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[RP] Le Palazzo

---fromFRLe Rouquin
Il la regarde partir un vague regret chevillé au cœur, un pincement. Qu’elle est belle. Lui aussi a toujours aimé les cheveux roux.

Il hoche la tête sans dire un mot et touche son chapeau en guise d’au revoir.


Je vous répondrai sur le chemin, venez.

Il l’entraîne, la faisant traverser maints couloirs et plusieurs pièces, certaines meublées, d’autres totalement vides où leur voix font échos et sous leurs pas s’élève un concert de craquements sur le vieux parquet.

La Succube ? Je ne sais pas d’où ce nom lui vient non. Elle est très … comment dire ? Discrète sur certaines choses. En revanche je connais son vrai nom et je pense bien être le seul car je ne l’ai plus jamais entendu dans sa bouche ni dans aucune autre.
Sur cela, vous pensez bien qu’il n’en dira pas un mot de plus. La confiance mise en lui depuis plusieurs années ne l’est pas en vain.

Si vous voyez ses cheveux… de l’or en fusion qui lui cascade sur le bas des reins. Toutes les nuances de l’automne sont réunies dans sa chevelure de Reyne. Admiration et affection sont visibles quand il parle d’elle.
Pour le nom, je sais juste que c’est un homme qui lui a donné. C’est tout.
Et des hommes elle en a connu.

C’est ici.
Il se place devant la porte afin qu’elle ne voit pas comment il s’y prend pour l’ouvrir. C’est idiot mais il aime bien conserver ses petits secrets.
Elle résiste un instant, puis cède sous la pression en un gémissement d’abandon. Le couloir est étroit, empli d’une odeur de pierre sèche et ancienne, de champignons aussi.
Ils s’y engagent et Nicolas referme consciencieusement derrière eux. Le passage n’a pas été utilisé depuis belle lurette et peu le connaissent.


Voilà nous y sommes. Ici vous ne risquez rien, même des rats.
Ceux-ci effrayaient terriblement la plupart des gens tant ils apportaient de maladies, la peste étant l’une des plus mortelles mais il y en avait quantité d’autres.
Cette année là ce n’était pas la peste qui tuait les gens mais le froid et la faim qui s’en chargeait.

La galerie était étayée de bois sur toute la longueur, de minces toiles d’araignées abandonnées s’y balançaient, alourdies de poussière et qu’il fallait écarter. Le sol était de terre caillouteuse, inégal et mal pratique. Au bout de quelques mètres il lui apprit qu’il venait de quitter l’enceinte du Palazzo.

Il se souvient de ses dernières paroles.


L’hospitalité ?
C’est la Comtesse qui a donné des ordres. C’est une femme bonne. Elle aurait pu régner sur la cour et aider tout le monde. C’est une noble oui mais… pas comme les autres, vraiment pas comme les autres. Le sort en a décidé autrement.

Bientôt nous serons dans la galerie des Maligneux.
Sur le ton plus bas de la confidence il lui chuchota, elle est parfois empruntée par les encapuchonnés, il ne faudra pas nous éterniser et faire le moins de bruit possible, sinon …
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Guenievre6
Elle était complètement excitée et avait du mal à retenir son envie débordante de rire.Elle voyait cela comme un jeu quoique sachant qu'elle pourrait y perdre sa vie si ces ...encapuchonnés,oui c'est ça,si ces vauriens la trouvait ici avec Nicolas.C'était tellement mystérieux de se ballader dans les sous sols de Paris,elle ne s'en remettrait pas!Paris la belle,c'était la première mais aussi la dernière fois sans doute qu'elle y mettrait les pieds.Intriguée par cette fascination que la blonde vénitienne exerçait sur lui, elle ne put retenir sa langue et murmura:

-Vous êtes amoureux n'est ce pas?Vous vous sentez proche d'elle?!Je ne parle pas de la Succube comme vous l'appelez,quoique vous parliez d'elle avec une once d'admiration facilement décelable,mais de cette femme qui vient de partir avec précipitation...Une belle femme en vérité,vous avez bon goût Nicolas!Ne me demandez pas comment je suis arrivée à cette conclusion..vous l'avez regardé avec des yeux....enfin...on aurait cru que de vos yeux vous la dévoriez....

