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[RP] Le Palazzo

---fromFRmara.des.acoma
Il n’y eut plus d’accalmie, pas la queue d’une. Juste une souffrance rouge.

Elle n’avait pas besoin de retourner à la lisière de sa conscience pour savoir qu’il était blessé par son aveu.
Même en considérant le contexte, elle savait que seule l’image d’Halleck s’agitant au dessus d’elle franchissait le seuil de son esprit et rien d’autre.
Elle savait aussi qu’il n’était pas loin de considérer l’enfant comme l’intrus, le fruit de la faute et qu’elle allait devoir les protéger tout deux de cette distance née d’un doute que rien ni personne ne pourrait jamais dissiper.

L’âme inquiète et le corps déchiqueté au gré des flots furieux tandis qu’elle mettait au monde cet enfant, la guerrière voyait à travers un brouillard rouge une silhouette dont elle surprenait parfois quelques mots, tentait de se conformer aux instructions données.

Pousser, respirer, pousser encore, encore et toujours... jusqu’à ... la délivrance.
Tardive, tellement tardive...

Mara sentit le petit corps chaud et gluant qu’on lui déposait sur le ventre et tendit avec effort un bras, sa main posée sur une fesse grosse comme un demi poing.
L’enfant était une fille. Chiffonnée comme une rose en bouton qui s’ouvrait.

La main de Mara, oiseau léger, voletait autour d’elle, ébauchant maladroitement de tendres caresses. Son coeur fatigué se gonflait d’un amour infini pour ce petit être et qu’il fut né d’un Ténébris ou d’un Libertadien n’y pourrait rien changer.

C’est ainsi que la mère qu’elle était devenue, noyée d’amour soudain devant cette minuscule petite fille ne se sentit pas glisser dans un monde de silence et pourtant le néant l’aspira dans sa noirceur comme un souffle éteint la flamme d’une chandelle.

Mara, Dame des Acoma, s’éteignit sans un mot, étreignant désespérément sa fille.

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Bireli
Murmures qui s’amplifient… paroles et intonations un poil audibles… r’connaissance vocale en appel… cris féminins qui commencent à r’tentir dans ses esgourdes… coup d’œil alerte vers sa gamine qui s’éclipse pour l’instant… sourire au coin du bec… qu’elle file… l’temps est à eux… s’décider à entrer et répondre aux hululements et à l’activation si mouvementée… non, ils sont plusieurs à l’intérieur…

Piaill’ments par là bas… ça braille de partout… nouvel aperçu intéressant du Palazzo… s’détache d’la porte d’entrée et s’avance pour voir quel oiseau d’nuit plâne par là… un moineau et un hibou des neiges… ouais, tout blanc quoi… s’avance lent’ment… sort d’la pénombre et s’pose contre un mur… ça réclame et ça papotte… voir Mange… voir l’Rey… ah, toi aussi… expression qui chatouille les tympans… ils accourent vite ses sujets… d’jà un qui s’plaint alors qu’il a pas encore commencé à s’activer… on va aller loin… l’tout est d’les accueillir… il va pas les laisser là à la grille, ça s’fait pas… et pis… on va pas commencer à s’méfier de suite hein… faut prendre la température et tout ça… mais l’truc, c’est qu’il est pas portier… et les clés, il sait pas où on les fout… p’t’être que c’est que l’Rouquin qui les as en plus… mais il est pas là, alors….

S’décalle d’un pas vers l’avant… s’racle la gorge… balance un plutôt amical, faut l’avouer,…


Euh… s’vous voulez v’nir par ici… on va attendre un poil ensemble… m’ont l’air occupés à l’intérieur…

Esquisse un sourire… amusé… d’derrière les grilles fermées… matant l’entrée et la distance à franchir…

J’ai pas les clés… z’arriv’rez bien à entrer autrement… sinon, bougez pas jusqu’à c’qu’on vous ouvre… faut être patient...

S’fout accroupi sur le sol… farfouille sa besace… en sort boutanche… jeune blanc sec récupéré sur l’trajet… appui du dos contre la pierre… mirettes qui s’éparpillent et qui filent caresser l’ciel… attend qu’les invités s’pointent plus prêt… déboucher l’picrate… pour les deux loustics, on verra la suite… patience… goulée versée sur l’sol pour dégager la cire… annonciatrice… puis dans son bec, histoire d's’occuper d’son corps et d’son ciboulot…

Les cris s’éteignent… s’évanouissent… silence…
R’gard qui passe lent’ment vers l’arrière… silence encore…
Sourcils qui se haussent et s’tirent vers le haut… silence toujours…
Vent froid qui s’pose sur ses g’noux…
Fixer ses pupilles dans le sol…
Une respiration… une impression…
R’prise de gorgée…

_________________
---fromFRLithian
Ce fut les yeux fermés qu’il remarqua. Mara des Acoma, celle avec qui il avait passé de bons moments, sans doute les meilleurs, ne bougeait plus. Ses cris s’étaient éteints le laissant seul avec sa souffrance. Il la croyait épuisé et compris qu’elle n’était plus quand il caressa son visage délicatement. Sa respiration était nulle.

