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[RP] Quand de brécey se fâche, au secours d'une enfant

--L_italien


Sur le champ de bataille, entre ciel et sang.

L’Italien pourfend, taille, découpe, saigne, frappe et cogne mais surtout, surtout, il rit ! Oh oui il rit d’entendre les os se briser lorsqu’il tire sur un bras d’un ennemi au sol juste pour le plaisir d’entendre un dernier hurlement. Oui il rit lorsque sa pitié est implorée et qu’il enfonce lentement, très lentement sa dague dans les entrailles d’un soldat qui sent la vie le quitter. Il se marre de voir les agonisants hurlant devant un membre manquant, souffrant d’une douleur sans nom qui les rend aussi courageux qu’un drôle de quelques printemps qui réclame sa mère. Cette bataille sanglante marque ses vêtements blancs de rouge, quelques entailles ici et là, celle au bras, une juste au-dessus du genou, un joli bleu à la mâchoire s’ajoute à la liste mais rien de vitale, aucun pour le moment n’a réussi à le blesser suffisamment pour le calmer, encore moins pour l’arrêter.

Profitant d’un court moment de répit le rital regarde autour de lui, à la recherche du prochain à massacrer. Il y en a bien encore quelques-uns mais ce n’est pas ce qui attire son regard. Il voit sa Chef face à un homme solidement bâti, serait-ce… ? Curieux d’en savoir plus il se dirige vers eux, empoignant au passage un soldat par le col pour lui faire rencontrer avec violence son genoux, parfait pour lui exploser le nez. Ne voulant le laisser en vie il le cloue au sol par un coup de coude entre les omoplates puis plante son épée en plein milieu de son dos. Celui-là ne bougera plus. Le suivant n’aura pas le temps de comprendre ce qui lui tombe dessus, prenant son élan l’Italien lui saute dessus avec force, comme le ferait des joueurs de soule, il le plaque face contre sol, lui chuchote « la mort vient aussi par derrière l’ami » puis lui plante sa dague en travers de la gorge.

Il est maintenant assez proche de sa Chef et de cet homme, si proche qu’il peut entendre leurs paroles. Attentif à son environnement pour ne pas se faire prendre en traitre, il écouté la longue tirade de l’homme et en déduit qu’il s’agit bien du père de la gamine. De cette maudite gamine qui a l’en croire est en vie et de plus en sécurité. Difficilement il étouffe un juron puis affiche un sourire amusé à l’idée qui lui vient en tête. S’il est ici il n’a pas pût la voir sa drôlesse, il a dû l’apprendre par messager ou un autre moyen mais sur que sa gamine n’est pas venu à lui. L’Italien va donc jouer de la situation. L’un devant l’autre, prêt à donner le coup suivant, il les regarde en se plaçant aux côtés de sa Chef, proche mais pas non plus au point de lui marcher sur les bottes, elle n’aime pas ça la Chef. A la fin de la tirade de l’homme l’Italien lui balance d’une forte voix amusée.


Hé toi ! Elle t’a dit ta gosse notre petit jeu en forêt ? C’est une bien belle môme que tu as fait là, à croquer ! Si appétissante que je n’ai point résisté, un régal ! Une peau si douce, de si petites mains, des cheveux si blonds, un petit ventre tout rose de la jeunesse, un jardin secret si … secret … enfin plus pour moi bien sûr !

Afin d’en rajouter une couche l’Italien se lèche les lèvres de gourmandise, ajoutant sur le même ton


Elle a à peine crié, point pleurer, tu sais qu’elle en a même redemandé ? Un bon brin de gamine que j’ai pu savourer pendant que son Père courrait on ne sait où.

Se doutant que sa fureur va être des plus explosive le rital se tient prêt à l’affrontement, après tout qui ne le serait pas à la suite de pareilles paroles ?
--_alpaide_


Ses jambes fléchissaient.....Elle voyait une sorte de brume passer devant ses yeux...
Elle ne guidait plus ses coups aussi bien et sentait que le poids de son épée avait doublé.....

Lorsque la cavalière apparut et hurla que la gamine était en sécurité,les derniers espoirs de réussir s'envolèrent avec ce qui lui restait de forces vives.
Qu'avait donc fabriqué l'Italien??

Alpaïde avait vu les rangs de ses hommes s'éclaircir,leur sang gicler et abreuver la terre avant qu'ils ne meurent les uns après les autres...
Certains luttaient encore ..Pied à pied.....Montrant autant de bravoure que l'ost la plus fameuse.

Oh....Ils n'avaient rien à envier à la soldatesque qui leur faisait face depuis des heures....
Sans honneur ????Eux????
Ils en avaient bien autant que leurs adversaires et bien autant de courage si ce n'était plus.

Et voila que cet homme ......Ce braillard.....Ce godelureau......S'amusait à lui tenir un discours????