Elle se tut,elle avait déjà eu tendance auparavant à se mêler des affaires des autres et cela ne lui avait pas réussi.

Citation:
il ne faudra pas nous éterniser et faire le moins de bruit possible, sinon


-J'ai compris,merci,j'a beau être distraite je ne suis pas bête..

Elle effleura son cou de son bras et fit une grimace effroyable.
-Sinon,nous serons bon pour hanter ces lieux à jamais!!
---fromFRLycia
Midi.
Le soleil est au Zénith, l'air est vif, terrible.
Impression que ses oreilles tomberont tellement qu'il fait froid.
Mars et la saison glaciale qui revient au galop.
Frisson qui remonte le long de ses jambes, petites secousses sur son postérieure, et glaçage de la nuque.
Robe noire qui se soulève sous les rafales.
Cuisses qui tremblent, tout comme la mâchoire de la brune.
Quand elle était môme, sa mère lui disait que lorsqu'il faisait froid, il fallait marcher vite, sautiller, histoire de se réchauffer.
Alors elle marche vite, tout en maudissant ce conseil inutile car faux.
A marcher trop vite, on rencontre encore plus vite les poussées d'air froids, qui cinglent joues et lobes, et font pleurer les yeux mi-fermés. Ses mains courent sur ses bras, essayent vainement de les réchauffer.
Le verre d'alcool du réveil semble bien loin, elle est à présent totalement sobre, et se maudit d'autant plus d'être sortie avec si peu à boire dans l'bide.
Heureusement que le soleil est là...

Zone d'ombre.
Immense.
Et le froid augmente encore de quelques degrés.
Lever les yeux.
Et en perdre le souffle...
Qu'on le sache ou non, Lycia n'aimait pas les églises, n'aimait pas les temples, n'aimait pas les hautes bâtisses qui lui rappelaient sans cesse combien elle n'était qu'une parmi tant, une femme, pas bien grande, presque banal. Si on lui demandait, ce n'était que pure question de croyance. Elle n'aimait pas la religion, tant de mensonge pour conforter les hommes. Une belle erreur de la nature que la religion.
Histoire de se rassurer un peu plus. Pour que ceux ci n'aient pas l'impression d'être trop petit. Quand elle y pensait, un rictus dégoutté se formait sur ses lèvres.

Mais le palazzo...
En perdre le souffle.
Bien plus haute que tout ce qu'elle avait vu jusqu'alors, taillée à même la pierre. Comme si on avait disposé là des années plus tôt un gigantesque bloc de pierre, et qu'on y avait creusé dedans, dessus, devant et derrière, et sûrement en dessous, pour la forme.
Des gargouilles couraient tout au long des murs, leurs visages déformés vous menaçaient:

Nous lisons en toi.
Saches avant d'entrer ici que si tes intentions ne sont pas nobles, tu ne vivras pas en ressortant de là.


De quoi vous foutre la trouille pour les nuits prochaines.
Des intentions.
Elle en avait.
Un vent de liberté soufflait sur le royaume. Courrait dans toutes les bouches, dans tout les coeurs. Les hommes semblaient se réveiller doucement, d'un règne trop long, de trop profondes brimades qui avaient habillé toutes leurs vies.
Un nouveau jour, un nouveau rey, de nouvelles idées et revendications naissaient chaque jour.
Et Lycia aimait ça.
Elle était là pour cela. Le changement. La liberté.


Libertad chuchota-t-elle. Ne pas le dire trop fort. Pas encore. Avant, il fallait qu'elle retrouve son vioc, se mettre une belle race, autours d'un bon feu, et revenir affronter son destin.
Elle observa encore le monument.
Elle frissonnait toujours.
Mais le froid l'avait quitté.
Juste... Le palazzo.