Ce petit être qui avait vu le jour aujourd’hui avait laissé une place vide à son côté. Rancune qui naissait alors qu’il n’avait même pas encore regardé le bébé allongé sur le ventre de Mara. Il déposa un baiser sur la joue de sa femme.


Mara ! Tu ne peux pas me laisser. Me laisser dans le doute comme cela. Tu dois vivre. M’expliquer pourquoi cela a été. Mara !

Il hurle, laisse les larmes couler abondamment le long de son visage. Cette femme qu’il a aimé s’en est allé ailleurs. Un jour, Lithian le sait, ils se rejoindront.

Mais pour le moment, il essaie de reprendre son calme. Dégageant avec difficulté le doute qui le ronge. Le ton est plus calme mais en son for intérieur, la difficulté est toujours présente. La mort de celle qu'il estimait être sa femme, la naissance d'un être qui
peut être était le sien. Tant de douleur pour conclure finalement.

Parce que je suis certain qu’il est de toi, et uniquement pour toi et ton souvenir, je vais l’élever.

Il regarde cette petite chose allongée sur le ventre de Mara. Il la prend dans ses bras découvrant qu’il s’agit d’une fille. La descendance de Mara des Acoma. Il ne sait pas si c’est la sienne mais il essayera de faire en sorte que si. Et pour cela…

Tu t’appellera Lyhra. Un joyeux mélange entre le nom de la personne qui va t’élever Il n’ose pas dire « de ton père » et le doux prénom de ta mère. Li pour Lithian et Ra de Mara.
Lyhra !


C’est donc les larmes aux yeux que Lithian prend pour la première fois une enfant dans ses bras. Ne sachant pas s’il est le géniteur ou non. Mais, dans tous les cas, il l’a promis, il serait père dans le sens où il l’élèverait.
---fromFRVierge Noire
Crrr Crrr...

Faisait longtemps qu'elle n'avait crissé dans c'rues. Faisait longtemps qu'elle n'avait pas hanté c'lieux. Faisait longtemps qu'elle n'avait point rempli son office d'miséreuse.

Crrr Crrr...

Faisait longtemps qu'ses narines n'avaient pas snifé l'bon parfum de pourri de ces ruelles crasseuses. Faisait longtemps qu'elle n'était pas revenue, c'price de cte chienne de vie.

Crrr Crrr...

L'passage au Borde, chez ses "frères", pour 'stater que le vieux gardien avait calanché. Faisait longtemps qu'elle y pensait mais pas pu l'remercier pour une nuit si lointaine. Un minus à binces a croisé sa route, Demi-Lune et son sourire en damier, pour y confirmer la sale rumeur et y tendre un papelard tout crade.

Crrr... Crrr...

L'morveux se recule en voyant le tissu sale entouré sa main, pas certain que c'était pas contagieux cte cochonnerie. Nan ma oh, faudrait voir à plus l'y faire hein. 'fin merci pour le larfeuille.
La musique se suspend au noir et blanc qui s'éloigne en courant, tout fier et reprend sa route. Ouép, l'était plus que temps.


Crrr Crrr... De se réunir voici venue l'heure.
Crrr Crrr... Pour une discussion annonçant des heurt.
Crrr Crrr... Ego un pèlerinage coquillé ne lâche mes pas,
Crrr Crrr... Basta la Famiglia, temps de discuter avec Liberta'.

La voix éraillée et étouffée s'approche des grilles toujours chéries. Du monde d'vant. Silhouette connue qui apparait, changer par la mangure du temps. Se rappeler un foyer chaud et une veste sur ses épaules. Sourire.

Crrr Crrr... Hola du Palazzo, au gré des vents,
Crrr Crrr... Quelle nouvelle et quels chants?
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---fromFRLe Rouquin
Nicolas avait tourné aux alentours de la Pochée durant un bon moment, peu pressé de rentrer d’abord, humant l’air des ruelles comme avant, les oreilles aux aguets du moindre bruit suspect annonciateur de bonnes ou de mauvaises surprises.

Pourtant il se lassa de cette attente morne, le bonnet et la jeune fille ne reparurent pas, il en vint à se dire qu’elle avait trouvé bonne compagnie et que tout se passait comme elle l’avait souhaité, alors ... il reprit le chemin en sens inverse, louvoyant près des mêmes feux.

Les miracles c’était juste un quartier, il fut vite au Palazzo, les grilles étaient fermées mais quelques personnes se trouvaient là, obstruant l’entrée. Il hésita un quart de seconde, il y avait d’autres entrées, plus discrètes, et il pouvait fort bien laisser tout ces gens plantés là à attendre un garde plus zélé et rentrer chez lui ni vu ni connu.

Le retour de Mange-rats n’était sans doute pas étranger à ces visites.

Il arriva par surprise et sans s’adresser à quelqu’un en particulier, surgit au milieu d’eux.