Il se croyait où celui là?
En lice??
Il croyait quoi???
Qu'elle allait se laisser impressionner par ses belles paroles?
Belles??? Il offensait ses morts.....Traitait celle....Ceux ...Qui étaient morts sous ses coups comme des valeurs négligeables..
Quel mépris dans sa voix....
Quel dégout dans ses yeux...

Alpaïde sentit une vague brulante monter de son ventre....Une rage irrésistible transforma la presque vaincue qu'elle était l'instant d'avant en lionne rugissante et elle allait repartir de plus belle lorsque la voix de l'Italien résonna à ses oreilles.....

Comme une douce musique.....
Comme une brise de printemps.....
Il avait au moins eu ça......

Son regard gris laissa passer une lueur de joie mauvaise en contemplant le visage de Pitt qui devenait de plus en plus livide face à eux.

Fallait en profiter...
Frapper là..de suite...Alors que son esprit s'égarait dans les images horribles qui devaient l'empoisonner..
Son bras s'abattit vers la cuisse de son adversaire,là où le creux de l'aine offrait le meilleur.....
Là où elle pourrait lui ôter la vie....

Son coup porta...
Elle sentit la lame pénétrer les chairs....
Mais la force du coup ne put être fatale.....Elle se sentit perdre l'équilibre vers lui.....
Plus assez de forces.......




Pitt.bull
Provocations de part et d'autres, l'un comme l'autre semblait épuisés l'une aguerrie aux tueries, l'autre ivre de colère, on se toisait, on s'épiait, chacun donnait se qu'il possédait, les visages se crispaient, la sueur perlait.

Aucun n'aurait lâché, aucun n'aurait donné d'issue, point même de sorcellerie divinatoire.

Le monstre perdait de sa superbe, le noble de son assurance, le combat finirais dans le sang,impossible de savoir quel souffle de vie quitterait le premier des corps.

Le jeune de Brécey baissa sa garde, fatigue incontrôlée il ne vit pas le malin qui surgissait du derrière.

Il prit le choc, choc des mots, il fût transpercé dans son âme, son coeur faiblit , accéléra puis ralentit, serré comme entre deux carrioles qui versent sur un chemin normand.
L'être maléfique qui surgit de l'arrière, lui transperça le corps avec ces mots.


Citation:
Hé toi ! Elle t’a dit ta gosse notre petit jeu en forêt ? C’est une bien belle môme que tu as fait là, à croquer ! Si appétissante que je n’ai point résisté, un régal ! Une peau si douce, de si petites mains, des cheveux si blonds, un petit ventre tout rose de la jeunesse, un jardin secret si … secret … enfin plus pour moi bien sûr !

Elle a à peine crié, point pleurer, tu sais qu’elle en a même redemandé ? Un bon brin de gamine que j’ai pu savourer pendant que son Père courrait on ne sait où.


Le brouillard, sans se retourner, sa vue se troubla, il cherchait son air, suffoquait, son coeur se brisa en une fois, les jambes plièrent un instant, sans réflexion aucune, ses bras tombèrent.

C'est à ce moment qu'une douleur bien réelle cette fois, effaça tout brouillard, toute hésitation il vit la lame pénétrer sa cuisse, il sentit le coup mal assurer pénétrer ses chairs, profondément , sa jambe endolorie, plia il posa genoux à terre, serra les dents, retenu un cri de douleur, fermant les yeux un court instant.
Il posa le genou dans terre rougie du sang normand.

Il vit son agresseur, rompu de fatigue qui chût sur lui lâchant son arme mal assurée, le fer glissa au sol, la rousse prise par son élan tombait à lui .

Pitt arrêta la chute d'un formidable coup de coude en plein visage, sentant l'os du nez craquer il obliqua légèrement son buste du côté dextre, le corps de son assaillante freinée par un le coup de coude, pris de l'élan, poussée par un formidable croché du poing qui lui écrasa la tempe.

La rousse s'écroula au sol inconsciente.

Pitt perdait son sang mais peut importe, la rage le consumait, il croisa le regard de la cavalière non loin de là.

Un instant son esprit tenta de comprendre, elle avait planté cette lance au sol, petite chemise en étendard, les mots résonnaient en lui


Citation:
ANNAH EST VIVANTE! EN SÉCURITÉ !


Il ne saisissait pas, ainsi donc le malin , derrière lui , aurait il commis le pire? mentait il?.,

Pitt planta son épée au sol, prit appui sur la garde, se releva, la douleur physique, estompée par les mots du mécréant, il se retourna, ivre de colère, de haine.

Il fit face à ce monstre, couvert de sang, rictus étrange sorti d'un autre monde, pitt s'élance, laissant son épée au sol, il fonce sur cet homme encapuchonné, percute de pleine face cet homme couvert de sang, rencontrant son buste, il trébuche dans son élan, emmène le rustre avec lui.
Les deux hommes au sol, le puant à peine groggi, pitt face sur lui, point de douleur, aucune préoccupation de la douleur de sa cuisse, peu importe la vie qui file de lui par la blessure à l'aine, sans attention pour casmir qui entre deux flots vient de voir la scène, pas même de signe à sa soeur, il n'est que furie, il devient monstre lui même.
A genoux de part et d'autre de cet homme dont les épaules sont dans la boue, pitt frappe de ses mains, il martèle de ses poings le visage, frappe encore et encore, sans contrôle, scène rapide, vive, cruelle pitt sans voir tape, De Brécey ne contrôle plus sa rage, bien pire que ces hommes eux mêmes.