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---fromFRBastien Pied'bou
Bastien fouillait devant le Palazzo, quand il trouva une chemise noire encore en état correct, en tout cas à son goût. Noire ? oui, mais seulement par les couleurs que les lui avaient données les années et la rue. Sa vie était si pauvre qu'il avait très vite repéré les bons coins, comme l'entrée du Palazzo, ou les extrémités extérieures de la cour où l'on pouvait avec chance et patience trouver merveilles pour un gamin au ventre vide.

D’quoi s’faire un petit sou, ou une nouvelle lim ! brailla-t-il fier et boueux.

Il repris son affaire se mettant à plat ventre sur le pavé poussièreux, cherchant toujours un petit quelque chose. Quand soudain un souffle atteignit son oreille.
Libertad ? Ce n’était qu’un murmure mais c’était bien Libertad !
Bastien arrêta ses fouilles minutieuses entre les pavés creusés et les tas de terres, entre les poches trouées, pantalons déchirés et des ordures vieilles de plusieurs années dans l’espérance de trouver un sou abîmé ou un tissu troué. Il se redressa et tendit l’oreille.

C’est l’occasion de se morfiller un morceau ! murmura-t-il.
M’selle, V’s’êtes venu chercher quelqu’un ? c’est qu'y sont plus ici les Lib’tad’ ! Ils sont au palais de m’sieur le Rey de la cour, vous savez l'Mange. Quoiqu’vous voulez, j’peux vous aider !

Le petit mioche avait un grand sourire non équivoque, regardant avec ses yeux brillant la donzelle qui se tenait devant lui. Avec toujours dans sa petite main sale le bout de chemise crasseux.
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Tan'qu'y a à biffer y a d'l'espoir !
---fromFRLycia
Elle en était encore à contempler la façade blanche miraculeusement, lorsqu'une voix la tira de ses rêveries.
Un mioche vient se présenter à elle, lui proposant de la guider aux libertadiens.
Le palais de Mange? Il avait donc un palais? Elle ne l'avait encore jamais rencontré, mais on disait de lui qu'il était bien jeune. Et il était à la tête d'un palais, d'un peuple maintenant.... Curiosité de voir le personnage, l'âge ne fait pas toujours tout paraît. Moue...
Le regard sombre de Lycia se posa sur le visage sale qui la contemplait. Elle espéra qu'un jour c'lui là en arriverait au même point.
Elle l'observa. Quel âge pouvait-il avoir? Loin d'être un homme, proche de l'adolescence, il se dressait devant elle, fier comme un coq, le sourire aux lèvres, le regard brillant, maigre comme un clou. Il ne devait pas avoir de quoi ripailler tout les jours.
Avait-elle pitié de lui? Non, elle y était passé avant, savait combien il était difficile de vivre de la sorte à la cour. Cela remontait tellement à loin...
Elle n'était pas du genre maternelle, à s'occuper des plus petits qu'elle, elle avait déjà du mal avec sa propre personne, alors un mioche. Mais il ne lui demandait rien...
Pour le moment...

Elle s'agenouilla, ouvrit son sac, regarda dedans et sortit ses affaires les unes après les autres, le sac des filles...
Feuilles, plumes et encre, bouteille vide, penser à jeter ça plus tard, quelques pierres qu'elle avait recueilli sur les chemins tout au long de sa vie, et... une pomme qu'elle lui tendit. Elle rangea le tout, se releva, esquissa un léger sourire. Ne pas trop en faire non plus, l'attache c'est à éviter. Surtout pour les plus jeunes.
Quoi qu'il avait une bonne bouille.


Ouep, j'te suis.
Avant j'veux savoir ton nom. J'suis Lycia.
Et j'voudrais aussi qu'tu m'dises ou j'peux trouver à boire, j'en connais un qui s'ra bien vert d'me voir arriver les mains vides. En route pour l'palais du Rey...


Le regarder redoubler son sourire, remarquer le linge dans sa main, ne rien dire. On gagne sa vie comme on peut, tous survivent... Ou presque...
Puis se tourner à nouveau le Palazzo.
Rendez vous prit mentalement avec le monument, histoire d'se r'voir un coup, lui raconter sa vie, et tout ça quoi.
Tout en contemplant une gargouille si parfaite qu'elle semblait juste endormie, elle désigna la main du mioche.


