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[RP] Le Palazzo

Elderlyne
L'ambiance serait presque familiale, détendue.
Assise un peu à l'écart, elle écoute cette réunion de famille dont elle fait partie, par hasard.
Hasard ? Est ce un hasard si elle a retrouvé son frère au milieu d'évènements si curieux ?
Est ce un hasard si elle a assisté et participer à tout ça ?
Est ce un hasard si elle se retrouve ici, dans cette curieuse maison à présent ?
Le hasard a bon dos parfois, et il est pratique. Il évite qu'on se pose trop de questions. Mais des questions, elle s'en pose. De temps en temps, elle complète l'histoire par des détails plus précis. Après tout, elle a tout vu. Témoin en première ligne... pourquoi ?


- Mon amie a choisi sa route Nicolas. J'espère qu'elle va bien, je n'en sais rien. Chacun ses choix n'est ce pas... Merci de l'avoir guidée jusqu'à moi.

Discussion sur le duel... Arrangé, orchestré, peut être... sans doute même. Trop de gens présents, trop de personnages importants réunis comme par hasard au même endroit...

- Le duel, je l'ai vu. J'étais aux premières loges. Bireli m'a empêchée d'intervenir en me menaçant de sa dague... Je ne sais pas ce que le Gris espérait. Peut être raisonner Mange, peut être cherchait il la paix... En tous cas, ils se sont battus, à armes égales, je pense.


Elle se remémore la suite. Le retour au Palazzo, la colère de Marl et le Mont Hurlant.


- Lo' m'a retrouvée peu de temps après. Nous sommes revenues ici. Marl y était. Il était venu pour Mara. Il a chatié les gardes, sans doute pour une bonne raison et on est parti ensemble au Mont Hurlant.


Les adieux au Gris, dernier hommage dans la fumée et la froidure du matin. Ca aussi elle l'a vu.


- Là haut, il y avait une femme, grande, blonde. La compagne du Gris, ou une amie proche. J'ai entendu Marl lui parler, il parlait de Paris, son hotel là bas... Je pense que c'est là qu'il a emmené Mange à présent. Je les ai quittés près de Notre Dame. Ils étaient en vie, tous les deux.. enfin, je crois.


Elle écoute les arguments de Calembredaine.. ceux de Nicolas. Difficile de se faire une opinion . La voix de Nicolas la tire de ses réflexions. Descendre chercher du vin. Pourquoi pas.
D'une main, elle s'assure de la présence de son épée, tout en se levant pour le suivre. C'est pas qu'elle se méfie de lui, mais depuis sa dernière expédition à la Pochée, elle se méfie des sous-sols.

- Je te suis Nicolas, allons chercher de quoi agrémenter les talents culinaires de Calembredaine... J'ai une de ces envies de crêpes moi !


D'un pas décidé, elle suit Nicolas qui tâte quelque chose sous sa chemise.

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Lorenz
Elle a erré dans les ruelles de la Cour, longé les quais de la Seyne, se remémorant maints évènements dont elle avait pu être témoin. Et puis d'autres, racontés au coin d'une cheminée, embellis, transformés à la guise du conteur. La Cour avait alors pris des couleurs tantôt noires, tantôt rouge sang. Parfois, allez savoir pourquoi, une lumière comme une luciole étiolée, planait sur le récit, laissant entrevoir un brin de tendresse humaine pour les gueux de la Cour, les 'petits', ceux qui crèvent la dalle et mangent les rats.

Cela virevoltait dans sa tête au fur et à mesure de son pas cadencé. Des noms de légende presque: Danilo, Hoebus, Lucyus, le Bordel Liquoré, Marlowe's, Halleck, La Succube, Mara et Sélène, Nimroden, le Gris, la Pochée, les Grottes, les Encap'... Et tant d'autres qu'elle oubliait. Elle se les répétait, douce litanie qui l'aidait à avancer, encore un peu, encore plus loin.

Elle s'arrêta longtemps devant un échafaudage de bric et de broc. Lente réflexion sur ce qui venait de se passer quelques heures auparavant. Sa course sans arrêt depuis la Bretagne, les retrouvailles avec la 'famille', le geste sanglant de son tonton, le sang encore sur le corps du Ch'tiot, le corps calciné de Llian s'envolant dans la brume parisienne et dans les yeux d'Ilm.

puis, mue par un instinct inavoué, elle entreprit de grimper vers les toits. L'air frais la fouetta au visage lorsqu'elle posa le pied sur les ardoises. Le regard se fit circulaire. lente observation des alentours. Repérage des lieux. Là-bas, plus loin, un souvenir de chute qui avait failli lui couter la vie. Main rattrapée in extrémis par un Epervier. Début de vie à deux. Vite suspendue. D'un geste rageur, elle chassa cette pensée et entreprit de courir presque vers les tours du Palazzo qui se profilaient au loin. Ne pas glisser cette fois. Elle devait y retourner, une dernière fois au moins. Passer sa main sur les murs pour leur dire au revoir. Car on ne quitte pas ses amis sans cela. Sa 'famille' peut-être, mais pas ses amis...

