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[RP] Le Palazzo

Lorenz
Elderlyne hésite un instant à la suivre visiblement.

Tu FAIS partie de la famille TatLyne. Tu le sais bien. Et je ne rentre pas sans toi pour le rejoindre... tout comme Sélène ne rentrera pas sans son... ami...

Le regard qui se pose sur la Lune se fait un bref instant plus doux. Un sourire pâle semble même se dessiner sur les lèvres de Chandelle. Un bref instant seulement.

Assez parler.

Demi tour vers l'escalier central du Palazzo. Au pied, deux gardes assoupis, dos appuyé contre le mur, assis à même les marches. Cela fait sourire Chandelle un bref instant. Cela faisait longtemps...
Par contre, nulle trace de Nicolas. Cela tracasse Chandelle un peu plus qu'elle ne veut se l'avouer. Le Rouquin met toujours un point d'honneur à accueillir... ou à s'assurer de la solidité des grilles fermées le cas échéant. Elle enjambe les marches quatre à quatre sans se retourner. Les autres suivent à entendre leur souffle derrière elle. Juste Sélène qui semble plus fatiguée... le trajet sans doute....

Bientôt le couloir qui mène à la salle d' "accueil". Chandelle a toujours un pincement au coeur lorsqu'elle repense à ses premiers jours au Palazzo. Une envie folle de présenter le foyer à Elderlyne la prend. Mais ce n'est pas le moment.

Traversée du couloir. Deuxième étage à grimper. Toujours pas de Nicolas en vue... C'est en se souvenant de la fenêtre où luisait la chandelle qu'elle se guide. Pourvu qu'elle ne se trompe pas trop... Mais elle n'osera pas y entrer sans y être autorisée, car elle ne sait qui se trouve derrière la porte.

Si ce n'est Mara sans doute.

En tout cas, c'est à espérer.

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---fromFRLancelöt
[Avant l'arrivée Lucio-Libertadienne]

Voyant que personne ne venait, je me mit à écouter à la porte... Et n'entendant aucun bruit, je me souvint de la dernière phrase entendue dans le bureau... L'envie de Marl' d'aller voir Mara! Mais oui voyons!
Je dévalai l'escalier pour rejoindre les gardes dont la moitié étaient partis -vers la popote?- et l'autre moitié cacha en toute vitesse ce que je reconnu être des bouteilles. Mais soit le fait d'être soudainement pressé en ayant remarqué mon erreur et voyant la nuit tomber -fallait prévenir du mont hurlant-, soit que bon, si je disait rien, ils diraient rien sur les faux-ordres... Bref, je regardais et me tu faisant comme si j'avais rien remarqué.


Ou repose Mara?

Toujours ce ton demi-autoritaire -j'étais l'écuyer de Marlowe's!- et les gardes après des regards entre eux, de m'expliquer que c'était le 2ème étage, troisième porte à gauche à partir du premier couloir sortant de droite du couloir de gauche si je prenais l'escalier principal.
Je leur demandai de répéter les informations pas par pas, et après un merci je remontai au 2ème étage suivant le chemin indiqué.

Sous la porte il y avait un trait de lumière et après une oreille posée sur le bois je cru remarquer des murmures et des pas. C'té bien là.

Je frappai trois petits coups légers et ouvrit la porte. Devant moi, l'attention premièrement portée sur cette ombre allongée, habillé de ses meilleurs habits, les yeux fermés et le visage plus pâle encore que celui du Gris.
Mon souffle se suspendu...
Mon coeur manqua un battement.
Et le temps sembla s'arrêter.
La figure fut isolée dans un monde qui l'entourait de brume.
Je sentis une larme froide et humide rouler sur ma joue.


Mara...

Et le mon de revint, Marlowe's, le jeune, l'homme et un bébé sur ses bras. Je fut soudainement pris de tendresse pour cet enfant que j'avais jalousé... Il ne connaîtras jamais sa mère... ni son vrai père d'ailleurs... comme moi.

Mais j'étais l'écuyer de Marlowe's et avait une mission. Je m'approchais de lui, les mots furent un murmure, le silence religieux qui les recueillait sur le... cadavre d'une amie, ne pouvait être rompu.


Le Gris fut tué par Mange-Rats, nouveau Rey, dans le duel, citant le mot d'Ilmarin : duel fratricide.
D'ailleurs, ce soir, au plus tôt, le Gris est emmené au Mont Hurlant de CryWolf... elle veut que Libertad et le Palazzo assiste, je pense, a quelque enterrement, quelque crémation, incineration... A un dernier homage.
Je n'en sais pas plus.
Elderlyne
Hésitation à entrer oui.
Malgré l'accueil de Sélène, et les encouragement de Chandelle'.
De la famille... de quelle famille ?
Celle des libertad ? Elle n'a jamais fait partie des libertad. Elle est courienne oui, mais est-ce une famille ?
Celle des lucioles ? Non. Son suzerain ignore ou feint d'ignorer où elle se trouve et pourquoi. Elle n'est pas ici en tant qu'écuyère.