J'ai un trou à l'une d'mes robes, m'manque un bout d'tissus noir pour réparer ça, j't'achète ta trouvaille.

Baisser ses yeux vers lui, ne pas sourire. Surtout ne pas sourire. Il pourrait le prendre comme un affront, et penser qu'elle a pitié de lui. Que nenni! Elle pouvait bien rendre service une fois de temps en temps, non?
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---fromFRSmog
Dégage gamin !
Elle n’a que faire d’un de ton espèce pour la perdre dans les méandres de la cour.


Toute cette marmaille venue de partout grouillait dans le quartier comme des poux sur la tête d’un mendiant. Lui n’en était pas un mais le détailler, même soigneusement, ne vous aurait pas appris grand-chose.

Elle par contre. Il était sur et certain de l’avoir déjà vue quelque part, mais pas ici. Et pas récemment, longtemps, des années peut être. Une vieille image brouillée. Un truc pas clair mais pas moyen de mettre le doigt dessus. Pas grave. Ça reviendra.


T’es encore là toi ?! Dégage j’ai dit. Tiens.
Une pièce rongée est jetée à ses pieds. Qu’il se plaigne pas, ça aurait pu être son poing dans la face. Mais le bonhomme est pas comme ça, du moins plus maintenant. Mais faut jurer de rien.

Une belle femme.
Que vient elle faire au pied de cette bâtisse ?
Le Palais des Reys ? C’est ce que le gosse a dit. C’est ça qu’elle cherche ?
Il connait.


Vous seriez plus en sécurité si je vous escortait Dame, Dame ….. ?
---fromFRBastien Pied'bou
Une pomme ? Une pomme. Une pomme belle et rouge. Une pomme. De quoi biffer quoi ! Une pomme était tendu devant ses yeux béats. Une pomme entière. Il ne s’agissait pas d’un quart de pomme, ou d’une demi pomme, ou d’une pomme trouée par les vers ! Une pomme belle, rouge et entière. Une pomme bien ronde. Une bonne grosse pomme. Pourquoi cette hésitation ? Pourquoi ne se jeter dessus ?
Ces questions étaient loin de préoccuper Bastien qui arracha la pomme de la main de Lycia, et commença à la dévorer à pleine dent. C’est donc la bouche pleine qu’il dut répondre :

Bien m’dame, moi ch’est Bachtien. Pour ce qu’est de pitancher, y a c’qui faut…

Mais il fut soudain interrompu par un grand bailleur qui lui ordonnai de déguerpir. Le mioche resta indifférent in ne baissa même pas les yeux quand la pièce atterrit à ses pieds. Il continua donc à parler à Lycia :

Pour boire, y a c’qui faut au palais ! Ne v’s’inquiétez pas !

Envoyant un demi regard au grand type, puis revenant sur la jeune fille il poursuivit :

J’connais bien l’lieu, faut pas s’fier aux grands, si c’est pas votre bourse, c’qui veut, c’est plus ! Moi, en se redressant fièrement, ch’fais du commerce loyal, contre c’bout d’lim je veux rien qu’une p’tite piecette. Et j’vous l’r’couds pour l’même prix.

La jeune fille semblait avoir en elle une forte détermination un peu dépassée par les événements, elle ne devait pas être venue à la cour depuis longtemps pour ne pas savoir où se trouve le palais du Rey.

Et pour’c’qu’est d’la sécurité com’di m’sieur. Je m’occupe d’tout ! Et pour vous la première, ce conseil, se rapprochant de son oreil, : C’type l’est louche, faut pas lui faire confiance !