Les gardes ne sont plus et Nicolas n'a certes pas encore eu le temps d'en recruter d'autres. Cela facilitera son intrusion. La lucarne est vite franchie. Saut rapide pour se retrouver dans le grenier. Tenter de ne pas faire trop craquer les planches et rejoindre l'escalier de service. Plus discret. Elle se faufile, effleurant du bout des doigts, les yeux fermés, les pierres saillantes et celles creusées par les mains qui les ont façonné. Elle n'a pas besoin de rejoindre toutes les pièces pour en sentir la saveur: la sueur de la salle d'entrainement juste à côté de la salle d'armes, où des odeurs de fer se mêlent au cliquetis des lames; plus bas encore la cuisine qui côtoie la cave sacrée de Mara. Un sourire en coin se glisse sur le visage de Lorenz. Cette cave... elle aura été le sujet de maintes conversation, objet de mystère et de désir... Et puis il y a le foyer et sa cheminée assez grande pour qu'on puisse s'y asseoir à plusieurs, pour se tenir bien au chaud, pour partager ses idéaux et ses espoirs, coude contre coude, coeur contre coeur. Il y a les chambres aussi. Celles délaissées par Ilm, Nim et Llian. D'autres où les Libertadiens sont passés, laissant un parfum d'empreinte personnelle, juste un fragment d'essence... Et la salle de la Vierge Sanglante qui lui rappelle Garnulf, le bourreau au grand coeur, et la salle des poisons de Ris Dantesque où Tythia aurait sans nul doute trouvé son bonheur si... Sans s'en rendre vraiment compte, Lorenz lève les yeux vers un ciel de pierre pour y voir des étoiles. Une rouge a rejoint les précédentes au firmament des Libertadiens. La constellation s'agrandit, mais n'est pas encore achevée. Il en manque. Elles les rejoindront, bientôt. Chacune en son temps...

Lorenz s'arrête devant une porte de bois massif. Retour au point de départ. C'est ici qu'elle est entrée le premier jour. Là qu'Ilm l'a accueilli avec Nim. Puis Marlowe's les avait 'invitées' à rejoindre la salle d'armes. Entrainement, mise à l'épreuve? Juste l'envie du moment. C'est donc ici que tout à commencer. C'est ici que tout finira... peut-être.

Elle pousse doucement la porte. Le feu y est toujours allumé, mais faible aujourd'hui. Seules quelques braises rougissantes qui ne suffisent plus à sortir la pièce des ténèbres. Elle devine les armes accrochées aux murs, aperçoit les fauteuils devant l'âtre... et un poing serré levé haut, portant fiole d'alcool. Ce n'est pourtant pas la boutanche de Bireli. Un nouveau venu alors? La relève s'annonce déjà.

Libertad n'est pas mort. Le passage de relais s'opère. Doucement. Mais sûrement.

Il est temps d'accueillir le nouveau. Elle referme la porte derrière elle en silence. Les paroles seront à échanger, en privé.

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---fromFRLe Rouquin
Il vit son geste, la main à l’épée, aussi discret soit il.

Une telle méconnaissance du lieu où elle se trouvait, avait été accueillie, et de lui-même, le gardien et, il s’en prévalait, l’ami des libertadiens qui occupaient l’aile nord, le heurta. Que croyait-elle ? Qu’il la menait droit à l’une des geôles de la vierge sanglante tandis que Calembredaine tournait la pâte à crêpe ?
Quelle sotte.
Il secoua la tête d’un air déconfit, pour un peu il l’aurait plainte. Tant de méfiance en tous lieux… Marlowe’s savait, lui, quand il pouvait faire confiance ou non, d’instinct. S’ils étaient réellement de la même fratrie, elle avait beaucoup à en apprendre.

Ils arrivèrent à la porte de la cave sans qu’il ne la pousse dans les escaliers étroits et parfois glissants et ne lui avait manqué de respect qu’en étudiant consciencieusement le balancement régulier de ses hanches bien formées.
Etat d’esprit léger vite remplacé par une grosse bouffée de chagrin lui serrant la gorge à la vue du trésor de Mara, bien aligné, toutes ces bouteilles patiemment traquées dans les royaumes et rassemblées ici avec une passion dévorante, il y en avait de toutes les formes et il n’en revenait toujours pas qu’un simple jus de raisin blanc ou violet devienne ces breuvages aux belles couleurs si différentes… mais il n’en laissa rien paraitre, elle n’avait pas du connaître la guerrière, ne comprendrait pas.