Il frappe ne voit pas les arcade qui éclatent, abat ses poings sur les pommettes, sa fille, doux enfants , seule image à son visage, pitt brise, ses poings tels des masses enfonces os et cartilage, il est en rage, ne voit pas le sang qui se mêle au sien, qui gicle.

Pitt prend sa dague de la main senestre, fer poli, cadeau de feu Nenya, il la pose sur les braies, à l'entre cuisse, peu enclin aux cris du vilain, la lame tranche, découpe, émince, il plonge jusqu'à la garde , sépare les parties du corps, lâche son arme et fouille les braies de l'homme qui hurle, perdant toute inhumanité face à la douleur.

Pitt saisit l'objet, l'arme avec laquelle l'encapuchonné à peut être blessée sa fille, à jamais, celle avec laquelle il la peut être débarrassée de toute innocence.
Il saisit la virilité tranchée et de sa main dextre saisit la mâchoire certainement brisée par les poings, il bloque ainsi las hurlements, il obstrue la bouche de l'homme plaçant ainsi sa virilité au milieu des dents sales puantes et brisées.

il se relève, saisit le colle du mourant, devenant bête lui même il redresse le malheureux d'une main décuplée de force par la haine, saisit sa dague de l'autre main regarde les yeux pâle du malin plante la dague dans son ventre et tourne.

Epuisé, vidé pitt s'écroule sur un genoux, le corps du malheureux s'affaissant sur ses épaules, pitt le repousse dans un réflexe tranchant la gorge de sa dague, pitt s'écroule à côté du malheureux moribon.

Semi conscient , il tombe il n'en peu plus épuisé, fatigué de son sang propre qui coule de ses blessures, tout contre le corps de la rousse totalement inconsciente.

Il ne voit pas la cavalière, le vérolé et le maigre archer.

Il ne voit pas casmir, sa soeur, il n'en peu plus.

_________________
--Eude_de_guilaume



Marée humaine ?...Flots de tempête qui dois tous les emportés ?
Ou n'est ce qu'un ultime baroud d'honneur devant des soldats en nombres.
L'épée se lève et s'abat.Elle se gorge de sang, de cervelle et de tripes.

Elle se lève comme un astre conquérant, posant sa bénédiction de mort à dextre ou à senestre.
Tailles et estocs répondent à son invitation.
Cris et souffrance lui apportent son réconfort.

Partout où se posent les yeux il ne voit morts, hommes hébétés d'avoir été toucher et d'apportés sa pièce à Charon.

Les siens sont pas loin, pantins ridicules dans leurs positions.Faces contre terre ou vers les cieux.
Yeux ouverts ou clos, ils sont ainsi, dans tous les sens, pourfendus, ouverts, intestins mélangés à la terre; qui feront le régal des chiens.
Visages fendus qui apportera le dessert aux corbeaux.

Ce sont les siens mélangés à cette vermine de basse extraction.
Ce sont les siens qui sont morts ,entourés comme autant d'amants dans un bordeau.

Pas le temps de penser, ni de s'appesantir, il doit frapper pour vivre.Il ne doit attendre ni leur pitié ni la sienne.
Alors il doit donner la cognée à cette bande de sous-fifres.

Du coin de l’œil, il entraperçoit le spectacle de sa chef amais il ne peut s'y attarder.Il ne peut se rendre près d'elle, trop de soldats la sépare de lui.
Il ne peut voir ce qui va se passer quand un cavalier s'approche d'elle;Juste deviner.Eudes se doute pas de la suite, ils sont ainsi.Prêts à mourir pour de l'argent ou par plaisir.

Une pucelle vient à lui, épée levée, pointe en avant, osant le défier lui.
L’impertinente drôlesse, le défier lui mais il n'a pas de temps à perdre avec un vagin.

Non lui ce qu'il veut c'est un éclat et quoi de plus beau que ce gonfanon.
Que cet emblème qui trône parmis des cadavres et quelques soldats encore vivants.

Il délaisse la pucelle sur son cheval, il donne un coup de talons acharnés sur les flans de son coursier, galops vers le drapeau.

Répandre encore le sang, pour le spectacle de la vie, pour celui des ses songes qui le couvriront de bien-être tard le soir.

Une autre femme plus loin, un jeune Damoiseau le sépare de cet emblème.
Y allez , le prendre et ce soir il se torchera le cul avec .

Mais....Un crie l'arrache à son but, à son Graal du moment, il tourne la tête et voit la fin de l'Italien.

