiterais d’ordure ? Lui qui t’a fait confiance pour en retour voir son cri dénaturé de la sorte.

Avais tu besoin de te couronner pour aider les Miracles ? Ne pouvais tu œuvrer dans l’ombre ? Non... bien sur que non ...
Sa voix n’est que raillerie méprisante tant elle sait que ceux qui se placent ainsi en pleine lumière le font pour de bien mauvais motifs... Non bien sur... il fallait poser tes fesses sur un trône, bien sur ... ça aide... Perfide, elle ajoute, descends dans les ruelles petit Rey, descends voir ton peuple et demande leur bénédiction.
Tu dis vouloir leur donner la liberté ? Alors qu’ils choisissent eux mêmes leur Rey ! Leur en imposer un est la première des chaînes que tu t’apprêtes à forger.


Cette fois l’aiguille est profondément fichée dans sa chair et broie son ventre d’une douleur monstrueuse. Lithian, bien qu’appui discutable pour l’heure arrive à point nommé et la guerrière, livide, s’appuie sur lui, les mâchoires serrées, dissimulant son malaise.

Viens donc trinquer avec ton Rey l’archer ! Eut elle la force de répondre d’une voix dédaigneuse.
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