L’air de rien il longea les casiers et choisi deux bouteilles d’un jus très clair, petit vin gardé frais par la cave, pétillant et joyeux qui accompagnerait à merveille quelques crêpes.


Quand vous êtes venue il y a quelques temps… vous cherchiez des indices sur votre parentèle…
Si je me souviens bien, une femme rousse et un garçon brun. Qui serait donc Marlowe’s ?
Vous avez bien vite trouvé réponses à vos questions…

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Elderlyne
Elle l'accompagna sans un mot jusque dans la cave.
L'endroit était confiné, étroit. Il la mettait mal à l'aise et lui donnait l'impression d'étouffer sous des tonnes de pierres. Elle détestait être enfermée ainsi.
Malgré ça, la question de Nicolas méritait réponse.
Contemplant les bouteilles aux reflets mystérieux révélées par la lampe, elle s'assit sur un tonneau et répondit avec un sourire.


- Je déteste les caves et les souterrains. On y découvre parfois des trésors comme ces breuvages, mais aussi très souvent les ennuis. Excuse ma méfiance Nicolas, elle n'était pas dirigée contre toi.

Une courte pause lui permet d'examiner les murs sombres, pierres aux jointures serrées. L'endroit parait sûr pourtant, mais elle n'a jamais pu s'habituer à être entre 4 murs.

- Oui, quand je suis venue ici, je cherchais encore. Une femme rousse et un garçon brun. Marl est ce garçon. Il portait un autre nom enfant.
Après mon départ d'ici, j'ai beaucoup trainé à la cour, et ailleurs aussi. Les lépreux de la miséricorde ont finalement répondu à mes questions. En Touraine j'ai retrouvé la femme rousse et ici j'ai rejoint mon frère.
Tu ne me crois pas on dirait ? Pourtant, je t'assure que c'est vrai. Il est mon demi-frère, nous n'avons pas le même père.
Notre mère tenait un rade à Brest, un bordel plus exactement.
Marl est née de son amour pour un marin, un espagnol.
Je suis arrivée quelques années plus tard. Le marin était parti. Moi, j'étais un accident de travail. Elle ne sait pas qui était mon père. La seule chose qu'elle sait, c'est qu'il avait une tâche de vin et que j'ai la même.
Ensuite, Marl a grandi, et elle l'a chassé, j'ignore pourquoi.
Il parait que je me suis enfuie pour le rejoindre. J'en garde seulement des souvenirs flous.

Elle secoue la tête pour chasser les images qui lui reviennent à l'esprit.

- Tu n'es pas obligé de me croire bien sûr.
Tu es celui qui relate. Peut être que cette histoire t'inspirera.
Ce que je sais, c'est que je partage avec lui des cauchemars, des souvenirs et une certaine forme de folie sans doute.
Bien vite tu dis ? J'ai cherché qui j'étais pendant dix ans. Dix longues années. J'étais encore une petite fille. Dix années de solitude, d'errance, de faim et de froid aussi, parfois. C'est très long dix ans. Mais je l'ai retrouvé, ou c'est lui qui m'a trouvée, je ne sais pas. Je sais juste que nous sommes liés. Pour lui, je serai là.


Elle ne savait pas si elle l'avait convaincu, mais après tout, quelle importance. Elle était du sang de Marl oui, de sa fratrie. Plus proche de lui que ne le serait jamais la meilleure des compagnes et ça rien ne le changerait.
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---fromFRLe Rouquin
Elle en mettait une vigueur à se justifier… cela lui avait toujours paru louche, signe de quelque chose de pas clair comme la mauvaise conscience. Peut être juste celle de l’avoir vexé, ses excuses laissaient deviner qu’elle l’avait perçu.
Mais réalité ou affabulation d’un esprit tourmenté, cela ne le regardait en rien. Elle avait une trogne plutôt sympathique et de belles fesses, pour l’instant il s’en tiendrait là, cela l’amena toutefois à la réflexion qu’une petite soirée chez son ancienne patronne la Succube ne serait pas du luxe, il était temps d’apprendre ces choses qui lui tournaient de plus en plus la tête.


Mara adorait sa cave.
Comment peut-on détester cet endroit ? Il y fait bon, c’est calme et silencieux comme une église désertée, on y trouve consolation à tous chagrins et accompagnement de tous plaisirs.
A tous moment il s’attendait la voir surgir comme un diable d’une boite en piaffant, une bouteille à la main ou sa dague, parfois elle s’exerçait ici, dans le panneau de bois posé contre le mur et qui, disait elle, symbolisait le fessier de Garnulf.

C'était drôle d’imaginer Marlowe’s rejeton d’une catin rousse et d’un matelot, il n’aurait su dire pourquoi mais l’idée le faisait franchement sourire, c’était d’un banal et l’homme ne l’était tellement pas !
Ou alors le père était un boucanier écumant les mers et la mère… la mère… voyons voir… une noble échouée là par amour ? Une étrangère enlevée à son pays et forcée ?