Certains silences sont plus éloquents que les discours. Elle se contente de sourire à Sélène et emboite le pas de cette curieuse procession.
Elle pénètre dans le fameux Palazzo, l'endroit tant de fois décrit par son frère au cour des veillées.
Curieusement, elle s'y sent bien. L'impression de revenir au bercail, alors qu'elle n'y a jamais mis les pieds avant.

Finalement, Chandelle s'arrête devant une porte, hésitante.
L'écuyère entend des voix derrière, murmure étouffés par l'épaisseur de l'huis, mais elle sait, il est là.

Interrogative, elle se tourne vers ses compagnons improvisés. Doit-on frapper ? Doit-on attendre ?
Quelles sont les coutumes en ce lieu ?

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---fromFRLe Rouquin
Attendez !

Je suis désolé mais … Marlowe’s a demandé à n’être pas dérangé.


Il avait crié en tout premier lieu avant même de voir qui se trouvait devant la porte de la chambre de Mara et peu importe qui était d’ailleurs monté jusque là, Marlowe’s avait droit à ce moment d’adieu sans qu’il y ait foule et si un régiment de soldats s’était tenu devant lui, nul doute que Nicolas aurait fait barrage de la même façon, fussent ils cent !

Ce n’est pas un bon jour mais je vous salue.

Il y avait là quatre personnes.
Une qu’il avait lui même appelée, Sélène. Hermès avait donc délivré le message sans retard.
Les autres, Lorenz et cette jeune femme qui cherchait une rousse accompagnée d’un garçon brun, puis un homme qu’il n’avait jamais vu se tenait auprès de Sélène, légèrement en retrait.

Sélène ! Tu as eu mon message …

Elle était si pâle… fantomatique. Le voyage avait du l’épuiser, comme la peine.

Bien noir est le jour qui voit ton retour en ces murs Dame d’Ambers.
Mais j’ai une autre nouvelle qui vous est sans doute inconnue. Le Palazzo n’est plus la demeure de Libertad, Mange-Rats s’installe en l’ancien Palais d’Hébus, le Palais des Reys.


L’annonce était abrupte il en convenait, mais au moins c’était dit.

Cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas les bienvenus ici. Les portes seront toujours ouvertes pour vous, cela va de soi.
A nouveau il se tourna vers Sélène, le visage grave.
Je n’étais pas présent quand Mara a … enfin… quand elle est … morte.
Je m’en veux tu sais.
Mais l’enfant va bien,
premier sourire, tel un crocus repoussant la main de neige l’enserrant, elle a été nommée Lyhra, par Lithian.

Sélène était l’une des neuf, il en restait peu.
Nicolas observa ses traits tirés et en ressentit une grande peine.

Cet hiver si froid qui n’en finissait pas… gelait les cœurs comme la sève au creux des arbres… Dans leurs veines alors, coulerait de la glace…

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Truffian
Une mouche, cogne, au carreau, dans le gris sale d'un jour aboutit, figé, dépourvu de lumière.

Une mouche bourdonne, stridence énervée, frappe, carillon, au carreau, espérant atteindre cette éblouissement, de lumière, scintillement blanc, à perte de vues des toits, un océan immaculé, houles immobiles, figées, posés sur la crête des vagues, corneilles et corbeaux, presque bleutés, aux feux pâle du soleil déclinant, forme notes, croches, doubles croches, symphonie de givre noir, il en devine à peine la mélodie.

Une mouche, cogne... et sur le lit un cadavre.

Une mouche. Combien de mouches déjà dans sa vie, vrombissant autour de combien de cadavres ? Ses bottes éraflées font grincer le plancher, à la pâleur de son visage, morte vidée de son sang, la guerrière a succombé en mère.


Chevauche pas trop en avant... les autres ont dû attendre... et j'suis pas si loin... ta fille... elle te mérite déjà...

Marlowe's ouvre la fenêtre, en grand, la mouche s'envole.

Et le temps n'est rien.

L'air glacial de l'extérieur semble tiède à sa peau.

Le temps du givre.

Un pierrot cynique se rêve blanc, froid, ils étaient neuf, maintenant, sept sont partis, chacun amputant une part de son âme.

Le temps fut oublié, là.

Ensuite...