Et sans plus de façon il pousse un hurlement, droit vers eux, vers ses amis.
Mais une ombre le sépare, celle du damoiseau.

Et pour Eudes fini le spectacle, l'amusement.
Non maintenant tout ne sera que ripaille pour les charognards, les chiens et les corbeaux.
--L_italien


Les Enfers, terminus, tout le monde descend !

Il est mort, c’est incontestable ….et douloureux !

Massacré, découpé, frappé puis plus rien, le noir, le néant. C’est donc cela d’avoir mal en hurler, finalement il comprend mieux ses victimes, oui il comprend mais pas longtemps, la vie le quitte bien vite. Il en a vu de toutes les couleurs l’Italien ! Un juste retour de sa longue vie d’assassin et de tout un tas d’autres qualificatifs aussi sympathiques que diront les mauvaises langues, un triste sacrifice diront ses compagnons, à chacun son point de vue après tout. Ah il a voulu le mettre en colère ! C’est réussi, il n’aurait pu faire mieux pour le coup. Comme quoi le mensonge ne donne rien de bon, la vantardise encore moins mais tout de même …

Il rit l’Italien …

Les braies bien au chaud dans les flammes des Enfers il se marre le rital. Oui bien sûr il y a laissé la vie mais pendant un instant, ces quelques minutes ou le père a laissé éclater sa fureur il était comme eux. Et oui tout comme cette race de gens qu’il méprise de tout son être. Il était comme eux, fonctionnant à l’instinct, se moquant des convenances, une simple bête assoiffée de haine, de rage, de sang et de vengeance. Pendant qu’il lui ravalait la façade le noble est entré dans leur monde, ce monde qu’il voudrait voir réduit en cendre. Aussi parfait qu’il se voulait il n’est finalement pas si différent qu’eux, juste pas capable de vivre sa vie comme il le devrait, préférant se cacher derrière un masque de poudre, de beaux habits et de grandes manières.

Oh oui il rit l’Italien !

Il sait que dorénavant son adversaire devra vivre avec ça, avec ses actions qu’il pourra bien sûr cacher derrière l’honneur de sa fille mais qui ne sont que pure barbarie si l’on est honnête. Jour après jour la bête qu’il a éveillé au plus profond de son être lui fera entendre des cris de souffrance dans le vent des soirs orageux, lui fera revoir en rêve ce massacre sans honneur, lui laissera le goût du sang dans la bouche après un réveil en sueur. Oui L’Italien est mort mais son souvenir durera des années encore, dans l’esprit du père mais aussi celui de la gamine.

Oh oui il rit l’Italien….

--...casmir


Il avait rejoint la dieppoise, la fabricante de galettes au miel .

Encore une folle, bien que ex soldate, la dame prenait des risques inconsidérés, à quoi cela servirait il donc.

Casmir taillait les pièces de viande, il broyait, il esquivait, il hurlait des ordres à ces hommes, à cette troupe diminuée de moitié.

Pour le coup, le duc de Mortain dépenserait bien moins en frais de bouche.

Il regarda Mabelle, bien embetté de s'être éloigné de pitt.


Dis dame Everlange, son tous comme vous dans la famille?, ou donc faites vous courir vos jambes ainsi.
dites moi.......


Il n'eu pas le temps de finir sa phrase, à plusieurs pas de là, de Brécey venait de tomber, de là ou Casmir et Everlange se trouvaient, il n'avait pas tout vue de l'affrontement, il avait vu la rousse foncer, aucunement cet homme qui hurlait.

Se hurlement qui attira leur attention, ils le virent l'italien qui s'effondrait sur pitt.
De Brécey qui s'écroula, pour sûre Blackney n'allait pas aimé que Casmir lui apporte telle nouvelle.


Il aperçut l'inconnue sur son cheval, épée au levant, criant, il vit entre pitt et eux ce foutu vérolé debout sur son cheval, casmir s'élança en direction de pitt, parant les coupas parasites, il ne doutait pas qu'Everlange irait droit à son frère.

Il s'élança par dessus les corps, épée à la main, les couleurs de Mortain survolaient la mort.

Casmir fonça droit devant, direction du vérolé...
--Tharsilla.




Mais que se passait-il ?
Quelle était cette immobilité, cette tétanie qui l’empêchait de bondir plus avant ?
Morbleu, se joindre à Alpaïde, prêter main forte à sa sœur, vaincre avec elle à la mémoire des leurs , c’était son plus grand désir. Mais quelque chose alourdissait ses bottes à les faire devenir de plomb.
Un truc qu’elle ne connaissait plus depuis longtemps.
Un truc qui depuis quelques minutes s’insinuait au creux de ses tripes. Un poison qui à l’instant, alors qu’elle assistait à la boucherie démentielle du chef de leurs ennemis … lui fait mouiller de pisse ses braies.
Ce truc … la peur !
Le cul au frais, les mains crispées sur son épée mais inertes, les jambes plantées aussi surement qu’un gibet, Thars n’est plus rien de ce qu’elle était.
Tharsilla, la nausée au bord des lèvres n’est plus qu' ...
Un oiseau sans aile.
Un cheval sans sabot.
Un marteau sans enclume.
Une valkyrie déchue.