Le gosse continuait à regarder Lycia avec son yeux brillant. Il avait tout intérêt à l’aider : les amis c’est important et un ami c’est précieux à la cours. Et puis de toute façon il voulait aller au palais autant avoir de la compagnie.
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Tan'qu'y a à biffer y a d'l'espoir !
---fromFRLycia
Mouvement furtif et entraîné du gosse qui, plus vif que l'éclair, a déjà un morceau de pomme dans la gueule, à peine le fruit tendu.
Sourire qui éclaire le visage de la brune, mais qui retombe lorsqu'un homme arrive. Si il y a une chose que Lycia n'aime pas, ce sont les hommes. A part quelques rares exeption, elle ne les supportes pas.
En plus de lui en avoir fait voir de toutes les couleurs, il faut que je vous avoue cette horrible vérité, les hommes, en particulier ceux de la cour, puent. A vrai dire, celui là est particulièrement bien assorti à la ville.
Les chevilles sûrement plus grosses encore qu'les siennes lorsque de bonne humeur elle se marre en taverne, le voilà qui reniflerait presque de mépris le jeune Bastien qui n'a pas l'air d'en tenir compte. Tant mieux, les pleurnichards, elle n'en veut pas. Quand à l'homme...
Elle se baisse, récupère la pièce, sourit et lui la jette sèchement sur le torse:


Tu f'rais mieux d'dégager et vite fait.

Elle continue de l'observer quelques secondes, puis reporte son attention sur l'môme, qui la prévient sur les hommes de son espèce.
Elle tente tant bien que mal de garder son sérieux, surtout lorsqu'il se met à lui parler de sécurité.
Elle l'imagine faire le guet au coin d'une rue, et d'un geste de la main, indiquer à Lycia que la voie était libre...
Ces gosses, ils ont beau vivre dans la crasse, à se nourrir des restes des autres, il n'empêche qu'il leur reste une sacrée imagination.


V'là la piècette pour le bout d'tissus dit-elle en sortant d'son sac un écu. En r'vanche, t'auras pas à t'occuper des nippes, personne touche à ça. A part mon vioc, songe-t-elle.

Elle fait d'mi tour, sans un regard pour l'homme, puis se retourne vers l'gosse et lui lance:

Bon t'fou quoi? On y va?

Et le voir rappliquer, la pomme étant déjà un lointain souvenir, le trognon ayant atterrit aux pieds d'l'inconnu...
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---fromFRBastien Pied'bou
Le petit Bastien réussit à réduire un éclat de rire quand Lycia renvoya la pièce à l’homme, en simple petit sourire, mais il repris très vite sa face sérieuse. Décidément la tête du type qui se tenait à coté d’eux ne lui revenait pas. Il avait ses cheveux sombre qui cachait son visage et avait sur les lèvres un rictus qui annonçait rien de bonne augure.
Bastien pris la piécette de Lycia et lui donna son bout de chemise. Un échange, du commerce quoi, à l’échelle du Bastien bien sûr.
Le trognon de pomme tomba par terre et roula lentement vers les bottes noires et sales de l’homme. Déjà il était attaqué par quelques rats tout fraîchement sortis des égouts. Une odeur nauséabonde vint très vite agresser les narines du petit qui annonça donc très vite :


Maint’nant si v’voulez m’selle ! Ça commence à sentir m’vais dans l’coin. l’taudis du Mange y s’trouve par là ! Indiqua-t-il en pointant son bras derrière lui. Suivez moi. Y aura juste un pchtit problème : pour entrer, c’est pas f’cile si on n’est pas d’libertad’.

Le gamin renvoya vers cet homme un demi regard moitié noir, moitié curieux. Mais il se retourna très vite sur la jeune femme qui apparamment avait choisi de le suivre lui. Il n’en connaissait pas la raison, mais il ne pouvait que s’en glorifier et l’applaudir.

Si c’type ne l’mène pas chez les n’veaux v’nus, les mercenaire du chaos, encore des brutes sanguinaires, comme si’l’Rey n’en avait pas assez avec les In ténébris et la horde, ça m’tonnerai bien, se dit-il.