Qui demande à entrer ?
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---fromFRLyhra
L’enfant n’avait rien d’un monstre et ne portait aucune marque de quelque ordre que ce soit. C’était une petite fille toute rouge et chiffonnée comme n’importe quel nourrisson sortant des entrailles de sa mère.

Gluante et vagissante, elle donnait de la voix dans un bel effort pour trouer tous les tympans des environs, en digne fille de sa mère.

GNAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaa

Quant au père... et bien ma foi, rien ne permettait d’affirmer avec certitude de quelle bourse était issue la graine qui avait donné cette petite chose qui ne possédait en haut de son crâne qu’un toupet de cheveux sombres et gardait encore les yeux clos sur un monde secret.

Cruel premier matin du monde qui voit la vie de sa mère anéantie au profit de la sienne...

Ainsi naissait Lyhra, fille de Mara, Dame des Acoma et de ... dieu sait qui !
Lithian ? Halleck ? Halleck ? Lithian ?
Qui saurait jamais la vérité ?
Peut être qu’en un lointain avenir, son cœur le lui dirait, pour peu que le mystère de sa naissance lui soit un jour dévoilé.

Mais pour un long temps à venir, boire, dormir et salir le linge qui lui ceindrait le bas du corps seraient ses uniques préoccupations...
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Fille de Mara des Acoma et de Dieu sait qui ...
Halleck d'In Ténébris ou Lithian de Libertad.
Qui sait quel est son héritage ?
---fromFRVvarnëleen
Il lut le texte en silence, qui lui arracha un sourire froid. Il lacha enfin l'épaule du gamin, le repoussa de quelques centimètres et se tourna vers le Rouquin. Un léger sourire, à peine moins froid. Il rabattit enfin sa capuche sur ses épaules. ses cheveux fins et blancs glissaient sur son visage trop ... trop ... blanchâtre. Leucétique, dépygmenté, ses lèvres roses barrées d'une légère cicatrice s'étirèrent franchement.
Dans ses yeux s'était rallumée la flamme violette. Enfin.
Il entreprit une révérence de polichinelle, gracieuse.


"Je suis le Gris. Qui m'empêche d'entrer au Palazzo ? Le ... Rey ?"

Mange-rats Rey ? il se rapellait d'un marmot jouant avec une dague. Ou une fronde ? Et maintenant des envies de royauté parcouraient les Royaumes entiers. Le moindre marmouset s'imaginait Rey parmi les siens. Se tournant vers le gamin, il demanda :

"Et qui est ton maître, petit ?"

Tout cela en enfilant ses gants de chasse, d'un cuir noir. Et la cape virevoltante . Le Gris . Aucune arme apparente ... en avait il seulement besoin ?

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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRLancelöt
... Marlowe's.

Plusieurs de minutes à réfléchir, avant de donner ma réponse.
Marlowe's, Libertad, le Gris, Libertad -l'affiche, mais pas seulement.
Pouratnt, je n'était pas sensé être là, et ce n'était pas Marlowe's qui m'envoyait.
Qui était mon maître?
La seule clef pour entrer au Palazzo, pour en savoir plus, pour découvrir les secrets.

Un homme s'était approché, de l'autre côté de la grille. Un de ces maudits gardes qui étaient restés immobiles, sans doute. Il avait pas la clef. J'en aurait rit bien volontiers si j'avais pas eu devant les yeux ce dit Gris, qui faisait frémir.
Certes qu'il n'avait pas les clefs, il avait toute l'air d'un ivrogne, qui sais ou il les aurait perdues!

En parlant de perdre, moi, je perdais patience.
Quand arriva un garçon aux cheveux aussi rouges que... ben... que le feu disons.
Et demanda qui voulait entrer au Palazzo.

Le Gris.


... Marlowe's.

Ça répondait aux deux questions.

Un cri soudain.
Un hurlement, de douleur.
Dont seul un mot m'arriva net, clair.

Mara.

Je connaissait ce nom... et suite à un peu de mémoire, je m'agrippai avec forces aux grilles, comme si cela allait les ouvrir.


OUVREZ MOI!!!! MARA!!!!

Mara, j'en connaissait qu'une. Libertad. Marlowe's.
Le rapprochement avait vite était fait.
La femme a l'histoire de rossignol.
Les paroles revenaient "tu doit vivre".

MARA!!!!!

Je ne la connaissait pas. Pas vraiment. Mais elle était là lorsque j'avais connu le Livide. Elle était amie du Livide. Et je sentais une déchirure à ce cris entendu.
La violence de ma réaction voulait aller voir, et voir que c'était faux.