Alors qu’elle s’apprête à laisser glisser son arme au sol, ses yeux se posent sur sa moitié de frangine qui vient de tomber.

Nonnnnnnn ! Pas elle ! Pas elle sans moi !
Tant pis si Alpaïde doit lui en vouloir le restant de sa vie, mais il lui faut soustraire la rouquine du combat.

La peur toujours au ventre, mais aveuglée et déterminée à sortir sa frangine de là, elle fonce.
Droit devant, rien ne l’ arrête. Ni les corps, ni les armes enchevêtrées, ni le marécage sanglant qui commence à remplacer la terre sableuse.
Course, sauts, hurlements à la bouche … elle rejoint Alpaïde et s’accroupie près d’elle
.

Eh l’emmerdeuse … allez c’est pas l’moment … … bordel de mer** Alp ! T’peux pas m’ faire ça … pas ici … pas comme ça !

Très vite, mais comme coupée de ce qui se passe autour, elle bande ses muscles, tire à elle la rouquine et dans un dernier effort la bascule par dessus une de ses épaules en hurlant

Pas ici .. Pas comme çaaaaaaaaaaaa
Mabelle
C'est sa rage qui décuplait ses forces. Empreinte d'une folie déconcertante, son épée tournoyait encore au gré de ses cris de colère du fond de ses entrailles. Tout y passait. Tout ce qu'elle avait gardé depuis toutes ces années jusqu'à ce jour.
Cependant, qu'adviendra t-il une fois que son ire teintée de vengeance sur la vie aura atteint son paroxysme ?
Soudain le temps s'interrompit :

--_l_ a écrit:
ANNAH EST VIVANTE! EN SÉCURITÉ !


Elle tourna la tête vivement, incrédule.

- Annah ? Annah ! Annah !

Ses yeux balayaient le champ de cadavres, sa main retomba laissant la pointe de sa lame caresser le sol taché de rouge, "rouge sang"...Pitt l'avait prévenue...Son regard vide cherchait Annah, gage de ce qu'elle venait d'accomplir.

- Mais que suis-je en train de faire ??


La réalité percuta son esprit violemment.
Ses forces la quittaient, sa rage expulsée laissait place à la Mabelle de Dieppe, la "mule" rieuse et sensible, parfois insouciante et souvent rêveuse sous son chêne. Même lui l'abandonnerait surement...

Casmir l'extirpa de sa torpeur :


Casmir a écrit:
Dis dame Everlange, son tous comme vous dans la famille?, ou donc faites vous courir vos jambes ainsi.
dites moi.......


- Hein ? Quoi ???


Pas le temps de retrouver ses esprits, l'homme s'élança, Mabelle suit son regard et voit son frère s'effondrer.


De nouveau la jeune "Vieille" est plongée dans cette funeste réalité. Elle observe la scène paniquée et soudain le voit. Un homme, mi monstre mi sauvage, approche enragé, ses cris cinglent l'air comme une bête furieuse.

La tête de Mabelle oscille entre Pitt et le monstre galopant. Pitt....non...NON PAS LUI !

Brusquement, elle saisit son épée et s'élance transportée par l'immense déchirure qui fend son cœur dans une douleur violente.

L'homme est à cheval, il fonce droit sur elle, à présent postée à distance entre Pitt, Casmir, la Rousse et Lui l'infâme sanguinaire, bientôt tout proche.
Elle l'attendrait. L'épée rangée dans son fourreau elle saisit sa dague.

Plantée fermement sur ses deux jambes malgré tout flageolantes, elle attendit qu'il soit à sa hauteur pour lancer le poignard façonné par la forgeronne. Soigneusement aiguisée par ses soins, la lame siffla dans l'air pour se planter sur le monstre dont elle croisa le regard effrayant, assoiffé de sang.

- Tombe ! tombe que je t'achève sans pitié...tombe...
songeait -elle à nouveau sous l'emprise d'une rage inconsciente...

_________________
--_l_


Son regard est d'acier, son coeur aux battements rythmés.
Mais sa lame ne rencontre que le souffle de l'air qu'elle a déplacé en le pourfendant.
Là où le corps du noir corbeau vérolé aurait du être embroché , ne subsiste que poussière de son déplacement.
Retenant sa monture, de ses yeux elle suit la cavalcade du mécréant au milieu des corps agonisants.
C'est alors seulement qu'elle aperçoit ceux de la la rousse et de son combattant, eux aussi reposant sur le sol.
Sont-ils morts ? Et si ce n'était pas le cas, peut-être que ce gars là aurait d'en l'idée d'achever le blessé.
"L" fonce et le talonne, freinée soudain par des hommes de part et d'autres dont les remous se referment à son approche comme des vagues incessantes en mer morte.
D'agacement elle les repousse sans voir qui est qui , avec en tête d'arriver à temps pour protéger l'homme à terre, le blessé, l'agonisant peut-être.