Se retournant sur la jeune femme, son regard avait changé maintenant c’état plutôt : « Bon allé, on y va ? ». Mais vu ce qu'elle disait , Bastien se retourna et commença à prendre la route la plus « sûre », bien que ce mot reste tout à fait relatif dans la cour où qu’on soit, qui mène au palais du Rey.
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Tan'qu'y a à biffer y a d'l'espoir !
---fromFRSmog
Tu sais pas de quoi tu parles gamin.
Je m’intéresse ni à sa bourse ni à « autre chose ».

(Mais si le « autre chose » a une chance de l’intéresser, c’est avec plaisir qu’il se dévouera.)

La pièce fait un joli « gling » en tombant.

Personne ne se baisse pour la ramasser, pas lui en tous cas. Un autre le fera, c’est une aubaine un sou par terre ici. Le début d’la fortune.

Il est heureux pour elle qu’il ait à ce point changé. Reste un fond de violence, peut être mieux employé. L’espace d’une seconde il voit sa gorge serrée entre ses mains qui font étau.
L’espace d’une seconde seulement et l’image s’effiloche en fumée noire.


Vous savez jeune dame, les gosses de la cour ne sont pas comme les autres.

Par là il veut surement dire que faire davantage confiance à un enfant et éviter l’homme qu’il semble être, n’est pas forcément une bonne idée.
Croiser le regard du gamin l’amuse, défiance et intérêt. Il n’a que faire de l’un comme de l’autre.

Les suivre ?

Peut être, il y en a des tas des chemins jusqu’au Palais de ce vieil Hébus. Paix à son âme.
Rufuzz
La cuisine a des vertus qu’on n’imagine pas toujours. Un instant, trois quatre secondes à peine, elle avait imaginer qu’Il revenait. Prête à bondir dehors, par la fenêtre, même. Mais l’ombre retourne a l’ombre, et l’éclat du masque à laisser place à une démarche bien connue, s’éloignant vers… Vers… « En tout les cas pas vers moi ! », la casserole a un sursaut, son contenu l’éclabousse.

-AIE !

Le petit était revenu de son escapade dans les murs si mystérieux du Palazzo, quels merveilles avait il découvertes ? Quels secrets avait il percés ? Aucune idée. Mais son petit air n’avait pas changé, et ses mains agiles avait accaparé la crêpe, l’œil allumé et un léger sourire aux lèvres. Elle lui adresse un sourire, un peu ailleurs, vers… Vers…

-Pas d’inquiétude, juste une brûlure, j’vais y mettre un peu d’eau froide…

Elle avait dit cela comme si c’était l’unique préoccupation du moment, et l’air d’Aznar lui indiquait qu’elle trompait peut être les autres avec sa mine affairée, mais pas lui. Elle trempe sa main dans la bassine d’eau fraîche, légèrement tremblante. Lui avait du LE voir aussi. Enfin, c’était l’intuition, comme si elle ne pouvait rien lui caché, comme si il la connaissait mieux qu’elle-même…


-Des mois… Des mois… Az…

De la peine ? Oui, sans aucun doute. Un instant à observer son fils, à partager ensemble cette sorte d’incompréhension. Puis tentez de chasser cela d’un revers de main, comme l’on chasse un mauvais esprit, en y pensant plus.

-Racontes moi ta grande aventure, tu veux ? Comme cela on pourra l’écrire ce soir… On en fera peut être une chanson…

L’ensemble des plats sont disposés, prêt à servir… Et la petite morsure qu’elle s’infligea au creux de sa joue, donnait à son sourire l’apparence… Sans le naturel.
---fromFRAznar de L'aube rouge
S'il s'inquiète ce n'est pas de la brûlure, chose visible, tangible, vilaine meurtrissure au velours de sa saveur. Rien, un aléa. L'assombrissement sous les mèches trouve sa source dans les silences, les hésitations, tout ce qui n'est pas elle. Sa saveur va toujours où elle veut. En mots comme en actes. Pas à cet instant. Il écoute, plonge dans le regard qu'elle a déposé en lui et avec lenteur inspire l'air qui l'entoure. En analyse précise, aigue.