Il tourne lentement, dos parfaitement droit, pointes des bottes, sur le dallage glissant, traçant un parcours sinueux, rapière et miséricorde en extension, emperlées de sang, contemplant les corps sans vie des gardes du Palazzo. Hausse un sourcil. Perplexe.

Le blanc, absolu.

La vue des toits depuis la chambre de Mara est sa dernière image. Ensuite... rien.

Dernier pirouette d'horizon, non, sa lame n'a épargné personne.


Sur vos vie... personne ne devait rentrer.

Un foulard crasseux nettoie ses armes, elles retrouvent leur place, calées aux hanches, ouais, ça lui revient à présent, en litanie de noms, Lorenz, Lancelot, Sélène, Elderlyne, le Gris, Ilmarin, Mange Rats... Que de l'évocateur. Assouplissant ses doigts, le marlou sort dans la cour, manifestement deux trois trucs à régler dans le coin. A commencer par les cuisines. Si faut se peler, de nuit, au Mont Hurlant, à jacter philosphie, limites de la liberté et avenir des Miracles, en regardant flamber un ami, autant se caler l'estomac avant.

Derrière lui, dans la pièce silencieuse, une mouche se pointe...
Elderlyne
Le Rouquin qui leur barre la route.
Combien de temps depuis leur dernière rencontre ? Quelques jours vraiment ?
Depuis, elle a eu ses réponses. Depuis, elle a croisé la certitude dans les paroles des lépreux de la place centrale.
Sa main s'arrête sur la poignée de la porte, un étrange sentiment l'envahissant.


- Bonjour Messire.
Depuis quand Mange-Rat définit-il quelle est la maison des Libertad ? Je viens de le voir tuer un homme. Un rey ne tue pas ses sujets, normalement.


Elle semble sur le point de pousser la porte, quand un bruit à l'extérieur la fait sursauter.
Bruits de lutte, gémissements.
Elle pousse la porte, qui cède sans résistance. Elle n'était pas fermée à clé.
Le froid semble avoir envahi la pièce, froid de mort, confirmé par la présence d'un corps.
Voici donc la fameuse Mara.
Le temps n'est hélas pas au recueillement. En bas, dans la cour, elle reconnait le bruit de corps qui tombent. Elle l'a assez entendu ce bruit
Quelques enjambées jusqu'a la fenêtre grande ouverte pour découvrir un spectacle de cauchemar.
Cour blanche de neige, tachée de rouge vif et au milieu, une silhouette espérée, debout heureusement.
Elle enjambe le rebord et se laisse retomber souplement dans la cour. Chute impressionnante, amortie par la neige et une réception genoux pliés.
Face à face silencieux. Elle tente de déchiffrer son regard, encore une fois. Tristesse, folie, il semble encore être parti dans un monde intérieur où elle a du mal à le suivre.
Elle a un dernier regard pour les gardes massacrés puis tend la main vers lui.


- Tu vois, je suis venue....
Aller viens. On t'attend à l'intérieur, le moment est arrivé.

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---fromFRLancelöt
Je vis mon maître partir comme une ombre, et j'essayai de mon mieux de le suivre, j'avais vu dans ses yeux, le temps d'un clignement de paupières, un regard que je n'appréciais pas, qui me prévenais de futurs actes un peu... Je n'avais pas envie de qualifier mon maître de fou, il était juste... désespéré par la mort de son amie.
Enfin, je l'espérais.

Je descendit à toute allure les marches, je bousculai au passage le groupe formé devant la porte ou reposait la guerrière des Acoma. Je cru reconnaître la rousse chevelure de la Luciole Elder.

J'arrivais en bas au même temps que la frangine de Marl', elle avait pris un raccourci.
Le spectacle sous mes yeux me figea sur place, sur la troisième marche de l'escalier principale. Marlowe's nettoyais son épée, entouré de corps, de sang...
"Sur vos vie... personne ne devait rentrer. "
Je venais de réaliser que j'avais entendu ces mots pendant ma descente. Un instant je me demandai si c'était à cause de moi... "sauf autorisation spéciale de moi et de Nicolas"... Vu que j'étais déjà a l'intérieur, je pouvais compter sur une espèce d'autorisation spéciale, non? Car si les autres ne savaient pas quels avaient été les mots de Marl' a notre entrée, je les avait entendu, moi, et j'avais même menti au gardes pour pouvoir passer. Venaient-t-ils de perdre leur vie... a cause de moi?

Elderlyne tendait déjà sa main à son frère, moi je restait devant les cadavres, comme si... je ne sais pas comment. Je n'avais même pas de pensées en tête.
Marlowe's, mon maître adoré, avait tué des hommes de sang froid, des hommes qui lui étaient fidèles, pour une erreur, sans demander d'explication.
Un jour il pourrait me tuer moi, pour le même genre d'erreurs...