Un vil faquin lui barre le chemin. Avec lui pas de gant à prendre, l'écume débordant de ses lèvres, l'homme l'attaque avec haine.
La guerrière lève son épée, brasse le vent comme pour l'aiguiser puis l'abat sur la tête de l'homme sans même s'arrêter.
Un simple regard en arrière puis elle reprend son galop en se disant qu'elle aurait du viser le cou.
L'homme hébété vacille sur ses jambes le crâne décalotté et sanglant, lui donnant l'air d'une boite entrouverte .
Il meurt avant même de toucher le sol en tombant, le cerveau à l'air encore palpitant.

Plus loin la scène qu'elle voit semble l'épicentre des combats. Deux personnes convergent vers le corbeau qui hurle comme un damné.
Avant même qu'elle soit arrivée, une femme à la main armée l'a devancé.
D"un brusque mouvement, "L" détourne sa monture de sa cible, son regard attiré par une guerrière dont la charge sur son épaule n'est autre que sa chef.
La longue chevelure rousse balaye ses flancs.

"L" serre les dents, un éclat métallique traverse son regard déterminé.
Ho non ma belle, tu t'en tireras pas comme ça...

Elle aurait pu la tuer. Mais la guerrière ne tue pas quelqu'un de désarmé.
Après lui avoir barré le passage, empêchant toute fuite, " L" se laisse glisser de sa monture, jette un coup d'oeil sur le seigneur blessé mais point mort,
puis fixe son regard gris sur la porteuse de corps.

Elle fronce légèrement les sourcils en découvrant sur ses braies l'auréole visible de sa vessie s'étant relâchée., ne s'y attarde pas mais se promet de lui donner une mort rapide.

Femme déposes ta charge et bats toi pour mourir dignement.

La pointe de son épée frôle le sol où se mêlent terre mère et sang versé.
Elle ne laissera pas la rousse échapper à son sort mais salue en son fort intérieur celle qui pour la sauver périra sous le feu de son épée.
Pitt.bull
les bras en croix, allongé, épuisé,il ne bougeait plus, entendait à peine les bruits du combat, pitt sentit juste qu'on le poussait de côté, il vit une forme qui emmenait la rouquine, comme un fardeau qu'elle était.

Il fallait en finir, pitt pivota sur le côté, tentant de se relever, il vit la scène ahurissante, mabelle élancée, la dague qui partait, le vérolé qui encaissait, Casmir prêt à bondir.

Un cheval en travers de la rousse et de son salut.

Pitt était dans le brouillard , il chercha son épée du regard, sa poitrine le lançait, la cuisse pissait le liquide vital.

Ce liquide rouge dont il était recouvert, sans savoir si c'était le sien, ou pas...

il avisa plus loin le corps de l'encapuchonné, des corps, partout pour sûre.

qu'allait faire l'inconnu face à la porteuse de fardeau? qu'allait faire le vérolé face a casmir et surtout Mabelle, pitt roula sur lui même, allongé face contre terre, fatigué, il tenta de se redresser sur les coudes....

_________________
--Achtou_le_bucheron


J'peux plus ...J'peux plus.....
L'impression que j'tape depuis des heures..
J'sens plus mes bras.....
Jamais vu des teigneux comme ça...Et tout ça pour une pisseuse!

j'sens bien que j'manque mes coups trop souvent...J'ai pris un coup qui m'a à moitié arraché l'oreille droite..
Ben moi qui suis d'jà pas bien beau....cette fois c'est l'bouquet...

J'ai bien essayé d'rester pas loin d'la rouquine...Elle a fait un sacré carnage not' chef!!!j'suis fier d'êt' là même si j'sens qu'ça va mal s'finir comme j'l'avais dit au tout début de c'te bagarre infâme.
Y'en a partout...Des découpés....Des percés.....Des morts...Des moitiés morts...Des qui voudraient bien êt' morts...
Moi j'sais plus trop.....J'tape comme un sourd...J'cherche plus.....J'tape.....

Tout est rouge.....ça gicle.....ça coule......J'en ai partout....C'est chaud...ça hurle....ça gémit.....

J'viens d'voir la Thars qu'emmène la chef sur son épaule....
P........Pas la chef!!!

Ma hache retrouve un peu d'élan et j'mouline...J'mouline pour essayer d'avancer vers elles,mais j'suis comme dans un mauvais rêve où j'cours sans avancer....

J'peux plus......

L'homme que j'veux découper est plus rapide.....Ma hache retombe.....Savent bien les autres que si j'la lache......C'est qu'c'est fini......


Mon bras léger comme une plume se replie sur la large plaie par laquelle ma vie s'écoule.....