Non il n'a pas vu mais à travers elle il sait. La vision et le manque qu'elle entraîne. Se creuse l'espace que le monde a laissé vacant. Ce trou béant dans leur univers. Là se trouve la réelle morsure, le brasier alimenté par l'absence. La nature est plénitude, le géant autant qu'elle.

Si sa saveur veut des histoires il lui en contera pour chacune qu'elle demande, si sa saveur exige présence, elle aura la sienne, sans défection, si de mots elle veut s'abreuver, il lui offrira les rivières qui l'habitent. Il est là lui, le géant.

Les doigts glissent sur le bois irrégulier de la table, la démarche assurée, il tourne autour d'elle cherchant quelle aventure il fera sienne puis la voix accapare le sourire pour s'en travestir. S'il n'est pas gai, le conte à sa saveur ne doit en pâtir.


J'ai vu une dame pleurer dans les pierres grises. Elle mouillait ses mains pour un amour envolé. Il avait promis retour et menti comme tous les autres. Les chemins ne vont que dans une seule direction lui dis je. Elle pleurait de plus belle.

Le valet du chat Mistigri passant par là, je lui faisais savoir qu'on avait besoin d'éponger ici. L'insolent s'étant cru à l'abri de ses moustaches, il m'envoya dire que je n'avais qu'à boire l'eau salée qui tâchait le dallage de son roi.

La dame ne voulant cesser ses grandes eaux, le valet méritant châtiment, j'ai fait d'une sanction deux mesures. Le valet maintenant bouche les écluses de la dame qui a enfin une bonne raison de s'épancher.


La fin de la fable se trouve dans les lèvres du géant posées à la main de sa saveur, un soin aux petits malheurs du quotidien.

Je suis Aznar de l'Aube Rouge, le monde est en retard.
Rufuzz
L’histoire lui arrache un soupir, elle imaginais la pauvre jeune fille, à croupie en son malheur, fermée à se noyer dans ses larmes, le mouchoir dégoulinant. « Les hommes tous les même… » Oh oui elle imaginait la scène, le beau ténébreux tournant le dos dans son imagination , et la dame aux long cheveux roux, abattue par un souvenir, sa flamme s’éteignant au fur et a mesure qu’elle y déversait des torrents de pleurs vain et inutile… une image d’un pathétisme entraînant, comme seule les mélancolique en comprenne ; les histoires tachée d’abandon. Sa main s’abaissa un instant, un très court instant elle se serait accroupie pour pleurer sur son sort, pour saigner par les yeux les marées de son incertitude. Un très bref instant. L’instant d’après, elle s’imaginait elle-même se passer un chat irritant et tigré par les yeux, l’air sardonique.

Avait elle l’air si stupide ? Ce n’était certes pas l’image qu’elle voulait donner à son fils.

Parce que dans son conte à elle, la dame avait des crocs, l’homme était un démon, son fils était un géant, seul le chat, toujours animal stupide et veule, perpétuait à l’agacement, mais, de toute manière, ils marcheraient sur le monde, puis ce qu’il s’épuisait à tourner dans la mauvaise direction.


Les chemins ne vont que dans une seule direction...

Elle prends la main à son fils…

J’ai le sentiment que le dîner va nous attendre quelques heures… quand à la fin de l’histoire… Nous l’écrirons en ... chemin
---fromFRAznar de L'aube rouge
Faire rejaillir l'envie, comme on ouvre la boite de Pandore, jusqu'au plop révélateur, jusqu'à l'étincelle rageuse. La revoici, fulminante, vivante, arborant les pires projets, debout, à lui, sa saveur, exhalant mille senteurs, aux effluves envoûtantes de colère expiatoire.

Ils abandonnent derrière eux toute promesse de festin, reportant à plus tard ces bassesses intestines, révélant sur leur passage la détermination enfin acquise que tout leur est dû et pire. La cuisine disparaît, les couloirs sont rendus à leur vacuité, lors leurs pas accordés passent les grilles, ne demeure d’eux dans la bâtisse que le souvenir inquiet d’une histoire à finir.