Pourquoi tout quitter pour retrouver un « seulement » demi -frère ?
Poursuivit il en la guidant vers la sortie, lui fourrant dans les mains deux autres bouteilles, du jus de myrtilles cette fois.
Ne nourrissait elle pas quelque passion cachée ? Il la regarda par en dessous, cherchant un frémissement dans la voix, une rougeur, quelque chose…

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Elderlyne
Le jeune homme ne paraissait guère convaincu, mais il continuait à lui fourrer des bouteilles dans les mains en commentant les vertus de la cave.
Elderlyne avait fini par se détendre et par se laisser envahir par le calme de l'endroit.
Ici, il était peu probable de voir un homme armé d'une binette sortir de nul part, les murs semblaient robustes.
Elle examina l'étiquette de la dernière bouteille. Jus de Myrtilles. Un cadeau pour Aznar sans doute.
La dernière question du rouquin la fit sourire. Il ne la croyait pas, la prenait sans doute pour une des innombrables conquêtes de son frère, ou pour une amoureuse déçue au contraire.


- Pourquoi ? Pourquoi j'ai essayé de retrouver mon frère ?
Nicolas, tu sais l'homme qu'il est devenu. Enfant, il était déjà ainsi, fascinant, protecteur, jongleur des mots, bagarreur au possible. Il m'entrainait dans de folles aventures, me faisait rire, me protégeait, me rassurait quand j'avais un mauvais rêve... Notre mère est quelqu'un de bien, droite et honnête à sa façon. Nous la rendions folle et elle devait s'occuper de son affaire. Marl s'occupait de moi. Quand il est parti, j'ai voulu le retrouver. J'étais jeune, peut être 8 ou 9 ans. Je suis partie.


Le regard de Nicolas ne trompait pas. Il cherchait une faille dans son histoire, un moyen de prouver qu'elle mentait. Elle le fixa simplement droit dans les yeux avant de répondre.

- Pourquoi ? A ton avis ? Pourquoi est-ce qu'on passe dix ans de sa vie à chercher quelqu'un ? Parce que je l'aime oui. C'est mon frère, mon unique frère. Il n'y a rien d'autre entre nous, et ce lien là est indestructible. Nous sommes les deux faces d'une même pièce. Voilà tout.


En silence, elle le suivit dans les escaliers alors qu'il refermait soigneusement la porte. Il était temps de rejoindre Calembredaine et son fils, et une délicieuse odeur de fleur d'oranger se répandait déjà jusqu'à la cave.

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---fromFRAznar de L'aube rouge
Avec le lait se dessiner moustaches. A une glace s’égailler du changement, je suis caché derrière un autre. Qui me vois ? Pas toi. C’est amusant les miroirs, ils mentent en dévoilant. Le géant joue avec lui-même. Autre moi, sais tu toucher ton nez, comme ça ? Ha, ha ! tu sais. Et si d’un bond je me penche, crois tu, toi mon opposé, que je te découvrirais. Et non, pas là. Je lève un pied, toi aussi, un bras, tu me suis. Qui commande l’autre ? Si en définitive, le géant n’était que le pantin du reflet. L’idée est rigolote. Au point qu’il décide de rester là debout, attendant que le tnaég choisisse pour eux.

Allons décides toi. Tu m’ennuies à la fin. Faut il que sur nos mains nous tentions de tenir ou bien, tombant sur les genoux, implorions ma saveur d’accélérer les crêpes pour finir de combler cette envie de goûter. Tnaég, tu es un crétin. Tant pis. C’est encore moi qui dis.

Aznar dit … assis ! Sur les fesses se laisser tomber, sans perdre son sérieux. Le jeu n’est pas affaire de loisir, il faut, pour savoir l’apprécier à sa juste valeur y porter toute la précision qu’il requiert. Rien de plus navrant que de voir s’esclaffer sans la moindre organisation des vermisseaux édentés aux jupes de leurs mamans. Des gâcheurs.

Nous, géant et tnaég, proclamons en ce jour, que, partant du coin le plus à gauche, la tête posée sur le plancher, les épaules ployées, le dos en arrondi, si nous poussons des pieds le sol, nous pouvons traverser le miroir sans même nous apercevoir. La cabriole neutralise l’image. Ou … ayant les yeux occupés par mon ventre, je ne puis me contempler en roulade. Ha. Recommençons, sans nous quitter du regard. Expérience faite, décevante, nous nous sommes vus, mais avons écopé d’un vilain mal de cou.

Laissons là les acrobaties, il reste des gâteaux que l’homme banal nous a donnés. Ensemble, mangeons. Installés confortablement, les jambes en tailleurs, le géant et son double savourent en devisant léger.


Il faudrait le remercier.

Qui donc ?

L’homme de fer rouillé.