Et derrière nous, une ombre.
Sortie d'un contexte, ça avait l'air... étrange.
---fromFRMange-rats
Eclats de voix dans la courette, devant le Palazzo. A l’intérieur, des cris, des larmes telles que de tout son corps, de toute son âme il tentait de s’en séparer. Dresser une cloison entre toute cette souffrance et lui. Pour cela, une seule solution. Regarder par la fenêtre, la courette en contrebas. Tâcher d’entendre les paroles, les échanges. Reconnaître la voix sèche du Gris, celle de Nicolas.
Et puis le gosse, une fois de plus, trépassa. A sa place se tenait un jeune homme, un jeune homme qui ne fuirait plus le danger, la honte et la peur. Un jeune homme qui faisait volte-face pour regarder Lithian et Mara.
Mara…


***

Tiens tiens, les gamins de la cour approchent d’un peu trop près... surveille ta bourse l’Archer !
Ricannant une nouvelle fois, le gosse reprit son mouvement de banlancier, de gauche à droite, et examina celle qui venait de se présenter. Elle avait l'air aussi mal que l'homme dans ses vêtements, comme en témoignait sa chute et ses mouvements éxagérément inhibés. Pas une noble non plus, surement des gens de la cour qui avaient pillé le palais, rien d'étonnant en somme.
En cherchant bien dans ses méninges, il se souvint d'avoir déjà vu la femme, sur la place centrale, il l'avait vue faire un croche-pattes à Bernhari, oui. Il ria d'un rire d'enfant et glissa devant elle quand l'homme la laissa jouer à sa place.


***

La cour c’juste qu’un.. qu’un... quartier d’Paris ap.. ap.. apprès tout. La liiiiie du Royaume s’y tient au chaud dans la craaaaasse. De temps z’en temps y s’agitent, y s’apeurent d’cette s’mi-liberté, y cherchent un joug, un Rey, une servitude n’velle. Leur misérab’ vie n’suffit pas comme collier d’chaînes. Jamais. Pt êt qu’y s’ font peuuuur. Même la faim ç’n’a j’mais s’ffit. J’pas s’venir d’une révolte, d’une vraie, d’une qu'aurait d’bordé des débris et se s’rait déversée s’les nantis de l’aut’ coté. Sont tous d’jà crevés ici...TOUS ! R’garde les !
Et voilà, ils étaient fous tous deux. Il fallait s'y attendre, les adultes ne peuvent entrer dans une taverne sans en sortir dérangés. Le gosse avait la tête qui tournait, il regarda Aliénore qui le fixait d'un regard mi-admiratif, mi-répbrobateur, haussa les épaules et repoussa son verre à moitié plein. Elle avait raison, il ne devait pas... voilà ce que ça donnait.
On en venait à délirer sur la Cour, comme quoi elle n'aurait pas de coeur, rien... Dans un hoquet, Mange-rats partit d'un léger rire. Les adultes sont toujours pessimistes, si pessimistes.
Mara, elle, s’en fout que les gamins la regardent d’un air ahuri tant qu’ils font pas sonner leur grelot.


***

Une chandelle, un brasier, une étincelle… je me demande ce qu'il aurait trouvé à dire sur moi pensa tout haut la guerrière en tirant sur sa tresse. Qu'en penses tu garçon ? Un feu follet ? J'irais danser sur vos tombes ou bien encore un feu de camp sur les routes de campagne quand une simple braise peut raviver cette chaleur qui éloigne les dents glacées du froid ?
Le feu… Le gosse sourit, resserre ses hardes sur ses épaules, la lourde pierre ne les protège que peu du givre hivernal. Le feu accueillant est derrière eux, il suit silencieusement Mara en veillant sur la gamine qui rit, imitant un dragon. Un dragon…
Mara, quel feu ?

La foudre tu serais, à n’en point douter
Qui surgit dans la nuit, au détour d’un sentier
Surprise, rapide, fracassante…
Cassante.


***

Mange-Rats a déjà sauté à terre. Le garçon est bigrement pressé, à croire qu’il a rendez-vous. D’ailleurs, quand on y réfléchis, ce gosse, voilà qu’il les suit depuis un bon moment déjà, le Palazzo, la Pochée, le Palazzo à nouveau et maintenant ici. Etrange tout de même, c’est juste maintenant qu’elle commence à trouver ça singulier.
Dis donc gamin, tu connais l’endroit ?
Elle se tient à son coté, le regardant du coin de l'oeil.
Dis donc Gamin, tu connais l’endroit ?
Tu connais l’endroit ?
L’endroit ?
L’endroit…
Oui, il le connaît, pendant ses huit premiers ans, il y a prié, pendant huit ans, on l’y a mené. Dès son jeune âge, on l’y a baptisé. Souvenirs confus, pleins de fastes et d’austérité. Oui, il le connaît, pendant huit ans, il a foulé son marbre, pendant huit ans il a admiré dorures, pierre puissante, tentures et vitraux majestueux, en jeune gosse déjà esthète. Oui, il le connaît, c’était là qu’il se sentait le mieux, dans le silence divin, le silence des confessions, petit gosse n’avait rien à cacher, mais rien à avouer non plus, le silence des prières, il n’avait rien à souhaiter, alors, le silence de l’église si calme, si apaisante. Oui, il le connaît, pendant huit ans il a arpenté la nef et ses côtés, le transept, il s’est assis sur tous les bancs. Il se souvient même d’une fois où son… où il l’avait emmené en haut des tours, en haut, toujours plus haut, au dessus de Paris…
Oui, il le connaît, pendant les huit ans suivants, il en a rêvé chaque nuit, un cauchemar long, un cauchemar sans fin, sans trêve et sans but, un cauchemar enfin. Oui, il le connaît, pendant huit ans le lieu qu’il avait hanté l’avait hanté lui. Oui, il le connaît, pendant huit ans il s’est pris à vouloir y retourner, pendant huit an il s’est figuré à le brûler, pendant huit ans il a pensé à aller s’y repentir, pendant huit ans il a voulu s’y venger. Oui, il le connaît, pendant huit ans il le regardait de loin, comme une ancienne vie, comme une future vengeance.
Oui, il le connaît. Que trop.