Je frémis.

J'étais venu à la Cour pour chercher Marlowe's, et il me semblait que je n'aurait pas pu le trouver mieux. Un assassin, un monstre avide de sang.
J'étais déçu, apeuré, même.
Je les laissai partir vers les cuisines.
Je m'assis sur la troisième marche de l'escalier principale du Palazzo, le regard vide sur les 5 cadavres à terre devant moi.
La main caressant inconsciemment la petite boite de bois sous ma cape. Un d'eux m'avait aidé a aller chercher cette boite, et était peut-être mort pour ça, par Ma désobéissance...
Lequel? Il était impossible de le savoir, ils étaient défigurés et recouverts de sang... L'un d'eux, c'était tout.
J'essayais de faire un peu d'humour : au moins comme ça, le secret de mon excursion ne pourrait être dévoilé.
Seul effet de la pensée : une grimace ou se mélangeaient déception et peur, et de nouveau, le regard vide sur la scène mortuaire devant moi.
---fromFRLyhra
Des sensations seulement.
Odeurs, sons diffus, lumières et ombres chinoises.

Contentement quand sa minuscule bouche happait voracement le téton dodu de la nourrice, une brave femme aux mamelles généreuses.
Colère terrible quand on l’enlevait des bras chauds et rassurants de Lithian ou des servantes qui avaient l’habitude de s’occuper d’elle.
Déjà elle montrait les prémices d’un caractère bien trempé, c’est du moins ce que son entourage se plaisait à dire, mais c’était seulement un bébé.

La servante la mena sur les ordres de son « père » dans la chambre où reposait sa mère, telle un gisant antique sculptée d’un marbre blanc d’une finesse incomparable.
Il y avait là Lithian à son chevet, ainsi que Marlowe’s.
Comment aurait elle pu savoir qu’elle avait devant les yeux une légende vivante ? Un homme que beaucoup vénérait, que d’autres traitaient de fol, un funambule aux pieds de cristal, un danseur aux étoiles, voltigeur miraculé qui se tenait roide devant le lit mortuaire, dans un silence de chapelle.

Il est à parier qu’un jour Lyhra lui posera une litanie de questions sur sa mère et voudra tout savoir de ses souvenirs, elle qui n’en aura pas, et tentera de s’approprier la quintessence des siens.
Maigre consolation mais la seule qu’elle se puisse concéder.

Mais pour l’heure, somnolente, elle n’offrait qu’un mutisme neutre d’où perçait parfois un
GRAAAaaaaa convaincu.

Lithian lui, laissait filtrer un sourire aussi mince qu’un espoir disparu.

Ce qui se passa par la suite n’eut aucun sens pour elle évidemment.
L’histoire continuait à écrire quelques pages…
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Fille de Mara des Acoma et de Dieu sait qui ...
Halleck d'In Ténébris ou Lithian de Libertad.
Qui sait quel est son héritage ?
Lorenz
Le Palazzo n’est plus la demeure de Libertad, Mange-Rats s’installe en l’ancien Palais d’Hébus.

Elle s'attendait à un accueil. Pas forcément chaleureux. Mais un accueil. Comme elle y avait été habituée.

*Les habitudes sont faites pour être changées.*

Ces derniers temps, les changements, elle connaissait. Morts qui s'enchaînent. Perte de terres, de titres dont elle n’avait rien à faire si ce n’était pour la mémoire de François, de son Epervier qui lui avait tant donné. En revenant à la Cour, elle n’avait eu de cesse de penser à l’hiver dernier. A leur rencontre sur les toits. A cette fête folle qui avait réuni les Fous des Miracles. Et qui avait permis l’union de deux ‘fous’ quelques mois plus tard.

Le Palazzo n’est plus la demeure de Libertad, Mange-Rats s’installe en l’ancien Palais d’Hébus.

Mange-Rats.
Frêle môme connu il y si peu de temps et pourtant… Il l’avait choisi pour mère sans qu’elle ne sache trop ni comment, ni pourquoi. Elle l’avait accueilli avec la p’tite Aliénore, la Folasse qui courait et parlait peu mais qui disait tant d’un regard.
Aucun regret. Aucun remords. Juste de l’incompréhension aujourd’hui. Et une colère tenue qui ne cessait de gonfler.
Alors comme ça, IL décidait que Libertad ne serait plus l’hôte de la Comtesse ? Parce qu’IL s’était proclamé roy d’une Cour qui n’en voulait pas ? Parce qu’Il avait tué l’un des membres les plus fantasques et des plus obscurs de la ‘famille’ ? Chandelle eut un rictus en entendant les propos de Nicolas.