Pourquoi ?

Pour les gâteaux et le lait.

S’il fallait dire merci chaque fois qu’on nous nourrit, on passerait notre temps à ça.

Tout de même, ça ce fait.

Et bien, fais le toi.


Le géant n’est pas peu fier, il vient de se claquer le beignet à lui-même. Il faut dire qu’à un autre, il ne l’aurait permis. Mais chut, un retour au silence, à ses oreilles arrive un son troublant sa solitude, les revoici. Le regard se referme, le sourire disparaît, tel le chat merveilleux, ne reste que la moustache blanche pour trahir le jeu.
---fromFRLe Rouquin
Il est parti ou votre mère l’a chassé ?
Faudrait savoir.


Après tout si Marlowe’s a bien voulu l’adopter, pourquoi s’amuse t’il à la contrarier ? Il lui sourit franchement, sans malice.

Partir sur les routes à huit ou neuf ans… tu as de la chance d’être encore de ce monde. Ici à la cour les gosses se débrouillent seuls depuis plus tôt encore, ou bien meurent vite et personne ne se plaint. C’est ainsi. On accuse Dieu ou le Roy, et puis la vie continue. Mais ceux qui tiennent bon prennent soin les uns des autres au moins.
Je suppose que parcourir les royaumes te fait croiser la mort souvent… mauvaises rencontres, froid, faim, maladie… sans compter les loups ! Ils viennent parfois, pas en ville bien sur, mais en lisière, on les entend quand l’hiver est au plus fort, ça hurle à la lune, ils doivent avoir si faim qu’ils s’approchent même des maisons les plus éloignées.

Le tutoiement était venu naturellement.

Donc, elle devait avoir dans les dix huit ans, en gros. A peine un an de plus que lui, et encore… son âge véritable était incertain.

Ils remontèrent des profondeurs du Palazzo, lui devant cette fois, doutant qu’elle s’attarde sur ses propres fesses, ses épaules peut être ? Qu’il savait larges et bien découpées, il se tenait droit et à son avantage en cette occasion.
Le drôle de Calembredaine avait fait honneur au lait à en voir les moustaches dont il était affublé. Sa mère n’était pas encore revenue et il en profita pour dresser la table et ouvrir les bouteilles.


Et maintenant ? Sœur de Marlowe’s … comptes tu t’attacher à chacun de ses pas et vivre dans son hostel parisien ? Ne crains tu d’être importune ? L’homme est imprévisible tu le sais… et plus que tout sa liberté est meilleure des compagnes…
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Rufuzz
Le zeste d’orange infuse dans le lait chaud. Elle a attaché ses cheveux, elle a les braies farineuse, les joues roses. Elle a l’air d’une autre. Si ce n’est l’épée dans son dos. On lui a apporté ce qu’elle a demander, avec le sourire, elle a rit quand elle s’était coupé en découpant un oignon, et pleurer comme de juste, les oignons ou le reste, cela restera comme un mystère de plus, c’est pas une sinécure, la calembredaine.

Elle pétrit de la pâte a pain, elle tout cet exercice ménager, ça la relaxe, ça ouvre son esprit, ça lui chatouille les idées, elle sourit, scrute sa pâte. Masse encore, retourne, un peu brutale, y a comme une contenance qui saute. On mets a lever; le souper est encore à quelques heures, et son travail n’est pas fini, ça détourne.

Pas tant que ça, finalement.
Elle coupe des pommes en lamelles épaisses, l’air ailleurs, figées sur le mouvement, mais ses yeux regardent autre chose… Elle fait tout en même temps, il faut que ça suive, que ce qui est prêt reste chaud. Elle effile des amandes, rajoute un peu de miel. Elle aime bien ça, tout ça elle mélange, on verra ce que ça raconte avec le canard. Pas trop pas trop peu, fondant avec les pommes croustillant avec le canard…

Elle se lèche les doigts.
Soupire. Rêvasse. S’active…

Rêveà haute voix.


Chaque fois que j’ferme les yeux
… C’est toi .
Et je sais maintenant…
Qui je suis
Hé hé héééééééééé
Je sais maintenant.


Et on sifflote pour se donner du courage, ça se fait pas tout seul, et parfois, on perd le rythme. Il accélère d’ailleurs le rythme, elle en rougit, impudique souvent, pas vite gênée sûrement, mais elle déballe rarement ses sentiments aux quatre vents, ça c’est autre chose. M’enfin, elle est seule… Alors…


Un endroit ou j’vais, quand j’suis seule,
Pour y faire tout ce que j‘veux, comme je le veux
Mais c’est nous qu’je vois


Elle fait sauter les crèpes pour le desserts, y a tout qui cuit. Et elle, ben, elle rêve, elle se souvient.