J'peux plus.......Vivre......
--Eude_de_guilaume
La douleur est atroce, elle lui arrache un crie de douleur.
L'arme s'est plantée dans sa poitrine , à quelques millimètres et c'était le coeur.

Le jet fut si violent qu'Eudes s'est un instant coucher en arrière sur sa selle, son instinct de survie prit le dessus, une main tira sur les rênes, forçant son cheval à piler.

Pour lui aussi la violence de l'ordre fut violent, le mord lui coupa la bouche, pattes avant tendues, la croupe près du sol,a queue fouettant le sol avec rage, le coursier répondit vite à sa blessure.

C'est le geste de son cheval qui ne le fait pas chuter à terre sur le dos, non c'est en reprenant sa stature bien campée sur ses quatre fers;Qu'Eudes pour revenir en avant dans un mouvement brusque.

Mais Dieu que la douleur est atroce, elle irradie sa poitrine, le souffle lui manque.Elle le brule aussi sûr qu'un tisonnier planté à vif dans son bras.
Sa main relâche son épée qui vient s'écraser à terre, se mêlant au sang qui se répand sur cette terre de souffrance.


La garce ne l'a pas manqué, la S**** lui faire ça, mais il ne peut rien faire, il se tient là, courbé en avant , un liquide chaud et écarlate pisse de sa blessure, juste en dessous de la dague qui s'est planté jusqu’à la garde.

La vile catin va le payer très cher, il veut la crever, lui arracher les yeux, lui bouffer la langue et par finir , il b****sera* son cadavre encore tout chaud.

Il l'attend, nul moyen de se défendre, nu de toutes armes.
Il l’attend en baissant le menton.

La chienne... elle va crever car si dans sa méprise il avait cru voir un damoiseau et ne voyant que cette s***** ;Il n'a pas prêter attention à son geste, à cette dague qui l'a viser.
Et qui pour finir se trouve dans sa poitrine.

Pourquoi une telle méprise ?
Pourquoi ne pas avoir fait attention à elle ?
Est ce à cause de la vue, du trouble de voir la chef à terre ?
D'avoir eu une once d’inattention ?

Quoi qu'il en pense le fait est là, il est blesser, sans arme et elle fonce sur lui le finir.

Et soudainement son visage qui exprimait mépris, douleur et stupéfaction.
Le voilà qui se transforme dans un rictus carnassier.

Oui il va la crever....

Et puis une image vient, puis une deuxième...
La rouquine avec Thars et par finir traversant son champs de vision...Atchou....


Achtou ????.Hurle t'il.
Deedee
[Pendant ce temps dans la fermette.....]

Deedee regarda en souriant la petite princesse devant elle, premier sourire depuis qu’elle était partie de son domaine, premier regard attendrit aussi en voyant cette enfant qui leur avait causé bien des inquiétudes. Elle ne broncha pas lorsqu’elle la reçut dans ses bras malgré la douleur qui lui irradia tout le bras et l’épaules lorsque la fillette se jeta contre elle.
Peut importe la douleur, peut importe la souffrance, Annah était là, en vie, en sécurité, le cauchemar prendrait fin très très vite maintenant.


-Oui Annah, je suis la maman d’Erwan le pirate. Mais tu sais, il n’a plus peur des fantômes maintenant, c’est même un chevalier comme toi ! Et s’il avait put, il serait venu combattre le dragon pour te sauver tu sais. Seulement il était occupé à chercher un trésor pour te le montrer quand tu rentrerais.

Des histoires, lui raconter des histoires pour ne pas qu’elle sache ce qu’il se passait dehors. Lui permettre de s’envoler vers ses mondes imaginaires ou tous les enfants aimaient se refugier. Juste quelques mots pour fuir cette macabre réalité. Mais les enfants sont bien plus malins qu’on ne le pense.
Annah ne semblait pas comprendre ce qu’il se passait, trop joyeuse d’avoir retrouvé les siens, mais les questions fusaient tout de même.


-Oui je vais te ramener a ton papa, enfin c’est plutôt papa qui va venir nous retrouver, ça je te le promets !

Et elle aurait bien rajouté : « Il a surtout intérêt a revenir sinon je vais le chercher la ou il se trouve pour lui botter l’arrière train crois moi ! »
Mais elle se garda de sortir tout commentaire supplémentaire préférant laisser la fillette croire a de chose bien meilleurs plutôt que d’imaginer son père mourant sur le champs de bataille.


-Tu as vu Brennus dehors ? Et Guert ? Tu l’a vu aussi ? Parce que je suis sur qu’elle n’était pas loin également. Elle surveille en fait, mais il ne faut pas le dire.
En fait….


La jeune femme se pencha a l’oreille de la fillette pour lui murmurer quelque mots sur le ton de la confidence.
-En fait, c’est comme tu l’as dit, on joue. Et on joue à cache-cache. Nous, on se cache et si on veut gagner la partie, et bien il ne faut pas qu’on nous voit, tu comprends ?