Que le Ch’tiot ait décidé de suivre sa route, de prendre possession d’un palais à l’abandon… grand bien lui fasse. Pour le moment.
Mais depuis quand la Comtesse place-t-elle son hospitalité en un seul des membres de Libertad ? Mange a peut-être été désigné comme possesseur des clés par Marlowe’s, mais Marlowe’s n’a jamais été Libertad à lui tout seul. De même que je ne suis pas Libertad s’il n’y a pas avec moi d’autres qui chérissent la même volonté, la même espérance.
Alors Nicolas, tu voudras bien demander à la Comtesse si elle accepte encore dans ces murs la présence de ceux et celles qui souhaitent encore et toujours défendre l’idée de la Liberté pour tous. J’en fais partie. D’autres me rejoindront, peut-être.
Quant-à Mange… à lui de nous dire en quoi le Palazzo n’est plus à la hauteur de ses exigences et ses prétentions de roy. C’est un lieu de partage d’idées et au-delà, d’accueil des autres pour ce qu’ils sont. J’espère que la Comtesse renouvellera son approbation.
Sinon… je ne sais ce que j’ai à faire ici.


Elle se tourne vers la salle dont la porte s’ouvre sur un courant d’air.

Si ce n’est dans l’immédiat pour dire au revoir à celle qui m’a permis ces rencontres et cet espoir fou que je ne suis pas seule à y croire...

Mara repose sur le lit. Fragile et pâle. Forte de ce qu’elle a vécu aussi. Insoumise malgré tout. Lithian est à ses côtés. Forcément. Lorenz l’a été pour accompagner François aussi.

Lentement Chandelle s’approche du lit et effleure du bout des doigts la main de Mara. Il lui semble qu’elles avaient encore tant à partager. Peut-être qu’à l’avenir…

Mais déjà Elderlyne se précipite. Saut par-dessus la fenêtre après s’y être penchée. Chandelle ne saisit pas tout de suite ce qui se trame plus bas dans la cour. Lancelöt s’est jeté dans le couloir, cavalcade dans les escaliers. Échange de regards avec Sélène. Qu’est ce qui se passe ?

Deux enjambées et voici Chandelle qui zieute la cour. Sa TatLyne et son Tonton. Peu de mots échangés. Direction l’intérieur du Palazzo. Foyer ? Cuisines ? Salle d’armes ? Faut-il seulement chercher à les retrouver…

La colère gronde et s’enfle. Garder son calme pourtant. Ne pas perdre pied. Rester SA conscience et le lui faire savoir. Chandelle salue d’un regard Lithian, dernier sourire à la guerrière. Demi tour vers la porte. Elle saisit gentiment mais fermement l’épaule de Nicolas. Voix qui se fait plus douce, mais décidée.


Je sais que tu as des oreilles partout dans la Cour. Alors tu as dû entendre pour la mort de Llian, le Gris. Et je ne doute pas une seconde que tu sais où son corps a été emmené. Tu sais p’t’être aussi qui l’accompagne vers sa dernière demeure sur terre…
Parle. Vite. Je dois aller le voir lui aussi.


Le regard se perd un instant sur une pierre plus saillante qui les autres sur le mur face à eux. Des rires semblent éclater soudain, lointains souvenirs de courses de marmottes…
Chandelle plante ses yeux dans ceux du Rouquin.


Question de vie ou de mort.
Question de Liberté.

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---fromFRLe Rouquin
La décision reposait uniquement sur lui aujourd’hui puisque Diamante Di Ekarlate n’était pas en mesure d’émettre un quelconque avis, revenir sur un accord antérieur ni l’entériner une nouvelle fois.
Et il venait de décider qu’il n’irait pas à l’encontre de ce qui avait été scellé jadis entre elle et Marlowe’s, il se trouvait que Mange Rats n’avait aucun pouvoir en la matière malgré qu’il fut devenu le dépositaire du feu libertadien.


Bien sur Lorenz, Dame Chandelle, mince sourire en coin, tu es ici chez toi. L’accord n’est pas remis en cause, sois sure que j’y veillerai.

Pour ce qui est de ton ami le Gris, la rumeur veut que son bûcher ait été dressé au Mont Hurlant. C’est un beau lieu pour quitter ce monde en fumée. On s’y sent plus proche du ciel. Le chemin est moins rude … sinon moins long…


Il se détourna, tant de choses demandait son attention et tant de choses auxquelles il ne voulait prendre part, les sentant trop pesantes pour ses épaules d’adolescent monté en graine.

Advienne que pourra pour eux tous.
Quant à lui, il avait une maison à protéger et des gardes à enterrer …

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Lorenz
Regard brillant, presqu'un sourire.

Trugarez Nicolas... Merci.