J’peux pas croire que j’tombe…


Et c’est l’rêve qui m’rattrape.
L’rêve qui me rattrape
Pas sur d’avoir envie d’en revenir…

L’rêve me rattrape quand je tombe…
Pas sure d’avoir envie d’en revenir.



Elle a foutu un bordel pas possible dans la cuisine, mais en fin de compte, ce qui doit reposer repose, ce qui doit cuire cuit, ce qui doit attendre, patiente…. et tout ça avec une odeur qui lui rappelle qu’elle a la dalle, et qu’elle n’as pas eu de biscuit pour patienter, même si elle n’est pas sûre à l’instant que c’est vraiment de biscuit dont elle a besoin. Ses mains se posent sur le mur du palazzo, un sentiment une sensation, une amie pas loin. Un long hurlement qui retentit, elle ne sera pas ignorée ainsi, et ceux qui se languissent , auront au moins de quoi se nourrir ce soir… A moins qu’ils ne recherchent autre nourriture, eux aussi.
Elderlyne
Ils sont finalement sortis de la cave, et elle ne peut s'empêcher de pousser un soupir de soulagement.
Elle n'appréciera jamais les souterrains, même si celui là était plutot un paradis des bouteilles.

Ils disposent assiettes, bouteilles et verres, alors que d'alléchantes odeurs arrivent de la cuisine.
Les questions fusent. Elle sourit en écoutant. Visiblement Nicolas a décidé d'accepter son histoire, à défaut de la croire.


- Je pense qu'il a du faire une bétise... peut être avec une des filles. C'est pour ça que ma mère l'a fait partir.


L'évocation de sa vie sauvage la fait sourire. Ca n'était pas si terrible de son point de vue. Il était sans doute beaucoup plus dur de survivre à la cour que de vivre en sauvageonne comme elle l'avait fait.


- Froid et faim oui... Ce sont des choses que j'ai connues, surtout l'hiver. Mais finalement ça n'était pas si dur. Les loups sont des bêtes qui n'attaquent que pour manger. Ils sont souvent moins dangereux que les hommes. Et puis, la chance, c'est peut être un don familial, va savoir.


Le passé est balayé d'un geste de la main. Oui, elle a eu de la chance, mais pas uniquement. A sa place, sans doute que d'autres seraient morts. Souvent elle a eu l'impression que quelqu'un veillait sur elle.
Quant au futur... Elle retient une grimace. Tout son problème est là en fait. Que faire ?


- Attacher mes pas aux siens ? Vivre avec lui ? Je ne sais Nicolas.
Marl et moi avons certaines choses en commun, mais comme lui, j'aime être libre.
Il a sa vie à Paris. J'avoue que je ne me sens pas prête pour ce genre de choses.
A mon avis, nos chemins se croiseront, se sépareront et se retrouveront encore de nombreuses fois. Mais non, je ne veux pas être importune. Il faut que je trouve ma propre voie. A Paris, ou ici d'ailleurs.


Une chanson joyeuse s'échappe de la cuisine, alors qu'elle replonge dans ses méditations.
Nicolas a touché un point sensible.. que va-t-elle faire à présent ?
Soutenir le rey lui parait hors de question.
Organiser une révolte ne la concerne pas..
Alors ?

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Truffian
Immobile, calqué à l'ombre, la mince flamme du regard, au travers du masque, fixée sur les grilles fermées du Palazzo, lumières et chaleurs, un monde en découverte pour son héritier, lui n'y a point sa place, surtout en cette vesture, et même, ici n'est pas le terrier de Valence, protection à sa famille, en tout temps, en tout lieux, mais compagnie soumise à circonstances précises. Ainsi en va de leur existence, à promise et loupiot d'une des Sept morsures du Sans Nom. Grognement et étirement satisfait, sa meute se trouve en sureté, fut-ce en confrérie impie et inutile, et sa fratrie l'appelle, longtemps qu'il n'a foulé le sol de la Cour, et poussé la porte de Saint Martin, les affaires de l'Ordre doivent être menées à terme.

Il se détourne, et s'en va, nonchalance dangereuse, bure ondulant au rythme du claquement de ses bottes, souple diamant noir enchâssé à l'ordure des rues, ses mains gantées de cuir et d'acier effleurant, au passage, les nuques des passants, pour le plaisir du sursaut et de la surprise, Azazel l'Encapuchonné, Prince Démon de la Luxure est d'humeur taquine.
---fromFRAznar de L'aube rouge
L'homme parle, pas celui là en particulier, l'homme en général. Il s'évertue à convaincre ceux qui l'entourent en palabres incessants, à propos de tout et de n'importe quoi. Les plus férus dans l'art de la rhétorique se trouvent écoutés, même entendus, quand les autres s'épuisent en vains mots. Mais toujours, pour le talentueux comme pour le bégayant, le but est le même, emporter la discussion, la détourner à son avantage, que cela soit en ayant raison ou simplement en y déposant le point final.