Affichant un léger sourire pour montrer à Annah qu’elle disait vrai, Adeline rassembla toute ses forces pour se relever sans grimacer et attrapa la main de la petite fille.


-Aller, chevalier Annah, nous allons soigner ces petits bobos et voir si ta tata Mabelle ne nous a pas laissé des galettes avant de se sauver.

_________________
--_alpaide_


S'est passé quoi au juste??

Au moment où elle avait perdu l'équilibre en plantant le cinglé qui lui fonçait dessus,Alpaïde n'avait eu le temps que de sentir sa tête éclater sous le coup qu'elle avait pris en pleine face.

La douleur irradia du centre de son visage jusque derrière les yeux avant qu'un second choc tout aussi violent sur le côté de la tête ne la fasse définitivement sombrer dans une bienheureuse inconscience.
............................................................

"Eh l’emmerdeuse!!!"..................Vague écho qui lui parvient à peine......
"Allez c’est pas l’moment … … bordel de mer** Alp ! ".................La douleur arrive en violentes vagues alors que la voix se fait plus précise......
"Pas ici .. Pas comme çaaaaaaaaaaaa !!!!"................Elle se sent soulevée,malmenée.....Jetée vers un support qui n'a rien de confortable et qui la fait se retrouver la tête en bas,amenant le sang vers la zone la plus douloureuse de son pauvre corps.

Elle est emportée.....
Incapable même du moindre cri,a moitié étouffée ....Ne trouvant plus sa respiration ......L'air ne parvenant plus à passer ni par son nez écrasé ni par sa gorge en feu....
Sa tête semble prête à exploser........Qu'on la laisse!!!!.....


Sa main s'agrippe instinctivement au vêtement de celui ou celle qui la porte,sans force aucune elle ne peut que se laisser trimbaler comme une vulgaire charge sur le dos d'un portefaix....
Qu'on la pose!!!!!

Il lui semble que ses yeux vont sortir de leurs orbites tant la pression derrière eux est violente,pourquoi veut on à tout prix l'emmener de là....
Qu'on lui foute la paix!!!

A-t-on entendu sa demande muette?
On s'arrête.......On la pose........
Enfin.........
--Tharsilla.




Un obstacle. Un dernier. Comme un courant d’air qui claque la porte au nez de la vie. Comme un torrent de pluie orageuse qui roule dans ses tumultes les cailloux du destin.
Ainsi donc le moment est arrivé ?
Ainsi donc tout va cesser !
Cette fois pas de retour, pas de beuverie à l’ auberge, pas de récits de bagarre plus ou moins tronqués.
Cette fois c’est avec son sang, leur sang que la fin va naître.

Doucement, elle se décharge du corps de sa moitié de frangine.
Lentement … elle a le temps hein puisque tout va cesser … elle l’installe au mieux, arrange ses cheveux, efface d’un doigt léger et doux les traces sales qui zèbrent son visage.
Nul doute, Alpaïde n’ y échappera pas non plus.
La laisseront-ils mourir ainsi, vautrée dans la boue ou l’achèveront-ils comme on achève la bête quand la l’hallali a fini de sonner ?


Bonté Al ! C’est quoi c’merdier où tu nous a menés ? T’as pas raté ton coup, si tu voulais éclaircir nos rangs !
Allez vieille peau … grande sœur … t’sais quoi ? Ben encore une fois, on est tous ensemble, tous …. La seule chose qu’ils auront pas eu c’est ça … notre force, notre sève … ce tout qui fait « nous »


Elle se redresse et fait face à celle qui l’attend.
Un pas, deux pas … elle pousse du pied la pointe de l’ épée, puis lève les yeux


Mourir dignement ? T’en as de bonne pétasse ! J’te ferai pas cette joie !

Bien un truc de donzelle qui s’prend pour le chevalier vengeur ! Comme si la mort pouvait être digne ?

La mort c’est la pourriture, c’est la puanteur et les ver qui te bouffent , t’vois de la dignité où là dedans toi ?
La dignité n'est qu'un paravent placé par l'orgueil et derrière lequel nous enrageons à notre aise*. Et pas d’bol pour toi l’orgueil je ne connais pas !


Elle fait encore un pas, crache au visage de celle qui imagine déjà le spectacle de son œuvre.
Puis recule lentement en fourrageant dans sa chemise
.

L’insolence est la dignité du pauvre !** Ricane t-elle en tirant d’un coup sec sur le crevet de cuir qui ceint son cou.
Et devant les yeux stupéfaits de son adversaire, elle s’assoit à coté de la rouquine.
Le geste sûr elle brise le cachet de cire du petit flacon d’étain qui pend au bout du lien de cuir et le porte vivement à sa bouche
.

Thars la vilaine t’salue la belle !

Elle s’allonge, sa tête contre celle de sa sœur. Déjà le ciel se voile …

Allez l’emmerdeuse … à la revoyure …
Ça va aller … ça va .. Alp …….


Déjà … tout est fini !



(* H de Balzac / **Romain Guilleaumes )
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