Main qui se pose sur le coeur en signe de reconnaissance. Elle ne sait qui la suivra ou pas. Peu importe de toute façon. Ils sont libres. Tout comme elle. A plus forte raison aujourd'hui.

Chandelle réajuste le lien de sa cape autour de sa nuque, rabat la capuche sur ses cheveux noirs, visage blanc, larme de sang. Les escaliers sont descendus rapidement mais sans précipitation.

Arrêt.

Au pied gisent les cadavres des gardes. Boule amère dans la gorge. C'est pour cela que TatLyne a sauté? C'est un massacre que Marlowe's a perpétré?

Pas lents qui frôlent le jeune garçon. Chétif. Main qui se pose sur sa tête en signe de soutien.


Ne reste pas là à les contempler. Nicolas fera le nécessaire. Il le fait toujours.
Viens.


La rapière à son côté semble trésailler alors que la Chandelle passe les grilles du Palazzo. Main qui se pose sur le pommeau du poignard offert par Llian. En guise de souvenir vivant.
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Selene2rr
Impression d'irréalité, le Palazzo lui semble soudainement froid et étranger dès la porte franchie... Frisson percutant son échine, Sélène inspire profondément, frôle du bout des doigts le mur de pierre, besoin de retrouver l'âme des lieux, une reconnaissance Libertadienne... Elle n'écoute pas les paroles de Lo', son attention ciblée à la recherche d'un rire des neuf du passé, dans l'attente de voir surgir un Pierrot disparu ou le visage maquillé d'un funambule apparaissant à l'embrasure d'une fenêtre...mais, rien...que le lourd silence...Libertad serait-il éteint ? Regard perdu croisant celui de Lo', apparition d'un sourire rallumant une chandelle éteinte, revivre enfin Libertad, reconnaître là ce qu'elle a cru disparu... Libertad n'est pas mort...Libertad évolue tout simplement dans la continuité des évènements...

"Assez parlé"

Les mots secs claquent, escaliers empruntés, Sélène avise deux gardes assoupis, une violente envie de les frapper l'étreint, mais il y a plus important...Elle suit Lo' et Elderlyne dans l'immense escalier, souffle coupé au premier étage, elle s'arrête un instant en faisant une moue qui en dit long sur sa santé...Elle s'adosse au mur, ferme les yeux un instant, se reprend, les rouvre pour discerner le visage de Fablitos non loin du sien le regard emplit d'inquiètude...Elle esquisse un faible sourire afin de le rassurer, se redresse, traverse le couloir et reprend l'ascencion jusqu'au deuxième étage...Elle y retrouve ses compagnons devant une porte close par l'hésitation..Sélène s'en approche, le coeur battant, la main brûlante en avant quand celle-ci s'ouvre à la volée sur le Rouquin...

Regard figé sur l'entrebaillement de la porte...

Des mots de Nicolas elle n'en retient qu'un..."Marlowe's..."...L'angoisse s'abat sur elle telle la foudre sur un arbre..Marl'...il y a une éternité...si proche soudainement..la rappellant à ce souvenir d'un adieu au Borde, souvenir déchirant d'un abandon gravé en elle à jamais... Sélène secoue la tête comme pour se sortir d'un mauvais rêve quand Nicolas prononce son nom...haussement de sourcil, énervement des nouvelles apprises d'un coup. Tant de choses...ses poings se serrent à faire blanchir les phalanges, le visage impavide, le regard toujours posé sur cet entrebaillement, frontière entre elle et Mara...Elle soupire, lasse d'avoir tout quitté pour revenir apprendre toutes ces funestes nouvelles...


Noir est le jour ou j'ai quitté ceux qui me sont chers pour apprendre leur mort Nicolas....Noir est l'oubli, noir est le déchirement des liens fraternels....

Respirer, tenir le coup encore, chercher cette force en soi...reprendre d'un air détaché, le ton las..


Mange au palais d'Hébus ? Mange n'est pas Libertad à lui tout seul, qu'il crèche où cela lui sied, je me sens chez moi ici, honorée de l'hospitalité de la Comtesse.

Le ton s'est fait sec sans le vouloir, cassant de fatigue et d'émotions trop contenues, son regard s'arrache de l'entrebaillement de la porte pour se poser avec effarement dans celui de Nicolas. Les yeux figés sur le sourire triste du Rouquin, les mots se répètent inlassablement en elle..."l'enfant va bien.....nommée Lyrha..."....ombre de silence...Mara mère...instinctivement Sélène porte sa main sur son ventre, elle aussi mère dans quelques mois...frisson...regard suivant la silhouette de Lo pénétrant dans la chambre...ne plus rien écouter ni regarder...avancer lentement sur la cime de ses pensées et émotions..laisser les mots couler d'eux-mêmes...