Placez deux individus dans local confiné, fatalement, ils se sentiront dans l'obligation de combler les vides, quitte à y déverser paroles inutiles. L'homme n'aime pas le silence. Pourtant celui-ci ne lui veut aucun tort. Et même, s'il apprenait à le respecter, y découvrirait il, peut être, la joie de continuer à se taire. Il y a, dans les silences non trahis, mille choses à appréhender. Toutes sonorités qui se trouvent étouffées par le brouhaha perpétuel de cette brave race humaine.

Le géant soupire, à contempler l'image du duo dans le miroir, elle qui n'est que spectacle muet. Le son lui parvient de derrière sans différé mais décalée de la vision. Il suit les mouvements des boules de vies qui s'agitent. La situation fait remonter un souvenir, d'un monde démontrant que le maintien de forces en présence n'est que question de doigté, qu'il suffit de savoir placer le bon geste pour que tout vous obéisse.

Les mains du géant s'agitent, un essai se vaudrait d'être tenté. N'est il pas monde lui aussi ? Tant que bavassent l'homme de fer rouillé et sa demoiselle, il s'approche de la table, la considère, toute chargée qu'elle est des ustensiles n'attendant que d'être emplis, tête penchée sur le côté, œil en fente féline. Comment le monde avait il procédé dès lors ? Doucement, il repousse une chaise qui fait barrage à ses projets, saisit fermement nappe immaculée entre ses doigts, prend une inspiration profonde et d'un coup sec, intime à la nappe de disparaitre et aux assiettes et autres verres de ne pas bouger.

Hmm. Le géant, lui aussi, sait briser la quiétude de l'air. Entre autre. Sur son visage l'expression navrée de constater que certains talents du monde lui échappent encore et la mine contrite devant l'évidence, verres cassés font énormément de bruit.

Un haussement d'épaule, un sourire aux grands façon, hé ! ca peut pas fonctionner du premier coup et il s'éloigne, posément, retrouver sa saveur. Arpentant la bâtisse, le géant réfléchit, se demandant quelle étape il avait pu omettre dans l'exercice. Pourtant, il revoyait parfaitement son monde exécuter le tour de passe passe. A bien y repenser, il visualisait aussi le visage de sa saveur à cet instant précis. Peut être négligerait il lui même de lui narrer la chose.

Tours, détours, il suit les méandres de ses pensées, défilent portes et s'étendent couloirs. Perdu. Un demi tour sur lui même pour contempler l'endroit d'où il vient, un autre pour estimer celui où il se rend. Aucun doute n'est permis, le géant s'est fait avaler par la maison. Il errait de boyaux en muqueuses froides et rigides, la sorcière était peut être à l'angle du couloir ... chut.

Je suis Aznar de l'Aube Rouge, égaré dans le ventre d'une ogresse de pierres.
Elderlyne
Petite catastrophe ambulante qui s'en prend à la nappe et à la vaisselle.
Le tintement du verre brisé la fait sursauter, et elle n'a que le temps d'apercevoir le petit responsable qui se sauve aussi vite que lui permettent ces jambes trop courtes.

Elle découvre une engeance qu'elle avait jusque là soigneusement évitée : les enfants. Avec un soupir elle observe le désastre. Il va falloir qu'elle apprenne comment ça fonctionne ces petites choses.
Grimace devant l'étendue des dégâts. Elle a dans l'idée que Nicolas ne va pas être ravi.
Mais avant tout, il convient de remettre la main sur le jeune délinquant enfantin.
Un coup d'oeil vers la cuisine, mais Calembredaine semble estompée par un nuage farineux.

Elle s'engage donc dans les entrailles sombres de la grande maison.
Le plancher grince sous ses pas. Curieusement tout parait plus sombre quand on quitte la grande salle.
Elle se demande s'il y a des gens derrière ces portes closes, et n'ose pas trop faire de bruits.
Où il a pu filer ce filou ?


- Aznar ?
Aller, viens par là...
Aznar ?

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---fromFRLe Rouquin
Il les avait laissé là, seuls tous les deux, l’enfant de Calembredaine et la sœur de Marlowe’s, n’ajoutant pas d’autres réflexions à la suite de leur conversation, préférant un silence neutre devant ses interrogations.
Qu’allait-elle faire ?
C’était une question à laquelle elle seule allait devoir trouver réponse.

Les gens de la Cour vivaient au jour le jour, survivaient un instant après l’autre et se réveiller en vie chaque matin était déjà une victoire sur le froid, la misère, la folie des hommes et la mauvaise pioche de la vie.
Alors… voir au-delà de ça n’était pas commun aux gens d’ici et même si lui, Nicolas, était devenu une sorte de privilégié, il n’avait pas pour autant changé d’esprit, une journée après l’autre… pas plus.