Non. J’mais s’ti d’la cour.

***

Mara.
Par bouffées. Muet, il laisse ses souvenirs tourbillonner. Ses yeux ne quittent pas le visage de la morte. La morte. Morte en se battant. En se battant contre lui, contre ce qu’il voulait faire ? Etait-il réellement fou, aveuglé par le pouvoir et ses attraits ? Etait-il véritablement le tyran qu’on lui avait dépeint ?
Ne pouvant parler, il grogna. Comme une bête. Un léger grognement. Comme une bête, il se mit à tourner en rond dans la pièce, fauve : comme un de ces grands animaux d’Afrique pour qui la pièce serait trop petite. Comme un fauve habitué à vivre au grand air, qui se sent opprimé par la proximité des murs.
Mara est morte…
A-t-il fait fausse route ?
Il étouffe. Ses mouvements sont amples, félins. Son regard est dur. Les larmes, il les a laissé couler, sans les essuyer, en les acceptant pour ce qu’elles étaient : un hommage. Et puis il fixe Lithian, et la gosse, Lyrha. Il fixe Zahra, la remercie, d’un signe de la tête, toujours incapable de parler.
A-t-il fait fausse route ?
Mara est morte…
Ces deux idées, qu’il ne parvient plus à dissocier, emplissent son esprit, écrasent tout le reste de leur masse. Elles remuent, sans cesse, donnant le branle à son esprit. Alors, n’y tenant plus, il les accompagne, en déambulant dans la pièce comme elles déambulent dans son crâne. Il croirait presque les entendre se cogner contre les parois de son crâne, rebondir et repartir, à toute allure, dans l’autre sens.
Mara est morte…
A-t-il fait fausse route ?
Dehors, Vvarn, Bireli, Nicolas, un inconnu. Ils vont entrer, ils vont venir. Il devra affronter la colère du Gris, il le sait. Présomptueux, il a été présomptueux. Plus encore qu’avide de pouvoir, il a été prétentieux. Mara le lui a jeté à la face, et sa mort en fait cuire la trace : la Cour ne le suivra pas. Peu à peu, il commence à le comprendre. D’autres viendront. Libertad tout entier, qu’il croyait mort, agonisant, du moins, ressurgirait pour le punir, il le savait. Et ses projets, avortés. Morts nés.
A-t-il fait fausse route ?
Mara est morte…
Ils ne plieront pas. Ils lutteront. Mais Lorenz, quand elle apprendrait ce qu’il avait l’intention de faire, lutterait contre lui, il n’en doutait pas. Bireli, Nimroden. Tous. Libertad, contre lui. Le reste de la Cour, aussi : les deniers Tenebris, les Azzuros, les autres. Tous. Pouvait-il s’imposer, ainsi ? Pouvait-il se proclamer Rey d’un peuple qui le rejetait ? Il ne le pouvait pas, il ne le pouvait pas, et pourtant, pourtant, il le devait ! Et parce qu’il le devait, il le voulait ! Et parce qu’il le voulait, il le serait !
Il serait Rey, non pas parce qu’on l’accepterait comme tel, mais parce qu’il voulait l’être. Comme un brasier immense, il sentit sa volonté qui crépitait avec fureur. Une volonté d’acier, forgée dans le sang, les larmes, les morts. Il avait vu la misère, il avait vu l’opulence. En lui, il n’y avait plus que la révolte. Si les mots ne suffisaient plus, il frapperait. Si les coups ne suffisaient plus, il irait plus loin encore. Il irait là où personne n’était allé, dans le domaine de l’innommable, de ce qui n’avait pas de nom, parce que personne n’y était jamais allé.
Il irait, parce qu’il le voulait.
Le reste n’importait pas.

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---fromFRVvarnëleen
Après tout, il n'avait jamais eu besoin d'autorisation pour entrer dans le palais. Il fixa Nicolas, d'un regard qui en disait long, et tira des replis de sa cape un dard d'acier. Un de ces dards d'acier qu'affectionnait tant le Gris. Recouvert d'une de ces substances inconnues, que le Gris utilisait sans savoir les véritables effets, sinon qu'ils étaient souvent utiles pour débarasser les êtres humains de leurs facheuses habitudes, comme ... respirer.