Je viens te voir...Mara ma douce amie...je viens t'embrasser sur les yeux, p'tit feu de Libertad..sage guerrière...ma soeur...devenue mère en t'éteignant...funeste destinée...attends-moi..

Ne voir que le visage figé de sa soeur de coeur...sentir des ombres courir, passer près d'elle tels des fantômes, ignorer le bruit de lame mortelle...avancer vers ce corps sans vie semblant l'attendre...se pencher sur son visage blême d'un repos éternel, poser délicatement les lèvres sur chacune des paupières fermées à jamais...la regarder longuement, lui parlant en pensée, lui disant combien elle regrette d'être partie ainsi, d'avoir tout abandonné, de l'avoir abandonnée...

Un "GRAAAaaaaa" ramène Sélène à la réalité, elle relève la tête en direction d'une silhouette qu'elle reconnaît immédiatement...Lithian...tenant en ses bras le fruit de la vie, le fruit de l'amour...Elle déglutit, retenant son chagrin et s'approche de Lithian en silence, le regarde avec une immense tristesse...pas besoin de mots en ces moments-là...Elle pose son regard sur l'enfant endormi dans les bras de son père...sourit tristement...Une brise glaciale provenant de la fenêtre ouverte lui caresse le visage, des bruits, des voix...Sélène s'approche de l'embrasure, le regard embué de larmes posé sur Marlowe's...elle murmure à l'attention de Lithian...


On m'a donné un bout de rien, j'en ai fait cent mille chemins...Quoiqu'il advienne Lithian, je promets sur ma vie de veiller sur vous deux...les chemins se croisent et se décroisent, libertad se scinde, des neuf il en reste deux...la folie nous guette, la mort peut-être...Prends soin de toi, prends soin d'elle...nous sommes la mémoire de sa mère...nous lui devons cela...
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Fablitos
Comment résumer le temps quand il n’existe plus ? Pour lui...le voyage ne s'arrête jamais. La cour… Le Palazzo… Elle… Les grilles… Puis d’autres femmes… Le regard de l’une d’entre elles sur lui… Comment interpréter ce regard ? De la haine ? Non ! Il ne la connaissait que trop, cette haine tenant à quelque chose de très profond et de très complexe. C'était la haine que l'on portait au bédouin, à l'hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète, et il y avait de la peur dans cette haine-là. Mais ce n’était pas de cela qu’il s’agissait, il en avait tant vu de ces regards, lui qui avait mis le vent sous sa peau, lui qui n’avait pas de racines. Il avait bien tenter de se poser mais trois semaines à la maison et il s’ennuyait. Il n’était pas fait pour vivre comme un paysan, har i gadjo, comme on disait, Il se sentait chez lui nulle part, mais bien presque partout. Puis, elle l’avait fait appelé, de nouveau elle eu avait besoin de lui, alors, libre, indépendant, fantasque, incapable de céder au conformisme, il l’avait rejoint, chevauchant au plus vite, buvant l’eau des rivières et dormant à la belle étoile.

Bref échange… Ils pénètrent dans la cour du Palazzo… Fablitos accompagne Sélène, légèrement en retrait, la mine fière, le regard charbonneux, les sens aux aguets, les joues creuses comme celle d’un loup pour qui la chasse est un besoin vital. L’esprit de nouveau accaparé par le but de sa course, l’homme aux cheveux d’un noir bleuté et à l’œil sauvage suit le petit groupe qui s’était formé à l’entrée de la battisse enjambant flaques et reflets sans y prêter attention. De nouveau il se hâtait vers son destin.

L’entrée… des gardes avachis au pied de l’escalier central… ils montent… volées de marches… premier étage, Sélène stoppe sur le palier, s’adosse au mur du corridor elle ferme ses yeux et inspire profondément. Fablitos la regarde, inquiet, elle semble à bout de forces, aux limites de la raison. Respiration retrouvée, elle plante ses yeux sans flamme dans les siens et lui sourit imperceptiblement. Ils reprennent la direction du second étage, nouvel escalier, re volées de marches, couloirs et corridors… Ils rejoignent le groupe devant une porte, un cri étouffé de l’autre côté, pas très protocolaire : Attendez !

Avant que Sélène ne parte à la rencontre du rouquin qui venait de surgir de l’embrasure de la porte, Fablitos la stoppa avant de la laisser partir à la rencontre de ses souvenirs qu’elle lui avaient décris si heureux et qui tournaient à la peine et à la douleur en cette nuit glaciale.