C’est le bruit de verre brisé qui le fit sortir des cuisines où il avait rejoint la rouquine, pour ne trouver plus personne mais des débris épars. Qu’il ramassa en jurant après le gosse. Parce que forcément c’était lui, le coupable, qui méritait une bonne fessée pour avoir fait de tels dégâts alors qu’on lui avait offert un goûter.


Aznar de la zizanie oui !
Lança-t-il tout haut pour que Calembredaine entende et vienne s’enquérir de son lardon.

Où pouvaient-ils bien se trouver maintenant tous les deux ? Cherchaient-ils d’autres choses à briser ?

Une fois dans le couloir il entendit vaguement des bruits, sans trop savoir d’où ils provenaient exactement, mais pas de l’étage en tous cas et tant mieux.
Il serait véritablement furieux si quelqu’un trouvait la porte de Diamante et tentait de l’ouvrir.


OHE !
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---fromFRAznar de L'aube rouge
Etre la matérialisation physique de la conjugaison de Calembredaine, la Louve et d'Azazel Lupus Luxuriae, Prince Démon de la Luxure, octroie le droit de flirter avec la fantaisie. Il est des portes dont lui seul détient les clés, des sésames pour lui inventés, muris au sein des existences diagonales de ses parents, son héritage involontaire.

Un pas sur le côté, les lignes se font fugitives, l'image tremble un court instant, ce qu'il faut pour que le géant lui impose sa propre réalité, passer d'un environnement à un autre sans changer de place plus qu'un écart à gauche. Les platitudes quotidiennes sont abolies par les envies du créateur, il rejoint les rêves, leur donne corps et vie, en dehors de lui.

Les couloirs se sont peuplés de bruissements, petites pattes griffant le sol, tableaux devisant d'un mur à l'autre, se contant les histoires passées, commentant le présent, là, l'œilleton enténébré d'une poignée de porte indique au géant que ses pas sont suivis, information qui lui a été transmise par messire tapis, une carpette bien sous toutes coutures, bien que poussiéreuse au point de faire éternuer, ce qui fait sauter le loquet et est assez agaçant, il faut le reconnaître.

Le nez collé à l'angle du mur, le géant a glissé un œil dans l'enfilade du couloir, pas les deux, jamais les deux, c'est toujours comme cela que les sorcières vous repèrent. Dans son dos, un cri guttural se répercute sous les voutes pierreuses des colonnes transformées en arbres pétrifiés aux branches d'un gris rappelant les nœuds et stries veineuses de leurs cousines sylvestres. L'homme de fer rouillé ne devait pas connaître les pouvoirs malfaisants des sorcières rousses, et la discrétion qu'il fallait s'imposer pour leur échapper.

Sur un froncement de sourcil réprobateur, le géant recule, gardant à l'esprit l'image de la vilaine. Elle connaît son nom. Ceci n'est pas une bonne chose, elle le tente pour l'attirer dans son antre noire, faire de lui son prochain repas dans cette marmite clapotante que chaque membre de sa communauté se doit de posséder. Un feu vrombissant doit lécher son fond épais, embrumé de suie, exhalant le souffre. Mais, il a déjà vaincu d'autres de ses consœurs, le géant est pourfendeur de rousse à verrue poilue et pieds cornus.

Un rat en costume trois pièces traverse la largeur du couloir, souliers vernis et gibus de guingois, il se presse, en retard déjà à la réunion des Rois rats devant décider de la stratégie à mettre en oeuvre pour gagner définitivement la lutte menée depuis la nuit des temps contre le clan des Félins Atrabilaires. Aznar l'enjambe sans plus de cérémonie, un simple salut de reconnaissance dû à son rang, tout de même. Ne pas se fâcher pour si peu, on ne savait jamais quels alliés pouvaient être nécessaires à l'avenir.

Il accélère le pas, rejoignant l'homme de fer rouillé, hors de portée d'écoute de la sorcière. L'ogresse de pierre sourit, visage matérialisé dans le centre d'un moellon cabossé, elle attend, muette, la suite de l'histoire l'intrigue, un de ses agents vient de faire une entrée décisive quant au dénouement. Le géant pose un index sur ses lèvres, indiquant le besoin de silence, et d'un geste de la main stipule à l'homme qu'il faut qu'il ramène sa taille à la hauteur gigantesque d'Aznar de l'Aube Rouge. Chuchotement.


Homme de fer rouillé, gardien des clés du domaine minéral de l'Ogresse, as tu pensé à apporter le navet avec toi ? La sorcière est là.

Au profane, la formule peut paraitre pompeuse, mais le géant sait à quel point il est important de respecter le protocole, une formule de travers et le cliquetis des clés pourrait devenir le sombre présage d'une éternité de supplices à faire rougir le monde et rugir sa saveur. La phrase est assénée comme une évidence, ainsi les choses doivent se passer.
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