Tirant d'un des replis de sa cape un de ses chiffons Gris, il s'approcha de la Grille, devant les Gardes, devant Nicolas ... Et planta sur la Grille le chiffon. Gris sur noir, le chiffon ressortait étrangement.

Puis il s'en retourna vers les autres. La cape vaguement flottante sur ses pas, dans le froid glacial de l'hiver parisien, il s'en alla.
Emportant dans son sillage les souvenirs de Libertad tel qu'il l'avait connu.
Des joies de Lorenz, les pleurs d'Ilmarin, les espoirs de Marlowe's et l'amitié qu'il avait pour Nimroden, tout reposait sur l'assurance qu'il tirait de Libertad. Mais Libertad n'était plus.
Il sentit son épaule l'élancer, comme certaines nuits où la fureur le prenait. Son épaule autrefois mordue par Crywolf. Dans un éclat de rire qui avait teinte de rugissement, et surtout de défi, il dépassa le groupe sans un mot.

Quelle plaisanterie que la Cour. Les gens qui le connaissaient sauraient où le trouver.

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Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
---fromFRLe Rouquin
Des cris puis plus rien. Des cris de souffrance.
Mara ?
Mais que ? Que se passait il à l’intérieur ?

Mû par un sentiment d’urgence et l’imminence d’une catastrophe, le Rouquin bouscula qui se trouvait sur son passage pour arriver aux grilles, en retira vivement le poignard du gris et qu’il avait finit par reconnaître, pourtant Dieu sait qu’on ne le voyait guère par ici celui la, tout en lui décochant un regard noir.
Il enfonça le morceau de tissu dans sa poche et le regarda s’éloigner en marmonnant entre ses dents,


Bon vent et bon débarras.
Qui l’aime le suive !

Il ne l’appréciait guère et ne s’en cachait pas.

Aux autres restés immobiles, il lâcha rapidement, tout en ouvrant les portes,


Ce n’est peut être pas le moment mais je suppose que vous êtes là pour Mange-rats... si c’est le cas, entrez et suivez moi.

Déjà il avançait, pressé de savoir de quoi il retournait, la fenêtre de la salle qu’il appelait le foyer laissait voir la lueur du feu, c’est ici qu’ils devaient se trouver, il y grimpa au pas de course et poussa la porte, essoufflé, pour découvrir un spectacle que son esprit n’enregistra tout d’abord pas complètement.
D’abord Mange qui gesticulait comme un possédé, il lui lança le couteau du gris avec le tissu planté au bout,
Tiens tu as eu de la visite et d’autres montent derrière moi.

Ce n’est qu’après qu’il s’autorisa à « voir », enregistrant alors chaque détail avec une précision cruelle, le dos de Lithian lui avait caché une partie de Mara, et puis des pleurs retentirent, résonnant étrangement dans la pièce silencieuse, il vit aussi le sang sur les bras de la jeune femme arrivée avec Mange et sur le devant de ses habits, puis Mara, pâle comme la mort.... et Lithian un nourrisson dans les bras... ses yeux revinrent sur Mara, sa position n’était pas normale, il s’approcha pour la redresser, mieux l’installer, glisser un coussin sous sa nuque, mais ... mais ... c’était trop tard pour tout ça, il débarrassa la table de sa nappe et en recouvrit la guerrière, les mâchoires serrées.
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---fromFRMange-rats
Des pas dans l’escalier, une crinière rousse, le regard féroce de Mange-rats se pose sur Nicolas, puis sur le chiffon gris, la dague. Et d’autres qui arrivaient… Bireli, certainement, qu’il avait entendu, et cette silhouette sombre, ce bruit agaçant qui lui rappelait de bien funestes souvenirs… Encore palabrer, encore s’expliquer, alors qu’on le défiait…
Vvarnëleen, pensa-t-il. Un jour ou l’autre, c’était inévitable. Le jour est venu, peut-être, plus tôt que je ne le pensais. Ton heure est venue. La Cour n’a plus besoin de chimères, elle a besoin d’un avenir… soit, Vvarnëleen… je sais ce que tu attends de moi.
Certes, il s’en doutait. Il ne connaissait que peu Vvarnëleen, mais il connaissait la Cour et son histoire mieux que personne, il avait connu des âges anciens qu’on avait raconté à Mange-rats quand il n’était qu’un gosse. Si Vvarnëleen devait affronter un Rey (et c’était, assurément, ce qu’il comptait faire) il le trouverait là où se trouvait, selon lui, le siège du pouvoir de la Cour : au vieux palais du premier Rey, Hébus.
Et le bal du Masque ? Une ombre de doute, d’hésitation, passa sur le visage du jeune homme. Puis saisit son épée, l’attacha à sa ceinture, fourra le chiffon gris dans ses hardes. Tout était simple. Pour se faire accepter comme Rey, il devait éliminer les opposants qui, comme Vvarnëleen, n’accepteraient jamais sa souveraineté. Il devait rénover les ruines du palais des Rey, et s’y établir. Il devait parlementer avec les groupes les plus puissants pour gagner leur soutient, ou, du moins, leur neutralité.
Tout ceci, il le ferait. Quand à Lithian, Bireli et Ilmarin…


Lithian, nous savons l’un comme l’autre que nous ne cèderons pas, et je ne ferai pas à Mara l’insulte de nous disputer sur son cadavre. Va, élève cet enfant. Ne te mets pas en travers de ma route…

Nicolas, je vais retrouver Vvarnëleen dans les ruines de la salle de bal du Masque. J’irai ensuite établir mes quartiers dans ce qu’il reste du palais d’Hébus. Il est fort probable que l’aile Nord du Palazzo soit libre, désormais.
Libertad déménage.