Vas ! fais ce que tu as à faire sans moi, cela te concernes toi. Je t’attendrais ici, appelle moi en cas de besoin. Et si l’on te demande qui à eu l’audace de crocheter les grilles, répond simplement que quand on résiste, j’ai pour habitude de forcer les portes…

Le visage de Sélène exprima une gravité soudaine. Elle évalua la distance qui la séparait du rouquin, parut hésiter, puis se coula vers lui. Bref échange et elle pénètre dans le clair obscur de la chambre…

Cédant à un sanglot incoercible qui tendit l’arceau de ses reins en ressortant de la pièce, Sélène lui était tombée dans les bras. Fablitos, lui désignant le ciel violacé par la fenêtre ouverte, avait alors murmuré à ses oreilles des paroles de réconfort,

Regarde le ciel, ce soir il y a une étoile de plus qui brille… Oui… i chtarna chtaréla. Pleure, les larmes sont les paroles de ton cœur…

Quand tout à coup des bruits de lutte leurs parvinrent des étages inférieurs. Fablitos demeura un instant entre deux vagues, les sens en éveil.

Suis-moi, lui dit il. Laisse moi marcher devant cette fois. Je ne sais pas ce que nous allons trouver en bas.

Il perçut le souffle léger de Sélène derrière son épaule. L’un précédent l’autre, ils entreprirent de redescendre l’escalier.

Le poing serré sur le pommeau de la lame de Tolède, héritage paternel, Fablitos se sentait étrangement calme.
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Truffian
Un casse dalle au jambon dans la pogne, il se cale au coté de Lancelot, sur les marches froides du perron, étend ses jambes entre deux cadavres, mâchouille, pensif, entre les regards de sa sœur et la posture du gamin, pas difficile de sentir le terme aliéné planer, délétère, au patio du Palazzo. Nouvelle bouchée, en théorie, l'éducation, transmission au possible, de ses croyances, de ce qui fonde les actes. Et l'écuyer, du pacte tacite les liants, a le droit d'exiger les enseignements des choix de son maitre.

Les mots ont un sens. Lors tu ôtes tout à un humain, sa force, ses titres, son habilité aux armes, ses relations, ses appuis, ses idéaux, il ne reste que la parole. Assumer sa parole. L'accorder à son être.

Il termine son en cas à belles dents, remets le môme sur ses pieds, regard croisé, les yeux du marlou sont durs, et tendres, joli cœur taillé dans le jaspe.

Autre chose. Les prochains gardes feront moins les marioles. Ils auront leur turbin aux tripes, les mille et une nuit des Miracles ont une autre gueule, j'laisse pas le Palazzo protégé par des baltringues pareil.

Il rajuste le mantel de Lancelot, fugitif sourire à Elderlyne.

Allons présenter nos hommages au Rey, et saluer une dernière fois le Gris.

Léger bruit dans l'escalier, Sélène, son suivant, Lorenz, qu'importe, ils se retrouverons là haut, comme une atmospshère de retrouvailles, s'enfonçant dans la nuit de la Cour, Marlowe's emporte promesse par delà les enfers.
---fromFRLithian
Lithian lovait la fille de Mara dans ses bras. Une image de tendresse pour les gens présents sans aucun doute. Et pourtant, pour lui, dans sa tête, un mélange d'idées noires et claires se fondaient. Toujours les mêmes questions qui revenaient sans cesse. Et aucun signe de réponse à l'horizon. Alors il les laissait se battre ensemble, au plus profond de lui. Le mettant au coeur d'un invraisemblable combat. Il essayait de rester à l'écart, d'oublier, de penser que ce petit bout de chou était de lui, était pour lui, en lui...

Des pensées funestes, de pensées bienheureuses... Et puis Sélène qui survient.


Un bout de rien... Cent mille chemins... L'expression me rappelle vaguement une phrase. Peut être que mon défunt « père », un brun musicien, l'utilisait. Quoi qu'il en soit, tu n'as pas de raison de l'utiliser. Je pense qu'ici, au sein de ce lieu, beaucoup de personnes t'ont donné plus que de raison. Tout d'abord parmi les neuf qui sont à l'origine de Libertad. Ensuite ceux qui les ont rejoint. Tu en as fait cent mille chemins ? La question n'est pas de savoir le nombre de chemins, la question est de savoir si tu as pris le bon !

Mara voulait que tu sois la nouvelle propriétaire de Première Dague. Sachant que c'est moi qui la possède depuis un temps incertain, je te la lègue. Voici.


Tenant toujours Lyhra dans un bras, faisant attention de ne pas la réveiller, il sortit Première Dague et la tendit à Sélène.

Je pense que nous nous reverrons pas de si tôt. J'ai du chemin à faire dans le sud.

Il attendit que Sélène prenne la dague. Il avait ensuite des projets à mener à bien...
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