Et quelle fin ! celle qu’ils auront créé de toutes pièces, extraite de leurs imaginaires, raccordée au réel avec la précision experte de Trois ôté de Deux. La saveur n’aime pas les soustractions, le géant n’aime pas ce qui désole sa saveur.

Le pavé défile omettant pour eux d’être trop sale ou trop poisseux, la cour part se cacher dans les jupes de sa mère, l’angle de la rue devient l’arche ouvrant sur un univers de tourmente.

Le chemin va s'acheter une boussole.
---fromFRMina-
Connaissez vous la légende de Circé ?
Elle était une magicienne douée de pouvoirs extraordinaires. Capable de faire descendre du ciel des étoiles, elle excellait dans la préparation de philtres, de poisons et de breuvages de toute sortes, propre à transformer les êtres humains en animaux. Surtout les hommes d’ailleurs, elle les changeait en pourceaux, plutôt ironique non ?

Si tant est qu’il est vrai que tout dans le cochon peut nous paraître bon, dans l’homme, non…
Elle observe certaines sales gueules de la Cour. Circé serait elle passée par là ?

Mina n’a plus qu’à espérer que non… Se peut il que Circé est changé le nain qu’elle recherche en pourceau ? Si tel est le cas, elle peut toujours continuer à le chercher ce nain… Elle ne le trouvera jamais… Se peut il que le poète se soit jouer d’elle ?

Elle s’assoit sur les marches d’une sorte de Palais au milieu de nulle part… Un endroit à peu près propre quoi… Mais étrangement calme et reposant.
Fatiguée, pensive et lascive, elle observe ce qui l’entoure. Un chat noir s’approche d’elle, se faufilant entre ses jambes, l’animal la caresse de sa tête par des frottements doux et soyeux… Elle saisit alors l’animal en demande d’affection et elle répond à ses attentes. Le chat ronronne…
Un souvenir douloureux vient parcourir tout son être. Elle voudrait pleurer ou crier, mais sa fierté l’en empêche… Pour s’apaiser, elle resserre les mains sur le félin. Par instinct probablement, le greffier se sent prisonnier et tente de s’échapper… Mais aucune chance… Elle lui tort le cou jusqu’à entendre le craquement de sa nuque. Elle jette la boule de poil noir inerte sur la chaussée un peu plus loin…

Une gamine observe la scène de loin… Elle sent bien qu’on l’observe et elle aime ça. Son regard sombre vient se poser sur celui de la môme qui effrayée s’enfuit en courant, sans demander son reste. Elle rigole cruellement… Cela l’amuse…

Elle n’a pas toujours été comme ça, si froide, si dépourvue de conscience… Mais les coups que la vie afflige peuvent changer un être en son opposé… Elle a sacrifié la pitié et l’amour, en sommes tout ce que fait de nous des êtres doté de conscience.

Elle caresse un objet du bout des doigts, sourire aux lèvres… Elle s’attend à recroiser quelqu’un… Jouer un peu au chat et à la souris… La souris recroisera l’homme au masque qui sourit, il demandera a récupéré son bien. Elle le lui rendra… Enfin peut être… Elle est relativement joueuse et pleine de surprise… Rien n’est jamais acquis avec elle…

Elle se lève et reprend sa marche, on pourrait appeler ça « partir en croisade ». Chercher un nain ou un gamin… Peut être une seule et même personne finalement… L’avenir lui dira…

Le poète écrit à l’abri des regards, même du sien… Peut elle vraiment compter sur lui ? Pense-t-il encore à elle ? Ou bien n’est ce qu’un beau parleur parmi tant d’autre ?

Toujours compter sur le temps pour obtenir des réponses à ses questions. Le temps, tantôt ami, tantôt ennemi… Le temps salutaire, le temps destructeur… La pluie, le soleil…

Saleté de chat… Sa robe rouge est couverte de poils noirs… Elle frotte ses vêtements pour les faire partirent… Elle ne veut pas être souillée… L’apparence est bien trop importante pour elle… Toujours donner une bonne image de soi… L’apparence ouvre des portes.

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