Un regard à Zahra, c’est ainsi qu’ils se comprenaient : elle pouvait le suivre, mais face au Gris, il se battrait seul. Quand à Bireli et Ilmarin… il les croiserait certainement dans l’escalier dans lequel il se lança à toute allure. Ils n’auraient droit qu’à des explications sommaires : Vvarnëleen avait fait preuve de tendances pyromanes à plusieurs reprises, il devait mourir le plus tôt possible.
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---fromFRLe Rouquin
Bien. Je ferai porter tes affaires dans l’ancien Palais quand tu le souhaitera.

Il n’ajouta rien de plus en le regardant quitter la pièce et prendre ses propres décisions, pour le meilleur ou le pire… la suite le dirait.

Lithian ... Quand elle a su, pour l’enfant, elle m’a demandé de consigner des choses par écrit, pour le cas où .. il lui arriverait malheur et ce jour funeste est arrivé. Qu’il soit maudit entre tous.

La voix rauque, Nicolas maîtrise avec peine les tremblements de sa voix tant il est touché au cœur par cette disparition. Il aimait tant leurs discutions à fond de cave. Qu’elle était soupe au lait parfois ! Mais si généreuse. De tous, c’est elle qu’il a le plus côtoyé, pourtant elle n’était pas la plus facile d’accès et l’entrée de la cave pouvait représenter une barrière infranchissable. Mais quand elle vous y avait invité, alors ... alors ... c’était vous laisser une petite chance de la « rencontrer », ce qu’il avait fait, timidement d’abord, puis avec enthousiasme évident.

Nicolas était revenu peu de temps après que Mara eut poussé son dernier soupir. Il n’avait rien pu faire, ou dire... et ce regret devait le ronger bien longtemps.
Même pas un au revoir ...

Ensuite il avait fallu s’occuper de son corps. C’est Lithian qui avait voulu s’en charger et personne ne lui avait disputé ce privilège, si tant est que laver le corps de son amante morte en soit un.
Le cœur lourd il avait imaginé l’archer baignant longuement son corps d’un linge fin, faisant disparaître toutes les traces qui maculaient sa peau, peignant ses cheveux qu’elle avait fort longs, la sécher tendrement et l’habiller d’une robe trouvée dans sa malle. Elle en avait quelques unes oui et très belles même.
Il avait choisi une robe longue de velours vert sombre et gansée d’or aux poignets et au col. Il avait laissé ses pieds nus. Le médaillon qu’elle ne quittait jamais avait été laissé à son cou, tout comme l’énorme grenat qu’elle portait à la main gauche. Nicolas avait baisé son front alors qu’elle reposait ainsi dans sa chambre, le visage si ... calme et lui avait parlé. Comme il le faisait à la cave, de tout, de rien, de sa fille qui était si belle, de ces litres de lait qu’elle engloutirait pour devenir grande et forte ...

Elle va grandir Mara, oh oui, et je te promet que nous veillerons tous sur elle. Sa voix à cet instant, étranglée par l’émotion, s’était éteinte comme une bougie soufflée par un caprice du vent.

Bien plus tard... il avait fait mander Lithian au Foyer et l’avait mit au courant.


Oui elle savait pour l’enfant et elle avait grand peur mais je ne sais pourquoi.
Elle m’a confié des instructions. Seulement, je ne dois les dévoiler qu’en présence de Marlowe’s et je ne sais où il peut être.
Peut être pourrais tu lui faire envoyer un message ...

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---fromFRVierge Noire
Crrr... Crrr...

Il ne l'a pas reconnu. Qui cela étonne? Partis depuis si longtemps, tous deux, sur des routes de traverse, des chemins cahoteux. Ils se sont perdus de vue mais elle ne l'a pas oublié. Et la tendresse et l'affection sans bornes qu'elle porte à son Gris la réchauffent. Dans ce nouvel hiver glacial des rues de Paris.
Hiver joueur qui semble prendre plaisir à la faire courir à en brûler ses poumons. Maladie qui semble avoir disparu depuis les dernières crises...
Son Gris. Présomptueux comme terme, possessif surtout. Vaniteux? Pour certains sans nul doute. Ils se sont battus à une époque. Maintenant, elle tenait à lui. Beaucoup.


Crrr... Crrr... Va le Gris... Je dois entrer et je te rejoins... Et alors, tu me reconnaîtras...

Elle pose sa crécelle sur le rebord près des grilles et entre dans le Palazzo. Si Nicolas la retient, il lui suffira de rejetter sa capuche pour se révéler. Elle préferait éviter de dévoiler sa chevelure blonde et ses yeux émeraudes trop tôt; encore cacher son épée, sa tenue bien connue; encore cacher son gant traître sur sa main droite.
Il n'est pas temps.


Une cavalcade dans l'escalier, elle se cache dans un recoin et laisse passer Mange. Qu'il a changé... Grandi... L'évolution, hélas, n'est pas toujours bénéfique. En est-elle une des multiples preuves? Sans doute... Mais Mange aussi...

Mara... Non...

L'entrée dans la pièce lui coupe le souffle et brise son cheminement. Mara baignant dans son sang, Lithian tenant un enfant... Depuis quand ne les avait-elle pas revu? Pour elle, ils ne pouvaient qu'aller bien, veiller l'un sur l'autre, prendre soin d'eux. Ils étaient éternels, couple discret.

Eternels... Rien ne l'est...


Lithian... Je... Je n'ai pas d'excuse pour être venue trop tard...

Sa voix se brise. Elle s'était promis de jouer une farce à la guerrière, à son tour. Elle n'avait pas oublié la fiole de l'année dernière et son contenu. A jouer avec le feu... Sur le coup, elle n'avait pas ri. Et puis, en y repensant, c'était bien fait pour elle. Et c'était l'occasion de chahuter, loin de tout souci. Juste au sein du Palazzo.
Avant... Avant tout... Avant...
Non... Encore un qui tombe.... Injuste... Injuste...
Pouvait-elle pleurer ici? Elle ne s'en sentait pas le droit. Si elle n'était pas partie... Si ça ne lui avait pas fait si mal... Ils étaient tous... Libres...
Pouvait-elle hurler ici? Elle voyait Mara comme une amie, à qui elle devait beaucoup, repoussant sans cesse le temps de lui dire. Idiote...

Et cette enfant? Toujours tant, trop de questions.
Les mots s'étranglent dans sa gorge, dans un sanglot mauvais et étouffant.

La tunique fait volte-face bruyamment et rapidement. Si elle avait enfin pu trouver le repos, la chandelle devait toujours briller.

Adieu Mara, belle guerrière. Merci...

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---fromFRLithian
Il était entièrement d'accord avec Mange-rats. Aucun des deux ne cederait. Et au final, ils se querelleraient. Malgré son air encore jeune, il était vrai qu'il grandissait. Difficile d'admettre qu'une personne grandit. Surtout quand on la connaît et qu'elle nous est proche.

Vas. Nos chemins se croiseront à nouveau. Peut être les circonstances seront-elles meilleures. Mais pour le moment, j'ai besoin de ... s'appitoyer sur son sort ? Pleurer ? M'éclaircir les idées sur ... Halleck ? Lui-même ? Ce bébé ? Des choses.

Au moment où Mange quittait la pièce, il appela une servante pour quelle s'occupe de Lyhra. La nettoyer et tout ça. Il se rendit compte qu'il prétait déjà beaucoup d'attention à la petite quand la servante essaya de lui prendre des bras. Il s'y accrochait et puis, finalement, il la laissa partir. Elle ne laissait que des tâches rouges foncées sur sa chemise. Le sang de Mara qui restait sur lui. Il confia à la servante que si une chose survenait à Lyhra pendant qu'elle s'en occupait, elle devrait en répondre...

A ce moment, il fut surpris de l'entendre. Sa voix, il la connaissait. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas croisé. Des chemins différents encore et toujours mais au final qui revenaient dans la même direction.


Excuse ? Pourquoi voudrais-tu des excuses alors que moi, j'étais là et que moi, je n'ai rien pu faire.

Il avait encore les yeux mouillés des larmes qui avaient coulé.

Tu as eu de la chance de décider de partir pour suivre ton propre chemin. Mara, elle n'a pas choisi. Moi non plus. Nous voilà maintenant séparés. Il faudra faire avec. Point de regret. Il n'est plus temps.

Nicolas fit mine de lui montrer le chemin et ensemble ils partirent.


Désolé, mais j'ai des obligations semble-t-il. Nous nous verrons plus tard sans doute.

Arrivé au foyer avec Nicolas, il l'écouta calmement.

Alors elle avait envisagé cette fin. Et elle a laissé des... instructions ?
Mais pourquoi Marlowe's ? Et pourquoi ne me l'a-t-elle pas dit avant ? Sûrement la peur de ne pas savoir qui était le père... Et elle aurait eu raison d'avoir peur...


Lithian avait envie de savoir, tout de suite mais était en colère par la dernière phrase qu'il venait de prononcer. Les dernières volontés de Mara. Ses pensées, comment elle voyait les choses. Peut être plus d'explication quant à cet acte... Impossible pour lui d'attendre et pourtant, il le fallait bien.

Je vais envoyer tout de suite à pigeon à Marlowe's.
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